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Samedi 7 septembre 6 07 /09 /Sep 18:41

Bien sûr je n'en revenais pas qu'elle sache exprimer des choses que je croyais seulement ressenties par les gays !

Harry, Drago, Seamus, Blaise ! Oui oui oui autant de beaux mâles réunis pour une savoureuse "partie carrée".

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Excitante chaleur !

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Pré-au-lard était totalement englouti par la pénombre. Seules quelques lumières persistaient à briller dans les chaumières, éclairant les derniers couches tard. Drago fixait ce néant d'un ennui mortel depuis plus de trois heures et rien. C'était la même chose depuis plus de deux semaines. Il restait là, adossé à cette fenêtre guettant le moindre mouvement suspect. Il s'arracha un bâillement et s'étira de tout son long. On était en plein mois de juillet et la chaleur était de plus en plus intenable. Jamais l'Angleterre n'avait connu un pique de chaleur aussi puissant et la météo sorcière avait annoncé que cette nuit serait la plus terrible. Il déboutonna les premiers boutons de sa chemise pour laisser passer un peu d'air sur son torse ruisselant de sueur et entendit avec soulagement les escaliers de la vieille cabane hurlante grincer, annonçant l'arrivée d'un peu de fraicheur.

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Harry avait les mains chargées de bouteilles d'eau et d'une grosse glacière bleue. Il posa le tout sur le sol, près du matelas, et se laissa retomber dessus complètement exténué.

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- On va finir par cuire, si ça continu.

- Dis-moi que c'est des glaces que tu as mis à l'intérieur.

- Entre autre oui.

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Drago se précipita sur la glacière et se saisit d'une glace à l'eau au goût de fraise. Il la déballa à toute vitesse et la glissa entre ses lèvres avec un petit gémissement de plaisir.

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- Je crois que j'ai jamais autant apprécié une glace.

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Harry lui lança un petit sourire compréhensif et plongea à son tour la main dans la glacière. Il attrapa une petite poignée de glaçons et les porta à sa nuque. Le contact gelé sur sa peau brûlante le fit frissonner. Il ferma les yeux et les glissa le long de son cou, avant de les ramener à leur position initiale. Il fit ce mouvement plusieurs fois, appréciant avec délice les gouttes glacées qui se frayaient un chemin sous son tee-shirt pour s'égarer sur son torse ou couler le long de sa colonne vertébrale.

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- Tu devrais essayer ça, c'est génial.

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Drago fixait le spectacle envoutant qui s'offrait à lui, la bouche grande ouverte et le sorbet dégoulinant sur ses mains. Il faisait vraiment trop chaud d'un coup. Il aurait donné n'importe quoi pour être l'une de ces gouttelettes qui parcourraient les moindres recoins de son anatomie. Il reprit conscience alors que son pantalon devenait de plus en plus étroit et se détourna de cette tentation. Ce n'était vraiment pas le moment de perdre le contrôle.

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- Tu prends le premier tour de garde ou le second ? Demanda le blond tout en se débarrassant du liquide collant qui avait recouvert sa main.

- Comme tu veux.

- Je prends le premier alors.

- Bien.

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Harry jeta un sort de gèle sur la glacière et retira son tee-shirt, dévoilant un corps superbement musclé. Drago avala difficilement et se dirigea aussitôt vers la fenêtre.

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- Tu me réveilles s'il y a quelque chose !

- Je peux me débrouiller sans toi Potty.

- C'est un ordre Malefoy !

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Drago grogna et entendit les ressorts du matelas grincer. Il soupira et colla son front à la vitre. Pourquoi fallait-il qu'il soit tombé amoureux de ce crétin de Gryffon ? Ces deux semaines passées avec lui, enfermé dans cette horrible cabane à l'odeur de moisissure auraient dû être un enfer, les pires de sa vie, mais non. Plus il passait du temps avec le balafré, plus il l'appréciait et le désirait. Il se cogna la tête sur le carreau, agacé par sa stupidité et regarda les lumières de la ville s'éteindre au fil des minutes.

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- Putain, il fait trop chaud, j'arriverai pas à dormir, se plaignit Harry en s'essuyant le visage et le torse avec son tee-shirt.

- Tu veux que je t'assomme ?

- Non ça va aller merci.

- Comme tu veux, mais sinon tu n'as qu'un mot à dire et je me ferais un plaisir de m'exécuter, « patron ».

- Je n'en doute pas une seconde oui.

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Harry attrapa une bouteille d'eau et la porta à ses lèvres, il en bu la moitié et versa le reste sur sa tête. Il avait l'impression que son sang était en train de bouillir. Il se releva et s'approcha de la fenêtre d'où s'échappait un léger vent chaud et étouffant.

Drago avait le visage collé à quelques centimètres des tablettes de chocolat du brun. Il se mordit la lèvre pour ne pas céder à la tentation, mais elle était bien trop forte et sans réfléchir il glissa une main sur la peau douce et brulante du Gryffon.

Harry leva un sourcil surpris, mais ne dit rien. Ce contact lui plaisait. Il l'embrasait encore plus, mais c'était une bonne chaleur, de celle qui vous vidait la tête et faisait s'emballer votre cœur. La main glissa le long de ses muscles, dessina le contour de ses pectoraux, de ses abdos et termina en caressant les petits boutons roses légèrement durcit. Le brun frissonna et attrapa le menton de Drago pour ancrer son regard dans le sien. Il voulait savoir ce que désirait vraiment le Serpentard, être sûr qu'il ne se moquait pas de lui. Les deux billes argentées qui le fixaient ne reflétaient que du désir et de l'appréhension, ce qui l'encouragea dans sa lancée. Il s'approcha doucement des lèvres sensuelles du blond, lui laissant tout le loisir de le repousser s'il en avait envie et se stoppa à quelques millimètres.

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- Tu es conscient que si on fait ça, les choses vont être vraiment compliquées après ? Murmura-t-il mélangeant son souffle au sien.

- Tu aurais peur Potter ?

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La voix de Drago se voulait provocante, mais elle tremblait légèrement. Il voulait capturer cette bouche depuis si longtemps et elle était enfin là, à sa portée. Il ferma les yeux et caressa du bout de sa langue les lèvres fines du brun. Il entendit un soupir de bien être s'échapper de la bouche du Gryffondor et continua sa petite torture sensuelle. Il voulait le rendre aussi fou que lui l'était quand il se trouvait à ses côtés. Il déposa de petits baisers sur sa lèvre inférieure, tout juste des frôlements et la mordilla légèrement pour s'éloigner ensuite. Il allait recommencer le même traitement diabolique quand il se retrouva sauvagement plaqué contre la vitre et qu'une bouche se colla contre la sienne avec passion. Le baiser était intense, bestial et très vite une langue vint caresser sa jumelle avec envie. Il n'arrivait plus à penser, ni même à respirer, il était complètement déconnecté de la réalité. Une main se glissa dans ses cheveux et une autre caressa le bas de son ventre. Ses reins s'embrasèrent, totalement enivré par toutes ses sensations et il s'accrocha à sa nuque pour le coller un peu plus contre lui. Il voulait sentir son corps contre le sien, entendre les battements de son cœur déchaîné, ne faire plus qu'un avec lui. Il ondula du bassin pour se frotter contre lui, mais la réaction qu'il eu en retour n'était pas du tout celle qu'il espérait. Harry se détacha violemment de lui et sortit sa baguette, un air menaçant sur le visage. Il chercha à reprendre son souffle et ses esprits pour mieux comprendre la situation, quand deux silhouettes apparurent dans l'embrasure de la porte.

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- Salut les gars ! S'exclama Blaise Zabini en se jetant sur le matelas.

- On vient vous tenir compagnie, informa Seamus en entrant à son tour.

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Harry baissa sa baguette en soupirant et Drago fixa les deux nouveaux venu, une lueur assassine dans le regard.

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- Allez emmerder quelqu'un d'autre, on n'a pas besoin de vous ici !

- Oh, monsieur est d'une humeur massacrante à ce que je vois, siffla Blaise, amusé.

- On n'avait rien à faire au QG, alors on s'est dit que vu la chaleur, on ne serait pas trop de quatre pour se relayer.

- C'est gentil, sourit le brun.

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Harry s'éloigna de Drago et celui-ci serra la mâchoire, irrité. Il allait enfin goûter au délice made in Potter et ces deux abrutis venaient de tout gâcher. Il se réinstalla sur sa fenêtre et croisa les bras, énervé.

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- J'ai pas l'impression qu'il se passera quoi que ce soit ce soir, révéla Harry en rejoignant les deux autres sur le matelas. Ca fait deux semaines qu'on surveille sans aucun succès, ça m'étonnerait qu'avec cette chaleur les Mangemorts tentent quelque chose.

- Je suis entièrement d'accord, soupira Blaise.

- Alors on peut savoir pourquoi tu as ramené ton cul jusqu'ici ? Cracha Drago.

- C'était ça ou passer une nuit mortellement ennuyeuse et étouffante chez moi. Je me suis dit qu'au moins entre mecs on se taperait des barres.

- Moi je devrais être en train de me taper autre chose en ce moment, grommela Drago en se dirigeant vers la glacière.

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Il l'ouvrit à la recherche d'une petite douceur et se figea en voyant le bac rempli d'eau et de glaces fondues.

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- Tu n'avais pas jeté un sort de gèle ?

- Si.

- Y'a plus rien !

- Le Ministère a fait interdire et désactiver tous les sorts de refroidissement jusqu'à nouvel ordre, informa Seamus. Il pense que ça pourrait dérégler le climat encore plus. Un truc de réchauffement climatique, de couche d'ozone … dont les Moldus parlent sans arrêt.

- Putain. Je suis sûr qu'eux ils ont le cul bien au frais pendant que nous on crève, s'énerva Drago.

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Harry se laissa tomber en arrière, rebondissant mollement sur le matelas et un sourire lumineux se dessina sur son visage en fixant le plafond.

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- Si on ne peut pas utiliser la magie, pourquoi pas faire les choses à la façon Moldue ?

Trois paires d'yeux se posèrent sur lui un peu perdu et le regardèrent lancer un réparo sur une espèce d'hélice accrochée au plafond. Celle-ci se mit aussitôt en marche et de l'air chaud, mais bienvenu, leur caressa le visage.

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- Un ventilateur, s'exclama Seamus rayonnant.

- Je comprends pourquoi face de serpent t'as choisi comme rival. Tu es le meilleur, s'exclama Blaise en retirant son tee-shirt puis son pantalon.

- Tu t'es cru où là ? S'indigna Drago en voyant son meilleur ami, seulement vêtu d'un boxer, s'allonger beaucoup trop près de SON Harry, au bout du lit.

- Quoi ? Il fait une chaleur à crever et on est entre mecs, je vois pas où est le problème.

- Je suis d'accord, si on doit supporter cette chaleur toute la nuit autant se mettre à l'aise.

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Harry envoya valser son pantalon sous le regard brulant de Drago, intéressé de Blaise et embarrassé de Seamus. Il s'allongea et ferma les yeux, laissant échapper un petit gémissement de contentement en sentant la légère brise lui caresser la peau.

Drago grommela et délaissa ses vêtements à son tour. Il grimpa ensuite sur le lit et se faufila entre Blaise et Harry, bien décidé à empêcher son pervers de meilleur ami de profiter de la situation. Seamus était le dernier à suffoquer sous ses habits trop encombrants. Il hésita un moment puis se décida en soupirant bruyamment. Il s'installa à l'autre bout du lit, collé à Harry et se mit à rougir vivement. Son ami était vraiment magnifique et se trouver quasiment à poil, collé à lui, était plutôt embarrassant. Enfin, excitant serait le mot plus juste. Il ferma les yeux et se concentra fortement pour ne pas montrer son trouble « grandissant ». Cette situation mettait vraiment ses nerfs à rude épreuve. Comment un gay normalement constitué et célibataire pouvait faire comme si de rien était alors qu'il se trouvait allongé, presque nu, à côté de trois superbes spécimens ? C'était franchement impossible.

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- Arrête de gigoter Blaise ! Grogna Drago.

- Et toi arrête de râler en permanence.

- J'ai trop chaud et ça m'agace !

- On a tous trop chaud ! Alors calme-toi et souri.

- Je ne crois pas qu'il en soit capable, se moqua Harry en jetant un coup d'œil amusé sur le blond à sa gauche, qui se renfrogna.

- Si je t'assure. On croirait que ce visage froid ne peut pas se détendre, mais il y arrive et il lance même d'incroyables sourires à tomber parterre.

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Drago donna une claque sur la main de Blaise qui lui tirait la joue et plongea son regard dans les deux émeraudes attendries qui le regardaient.

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- Je ne l'ai jamais vu.

- Sérieusement ?

- Oui. J'ai déjà vu son sourire arrogant, moqueur, celui suffisant et même le triomphant, mais jamais un vrai sourire sincère. Je ne devais pas les mériter.

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Drago ouvrit la bouche pour protester, mais Blaise ne lui en laissa pas l'occasion.

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- Dans ce cas laisse-moi te le montrer !

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Blaise se jeta sur le ventre du blondinet qui se mit à gesticuler aussitôt sous ses doigts.

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- Il est très chatouilleux, rit le noir en continuant sa torture.

Harry s'amusa de voir les joues habituellement pâles prendre feu et se joignit au supplice. Ses mains coururent sur son ventre, rencontrant celles de Blaise par moment, puis remontèrent sur son torse pour finir par caresser doucement sa joue. Drago avait arrêté de se débattre, complètement hypnotisé par le regard brulant posé sur lui et il sursauta en sentant une langue s'immiscer dans son nombril.

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- Blaise qu'est-ce que tu …

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Il n'eut pas le temps de terminer sa phrase qu'une bouche le fit taire d'un baiser à couper le souffle.

Harry embrassa le Serpentard avec passion puis fit glisser ses lèvres le long de son cou. Il suça la chair tendre y laissant sa trace et caressa un téton du bout des doigts. Drago poussa un petit gémissement et le survivant sourit en voyant Blaise glisser une main dans le boxer argent de sa Némésis. C'était la première fois qu'il faisait un truc à plusieurs, et en tant normal l'idée que quelqu'un d'autre que lui touche Drago le rendait fou de jalousie, mais là c'était différent. C'était comme s'ils étaient tous connectés les uns aux autres et qu'ils éprouvaient un besoin intense de fusionner.

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Seamus retint sa respiration, le cœur battant à tout rompre. Les trois superbes créatures étaient en train de s'envoyer en l'air ou quelque chose de similaire devant lui. Et tout ça sans se soucier de sa présence. Il avait la désagréable impression d'être invisible. Il se releva le plus discrètement possible pour ne pas déranger, mais une main lui empoigna le bras et le ramena brutalement sur le lit. Il se retrouva à genoux, dans la même position que son assaillant.

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- Tu ne veux pas rester ? Demanda Harry le regard plus pénétrant que jamais.

- Non, je … non, bégaya Seamus légèrement terrorisé par le côté bestial de son ami.

- Tu dis ça, mais ton entrejambe me dit tout autre chose.

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Seamus regarda entre ses jambes par pur reflexe, il savait très bien ce qui s'y trouvait et le senti encore mieux quand la main fine de Harry se posa sur la bosse qui déformait son caleçon. Elle commença à la malaxer doucement et ses lèvres se posèrent sur les siennes. Il répondit au baiser, d'abord timidement et plus sauvagement en sentant l'excitation augmenter de plus en plus. Il caressa le corps musclé du brun, découvrant la douceur de sa peau et se colla un peu plus contre lui, rencontrant son érection. C'était divin et il gémit aussitôt de contentement. Une main plus bestiale se plaqua fermement sur ses fesses et une bouche affamée lui dévora l'omoplate. Il ouvrit les yeux , tourna la tête et rencontra le sourire carnassier de Blaise qui venait de se placer derrière lui.

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- C'est la première fois que je goûte à du lion, murmura-t-il en se plaquant toujours plus contre lui.

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Seamus était pris en sandwich entre deux Apollons bruns et ne savait plus où donner de la tête. Deux érections se frottaient contre lui, de chaque côté de son corps et c'était vraiment grisant. Il regarda Drago les rejoindre, dévorant le dos d'Harry de baisers, et frissonna en croisant son regard acier, brulant de désir.

Harry lécha la clavicule et l'épaule de Seamus, remontant parfois en haut du cou et croisa la bouche toute aussi mutine de Blaise. Leurs langues se rencontrèrent, s'apprivoisèrent et la main du noir glissa entre le corps des deux lions. Il sortit les deux membres de leurs boxer et les colla l'un à l'autre pour entamer de savoureux va-et-vient.

Le souffle entrecoupé, le survivant ne répondait que par automatisme au baiser de Zabini, qui se faisait de plus en plus fougueux. Un autre corps se frottait lascivement contre son dos et une autre bouche lui dévorait sa nuque comme une bête, lui procurant d'innombrables frissons. Il dirigea sa main vers l'arrière et chercha le membre turgescent de son blond préféré qui quémandait une attention toute particulière. Il le saisit et se cala au rythme soutenu des va-et-vient que leur imposait le noir.

Blaise était désormais le seul à ne pas recevoir d'attention et il grogna devant cette constatation. Il attrapa la main du timide Gryffon collé à lui et l'orienta à l'intérieur de son boxer. Ce dernier, bien trop déconnecté de la réalité pour trouver cela embarrassant, commença aussitôt des allées et venues le long de sa verge alors que la bouche de Drago venait de rejoindre la sienne.

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- Plus vite …

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Ils étaient tous les quatre au bord de l'explosion, l'extase leur déformant le visage. Leurs corps s'emboitaient à merveille. Les mains accélérèrent dans un même rythme d'impatience et ils se libérèrent dans un cri commun, puissant.

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Les jambes tremblantes, ils s'écroulèrent les uns sur les autres à bout de souffle, ravagés par l'intensité de ce qu'ils venaient de vivre. Ils n'avaient fait plus qu'un et ils fusionnaient encore maintenant. C'était impossible de se contenter de si peu, ils voulaient beaucoup plus.

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Blaise, affalé sur les deux Gryffons, retira l'un des boxers qu'il trouva sur son passage et approcha ses lèvres. Ca n'avait pas d'importance qui en était le propriétaire de toute façon. Il commença à lécher le sexe dévoilé devant lui et Harry se mordit la lèvre en gémissant, retrouvant en quelques secondes son excitation bestiale. La bouche de Drago qui dévorait quelques secondes plus tôt le torse de l'irlandais, vint dévorer celle du survivant tendrement et celui-ci le repoussa doucement. Il descendit son boxer le long de ses jambes et avala entièrement son membre gonflé.

Seamus regardait le tableau érotique, un sourire léger dessiné sur les lèvres, il avait bien envie de goûter à la merveille impressionnante du beau Serpentard noir. Toute timidité avait disparu, seul le désir importait et merlin qu'il était intense. Il poussa légèrement Blaise pour pouvoir atteindre son entrejambe et posa ses lèvres délicatement sur son gland humide. Il l'aspira et le lécha avec minutie, puis prit entièrement son sexe en bouche. Il l'entendit pousser un petit cri de surprise et mit encore plus de cœur à la tâche. Il mordit sa hampe avec gourmandise et suça ses bourses pleines. Il aimait avoir le pouvoir et sentir sa victime trembler sous sa délicieuse torture.

Blaise devenait complètement fou et jetait des regards fréquents sur le blondinet expert en gâterie. Il insinua le bout de sa langue dans la petite fente d'où s'écoulaient les premières perles de semence d'Harry et s'arrêta en apercevant son bienfaiteur porter la main à son sexe pour se masturber. Cette vision lui fit perdre la tête et il tira le Gryffondor à lui pour l'embrasser avec fougue.

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Drago était totalement transporté par les succions de son brun le long de sa verge. Il avait tellement rêvé de cette bouche et voilà qu'elle lui prodiguait les plus douces caresses qu'on puisse espérer. Il regarda Blaise changer de cible et Harry se dégagea pour le plaquer contre le matelas. Les mains du survivant lui tenaient fermement les poignets et sa bouche traçait un sillon de baisers le long de son torse. Il ondula pour se frotter contre son érection et Harry répondit activement. Il avait toujours pensé que le blond était inaccessible, mais voilà qu'il se donnait à lui sans aucune gêne et il comptait bien en profiter.

Il écarta les jambes de son blond, posant ses cuisses sur ses épaules et le prépara sommairement, trop pressé pour attendre davantage. Après avoir inséré plusieurs doigts, il le pénétra avec douceur, puis commença très vite de langoureux va-et-vient.

Drago se contracta sous la douleur, mais fut rapidement submergé par un plaisir intense à chaque fois que sa prostate était violemment percutée. Les allées et venues du brun de plus en plus rapides et le claquement brutal de ses bourses contre ses fesses le rendait complètement fou. Le seul fait de se dire que c'était Harry qui le prenait de cette façon suffisait à le rendre plus excité que jamais. Il se cambra tout en ondulant du bassin à la recherche de plus de plaisir, quand une main bronzée vint s'enrouler autour de son pénis, exécutant de délicieuses caresses. Il tourna la tête et rencontra le regard embrasé de Blaise.

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Seamus était à califourchon sur son Serpentard, s'empalant de lui-même, la tête rejetée en arrière et la bouche divinement ouverte, d'où s'échappait d'incroyables gémissements. Harry se pencha légèrement pour capturer ses lèvres et l'irlandais y répondit avec passion, mordant et suçant cette bouche sensuelle qui venait jusqu'à lui. Le survivant glissa une main sur l'érection de son ami et caressa son gland avec le creux de sa paume, dessinant des cercles de plus en plus rapidement. Seamus s'accrocha à la nuque d'Harry plus fortement. Il était sur le point de venir.

Drago était au même point de non retour. La vision des deux Gryffons était tout bonnement sublime et son excitation ne tarda pas à doubler.

L'irlandais grogna en sentant la bouche et la main de Harry se retirer, mais fut très vite contenté par celle de Blaise. Il accéléra les pénétrations, tremblant de plus en plus et se libéra dans un cri commun à celui de son partenaire.

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La main de Drago s'entrelaça à celle de Harry posée sur sa cuisse et le brun lâcha les lèvres et le sexe de son ami pour se concentrer sur le corps angélique qu'il faisait sien. Il retira les jambes de sur ses épaules et se coucha contre son blond pour l'embrasser fougueusement. Ses coups de reins furent de plus en plus violents et il éloigna son visage de quelques centimètres pour plonger son regard dans les deux billes argent.

Seamus et Blaise se laissèrent aller à la jouissance bruyamment et Drago ne tarda pas à les rejoindre en gémissant un « je t'aime » qui acheva Harry et le fit venir aussitôt. Il se laissa retomber sur le côté, collant son dos en sueur à celui de Blaise et se lovant contre son blond arrogant. Il sentit le souffle de Drago se mélanger au sien, alors qu'un bras vint l'enlacer et il s'endormit, exténué.

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Seamus lança un sourire coquin au beau noir qui l'observait avec un regard gourmand et se laissa entrainer dans ses bras musclés. Il aimait par dessus tout, les moments de tendresse après l'amour. Une bouche déposa un baiser affectueux sur sa joue et il ferma les yeux, heureux, pour s'assoupir un petit sourire aux lèvres.

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Harry se réveilla le corps légèrement courbaturé et le cerveau complètement embrumé. Il ouvrit les yeux et les écarquilla. Sa tête reposait sur le corps nu de Drago et un bras couleur chocolat était enlacé à sa taille. La soirée lui revint tout de suite à l'esprit et il rougit furieusement en se rappelant des détails. Il n'en revenait pas d'avoir osé faire tout ça. Il pouffa doucement et se dégagea de l'emprise des deux Serpentard, prenant soin de ne pas les réveiller. Il glissa hors du lit et regarda tendrement Seamus lové contre le dos de Blaise, un air de béatitude dessiné sur son visage endormi. Il traversa la pièce et jeta un coup d'œil par la fenêtre. Pré-au-lard était animé comme tous les samedi matin et rien ne semblait anormal. Il s'étira longuement en s'arrachant un bâillement et chercha du regard ses vêtements disparu. Il mit la main sur un boxer noir, qui semblait être le sien, puis sur son jean. Ne réussissant absolument pas à remettre la main sur son tee-shirt il prit la chemise de Drago et ne put s'empêcher de sentir son parfum, un léger sourire dessiné sur les lèvres. Il regarda le tableau face à lui, amusé et excité en revoyant les images de la nuit passée défiler dans sa tête. Il leva les yeux au ciel et sortit de la pièce.

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Un vent frais lui caressa le visage et il soupira d'aise. La fraicheur était enfin revenue. Il parcouru la grande avenue un air d'abruti sur la figure et entra dans une boulangerie pour acheter des croissants et des pains au chocolat. Il s'arrêta ensuite au Trois Balais pour commander quatre bièraubeurres glacées, puis acheta la gazette. Il reprenait le chemin du retour en feuilletant le journal quand une des nouvelles l'interpella.

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« Hier soir le pays a atteint sa plus grosse vague de chaleur. D'après nos chercheurs, cette dernière aurait créé un dérèglement magique qui aurait poussé la population sorcière à faire des choses très curieuses. De nombreuses personnes ont été arrêtées pour atteinte à la pudeur, alors qu'elles défilaient nues dans les villes, des Strip-teases déjantés ont éclaté dans les bars et nous ne préférons même pas imaginer ce qu'il s'est passé dans les chaumières… »

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Harry n'avait pas besoin d'en lire plus. Il regarda la cabane hurlante qu'il apercevait au loin et son cœur se serra. Alors tout ça était dû à un dérèglement magique qui avait apparemment créé aussi un dérèglement hormonal ? Il n'avait pas cru que la chose serait devenue régulière, mais il avait aimé partager ce moment intense avec ces trois hommes. Il aimait le côté timide et coquin de Seamus, le côté bestial de Blaise, et … et Drago. Il ne voulait pas croire qu'il ne pourrait plus voir ses yeux s'embraser de cette façon, sentir ses lèvres poser sur lui, ses caresses … Et le je t'aime qu'il lui avait crié en jouissant ? Est-ce que c'était aussi un mensonge ? Il fixa la gazette tristement. Non il ne voulait pas que tout ça s'arrête. Il s'était senti tellement vivant. Il jeta le journal dans la première poubelle qu'il trouva et retourna dans la cabane, bien décidé à ne rien dire. Il laisserait faire les choses comme elles viendraient.

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Harry rentra dans la pièce sur la magnifique vue de Drago penché en avant pour ramasser son pantalon. Merlin, ce mec voulait se faire violer sur place ou quoi ? Il toussa pour signaler sa présence et reçu en retour un sourire plutôt embarrassé.

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- Je suis allé chercher le petit-dej, dit-il en montrant son sachet de viennoiseries et ses bièraubeurres.

- Bonne idée. Je meurs de faim après la nuit qu'on a pass… enfin j'ai faim.

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Harry lui tendit le paquet et Drago s'en saisit tout en fuyant son regard.

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- Tu regrettes ce qui s'est passé hier soir ? Demanda le brun en s'assurant que les deux autres dormaient paisiblement.

- Un Malefoy ne regrette jamais rien !

- Alors pourquoi tu évites mon regard ?

- Parce que je t'ai dit « je t'aime » et que tu ne m'as rien répondu, s'énerva le blond en mordant violemment dans son pain au chocolat.

- Trop mignon, sourit Harry en s'approchant de lui.

- Je te demande pardon ? Moi, mignon ? C'est pas parce qu'on a baisé ensemble cette nuit que je te foutrais pas mon poing dans la gueule ce matin.

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Il s'approcha de son visage, mordit le lobe de l'oreille et colla son corps à celui du blond. Drago allait le rejeter, pensant qu'il se foutait de lui, quand trois mots murmurés au creux de son oreille le figèrent sur place.

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- Je t'aime, souffla Harry en glissant peu à peu ses lèvres jusqu'à sa bouche légèrement ouverte.

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Drago se laissa embrasser, sous le choque et répondit peu à peu, plaquant sa main dans son dos pour approfondir le baiser. Il était en train d'embrasser l'agaçant Harry Potter, le crétin qui ne pouvait pas s'empêcher de sauver le monde, le balafré légèrement suicidaire sur les bords … et merlin qu'il aimait ça. Ils avaient fait l'amour, s'étaient dit je t'aime, il ne pouvait pas espérer mieux. Il colla son brun contre le mur et lui dévora le cou avec passion, ne se souciant pas une seule seconde des deux compères installés dans le lit, un sourire amusé sur les lèvres.

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- Quand j'avais dit que je voulais qu'on s'éclate entre mecs, je n'avais pas imaginé que ça irait jusque là. Cela dit, c'était beaucoup mieux que ce que j'avais espéré.

- C'était bien oui.

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Seamus avait le rouge aux joues. Rien que de se rappeler tout ce qu'il avait fait avec ces trois là suffisait à le rendre complètement confus.

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- Tu es vraiment mignon quand tu rougis, souffla Blaise en embrassant la pommette couleur feu. Dis, ça te dirait qu'on se revoit tous les deux ?

- Oui, beuacoup.

- Génial, j'ai hâte de te connaître mieux.

- Il est plus de onze heure les gars, alors si vous ne voulez pas qu'Hermione vous retrouve nu sur le lit en arrivant, dépêchez vous de vous rhabiller, conseilla Harry en se décollant de son blond.

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Seamus et Blaise se levèrent en cœur et s'habillèrent rapidement sous le regard appréciateur du tout nouveau couple.

Harry soupira et tendit un verre à l'irlandais. Merlin, si Hermione ne devait pas passer il serait déjà complètement nu en train de se frotter à ces trois corps divins.

Seamus attrapa le gobelet en caressant les doigts d'Harry et lui jeta un petit sourire aguicheur, tandis que Blaise déposait un baiser tendre sur la nuque de Drago.

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…..

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- Harry … hmmm… Plus vite …

Seamus noua ses jambes autour de la taille du brun afin de l'accueillir encore plus profondément en lui et dévora sa bouche sensuelle et gourmande.

Harry remplaça ses grands coups de butoir par de petites pénétrations rapides et sentit le corps irrésistible de son ami se contracter de plus en plus. Les chairs se resserrèrent sur son membre alors que le blond se libérait dans un gémissement érotique et il le suivit aussitôt dans la jouissance.

Seamus chercha à retrouver sa respiration alors que des étoiles scintillaient encore devant ses yeux. Il sentit le corps d'Harry s'affaler contre le sien et glissa sa main dans ses cheveux rebelles. La bouche du brun déposa de tendres baisers sur son torse et il soupira d'aise. Il était tellement bien et se sentait tellement complet dans ces moments là.

Deux autres cris puissants emplirent la chambre et un blond à la peau laiteuse vint se lover contre le dos du survivant, tandis qu'une main bronzée se saisit de celle de l'irlandais, égarée dans les cheveux d'Harry.

Seamus sourit à son mari et porta sa main moite contre ses lèvres pour l'embrasser tendrement.

Il l'aimait plus que quiconque, il n'y avait aucun doute là-dessus. Comme beaucoup d'hommes avant lui il avait trouvé son alter égaux, l'homme de sa vie, son mari… mais contrairement aux autres il était aussi amoureux de deux autres hommes.

L'histoire qu'ils vivaient tous les quatre était peu ordinaire, mais c'était de cette façon qu'ils étaient heureux.

Huit années s'étaient écoulées depuis cette fameuse nuit de grosse chaleur dans la cabane hurlante. Il avait épousé Blaise, Harry s'était marié avec Drago, mais pendant toutes ses années ils n'avaient pas cessé de se voir.

Au début, leurs rencontres étaient décidées sur un coup de tête, irréfléchies, puis ils avaient commencé à se voir plus régulièrement. Ils avaient besoin les uns des autres. Besoin de fusionner, de partager ces moments uniques tous les quatre.

Aujourd'hui ils passaient tous leurs week-end ensemble. Dans cette chambre minuscule de la cabane hurlante, ils se retrouvaient encore pour des nuits pleines de merveilles et de promesses.

Quoi que les autres puissent dire ou penser, ils s'aimaient d'une façon pure et intense et vivaient leur plus belle histoire d'amour.

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Seamus ferma les yeux, enlacé par les trois hommes de sa vie et s'endormit, heureux et amoureux comme au premier jour.

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Fin ! (mais les belles histoires ne seront jamais finies ! )

I SHIP THIS

Par claudio - Publié dans : LISEZ VISIONNEZ VIDEOS & RECITS FICTIONS FANTASMES - Communauté : Cavaillon communauté gay bi trans lesbienne sur la région
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Samedi 7 septembre 6 07 /09 /Sep 15:32
    Un anaconda peut mesurer jusqu'à 10 m de long...un intestin humain mesure 6 ou 7 m .
 Ci-dessous un calendrier Maya où un serpent, genre BD, tient une place d'honneur. 
 
 
Codex Maya
 
il avait été capturé tout petit. Le voilà dans nos mains à mon copain et moi.   On est gais, on s'aime. Ce petit serpent nous amusait surtout Franck, mon copain. Un soir, moi qui suis plutôt bottom, je tendais mes fesses et j'ai cru que je sentais son gland sur mon anneau. En fait, bien sûr, c'était le petit Victor dont je sentais les frôlements sur mes fesses. Franck le tenait par la tête et était parti à la déconne. Il riait, presue hystérique : je le lâche dans don petit cul et je vien derrière pour le tasser en toi ?   Ma peur et ma réaction furent démesurées.  Le vivant 'joujou" fut rangé et je me souviens d'avoir mis plusieurs jours avant d'accepter que Franck me pénètre.  Pourtant, dieu sait que j'aime ça.  
  Allez savoir, mais à partir de ce moment, j'ai commencé à désirer plus grand, plus long plus fort que le sexe de Franck qui n'est pourtant pas petit.  L'animal avait un peu grandi, et quand on le prenait en main on sentait toute sa force pour se dérober. Un serpent de cette force c'est très difficile à maintenir.
     Par ailleurs,un jour il est sorti de son vivarium en soulevant le lour couvercle de verre et a ensuite disparu sans qu'on n'y puisse rien.Il m'arrivait d'y penser et puis j'oubliais. Toutefois Victor, l'anaconda,  hantait certains de mes rêves dans lesquels la farce de Franck revenait constamment.Curieusement la peur s'était muée en un désir dont je parlai en plaisantant à mon ami. Tout en s'excusant de sa mauvaise farce, Franck me dit qu'il va se procurer un gode très long pour agrémenter nos soirées au lit puisque cela semble être mon fantasme.Il ramena ceux-ci,  puis celui-là :  et encore cet amusant gadget  :
ce dernier nommé anaconda par son fabricant, manipulé avec audace par mon copain, réussissait à m'arracher des cris en raison de son fort diamètre.
 
 
 
   mes rêves ... Enfin un soir où l'alcool et les joints avaient plus défilé que d'habitude, je me mis au lit avec la crainte du serpent. Le cannabis n'avait pas cessé de faire effet  tout en couleurs       FIght Club
  je me sentais entre rêve et réalité, très agité...et lui était là, inexorable et fort :
 
ce que j'avais tant craint et, à la fois, tant souhaité était en train de se produire.
D'abord ce fut comme Franck qui me prenait par derrière. Dans mon état, je lui fis place et bon accueil...
Mais je sentis bien autre chose. Je pensai au long dildo en forme de setrpent dont Franck se servait.
Mais mon anus puis mon rectum étaient bientôt franchis...et j'étais entre bien-être et malaise, envahi comme j'aimais.
Je mis les doigts sur mon anus et je sentis avec effroi que  le "pénis" continuait  à entrer lentement de nouveaux centimètres. Là je voulus réagir, me lever ou m'asseoir, mais une image se substituait à toutes : je faisais face à des yeux de serpent  et force était de constater que ma volonté était anéantie. Si je paniquais ça me faisait souffrir, Je ressentais les spires se convulser dans mon abdomen, si je me calmais j'étais bien et sous l'effet d'une bienfaisante drogue. Rêve ou réalité ce serpent (Victor ???) voulait me posséder, mais je craignais des dégâts internes ! earthmagick: It’s Bakunawa ! ♥ :D I still remember as a kid we would make loud noises outside and bang pots and pans during an eclipse to scare off Bakunawa, a sea serpent like dragon deity and guardian of Sulad, the realm of the ancestors, from trying to eat the moon.
Le temps passait. Et pas de Franck....et je sentais mon estomac envahi lui aussi...puis mon oesophage et ma gorge ...
Je ne puis vous décrire toutes mes visions :
    même le serpent qui se foutait de moi...c'était bien le mot.
 
   
  Je vis depuis mais avec le sentiment que le serpent n'est jamais sorti de moi...que c'est moli qui suis, en l'abritant, devenu serpent.
earthmagick: oshunshines: earthmagick: pinoy-culture: ᜊᜃᜓᜓᜈᜏBakunawa ~ The Moon Eating Water Dragon Deity of the Underworld The Bakunawa, also known as Bakonawa, Baconaua, or Bakonaua, is a deity in Philippine mythology that is often represented as a gigantic sea serpent. It is believed to be the God of the underworld and is often considered to be the cause of eclipses. It appears as a giant sea serpent with a mouth the size of a lake, a red tongue, whiskers, gills, small wires at its sides, and two sets of wings, one is large and ash-gray while the other is small and is found further down its body.Mythology Tales about the Bakunawa say that it is the cause of eclipses. During ancient times, Filipinos believe that there are seven moons created by Bathala to light up the sky. The Bakunawa, amazed by their beauty, would rise from the ocean and swallow the moons whole, angering Bathala and causing them to be mortal enemies. To keep the Bakunawa moons from completely being swallowed, ancient Filipinos would go out of their homes with pans and pots, and would make noise in order to scare the Bakonawa into spitting out the moon back into the sky. Some of the people in the villages would play soothing sounds with their musical instruments, in hopes that the dragon would fall into a deep sleep. Thus, the brave men of the village hoped that while the dragon was hypnotized by the musical sounds they could somehow slay the dragon. Although the dragon was known as a “moon eater” it was also known as a “man eater”. Other tales tell that the Bakunawa has a sister in the form of a sea turtle. The sea turtle would visit a certain island in the Philippines in order to lay its eggs. However, locals soon discovered that every time the sea turtle went to shore, the water seemed to follow her, thus reducing the island’s size. Worried that their island would eventually disappear, the locals killed the sea turtle. When the Bakunawa found out about this, it arose from the sea and ate the moon. The people were afraid so they prayed to Bathala to punish the creature. Bathala refused but instead told them to bang some pots and pans in order to disturb the serpent. The moon is then regurgitated while the Bakunawa disappeared, never to be seen again. The island where the sea turtle lays its eggs is said to exist today. Some sources say that the island might just be one of the Turtle Islands. Figures of the Bakunawa’s head decorate the hilts of many ancient Filipino swords. These swords that originate in Panay are said to bestow upon the hangaway or mandirigma (sacred warriors) the fearful presence and power of the Bakunawa (or whatever deity/animal they have on their deity hilt) when they wield their swords in combat. Something I did today. C: I’m actually going to start making digital artwork based on Philippine Mythology as a part of my spiritual dedication to my ancestors and path. There aren’t many images on Philippine mythology so since I love doing digital artwork and I’m passionate about the deities, nature spirits, myths, legends, epics, ancestors, etc. in my spiritual path this is my way of dedication and connection with them. For a better quality version click here. hmm, this seems to be a metaphor for the supression of the dark goddess and the ousting of indigo culture in the Philippines. interesting. Not really. Bakunawa isn’t a Goddess but a God, who is the guardian of Sulad, or in English terms, the Underworld or the land of the ancestors. Gender relations in the Philippines is pretty balanced actually compared to other places back then and still is and you even see this in our creation myths. Both men and women had equal status with one another, though in some ethnic groups it was and is still today a matriachal society. For deities the gender roles are usually genderless or they were a hermaphrodite. Bathala for instance was a hermaphrodite or genderless depending on the group of people. The deities in the Philippines were not as important however compared to the ancestors who were revered more so because they could interfere with everyday life good or bad. Bakunawa was believed to be the cause of the eclipses because he was fascinated with the moons and tried to eat them. Worried about the last moon being taken which would result in no light at night, people made loud noises to try and scare him off. However besides that part of that deity who people feared would try to devour the moon, he was actually very respected and revered. As the guardian of Sulad he was the one who let the Sea Goddess Magwayen, also the one responsible to ferry the dead souls to Sulad, enter Sulad to drop them off, and as such he has deep respect because of his connection with the ancestors. The fact he is a winged sea serpent, the sea being traditionally where Sulad is supposed to be connected to, and snakes being one of the most sacred animals in many various ethnic groups due to their connection with the ancestors or being an ancestor themselves, Bakunawa was one of the most revered deities in the Visaya’s and some Tagalog groups near the Visaya’s. He was asked for blessings and in the hilts of swords people carved Bakunawa to be protected by him when traveling by sea and at war. And what do you mean by the indigo culture of the Philippines? Do you mean indigenous? Lol sorry that just confused me a bit. If it’s the indigenous cultures of the Philippines I can’t see it being a metaphor since for the most part our various indigenous cultures are still alive, though more in the rural areas. It wasn’t completely wiped out, just repressed by Spain and America. It blended in with colonial influences and although the majority don’t practice or native animistic beliefs, at least not fully because again the old practices and beliefs were syncrethized with Christianity and colonial influences, majority of people now especially with the younger generations are bringing back our indigenous practices.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
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Samedi 7 septembre 6 07 /09 /Sep 05:53

Non Harry n'est pas comme ça. Cette imitation n'est qu'un pastiche fun et horriblement porno

    fake

    Pour l'amour d'un sorcier  

Nous rentrons dans l'appartement d'Harry, trempés de la tête aux pieds. Alors que je referme la porte, Harry retire sa veste, ses baskets et ses chaussettes imbibés d'eau. D'une main, il secoue ses cheveux plaqués sur son crâne, trempant au passage le tapis qui n'avait rien demandé. Je ne dis rien, après tout c'est le sien, et l'imite prestement. La pluie m'a frigorifié.

« Putain, il pleut des seaux d'eau ! Quel temps de merde. » grogne Harry.

« C'est clair. Enfin, je suis heureux d'être arrivé. Même si je suis complètement trempé. » déclaré-je en se séchant les cheveux d'un coup de baguette.

Nous avons été surpris par la pluie alors que nous nous promenions dans le Londres Moldu. Trop de passants pour transplaner, nous avons donc couru jusqu'à l'immeuble où vivait Harry.

Nous nous écroulons ensemble dans le canapé, chacun dans un coin opposé. Harry met ses pieds sur la table basse et y jette ses lunettes. Je le dévore du regard sans la moindre gêne. Ses cheveux mouillés partent dans tous les sens. Il a un regard vague très mystérieux. Un regard de myope en réalité. Quelques gouttes perlent encore sur son front, ses joues, son menton. Sa chemise trempée lui colle à la peau, tout comme son jean. Rien qu'en le regardant, je sens mon sexe se tendre dans mon pantalon. Ça fait trop longtemps qu'on attend. Beaucoup trop longtemps. Je ne vais pas résister.

Je ne sais pas trop à quel moment nous nous sommes rapprochés, mais le résultat est là : je suis allongé sur lui, une jambe entre les siennes et l'embrassant à pleine bouche.

Après la fougue vient la tendresse. Ma respiration se calme, mon cœur aussi – enfin un petit peu – et notre baiser se fait plus voluptueux. Harry a une de ses mains dans mes cheveux, caressant par moment ma nuque, et l'autre descend le long de ma colonne vertébrale pour finir par agripper une de mes fesses. Il commence à la malaxer sans la moindre pudeur à travers mon pantalon. Bientôt la première quitte mes cheveux pour rejoindre sa jumelle dans ses activités. Je gémis bruyamment en rompant notre baiser. Excité au possible, je me jette sur le cou de Harry et tente de déboutonner sa chemise. Je le mords sans ménagement alors que je parviens enfin à accéder à son torse brûlant. Il crie. De douleur ou d'excitation, je n'en ai pas la moindre idée, mais moi mon sexe me fait mal tant mon désir est grand.

Mais Harry essaye de dire quelque chose. Je délaisse sa peau à regret et le regarde dans les yeux. Ces yeux verts qui brillent de désir pour moi.

« Drago ? Est-ce que tu as fait les tests ? Sorciers et moldus ? »

Comment peut-il casser un moment pareil par une question aussi pragmatique ? Surtout que c'est lui qui a pris les rendez-vous !

« Oui ! Et je suis clean ! Maintenant fermes-la et crie mon nom… » susurré-je en happant les lèvres de mon vis-à-vis.

Enfin, Harry se décide à prendre les choses en main et m'enlève ma chemise et mon pantalon à la hâte. Nos torses entrent en contact, ses mains courent sur mon dos, mes fesses, mes cuisses j'ai l'impression d'être en feu, ma respiration est bruyante. Je caresse les pectoraux de mon amant et pince un téton. Pas de réaction. Je grogne et ma bouche dévie sur son épaule que je mordille sans ménagement. Harry gémit mon prénom d'une façon on ne peut plus érotique. Je préfère ça.

Puis mes lèvres glissent le long de ce torse musclé et se retrouvent à la lisière de son pantalon. Je le déboutonne, plongeant mon regard dans celui de Harry qui se fait haletant et se mord la lèvre inférieure, imaginant sans doute la suite des opérations. Je lui fais mon sourire le plus aguicheur et je retire son pantalon. Je reviens ensuite m'asseoir sur ses hanches, juste sur son sexe tendu. Je me déhanche, me frottant sur son érection, de taille fort appréciable. Il est dur pour moi, rien que pour moi. Harry est tout à moi.

Il me regarde un instant la bouche entrouverte avant de caresser mon torse de mes épaules à mes reins. Merlin que j'aime ses mains… Je ferme les yeux pour mieux apprécier lorsque je sens qu'il descend légèrement mon boxer pour s'emparer de mon sexe gonflé. Je hoquette de surprise pour ensuite me mettre à gémir de façon tout à fait indécente. Plus il me masturbe énergiquement et plus je deviens dur. Je continue de me mouvoir sur son sexe, de plus en plus vite.

Soudain, je sens une main se faufiler entre mes fesses. Je rouvre les yeux et fronce les sourcils en repoussant cette main aventureuse. Il va falloir qu'il comprenne une chose : je ne suis jamais en dessous ! Devant ma réaction, Harry se met à rigoler. Je l'embrasse pour le faire taire et il nous faire tomber sur le tapis, poussant la table basse un peu plus loin.

Je me retrouve avec Harry entre mes cuisses, il retire dans un premier temps mon boxer avant de me masturber à nouveau en m'embrassant passionnément. Merlin… Puis il délaisse mes lèvres et glisse tel un serpent vers mon bas-ventre. Lorsqu'il enfonce mon sexe directement au fond de sa gorge, je ne peux me retenir de crier son nom en me cambrant en arrière. Putain, si tu savais comme je t'aime Harry… Il suce mon sexe avec entrain, le lèche, le caresse. Il s'occupe également de mes testicules, les faisant rouler entre ses doigts habiles. Je me tortille sous cette délicieuse torture. Je ne me rends même pas compte que je lui gémis de continuer encore et encore. Harry cesse sa fellation juste avant que je ne jouisse. Je grogne de mécontentement, mais il a raison : pas tout de suite.

Ce salopard profite que je sois complètement sonné par le plaisir pour me retourner violemment. Je me retrouve à plat ventre, plaqué sur le tapis à lui hurler de me relâcher immédiatement.

Mais quelque chose de chaud et humide vient caresser mes fesses et je perds toute volonté. Harry écarte mes fesses brutalement et vient titiller mon anus de sa langue. Quel enfoiré… Mais c'est trop bon, trop chaud, trop excitant alors je me mets à quatre pattes, écarte les cuisses et me cambre autant que je peux pour lui laisser un plus grand accès à mon cul. J'entends un petit rire de Harry en me voyant faire.

« Je savais que t'étais une vraie salope. »

« Je t'emmerde Potter alors tu vas continuer ce que tu étais en train de faire ! Maintenant ! » l'engueulé-je en tournant la tête.

« Avec plaisir… Tu as un cul magnifique Drago… » susurre-t-il avant de recommencer à s'occuper de moi.

Appuyé sur mes coudes, je me laisse aller en fermant les yeux et profite au maximum de cette caresse indécente. C'est la meilleure chose que je n'ai jamais connue. Je sens la langue de mon amant pénétrer par moment à l'intérieur de moi. D'autres fois ce sont ses doigts qui vont et viennent à toute vitesse. Harry me mordille les fesses, les malaxe de ses grandes mains et lèche avidement l'intérieur de mon cul. La moiteur et l'humidité brûlante de sa langue sur cette zone si sensible me fait perdre littéralement la tête. J'ai chaud, je halète, me mords les lèvres. Tout mon corps tremble, j'ai l'impression que je vais m'effondrer. Je ne sais plus ce que je crie, mais je suis certain d'être incroyablement grossier. Lorsqu'il me fouille avec ses doigts et stimule ma prostate, je peux presque pleurer de plaisir. Je ne contrôle plus mon corps qui va et vient sans la moindre pudeur à la rencontre de ses doigts alors que je crie ma jouissance de plus en plus fort. Mon sexe me fait mal tellement j'ai envie de jouir, mais Harry refuse de le toucher malgré mes nombreuses demandes. Mais revoilà sa langue de serpent qui s'introduit vicieusement entre mes fesses…

Je veux plus. Je veux qu'il me prenne. Je veux qu'il enfonce sa queue en moi. Je veux qu'il me défonce, qu'il me baise encore et encore. Putain, Harry, fais-moi crier… Ici, sur ce tapis. Maintenant. Tout de suite !

Mais il ne fait rien. Alors je fais ce que je ne pensais jamais faire de ma vie : je supplie. Je le supplie d'enlever ses doigts, sa langue et de mettre sa queue à la place. Je le supplie de me faire sien. Je suis à lui. Tout à lui. Rien qu'à lui. Je veux qu'il aime mon corps, qu'il l'adore, qu'il le possède violemment, passionnément ou tendrement, je m'en fous. Mais qu'il me possède, bordel. Je veux qu'il m'aime comme il n'a jamais aimé personne … Merde Harry… Fais-moi l'amour ici et maintenant.

Ma voix se brise sur ces derniers mots. Il y a un long silence. Harry retire ses doigts et me demande de me mettre sur le dos. Il dit qu'il veut me regarder dans les yeux. Je lui réponds sèchement qu'il n'a pas à faire le difficile et que s'il ne me baise pas dans les cinq secondes, je me casse trouver quelqu'un d'autre. Mais comme je l'aime, j'attrape ma baguette qui a roulé sous le canapé et fais apparaître un grand miroir en face de nous ainsi qu'un autre sur le côté.

Bordel je n'ai jamais rien vu d'aussi excitant de toute ma vie…

Derrière moi, Harry est en train de s'enduire le sexe de lubrifiant. Fasciné, je le regarde qui enfonce ses doigts lubrifiés en moi. Un frisson me traverse, c'est froid. Harry plonge son regard dans le mien à travers le miroir. Je ne résiste pas à l'envie de me redresser un instant pour lui voler un dernier baiser avant de me repositionner. Je creuse bien les reins et observe Harry dans le miroir. Il me dévore des yeux et se mord les lèvres. Je vois son sexe dressé qui pointe vers mes fesses. Je gémis d'anticipation. Merlin… Après trois mois d'attente, Harry et moi allons enfin faire l'amour…

Je ne sais plus où regarder. Toutes les vues qui s'offrent à moi sont incroyablement excitantes. Je décide de me concentrer dans un premier temps sur le miroir à ma droite. Harry est vraiment un homme magnifique. Il se met en place derrière moi, me caresse les fesses avant de les écarter. Je sens son gland contre mon anus et surtout je le vois dans le miroir. Mon érection est douloureuse, mais Harry y remédie vite en commençant à me masturber.

J'ai l'impression qu'on m'écartèle. Je vois le sexe de mon amant disparaître peu à peu entre mes fesses. J'ai mal. Même si Harry tente de détourner mon attention de la douleur de la pénétration, c'est horrible. Il me caresse les fesses de sa main libre et me murmure que tout va bien se passer. J'essaye de me détendre et de me concentrer sur la main de Harry. Je sens que je m'habitue à l'intrusion. Mes yeux cherchent le reflet de ceux de mon amant et y trouvent du désir à l'état brut. Je ne savais pas que le vert de ses yeux était la couleur de la luxure. Ses yeux aux pupilles dilatées parcourent mon corps, j'ai l'impression que ce regard me brûle. Sans plus attendre, je bouge mes hanches pour entamer un lent va-et-vient.

Harry délaisse alors mon sexe et agrippe fermement mes hanches sans me quitter des yeux. Il entame des mouvements d'abord lents, pour ensuite accélérer la cadence. Le plaisir commence à monter en moi, remplaçant la douleur. Puis d'un coup de rein violent, Harry me pénètre profondément pour frapper ma prostate. J'étouffe un cri de plaisir et ferme les yeux. Il recommence plusieurs fois, mon corps tremble sous ses assauts. C'est trop bon… Et ça a à peine commencé…

J'entends Harry qui me parle d'une voix rauque. Il me dit que je suis magnifique, qu'il aime mon corps et qu'il veut m'entendre crier. Alors je cesse de me retenir et je crie. Je crie mon plaisir à chacune de ses pénétrations. Je regarde le corps en sueur de Harry, son sexe qui ne fait qu'aller et venir dans mon cul, ses fesses qui se contractent à chacun de ses assauts. Je regarde aussi mon propre corps. Ce corps pâle qui se cambre de plus en plus et qui accompagne chaque mouvement de mon partenaire. Je vois Harry me regarder. Il aime ce qu'il voit. Il aime me voir aussi soumis. Et moi j'adore le voir me dominer ainsi.

Harry se décide enfin à accélérer. Ses coups de butoirs se font plus rapides, mes cris plus rapprochés. Ses cuisses claquent contre les miennes et je sens son pubis et ses bourses heurter mes fesses à chaque pénétration. Je sais que je crie des choses absolument obscènes pour extérioriser mon plaisir. Mais Harry me dit de continuer car ça l'excite. Et moi aussi ça m'excite. Alors je lui répète sans arrêt de me baiser encore plus fort, plus vite et plus profondément. Je lui dis que j'en veux plus, que j'aimerais qu'il m'encule violemment. Et il m'obéit en me bouffant des yeux. Ça me ferait presque mal, mais j'adore ça. J'adore ce sexe qui me pénètre, qui écarte mes chairs et frappe ma prostate encore et encore. Dans ma tête, je lui hurle que je l'aime, mais ma bouche ne prononce que des insanités.

Je n'en peux plus, je ne tiens presque plus à quatre pattes tant mon corps tremble de plaisir. Harry augmente encore la cadence, j'ai du mal à le suivre. Il empoigne mon sexe et me masturbe au rythme de ses à-coups. Il va trop vite et ne percute plus ma prostate à chaque fois. Mais il semble le remarquer car je le sens ralentir pour pouvoir me pénétrer profondément à chaque coup. Je sens mon orgasme monter lentement. J'ai cessé de crier et ai fermé les yeux pour savourer pleinement cet instant de pur plaisir. Putain Harry… Ne t'arrête surtout pas…

Soudain, j'éjacule dans un gémissement étouffé et contracte involontairement mon anus, entraînant Harry avec moi dans l'orgasme. Je sens un liquide chaud se répandre en moi alors qu'Harry se cambre en arrière.

Il y a un moment de flottement où nous tentons de retrouver notre souffle. Harry caresse mon dos et me sourit dans le miroir. Puis il se retire de moi et je sens son sperme me couler entre les fesses. Sans même se poser de questions, mon amant vient lécher ce fluide lui appartenant. Je ferme les yeux et pose mon front sur le sol et profite de ces derniers instants en silence.

Peu après, Harry cesse son activité et je l'entends bouger derrière moi. Je rouvre les yeux : il a fait disparaître les miroirs. J'essaye de m'asseoir, mais il y a une certaine partie de mon anatomie qui me fait vraiment trop souffrir. On n'y est pas allé avec le dos de la cuillère… Je m'allonge sur le ventre, respirant calmement et je tourne la tête pour voir Harry. Il est assis à côté de moi et me sourit. D'un geste tendre, il vient caresser mon dos, mes fesses, mes cuisses. Puis il se penche sur moi et dépose sur mes épaules une multitude de petits baisers. Je souris en soupirant de bien être. Je relève un peu la tête et il vient m'embrasser langoureusement.

Toujours en silence, Harry me tend les bras. Je m'y blottis, m'accrochant à son cou et il passe un de ses bras sous mes genoux. Soudainement, il se relève, me portant dans ses bras. Je reste muet, admirant sa force et son endurance. Moi, je suis épuisé.

Harry me porte jusqu'à sa chambre et me dépose délicatement sur son lit. Je me faufile sous les draps et me couche sur le côté. Harry me rejoint bien vite et vient se coller à moi. Sa main cherche un instant la mienne avant que nos doigts ne s'entrelacent. Son souffle est brûlant, je le sens dans mon cou et ses cheveux me chatouillent la nuque. Je l'entends murmurer dans un souffle :

« Merci Drago… »

Je sens mon cœur tambouriner dans ma poitrine. Je réponds simplement :

« De rien. »

Que dire d'autre ? C'était merveilleux. Jamais personne ne m'avait donné autant de plaisir. Jamais personne ne m'avait aimé si passionnément. Et je ne m'étais jamais offert ainsi.

« C'était la première fois que tu étais en dessous ? »

« Oui. »

Nous parlons tout bas. Comme si parler trop fort allait briser ce moment de tendresse.

« Drago ? »

« Oui. »

« Tu es incroyable. »

Je reste silencieux. Je voudrais lui dire que je l'aime, mais les mots me restent coincés dans la gorge. J'ai peur. Peur qu'il ne m'aime pas comme moi je l'aime. Peur de le mettre mal à l'aise avec mes sentiments.

« Harry ? »

« Quoi ? »

« Je suis heureux d'être avec toi. »

« Moi aussi, Drago. Moi aussi… »

Nous nous endormons peu de temps après, bercés par le chant des gouttes d'eau venant s'écraser sur les carreaux.

 

 

 

 

 

 

 

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Lundi 2 septembre 1 02 /09 /Sep 00:17

RECITS FICTIONS FANTASMES (63)

des couilles et une âme !

une fin mouvementée et heureuse

Ce texte est le neuvième et dernier chapitre d'une histoire. Vous aurez quelques difficultés à vous y retrouver si vous n'avez pas lu le début! Vous ne pourrez pas dire que vous n'avez pas été prévenu!

Les semaines s'écoulaient sans changement notable. Nous étions de bons élèves pour nos professeurs, d'invisibles fantômes pour nos pairs. Rien qui mérite d'être raconté, jusqu'à ce samedi après-midi, environ quatre mois après le psychodrame de notre coming out. Taylor et moi venions de finir notre jogging dans le parc, et nous marchions lentement pour retrouver notre souffle. Nous entendîmes un bruit sourd, suivi d'un gémissement étouffé, semblant provenir du taillis que nous longions. Nous pénétrâmes dans le sous-bois, très dense, en direction du bruit et nous nous trouv‚mes nez à nez avec une bande de 5 garçons d'environ notre âge. L'un d'entre eux, accroupi, maintenait au sol un gamin d'une douzaine d'années qui avait l'air terrorisé.

— Qu'est-ce qui se passe ici? demanda Taylor.

Ils se tournèrent vers nous d'un même mouvement.

— Filez d'ici! répondit le type au sol qui semblait être le meneur de la bande. C'est pas vos oignons.

— Aidez-moi! supplia le gamin.

— La ferme toi! coupa le type au sol. Et vous, nous dit-il, grouillez-vous de déguerpir si vous voulez éviter les problèmes!

— Lâche-le immédiatement! répondit Taylor d'une voix glacée que je ne lui connaissais pas.

— Viens le chercher si tu veux! répondit l'autre d'un ton vaguement goguenard.

— Aidez-moi, s'il vous plaît... plaida le gamin une fois encore.

— Toi je t'ai déjà dit de la fermer! répéta le type et il lui flanqua une giffle appuyée.

C'est à ce moment précis que la tempête se leva!

Je n'aurais jamais imaginé qu'un être humain pût être aussi rapide. En une fraction de seconde Taylor était sur le type, lui attrapait les cheveux, et le relevait pour le renvoyer aussitôt au tapis d'un uppercut au menton magistral. Il tendit la main pour relever le gamin et lui intima l'ordre de partir, ce que le gosse fit sans poser de question. La seconde, à peine, durant laquelle Taylor s'était interposé entre le gang des cinq et le gosse pour protéger sa fuite, leur avait donné le temps de reprendre leurs esprits et de se jeter sur nous.

Ce n'est pas très facile pour moi de vous raconter cette bagarre, je ne me souviens pas des détails précis. Je n'en aurais été que le spectateur... j'aurais pu prendre des notes, mais là... Pour ce qui me concerne, je me souviens juste avoir distribué quelques coups de poing et en avoir reçu bien davantage. Par contre, ce qui restera gravé à jamais dans ma mémoire, c'est la furie de Taylor. Il était absolument enragé, il bougeait si vite que les brutes autour de lui pouvaient à peine l'approcher, même lorsqu'ils s'y mettaient à quatre (oui, oui, ravalez votre ironie, un seul suffisait pour s'occuper de moi!). Je n'avais jamais remarqué qu'il disposait d'autant de pieds et de poings! Et je ne vous parle pas des coudes! Et le plus fort, c'est qu'il arrivait à utiliser tout ça en même temps, une véritable tornade d'extrémités percutantes! Il réussit à en mettre trois au sol et me cria aussitôt.

— Barrons-nous Matt!

Sans hésitation je lui emboîtai le pas à une vitesse que je n'avais jamais atteinte et qui nous aurait assuré, sur une piste traditionnelle, avec un chronométrage officiel, au moins un record national!

Un petit kilomètre plus loin, nous nous effondrâmes sur la pelouse, dans un endroit suffisamment fréquenté pour être exempt de risques. Le gamin avait disparu. Assis sur l'herbe nous reprenions lentement nos esprits et notre souffle. Taylor releva la tête pour la première fois. Je ne pouvais en croire mes yeux: son visage aux courbes douces et nettes, avait gagné au moins vingt pour cent en volume, et je ne vous parle pas de la couleur! Les joues, là où elles n'étaient pas maculées de sang ou de débris d'herbes sales, étaient cramoisies, vingt ans de couperose n'auraient pas fait mieux! Les oreilles luisaient, même par cette belle journée ensoleillée... et les yeux... les yeux, je ne sais ce qui attirait le plus l'attention, des paupières gonflées qui semblaient ne plus pouvoir s'ouvrir ou de la couleur étrange qui les entourait, hésitant entre le vert franc et le violet foncé, avec quelques nuances de bleu intercalaires! Je ne pus me retenir, j'éclatai de rire.

— Excuse-moi Taylor, c'est nerveux... ce n'est pas drôle, je pense même que tu vas avoir une paire d'yeux au beurre noir, dignes de figurer dans une encyclopédie médicale!

Le fou rire m'empêcha d'en dire plus. Il me fixa avec un sourire un peu crispé... sourire devait lui être douloureux.

— Tu ne t'es pas encore vu, la créature de ce bon docteur Frankenstein, à côté de toi, serait très certainement considérée comme un sexe symbole!

Le rire, hystérique, qui nous avait gagné tous les deux nous aida à évacuer l'incroyable tension des minutes précédentes, et à oublier la douleur. Mais elle était bien là et ne tarda pas à se rappeler à nous. Il était temps de rentrer soigner nos plaies.

Ma mère blêmit en nous voyant entrer et, l'espace d'un instant, je crus qu'elle allait s'évanouir.

— Qu'est-ce qui vous est arrivé?

— On te le dira mais, est-ce qu'on pourrait d'abord...

— Bien sûr, venez à la salle de bains.

Elle nous accompagna.

— Déshabillez-vous.

— M'man nous...

— Matt, je t'en prie, je suis ta mère, je t'ai déjà vu, et je pense que vous n'êtes plus totalement étrangers l'un pour l'autre! répondit-elle avec une pointe de sarcasme dans la voix.

Le sang et la poussière cachèrent la rougeur qui envahit les quelques zones encore pâles de mon visage.

— J'ai besoin de voir où, et avec quel degré de gravité vous êtes blessés, reprit-elle avec autorité.

Elle nous examina des pieds à la tête avec une attention scrupuleuse, nettoyant et désinfectant les plaies, enduisant de pommades les contusions. Elle nous ramena ensuite à la cuisine où elle déposa des pains de glace sur les parties les plus endolories de nos visages, qui avaient acquis l'apparence d'une belle compote de prunes. Elle fut soulagée d'apprendre que nous n'avions pas été victimes d'une attaque liée à notre homosexualité, c'est ce que mes parents craignaient le plus à l'époque. Elle nous fit le petit discours habituel sur la meilleure façon d'éviter les bagarres, mais elle nous dit aussi sa fierté de savoir que nous étions venus à l'aide de quelqu'un qui en avait vraiment besoin, même si ça présentait des risques.

De retour dans ma chambre j'enlaçai Taylor... avec légèreté, car il était peu d'endroit de nos corps dont nous ne souffrions!

— J'ai appris deux choses à ton sujet Taylor aujourd'hui, dis-je. La première c'est combien tu es courageux. Quand je t'ai vu te jeter sur ce type qui pesait au moins 25 kilos de plus que toi, j'étais stupéfait. Et après, quand tu es resté, là tout seul devant les cinq pour laisser au gamin le temps de partir... waouuuuuu... c'était grandiose... Tu es un héros Taylor, MON héros!

— N'en rajoute pas Matt, je savais que tu ne me laisserais pas tomber, et tu as fait un super boulot d'ailleurs. Tu connais ce gosse au fait?

— Non, il me semble l'avoir déjà vu, mais je ne connais pas son nom.

— Et c'est quoi la deuxième chose dont tu parlais?

— Quand j'ai vu la façon dont tu te battais, l'état de fureur dans lequel ils t'avaient mis, je me suis juré que jamais je ne te donnerais de raison d'être vraiment en colère contre moi, répondis-je en grimaçant un sourire douloureux.

— Alors reste auprès de moi pour toujours, c'est la condition de ta survie!

— Je sais Taylor, Je t'aime. Je n'arrive pas à croire à la chance que j'ai de t'avoir dans ma vie, que tu sois mon amoureux... tu es si... si... si...

— Si si si?

— Si beau, si intelligent, si drôle, si gentil, si tendre et maintenant si fort, si courageux! À chaque instant je te découvre des qualités nouvelles, tu es comme... une perfection sans frontières! Et de savoir que tu es amoureux de moi, c'est... le comble du bonheur.

Il sourit et prit un air boudeur.

— C'est pas juste, tu as fauché tous les adjectifs que je voulais utiliser pour toi. Mais, si j'ai un peu de force et un peu de courage aujourd'hui, c'est grâce à toi.

— Et comment ai-je réussi ce petit miracle?

— En m'aimant. Je te trouve fabuleux Matt, alors quand un type fabuleux tombe amoureux de quelqu'un, ça veut certainement dire que ce quelqu'un a des qualités. Ton amour me pousse à me regarder de façon positive, à voir ce qui est bien en moi! Je peux avoir confiance en moi parce que tes yeux me disent que je mérite d'être aimé, et ça, ça donne une force ! Un peu compliqué non?!

Nous nous embrassâmes avec passion... et précaution. Nos lèvres tuméfiées donnérent à ce baiser un parfum nouveau.

Le lundi matin, à l'école, nous regagnâmes quelque attention. Nos figures, noircies d'ecchymoses avaient peu de chances de passer inaperçues. Il n'y eut aucun commentaire... Comme nous n'en attendions pas... Seuls quelques professeurs eurent la curiosité de savoir ce qui s'était passé, ils craignaient, tout comme nos parents, une chasse aux pédés.

Mardi, les évènements prirent un virage radical.

Taylor et moi, comme à l'habitude, discutions devant nos vestiaires en attendant le début du premier cours. Nous entendîmes, environ deux mètres derrière nous:

— Taylor, Matt, est-ce que je pourrais vous parler?

Nous sursautâmes tant l'événement était inattendu: quelqu'un qui s'adressait à nous, en public et sans nous insulter! Ça ne faisait plus partie de nos habitudes depuis longtemps! C'était Éric, un membre de l'équipe de foot. Nous nous tournâmes vers lui et je lui demandai, d'un ton que j'aurais voulu moins défensif:

— À quel sujet?

— Je voudrais vous remercier.

— Nous remercier? Mais pourquoi?

Nous restions très suspicieux.

— Vos coups... vos bleus... tout ça... bredouilla-t-il. Je crois que c'est mon frère...

Je sentis la colère gonfler en moi et j'eus du mal à me retenir de hurler. C'est d'une voix tremblant quand même d'une fureur mal contenue que je lui répondis.

— Et tu veux nous remercier parce que ton frère nous a explosé la gueule!

— Non, non, désolé, je ne suis pas clair. C'est pas mon frère qui vous a frappés, je ne sais pas qui c'était. Mon frère c'est... Je crois que c'est... le gamin que vous avez aidé. Il m'a raconté, samedi, que cinq grands types avaient essayé de lui faucher son portefeuille et son blouson et qu'il n'avait réussi à s'en sortir que grâce à l'intervention de deux mecs qui passaient par là. Quand j'ai vu vos têtes hier, je me suis posé un tas de question et j'ai demandé plus de précisions à Ryan... c'est mon petit frère, il m'a décrit les deux garçons venus à son aide et j'ai compris que ça ne pouvait être que vous.

— J'arrive pas à croire ce que je vois! T'es en train de parler avec ces pédés!

C'était Ronald, hurlant à travers tout le hall. À cette heure du jour le hall est, en général, un lieu très bruyant et très agité. Là, le calme le plus absolu régnait tout à coup. Une fois de plus nous étions le point de focalisation de toutes les attentions.

— Qu'est-ce que tu fous avec ces suceurs de bites?! répéta-t-il avec hargne.

— Parle pas comme ça de mes amis, s'il te plaît! lui répondit-il du tac au tac.

Puis, se tournant vers nous:

— Si vous acceptez mon amitié, je sais que c'est une faveur que je ne mérite pas.

À nouveau à l'attention de Ronald:

— Je suis venu les voir parce qu'ils ont sauvé mon petit frère!

— Ils avaient certainement l'intention de fouiller son pantalon!

— Arrête Ronald, Arrête-toi tout de suite avant que je te rentre dedans. Mon petit frère a douze ans, il était dans le parc samedi, et ça se passait très mal pour lui, il avait cinq grands types sur le dos qui étaient sur le point de lui foutre une raclée.

Il criait, on n'entendait plus que sa voix résonner à travers tout le hall.

— Ils étaient cinq! Et Matt et Taylor, à deux! Ils sont venus se mettre entre mon frère et ces cinq salauds! Et ils se sont battus, à deux contre cinq! Et ils ont dit à mon frère de se sauver! Ils ont pris le risque de se faire casser la gueule! Et pourquoi? Pour qui? Pour un gamin qu'ils ne connaissaient même pas!

— Et qu'est-ce que ça change? coupa Ronald. C'est toujours des enculés de pédés, des suceurs de bites, des merdes quoi!

— S'il y a une merde ici, c'est toi Ronald. Je ne sais pas si j'aimerais être un suceur de bites comme tu dis si poétiquement! Mais je sais que j'aimerais bien avoir les couilles qu'ils ont.

Il nous tendit la main.

— Je comprendrais que vous refusiez de me serrer la main, je fais partie de ceux qui ont délibérément fait de votre vie un enfer ces derniers mois. J'en suis pas fier. Quand j'y réfléchis, et c'est ce que je viens de passer la nuit à faire, je n'arrive même pas à comprendre pourquoi on a fait ça. Toi Matt, tu as toujours été connu pour être le type le plus sympa de l'école, s'il existait encore un prix de camaraderie, tu l'aurais certainement gagné tous les ans depuis dix ans. Tout le monde t'aimait ici, et, d'un seul coup, juste parce qu'on découvre quelque chose de différent, on t'efface, on te passe aux oubliettes! Mais tu étais déjà différent avant, tu étais plus gentil que n'importe qui, plus sympa, plus drôle, prêt à aider... Ça fait des années qu'on te connaît et est-ce qu'il y a quelqu'un qui peut dire ici que tu as eu un geste déplacé? S'il y a quelqu'un, il peut le dire tout de suite.

Il laissa flotter quelques secondes de silence que personne n'utilisa.

— Et toi Taylor, reprit-il. Je ne te connais pas très bien, j'espère que j'en aurai l'occasion à partir de maintenant. Mais je sais déjà que tu es le gars le plus courageux que je connaisse, d'abord parce que je sais que tu es intervenu le premier à la rescousse de mon frère, et puis aussi parce que quand Matt a été obligé de révéler son homosexualité, tu aurais pu rester en arrière, ne rien dire, mais tu l'as accompagné, tu es resté à côté de lui, et ça... chapeau! Je serais très honoré... et très soulagé que vous acceptiez mes remerciements et mes excuses.

Taylor et moi échange‚mes des regards encore perplexes. C'est Taylor qui prit la décision, il tendit la main vers celle d'Éric.

— Les excuses sont acceptées mais tu n'as pas à nous remercier, je suis sûr que tu aurais fait la même chose pour n'importe quel gamin dans les mêmes circonstances.

Je serrai la main d'Éric également. Il nous gratifia tous les deux d'un franc sourire.

— Merci! Ça signifie vraiment beaucoup pour moi! À plus tard!

Le grondement habituel reprit ausssitôt ses droits dans le hall d'entrée et il n'était pas nécessaire d'être un observateur très attentif pour deviner le sujet des conversations! Toute la matinée, à chaque coupure entre les cours, les choses s'amélioraient à la vitesse grand V, à midi nous avions compté une douzaine de sourires, six ou sept saluts et quatre poignées de main... chacun! Les signes étaient encore faibles, mais cette faiblesse traduisait peut-être plus la gène que certains éprouvaient au regard de leur comportement antérieur que leur refus de le changer.

À la sortie de la dernière classe avant le déjeuner, Éric et une dizaine de ses amis nous attendaient.

— Vous seriez d'accord pour venir manger avec nous? demanda Éric.

— Bien sûr, acquiesça Taylor aussitôt. Nous nous sommes sentis un peu seuls ces temps-ci!

Tout le monde sourit et nous dirigeâmes vers la cafétéria. Une table était libre qui nous permit de nous asseoir tous ensemble. Il y eut un moment de gène, personne ne savait comment commencer la conversation. C'est Ted, un membre, tout à fait craquant si vous voulez mon avis, de l'équipe de judo, qui prit la parole.

— Taylor, Matt, nous en avons tous discuté avant le déjeuner et nous voulons vous présenter des excuses pour ce que nous avons fait... ou pas fait, ces derniers mois.

— C'est pas la peine... essayai-je de dire.

— Laisse-moi finir, s'il te plaît, c'est déjà pas facile comme ça, alors... La façon dont nous avons agi est inadmissible. Que vous soyez gay ne change, en rien, qui vous êtes et nous aurions dû être beaucoup plus rapides à nous en apercevoir. Je n'arrive pas à comprendre comment nous avons pu être à ce point bornés, et nous espérons que vous l'oublierez. Non... vous ne pourrez pas l'oublier, mais nous espérons que vous nous pardonnerez.

— Vous êtes tous pardonnés! dis-je. Je suis trop content d'avoir à nouveau des amis pour marchander quoi que ce soit!

— Et puis vous sentez pas obligés à toutes ces excuses, c'est plutôt émouvant et si je pleure toute la journée je vais encore passer pour une fillette! ajouta Taylor pour détendre, avec succès, l'atmosphère. Un petit bonjour et une poignée de main, ça me suffit!

— Racontez-nous un peu cette bagarre, demanda Éric. Vu vos têtes, ça n'a pas dû être une partie de plaisir!

Il fallut leur faire un récit détaillé, cela suffit à lancer la conversation. Chacun avait une anecdote à rapporter au sujet d'une bagarre et nous pass‚mes ainsi du Parc aux terrains de sports, puis à la cour de récréation, aux vacances... une conversation classique quoi, qui saute d'un sujet à l'autre sans logique apparente, sans autre motif que d'échanger des blagues, de partager un bon moment, le plaisir d'être ensemble!

Et quel plaisir! les plaisanteries succédaient aux plaisanteries, et les rires ne s'éteignaient que pour renaître plus forts. Chaque fois que je me tournais vers Taylor je ne pouvais que constater combien il appréciait l'instant. Il était radieux!

Durant toute notre quarantaine, nous avions connu de nombreux moments de bonheur, cette fois c'était différent, c'était de la joie à l'état pur, mousseuse, pétillante. De temps en temps nos yeux se croisaient, nos joies se mêlaient. Je garderai toujours le souvenir de cette heure, comme une des meilleures de ma vie, une des plus intenses, un fragment de soleil.

Ted me dit quelque chose qui m'émut aux larmes. Il regarda Taylor, puis moi.

— Je crois que je suis jaloux, dit-il. Je crois que je t'envie.

Un peu surpris je lui demandai pourquoi et il eut un petit sourire avant de répondre.

— Ne t'inquiètes pas, je ne vais pas essayer de te piquer ton petit copain! Je crois d'ailleurs que ce serait voué à l'échec!

Taylor eut un sourire amusé.

— Non, je parle du lien qui vous unit, tous les deux. Il a l'air tellement évident, tellement fort! J'espère juste qu'un jour j'aurai la même chose avec une fille.

Taylor rougit autant que moi sous le compliment. À la fin du repas Éric nous invita à une soirée qu'il organisait chez lui le samedi suivant.

— Est-ce que nous pouvons venir avec deux filles? demandai-je.

— Deux filles! s'exclamèrent-ils tous.

— Vous avez déjà amenés des copains à une fête, ça ne voulait pas dire que c'étaient vos petits copains!

Nouvel éclat de rire.

— En fait ce serait bien si nous pouvions venir avec Cathy et ma sœur Lucia. Elles ont été les seules avec nous pendant tous ces longs mois, les seules à nous soutenir.

Un léger malaise flotta sur la table, porté par un ange qui passait par là.

— Alors, si elles pouvaient être là pour assister à notre... résurrection sociale! Ce serait génial!

— Invitez-les, bien sûr! répondit Éric.

Dès que je fus rentré Lucia se précipita sur moi.

— Qu'est ce qu'il s'est passé, je t'ai vu avec Taylor, tu mangeais à la table d'Éric et de tous ses amis, et vous aviez l'air de passer un sacré bon moment! J'ai entendu dire que le gamin que vous avezaidésamediestlefrèred'Éric!

Elle parlait à une telle vitesse que j'avais de la peine à la comprendre (pas vous?).

— Raconte-moi! Raconte-moi!

Elle était tellement excitée qu'elle me harcelait de questions sans me laisser le temps d'y répondre ce qui ne faisait, bien sûr, qu'accroître son impatience et sa frustration! Je finis néanmoins par lui faire comprendre les grandes lignes de l'histoire.

— Et est-ce que tu as eu le temps de lui glisser un mot à propos de ta jeune et jolie sœur?

— J'ai fait beaucoup mieux!

— Beaucoup mieux?

— Oui, beaucoup mieux, Éric organise une soirée samedi et il nous a invités tous les deux Taylor et moi, et...

— Et???

— Et nous avons demandé si nous pouvions être accompagnés de Cathy... et de toi!

— Tu as fait ça! Tu as vraiment fait ça???!!! Tu vas m'emmener à la soirée d'Éric... Tu vas m'emmener chez Éric! C'est pas une blague?? Tu es... un génie... un magicien... le plus génial frère qu'on puisse imaginer!

Elle était encore deux fois plus excitée qu'une demi-heure plus tôt! Je l'embrassai.

— C'était vraiment le moins que je puisse faire pour la lus géniale de toutes les sœurs!

Elle me serra dans ses bras... tout en continuant de sauter de joie, ce qui était d'un confort très relatif!

Toute la semaine la situation s'améliora et vendredi les choses étaient redevenues quasi-normales. Quelques élèves restaient très distants, méprisants même pour certains, mais la plupart étaient redevenus amicaux, parfois plus qu'avant. Nous étions en train de passer du statut de double zéro à celui de star, et, même si cela ne devait pas durer, c'était plutôt agréable!

Enfin le samedi soir arriva, Dieu merci! Un jour de plus et Lucia aurait succombé à une attaque cardiaque tant son excitation s'accroissait d'heure en heure!

Chez Éric nous fûmes accueillis par ses parents qui avaient tenus à nous attendre pour nous remercier Taylor et moi, c'était un peu embarrassant, surtout quand Ryan et sa mère nous embrassèrent.

Tout le monde (environ quarante personnes) eut, à notre égard une attitude amicale et nous passâmes une excellente soirée. Même Ronald nous salua, ce fut plus rapide que chaleureux, mais marquait peut-être la fin de la guerre froide! Vers minuit, alors que je parlais avec Lucia et Taylor, la musique ralentit, jusqu'à devenir slow, et la lumière se tamisa. Éric s'approcha. Il me prit par le bras.

— Viens avec moi, et il ajouta, à l'attention de Taylor: je te le ramène dans quelques minutes.

Avant que je puisse réaliser ce qui se passait, j'étais entre ses bras, au milieu de la piste de danse. Quelques couples se figèrent sur place et un nombre impressionnant de bouches semblèrent incapables de se refermer, comme si l'assemblée avait été touchée par une brutale épidémie de crampes de m‚choires. Mais, en quelques secondes, tout revint à la normale, les danseurs redansèrent et les bouches se refermèrent, ne laissant flotter que des sourires aux commissures de toutes les lèvres. Il me fallut un peu plus de temps pour retrouver mes esprits et la maîtrise du langage.

— Pou... pour... pourquoi est-ce que tu as fait ça Éric?

— J'avais envie de serrer ton corps contre le mien, murmura-t-il à mon oreille.

Je me tendis et il le sentit aussitôt.

— Non, je plaisante, excuse-moi, je ne voudrais pas te mettre encore plus mal à l'aise. Non, en fait je l'ai fait pour deux raisons, d'abord, c'est vrai, j'avais envie de savoir ce que ça fait d'avoir un joli garçon dans les bras, et... je dois bien avouer que ce n'est pas désagréable.

Il souriait

— Mais je l'ai fait aussi parce que j'ai l'impression que Taylor et toi vous faîtes d'énormes efforts pour ne pas être... trop... démonstratifs, si j'ose dire, vous ne voulez choquer personne, c'est ça?

J'approuvai.

— C'est bien ce que je pensais, alors j'avais envie de montrer que, chez moi au moins, deux garçons qui dansent ensemble ce n'est pas choquant. J'ai fait le premier pas, tu auras peut-être envie de faire le deuxième?

Il se tourna alors vers Taylor qui dansait avec Lucia.

— Nous pourrions peut-être changer de partenaires? Ça ne t'embête pas Lucia?

Le gigantesque sourire qui lui barrait la bouche l'empêcha de répondre, elle ne put que secouer la tête! Timidement je posai une main sur l'épaule de Taylor et l'autre sur sa hanche. Il fit de même et me plaqua étroitement à lui. Nous accordâmes nos pas au rythme lent de la musique. Je l'avais souvent tenu dans mes bras, mais nous n'avions jamais eu l'idée de danser ensemble, même derrière la porte close de l'une de nos chambres. C'était fabuleux. Ses hanches se balançaient lentement contre les miennes et sa tête reposait dans mon cou qu'il picorait de baisers légers. Tous ceux qui nous regardaient souriaient, j'en vis même deux ou trois m'adresser un clin d'œil! La seule qui n'eut pas un regard pour nous ce fut Lucia. Dans les bras d'Éric, elle était extatique!

— Qu'est-ce que c'est bon, dis-je.

— Je sais, tu ronronnes dans mon oreille depuis la première seconde!

— C'est un rêve! Je n'arrive pas à y croire! Ça ne peut pas être vrai! Il y a moins d'une semaine, être gay faisait de nous des moins que rien, que les gens fuyaient comme la peste. Aujourd'hui, tu es dans mes bras, nous dansons, nous nous embrassons et les mêmes sourient et nous clignent de l'œil c'est incompréhensible! Comment peut-on être à ce point versatile!

— Je ne suis pas sûr que ce soit de la versatilité, c'est si difficile parfois d'exprimer les sentiments que l'on éprouve vraiment.

— Qu'est-ce que tu veux dire?

— Tu te rappelles cette nuit, dans ma chambre, il y a combien? Cinq mois déjà? Vers trois heures du matin? Tu étais sur le point de fuir... et cinq minutes plus tard tu m'embrassais avec passion! Tu crois que tu étais versatile cette nuit-là? Nous étions tellement enfermés dans nos peurs, effrayés de la réaction que l'autre pourrait avoir en découvrant que, derrière l'amitié il y avait une autre envie. La crainte était si forte que nous préférions cacher nos vrais sentiments... et nous avons bien failli tout foutre en l'air. C'est la même chose pour eux, je crois. En fait, ils s'en foutent complètement qu'on soit pédés, mais quand la règle est de les mépriser, les rejeter... c'est difficile, dangereux de l'enfreindre, on a peur de la façon dont les autres réagiraient. Je crois que ce que nous voyons aujourd'hui, traduit leurs vrais sentiments, et j'aime ça.

Je resserrai mon étreinte sur Taylor. De chaudes vagues d'amour me submergeaient l'une après l'autre.

— Je t'aime tant Taylor!

— Est-ce que tu crois que le niveau de tolérance est assez élevé pour que nous fassions l'amour, là, maintenant!?? Parce que c'est exactement ce dont j'ai besoin en ce moment.

Le baiser qu'il me donna apporta, à ses propos, une confirmation volcanique.

— On pourrait peut-être attendre un peu avant d'initier une orgie! rigolai-je.

Le slow nous tint collés l'un à l'autre une demi-heure. Une demi-heure d'attouchements tendres et lascifs, d'oscillations sensuelles, de murmures amoureux. Puis nous eûmes de nombreuses discussions avec d'autres invités, qui tous, par deux ou trois, nous rejoignirent à un moment ou un autre de la soirée. Cette fois la main de Taylor ne quittait plus mon épaule, se perdait même parfois dans mon cou. Ce fut une merveilleuse soirée. Jusqu'à Ronald qui répondit par un sourire au salut que je lui adressai à son départ!

Deux heures du matin, l'heure limite fixée par mes parents au retour de Lucia, sonna, et je devais la raccompagner avant d'aller dormir chez Taylor. Lorsque j'allai la chercher, sa main tenait celle d'Éric qui proposa aussitôt de la raccompagner à ma place.

— D'accord, dis-je, mais seulement si tu me promets d'être moins entreprenant que tu ne l'étais tout à l'heure avec moi, sur la piste de danse.

Il prit une jolie teinte cramoisie avant d'éclater de rire.

Une heure plus tard, Taylor et moi étions nus au fond de son lit. Allongé sur moi, il bougeait avec lenteur et sensualité, ses lèvres laissaient la trace humide de leur passage le long de mon cou.

— Taylor, cette nuit est une des plus belles de ma vie, depuis notre première.

— Pour moi aussi, répondit-il.

— J'aimerais la rendre encore plus mémorable, ajoutai-je timidement.

— Qu'est-ce que tu veux dire?

— Ça fait un moment que j'y pense maintenant, que j'en ai envie... J'aimerais te sentir en moi.

— Tu es sûr? tu te sens prêt?

— Oui, je suis plus que prêt, j'en ai besoin ce soir.

— Je t'aime Matt, promets-moi de dire stop si ça fait mal.

— Promis, murmurai-je.

Il avait si peur de me blesser qu'il passa des heures, me semblait-il, à me préparer. Ses lèvres et ses doigts faillirent, à plusieurs reprises, me faire succomber. Il fallut que je le supplie pour qu'il mette fin à cette tendre torture.

Il commença à entrer en moi. Trouver les ressources pour me décontracter, tendu comme je l'étais, fut difficile. Ses yeux restaient rivés aux miens, je crois qu'il était à l'affût de tout signe qui pourrait trahir de la douleur. J'en ressentis à peine, rien de suffisant pour altérer le sourire que le plaisir allumait sur mon visage.

Lorsque ses hanches reposèrent sur les miennes, il me mordit la bouche d'un baiser dont la sauvagerie exprimait la passion que la lenteur et la douceur de ses mouvements paraissaient démentir. Puis, relevé sur ses bras tendus, il entama sa danse d'amour, ce mouvement ancestral, éternel, ce mouvement qui nous vient de la nuit des temps, primaire comme toute origine. Chaque fois qu'il se retirait, c'était comme si les millions de générations qui nous avaient précédées s'appuyaient à lui pour le précipiter à nouveau au plus profond de mes entrailles. Il ne me faisait pas l'amour, il m'apprenait à vivre, il m'apprenait la vie. C'était incroyable, il m'avait déjà fait atteindre des sommets, pensais-je, et là je découvrais que, jusqu'alors, nous n'avions en fait qu'escaladé des collines. Mes doigts se perdaient en caresses folles sur ses épaules, sa poitrine, son ventre. Puis mes mains se plaquèrent sur ses fesses rondes, dures, brûlantes, exigeant plus, plus loin, plus vite, plus profond. Le plaisir qu'il montrait, qui lui ouvrait la bouche et lui fermait les yeux, accroissait le mien. Je dus me mordre la main pour étouffer mes grognements, mes cris de plaisir, les ramener au niveau d'un gémissement. Une dernière poussée et je le sentis se liquéfier en moi, ce qui suffit à me faire exploser.

— Je t'aime Matt, je t'aime! souffla-t-il à mon oreille.

— Moi aussi.

— Tu t'aimes? demanda-t-il avec une lueur amusée dans le regard.

— Je t'aime toi, toi Taylor. Si je le pouvais, je te demanderais de m'épouser.

— Tu ferais ça, vraiment?

— Bien sûr que je le ferais: Taylor, veux-tu être mien pour le meilleur et pour le pire, et pour toujours?

— Oui Matt, oui, et toi est-ce que tu veux être mien?

— Oui Taylor, je n'y mets qu'une seule condition: que tu me fasses l'amour tous les jours comme aujourd'hui, jusqu'à ce que nous ayons au moins cent cinquante ans! Après on pourra envisager un peu de repos si tu veux.

— Tu ne crois pas que ça pourrait présenter des risques une fois passés les cent ans?!

— Oui, je crois, mais... l'amour vaut tous les risques, non?

— Oui, tous les risques.

Taylor reposa sa tête sur mon épaule et ferma les yeux. Je le rejoignis dans son rêve, un rêve où nous vieillissions ensemble.

      • Fin les voilà enfin l'un à l'autre
      • je vous souhaite pareil
      • bises de claudio

 

 

Par claudio - Publié dans : LISEZ VISIONNEZ VIDEOS & RECITS FICTIONS FANTASMES - Communauté : Cavaillon communauté gay bi trans lesbienne sur la région
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Lundi 2 septembre 1 02 /09 /Sep 00:10

  RECITS FICTIONS 

 

 

Ce texte est le huitième chapitre d'une histoire qui en comporte 9.  Vous
aurez quelques difficultés à vous y retrouver si vous n'avez pas lu le
début!  Vous ne pourrez pas dire que vous n'avez pas été prévenu!

Une fois encore je me plongeai dans mon travail pour éviter de remâcher des idées noires, pour oublier toute cette merde. Je me contentai d'un rapide sandwich vers dix heures puis je bossai jusqu'à une heure du matin. Je pensais qu'ainsi je serais suffisamment épuisé pour dormir au premier contact avec mon oreiller.

Ça n'a pas du tout marché comme je l'avais escompté et j'ai passé une nuit épouvantable.

À mon réveil, j'étais malade, malade d'avoir trop travaillé, malade d'avoir ressenti des émotions trop fortes, malade de peur! Je n'étais plus qu'un tout petit garçon, qui va à l'école pour la première fois, terrorisé. Il fallut que je me fasse une violence terrible pour m'obliger à descendre de mon lit.

Je suis resté une demi-heure sous la douche, ce matin-là, les cinq dernières minutes sous une pluie d'eau glacée, dans l'espoir insensé de retrouver un peu d'énergie. En fait ce n'était peut-être bien que du masochisme! Incapable d'avaler une bouchée, je me suis précipité à l'école aussi vite que possible. Je savais qu'en partant très tôt je ne rencontrerais personne sur le chemin ni à l'école.

Je sais, oui, c'était plutôt puéril, juste une façon de gagner encore deux heures avant d'avoir à affronter les autres en dehors de la sécurité que pouvait offrir une salle de classe.

Je pris ma place habituelle en attendant le début du cours et je m'immergeai dans mon dossier. J'avais toujours l'excuse de mon exposé pour maintenir un mur épais entre le monde extérieur et moi.

Madame Salinger entra et me demanda:

— Mattew, j'ai besoin d'un peu de temps pour finir le cours de la semaine dernière, ça ne t'ennuie pas si je commence et que je te laisse la dernière demi-heure pour ton exposé?

Durant la leçon, je lançai quelques regards furtifs à travers la classe, un ou deux élèves me regardaient bizarrement, mais l'attitude des autres paraissait normale, sans focalisation particulière sur moi. Je pensais que ça ne durerait pas très longtemps comme ça. Le regard de Taylor croisa le mien, j'y vis de la peur, mais surtout une immense tristesse et une douleur évidente.

Madame Salinger s'adressa à moi:

— Mattew, je te cède la place, nous sommes à l'écoute de ton exposé sur "Le combat pour la liberté jusqu'au jour de l'Indépendance, conclut-elle d'un ton mélodramatique, avec une intention humoristique que mon humeur du moment ne me permettait pas vraiment d'apprécier.

Je me lève et me dirige vers le bureau, je prends quelques secondes pour disposer mes documents, puis il faut bien que je lève la tête. Quand je vois tous ces yeux accrochés à moi je blêmis et je me mets à trembler. J'ai besoin du bureau pour garder mon équilibre.

— Ça va Mattew? demande Madame Salinger, avec une pointe d'inquiétude.

— Oui, ça va, juste un peu nerveux!

J'ai du mal à articuler les premiers mots, puis les idées s'enchaînent sans problème. La peur m'empèche de former des pensées claires, mais j'ai tellement travaillé sur le sujet que les idées viennent toutes seules, en pilotage automatique. En fait c'est comme si quelqu'un d'autre parle à ma place, et il se débrouille plutôt bien. D'ailleurs, après ma conclusion, Madame Salinger applaudit avec enthousiasme, suivie par la plupart des élèves.

— Félicitations Mattew, c'est un excellent travail, je n'aurais pas pu faire mieux!

Son compliment ramène un peu de couleur sur mes joues. Je rejoins ma chaise. Je suis sur le point de m'asseoir lorsque je ressens le besoin impérieux de faire quelque chose.

— Excusez-moi Madame Salinger, pourrais-je avoir quelques minutes de plus, j'ai encore quelque chose à dire.

— Bien sûr, c'est à quel sujet?

— C'est... très... personnel... Je sais que ce n'est pas vraiment le lieu pour ça, mais, s'il vous plaît, c'est... très important pour moi.

— Vas-y, comment pourrais-je te refuser quelque chose après une si belle prestation!

Je retourne au bureau. Au début je les regarde tous, puis je fixe un point sur le mur, au fond de la salle, pour parler à tout le monde et personne à la fois.

— Ce que j'ai à vous dire, d'une certaine façon, est en relation avec le sujet de mon exposé.

Mon expression est hésitante, hachée, tant j'ai le souffle court.

— Le combat pour la liberté a donné à chacun d'entre nous des droits, des droits élémentaires, en particulier le droit d'avoir une vie privée, qui ne concerne que soi-même. MON droit à MA vie privée est sur le point d'être... bafoué, il a même commencé à l'être. Alors je suis bien obligé d'y faire face, même si... même si j'aurais préféré garder tout ça pour moi, comme c'était mon droit! J'ai aussi le droit d'être moi-même je crois, et ce droit-là il va en partie dépendre de vous quand vous saurez ce que j'ai à vous dire.

Je prends une profonde inspiration. Maintenant que je suis lancé, la décision prise me donne un peu d'assurance. Oh! Très peu, juste assez pour continuer de parler sans tremblements excessifs!

— Je suis amoureux. Je sais que ça n'a rien d'exceptionnel à 17 ans, mais, je vous en prie, attendez la fin avant de vous mettre à glousser. J'ai fait une bétise, j'ai fait des trucs... avec la personne dont je suis amoureux... dans un endroit... inadapté...

J'entends quelques voix qui demandent: "c'est qui?"

— Je ne vous dirai pas son nom, ça ne servirait à rien. La seule chose que vous devez savoir, et je préfère que vous l'appreniez par moi plutôt que par les bruits de couloir, c'est que cette personne est... un... un garçon. Je ne pense pas que ce soit vos oignons, ni ceux de qui que ce soit d'ailleurs, mais comme quelqu'un l'a découvert et a commencé à le raconter partout, j'aime autant le faire moi-même. Je suis gay, voilà je l'ai dit! J'ai toujours été gay. Je ne peux rien y faire, ce n'est pas quelque chose que j'ai choisi, c'est quelque chose que je suis. Je ne suis pas différent de ce que j'étais hier, la semaine dernière ou l'an dernier. Je suis toujours le même Matt que la plupart d'entre vous connaissent depuis des années! Je ne l'ai jamais dit, en partie parce que j'avais peur d'être rejeté, mais aussi parce que je pensais, je pense toujours, que c'est moi que ça regarde et personne d'autre.

Je n'avais, depuis les années de maternelle, jamais entendu un tel silence régner dans une classe. Pas un gloussement, comme je l'avais craint, ni un murmure, à peine un souffle ici ou là. Ils me regardaient avec des yeux d'une rondeur à coller des complexes à toute une nichée de hiboux. J'avais de plus en plus de difficultés à contrôler la montée de mes émotions. Je m'essuyai les yeux d'un revers de manche rapide.

— Voilà ce que j'avais à vous dire, j'espère que vous pourrez m'accepter pour ce que je suis, j'espère que vous resterez mes amis, j'espère que...

Je m'arrêtai au milieu de ma phrase, la gorge nouée, je n'aurais pu continuer, je n'aurais pu ajouter un mot, sans éclater en sanglots. Je relevai la tête, futile tentative pour masquer mes craintes et me dirigeai vers la porte.

— Comme vous voulez tous le savoir, je vais vous le dire, ce nom!

Le murmure tremblant de la voix de Taylor, quoiqu'à peine audible, claqua, dans la classe silencieuse, comme un coup de tonnerre.

— Fais pas ça Taylor, t'en mêles pas, je t'en prie, plaidai-je dans sa direction.

— Ça suffit Taylor! coupa Madame Salinger la voix frémissante de colère. Mèle-toi de ce qui te regarde!

— Pardonnez-moi Madame Salinger, mais ça me regarde. Ça me regarde parce que ce nom... c'est le mien. Fallait que je le fasse Matt! Je peux pas te laisser affronter ça tout seul, j'ai honte même quand je pense que j'ai failli le faire.

Ses yeux ne me quittaient plus.

De ce moment, le monde s'évanouit, disparut, ils pouvaient me détester, tous autant qu'ils étaient, je m'en foutais éperdument, ça n'avait plus aucune importance, Taylor était là, il était revenu, son amour avait été plus fort que ses craintes et, dieu sait qu'il avait fallu qu'il soit fort pour surmonter ces craintes-là!

La cloche qui sonnait, nous libéra pour la pause du milieu de la matinée. Taylor rassembla ses livres et sortit avec moi. Personne n'avait encore bougé ni prononcé un mot, seule Madame Salinger me gratifia d'un léger sourire.

Devant nos vestiaires, où nous prenions les livres nécessaires à la leçon suivante, nous eûmes le temps d'échanger quelques mots.

— Tu n'étais pas obligé de faire ça tu sais Taylor... Mais je suis vraiment, vraiment heureux que tu l'aies fait, je ne te remercierai jamais assez pour l'aide que ça ma apporté, c'est la chose la plus difficile que j'ai faite de toute ma vie!

— Tu as eu raison. Mais c'était vraiment gonflé de faire ton coming out comme ça, toi même, plutôt que de le laisser faire par d'autres! Au début j'ai cru que t'étais devenu cinglé et puis je me suis dit que c'était LE truc à faire!

— Je n'avais rien préparé, j'ai juste senti qu'il fallait que je fasse quelque chose. Mais s'il y en a un qui est gonflé ici, c'est toi! T'avais pas besoin du tout de le faire ton coming out, toi, rien ne t'y obligeait!

— Rien? Tu crois vraiment ça? Je ne sais pas comment s'est passé ton dernier week-end? Le mien a été une horreur! Je me sentais tellement vide sans toi, tellement lâche de partir comme ça, si minable de te laisser tomber à un moment où tu avais tant besoin d'aide. J'en arrivais à me détester. J'étais malheureux, malheureux, mais incapable de faire face. Quand tu as fait ton petit speech, ce matin, tout s'est éclairci d'un coup. J'avais peur que ma vie ne devienne un enfer, mais l'enfer, c'est quand tu n'es pas dans ma vie. Quand tu es là, à côté de moi c'est toujours le paradis! J'ai besoin de toi Matt, je ne peux pas, je ne veux pas imaginer vivre sans toi! Et puis je me suis rappelé les mots de Lucia: l'amour vaut tous les risques! Elle a raison, absolument, totalement, entièrement, radicalement raison car le plus grand risque, le seul vrai risque, c'est de perdre amour justement! Quand j'ai réalisé que j'hésitais entre mon image et ma relation avec toi, j'ai compris que j'étais en train de me comporter comme un imbécile! Un crétin incapable de faire la différence entre une affiche de pub et un tableau de Gauguin! J'espère juste que tu pourras un jour me pardonner d'avoir été si lâche!

— Que je ne t'entende plus jamais traiter mon petit ami de lâche! Je ne le supporterais pas! J'aimerais qu'on soit ailleurs et je te montrerais que je ne t'en veux pas le moins du monde. J'ai jamais cessé d'être fou amoureux Taylor et aujourd'hui je le suis encore plus qu'hier.

Il sourit, et, pour la première fois depuis une semaine, son sourire était libre de toute crainte, lumineux.

Je vis Lucia à l'autre bout du hall et je l'appelai d'un grand geste, elle vint aussitôt à notre rencontre, lançant à Taylor des regards sans aménité.

— Comment ça s'est passé ce matin, frérot? Pas trop difficile d'affronter l'école entière TOUT SEUL!

Elle prononça sa phrase ne regardant que moi, comme si Taylor avait été absent.

— Je ne suis plus seul Lucia! Ce matin j'ai fait spontanément mon coming out devant toute la classe. Une intuition, comme ça! De toute façon... Mais, le véritable événement du jour, c'est que Taylor m'a accompagné!

Elle resta silencieuse, bouche ouverte. Diverses émotions habillèrent successivement son visage, l'incrédulité d'abord, puis l'étonnement et enfin la confusion.

— Tu as fait ça? Vraiment? Mais... Pourquoi???

— Pourquoi? Je croyais que c'était toi qui avais dit à Matt que "l'amour vaut tous les risques"! Je ne sais pas si je le mérite, mais je sais que je l'aime.

— Pardonne-moi Taylor! le supplia-t-elle, l'enserrant dans ses bras Tu sais, Matt était dans un tel état hier soir, j'étais vraiment fâchée contre toi. Mais là ce que tu as fait c'est... c'est... je ne sais pas comment dire, je suis si heureuse pour vous deux! Et comment ils ont réagi dans la classe?

— Rien encore, ça s'est passé à la fin du cours et la seule réaction remarquable a été le silence le plus épais qu'il m'ait été donné d'entendre!

À la fin de la récréation, nous retournâmes vers nos classes respectives. Autour de nous, ce n'était que chuchotements et regards furtifs. Les nouvelles peuvent circuler très vite dans un lycée, spécialement une grande nouvelle dans un petit lycée. Et pour une grande nouvelle, c'était une grande nouvelle: les deux premiers éléves homosexuels officiellement identifiés!

Les premiers regards que j'interceptai, exprimaient en majorité de l'incrédulité, de la surprise voire de la stupéfaction. Je reçus de la part de quelques garçons, de rares, faibles et discrets sourires (très discrets à vrai dire). Mais je ne vis rien qui, comme je la craignais, pût ressembler à de la haine ou du dégoût. Je pensais donc que, assez vite, tout redeviendrait normal.

J'avais tort.

Les quelques jours qui suivirent furent une période d'attente, on sentait que des règles nouvelles de fonctionnement étaient en train de se construire, pas des règles officielles bien sûr, mais des règles informelles, celles que respecteraient tous les élèves, celles auxquelles on ne peut déroger sans être aussitôt mis à l'index, celles contre lesquelles il est d'autant plus difficile de lutter qu'elles ne sont pas écrites! Aucune règle n'existait jusqu'à ce jour concernant l'attitude à avoir avec des homos, le cas ne s'étant jamais présenté. Nous faisions tous des blagues sur les pédés bien sûr, mais nous ne nous étions jamais posé la question du comportement à adopter face à eux. Jusqu'au mardi soir nous eûmes encore droit à quelques "salut", "au revoir", même quelques poignées de mains. Ensuite l'ambiance ne cessa de se dégrader, les plus intolérants avaient visiblement gagné dans la bataille (si tant est qu'il y en ait eu une ) pour la définition des règles du jeu.

Nous entrâmes en Enfer!

Mercredi matin nous eûmes notre première vraie crise.

Taylor et moi discutions dans le hall d'entrée, quelques minutes avant le début de notre premier cours quand j'entendis une voix très forte:

— Dégage de mon chemin pédé!

Je me retournai, tout en continuant ma conversation avec Taylor, et reculai de quelques pas pour faciliter le passage à Ronald, le capitaine de notre équipe de football (américain), un costaud de plus d'un mètre quatre-vingt-dix.

— Je ne peux pas supporter d'avoir un de ces enculés de pédés en travers de mon chemin, même à portée de vue d'ailleurs, des saloperies pareilles ça ne devrait pas exister alors je vais faire exactement comme si ça n'existait pas!

Je ne prêtai aucune attention à ses insultes. Taylor et moi étions prêts à ce type de situation, nous en avions parlé et décidé d'ignorer toute provocation, quelle qu'elle soit.

— Alors la prochaine fois je ne te préviendrai plus et t'as intérêt à ne pas te trouver au milieu de mon chemin! Et tu pourrais me regarder quand je te parle!

Je me tournai vers lui et le fixai dans les yeux.

— Tu as terminé, je peux reprendre ma conversation maintenant?

— Je veux juste fixer les règles, pour ta propre sécurité!

— J'ai compris, merci.

Il se tourna vers son groupe de copains, six autres membres de l'équipe de foot, y compris Éric (vous vous rappelez... Éric? Celui que ma sœur Lucia n'arrive pas à s'arracher de la tête!)

— Vous voyez le courage qu'ils ont!

Puis, à mon intention:

— Tu me dégoûtes!

— J'avais cru le remarquer déjà, répondis-je.

— Je ne te croyais pas si trouillard! Laisser n'importe qui comme ça, t'insulter, sans réagir, une vraie lopette. Je ne sais pas ce qui me retient de t'écrabouiller là, maintenant, c'est tout ce que tu mérites!

— Écoute-moi Ronald, lui répondis-je, tentant d'adopter un ton calme, en complète contradiction avc ce que je ressentais.

En fait je n'en menais pas large mais j'étais déterminé à n'en rien montrer.

— Tu peux penser et dire ce que tu veux, c'est ton droit absolu. Je ne suis d'accord avec rien de ce que tu viens de dire, rien du tout! Mais je suis sûr que je ne pourrai en rien changer ta façon de voir les choses, car tu n'es pas venu ici pour discuter avec moi, mais juste pour me vomir ton dégoût à la gueule. Je peux te comprendre mais je ne suis pas obligé d'être d'accord avec toi OK? Je crois maintenant qu'on peut déclarer le spectacle terminé non?!

— Tu pourrais au moins te défendre, t'es une vraie gonzesse!

— Oui, c'est ça, nous sommes tous les deux des gonzesses et vous, les mecs, les vrais, vous avez besoin d'être à sept pour venir nous casser la gueule. Ça marchera pas Ronald, nous ne nous laisserons pas entraîner dans une bagarre, sauf si nous ne pouvons rien faire d'autre pour nous défendre. Si je dois me battre je le ferai, bien que j'ai horreur de ça, mais ce n'est pas moi qui donnerai le premier coup!

Je les regardais tous les sept, l'un après l'autre, tout en parlant, certains d'entre eux ne me paraissaient pas parfaitement à l'aise, loin de là!

— Vous pouvez dire ce que vous voulez, utiliser toutes les ressources de votre vocabulaire, je m'en fiche! Mais n'essayez pas de lever la main sur moi, parce que là je me défendrai, et je ne m'en sors pas mal, demandez à Robert si vous voulez des détails. Tu es d'accord Taylor?

— Oui, oui, tout à fait, si je peux éviter les bagarres je les éviterai, si je n'ai pas le choix... Grouillons Matt sinon on va être en retard.

Nous les plantâmes là avant qu'ils n'aient eu le temps de réagir.

— Waoooooo! siffla Taylor alors que nous nous éloignions d'un pas rapide. Pour une gonzesse tu manques pas de couille! La façon dont tu les a épinglés, là, tous les sept, j'avais une de ces trouilles!

— Moi aussi crois-moi! Mais je me suis dit que nous étions à l'école après tout, qu'est-ce qui pouvait bien nous arriver?!?! Ils pouvaient pas nous tuer! Au pire on se prenait quelques baignes. Mais je crois que ça valait le coup, maintenant tout le monde sait que nous resterons debout et ils y réfléchiront à deux fois avant de nous attaquer, physiquement au moins, et verbalement ils peuvent dire ce qu'ils veulent je n'en ai rien à cirer!

— T'es tellement solide Matt, j'aimerais bien être comme ça aussi!

— Et tu crois qu'il est où le mec génial chez qui je puise cette apparente solidité?

Il sourit avec chaleur, c'était tout ce dont j'avais besoin pour oublier un aussi mauvais début de journée.

À mesure que les jours passaient, la régle devenait claire: apartheid!

Plus un mot, plus un signe ne nous était adressé, l'idée même d'une poignée de main était devenu un phantasme des plus exotiques (oui exotique, pas érotique quand même!). Des pestiférés, des lépreux! Pire encore! Si nous avions souffert de l'une de ses maladies au moins aurions-nous eu droit à quelques signes d'amitié, ou de compassion.

Là, c'était comme si nous n'existions plus. Les seules preuves de notre existence "sociale", si j'ose dire, étaient les rares commentaires, insultants, formulés à notre passage, par les plus vindicatifs des homophobes. Encore ces commentaires ne nous étaient-ils jamais adressés directement, ils étaient exprimés en termes généraux, à la cantonnade, juste assez fort pour que nous puissions en profiter!

De temps en temps il m'arrivait, en croisant furtivement (très furtivement) le regard d'un de mes condisciples, de percevoir dans ses yeux quelque chose qui pouvait trahir un malaise, peut-être même de la honte. J'en concluais toujours, dans mon incurable optimisme, que certains de mes anciens amis n'accordaient peut-être pas tant d'importance que ça à notre homosexualité. Mais la pression de l'environnement était très forte, tenter d'y opposer une résistance c'était prendre le risque de se retrouver dans le même état d'isolement que Taylor et moi, de se voir épingler la même étiquette.

Plus personne ne nous adressa de menace physique, nous gardions néanmoins la prudence élémentaire de rester ensemble aussi souvent que le permettaient nos horaires de cours. Nous n'avions plus qu'à subir, régulièrement, quelques petites humiliations, quelques mesquineries qui, en fait, ne nous touchaient plus guère: des plaisanteries salaces ou des blagues, aussi douteuses que vulgaires affichées sur nos vestiaires ou sur les tableaux.

Environ trois semaines plus tard, un lundi matin, nous découvrîmes d'ailleurs nos vestiaires peints en un rose fluo du plus bel effet, sur lequel se dégageaient, en grosses lettres noires des mots délicats tels que: pédés, enculés, suceurs de bites... inutile de vous rappeler toute la richesse de ce vocabulaire, j'imagine qu'il a peu de secrets pour vous!

Cela nous conduisit au bureau du proviseur. Nous étions un peu inquiets, n'ayant aucune idée de la façon dont il allait réagir.

Il nous accueillit d'un air préoccupé.

— Je sais que vous vivez tous les deux une période très difficile, depuis quelques semaines, mais je ne peux pas faire grand chose. Je ne peux obliger personne à vous accepter pour ce que vous êtes. Je regrette qu'ils aient l'esprit aussi étroit, mais jamais un règlement ne pourra changer ça. Tout ce que nous pouvons faire, est d'essayer de leur enseigner la tolérance et l'ouverture d'esprit. Je dois d'ailleurs reconnaître que nous avons échoué dans cette partie de notre tâche. Je ne peux pas vous aider à reconstruire votre relation avec vos pairs, ça ne veut pas dire, pour autant, que je ne peux rien faire du tout! Je veux donc que vous sachiez que je ne tolérerai aucune forme de harcèlement contre qui que ce soit dans cette école, aussi longtemps que j'en serai le directeur. Premièrement, je vais faire nettoyer vos vestiaires, et deuxièmement je vais faire afficher une note dans toute l'école rappelant que toute forme de harcèlement sera punie par une expulsion immédiate pour une durée minimum d'une semaine. Je ne tolérerai ça d'aucun étudiant ni d'aucun professeur. Vous n'êtes pas ici pour que l'on vous juge, mais pour que l'on vous enseigne! La seule chose que nous ayons le droit de juger, ce sont vos résultats scolaires, et, pour ce que j'en sais, les vôtres sont parmi les meilleurs. J'insiste bien, si vous voyez la moindre trace de discrimination dans l'attitude d'un de vos professeurs, je vous demande de venir me voir pour que nous en parlions.

— Nous n'avons constaté aucun changement chez aucun de nos profs, précisa Taylor.

— Je suis heureux de l'entendre, je leur ai rappelé cette règle à tous il y a deux semaines déjà, aussitôt que j'ai appris ce qui vous arrivait, et je voulais que vous soyez au courant. La porte de mon bureau vous est ouverte. Si vous rencontrez un problème que je peux aider à résoudre, n'hésitez pas! C'est clair?

— Oui, très clair, répondîmes-nous de conserve en nous levant pour sortir.

Il se leva également et ajouta:

— Une dernière chose, je n'ai pas à approuver, ni à désapprouver vos préférences sexuelles, ça ne me regarde pas. Je voulais juste vous dire que, dans la façon dont vous gérez la situation actuelle, j'ai vu beaucoup de courage, de force et de dignité. Et j'aimerais que ce qualités soient plus répandues dans notre école.

Nous serrâmes la main qu'il nous tendait en le remerciant chaleureusement.

— Vous n'avez pas à me remercier. L'école est un endroit où chacun doit se sentir en sécurité, et je veillerai personnellement à ce que ce ne soit pas que des mots, mais une réalité, c'est un de vos droits élémentaires. Maintenant retournez en classe et faites ce qu'il faut pour rester dans le haut du tableau.

Dès le début de l'après-midi nos vestiaires avaient retrouvé leur couleur d'origine (un peu terne en fait!) et la note promise tapissait tous les murs de l'école.

Notre sentiment d'insécurité en fut diminué.

Le comportement de nos pairs n'évolua en rien.

Deux semaines plus tard, durant la leçon d'anglais, M. MacCain annonça qu'il allait nous répartir en équipe de deux pour rédiger une nouvelle de 7 à 8 pages, dont le sujet était libre. Il commença à constituer les binômes et associa Taylor à Jonathan qui, dans un passé récent, était plutôt un bon copain. Jonathan blêmit et se mit à marmonner

— Heum... M. Mac... Cain... Un prob... Un problème.

— Tu as un problème Jonathan?

— Oui... Heu... Oui... J'ai...

— Quel genre de problème?

Taylor se leva:

— S'il vous plaît M. MacCain, est-ce que je pourrais vous parler?

— Je t'écoute Taylor.

— Puis-je venir à votre bureau?

Il hésita une seconde puis acquiesça. Taylor s'approcha et se mit à lui parler très bas, personne ne pouvait entendre ce qu'il disait. Après quelques secondes, il me fit signe de les rejoindre:

— Vous connaissez la situation Monsieur, disait-il. Matt et Moi sommes en quarantaine depuis plusieurs semaines. Ce n'est pas une règle officielle bien sûr, mais personne ne s'adresse à nous. Est-ce que vous savez pourquoi?

— Oui, oui, je le sais, et ça m'est complètement égal! Je peux vous dire qu'il n'y aura pas d'ostracisme pendant mes cours!

— Je comprends bien, et je préférerais que ça marche comme ça, mais ce n'est pas le cas! Et si vous obligez Jonathan à travailler avec moi, je suis sûr que ça n'arrangera rien pour nous mais que, par contre, ça pourrait être très dur à vivre pour lui. S'il vous plaît, est-ce que vous accepteriez de modifier les binômes et de m'associer à Matt?

— Je ne sais pas! Ce que vous me demandez là va à l'encontre de toutes mes règles pédagogiques!

— Je sais, Monsieur, mais nous avons besoin de temps, bousculer les choses, ou les gens, ne résoudra pas notre problème!

— Est-ce que je peux ajouter, Monsieur, dis-je, que Jonathan est issu d'une famille très attachée à la religion et que ses parents pourraient très bien lui avoir interdit tout contact avec nous.

— Écoutez, dans ce cas-là il n'y aura pas de binômes, chacun écrira sa propre nouvelle!

— Je vous en prie, ne faîtes pas ça, ça va nous retomber dessus, tout le monde dira que c'est de notre faute!

— C'est vrai... ce ne serait pas juste.

Il poussa un soupir excédé.

— D'accord, vous travaillerez ensemble, mais je déteste ça, je me sens coupable de complicité passive. Retournez à vos places.

Après quelques secondes de silences durant lesquelles il mordilla sa moustache plus sauvagement que jamais, me MacCain s'adressa à la classe.

— J'ai modifié les équipes, Taylor travaillera avec Mattew et Jonathan avec Mike.

Le visage de Jonathan traduisait son soulagement, à tel point qu'il nous adressa un sourire radieux... qu'il effaça très vite dès qu'il se rappela qui nous étions.

— J'ai aussi changé le sujet de votre devoir, reprit Monsieur MacCain. Je vous demande de m'écrire un dialogue entre deux personnages: dont l'un (A) met l'autre (B) au ban de la société. Dans ce dialogue, A doit présenter une argumentation pour justifier de cette mise au ban, et B doit trouver les contre arguments pour démontrer à A qu'il a tort. Cette mise au ban peut avoir la raison initiale que vous voulez: la religion, la race, le sexe, l'âge, la couleur de peau, les opinions politiques ou, si vous êtes assez courageux pour y réfléchir, les orientations sexuelles. Vous me rendrez ça vendredi prochain. C'est tout pour aujourd'hui.

Il replia ses affaires et se dirigea vers la porte. Avant de l'ouvrir il ajouta:

— J'ai toujours été fier de mon métier, fier d'être professeur, toujours, mais pas aujourd'hui! Aujourd'hui je ne suis fier ni de moi ni de vous!

Il quitta la classe sans ajouter un mot.

Cette ambiance délétère aurait pu miner notre relation. Il n'en fut rien. Quand je me retourne sur cette période elle ne m'évoque pas les joies insouciantes de l'adolescence bien sûr, mais j'étais heureux, je veux dire NOUS étions heureux.

C'est vrai que mes amis me manquaient, leurs blagues, les jeux en leur compagnie, les conversations futiles, les débats passionnés. Leur présence me manquait, leurs sourires, leurs éclats de rire, et c'était vraiment dur quand l'attitude ou l'expression du visage de l'un d'entre eux m'envoyait un message qui ressemblait à du dégoût. Mais j'avais Taylor. Notre relation ne fit que s'approfondir, s'embellir, se solidifier. Il aurait pu m'en vouloir d'avoir gâché une année scolaire qui avait eu des débuts si prometteurs, il ne me le montra jamais. Il m'avait pardonné l'incident du cinéma. Son pardon était si sincère qu'il ne le mentionna plus jamais et, chaque fois que j'essayais d'y revenir, il m'interrompait:

— C'est fini Matt, c'est du passé, arrête de t'en faire pour ça! J'ai complétement oublié! En fait non, je n'ai pas oublié, je garde le souvenir très précis de ce que tu m'as fait et du formidable plaisir que j'y ai pris! ajouta-t-il, une lueur coquine dans le regard. Et je voudrais bien... non, j'exige que tu te mettes sur la même longueur d'onde et que tu effaces le reste!

Nous passions chaque heure du jour ensemble (et la plupart de nos nuits durant les week-ends). Nous travaillions ensemble, jouions ensemble, regardions la télé, mangions, marchions ensemble. Nous passions des heures à parler, et, mieux nous nous connaissions, plus notre relation gagnait en force. Nous avions beaucoup de choses en commun, nous apprîmes à partager le reste. Il m'initia aux plaisirs de l'opéra, de la science-fiction et du jogging. Je lui appris à aimer les vieux films, la musique Rap et les échecs. Nous pouvions passer un après-midi entier à discuter de tout et de rien, ou rester ensemble sans rien dire et parfaitement à l'aise.

Côté sexe? Ça marchait très bien merci. Nous ingurgitions des quantités impressionnantes de sperme sans jamais nous en lasser. En public, nous étions très attentifs à éviter tout signe qui aurait pu être interprété comme une provocation, ou qui aurait pu heurter la sensibilité de quelqu'un (encore que je n'arrive toujours pas à comprendre comment un geste d'amour ou de tendresse peut heurter la sensibilité de qui que ce soit!). Nous ne nous embrassions jamais en public, ne nous tenions jamais par la main, nous évitions tout contact physique. Mais notre relation était si forte qu'elle était d'une absolue évidence. Et, bien que notre vie sociale fût des plus rudes, il m'arrivait de rencontrer des regards d'envie.

La seule amie qui nous restait, si je ne tiens pas compte de nos familles proches, était Cathy. Quinze jours aprés notre coming out, elle appela Taylor pour lui dire qu'elle s'était conduite comme une idiote, qu'elle nous acceptait comme nous étions et elle lui demanda de l'excuser ce que Taylor fit immédiatement, bien sûr. Le coup de fil suivant fut pour moi. Elle me dit qu'elle avait, tout d'abord, été très en colère contre moi, contre ce qui lui paraissait avoir été de la malhonnêteté de ma part. Puis elle s'était rendu compte que cette colère était, en fait de la jalousie, une jalousie très égoïste. Elle me présenta aussi des excuses.

L'amitié de Cathy nous fut précieuse à tous, y compris à Lucia qui battait froid à tous ceux qui nous rejetaient, autant dire à toute l'école!

À suivre

Plus qu'un unique et dernier épisode... qui l'emportera dans l'éternel combat qui oppose la haine à l'amour? Qui gagnera, de l'intolérance ou de la générosité??? Roulements de tambours... Le concours de pronostics est ouvert! Les meilleures propositions gagneront un courrier en retour, les autres... aussi!

 

 

Par claudio - Publié dans : LISEZ VISIONNEZ VIDEOS & RECITS FICTIONS FANTASMES - Communauté : Cavaillon communauté gay bi trans lesbienne sur la région
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  • : BLOG ICONOCLASTE ET GENERALISTE Ca ne suffit pas d'afficher des bites et des baises ce blog est gay sasufipaléfotoPORNO_ifo pensé1p Tu vas dire :" claudio tu copies beaucoup". Oui mais en fait je ne mets que de l'intéressant GAY&BI&NOLIMITS ça vous empêche pas de chercher pr votre compte !
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