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Mardi 14 mai 2 14 /05 /Mai 07:30
  • Résultat de recherche d'images pour "les pyrénées de charles trenet jeune" Tout le monde il est pédé vous saviez pas ça ?
  •   Comment il a pu faire ça ? dit-il à haute voix.
  • Il reprit, en hochant la tête :
  • Il a pas froid aux yeux, ce drôle…

Puis, avec quelque chose de louvoyant dans l'expression :

  • Et dire qu'il est pédé… c'est à n'y rien comprendre.

Résultat de recherche d'images pour "les pyrénées de charles trenet jeune"

Catastrophe atomique ? on ne sait pas...La nuit étendait son voile sinistre sur la pauvre masure dans laquelle croupissaient les deux survivants. Bientôt, elle ensevelit tout et ne laissa plus des silhouettes qui étaient là que des ombres indistinctes.

Les ombres s’endormirent...

MALEVIL facon PD !YVES EST L'AUTEUR DE  "Les survivants " ici le ch.-7

Pendant les trois jours suivants, Servan n'eut pas un mot, pas un regard, pas une expression propre à trahir son secret. Jason ne s'étonnait pas peu de ce comportement entre cuir et chair, mais paraissait devoir lui décerner la moindre importance qui répertorie les lubies d'un godelureau dont les rouages et les ressorts lui étaient devenus familiers.
Cela fit qu'il baissa la garde.

Baisser la garde, c'est-à-dire ne plus entourer son déshabillage du soir du luxe de précautions qui lui servait jusque-là de garde-fou.
Servan était à l'affût et attendait le gibier. Quand venait l'heure de dormir, il écoutait, toutes oreilles en exergue, les bruits caractéristiques du bienfait qu'on se dispense sous sa couverture. Seulement, il n'était pas exclu que Jason, rendu circonspect une attitude devenue brusquement trop singulière pour être inoffensive, redoublât de discrétion et expédiât son affaire sans se dénoncer. Servan imagina alors un coup de partie qui lui mettrait dans les mains la clef des agissements de celui qu'il se proposait de confondre : dès que le silence s'établissait dans la cabane, il changeait de position, intervertissait tête et pieds et observait, grâce à l'accoutumance à la pénombre, bien à l'abri du coin du meuble qui dérobait son camarade et qui faisait là comme un promontoire derrière lequel il était aisé d'établir une surveillance assidue.
Voir sans être vu, c'est l'art suprême de tout espionnage.
La veille et l'avant-veille, rien ne s'était passé. Raison de plus pour insister.
Au soir du troisième jour, Servan sentit son coeur s'emballer. Le lent bruissement d'une main qui s'agite sous le tissu venait de rompre le silence du cabanon. Il éprouva alors un de ces vertiges qui égarent même le flegme le plus rassis. Mais l'instant n'était pas aux états d'âme, il s'agissait avant tout de se commettre à l'événement. Avec un aplomb dont il ne se serait jamais cru capable, il se souleva sur ses mains paumes à plat, s'agenouilla et, sans laisser le temps à la réflexion de contrarier son projet, exécuta une reptation vers la couche de Jason.
Ce dernier n'avait évidemment pas prévu pareille ingérence : tout à coup, une voix toute proche susurra, d'une manière particulièrement onctueuse :

  • Alors, tu t'éclates ?

Jason, surpris, mais encore plus affolé, eut une réaction instinctive facilement prévisible :

  • Eh ! ça va pas, non ? s'écria-t-il.
  • Ça va très bien, répondit Servan en continuant de ramper.

Jason avait tenté de reculer, mais l'autre le serrait à la botte.

  • Dégage, merde ! invectiva Jason, qu'est-ce que tu veux ?
  • Toi.
  • J'suis pas pédé !
  • Ah non ? fit Servan en sautant sur lui.

L'agressé essaya de se libérer, de ruer, d'échapper à l'étreinte qui lui était imposée. En vain : Servan le tenait ferme et à présent lui causait de fort près, tout son corps plaqué contre le sien.

  • Tu t'es pas branlé au-dessus de la baignoire, l'autre jour ?
  • Moi ? Non, qu'est-ce que…
  • J'ai vu ton sperme, salopard !
  • Tu dis n'importe quoi, gémit Jason.
  • Tu t'es branlé après m'avoir vu à poil en train de faire la même chose.
  • T'es con, ou quoi ?
  • Tu veux pas l'avouer, mais tu perds ta peine.
  • Arrête ! fit Jason, où tu veux en venir ?
  • A la franchise, à la fin de ton inhibition et du mensonge permanent dans lequel tu t'étouffes comme dans du vomi : ça te dirait de baiser avec moi ? Je te laisse le rôle actif.
  • Quoi ?
  • J'ai envie de mesurer la puissance balistique de ton bel objet que tu tiens caché comme un puceau sous ta couverture pour que je ne voie pas qu'il trique encore plus à mort depuis que je suis à plat ventre dessus.
  • Non, brailla Jason, pas ça, t'es qu'une fiotte !
  • Là, là, fit Servan, pas d'injures, s'il te plaît, tu t'insultes toi-même.
  • Laisse-moi, tu me fais mal.
  • Je ne te laisserai pas ; ce soir, tu vas vider ton abcès purulent, dans les deux sens du terme, c'est-à-dire au propre comme au figuré.

Jason haletait, tentant de desserrer l'étau de son camarade dont la force, supérieure à la sienne, le réduisait totalement à sa merci.
Brusquement, Servan retira d'un coup la couverture. Jason prétendit repousser ce nouvel assaut, mais l'autre s'amalgamait à lui de toute la vaillance d'un désir rendu plus attrayant par la résistance qu'il y rencontrait.
La résistance tomba. Servan entendit ces paroles, prononcées sur un ton pitoyable, tant elles trahissaient la reddition acceptée sans combattre :

  • Tu me le paieras…
  • Bien plus tôt que tu ne penses, fit Servan.

En disant cela, il avait glissé une main entre son ventre et celui de Jason. Ce dernier sentit qu'on lui empoignait le sexe.
L'ennuyeux, pour quelqu’un qui proteste de sa normalité, c'est que le contact d'un pair est censé éteindre toute disposition favorable. Or, ainsi que l'avait prophétisé Servan, l'ustensile qu'il palpait réalisait l'exacte antithèse de la cacochymie et semblait au contraire apprécier les douceurs qu'on lui prodiguait.

  • Tu vois ? fit Servan, c'est pas si méchant que ça : il suffit de s'accepter tel qu'on est.

Jason ne répondit pas. Brusquement, Servan s'assit sur lui, rectifia la posture en génuflexion et dirigea la longue barre rigide là où les garçons écrivent le dernier mot de leurs ébats.
Jason, certes humilié, mais plus en conscience qu'en faits, n'opposa plus rien au coulissement de sa vigueur dans la gaine. Pendant quelques secondes, Servan imprima le mouvement de va et vient qui conditionne l'avancée vers le dénouement inéluctable de cette osmose.
Il advint que l'agent accorda son initiative au diapason du patient. D'abord timides, ses impulsions acquirent de plus en plus d'indépendance, il se mit à soupirer, puis à geindre, tête renversée en arrière, tandis que son bassin réglait la mesure de son ascension vers la félicité.
En ce moment, Servan le souleva aux épaules, l'attira à lui par un jeu de balancement et dit :

  • Viens comme ça…

La notation d'intention de cette parole s'éclaircit lorsque Servan prit lui-même l'initiative de la réintroduction. Une longue période commença alors, épicée de tous les vertiges d'un désir désormais impossible à désavouer. Jason, inondé de sueur, poussait de brefs geignements qui attestaient sans l'ombre d'un doute que ce qu'il faisait n'appartenait plus à son domaine de répulsion, s'il lui avait jamais appartenu.
Soudain, les geignements s'accentuèrent, le mouvement s'interrompit, devint erratique, un petit sanglot troua le silence de la cabane, une rosée brûlante inonda les entrailles de Servan. Jason, ébahi par la puissance du dégorgement et l'intensité de l'éclair qui l'accompagnait, multipliait les convulsions et ne consentait pas à se retirer.
Quand la source fut tarie, il s'affaissa sur le lit comme un enfant et se mit à sangloter.

  • Pourquoi tu pleures ? fit doucement Servan en lui caressant les cheveux.
  • Ce que j'ai fait, balbutia lamentablement l'autre, c'est, c'est…
  • C'est quoi ? C'est dans ta tête que ça déconne, juste dans ta tête. Mais dans ton corps, c'était autre chose, pas vrai ? D'ailleurs, tu n'as pas à t'inquiéter, quoi qu'il advienne, personne d'autre que moi ne le sait, et personne ne le saura.
  • C'est vrai ?
  • Je n'ai qu'une parole.
  • Je suis désolé, fit Jason en reniflant.
  • Ne sois pas désolé, tu as conjuré le signe indien. Il était temps.

Quelques secondes s'écoulèrent, muettes et immobiles. Servan murmura, avec une douceur pleine d'émotion :

  • Jason ?
  • Oui…
  • Tu voudras bien le refaire ?
  • Je sais pas….
  • Il est beau de vivre dans la lumière. Et la lumière, c'est le reflet de la pureté de notre âme. Aujourd'hui, toi et moi on est devenus des espèces de frères, mi-frères, mi-amants. Ça te choque ?

Jason hésita à répondre. Il finit par bredouiller :

  • Non, mais…
  • Ecoute : le code génétique d'un être est une chose, et le conformisme social en est une autre. Si les deux sont en déséquilibre, il y a discordance. Ton drame, c'est le conflit intérieur que tu dois à la tyrannie d'un ramas de préjugés destructeurs d'une liberté qu'on t'a peinte odieuse. Il n'y a rien d'odieux à se faire du bien, et personne n'a le droit de te juger, tu entends ?
  • Oui…

Un nouveau silence succéda à cette espèce de sentence. Servan, assis au pied du lit, contemplait la nudité de ce garçon qui avait tant brillé par l'écorce d'une pudibonderie de raccroc ; l'écorce une fois exfoliée, que montrait-il ? Le tuf. Du reste, Servan n'insista pas ; il savait qu'à prolonger cette espèce de monologue, il risquait d'aggraver l'embarras de son camarade et par-là de détruire tout ce qu'il venait de conquérir.
Il allait rejoindre son lit, quand il se ravisa :

  • Et puis, ajouta-t-il, dis-toi bien que l'exception confirme la règle, et que d'aimer un mec, ça n'a jamais empêché d'aimer les filles, sauf si on leur est totalement étranger, comme c'est mon cas.
  • Bien sûr…

Toutes les réponses de Jason se faisaient rares et entrecoupées. En conscience, Servan le remerciait de l'immense effort qu'il consentait sur lui-même. N'avait-il pas cédé à un attrait que probablement il ne cessait de combattre depuis qu'il avait mesuré l'empire qu'il exerçait sur lui et qu’il exercerait encore davantage s'il avait le malheur de s'y livrer ? Ce n'est pas autrement que nous détestons, parfois jusqu'au meurtre, ce que nous sommes. Qui sait si Hitler n'avait pas des ascendances juives ?

Jason se coucha sans ajouter mot. Servan fit de même et se mit à songer.
Son propre désir n'avait pas survécu à la scène qui venait de se dérouler. Celui de Jason avait été le sien, au-delà de tout. Il ne rêvait plus que de reprendre dans ses bras cet être si compliqué, si confronté à toute la variété des conformismes délétères et des idées bifurquées que véhicule un certain milieu social. A un moment, il revint auprès de lui sur la pointe des pieds. Jason s'était endormi d'une seule masse. Servan lui arrangea la couverture, fut au point de l'embrasser mais y renonça. Il se recoucha avec au fond du coeur l'inexprimable sentiment d'avoir franchi le seuil du temple au-delà duquel le récipiendaire d'un nouveau culte découvre que le diable qu'on lui avait peint sur la muraille est en réalité le gardien du jardin d'Eden.

Yves

https://cyrillo.biz/histoire/histoire-gay-gratuit-cyrillo-les-survivants-08.html

Les lendemains de fête, les noceurs ont la tête lourde. Les lendemains de trahison, les sycophantes ont la conscience accablée. Or, dans l'esprit de Jason, c'était bien une trahison qu'il avait perpétrée, la pire de toutes, celle que l'on commet contre soi-même. Dès son réveil il en mesura l'énormité. Il ouvrit les yeux avec l'impression physique d'être sale. Il se dit à part soi : ce n'est pas possible…
Il n'osa ni se lever, ni même remuer. Il était la proie d'un de ces désordres intérieurs où rien n'est cohérent, où l'amplitude des visions que l'on subit prend un aspect déformant, où le dégoût et le remord s'entrecroisent et se chevauchent dans un inexprimable chaos.
Un remuement du côté du lit de Servan acheva de l'affoler. Avec une hâte presque fébrile, il se tourna sur le flanc et enfouit sa tête sous la couverture. Il devina l'ombre de son camarade qui s'approchait de lui. Une voix chaleureuse et tendre, pour lui la voix du diable, lui murmura :

  • Tu dors encore ?

Jason eut à peine la force de répondre :

  • Laisse-moi, s'il te plaît.

L'autre dut peser dans son jugement le respect de la dignité bafouée, car il ne répliqua rien tout de suite. Au bout d'un moment, toutefois, il souffla, du bout des lèvres :

  • Tu as honte ?
  • Qu'est-ce que tu crois ? balbutia Jason sans bouger d'un poil, ce qui a eu lieu hier soir, pour moi c'est la déchéance…
  • Je savais que tu réagirais comme ça reprit Servan, et c'est pour ça que je t'ai poussé à la roue.
  • Mais, c'est dégueulasse, merde…
  • C'est salutaire.
  • Quoi ?

Quoi, avait été prononcé sur ce ton lamentable qui tire la diphtongue en longueur et prête à la note une courbe ascendante. Servan reprit :

  • Il était temps que tu tues le démon.
  • Le démon, c'est toi.
  • Non, Jason, pas moi, mais toi-même.
  • Je comprends pas.
  • Tu t'es toujours joué la comédie, c'est ça ton démon.

Jusqu'ici, Jason ne s'était pas départi de sa posture lovée qui ne laissait voir à son interlocuteur que ses cheveux, tout le reste étant à l'abri des draps. Variante du syndrome de l'autruche dans lequel nous nous sommes tous réfugiés au moins une fois au cours de notre vie. Tout à coup, il fit un demi-tour complet sur lui-même, fixa son camarade au fond des prunelles et s'exclama :

  • Tu sais pas à quoi je pense, en ce moment ? A me foutre en l'air…

La réaction de Servan le désarma intégralement, en ce qu'au lieu de se condouloir avec lui, il se mit à rire :

  • Tiens donc ! fit-il, le suicide ? Et tu t'imagines que ça résout tout, ce genre de fuite en avant ? Tu vas bien te faire foutre de ta gueule là-haut quand tu expliqueras : vous savez, je me suis flingué parce que j'ai enfilé un mec.
  • Quoi, là-haut ? fit Jason avec une moue d'incrédulité, qu'est-ce tu racontes comme salades ?
  • Salades ? Mais mon cher, apprends ceci que notre bref passage sur terre, il faut tâcher de l'assumer, qu'on nous donne des équations à résoudre et que de refuser le travail, rechigner aux petits travers de notre existence, c'est se montrer mauvais élève. On attend de nous non pas une copie parfaite, pas un vingt sur vingt, mais le meilleur qu'on soit capable de donner.
  • Tu dis n'importe quoi…
  • Ah oui ! N'importe quoi ? Essaie donc de réfléchir un peu : qu'y a-t-il de certain dans ta vie, à part qu'il faudra bien lui dire adieu un jour ou l'autre ? Tout le reste est en suspens, rien de sûr, incertitude partout : tu ignores de quoi demain, l'heure suivante, la minute même, seront faits. Est-ce que tu avais prévu qu'un engin du diantre, météorite, bombe ou autre chose nous tomberait sur le nez et réduirait tout un canton en cendres ? Est-ce que tu avais prédit qu'on échouerait toi et moi dans une cabane, à crever la faim puis à se gaver la panse de bonne bouffe parce qu’on aurait trouvé une baraque où il y en avait ? Est-ce que tu savais que ton chemin croiserait un garçon du même âge que toi qui t'enfoncerait le clou là où ça fait mal et en t'arracherait le masque derrière lequel tu te déguises depuis des années ? Tu ignores tout et tu agis comme si ton unique avenir était ce globe où tu finiras mangé des vers ; c'est ça, l'aveuglement, c'est ça, l'incroyance, vivre avec des œillères, s'enfermer dans son monde fini, alors que le monde infini est là, qu'il nous attend, mais que pour y entrer il faut prouver un peu plus d'intelligence et de hardiesse que tu n'en as en ce moment. Alors, vas-y, tue-toi, si tu en as le cran, mais ne te berce pas d'illusions : ce que tu auras raté ici-bas, il faudra le recommencer.
  • C'est du pipeau, ton blabla.
  • Dans ce cas, je ne peux rien pour toi. Quant à notre… fantaisie d'hier soir…

Une brutale interruption enraya net sa phrase :

  • Arrête ! s'écria Jason, s'il n'y avait pas eu ces circonstances, cette vie recluse ici entre ces quatre murs, jamais je n'aurais seulement pensé à faire cette… saloperie.
  • Ouais ! Par hasard, tu oublierais pas ta… complaisance de l'autre jour près de la baignoire ? Ça n'avait pas l'air aussi dégueulasse que tu le clames haut et fort…
  • Oui, peut-être, mais on est deux, on est seuls, aucune fille, alors des fois ça fait comme des prisonniers dans une geôle, on n'est plus maître de soi et on se lâche. Mais si tout à coup une fille se pointait, tout redeviendrait normal.
  • Jason, fit Servan avec un air sérieux presque dur, veux-tu m'affirmer ici que même avant tu n'avais jamais songé à un mec ? Tu me prends pour un jambon, ou quoi ? Si au moment de te passer à l'acte, je m'étais aperçu de ton désintérêt sincère, je t'aurais présenté mes excuses. Mais tu as joui, mon pote, et joui avec beaucoup trop d'enthousiasme pour certifier que c'est un accident de parcours. La vérité, c'est que tu es au moins bi, si ce n'est un parfait bougre comme moi !

Jason se prit la tête entre les mains et dit sur un ton si désolé :

  • Tu veux jouer les inquisiteurs ?
  • Je veux extraire le vrai du faux : qu'est-ce tu redoutes ? Mon jugement ? Ni l'un ni l'autre on n’a le droit de se juger, je te l'ai déjà dit hier.
  • Encore faut-il ne pas employer des stratagèmes retors. Ma prétendue faiblesse pour les mecs, encore une fois c'est tout à fait fortuit, c'est le contexte qui bouleverse les hormones, c'est de l'égarement, l'exception qui confirme la règle, la faute qu'on fait une fois, mais pas deux, et jamais je n'y aurais consenti si tu t'étais occupé de tes affaires et non des miennes. Ça se domine, ces instincts-là… On a le droit d'avoir des principes et de s'y tenir…
  • Des principes ? Oui, bien sûr. Mais tes principes, Jason, je crains fort qu'ils ne s'appellent préjugés.
  • Préjugés ? fit Jason d'une manière un peu emportée, t'en as de bonnes ! Merde à la fin : un garçon est fait pour une fille et pas pour un garçon. C'est immonde de baiser entre mecs ! Même si ça plaît, parfois, ça n'en reste pas moins immonde.
  • C'était immonde, hier soir ? Pour quelqu’un qui trouve ça immonde, chapeau ! tu as le génie de mettre les mains dans le cambouis avec une rare abnégation !

 Il était clair que Jason venait de tendre lui-même le filet dans lequel il se prenait. Comme les arguments lui manquaient, l'autre poursuivit sur son élan :

  • Je connais des gens qui clament partout que rien ne leur inspire plus d'horreur que la guerre. Un conflit éclate, et ils sont les premiers à décrocher les armes du râtelier.

Un ange passa sur cette espèce d'allégorie. Jason en éprouva-t-il le cuir ? Toujours est-il qu'il ne pipa mot, plongé dans une espèce de réflexion abattue qui ne consentait pas à passer carrière.
Il fallait une voie de dégagement à ce huis clos étouffant. Ce fut Servan qui l'indiqua :

  • Bon, dit-il, je vais me laver. Tu viens avec moi ?
  • Ça va pas, non ? J'irai après…
  • Jason, tu recules devant toi-même : viens donc, je te promets de ne pas te faire d'avances.
  • Tu dis ça, mais…
  • Je tiens toujours parole, tu le sais.

Comme Jason ne bougeait pas, son camarade employa une rhétorique énergique :

  • D'ailleurs, se voir à poil, ce sera peut-être salutaire.
  • C'est ça ! Vaincre le mal par le mal, pas vrai ?
  • Exactement. Et puis, je te le redis, on est entre nous. Il n'y a personne à la ronde pour nous surprendre.
  • Nous surprendre ? A quoi faire ? A baiser ?
  • Et alors ?
  • Tu n'y penses pas !
  • Si, j'y pense, et toi aussi.
  • Sûrement pas.
  • Jason, arrête tes simagrées : si j'étais venu ce matin me glisser contre toi, qu'est-ce que tu aurais fait ?
  • Qu'est-ce que je peux faire ? T'es plus fort qu'un turc !
  • Mes muscles, je les ai utilisés à bon escient, pour te contraindre à quitter la tour d'ivoire où tu me jouais les hétéros officiels qui n’en lorgnent pas moins officieusement la braguette du copain d’à côté.
  • Tiens donc !
  • On est deux ici, mon camarade, et on n'a pas le choix des distractions sensuelles. Alors, considère ça comme une parenthèse dans ta vie et, quand on sera sorti de la mouise, il te sera loisible de la refermer.
  • C'est ça ! Ce n'est pas pécher que pécher en silence… J’ai appris la tirade de Tartufe au lycée.
  • Tant mieux si ça t’aide à ne pas en être un ! Mais c'est inapproprié, il n'y a rien de peccamineux dans un acte librement consenti. Et ne me dis pas qu'en dépit de mon initiative un peu brusque d'hier soir, tu t'es pas éclaté.
  • Surprise des sens.
  • Alors, laisse-toi surprendre encore, ça te décrassera.
  • En attendant, c'est moi qui t'ai décrassé, je te ferai remarquer.
  • Et j'en suis heureux.

Un pieux silence succéda à cette joute oratoire. Jason, assis sur le bord de sa couche, regardait alternativement le sol et Servan. Ce dernier vint contre lui et lui coula son bras autour de l'épaule. L'autre ne protesta pas :

  • Ecoute, dit Servan, je vais te demander une chose : on ne le refera pas, si tu veux pas qu’on le refasse, c’est toi qui décide. Mais au moins ne m'en garde pas rigueur, au contraire. Sois affectueux avec moi, comme je veux l'être avec toi. Tiens ! si ça t’arrange, je m'en tiens à tes prescriptions : on s'est trompé, on a cédé à une impulsion, d'accord. Mais retiens de cette expérience qu'au moins tu auras dissous en toi les impuretés du mensonge, et c'est comme ça qu'on avance dans la vie. Quoi que tu en penses, c'est un enrichissement. Un jour, tu le comprendras, un jour tu te diras : aujourd'hui je suis marié, j'ai tant d'enfants, et j'ai fait l'amour dans ma jeunesse avec un garçon. Résultat : quelque chose d'élevé entrera dans ton coeur, tes horizons s'élargiront, tu ne pourras plus poser sur le monde les mêmes yeux à courte vue que naguère et tu comprendras, pour en avoir fait l’expérience charnelle, que les mecs comme moi n'y peuvent rien d'être ce qu'ils sont, pas plus que personne n’est responsable de la couleur de sa rétine ou de celle de ses cheveux, et que finalement, être un peu amants entre copains, c'est être aussi un peu frères. Ça vaut toujours mieux que de s'entrégorger.

On ignore si l'énoncé de Servan était d'une pertinence à emporter la balance ; ce qui est indubitable, c'est qu'une demi-heure plus tard, ce fut bien ensemble que tous deux se présentèrent à la baignoire.
L'attitude de Jason avait évolué. Le petit sermon qu'il avait recueilli malgré lui n'était pas sans avoir introduit dans son cerveau toutes sortes d'interrogations qui y prenaient relief avec une singulière profondeur. Il lui arriva même, tandis qu'on se savonnait abondamment, de s'exclamer en riant à demi :

  • Tu m'as quand même bien eu !
  • Eh oui, répartit Servan, la chair est faible…

Il reprit, sur un ton mi-partie philosophe et résigné :

  • Tout ça est de si peu d'importance…

En cet instant, Jason le dévisagea d'une drôle de manière. Le petit sourire qui décorait son visage était d'un genre à préparer une controverse un peu gênante, sans doute, mais finalement pas tant que ça. Soudain, il dit, entre l'ironie et l'embarras :

  • Au fait, ça fait mal ?
  • Quoi ?
  • Ben, quand… enfin tu vois…

Là, Servan ne put se retenir de s'esclaffer :

  • Ça alors, t'es gonflé !
  • Ben… je m'informe, répondit Jason. Après tout, tu m'as demandé d'être affectueux, je m'exécute puisque je m'inquiète pour toi. C'est pas bien ?
  • Bon, dit Servan, et bien je te répondrai que ça dépend.
  • De quoi ?
  • D'abord, de la taille de l'objet : pour toi, ça va, il est plus long que volumineux, ouf !
  • Et puis ?
  • Ensuite, de la préparation.
  • Bah oui, forcément…
  • En douceur, c'est toujours recommandé, et si possible avec un onguent.
  • On n'en a pas.
  • Si, de la crème pour la peau, ça fait partie de notre pharmacie.

L'enfilade de questions qui venait de s'émanciper du gosier d'un garçon pourtant sur ses gardes d'une récidive, était de celles qui font dire qu'elles tiennent en réserve bien des arrière-plans obscurs. On est face à face, nus, à se parler de choses plutôt téméraires, et voilà que cette situation s'éternise, et que le parti censé le plus rétif à son développement agit comme s'il avait résolu de signer avec lui sinon pacte d’alliance, du moins suspension d’armes. Cette idée de Jason cherchant le moins maladroitement à se dédouaner d'un attrait pour la chose qu'il était supposé exécrer ne quitta plus Servan. Il croyait voir danser au-dessus de lui une bacchanale de diantres obscènes nouvellement désignés à l'annonce officielle de sa promotion au rang des bougres.
Jason, cependant, avait fini son lavage et se séchait. Servan se fit la réflexion qu'il prenait bien son temps pour quelqu’un dont l'unique souhait était de rompre au plus vite avec une ambiance peut-être de nouveau fatale à sa vertu, déjà si écornée la veille.
En cet instant, un violent coup de chaleur lui électrisa les nerfs.
Devant lui, alors qu'il venait d'achever l'essuyage des jambes, Jason s'était légèrement détourné.
Une légère tuméfaction avait dilaté un organe qui, en bonne et droite conscience, n'aurait jamais dû se départir de sa station cochléaire.
Rien de vraiment ostensible, sans doute, mais le volume du rondouillet fuseau s'était incontestablement épaissi.
Cela se confirma encore lorsque, ayant ramassé ses affaires sur la berge, il s'avisa de se pencher en avant. Comme il était de profil, Servan eut toute latitude d'apprécier le progrès que décrivait l'émoi sur sa personne.
Pour ramasser sa serviette, il plia de nouveau le tronc, mais cette fois-ci en tournant le dos à son compagnon. Sa corolle se dégagea du fond de désir qu'éveillait l'écartement de ses fesses.
Servan était sur les braises. Cette inconcevable duplicité, doublée d'une palinodie aussi brutale qu'imprévue, le déconcertait. Que prétendait-il prouver ? Qu'une simple argumentation scolastique était de taille à tuer une conviction héritée de seize ans d'éducation rigoriste ? Qu'il suffisait d'une oraison plus ou moins bien débitée pour anéantir des années de certitudes fondées sur un précepte prétendument inaliénable ?
Il fit un pas dans sa direction. Il avait devant lui la suprême tentation, le monstre de luxure qui tentait de l'affriander après avoir tant craché dans la soupe, et le monstre semblait lui dire : qu'est-ce tu attends ?
Impossible de résister. Si en ce moment Jason se fût déjugé, Servan l'aurait violé, tout bonnement. Il contemplait le corps qui avait l'air de palpiter. Il parvint ainsi à moins d'un mètre de lui. Ce dernier dut le deviner dans son dos, car un imperceptible frémissement le parcourut tout entier.

Leur volupté avait été pleine, entière, au-delà de toute expression. La tête leur tournait, ils chancelaient. Il fallut s'asseoir. Ils demeurèrent ainsi de longues minutes, silencieux et marmoréens, regardant vaguement devant eux le gave rouler des eaux tumultueuses.
Le soir vint, chacun se coucha sans rien dire.
Au matin, ils s'éveillèrent presque en même temps. Servan s'accouda, vaguement inquiet. Il entendit bientôt un murmure lui souffler :

  • Servan ?
  • Oui…
  • Je peux venir avec toi ?
  • Viens…

 


Lire en entier la nouvelle de Yves qui ressemble à Malevil de Robert Merle....mais ici c'est PD !!! et c'est super !

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4.  https://cyrillo.biz/histoire/histoire-gay-gratuit-cyrillo-les-survivants-04.html

5.  https://cyrillo.biz/histoire/histoire-gay-gratuit-cyrillo-les-survivants-05.html

6.  https://cyrillo.biz/histoire/histoire-gay-gratuit-cyrillo-les-survivants-06.html

 

7.  https://cyrillo.biz/histoire/histoire-gay-gratuit-cyrillo-les-survivants-07.html

8.  https://cyrillo.biz/histoire/histoire-gay-gratuit-cyrillo-les-survivants-08.html

 

9.  https://cyrillo.biz/histoire/histoire-gay-gratuit-cyrillo-les-survivants-09.html

 

écouter -pour l'ambiance- Charles Trenet lui-même : Mes jeunes années

https://www.youtube.com/watch?v=eB7HI2n0MgY 

 

 


 

commentaire : cavaillongay dégotte les perles sur le net

  Un peu précieux le Yves, mais il est ainsi prouvé que des gens d'un haut niveau linguistique ne se sentent pas déroger en venant ici, avec nous ! ("nounours") 

 

 

Image associéeJason ? 

 

 

  Résultat de recherche d'images pour "garçon frigide devient gay"

 

Par YVES SUR CYRILLO - Publié dans : L'ART DE /erotic music ciné danse peintur litter.. - Communauté : Cavaillon communauté gay bi trans lesbienne sur la région
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Samedi 4 mai 6 04 /05 /Mai 01:07

  Moi qui vis ma vie à  l'aventure comme un cerf-volant dont la ficelle est rompue....j'ai eu envie de parler de ce(très) vieux film évoqué en trois mots par Serge Lama

 

LE BALLON ROUGE, une fiction qui relève de la magie...Quand Serge Lama évoque ça c'est pour dire que sa jeunesse a été ordinaire...  

 

 

 

 

 

 

 

 

EXTRAITS DU FILM D'ALBERT LAMORISSE

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Par ALBERTLAMORISSE - Publié dans : L'ART DE /erotic music ciné danse peintur litter.. - Communauté : Cavaillon communauté gay bi trans lesbienne sur la région
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Dimanche 21 avril 7 21 /04 /Avr 06:30

RATTRAPAGE : Rien de plus kitsch qu'une super prod' pour évoquer, quelque chose de très grand qu'en son temps le monde a manqué, une fois de plus

SYNOPSIS DU FILM ECLIPSE TOTALE  1995 : Paul Verlaine étouffe auprès de son épouse Mathilde. Le jeune Arthur Rimbaud a désespérément besoin d'être aimé. Entre les années 1871 et 1873, les deux poètes eurent des relations aussi passionnelles qu'orageuses et vécurent une liaison infernale ...

 

les hommes de la Commune de Paris en révolte, sans gilets jaunes
France-EstBazeilletableau.jpg


Ainsi se confondent poésie et soif de révolution sociale ou morale.
Écrit en septembre 1871, Le Bateau ivre se présente comme une allégorie superbe des aspirations du poète aux "nuits sans fond", de l'inconnu, dangereux voyage intérieur dont il attend "les aubes navrantes".
Dès la Lettre du Voyant (mai 1871), Rimbaud avait affirmé son ambition de vivre, mieux que Baudelaire, une expérience prométhéenne de "voleur de feu"; il écrit alors: " la première étude de l'homme qui veut être est sa propre connaissance entière"; or "Je est un autre" et c'est au prix d'un "long , immense et raisonné dérèglement de tous les sens " qu'on peut , au-delà de la conscience individuelle rejoindre le moi profond et l'unité cosmique.

Total-eclips-first-kiss.jpg

A Paris, à Londres, en Belgique, lors de sa relation orageuse avec Verlaine, Rimbaud tente par "l'alchimie du vers", "d'acquérir des pouvoirs surnaturels".
Les vers et les poèmes en prose des Illuminations (1872-1873) publiées en 1886, sont l'exploration d'un univers imaginaire par "un verbe poétique accessible à tous les sens de l'âme pour l'âme, résumant tout, parfums, sons, couleurs, de la pensée accrochant la pensée; et tirant". Ainsi Larme, La Rivière de Cassis, Marine (en vers libres)ou Barbare, Fleurs, Phrases, s'appliquent-ils à "fixer des vertiges" par des images éblouissantes, des refrains obsessionnels, des raccourcis métaphoriques qui déplacent les sensations. A cet "opéra fabuleux" répond Une Saison en Enfer, autobiographie en prose poétique (achevée après la rupture dramatique avec Verlaine; août 1873). Verlaine y analyse son expérience "révolutionnaire" de poésie en acte.



Total-eclipse-bloody-face.jpg


("J'ai brassé mon sang, mon devoir est remis").

Rejetant abruptement la poésie dont il dénonce l'impuissance à "changer la vie", à "rendre l'homme à son état primitif de fils du Soleil", il va, durant dix huit ans de silence, connaître "la réalité rugueuse à étreindre", voyager en Europe, puis se faire explorateur et trafiquant d'armes en Abyssinie avant de mourir, après l'amputation de la jambe droite à l'hôpital de Marseille, soigné et sans doute converti à la religion catholique par sa soeur...
Eclipse.jpg
Total-eclipse-Writing.jpg


Comment un jeune provincial de dix sept ans fait irruption dans la vie d'un poète assez mièvre (Paul Verlaine) pour le transformer en un écrivain déchirant pendant trois années d'une liaison passionnelle?
Total-eclipse.jpg

"Rimbaud-Verlaine n'est pas un film sur la poésie. (ça ferait peur, commercialement parlant ! )
 

 

Le projet d'un film où on ne devait citer en tout et pour tout qu'une dizaine de vers.
Avant tout un film sur le destin de deux hommes hors normes; des poètes, écorchés vifs dans une société en pleine et brutale mutation ou les conventions hypocrites et les biens matériels priment sur tout...
 

  et notre 21e siècle c'est quoi ? Zito  

 


Le scénario a été écrit par Christopher Hampton ("Les Liaisons dangereuses"), diplômé d'Oxford grâce à une thèse sur Rimbaud; la réalisation est de Agnieska Holland ("Europa Europa").
Face à un grand Leonardo Di Caprio dans le rôle de Rimbaud, on retrouve le très talentueux David Thewlis ("Sept ans au Tibet); Romane Bohringer interprète avec un talent pathétique son épouse, et Dominique Blanc, toujours efficace, la sœur de Rimbaud, Isabelle.
Il aura fallu du temps pour que ce film, achevé en 1996 arrive jusqu'ici...Heureusement que L.Di Caprio y joue Rimbaud. peut-être que que, sans le succès de l'un, le film ne serait jamais sorti.
Un film qui par ailleurs, reste très attaché à la vraie personnalité du poète qui fait encore rêver aujourd'hui.
Un film peu commercial puisque même si ça l'est moins aujourd'hui, il montre encore cet esprit de révolte d'un jeune poète idéaliste jusqu'au désespoir...
Arthur Rimbaud est l'un des poètes les plus influents et novateurs de la fin du XIXe siècle. Il inspira le mouvement surréaliste, Jack Kerouac et la Beat Generation en passant par Jean Cocteau".


Rimbaud_Verlaine.jpgRimbaud-signature.jpg

"Il est le digne représentant d'une folle jeunesse sans compromis."
 

 

  2014 L'enquête « Génération Quoi ? » publiée dans Le Monde dresse le portrait d'une jeunesse française en révolte prête à en découdre. Pour le philosophe de l'éducation Eric Deschavanne, la génération des 18-25 ans est à l'image de la société, en proie à une crise civilisationnelle profonde.

Eric Deschavanne est professeur de philosophie.

Zito  

 

commentaire :

 

Par LOUIS/ ALLO CINE - Publié dans : L'ART DE /erotic music ciné danse peintur litter.. - Communauté : Cavaillon communauté gay bi trans lesbienne sur la région
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Lundi 25 mars 1 25 /03 /Mars 00:07

Une balle de fusil peut-elle changer le cours de l'histoire des arts ? Certainement, puisqu'un coup de feu prussien a fauché, le 28 novembre 1870, à Beaune-la-Rolande, le sergent-major Frédéric Bazille, peintre au civil et l'un des plus prometteurs de sa génération. Il n'avait pas 29 ans et ne saurait jamais que sur lui et ses amis Monet, Renoir, Sisley, allait se lever le soleil de l'impressionnisme dont il a été le précurseur. Quelle connerie de s'engager ! QUELLE CONNERIE LA GUERRE !  

  

 

  NB la mode des caleçons semble immuable à travers les siècles. On pourrait essayer de mentir en disant que c'est la marque DIM, HOM ou autre sans pouvoir être formellement démenti ! Allez le maillot rayé pourrait être un speedo par Arena...je plaisante ! J'avais déjà remarqué ce caractère indémodable du calcif dans le tableau St Sébastien au supplice par Antonello de Messine  claudio 

 

 

 

DIEU QUE C'EST BEAU  !

Image associéeFrédéric semble bien s'être attendri devant ce cul en maillot rayé qu'à ses heures il baisait peut-être ? (en tous cas ce garçon est bien 'mis en valeur' dans le tableau ! )

 

Un gars au loin qui se déshabille pour rejoindre la bande, deux gars qui luttent et le perdant aura le desssous

Image associée Frédéric est-il celui qui, allongé dans l'herbe, regarde ? attend-il qu'ils commencent à baiser sans pudeur pour former avec eux un trio ?  -lol-  

   plus anecdotique :

En 1865 son ami, le peintre Monet se blesse et c'est l'occasion pour Bazille de peindre "L'ambulance improvisée"   

 

Fichier:Bazille L'Ambulance improvisée 1865.jpg

 

L'année de sa mort, 1870, Frédéric a peint ce "PORTRAIT DE JEUNE HOMME NU"

 

Image associée

 

 

Image associée  Image associée Tableau refusé au salon de 1869 pour "indécence". Toile exposée au musée d'Orsay dans le cadre de l'exposition "Frédéric Bazille, la jeunesse de l'impressionnisme" Frédéric aura été toute sa courte vie l'éternel refusé du salon. commentaire :


 



 

 C'est pas moi qui le dis :

C’est dans un registre inexploré par ses amis impressionnistes que l’art de Frédéric Bazille s’épanouit : celui du nu, en particulier masculin, véritable découverte de l’expo. Deux toiles témoignent d’une vision plutôt lourde de la sensualité féminine : une étude de corps sans vie et sans visage, et la Toilette, scène de hammam orientaliste dont l’érotisme renvoie de manière appuyée à l’Olympia de Manet.

Le contraste est saisissant avec la manière dont Bazille traite avec légèreté et aisance le nu masculin, qu’il délivre de la scène qu'elle soit mythologique ou religieuse. La Scène d’été prêtée par le Fogg Art Museum de Cambridge est un chef-d’œuvre d’homoérotisme (voire d’«homosocialité» chaste, nous précise le cartel de l’expo), où l’artiste décline une variété de figures iconographiques imposées (saint Sébastien martyr, nu à demi incliné, lutteurs…). La spontanéité de sa maladresse anatomique (?) s’y déploie dans un cadre de verdure à la pureté cristalline.

Une franche modernité qui jaillit également du Pêcheur à l’épervier de l’Arp Museum de Remagen, puissant dos nu dressé face à une réplique du Tireur d’épine antique, assumant vigoureusement sa fierté masculine. Magali Lesauvage dans LIBERATION

 

 

 

 

Antonello da Messina - St. Sebastian - Google Art Project.jpg Antonello de Messine 1478 ! (musée de Dresde)

 

 

 

Martyr à la beauté gracieuse ou virile, saint Sébastien est un héros de la Renaissance.
L'image de saint Sébastien apparaît dès les commencements du christianisme. Pendant plus de huit siècles l'image du martyr protecteur de la peste est reproduite: âgé, barbu, vénérable.
A partir du XIVe siècle la silhouette de Sébastien se transforme et rajeunit. On se ressouvient qu'il fut officier sous l'empereur Dioclétien et on lui donne donc l'apparence d'un élégant héros.
Subitement, vers le milieu du XVe siècle, Sébastien est la proie d'une étonnante métamorphose et devient un homme jeune, lié à un arbre ou à une colonne, exhibant une nudité triomphale que le supplice des flèches ne réussit pas à humilier et qui ressuscite la beauté de l'antique dans la chair.
Cette image est devenue emblématique de la légende du saint.
Deux oeuvres se font remarquer par l'audace de l'interprétation. Elles définissent pour longtemps un double modèle, sensualiste ou héroïque. Le premier s'affiche, avec splendeur et insolence, sur le chef-d'oeuvre d'Antonello de Messine (photo ci-après): un bel adolescent, aux formes adoucies, le regard tourné vers les nuages, songe, solitaire, au milieu d'un campo vénitien.
Le second modèle s'affirme avec force sur l'image puissante de Sébastien martyrisé parmi les ruines de la Rome antique, toile que composa Mantegna aux alentours de 1480 (photo ci-après). Le peintre de Mantoue invente un Sébastien héroïque dont la passion fait saillir la puissante musculature, semblable aux torses antiques qui passaient alors, aux yeux des humanistes, pour les fragments d'un passé glorieux.
La figure du saint oscille entre deux pôles, l'un, efféminé, où domine le rendu de la chair, l'autre, viril, qui oppose aux coups de la Fortune une résistance stoïque. Cette duplicité, de la grâce ou de la volonté introduit le trouble d'une ambivalence.

 

 

 

Par FREDERIC BAZILLE - Publié dans : L'ART DE /erotic music ciné danse peintur litter.. - Communauté : Cavaillon communauté gay bi trans lesbienne sur la région
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Dimanche 24 mars 7 24 /03 /Mars 07:47

enfin vint Steven Clayton ! QUELLE MERVEILLE ! Dans les années 60 il fallait oser et prendre le risque d'être boycotté par un monde violemment homophobe, pas prêt encore aux progrès des années 2000 

Steven Corry

 

 

 

Si les "Baigneurs du bord de l'Arc" reste une scène, osée pour le 19e siècle, et suggérant le mouvement :

Résultat de recherche d'images pour "les baigneuses de cézanne étaient des baigneurs"

 

que dirons-nous alors des baigneurs de Steven Clayton Corry ? :

 

Steven C. Corry

 

Steven Clayton Corry: Peintre impressionniste gay

Steven Clayton Corry est un artiste érotique de Valencia, en Californie.

"Je ne suis pas vieux, je suis juste vintage.

Peintre impressionniste homosexuel à plein temps, pacifiste, athée, jardinier, consommateur de cannabis, amoureux des chiens, des arbres, des fleurs, de l'eau, des magasins Trader Joe, des chats, épris de liberté, féministe, ex-fonctionnaire des postes un peu dingue, démocrate, anti-guerre, anti-haine, , anti-haine chrétienne, pro-animaux, air pur, montagnes, plages, chaleur, Printemps, gens sympas ... "
 

Lust Out by the Dumper


The Phone Call


Filling the Bath


Blue House Kiss


Young Warriors


Love Might Keep Us Together


Waxing Down the Board


Love Dance


I Can't Remember Lust
 
Steven C. Corry
Steven C. Corry
Steven C. Corry
Steven C. Corry
Steven C. Corry
Steven C. Corry
Steven C. Corry
Steven C. Corry
Steven C. Corry
Steven C. Corry
Steven C. Corry
Steven C. Corry

IL y a d'autres peintres américains modernes dont on peut considérer que leur oeuvre procède de l'"art gay":  Cody Ferguson,  James Childs,  Mark Beard (Bruce Sargeant 1898-1938),  cover boy par Paul Richmond,  Cornelius McCarthy (2),  Ron GriswoldDeborah Poynton,  Jonathan Reid Sévigny,  Philip Gladstone,  Paul Cadmus (1904-1999),  Brian Kenny,  Matthew Cusick,  Alan Macdonald,  Will McBride,  Gio Black Peter,  SECRET HEROES par BRIAN KENNY,  Harry Bush,  Stanford Kay,  Edward BurraJack Cowan,  André Durand,  Wes Hempel,  Daniel Barkley,  Rick Herold (1941),  Kent Williams,  John Legrand (1916-2005),  Ryan Martin ,  Patrick Angus (1953-1992) édition augmentée,  Steven Clayton Corry(1949-2012),  Michael Bergt,  Don Gene Bell (1926-1989),  Don Emerson Wight (1924-1999) ,  Claude Buck 1890-1972,  Don Bachardy,  Saul Bolasni,  Bernard Perlin,  Walter Sluempfig,  Pavel Tchelitchew ou Tchelitchev (réédition complétée) Andrey Avinoff (réédition complétée),  Otho Cushing (1871-1942) 

 

  commentaire :
 
 

 

Par STEVEN CLAYTON - Publié dans : L'ART DE /erotic music ciné danse peintur litter.. - Communauté : Cavaillon communauté gay bi trans lesbienne sur la région
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