LISEZ VISIONNEZ VIDEOS & RECITS FICTIONS FANTASMES

Dimanche 1 septembre 7 01 /09 /Sep 06:44

RECITS FICTIONS (55) rentrée 2, entre enfer et paradis  coming out

les soeurs, les soeurs ...qui a la chance d'avoir une soeur ?  ( photo Laure et Florent Manaudou)

 

Entre Enfer et Paradis

Je fus tellement surpris de sentir une main accrocher mon épaule que je faillis tomber. C'était mon père.

— Où est-ce que tu vas Matt?

— À la maison.

— Hum... Tu te sens bien?

— Oui, pourquoi?

— Tu es allé un peu trop loin, tu sais, la maison est toujours à la même place, c'est-à-dire 100 mètres derrière toi!

— Oh! Hum...

Je ne me rappelle plus quelle explication j'ai bredouillé.

— Tu avais l'air à la fois pensif et très heureux, tu ne serais pas amoureux des fois?

J'ai rougi. Mais pourquoi est-ce que je rougis aussi facilement? C'est comme si mon visage est un livre ouvert, en liaison directe et permanente avec mes sentiments. Comme si chacun, au premier coup d'œil peut y deviner mes pensées les plus intimes, les plus secrètes. J'ai toujours été nul au poker et je crois que ce n'est pas près de changer.

Il rit bruyamment

— Ne te sens pas obligé de répondre, ça ne me regarde pas. Tant que tu es heureux, je le suis aussi. Comment s'est passée cette première journée?

— Pas mal du tout, à part en histoire!

— Tu as quel prof cette année?

— Mme Salinger.

— Je pensais que tu l'appréciais?

— C'est vrai, mais là elle a eu une idée particulièrement mauvaise, elle nous fait faire des exposés tous les lundi matins. Et avec ma chance habituelle, c'est moi qui m'y colle le premier avec: "le combat pour la liberté jusqu'au jour de l'indépendance", et tout ça pour dans trois semaines.

— C'est vrai que ça fait un sacré boulot, mais le sujet est intéressant. Si tu as besoin d'un coup de main, n'hésite pas!

— Merci p'pa! Et toi, ta journée?

— Rien de spécial. Comme toujours le jour de la rentrée, un nouvel emploi du temps et trop de nouveaux visages, de nouveaux noms...

Il ouvrit la porte. Après avoir ôté mes chaussures et fait le détour habituel par le frigo pour y prélever une boîte de coca, je rejoignis ma chambre. Je posai mon sac sur la table dans l'intention de le préparer pour le lendemain. Dix minutes plus tard je n'avais toujours rien fait, incapable de me concentrer sur autre chose que la délicieuse sensation qui persistait au creux de mes doigts depuis la poignée de mains avec Taylor.

Je repensais à ce qu'avait dit mon père tout à l'heure? Est-ce que j'étais vraiment amoureux ? C'etait donc ça l'amour? Merveilleux, mais terrible aussi.   Merveilleux parce que ce mec est génial, il est beau, il a l'air sympa, il est intelligent, il est drôle. Il m'a fait passer unes des meilleurs journées de ma vie ! En plus on a eu un super contact ensemble, j'étais sûr qu'avec un peu de temps on pourrait devenir les meilleurs amis du monde, je le sentais.

Mais c'est terrible aussi! Comment est-ce que je pourais être ami, simplement ami avec le type dont je suis amoureux? Insupportable! Vivre à côté de lui, jour après jour, sachant qu'il ne me donnerait jamais en retour les sentiments que j'éprouve pour lui!

Je me sentais soudain annéanti. Comment lui dire? Le risque de rejet devait flirter avec les 99,99%. Et comment lui cacher, moi qui ai toujours été incapable de dissimuler le moindre sentiment ? Qu'est-ce que je pouvais faire? C'était une vraie douche froide! Allongé sur mon lit et je me mis à pleurer.

Deux heures après j'en étais toujours au même point, déchiré entre des moments de bonheur fulgurant et des vagues monstrueuses du désespoir le plus noir. J'entendis frapper à ma porte. Lucia entra et me regarda avec étonnement.

— Qu'est-ce que tu fais sur ton lit? Quelque chose qui ne va pas? Papa me disait pourtant que tu avais l'air très heureux en rentrant de l'école, très, très, très, très, heureux... est-ce que tu comprends ce que je veux dire?

Elle s'approcha du lit

— Mais tu as pleuré! Pourquoi?

— Non, juste un peu de poussière...

— Matt, ne me prends pas pour une idiote s'il te plait ! Tu sais très bien que je le vois tout de suite lorsque tu essayes de me mentir ! Dis-moi ce qui se passe, je pourrai peut-être t'aider, et puis même si je ne peux pas t'aider, parler ça fait toujours du bien!

Elle me tira par le bras et me fit asseoir. J'étais incapable de parler, je n'arrivais même pas à retenir mes larmes qui, très vite, se sont transformées an sanglots de plus en plus violents.

— Pleure pas frérot, arrête, je ne t'ai jamais vu dans un état pareil, arrête, je t'en prie, tu vas me faire pleurer aussi.

Elle me serrait dans ses bras, me berçait, me caressait les cheveux, le dos.

— Papa me disait que tu avais l'air heureux tout à l'heure, heureux et amoureux. Je ne sais pas si tu es amoureux, mais visiblement côté bonheur c'est pas terrible! Tu veux en parler?

— Je ne sais pas si je pourrai, tout est tellement confus pour l'instant!

— Je comprends, dit-elle, puis elle ajouta, avec un léger sourire: n'oublie pas ta promesse, je dois être la première à savoir. Tu es vraiment amoureux ?

Je l'ai regardée, hésitant, je crois que mon silence, mon hésitation avait été un aveu plus éloquent que les mots, alors...

— Oui Lucia, je suis amoureux.

— Matt, mais c'est merveilleux, et tu dis ça comme si tu m'annonçais ta condamnation à mort. Pourquoi es-tu si malheureux, elle ne t'aime pas ?

Je me suis contenté d'un mouvement de tête.

— Elle t'a jeté ? Elle t'a dit qu'elle ne t'aimait pas ?

J'ai eu du mal à murmurer:

— Non.

— Et bien alors ? Tu lui as parlé?

— Non! dis-je un peu plus agressivement.

— Comment est- ce que tu peux savoir qu'elle ne t'aime pas si tu ne lui en parles pas. Donne-lui au moins une chance, et à toi aussi par la même occasion!

— Je ne peux pas, c'est trop difficile, trop dangereux!

Je n'arrivais toujours pas à la regarder dans les yeux.

— Dangereux ? Dis-moi le nom de cette personne qui fait si peur à mon grand frère, je pourrais peut-être t'aider ?

— Non Lucia, je ne peux pas, même pas à toi!

Elle se leva alors, l'air un peu blessée par mes derniers mots:

— Si tu ne veux rien me dire, je ne peux pas vraiment t'aider. Je croyais que tu avais confiance en moi. De toute façon, je suis là, si tu as besoin de moi, juste fais-moi signe.

Elle se dirigeait vers la porte. Au moment où elle s'était retournée, j'avais cru voir briller quelques larmes dans ses yeux. Je sentais que ce n'était pas juste, que je n'étais pas juste. On avait toujours tout partagé ou presque, nous nous étions toujours aidés chaque fois que nous en avions eu besoin. Et là, j'avais besoin d'elle, et tout ce que j'arrivais à faire c'était de la faire souffrir, je pouvais l'entendre dans ses derniers mots, je pouvais le voir dans sa façon de marcher.

Je l'appellai faiblement, presque malgré moi:

— Lucia...

Elle ne réagit pas.

Un peu plus fort:

— Lucia!

Elle se retourna et me regarda, elle pleurait aussi. Je ne pouvais pas la laisser partir comme ça, avec l'idée que peut-être je ne lui faisais plus confiance.

— Lucia, je... je suis... gay.

Avec un sourire qui tenait plutôt de la grimace elle me répondit:

— Gai ? Je ne t'ai jamais vu l'air plus triste!

— Tu ne comprends pas Lucia, Je ne voulais pas dire joyeux ou heureux, je voulais dire gay, homo. Je ne l'ai jamais dit à personne. Tu es la première à savoir.

Je me demandais si elle pouvait comprendre à quel point j'étais terrorisé à cet instant? Mes yeux étaient accrochés à son visage où je cherchais désespérément les signes qui montreraient comment elle absorbait l'événement. Elle resta silencieuse pendant de longues secondes, une éternité. Chacune de ces secondes accroissait ma peur. J'aurais dû le savoir, j'aurais dû m'en douter, c'était trop gros, trop inattendu, elle était incapable d'accepter ça. Pourquoi est-ce que je le lui avais dit? Pourquoi? Je l'avais perdue maintenant, c'est sûr, je pouvais le voir, le sentir. Autre chose, il aurait fallu que je lui dise autre chose! Je tombai en arrière sur mon lit le visage baigné de larmes une fois encore.

— Pardon Lucia! Pardon! Me laisse pas tomber, je t'en prie, j'ai besoin de toi. Je ne le dirai plus, si tu veux, je vais oublier même, mais pitié, me laisse pas tomber, je suis tellement seul!

Jamais je n'avais éprouvé une telle douleur, un tel sentiment de solitude, j'étais recroquevillé sur mon lit comme pour me protéger de je ne sais quels coups. Mais tous venaient de l'intérieur.

Je n'avais pas vu Lucia revenir, je l'ai juste sentie s'allonger à mon côté et me prendre dans ses bras.

— Oh Lucia...

— Shhhhhhhhhhhhh! coupa-t-elle. Tais-toi, je ne veux plus entendre ces idioties là. Comment peux-tu croire que je te laisserais tomber, comment peux-tu penser un instant que je sois capable de te détester? Je t'aime Matt, je t'ai toujours aimé et ça ne changera jamais! Je suis fière d'être ta sœur, et ça non plus ça ne changera jamais! Je serai toujours là pour toi, toujours, toujours, toujours, tu comprends ça ?

Le soulagement que j'ai ressenti à ce moment est indescriptible.

— Tu me pardonnes Lucia? C'est pas que je n'avais pas confiance mais, tout ça... c'était tellement confus, et puis, j'avais tellement peur...

— Bien sûr que je te pardonne, je suis contente que tu me l'aies dit.

— Je suis content aussi de t'en avoir parlé. Je me sens si léger d'un coup. Tu ne peux pas savoir combien c'était lourd parfois de porter ça tout seul.

— Alors cette fois c'est terminé, je ne pourrai vraiment plus te taquiner avec Cathy, la pauvre! C'est rien, je vais la remplacer par son cousin Taylor!

— Comment tu sais?

— Je ne savais pas mais maintenant je crois que j'ai trouvé le bourreau du cœur de mon frérot. Tu pourrais avoir plus mauvais goût!

— Bourreau! Bourreau! Des bourreaux comme lui on en réclame tous les jours. Il est tellement beau. Tu as vu ses yeux, tu en as déjà vu d'aussi pétillants? Et ses sourcils, on dirait des ailes de papillons, et ses lèvres, si tendres, si sensuelles, et sa voix, oui, sa voix, on a envie de la boire, et...

— Arrête, arrête ! m'interrompt Lucia, à la fois émue et amusée. J'aimerais bien qu'un garçon parle de moi comme ça. Tu m'as l'air sacrément accroc' ! Comment est-ce que ça peut aller si vite?

— Le coup de foudre, jusqu'à aujourd'hui je n'y croyais pas vraiment mais là je peux te dire que je suis convaincu. Quand je l'ai vu ce matin, ça a été un choc, une vague, un raz de marée, un tsunami même! J'avais du mal à me contrôler, et je n'ai pas réussi à le lâcher d'une semelle de toute la journée.

— Je sais !

— Comment tu peux savoir ça?

— Hum... Hum... Hum... Je suis allée chez Cathy après l'école, et tu sais qui lui a téléphoné?

— Taylor, c'était Taylor?

— Oui, c'était lui, et il a parlé de différentes choses et... et... de... toi!

— De moi! Il a parlé de moi? Et tu ne me le disais pas ! Qu'est-ce qu'il disait ? Qu'est-ce qu'il disait ? dis-je d'une voix que l'excitation rendait tremblante.

— Je ne sais pas monsieur le roi du secret, pourquoi ne pourrais-je pas en avoir aussi, moi, des secrets ? Après tout ? Je vais peut-être garder ça pour moi jusqu'à demain!

— Oh Lucia non! Je t'en supplie! À genoux si tu veux! Je me roulerai à tes pieds sur la carpette, je ferai toutes tes corvées pendant une semaine... deux... trois... Aussi longtemps que tu voudras! Mais je t'en prie dis-le moi !

— Bon, comme d'habitude je serai grande et généreuse, mais calme-toi d'abord esclave! Et assieds-toi! D'abord il a remercié Cathy de t'avoir présenté à lui. Il lui a dit qu'il avait très peur de se retrouver perdu, dans une nouvelle école, d'une nouvelle ville et qu'en fait la journée avait été une suite de rencontres toutes plus amicales les unes que les autres. Il a même ajouté qu'une vingtaine d'élèves lui avaient dit "salut" à la sortie de l'école, comme s'il vivait ici depuis 10 ans! Et tout ça grâce à... toi! Je ne sais pas s'il est amoureux mais, il n'y a aucun doute là-dessus, il est heureux de te connaître. Pour un premier contact c'est un succès total. Ça ne m'étonne pas d'ailleurs, tu as toujours été le meilleur!

— Merci Lucia! Tu n'imagines pas le bien que ça fait d'entendre de choses pareilles! Tu me fais revivre, tu me ressuscites! Ça va être difficile de l'avoir simplement comme ami, mais ce serait pire encore d'être loin de lui.

Je ne pus retenir un soupir.

— Quand on ne peut pas avoir ce qu'on souhaite, il faut apprendre à apprécier ce qu'on a!

— Tu n'as même pas encore essayé, ne te décourage pas d'avance!

— Comment est-ce que je pourrais lui exprimer mes sentiments?!?! Tu sais combien j'ai confiance en toi Lucia, et tu n'images pas comme ça été difficile de te dire ce que je t'ai dit tout à l'heure! Je ne peux même pas l'imaginer avec lui!

— Pas tout de suite bien sûr! Ni demain d'ailleurs, attends d'être absolument sûr.

— Je suis absolument sûr!

— Alors laisse un peu se développer votre relation. Il faut que tu apprennes à le connaître mieux et puis si tu penses qu'il a l'esprit assez ouvert alors il faudra bien lui dire, il faudra prendre le risque !

— T'es folle! Complètement folle! C'est impossible ce que tu me demandes là, impossible! Ça pourrait détruire ma vie !

— Tu préfères une vie au fond d'un placard, une vie de mensonge, de dissimulation? Si tu l'aimes vraiment... l'amour vaut tous les risques? Non?

— Tu as raison, qu'est-ce que tu veux que je réponde à ça? Mais tu ne peux pas imaginer à quel point ça me fiche la trouille!

— Tu peux peut-être t'entraîner un peu?

— M'entraîner ?

— En le disant aux parents. À eux aussi il faudra bien que tu le dises un jour!

— Oui, je sais! Ça m'effraie moins. Je vais peut-être attendre un peu, un psychodrame par jour ça me paraît suffisant!

— Comme tu le sens Matt. Si tu veux que je sois là ce jour-là, dis-le moi.

— Merci Lucia, lui dis-je en lui embrassant la joue. C'est vraiment super d'avoir quelqu'un comme toi. Je te dois vraiment beaucoup.

— Rien du tout Matt, c'est à ça aussi que servent les sœurs, et tu ferais la même chose pour moi. Repose-toi un peu avant le dîner.

Et elle sortit de ma chambre.

J'étais beaucoup moins déprimé. Toujours un peu dans le brouillard, mais soulagé d'avoir pu en parler à quelqu'un, tellement soulagé que je me suis endormi.

— Matt, Lucia, à table s'il vous plait!

J'ai eu quelques difficultés à émerger du sommeil, mais la pendule m'a vite rappelé à la réalité, mes parents détestent attendre lorsque le repas est prêt. Je me suis donc précipité à la cuisine. Je pris place silencieusement, je ne me sentais pas d'humeur très conviviale. Lucia et mes parents discutaient tranquillement de leur journée.

— Tu te sens bien Matt? demanda ma mère. Tu n'as pas dit un mot depuis que tu es là et tu n'as rien mangé encore!

Mon assiette était intacte.

— Et tu as l'air triste, pas vraiment triste mais... inquiet?

— Oui, ajouta mon père, rien à voir avec ce que j'ai vu en rentrant!

— Non, il n'y a rien... rien qui mérite qu'on en parle, seulement... Non, laissez tomber, ce n'est rien.

Qu'est-ce que j'étais en train de faire là! Essaye d'être normal! Agis normalement! Sinon ils vont se douter de quelque chose, ils vont se poser des questions... et s'ils commencent à se poser des questions... Il y eut quelques secondes de silence durant lesquelles j'examinai, avec une attention incroyablement soutenue le steak qui occupait toujours mon assiette.

Le rythme et le ton de la conversation avaient changé: moins de blagues et davantage de moments de silence. Je percevais quelques coups d'œil furtifs dans ma direction. Je les sentais soucieux. Ils auraient bien voulu savoir ce qui me tracassait, mais ne voulaient pas se montrer indiscrets. J'aurais pu trouver ça drôle si j'avais eu la moindre parcelle d'humour en cet instant... mais je replongeais, tête baissée, dans la dépression. Je sentis le pied de Lucia le long de ma jambe. Une caresse légère. Un geste de support, de solidarité. En levant la tête j'ai vu qu'elle me souriait. Je me suis tourné vers mes parents.

— Quand tu as une chose à faire mais que ça te fait vraiment très peur de la faire, est-ce que ça vaut le coup de la retarder?

— Ça dépend pourquoi ça te fait peur, répondit ma mère. Si tu ne te sens pas prêt, ça peut valoir le coup de retarder l'échéance pour te préparer davantage par exemple.

— Oui mais si tu sais au fond de toi qu'en fait tu ne te sentiras jamais vraiment prêt mais que, malgré tout, tu dois quand même faire cette chose?

— Tu es un peu énigmatique et très abstrait, dit mon père. Tu peux aussi regarder les choses sous l'angle des conséquences. S'il te semble que, plus tard, les conséquences seront moins lourdes ou plus faciles à accepter, alors ça peut être intéressant d'attendre.

— Et si les conséquences sont les mêmes, maintenant ou plus tard?

— Écoute! Si vraiment tu dois faire cette chose, si tu ne peux pas améliorer ta préparation et si les conséquences ne sont pas différentes aujourd'hui de ce qu'elles seraient dans quelques jours ou quelques mois, alors il faut surmonter ta peur et agir rapidement. Parce que si tu attends tout ce que tu vas faire c'est accroître tes doutes et ton insécurité. Fais face, même si ç'est très difficile!

Un coup d'œil rapide à Lucia: elle tremblait, elle était d'une blancheur à faire fantasmer un publicitaire spécialisé dans les comparatifs de lessives. Je pris une grande inspiration.

— Papa, Maman, je suis homosexuel.

La terre s'arrêta de tourner exactement au moment où mon cœur cessa de battre. Le silence était d'une épaisseur, d'une densité étonnante. Mon père se leva lentement, se dirigea vers le bar et revint avec la bouteille de Jack Daniels dont il ne se sert guère plus d'une à deux fois par an. Il retomba sur sa chaise et versa un peu d'alcool au fond de son verre. Ma mère lui tendit le sien.

— Donne-m'en un peu s'il te plaît.

 

à suivre le photos sont fake, voir chapitre 1

Par claudio - Publié dans : LISEZ VISIONNEZ VIDEOS & RECITS FICTIONS FANTASMES - Communauté : Cavaillon communauté gay bi trans lesbienne sur la région
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Dimanche 1 septembre 7 01 /09 /Sep 06:39

 

RECITS FICTIONS (54) romance, amours de jeunesse

J'ai choisi ce texte à suivre comme feuilleton de fin des vacances . Bonne lecture. Bisous à tous !

Au 2echapitre notre héros sera paumé...

— Tu es allé un peu trop loin, tu sais, la maison est toujours à la même place, c'est-à-dire 100 mètres derrière toi!

— Oh! Hum...

Je ne me rappelle plus quelle explication j'ai bredouillé.

— Tu avais l'air à la fois pensif et très heureux, tu ne serais pas amoureux des fois?

 

1.

Le jour où je l'ai rencontré

Le soleil commençait à envahir ma chambre et les rideaux noirs ne lui offraient qu'une résistance symbolique. Ses rayons glissèrent sur mon bureau et léchèrent l'ordinateur avant d'atteindre l'oreiller. La lumière, douce et tiède atteignit ma joue et l'éfleura d'une caresse si légère qu'elle me fit ronronner. La journée promettait d'être belle.

Endormi encore, éveillé déjà, l'instant béni qui vous apporte la maîtrise de vos rêves, qui vous laisse leur donner l'orientation souhaitée. Opération délicate: une pensée trop claire et hop! Le sommeil s'en va, le rêve le suit. Vous voulez la recette? C'est simple:

Créer une image simple, du sable par exemple

La laisser emplir le rêve, en devenir le décor

Puis, faire émerger quelqu'un de l'eau, loin, trop loin pour qu'on puisse en percevoir clairement les traits

Le faire s'avancer vers soi

À mesure qu'il s'approche, laisser le puzzle se mettre en place

Laisser le phantasme associer les pièces que lui dicte votre imagination ou votre mémoire (je privilégie la mémoire: les jambes de Ryan musclées par la course, les abdos de Ted dessinés sur le tatami, les pecs ronds, légèrement saillants, ornés d'aréoles pâles de Brian forgé par la natation, les épaules de...)

Surtout, ne pas penser pas trop vite... ne pas se réveiller... Ce n’est pas le moment

L’image se précise... il est beau, excitant il se penche pour t’embrasser...

DRRRRRRRRRRRING!!!!!!!!

Merde! Merde! Merde! Pourquoi cette saloperie de réveil doit-il toujours sonner au moment où il devrait rester silencieux? À en devenir parano! Croyez-moi, je suis un opposant résolu à la peine de mort. Mais, si je tenais celui qui a inventé le réveil, celui qui a commis ce crime majeur contre l’humanité... je serais le premier à utliser la guillotine. Une femme! Seule une femme a pu inventer cet engin du diable!

Après un passage obligé, quasi rituel, par la salle de bain pour satisfaire aux exigences physiologiques de base et enfiler une robe de chambre, j'entrai dans la cuisine. Ma mère, debout, faisait cuire quelques œufs sur le plat. Cuire? En fait il serait plus honnête de dire qu'elle était en train de les réduire consciencieusement à l'état de charbon, comme toujours d'ailleurs le jour de la rentrée. Ça doit être une pathologie de l'instinct maternel, un complexe récurrent! Tous les ans, ma mère veut faire du jour de la rentrée un jour mémorable, louable intention. Elle prépare donc un petit-déjeuner spécial pour toute la famille. Mais comme elle entretient, le reste du temps, une relation des plus distantes avec la cuisine, son expertise laisse beaucoup à désirer, et le petit-déjeuner de la rentrée, est le pire de l'année!

— Salut fiston, comment ça va?

— Salut m'man ça va bien, on ne peut pas en dire autant des œufs...

— Ooooh! pourquoi tu ne l'as pas dit plus vite? Ils sont fichus maintenant! Qu'est-ce qu'on va manger? Je suis désolé Mattiew (c'est moi, excusez-moi, j'ai oublié de me présenter), tu me pardonnes?

— Bien sûr je te pardonne, comme tous les ans! Tu sais bien que je t'aime pour ce que tu es, pas pour tes œufs... Ou plutôt malgré tes œufs!

— Ne soit pas méchant avec ta mère et donne-lui un bisou, dit-elle en me tendant une boîte de céréales. Content de retourner à l'école?

— Ouais! D'autant plus content que c'est la dernière année avant d'aller à la fac. Je suis tellement pressé d'y être, enfin libre, et plus traité comme un gamin!

— Si pressé de nous quitter? demanda ma mère.

— Non mman, c'est pas vraiment ça, tu sais bien que je vous aime tous ici, et je sais que j'ai besoin de vous. Ça m'est égal d'être traité comme un gosse à la maison... n'en abuse pas quand même, mais, à l'école, je le supporte de plus en plus mal.

— Salut mman, salut frérot.

— Salut Lucia, répondis-je.

C'est ma sœur, 16 ans, juste un an de moins que moi et plutôt bien fichue si ça vous intéresse.

— Comment ça va? de beaux rêves?

— Super, je croyais qu'on avait encore 2 semaines de vacances... Le rêve... génial, mais le réveil... chiant!

— Lucia s'il te plaît! interrompit ma mère.

— Excuse-moi m'man, réveil très désagréable. Et toi?

— Pareil mais sans rêve du tout.

Je me voyais en effet assez mal leur expliquer celui qui m'avait si agréablement chatouillé les neurones au petit matin!

— Alut l'f'mille, marmonna mon père.

Les cordes vocales sont toujours la dernière chose à se réveiller chez lui, et il est à peine compréhensible avant son premier café.

— Oh, dit-il, s'adressant à ma mère, petit-déj spécial rentrée je parie!

— Pas d'ironie facile s'il te plait, répondit-elle. Remets-moi plutôt un peu de café ou je sens que je vais déprimer toute la journée! Comment allez-vous à l'école ce matin les enfants, vous voulez qu'on vous conduise?

— Merci mais je préfère marcher, dis-je. Ça me donnera plus de temps pour m'habituer à l'idée que les vacances sont terminées.

— Bonne idée, je peux t'accompagner? demanda Lucia.

— Bien sûr!

— D'accord, en plus ça te donnera une occasion de te rapprocher de Cathy. Hier elle me disait combien elle était excitée à l'idée de retourner à l'école, et je pense que la perspective de revoir un jeune mâle que je connais bien n'est pas étrangère à cette excitation!

— Qu'est-ce que vous manigancez dans mon dos? Est-ce que tu es en train d'essayer de me caser avec la première sa...

— Matt! coupa ma mère.

— Hum, avec la première barbygirl hystérique venue, incapable d'utiliser plus de 3 mots: Hiiiiiiiii, Haaaaaaaa et Wahou!

Le morceau de pain qu'elle me lança à la tête me rata d'un bon mètre, bien réveillé mes réflexes sont excellents. Sous la douche je souriais encore de ce qui venait de se passer avec Lucia. J'aime la taquiner et elle me le rend bien. Parfois le ton monte un peu et les parents se sentent obligés d'intervenir. Il arrive même que nous boudions un jour ou deux, mais ça ne dure jamais plus longtemps. Quand j'étais plus jeune, j'aurais préféré avoir un frère. À 10 ans, jouer avec une fille...! Dieu merci les choses ont évolué de façon très positive, et notre relation est excellente. Nous parlons beaucoup et je n'ai pas de secret pour elle (mis à part mon plus gros mais ça!). Je l'aime énormément et je suis sûr que c'est réciproque.

Après la douche, je choisis avec soin les vêtements du jour, je ne cherchais pas particulièrement à faire chic mais enfin... Qui sait? On peut toujours rencontrer quelqu'un à qui on aurait envie de faire bonne impression?

Ceci dit je ne pense pas être très impressionnant, jugez vous-mêmes: 1m81, 70 kg, les cheveux châtain-blonds mi-longs et les yeux bleus. Pas le bleu perçant, juste un bleu ordinaire. Pommettes hautes et nez droit. Pas le moindre poil sur le torse, quelques-uns sur les jambes et un joli buisson dans la partie médiane. Pas mal! Pas de quoi faire fuir, mais rien non plus pour attirer irrésistiblement!

Au bas de l'escalier Lucia émit un petit sifflement

— Whoa, on dirait que tu t'es préparé pour le rencard du siècle. Cathy va en être dingue, surtout si elle pense que c'est pour elle que...

— Lucia, s'il te plaît, arrête de me charrier! Et ne donne pas à Cathy d'espoirs impossibles, je l'apprécie assez pour ne pas avoir envie de la décevoir.

— D'accord, d'accord, j'arrête. On y va?

— Salut les parents et merci pour le petit-déj, on s'en souviendra longtemps!

— Filez avant que je ne mette en colère, et bonne journée quand même! répondit ma mère.

Dehors la lumière était très douce. J'aime la lumière du matin. C'est une lumière d'aquarelle. Elle adoucit les formes et les couleurs. Pas comme la lumière agressive de l'après-midi, qui révèle tout, accentue tout, même ce qui aurait mérité plus de discrétion.

— Matt, c'est pas pour t'embêter, mais pourquoi est-ce que tu repousses toujours Cathy? Je ne comprends pas, elle est vraiment belle, plutôt intelligente et sympa. Tu donnes l'impression d'apprécier sa compagnie. Tu sais qu'elle a le béguin pour toi depuis toujours et, pour autant que je sache, tu es libre. Qu'est-ce qui ne va pas chez elle?

— Rien, rien de particulier avec elle, c'est pas mon type, c'est tout!

— Alors c'est quoi ton type? Ou plutôt qui? Tu as quelqu'un en tête?

— Hum?

— Je le savais, je le savais! C'est qui? Je la connais? Elle est dans notre école? Dans ta classe? Tu ne peux pas me cacher ça, à moi, moi ta sœur unique et préférée. Dis le, je te jure que je n'en parlerai à personne !

— Sois pas idiote, il n'y a personne et ça risque de rester encore comme ça un bon moment. Ce n'est pas ma préoccupation du jour. Peut-être qu'un jour je rencontrerai quelqu'un, quelqu'un qui compte vraiment alors, là, je te jure que tu seras la première à savoir.

— Je ne suis pas vraiment convaincue. Je crois que je vais quand même mener ma petite enquête, c'est pas que je n'ai pas confiance mais...

— Tu ferais mieux de t'occuper en priorité de la tienne de vie sentimentale! Qu'est-ce que devient... Éric?

— Je crois que cette année c'est gagné. L'an dernier, il est sorti avec quelques filles sans intérêt, mais c'était juste un entraînement, une façon de se préparer... pour moi!

— Tu es incroyable, répondis-je en riant. Mais je suis sûr qu'une telle confiance ne peut qu'être récompensée et que ça va marcher pour toi, si je peux être utile...

— Salut Lucia, salut Matt.

Cathy venait de nous rejoindre. Lorsqu'elle m'embrassa son baiser fut, comme d'habitude, plus long et humide qu'il n'aurait dû.

— Je vous présente mon cousin Taylor. Il vient juste d'emménager dans le quartier, la semaine dernière et il va dans le même lycée que nous.

J'ai cru que j'allais exploser. Vous connaissez le loup des dessins animés de Tex Avery, et ce qui lui arrive lorsqu'il découvre Betty Boop: la mâchoire qui s'effondre jusqu'au trottoir, les kilomètres de langue qui se déroulent, les yeux qui jaillissent, les oreilles qui fument... Et bien, je ne pense avoir été à ce point démonstratif, mais je suis sur d'avoir intérieurement ressenti ce que pouvait ressentir le loup. Comment aurait-il pu en être autrement d'ailleurs? Devant moi, à moins de deux mètres, la plus belle créature qu'il m'ait été donné de rencontrer. À peu près 1m75 d'une silhouette mince et forte à la fois. Un visage à l'ovale parfait, percé de deux immenses yeux verts, magnétiques, presque hypnotiques. Sa peau, très pale, avait un grain d'une finesse extrême que l'adolescence avait totalement épargné. Je ne sais comment j'ai résisté à l'envie que j'avais de l'embrasser. Jamais je n'avais autant ressenti l'injustice des règles sociales qui autorisent les filles à embrasser des gens qu'elles connaissent à peine, et l'interdit aux garçons, même lorsqu'ils se connaissent très bien. Quelle connerie!

Tenir sa main m'a fait frissonner. Alors je l'ai gardée, comme si nous étions collés l'un à l'autre. Il mit un peu plus d'énergie dans son mouvement, comme s'il cherchait à se dégager. Je l'ai lâché.

— Et toi ton nom c'est...?

Quelle voix! Une chanson, je suis sûr que je pourrais passer des heures à l'écouter. Il faut absolument que je pense à apporter un magnéto demain, avec une telle musique dans les oreilles le soir pour s'endormir, les rêves les plus merveilleux sont garantis!

— Et toi ton nom c'est...?

— Oh! Désolé, Mattiew, mais tout le monde m'appelle Matt. Bienvenue dans le quartier. Excuse-moi, je ne suis pas vraiment réveillé, je suis toujours un peu lent le matin, répondis-je, bafouillant et rougissant furieusement.

Et merde, je pensais en moi-même, je suis en train de passer pour un idiot devant ce mec!

— Tu es dans quelle classe? me demanda-t-il.

— Vous êtes tous les deux en terminale, répondit Cathy, Vous serez peut-être dans la même classe. Ça serait super pour toi d'être avec Matt parce qu'il connaît à peu près tout le monde dans l'école.

— Tu es une vedette? dit-il en souriant

— Non, pas vraiment, en tout cas pas comme les meilleurs sportifs ou les meilleurs musiciens de l'école. C'est vrai que je connais tout le monde, mais je n'ai pas grand mérite, je n'ai jamais déménagé, alors je connais la plupart d'entre eux depuis qu'ils ont 6 ou 7 ans et les autres je les ai vus arriver ! En plus tu verras, c'est un petit lycée, on est à peine 500, c'est donc pas si difficile que ça de connaître tout le monde ou presque.

— Sois pas si modeste, dit Cathy. Tu n'es peut-être pas une star, mais tout le monde te connaît et tout le monde t'aime bien parce que tu es intelligent et super mignon, et tout le monde a envie d'être pote avec toi parce que de tous les mecs mignons et intelligents, tu es le plus sympa. T'es tellement sympa que je suis sûre que tu n'as jamais fait de mal à qui que ce soit... en tout cas jamais volontairement.

Elle murmura à peine la dernière phrase.

Je crois que ce jour-là j'ai inventé un nouvelle teinte de rouge. Comment réagir à une telle déclaration?

— Merci pour le compliment? Même s'il n'est pas vraiment mérité.

Puis, à l'intention de Taylor j'ajoutai:

— Ne la crois pas trop quand même, ce qu'elle dit prouve que j'ai au moins une véritable amie, et les amis ne sont jamais bons juges.

Il sourit et nous reprîmes notre marche vers le collège. La conversation portait sur nos derniers jours de vacances, ce que nous avions fait, où nous étions allés, qui nous avions rencontré,... Tous ces trucs pas vraiment passionnants mais si utiles pour retisser l'amitié après quelques jours ou quelques semaines d'éloignement. J'étais absolument fasciné par Taylor, sa silhouette, son visage, sa voix, son rire, ses sourires, ses mouvements... J'essayais désespérément de me concentrer sur le sujet de la conversation, mais, si près d'un ange, j'avais du mal à rester en contact avec le monde réel.

Ce jour devait être béni des Dieux (oui, pluriel, parce que pour être à ce point généreux, un seul ne pouvait suffire!): nos emplois du temps étaient presque identiques, mis à part les courts de maths et d'éducation physique. J'étais d'abord très contrarié de ne pas être avec lui en EP, puis, après réflexion, je me suis dit que c'était peut-être préférable, que garder le contrôle dans les vestiaires ou sous la douche aurait peut-être été trop difficile!

Sur le chemin de notre premier cours (histoire) je le présentai à la plupart des élèves que nous croisions.À chaque fois j'essayais de faciliter le contact en indiquant des sujets d'intérêt qu'ils pouvaient avoir en commun. C'est là que je me suis rendu compte que j'avais pas mal mémorisé ce qu'il m'avait dit jusqu'alors, c'était presque comme si je le connaissais depuis toujours: à Tim je l'ai présenté comme un joueur de foot, à Dorothy comme un fan de cinéma fantastique, à Ben comme un joggeur, à Andy comme un lecteur accroc' de science-fiction...

Dans la classe, assis à ma gauche, il me regarde silencieusement quelques secondes.

— Tu n'es peut-être pas une vedette, mais on dirait que tout le monde en est une pour toi! Tu les connais tous tellement bien, c'est incroyable! Je vais finir par croire que Cathy avait raison, continue comme ça encore quelques années et c'est toi qui choisiras le mobilier de l'Elysée!

Je ris et rougis une fois de plus. L'entrée de notre professeur, Mme Salinger, me donne une bonne raison de rester silencieux.

— Bonjour à tous, dit-elle en s'asseyant devant son bureau.

Elle était petite, plutôt jolie (pour autant que je puisse être juge en matière de beauté féminine) elle devait avoir une trentaine d'années. Je la connaissais bien, je l'avais déjà eue comme prof deux ans plutôt et je l'appréciais beaucoup. Avec elle l'histoire devenait un enchaînement d'évènements captivants, et manquer un de ses cours revenait à rater un épisode d'une de vos séries préférées! Bon, je pousse peut-être un peu! Mais, il y avait de ça dans sa manière d'enseigner. Elle sourit et s'adressa à Taylor.

— Alors voilà le nouvel élève, bienvenue Taylor! J'espère que vous aimez l'histoire?

— Oui madame.

— Très bien, nous devrions bien nous entendre alors! Bon, cette année je suis un peu paresseuse, je n'ai pas très envie de travailler, alors je me suis dit que ce serait votre tour.

Elle posa un petit sac de papier sur le bureau;

— Dans ce sac il y a vos noms écrits sur de petits carrés de papier et sur cette liste, - elle tendit la feuille de papier qu'elle tenait à la main - il y a autant de de sujets d'exposés que vous êtes d'élèves dans cette classe. Les sujets seront traités dans l'ordre figurant sur cette liste, à raison d'un exposé tous les lundis matins, ce qui me permettra de mieux profiter de mes week-ends, ajoute-t-elle avec un léger sourire. Comme je ne veux pas être trop cruelle, le premier exposé n'est pas à faire pour lundi prochain mais pour dans trois semaines. Pour être absolument impartial, c'est le sort, et lui seul qui décidera de votre ordre de passage. Taylor, voulez-vous venir ici s'il vous plait. Comme vous êtes nouveau je vais prétendre que votre main est innocente, je connais suffisamment bien les autres pour savoir que les leurs ne le sont pas !

Taylor s'approcha

— Prenez unn papier et donnez nous le nom de l'heureux gagnant.

Il prend un papier et lit:

— Matthew.

— Félicitations Matthew, vous venez d'accéder au privilège de nous parler du combat pour les droits civiques, de la fin du premier empire à la Commune de Paris

"Oh c'est pas vrai!" me dis-je intérieurement. "Trois semaines pour un tel boulot!"

Taylor revint 5 minutes plus tard et chuchota

— Désolé de t'avoir mis en première place.

— T'en fais pas, tu n'y es pour rien. Et de toute façon c'est toujours comme ça. Chaque fois que le hasard doit désigner quelqu'un pour une corvée, tu peux être sûr qu'elle est pour moi. C'est peut-être pour ça que je suis populaire en fait!

Il émit un gloussement amusé et sourit. Quel sourire! Juste un comme ça par jour et mon bonheur est garanti pour le siècle à venir.

La journée se déroula tranquillement sans événement notable. Taylor et moi passions de classe en classe, toujours ensemble. Nous bavardions beaucoup et je continuais de le présenter à autant de personnes que possible.

Après le dernier cours, sur le chemin du retour, nous étions encore côte à côte. Je marchais très lentement, désireux de repousser le moment de la séparation. Nous nous sommes arrêtés devant sa porte tout en continuant d'échanger quelques mots. Je finis par lui tendre la main. Je ne voulais pas partir, je ne voulais pas me séparer de lui, mais en même temps je ressentais tellement le besoin de le toucher que la poignée de main devenait urgente. Il prit ma main et me fixa un instant.

— Merci d'avoir été si sympa aujourd'hui. C'est mon premier jour dans cette école et pourtant j'ai l'impression d'y être déjà depuis des années.

Il tenait toujours ma main.

— Il y a au moins 25 personnes qui m'ont dit au revoir ce soir, c'est plus que je n'en ai jamais entendu dans ma vieille école. J'y étais pourtant depuis 5 ans!

Ma main tenait toujours la sienne.

— Merci beaucoup.

— Je ne sais pas ce que ça fait de déménager, de se retrouver dans un endroit nouveau, avec des têtes nouvelles, sans ses amis,... Je pense qu'on doit être un peu seul. Je voulais juste que tu te sentes le bienvenu. Et puis ça m'a fait plaisir, tu es tellement... tellement...

Qu'est-ce-que tu fous Matt, qu'est-ce que tu es en train de lui dire? Calme-toi! Vas-y doucement! Prends une douche froide, ou glacée même! Je repris en bégayant:

— Tu as un contact tellement facile. Je sais que tout le monde t'aimera, ou t'aime déjà.

Va pas trop loin, ne brise pas le rêve! S'il comprend tes grossiers sous-entendus il va t'envoyer promener, ou il va se sauver. Ne perds pas le contrôle, corrige ce que tu viens de dire et vite fait s'il te plait... Mes neurones tournaient à toute allure, frolaient la surchauffe

— J'ai repéré deux ou trois filles qui semblent tout à fait intéressées!

Il ne réagit pas, il se conenta d'ajouter:

— J'espère que je te verrai à l'école demain?

— Bien sûr, et si je te prenais au passage, à 7 heures et quart?

— Génial!

— OK, à demain alors !

— Oui, à demain. Est-ce que... est-ce que je peux récupérer ma main?demanda-t-il, prêt à éclater de rire.

— Oh! bien sûr, je ne faisais pas attention, désolé, désolé, je...

— Pas de problème, à demain.

Il se retourna et entra dans la maison.

Les quelques centaines de mètres qui me séparaient de chez moi, je ne les ai pas faits sur le trottoir, mais sur un nuage qui avait dû être déposé là dans l'après-midi par je ne sais quel service municipal. Je flottais. Dix fois j'ai failli mettre la main droite dans ma poche, ou l'utiliser pour attraper les sangles de mon sac à dos, dix fois je me suis arrêté. Je ne voulais pas effacer la douceur de son toucher au creux de ma paume. Je voulais garder cette chaleur, cette odeur, dont je pouvais encore sentir la fragrance, si légère, si précieuse.

Je voulais sauter, rire. Je n'arrivais pas à réprimer le sourire qui m'envahissait le visage. J'ai même remarqué quelques piétons qui fronçaient les sourcils, réprobateurs, comme si une telle joie de vivre frisait l'indécence. Je m'en fichais. J'étais si heureux! Je venais de rencontrer le plus fabuleux garçon du monde. Nous venions de passer une journée entière ensemble. Et il pensait qu'il me devait quelque chose! C'est moi qui lui devais la plus belle tranche de bonheur que j'eusse jamais dévorée. J'étais heureux, heureux...

Je ne pensais pas vraiment, je ressentais simplement ce moment extraordinaire, je le laissais m'emplir.

— Matt!

Rien n'avait d'importance à ce moment, nous venions de passer une journée ensemble et il voulait me revoir demain.

— Matt!!!

J'aurais été capable de faire demi-tour et de rester, planté devant sa porte, à l'attendre, jusqu'à demain.

— Matt!!!!!!

Je fus tellement surpris de sentir une main accrocher mon épaule que je faillis tomber. C'était mon père.

 

à suivre

nb les photos sont fake ryan kwanten / drew fuller

 

 

 

Par claudio - Publié dans : LISEZ VISIONNEZ VIDEOS & RECITS FICTIONS FANTASMES - Communauté : Cavaillon communauté gay bi trans lesbienne sur la région
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Vendredi 30 août 5 30 /08 /Août 18:35

RECITS FICTIONS (54) romance, amours de jeunesse

    J'ai choisi ce texte à suivre comme feuilleton de fin des vacances . Bonne lecture. Bisous à tous ! 

    Au 2echapitre notre héros sera paumé...

— Tu es allé un peu trop loin, tu sais, la maison est toujours à la même place, c'est-à-dire 100 mètres derrière toi!

— Oh! Hum...

Je ne me rappelle plus quelle explication j'ai bredouillé.

— Tu avais l'air à la fois pensif et très heureux, tu ne serais pas amoureux des fois?

 

1.     

Le jour où je l'ai rencontré

Le soleil commençait à envahir ma chambre et les rideaux noirs ne lui offraient qu'une résistance symbolique. Ses rayons glissèrent sur mon bureau et léchèrent l'ordinateur avant d'atteindre l'oreiller. La lumière, douce et tiède atteignit ma joue et l'éfleura d'une caresse si légère qu'elle me fit ronronner. La journée promettait d'être belle.

Endormi encore, éveillé déjà, l'instant béni qui vous apporte la maîtrise de vos rêves, qui vous laisse leur donner l'orientation souhaitée. Opération délicate: une pensée trop claire et hop! Le sommeil s'en va, le rêve le suit. Vous voulez la recette? C'est simple:

Créer une image simple, du sable par exemple

La laisser emplir le rêve, en devenir le décor

Puis, faire émerger quelqu'un de l'eau, loin, trop loin pour qu'on puisse en percevoir clairement les traits

Le faire s'avancer vers soi

À mesure qu'il s'approche, laisser le puzzle se mettre en place

Laisser le phantasme associer les pièces que lui dicte votre imagination ou votre mémoire (je privilégie la mémoire: les jambes de Ryan musclées par la course, les abdos de Ted dessinés sur le tatami, les pecs ronds, légèrement saillants, ornés d'aréoles pâles de Brian forgé par la natation, les épaules de...)

Surtout, ne pas penser pas trop vite... ne pas se réveiller... Ce n’est pas le moment

L’image se précise... il est beau, excitant il se penche pour t’embrasser...

DRRRRRRRRRRRING!!!!!!!!

Merde! Merde! Merde! Pourquoi cette saloperie de réveil doit-il toujours sonner au moment où il devrait rester silencieux? À en devenir parano! Croyez-moi, je suis un opposant résolu à la peine de mort. Mais, si je tenais celui qui a inventé le réveil, celui qui a commis ce crime majeur contre l’humanité... je serais le premier à utliser la guillotine. Une femme! Seule une femme a pu inventer cet engin du diable!

Après un passage obligé, quasi rituel, par la salle de bain pour satisfaire aux exigences physiologiques de base et enfiler une robe de chambre, j'entrai dans la cuisine. Ma mère, debout, faisait cuire quelques œufs sur le plat. Cuire? En fait il serait plus honnête de dire qu'elle était en train de les réduire consciencieusement à l'état de charbon, comme toujours d'ailleurs le jour de la rentrée. Ça doit être une pathologie de l'instinct maternel, un complexe récurrent! Tous les ans, ma mère veut faire du jour de la rentrée un jour mémorable, louable intention. Elle prépare donc un petit-déjeuner spécial pour toute la famille. Mais comme elle entretient, le reste du temps, une relation des plus distantes avec la cuisine, son expertise laisse beaucoup à désirer, et le petit-déjeuner de la rentrée, est le pire de l'année!

— Salut fiston, comment ça va?

— Salut m'man ça va bien, on ne peut pas en dire autant des œufs...

— Ooooh! pourquoi tu ne l'as pas dit plus vite? Ils sont fichus maintenant! Qu'est-ce qu'on va manger? Je suis désolé Mattiew (c'est moi, excusez-moi, j'ai oublié de me présenter), tu me pardonnes?

— Bien sûr je te pardonne, comme tous les ans! Tu sais bien que je t'aime pour ce que tu es, pas pour tes œufs... Ou plutôt malgré tes œufs!

— Ne soit pas méchant avec ta mère et donne-lui un bisou, dit-elle en me tendant une boîte de céréales. Content de retourner à l'école?

— Ouais! D'autant plus content que c'est la dernière année avant d'aller à la fac. Je suis tellement pressé d'y être, enfin libre, et plus traité comme un gamin!

— Si pressé de nous quitter? demanda ma mère.

— Non mman, c'est pas vraiment ça, tu sais bien que je vous aime tous ici, et je sais que j'ai besoin de vous. Ça m'est égal d'être traité comme un gosse à la maison... n'en abuse pas quand même, mais, à l'école, je le supporte de plus en plus mal.

— Salut mman, salut frérot.

— Salut Lucia, répondis-je.

C'est ma sœur, 16 ans, juste un an de moins que moi et plutôt bien fichue si ça vous intéresse.

— Comment ça va? de beaux rêves?

— Super, je croyais qu'on avait encore 2 semaines de vacances... Le rêve... génial, mais le réveil... chiant!

— Lucia s'il te plaît! interrompit ma mère.

— Excuse-moi m'man, réveil très désagréable. Et toi?

— Pareil mais sans rêve du tout.

Je me voyais en effet assez mal leur expliquer celui qui m'avait si agréablement chatouillé les neurones au petit matin!

— Alut l'f'mille, marmonna mon père.

Les cordes vocales sont toujours la dernière chose à se réveiller chez lui, et il est à peine compréhensible avant son premier café.

— Oh, dit-il, s'adressant à ma mère, petit-déj spécial rentrée je parie!

— Pas d'ironie facile s'il te plait, répondit-elle. Remets-moi plutôt un peu de café ou je sens que je vais déprimer toute la journée! Comment allez-vous à l'école ce matin les enfants, vous voulez qu'on vous conduise?

— Merci mais je préfère marcher, dis-je. Ça me donnera plus de temps pour m'habituer à l'idée que les vacances sont terminées.

— Bonne idée, je peux t'accompagner? demanda Lucia.

— Bien sûr!

— D'accord, en plus ça te donnera une occasion de te rapprocher de Cathy. Hier elle me disait combien elle était excitée à l'idée de retourner à l'école, et je pense que la perspective de revoir un jeune mâle que je connais bien n'est pas étrangère à cette excitation!

— Qu'est-ce que vous manigancez dans mon dos? Est-ce que tu es en train d'essayer de me caser avec la première sa...

— Matt! coupa ma mère.

— Hum, avec la première barbygirl hystérique venue, incapable d'utiliser plus de 3 mots: Hiiiiiiiii, Haaaaaaaa et Wahou!

Le morceau de pain qu'elle me lança à la tête me rata d'un bon mètre, bien réveillé mes réflexes sont excellents. Sous la douche je souriais encore de ce qui venait de se passer avec Lucia. J'aime la taquiner et elle me le rend bien. Parfois le ton monte un peu et les parents se sentent obligés d'intervenir. Il arrive même que nous boudions un jour ou deux, mais ça ne dure jamais plus longtemps. Quand j'étais plus jeune, j'aurais préféré avoir un frère. À 10 ans, jouer avec une fille...! Dieu merci les choses ont évolué de façon très positive, et notre relation est excellente. Nous parlons beaucoup et je n'ai pas de secret pour elle (mis à part mon plus gros mais ça!). Je l'aime énormément et je suis sûr que c'est réciproque.

Après la douche, je choisis avec soin les vêtements du jour, je ne cherchais pas particulièrement à faire chic mais enfin... Qui sait? On peut toujours rencontrer quelqu'un à qui on aurait envie de faire bonne impression?

    Ceci dit je ne pense pas être très impressionnant, jugez vous-mêmes: 1m81, 70 kg, les cheveux châtain-blonds mi-longs et les yeux bleus. Pas le bleu perçant, juste un bleu ordinaire. Pommettes hautes et nez droit. Pas le moindre poil sur le torse, quelques-uns sur les jambes et un joli buisson dans la partie médiane. Pas mal! Pas de quoi faire fuir, mais rien non plus pour attirer irrésistiblement!

Au bas de l'escalier Lucia émit un petit sifflement

— Whoa, on dirait que tu t'es préparé pour le rencard du siècle. Cathy va en être dingue, surtout si elle pense que c'est pour elle que...

— Lucia, s'il te plaît, arrête de me charrier! Et ne donne pas à Cathy d'espoirs impossibles, je l'apprécie assez pour ne pas avoir envie de la décevoir.

— D'accord, d'accord, j'arrête. On y va?

— Salut les parents et merci pour le petit-déj, on s'en souviendra longtemps!

— Filez avant que je ne mette en colère, et bonne journée quand même! répondit ma mère.

Dehors la lumière était très douce. J'aime la lumière du matin. C'est une lumière d'aquarelle. Elle adoucit les formes et les couleurs. Pas comme la lumière agressive de l'après-midi, qui révèle tout, accentue tout, même ce qui aurait mérité plus de discrétion.

— Matt, c'est pas pour t'embêter, mais pourquoi est-ce que tu repousses toujours Cathy? Je ne comprends pas, elle est vraiment belle, plutôt intelligente et sympa. Tu donnes l'impression d'apprécier sa compagnie. Tu sais qu'elle a le béguin pour toi depuis toujours et, pour autant que je sache, tu es libre. Qu'est-ce qui ne va pas chez elle?

— Rien, rien de particulier avec elle, c'est pas mon type, c'est tout!

— Alors c'est quoi ton type? Ou plutôt qui? Tu as quelqu'un en tête?

— Hum?

— Je le savais, je le savais! C'est qui? Je la connais? Elle est dans notre école? Dans ta classe? Tu ne peux pas me cacher ça, à moi, moi ta sœur unique et préférée. Dis le, je te jure que je n'en parlerai à personne !

— Sois pas idiote, il n'y a personne et ça risque de rester encore comme ça un bon moment. Ce n'est pas ma préoccupation du jour. Peut-être qu'un jour je rencontrerai quelqu'un, quelqu'un qui compte vraiment alors, là, je te jure que tu seras la première à savoir.

— Je ne suis pas vraiment convaincue. Je crois que je vais quand même mener ma petite enquête, c'est pas que je n'ai pas confiance mais...

— Tu ferais mieux de t'occuper en priorité de la tienne de vie sentimentale! Qu'est-ce que devient... Éric?

— Je crois que cette année c'est gagné. L'an dernier, il est sorti avec quelques filles sans intérêt, mais c'était juste un entraînement, une façon de se préparer... pour moi!

— Tu es incroyable, répondis-je en riant. Mais je suis sûr qu'une telle confiance ne peut qu'être récompensée et que ça va marcher pour toi, si je peux être utile...

— Salut Lucia, salut Matt.

Cathy venait de nous rejoindre. Lorsqu'elle m'embrassa son baiser fut, comme d'habitude, plus long et humide qu'il n'aurait dû.

— Je vous présente mon cousin Taylor. Il vient juste d'emménager dans le quartier, la semaine dernière et il va dans le même lycée que nous.

J'ai cru que j'allais exploser. Vous connaissez le loup des dessins animés de Tex Avery, et ce qui lui arrive lorsqu'il découvre Betty Boop: la mâchoire qui s'effondre jusqu'au trottoir, les kilomètres de langue qui se déroulent, les yeux qui jaillissent, les oreilles qui fument... Et bien, je ne pense avoir été à ce point démonstratif, mais je suis sur d'avoir intérieurement ressenti ce que pouvait ressentir le loup. Comment aurait-il pu en être autrement d'ailleurs? Devant moi, à moins de deux mètres, la plus belle créature qu'il m'ait été donné de rencontrer. À peu près 1m75 d'une silhouette mince et forte à la fois. Un visage à l'ovale parfait, percé de deux immenses yeux verts, magnétiques, presque hypnotiques. Sa peau, très pale, avait un grain d'une finesse extrême que l'adolescence avait totalement épargné. Je ne sais comment j'ai résisté à l'envie que j'avais de l'embrasser. Jamais je n'avais autant ressenti l'injustice des règles sociales qui autorisent les filles à embrasser des gens qu'elles connaissent à peine, et l'interdit aux garçons, même lorsqu'ils se connaissent très bien. Quelle connerie!

Tenir sa main m'a fait frissonner. Alors je l'ai gardée, comme si nous étions collés l'un à l'autre. Il mit un peu plus d'énergie dans son mouvement, comme s'il cherchait à se dégager. Je l'ai lâché.

    — Et toi ton nom c'est...?

Quelle voix! Une chanson, je suis sûr que je pourrais passer des heures à l'écouter. Il faut absolument que je pense à apporter un magnéto demain, avec une telle musique dans les oreilles le soir pour s'endormir, les rêves les plus merveilleux sont garantis!

— Et toi ton nom c'est...?

— Oh! Désolé, Mattiew, mais tout le monde m'appelle Matt. Bienvenue dans le quartier. Excuse-moi, je ne suis pas vraiment réveillé, je suis toujours un peu lent le matin, répondis-je, bafouillant et rougissant furieusement.

Et merde, je pensais en moi-même, je suis en train de passer pour un idiot devant ce mec!

— Tu es dans quelle classe? me demanda-t-il.

— Vous êtes tous les deux en terminale, répondit Cathy, Vous serez peut-être dans la même classe. Ça serait super pour toi d'être avec Matt parce qu'il connaît à peu près tout le monde dans l'école.

— Tu es une vedette? dit-il en souriant

— Non, pas vraiment, en tout cas pas comme les meilleurs sportifs ou les meilleurs musiciens de l'école. C'est vrai que je connais tout le monde, mais je n'ai pas grand mérite, je n'ai jamais déménagé, alors je connais la plupart d'entre eux depuis qu'ils ont 6 ou 7 ans et les autres je les ai vus arriver ! En plus tu verras, c'est un petit lycée, on est à peine 500, c'est donc pas si difficile que ça de connaître tout le monde ou presque.

— Sois pas si modeste, dit Cathy. Tu n'es peut-être pas une star, mais tout le monde te connaît et tout le monde t'aime bien parce que tu es intelligent et super mignon, et tout le monde a envie d'être pote avec toi parce que de tous les mecs mignons et intelligents, tu es le plus sympa. T'es tellement sympa que je suis sûre que tu n'as jamais fait de mal à qui que ce soit... en tout cas jamais volontairement.

Elle murmura à peine la dernière phrase.

Je crois que ce jour-là j'ai inventé un nouvelle teinte de rouge. Comment réagir à une telle déclaration?

— Merci pour le compliment? Même s'il n'est pas vraiment mérité.

Puis, à l'intention de Taylor j'ajoutai:

— Ne la crois pas trop quand même, ce qu'elle dit prouve que j'ai au moins une véritable amie, et les amis ne sont jamais bons juges.

Il sourit et nous reprîmes notre marche vers le collège. La conversation portait sur nos derniers jours de vacances, ce que nous avions fait, où nous étions allés, qui nous avions rencontré,... Tous ces trucs pas vraiment passionnants mais si utiles pour retisser l'amitié après quelques jours ou quelques semaines d'éloignement. J'étais absolument fasciné par Taylor, sa silhouette, son visage, sa voix, son rire, ses sourires, ses mouvements... J'essayais désespérément de me concentrer sur le sujet de la conversation, mais, si près d'un ange, j'avais du mal à rester en contact avec le monde réel.

Ce jour devait être béni des Dieux (oui, pluriel, parce que pour être à ce point généreux, un seul ne pouvait suffire!): nos emplois du temps étaient presque identiques, mis à part les courts de maths et d'éducation physique. J'étais d'abord très contrarié de ne pas être avec lui en EP, puis, après réflexion, je me suis dit que c'était peut-être préférable, que garder le contrôle dans les vestiaires ou sous la douche aurait peut-être été trop difficile!

Sur le chemin de notre premier cours (histoire) je le présentai à la plupart des élèves que nous croisions.À chaque fois j'essayais de faciliter le contact en indiquant des sujets d'intérêt qu'ils pouvaient avoir en commun. C'est là que je me suis rendu compte que j'avais pas mal mémorisé ce qu'il m'avait dit jusqu'alors, c'était presque comme si je le connaissais depuis toujours: à Tim je l'ai présenté comme un joueur de foot, à Dorothy comme un fan de cinéma fantastique, à Ben comme un joggeur, à Andy comme un lecteur accroc' de science-fiction...

Dans la classe, assis à ma gauche, il me regarde silencieusement quelques secondes.

— Tu n'es peut-être pas une vedette, mais on dirait que tout le monde en est une pour toi! Tu les connais tous tellement bien, c'est incroyable! Je vais finir par croire que Cathy avait raison, continue comme ça encore quelques années et c'est toi qui choisiras le mobilier de l'Elysée!

Je ris et rougis une fois de plus. L'entrée de notre professeur, Mme Salinger, me donne une bonne raison de rester silencieux.

— Bonjour à tous, dit-elle en s'asseyant devant son bureau.

Elle était petite, plutôt jolie (pour autant que je puisse être juge en matière de beauté féminine) elle devait avoir une trentaine d'années. Je la connaissais bien, je l'avais déjà eue comme prof deux ans plutôt et je l'appréciais beaucoup. Avec elle l'histoire devenait un enchaînement d'évènements captivants, et manquer un de ses cours revenait à rater un épisode d'une de vos séries préférées! Bon, je pousse peut-être un peu! Mais, il y avait de ça dans sa manière d'enseigner. Elle sourit et s'adressa à Taylor.

— Alors voilà le nouvel élève, bienvenue Taylor! J'espère que vous aimez l'histoire?

— Oui madame.

— Très bien, nous devrions bien nous entendre alors! Bon, cette année je suis un peu paresseuse, je n'ai pas très envie de travailler, alors je me suis dit que ce serait votre tour.

Elle posa un petit sac de papier sur le bureau;

— Dans ce sac il y a vos noms écrits sur de petits carrés de papier et sur cette liste, - elle tendit la feuille de papier qu'elle tenait à la main - il y a autant de de sujets d'exposés que vous êtes d'élèves dans cette classe. Les sujets seront traités dans l'ordre figurant sur cette liste, à raison d'un exposé tous les lundis matins, ce qui me permettra de mieux profiter de mes week-ends, ajoute-t-elle avec un léger sourire. Comme je ne veux pas être trop cruelle, le premier exposé n'est pas à faire pour lundi prochain mais pour dans trois semaines. Pour être absolument impartial, c'est le sort, et lui seul qui décidera de votre ordre de passage. Taylor, voulez-vous venir ici s'il vous plait. Comme vous êtes nouveau je vais prétendre que votre main est innocente, je connais suffisamment bien les autres pour savoir que les leurs ne le sont pas  !

Taylor s'approcha

— Prenez unn papier et donnez nous le nom de l'heureux gagnant.

Il prend un papier et lit:

— Matthew.

— Félicitations Matthew, vous venez d'accéder au privilège de nous parler du combat pour les droits civiques, de la fin du premier empire à la Commune de Paris

"Oh c'est pas vrai!" me dis-je intérieurement. "Trois semaines pour un tel boulot!"

Taylor revint 5 minutes plus tard et chuchota

— Désolé de t'avoir mis en première place.

    — T'en fais pas, tu n'y es pour rien. Et de toute façon c'est toujours comme ça. Chaque fois que le hasard doit désigner quelqu'un pour une corvée, tu peux être sûr qu'elle est pour moi. C'est peut-être pour ça que je suis populaire en fait!

Il émit un gloussement amusé et sourit. Quel sourire! Juste un comme ça par jour et mon bonheur est garanti pour le siècle à venir.

La journée se déroula tranquillement sans événement notable. Taylor et moi passions de classe en classe, toujours ensemble. Nous bavardions beaucoup et je continuais de le présenter à autant de personnes que possible.

Après le dernier cours, sur le chemin du retour, nous étions encore côte à côte. Je marchais très lentement, désireux de repousser le moment de la séparation. Nous nous sommes arrêtés devant sa porte tout en continuant d'échanger quelques mots. Je finis par lui tendre la main. Je ne voulais pas partir, je ne voulais pas me séparer de lui, mais en même temps je ressentais tellement le besoin de le toucher que la poignée de main devenait urgente. Il prit ma main et me fixa un instant.

    — Merci d'avoir été si sympa aujourd'hui. C'est mon premier jour dans cette école et pourtant j'ai l'impression d'y être déjà depuis des années.

Il tenait toujours ma main.

— Il y a au moins 25 personnes qui m'ont dit au revoir ce soir, c'est plus que je n'en ai jamais entendu dans ma vieille école. J'y étais pourtant depuis 5 ans!

Ma main tenait toujours la sienne.

— Merci beaucoup.

— Je ne sais pas ce que ça fait de déménager, de se retrouver dans un endroit nouveau, avec des têtes nouvelles, sans ses amis,... Je pense qu'on doit être un peu seul. Je voulais juste que tu te sentes le bienvenu. Et puis ça m'a fait plaisir, tu es tellement... tellement...

Qu'est-ce-que tu fous Matt, qu'est-ce que tu es en train de lui dire? Calme-toi! Vas-y doucement! Prends une douche froide, ou glacée même! Je repris en bégayant:

— Tu as un contact tellement facile. Je sais que tout le monde t'aimera, ou t'aime déjà.

Va pas trop loin, ne brise pas le rêve! S'il comprend tes grossiers sous-entendus il va t'envoyer promener, ou il va se sauver. Ne perds pas le contrôle, corrige ce que tu viens de dire et vite fait s'il te plait... Mes neurones tournaient à toute allure, frolaient la surchauffe

— J'ai repéré deux ou trois filles qui semblent tout à fait intéressées!

Il ne réagit pas, il se conenta d'ajouter:

— J'espère que je te verrai à l'école demain?

— Bien sûr, et si je te prenais au passage, à 7 heures et quart?

— Génial!

— OK, à demain alors !

— Oui, à demain. Est-ce que... est-ce que je peux récupérer ma main?demanda-t-il, prêt à éclater de rire.

— Oh! bien sûr, je ne faisais pas attention, désolé, désolé, je...

— Pas de problème, à demain.

Il se retourna et entra dans la maison.

Les quelques centaines de mètres qui me séparaient de chez moi, je ne les ai pas faits sur le trottoir, mais sur un nuage qui avait dû être déposé là dans l'après-midi par je ne sais quel service municipal. Je flottais. Dix fois j'ai failli mettre la main droite dans ma poche, ou l'utiliser pour attraper les sangles de mon sac à dos, dix fois je me suis arrêté. Je ne voulais pas effacer la douceur de son toucher au creux de ma paume. Je voulais garder cette chaleur, cette odeur, dont je pouvais encore sentir la fragrance, si légère, si précieuse.

Je voulais sauter, rire. Je n'arrivais pas à réprimer le sourire qui m'envahissait le visage. J'ai même remarqué quelques piétons qui fronçaient les sourcils, réprobateurs, comme si une telle joie de vivre frisait l'indécence. Je m'en fichais. J'étais si heureux! Je venais de rencontrer le plus fabuleux garçon du monde. Nous venions de passer une journée entière ensemble. Et il pensait qu'il me devait quelque chose! C'est moi qui lui devais la plus belle tranche de bonheur que j'eusse jamais dévorée. J'étais heureux, heureux...

Je ne pensais pas vraiment, je ressentais simplement ce moment extraordinaire, je le laissais m'emplir.

— Matt!

Rien n'avait d'importance à ce moment, nous venions de passer une journée ensemble et il voulait me revoir demain.

— Matt!!!

J'aurais été capable de faire demi-tour et de rester, planté devant sa porte, à l'attendre, jusqu'à demain.

— Matt!!!!!!

 Je fus tellement surpris de sentir une main accrocher mon épaule que je faillis tomber. C'était mon père.

 

à suivre

nb les photos sont fake  ryan kwanten / drew fuller  

 

Par claudio - Publié dans : LISEZ VISIONNEZ VIDEOS & RECITS FICTIONS FANTASMES - Communauté : Cavaillon communauté gay bi trans lesbienne sur la région
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Samedi 24 août 6 24 /08 /Août 05:42
VIDEOGAY (260) 34 mn de bonheur : les dialogues cessent dès la 4e minute...
 
 
F.A.N.T.A.S.M.E.S.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Par claudio - Publié dans : LISEZ VISIONNEZ VIDEOS & RECITS FICTIONS FANTASMES - Communauté : Cavaillon communauté gay bi trans lesbienne sur la région
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Vendredi 23 août 5 23 /08 /Août 21:34
 RECIT  (51) SUIVI DE VIDEO : trio de  jeunes pompiers en folie
Martin                        Sylvain                                                                   et     Julien        
     
À 37 ans, Julien est un vigoureux célibataire, bien à l’aise dans sa peau. Cheveux châtain clair, coupés courts à la GI, visage hâlé, moustache blonde, il est fier de son corps athlétique, tout en longueur, formé par des années d’entraînement comme nageur de compétition. Tous les matins, en massant son érection, il remercie Dieu de l’avoir généreusement pourvu entre ses longues cuisses de l’indispensable attribut viril: une queue déjà énorme au repos mais qui dépasse les neuf pouces en pleine érection. Dans son entourage, sa sensualité féline et le vif intérêt qu’il porte aux beaux garçons lui ont valu une réputation méritée de gai satyre.
Depuis la rentrée scolaire, Julien partage son appartement avec son neveu, Sylvain, un jeune gars de 17 ans venu étudier dans un cégep de la ville. C’est un garçon sportif, enjoué et qui ne se prend pas trop au sérieux. Avec sa souple chevelure blonde, son teint frais et ses lèvres sensuelles perpétuellement en sourire, Sylvain attire facilement l’attention et la sympathie. Comparé à son oncle, il n’est pas très grand, mais Julien trouve le corps svelte du garçon très attirant, particulièrement son beau petit cul avec ses fesses rondes, lisses et charnues. Julien ne connaît pas encore avec certitude les préférences sexuelles de son neveu mais, s’avisant que le beau Sylvain possède tous les attraits nécessaires, il espère bien avoir un jour l’occasion de l’initier aux mystères de Sodome.
Cet automne-là, Sylvain reçoit la visite de son copain Martin, un jeune Français de 18 ans, chez qui il était allé passer quelques semaines l’année précédente, dans le cadre d’un échange franco-québécois. Des cheveux châtains dont les boucles tombent librement sur le front et la nuque, un visage fin, des yeux espiègles et une bouche gourmande, Martin est fort séduisant malgré son accent un peu pointu. Intelligent, vif et déluré, il est aussi complètement tapette et ne s’en cache pas. Véritable obsédé sexuel, il n’aime rien autant que baiser avec un autre mâle, surtout des hommes plus âgés que lui, et affiche une prédilection toute particulière pour la sodomie passive: ce garçon adore se faire mettre une bite dans le cul. La queue de son partenaire n’est jamais assez longue et assez grosse pour assouvir la démangeaison de son anus insatiable. Quand il a rencontré Julien pour la première fois, il a tout de suite remarqué la longue bosse qui déformait son jean à la hauteur du sexe et n’a plus eu qu’une envie, se faire enfiler longuement par le superbe étalon.
On est au début de septembre et la saison est belle. Julien invite les deux jeunes gars à son chalet rustique dans le nord pour le week-end. Une fois sur place, chacun s’affaire sur les ordres de Julien à mettre le camp en état pour leur court séjour. Pendant que Sylvain se rend en bicyclette au village le plus proche pour acheter des provisions, Julien envoie Martin dans la remise pour rapporter du bois. Après un moment, ne le voyant pas revenir, il s’y rend à son tour et surprend Martin assis sur une caisse de bois, le dos appuyé au mur de briques, complètement nu, à l’exception de ses souliers de toile. Le garçon, les genoux relevés, a posé ses pieds sur la caisse, les jambes largement écartées et Julien peut voir le pénis à demi érigé et la poche rasée du garçon ballottant entre ses cuisses. Martin se tient les deux fesses à pleine main, les écartant largement pour se masser l’anus en y introduisant un doigt. "La salope est entrain de se masturber," pensa Julien avec un vif intérêt.
Lorsque qu’il aperçoit Julien, Martin ne se trouble pas, bien au contraire, il garde sa position et regarde l’homme d’un air lubrique et provocant. Julien, dont le sang n’a fait qu’un tour, ne peut laisser passer une aussi belle occasion de botter avec un joli minet en chaleur qui s’offre si gentiment, et il se met en devoir de satisfaire son jeune hôte. En un tournemain, il enlève son polo et baisse prestement son short, dégainant son énorme pénis. Puis, s’arc-boutant sur le garçon qui à la vue du corps nu de l’homme en rut, bave de désir, il presse son gland renflé contre l’orifice anal qui cède aussitôt. Grognant et geignant, Martin se trémousse lascivement sur sa caisse en savourant la lente pénétration de la verge de l’homme dans son rectum avide.
— Tu la voulais ma queue, hein mon p’tit vicieux, eh bien prends-la toute! siffle Julien entre ses dents serrées par l’effort et la volupté.
— Eh ben, vas-y, mec! Baise-moi! Sylvain m’a dit que tu aimais les jeunes. Moi, je préfère les hommes mûrs comme toi. Alors on est faits pour s’entendre!
Alors Julien il enfonce son épieu jusqu’à la garde dans le petit cul serré, ne s’arrêtant que lorsque ses testicules et les poils du pubis pressent les fesses du jeune homme. Empalé sur le solide épieu de son aîné, Martin grogne et se tord de plaisir, une main sur son sexe gonflé, l’autre caressant lascivement les pointes dures de ses tétons. Tout son corps sensuel vibre, frissonnant d’une intense volupté sexuelle.
Julien, de plus en plus excité par les gémissements langoureux de son jeune partenaire, lui ramone vigoureusement l’étroite cheminée, grisé par la délectation sexuelle. Il y a longtemps qu’il n’a pas fourré un garçon aussi cochon. À chaque mouvement du bassin, il se retire jusqu’à ce que le gland se retrouve au niveau du sphincter anal qui se referme autour pour l’empêcher de sortir. Le plaisir est si aigu que Julien vient près de jouir à chaque fois. Il se maîtrise avec peine afin prolonger la séance le plus longtemps possible. Agrippant le jeune corps nu de son partenaire par les hanches, il replonge avec délices son membre dans le derrière de Martin, prenant pleinement possession de sa chair tendre. Il s’y enfonce jusqu’aux couilles faisant beugler de volupté son jeune partenaire en extase.
— Fourre-moi, mec!
— Jouis, salope!

Pendant que nos compères sont fort affairés à se satisfaire mutuellement, le temps a filé, et c’est déjà le crépuscule. Sylvain revient au camp avec les provisions. Il range sa bicyclette dans la petite remise, et au moment de franchir le seuil du camp, il est intrigué par les grognements et les geignements qui en proviennent. Il découvre alors son oncle et son copain, flambant nus, en train de s’envoyer joyeusement en l’air. Julien est étendu sur un des lits et caresse voluptueusement le torse de Martin qui, assis à califourchon sur le corps de l’homme, s’est empalé sur son pénis et se fait aller l’arrière-train de haut en bas, visiblement au comble de la satisfaction. Sylvain, l’air ahuri et faussement scandalisé, reste figé sur le pas de la porte.
L’ayant aperçu, Martin l’invite spontanément à se joindre à eux. L’adolescent hésite un instant puis s’approche des deux compères. Julien l’attrape d’une main, l’attire près de lui et tirant sur son short, déculotte son neveu d’un seul coup. Il empoigne le sexe à demi bandé du garçon et le caresse doucement. Pendant ce temps, Martin a relevé la camisole de Sylvain et lui caresse la poitrine, suçant et mordillant les bouts de seins. Très excité, Sylvain se joint à la partouze. Il se débarrasse rapidement de ses vêtements et enfourchant le torse de Julien devant Martin, il pose son joli derrière lisse sur la poitrine de son oncle, qui éprouve une profonde satisfaction à contempler enfin son beau neveu dans son alléchante nudité. Il lui caresse lascivement le ventre et les cuisses, puis il le suce avec adresse, avalant complètement la queue dressée du jeune homme. Martin, toujours empalé et jouissant du cul comme un possédé, caresse Sylvain dans le dos, l’embrasse dans le cou, et palpe à pleines mains le torse musclé de l’adolescent, insistant sur les petites pointes dures de ses seins qu’il tripote avec insistance. Sylvain se laisse faire et goûte avec une volupté grandissante cette profusion d’attouchements sensuels. 
       
 
 
Au comble de l’excitation, le trio de mâles en rut atteint l’extase sexuelle simultanément. Un plénum orgasmique soude les trois partenaires dans la plus totale volupté. La verge de Julien explose à longs jets dans le rectum de Martin qui éjacule abondamment dans le dos de Sylvain drainé par la bouche de Julien assoiffé du sperme tiède et velouté de son neveu.
Pendant que Martin va se vider les boyaux dans la bécosse extérieure, les deux autres rentrent au chalet. À peine à l’intérieur, Julien prend son neveu dans ses bras, colle son corps contre lui et l’embrasse juteusement sur la bouche. Sylvain ne se fait pas prier pour répondre et s’abandonne complètement aux caresses pressantes de son aîné sur ses jolies fesses.
— Mon p’tit salaud, tu m’avais caché ça que tu baisais avec les hommes! Tu n’as pas honte? Et avec ton oncle en plus!
— J’en avais envie depuis longtemps, mais je n’aurais pas osé.
— Ça fait longtemps que tu baises?
— C’est Martin qui m’a initié l’an dernier quand je suis allé chez lui en Provence. Je n’ai rien vu de mon voyage, on a passé notre temps à baiser et à s’enculer dans la grange de son grand-père ou dans les champs. Il fallait faire attention car il paraît qu’il y a des vipères dans les herbes.
— Si jeune et déjà corrompu! ricane Julien.
En même temps, Julien agrandissait l’anus de son neveu avec son majeur.
— Tu sais, Martin a tellement le feu au cul que lorsque je n’étais plus capable de bander, je devais lui fourrer un manche de fourche dans le cul pour continuer de le faire jouir.
— Quel cochon, ce Martin! Mais quel ptit baiseur!
Julien serre son neveu contre son corps et, dans son excitation, lui mord le cou, les oreilles, le nez, il lui rentre la langue dans la bouche jusqu’à l’étouffer.
— Mmm, tu sens bon, tu goûtes bon, mon gars. Depuis que tu restes chez moi, j’ai envie de te baiser, d’aller me glisser dans ton lit le soir et de te chauffer tes belles petites fesses. Avoir su que tu étais déjà débauché, je t’aurais baisé depuis longtemps.
— Moi aussi j’avais envie de toi, mon beau Julien. Quand tu te promenais tout nu dans l’appart après ta douche, je te dévorais des yeux puis j’allais dans ma chambre pour me crosser tellement j’étais excité!
— On va reprendre le temps perdu, tu vas voir.
Tout en lui roucoulant des obscénités, Julien fait étendre son neveu sur le grand lit et roule sur lui. Il l’enserre entre ses cuisses, frotte son sexe sur son ventre, l’embrasse partout, le chatouille et le pelote amoureusement. Le corps nu et sensuel du garçon l’émoustille au plus haut point.
— J’aurais aimé avoir un fils comme toi. Je l’aurais aimé aussi fort que je t’aime, mon beau Sylvain. Il n’y a rien de plus beau que l’amour entre un homme et son fils, non?
Tout en roucoulant dans ses oreilles, Julien embrasse le garçon sur la bouche et lui caresse inlassablement les mamelons ce qui le fait délirer de plaisir.
— Alors les pédés, on me fait une petite place!
   
Martin se tient près du lit et observe Julien et Sylvain d’un oeil lubrique, sa queue dressée dans une main alors que de l’autre, il se tripote les tétons et les testicules. Vite, il les rejoint sur le matelas. Cette fois, pendant que Martin suce avidement l’énorme membre de Julien, Martin écarte les fesses et se laisse goulûment enculer par Sylvain. Le garçon plonge et replonge avec délices sa belle queue dure et recourbée comme une corne de taureau dans le trou de cul chaud et confortable de Martin qui semble ne jamais pouvoir assouvir sa faim dévorante pour la pénétration anale. La langue sortie, il jouit insensément du cul. Après un bon moment de délicieux va-et-vient dans le cul gourmand de Martin, Sylvain se sent soudain aspiré et une vague d’intense volupté le submerge pendant que son bas-ventre se contracte et propulse convulsivement ses dernières réserves de foutre dans les entrailles palpitantes de son ami.
Adroitement manoeuvrée par la bouche experte de Martin, la verge distendue de Julien crache un énorme flot de sperme qui lui coule aux commissures des lèvres tellement la décharge est abondante. Sylvain entoure la taille mince de Martin, et tout en lui palpant les mamelons dressés, le masturbe frénétiquement. Martin cambre les reins, se renverse sur les épaules de Sylvain et lui prend la tête. Lorsque leurs bouches se joignent dans un baiser passionné, de son pénis tendu fuse un long jet blanc qui atteint Julien en pleine poitrine. Martin jouit longuement arrosant le corps de Julien de son abondant liquide séminal. Repus, vidés, comblés, les trois compères roulent l’un sur l’autre et s’endorment rapidement, leurs membres nus et leurs corps luisants de sueur et de sperme étroitement enlacés. Julien maintient fermement contre lui les corps des deux ados dont il entend jouir encore un bon moment.

Le lendemain matin, tout en préparant le petit déjeuner, Julien observe Sylvain et Martin, jouant avec l’exubérance de jeunes chats sur l’herbe tendre derrière le camp. Ils ne sont vêtus tous les deux que d’un petit slip qui leur colle aux fesses et moule leur sexe de façon suggestive. Les garçons se chamaillent amicalement, se plaquent et roulent dans l’herbe en riant et en criant comme des enfants. Leurs corps en sueur se touchent, bras et jambes emmêlés et la lutte amicale devient érotique. Julien observe avec intérêt que les ados sont bandés bien dur car le gland est déjà complètement sorti du slip. De toute évidence, la lutte érotique va s’achever dans le plaisir et les délices de la chair.
Martin plaque Sylvain et tout en le tenant fermement sous lui, soufflant, pantelant, il lui colle un long baiser sur la bouche. Sylvain fait semblant de se dégager, mais cède soudain et embrasse fougueusement Martin à son tour. Le garçon se dégage des bras et de la bouche gourmande de Sylvain et fait glisser le slip de celui-ci sur ses hanches. Le sexe du garçon se dresse glorieusement. Sylvain se cambre les reins, debout sur ses jambes écartées, son pénis vibrant dans la fraîcheur du matin. Julien observe son neveu tout nu qui exhibe fièrement sa jeune virilité. Martin se penche et gobe le sexe de l’adolescent. L’enveloppant avec sa langue, il le suce avidement. De la base à l’extrémité renflée du gland, il le lèche goulûment, sa salive coulant abondamment le long du membre dressé.
Cédant à l’ardeur de son jeune amant, Sylvain s’étend sur le dos, genoux écartés, son beau petit corps luisant de sueur au soleil. Les doigts caressant ses tétons sensuels, Sylvain frétille de plaisir pendant que Martin lui dévore le sexe. Il a croisé ses longues jambes autour du cou de son ami et le garde ainsi la tête enfouie dans son aine. Tout en dégustant le pénis du garçon, Martin glisse sa main entre ses fesses et introduit un doigt dans l’anus du jeune homme ce qui l’excite encore plus. Les yeux révulsés, le bout de la langue entre les lèvres, Sylvain savoure son plaisir. Lorsque sa délectation sensuelle devient intolérable, il presse fortement les bouts de ses mamelons durs ce qui déclenche un puissant orgasme. Ébranlé jusqu’au tréfonds, le garçon jouit lentement, chaque jet de sperme contractant ses reins dans un long spasme de volupté. Les yeux fermés, la bouche entrouverte, Sylvain savoure chaque instant de son plaisir, gémissant doucement. Un filet de salive coule au coin de sa bouche sur sa joue. Martin a avalé chaque jet, chaque goutte du sperme de son ami, suçant et lapant avec délectation la précieuse liqueur.
N’y tenant plus, Julien qui tripotait son sexe bandé tout en observant vicieusement les ébats des deux garçons, sort du camp et les rejoint sur la pelouse. Martin est toujours agenouillé au dessus de Sylvain. Julien le déculotte à son tour, découvrant ses fesses blanches et la raie sombre. Il passe un doigt expert entre les fesses et lui masse l’anus. Martin que le cul démange continuellement, redresse son derrière en écartant les cuisses. Julien baise les fesses veloutées du garçon et, les tenant largement écartées, il passe longuement sa langue râpeuse au fond de la raie et sur la rosette qui se contracte spasmodiquement. Les reins cambrés. Martin, dans l’expectative de la jouissance anale, tressaille de plaisir et se trémousse du derrière comme une chatte en chaleur.
Sous le regard excité de Sylvain qui les encourage, Julien introduit doucement son énorme pieu entre les fesses de Martin toujours à quatre pattes. Malgré un goût immodéré pour la sodomie et une longue habitude de la pénétration, le garçon ne peut s’empêcher de grimacer légèrement au moment où l’énorme éperon de chair lui pourfend le derrière. Mais il a vite fait de s’adapter à l’envahisseur et tout en caressant la bouche et les bouts de seins de Sylvain avec sa langue, il se laisse délicieusement ramoner le rectum. Après quelques minutes de vigoureux va-et-vient, Martin sent venir la profonde extase de l’orgasme anal. Un feulement rauque s’échappe de sa gorge pendant qu’il jouit du cul. Il projette son sperme avec tant de force et d’abondance que la poitrine de Sylvain en est inondée, des jets l’atteignent au menton. Les testicules contractés, tenant son long pénis comme une lance de pompier, il asperge abondamment le torse nu de son ami.
Julien qui sent le corps de Martin vibrer et se contracter autour de sa verge sur le point d’éclater, décide de tout laisser aller. Il sent sa tête se vider, un tressaillement au fond de ses reins, un ébranlement au plus profond de son corps, un raz de marée d’intense volupté monte rapidement en lui. Agité des soubresauts de l’orgasme, il explose dans le cul du garçon, éjaculant une telle quantité de sperme que lorsqu’il se retire enfin, il peut voir un peu de son jus couler de l’anus distendu de son jeune partenaire.
— Wow! Quel plaisant week-end en perspective, n’est-ce pas les p’tits gars? dit Julien tout en se vautrant sur les garçons.
— Avec un étalon vicieux comme toi, plaisante Martin, on ne va certainement pas s’emmerder!
— Il va falloir manger beaucoup d’oeufs et de persil frais si vous voulez garder la forme, réplique Julien. Allez, à la douche! Et passez un short avant de venir déjeuner les boys! Vous êtes indécents.
FIN
 
 
 
 enfiler son canadien est encore mieux qu'enfiler sa canadienne ...
 
 
Par claudio - Publié dans : LISEZ VISIONNEZ VIDEOS & RECITS FICTIONS FANTASMES - Communauté : Cavaillon communauté gay bi trans lesbienne sur la région
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires

Présentation

  • : Le blog gay de Cavaillon et ses amis prostitués
  • Le blog gay de Cavaillon et ses amis prostitués
  • : Gay
  • : BLOG ICONOCLASTE ET GENERALISTE Ca ne suffit pas d'afficher des bites et des baises ce blog est gay sasufipaléfotoPORNO_ifo pensé1p Tu vas dire :" claudio tu copies beaucoup". Oui mais en fait je ne mets que de l'intéressant GAY&BI&NOLIMITS ça vous empêche pas de chercher pr votre compte !
  • Partager ce blog
  • Retour à la page d'accueil
  • Contact

Profil

  • claudio
  • Le blog gay de Cavaillon et ses amis prostitués
  • bareback enculer lavement trash hygiène
  • blog iconoclaste-pluraliste-no limits- ouvert à tous aucune discrimination ethnique tous âges 18+; je me doute que des -18 nous regardent et nous suivent. Et alors ?(Fillon l'a dit !) ça leur apprend des choses...

Texte Libre

Archives

Images Aléatoires

  • UNCUT BEAUTY 8
  • MATINS
  • 03B
  • FABIEN 24030014
  • FABIEN 24030005
  • TENDRESSE 1

Recherche

Créer un Blog

Créer un blog sexy sur Erog la plateforme des blogs sexe - Contact - C.G.U. - Signaler un abus - Articles les plus commentés