Allen Ginsberg est né le 3 juin 1926 à Patterson dans le New Jersey  (banlieue de New York). Son enfance a été marquée par l'instabilité psychologique de sa mère Naomi. Celle-ci, ancienne militante d'extrême gauche, anéantie par la vie infernale qu'elle mène aux Etats-Unis et par l'écrasement de la République espagnole, finit par être internée. Le père, Louis Ginsberg, poète et professeur, est l'élément stabilisateur de la famille. Mais aussi et très vite, du fait de son adaptation, de son conformisme et de son acceptation de la société américaine, le modèle qu'Allen rejette.

L'adolescence de Ginsberg est marquée par l'angoisse. Il souffre de la situation dans laquelle se trouve sa mère et ne sait pas trop ce qu'il veut. Il lui faudra des années pour se définir lui-même comme poète. Brillant élève, il entre à l'université de Columbia en 1943, donc à 17 ans. Lucien Carr, un de ses condisciples (et le premier copain de Kerouac à New York) l'encourage à écrire des poèmes. Qu'il va montrer à son professeur, le célèbre Mark Van Doren (1). Lequel lui prodigue quelques conseils. En revanche, il ne rencontre aucun soutien du côté de son père, adepte d'une poésie résolument classique.

Ginsberg rencontre bientôt William Burroughs, douze ans de plus que lui, et Jack Kerouac, son aîné de quatre ans. Il est fasciné par la sensibilité de ce dernier. En 1945, Ginsberg est viré de Columbia pour un manquement «grave» à la discipline de l'université. Il entre dans la marine marchande et fait son premier voyage sur les mers, loin de sa famille, de ses amis, de New York, de tout ce qu'il a connu jus-que-là. En 1947, il fait connaissance avec Neal Cassady. Qui est fasciné par son savoir.

Quand Cassady part pour Denver, Ginsberg l'y rejoint. Ils deviennent amants. Il partent ensuite rejoindre Burroughs dans le Sud. Mais Neal est bien plus attiré par les femmes que par les hommes et leur relation tourne vite au fiasco.

Le New-Yorkais revient dans l'Est et repart sur les mers. Il commence bientôt à écrire un roman en cherchant pour s'exprimer une langue nouvelle proche de la langue parlée. Il étudie William Blake et Ezra Pound, écrit des poèmes, devient grouillot à Associated Press. Jugé instable, il est envoyé dans une institution psychiatrique où il rencontre Carl Salomon avec qui il parle de Yeats, de Melville mais aussi de ses amis Burroughs et Kerouac. Salomon l'initie à ses écrivains français préférés, Henri Michaux, Isidore Isou, Antonin Artaud et Jean Genet.

Quand il sort de cette institution, Ginsberg commence à publier ses poèmes dans diverses revues. Kerouac lui fait connaître le bouddhisme. En 1955, alors qu'il habite Berkeley près de San Francisco, il écrit Howl, son «cri primal de liberté», un reflet aussi du désespoir d'une génération. Il le déclame dans une séance de lecture légendaire.

Un peu plus tôt, il a rencontré Peter Orlovsky, de sept ans son cadet, qui devient son amant. Il en oublie Cassady. Il écrira des livres poèmes célèbres dont Kaddish composé en mémoire de sa mère, Miroir vide, Linceul blanc, Planet News, Plutonian Ode, poèmes influencés comme ceux de Kerouac par le jazz be-bop.... Et des journaux littéraires et intimes. Il devient le grand communicateur de la Beat Generation, le promoteur de ses amis.

Dans les années 60, il a une position de pointe dans le combat contre la guerre du Viêt-nam, contre la droite US mais aussi contre les totalitarismes, cubain, chinois ou soviétique. Et devient un défenseur célèbre de la cause homosexuelle. Dans les années 70, 80 et 90, il s'élève contre la censure, le puritanisme et le Parti républicain. Avec toujours autant de vigueur.

(1) Ceux qui ont vu Quiz Show de Robert Redford, connaissent ce Van Doren, le père, interprété par Paul Scofield.

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