Dimanche 1 septembre 7 01 /09 /Sep 06:44

RECITS FICTIONS (55) rentrée 2, entre enfer et paradis  coming out

les soeurs, les soeurs ...qui a la chance d'avoir une soeur ?  ( photo Laure et Florent Manaudou)

 

Entre Enfer et Paradis

Je fus tellement surpris de sentir une main accrocher mon épaule que je faillis tomber. C'était mon père.

— Où est-ce que tu vas Matt?

— À la maison.

— Hum... Tu te sens bien?

— Oui, pourquoi?

— Tu es allé un peu trop loin, tu sais, la maison est toujours à la même place, c'est-à-dire 100 mètres derrière toi!

— Oh! Hum...

Je ne me rappelle plus quelle explication j'ai bredouillé.

— Tu avais l'air à la fois pensif et très heureux, tu ne serais pas amoureux des fois?

J'ai rougi. Mais pourquoi est-ce que je rougis aussi facilement? C'est comme si mon visage est un livre ouvert, en liaison directe et permanente avec mes sentiments. Comme si chacun, au premier coup d'œil peut y deviner mes pensées les plus intimes, les plus secrètes. J'ai toujours été nul au poker et je crois que ce n'est pas près de changer.

Il rit bruyamment

— Ne te sens pas obligé de répondre, ça ne me regarde pas. Tant que tu es heureux, je le suis aussi. Comment s'est passée cette première journée?

— Pas mal du tout, à part en histoire!

— Tu as quel prof cette année?

— Mme Salinger.

— Je pensais que tu l'appréciais?

— C'est vrai, mais là elle a eu une idée particulièrement mauvaise, elle nous fait faire des exposés tous les lundi matins. Et avec ma chance habituelle, c'est moi qui m'y colle le premier avec: "le combat pour la liberté jusqu'au jour de l'indépendance", et tout ça pour dans trois semaines.

— C'est vrai que ça fait un sacré boulot, mais le sujet est intéressant. Si tu as besoin d'un coup de main, n'hésite pas!

— Merci p'pa! Et toi, ta journée?

— Rien de spécial. Comme toujours le jour de la rentrée, un nouvel emploi du temps et trop de nouveaux visages, de nouveaux noms...

Il ouvrit la porte. Après avoir ôté mes chaussures et fait le détour habituel par le frigo pour y prélever une boîte de coca, je rejoignis ma chambre. Je posai mon sac sur la table dans l'intention de le préparer pour le lendemain. Dix minutes plus tard je n'avais toujours rien fait, incapable de me concentrer sur autre chose que la délicieuse sensation qui persistait au creux de mes doigts depuis la poignée de mains avec Taylor.

Je repensais à ce qu'avait dit mon père tout à l'heure? Est-ce que j'étais vraiment amoureux ? C'etait donc ça l'amour? Merveilleux, mais terrible aussi.   Merveilleux parce que ce mec est génial, il est beau, il a l'air sympa, il est intelligent, il est drôle. Il m'a fait passer unes des meilleurs journées de ma vie ! En plus on a eu un super contact ensemble, j'étais sûr qu'avec un peu de temps on pourrait devenir les meilleurs amis du monde, je le sentais.

Mais c'est terrible aussi! Comment est-ce que je pourais être ami, simplement ami avec le type dont je suis amoureux? Insupportable! Vivre à côté de lui, jour après jour, sachant qu'il ne me donnerait jamais en retour les sentiments que j'éprouve pour lui!

Je me sentais soudain annéanti. Comment lui dire? Le risque de rejet devait flirter avec les 99,99%. Et comment lui cacher, moi qui ai toujours été incapable de dissimuler le moindre sentiment ? Qu'est-ce que je pouvais faire? C'était une vraie douche froide! Allongé sur mon lit et je me mis à pleurer.

Deux heures après j'en étais toujours au même point, déchiré entre des moments de bonheur fulgurant et des vagues monstrueuses du désespoir le plus noir. J'entendis frapper à ma porte. Lucia entra et me regarda avec étonnement.

— Qu'est-ce que tu fais sur ton lit? Quelque chose qui ne va pas? Papa me disait pourtant que tu avais l'air très heureux en rentrant de l'école, très, très, très, très, heureux... est-ce que tu comprends ce que je veux dire?

Elle s'approcha du lit

— Mais tu as pleuré! Pourquoi?

— Non, juste un peu de poussière...

— Matt, ne me prends pas pour une idiote s'il te plait ! Tu sais très bien que je le vois tout de suite lorsque tu essayes de me mentir ! Dis-moi ce qui se passe, je pourrai peut-être t'aider, et puis même si je ne peux pas t'aider, parler ça fait toujours du bien!

Elle me tira par le bras et me fit asseoir. J'étais incapable de parler, je n'arrivais même pas à retenir mes larmes qui, très vite, se sont transformées an sanglots de plus en plus violents.

— Pleure pas frérot, arrête, je ne t'ai jamais vu dans un état pareil, arrête, je t'en prie, tu vas me faire pleurer aussi.

Elle me serrait dans ses bras, me berçait, me caressait les cheveux, le dos.

— Papa me disait que tu avais l'air heureux tout à l'heure, heureux et amoureux. Je ne sais pas si tu es amoureux, mais visiblement côté bonheur c'est pas terrible! Tu veux en parler?

— Je ne sais pas si je pourrai, tout est tellement confus pour l'instant!

— Je comprends, dit-elle, puis elle ajouta, avec un léger sourire: n'oublie pas ta promesse, je dois être la première à savoir. Tu es vraiment amoureux ?

Je l'ai regardée, hésitant, je crois que mon silence, mon hésitation avait été un aveu plus éloquent que les mots, alors...

— Oui Lucia, je suis amoureux.

— Matt, mais c'est merveilleux, et tu dis ça comme si tu m'annonçais ta condamnation à mort. Pourquoi es-tu si malheureux, elle ne t'aime pas ?

Je me suis contenté d'un mouvement de tête.

— Elle t'a jeté ? Elle t'a dit qu'elle ne t'aimait pas ?

J'ai eu du mal à murmurer:

— Non.

— Et bien alors ? Tu lui as parlé?

— Non! dis-je un peu plus agressivement.

— Comment est- ce que tu peux savoir qu'elle ne t'aime pas si tu ne lui en parles pas. Donne-lui au moins une chance, et à toi aussi par la même occasion!

— Je ne peux pas, c'est trop difficile, trop dangereux!

Je n'arrivais toujours pas à la regarder dans les yeux.

— Dangereux ? Dis-moi le nom de cette personne qui fait si peur à mon grand frère, je pourrais peut-être t'aider ?

— Non Lucia, je ne peux pas, même pas à toi!

Elle se leva alors, l'air un peu blessée par mes derniers mots:

— Si tu ne veux rien me dire, je ne peux pas vraiment t'aider. Je croyais que tu avais confiance en moi. De toute façon, je suis là, si tu as besoin de moi, juste fais-moi signe.

Elle se dirigeait vers la porte. Au moment où elle s'était retournée, j'avais cru voir briller quelques larmes dans ses yeux. Je sentais que ce n'était pas juste, que je n'étais pas juste. On avait toujours tout partagé ou presque, nous nous étions toujours aidés chaque fois que nous en avions eu besoin. Et là, j'avais besoin d'elle, et tout ce que j'arrivais à faire c'était de la faire souffrir, je pouvais l'entendre dans ses derniers mots, je pouvais le voir dans sa façon de marcher.

Je l'appellai faiblement, presque malgré moi:

— Lucia...

Elle ne réagit pas.

Un peu plus fort:

— Lucia!

Elle se retourna et me regarda, elle pleurait aussi. Je ne pouvais pas la laisser partir comme ça, avec l'idée que peut-être je ne lui faisais plus confiance.

— Lucia, je... je suis... gay.

Avec un sourire qui tenait plutôt de la grimace elle me répondit:

— Gai ? Je ne t'ai jamais vu l'air plus triste!

— Tu ne comprends pas Lucia, Je ne voulais pas dire joyeux ou heureux, je voulais dire gay, homo. Je ne l'ai jamais dit à personne. Tu es la première à savoir.

Je me demandais si elle pouvait comprendre à quel point j'étais terrorisé à cet instant? Mes yeux étaient accrochés à son visage où je cherchais désespérément les signes qui montreraient comment elle absorbait l'événement. Elle resta silencieuse pendant de longues secondes, une éternité. Chacune de ces secondes accroissait ma peur. J'aurais dû le savoir, j'aurais dû m'en douter, c'était trop gros, trop inattendu, elle était incapable d'accepter ça. Pourquoi est-ce que je le lui avais dit? Pourquoi? Je l'avais perdue maintenant, c'est sûr, je pouvais le voir, le sentir. Autre chose, il aurait fallu que je lui dise autre chose! Je tombai en arrière sur mon lit le visage baigné de larmes une fois encore.

— Pardon Lucia! Pardon! Me laisse pas tomber, je t'en prie, j'ai besoin de toi. Je ne le dirai plus, si tu veux, je vais oublier même, mais pitié, me laisse pas tomber, je suis tellement seul!

Jamais je n'avais éprouvé une telle douleur, un tel sentiment de solitude, j'étais recroquevillé sur mon lit comme pour me protéger de je ne sais quels coups. Mais tous venaient de l'intérieur.

Je n'avais pas vu Lucia revenir, je l'ai juste sentie s'allonger à mon côté et me prendre dans ses bras.

— Oh Lucia...

— Shhhhhhhhhhhhh! coupa-t-elle. Tais-toi, je ne veux plus entendre ces idioties là. Comment peux-tu croire que je te laisserais tomber, comment peux-tu penser un instant que je sois capable de te détester? Je t'aime Matt, je t'ai toujours aimé et ça ne changera jamais! Je suis fière d'être ta sœur, et ça non plus ça ne changera jamais! Je serai toujours là pour toi, toujours, toujours, toujours, tu comprends ça ?

Le soulagement que j'ai ressenti à ce moment est indescriptible.

— Tu me pardonnes Lucia? C'est pas que je n'avais pas confiance mais, tout ça... c'était tellement confus, et puis, j'avais tellement peur...

— Bien sûr que je te pardonne, je suis contente que tu me l'aies dit.

— Je suis content aussi de t'en avoir parlé. Je me sens si léger d'un coup. Tu ne peux pas savoir combien c'était lourd parfois de porter ça tout seul.

— Alors cette fois c'est terminé, je ne pourrai vraiment plus te taquiner avec Cathy, la pauvre! C'est rien, je vais la remplacer par son cousin Taylor!

— Comment tu sais?

— Je ne savais pas mais maintenant je crois que j'ai trouvé le bourreau du cœur de mon frérot. Tu pourrais avoir plus mauvais goût!

— Bourreau! Bourreau! Des bourreaux comme lui on en réclame tous les jours. Il est tellement beau. Tu as vu ses yeux, tu en as déjà vu d'aussi pétillants? Et ses sourcils, on dirait des ailes de papillons, et ses lèvres, si tendres, si sensuelles, et sa voix, oui, sa voix, on a envie de la boire, et...

— Arrête, arrête ! m'interrompt Lucia, à la fois émue et amusée. J'aimerais bien qu'un garçon parle de moi comme ça. Tu m'as l'air sacrément accroc' ! Comment est-ce que ça peut aller si vite?

— Le coup de foudre, jusqu'à aujourd'hui je n'y croyais pas vraiment mais là je peux te dire que je suis convaincu. Quand je l'ai vu ce matin, ça a été un choc, une vague, un raz de marée, un tsunami même! J'avais du mal à me contrôler, et je n'ai pas réussi à le lâcher d'une semelle de toute la journée.

— Je sais !

— Comment tu peux savoir ça?

— Hum... Hum... Hum... Je suis allée chez Cathy après l'école, et tu sais qui lui a téléphoné?

— Taylor, c'était Taylor?

— Oui, c'était lui, et il a parlé de différentes choses et... et... de... toi!

— De moi! Il a parlé de moi? Et tu ne me le disais pas ! Qu'est-ce qu'il disait ? Qu'est-ce qu'il disait ? dis-je d'une voix que l'excitation rendait tremblante.

— Je ne sais pas monsieur le roi du secret, pourquoi ne pourrais-je pas en avoir aussi, moi, des secrets ? Après tout ? Je vais peut-être garder ça pour moi jusqu'à demain!

— Oh Lucia non! Je t'en supplie! À genoux si tu veux! Je me roulerai à tes pieds sur la carpette, je ferai toutes tes corvées pendant une semaine... deux... trois... Aussi longtemps que tu voudras! Mais je t'en prie dis-le moi !

— Bon, comme d'habitude je serai grande et généreuse, mais calme-toi d'abord esclave! Et assieds-toi! D'abord il a remercié Cathy de t'avoir présenté à lui. Il lui a dit qu'il avait très peur de se retrouver perdu, dans une nouvelle école, d'une nouvelle ville et qu'en fait la journée avait été une suite de rencontres toutes plus amicales les unes que les autres. Il a même ajouté qu'une vingtaine d'élèves lui avaient dit "salut" à la sortie de l'école, comme s'il vivait ici depuis 10 ans! Et tout ça grâce à... toi! Je ne sais pas s'il est amoureux mais, il n'y a aucun doute là-dessus, il est heureux de te connaître. Pour un premier contact c'est un succès total. Ça ne m'étonne pas d'ailleurs, tu as toujours été le meilleur!

— Merci Lucia! Tu n'imagines pas le bien que ça fait d'entendre de choses pareilles! Tu me fais revivre, tu me ressuscites! Ça va être difficile de l'avoir simplement comme ami, mais ce serait pire encore d'être loin de lui.

Je ne pus retenir un soupir.

— Quand on ne peut pas avoir ce qu'on souhaite, il faut apprendre à apprécier ce qu'on a!

— Tu n'as même pas encore essayé, ne te décourage pas d'avance!

— Comment est-ce que je pourrais lui exprimer mes sentiments?!?! Tu sais combien j'ai confiance en toi Lucia, et tu n'images pas comme ça été difficile de te dire ce que je t'ai dit tout à l'heure! Je ne peux même pas l'imaginer avec lui!

— Pas tout de suite bien sûr! Ni demain d'ailleurs, attends d'être absolument sûr.

— Je suis absolument sûr!

— Alors laisse un peu se développer votre relation. Il faut que tu apprennes à le connaître mieux et puis si tu penses qu'il a l'esprit assez ouvert alors il faudra bien lui dire, il faudra prendre le risque !

— T'es folle! Complètement folle! C'est impossible ce que tu me demandes là, impossible! Ça pourrait détruire ma vie !

— Tu préfères une vie au fond d'un placard, une vie de mensonge, de dissimulation? Si tu l'aimes vraiment... l'amour vaut tous les risques? Non?

— Tu as raison, qu'est-ce que tu veux que je réponde à ça? Mais tu ne peux pas imaginer à quel point ça me fiche la trouille!

— Tu peux peut-être t'entraîner un peu?

— M'entraîner ?

— En le disant aux parents. À eux aussi il faudra bien que tu le dises un jour!

— Oui, je sais! Ça m'effraie moins. Je vais peut-être attendre un peu, un psychodrame par jour ça me paraît suffisant!

— Comme tu le sens Matt. Si tu veux que je sois là ce jour-là, dis-le moi.

— Merci Lucia, lui dis-je en lui embrassant la joue. C'est vraiment super d'avoir quelqu'un comme toi. Je te dois vraiment beaucoup.

— Rien du tout Matt, c'est à ça aussi que servent les sœurs, et tu ferais la même chose pour moi. Repose-toi un peu avant le dîner.

Et elle sortit de ma chambre.

J'étais beaucoup moins déprimé. Toujours un peu dans le brouillard, mais soulagé d'avoir pu en parler à quelqu'un, tellement soulagé que je me suis endormi.

— Matt, Lucia, à table s'il vous plait!

J'ai eu quelques difficultés à émerger du sommeil, mais la pendule m'a vite rappelé à la réalité, mes parents détestent attendre lorsque le repas est prêt. Je me suis donc précipité à la cuisine. Je pris place silencieusement, je ne me sentais pas d'humeur très conviviale. Lucia et mes parents discutaient tranquillement de leur journée.

— Tu te sens bien Matt? demanda ma mère. Tu n'as pas dit un mot depuis que tu es là et tu n'as rien mangé encore!

Mon assiette était intacte.

— Et tu as l'air triste, pas vraiment triste mais... inquiet?

— Oui, ajouta mon père, rien à voir avec ce que j'ai vu en rentrant!

— Non, il n'y a rien... rien qui mérite qu'on en parle, seulement... Non, laissez tomber, ce n'est rien.

Qu'est-ce que j'étais en train de faire là! Essaye d'être normal! Agis normalement! Sinon ils vont se douter de quelque chose, ils vont se poser des questions... et s'ils commencent à se poser des questions... Il y eut quelques secondes de silence durant lesquelles j'examinai, avec une attention incroyablement soutenue le steak qui occupait toujours mon assiette.

Le rythme et le ton de la conversation avaient changé: moins de blagues et davantage de moments de silence. Je percevais quelques coups d'œil furtifs dans ma direction. Je les sentais soucieux. Ils auraient bien voulu savoir ce qui me tracassait, mais ne voulaient pas se montrer indiscrets. J'aurais pu trouver ça drôle si j'avais eu la moindre parcelle d'humour en cet instant... mais je replongeais, tête baissée, dans la dépression. Je sentis le pied de Lucia le long de ma jambe. Une caresse légère. Un geste de support, de solidarité. En levant la tête j'ai vu qu'elle me souriait. Je me suis tourné vers mes parents.

— Quand tu as une chose à faire mais que ça te fait vraiment très peur de la faire, est-ce que ça vaut le coup de la retarder?

— Ça dépend pourquoi ça te fait peur, répondit ma mère. Si tu ne te sens pas prêt, ça peut valoir le coup de retarder l'échéance pour te préparer davantage par exemple.

— Oui mais si tu sais au fond de toi qu'en fait tu ne te sentiras jamais vraiment prêt mais que, malgré tout, tu dois quand même faire cette chose?

— Tu es un peu énigmatique et très abstrait, dit mon père. Tu peux aussi regarder les choses sous l'angle des conséquences. S'il te semble que, plus tard, les conséquences seront moins lourdes ou plus faciles à accepter, alors ça peut être intéressant d'attendre.

— Et si les conséquences sont les mêmes, maintenant ou plus tard?

— Écoute! Si vraiment tu dois faire cette chose, si tu ne peux pas améliorer ta préparation et si les conséquences ne sont pas différentes aujourd'hui de ce qu'elles seraient dans quelques jours ou quelques mois, alors il faut surmonter ta peur et agir rapidement. Parce que si tu attends tout ce que tu vas faire c'est accroître tes doutes et ton insécurité. Fais face, même si ç'est très difficile!

Un coup d'œil rapide à Lucia: elle tremblait, elle était d'une blancheur à faire fantasmer un publicitaire spécialisé dans les comparatifs de lessives. Je pris une grande inspiration.

— Papa, Maman, je suis homosexuel.

La terre s'arrêta de tourner exactement au moment où mon cœur cessa de battre. Le silence était d'une épaisseur, d'une densité étonnante. Mon père se leva lentement, se dirigea vers le bar et revint avec la bouteille de Jack Daniels dont il ne se sert guère plus d'une à deux fois par an. Il retomba sur sa chaise et versa un peu d'alcool au fond de son verre. Ma mère lui tendit le sien.

— Donne-m'en un peu s'il te plaît.

 

à suivre le photos sont fake, voir chapitre 1

Par claudio - Publié dans : LISEZ VISIONNEZ VIDEOS & RECITS FICTIONS FANTASMES - Communauté : Cavaillon communauté gay bi trans lesbienne sur la région
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