Samedi 16 novembre 6 16 /11 /Nov 06:05

Confiance Aurélien, je suis sûr que tu connaîtras le bonheur !

LE DESTIN FRAPPE A LA PORTE D'AURELIEN

et je pèse mes mots !

 

Ce texte est classé dans INVENTAIRE DES POSSIBLES (24)

Je pense à mes amours sans joie
Si dérisoires
A ce garçon beau comme un Dieu
Qui sans rien faire a mis le feu
A ma mémoire...ch. Aznavour...

C'est arrivé par hasard. Je n’ai rien cherché, rien voulu. J’étais peinard, tranquille. Je vivais au jour le jour, sans me soucier du lendemain. Mon petit boulot, mon petit pavillon, mes petits amants. Quoi de plus pour être heureux? Je ne souhaitais rien d’autre.

A 24 ans, j'ai mon métier(architecte), je gagne ma vie.

J’ai la chance d’être l’heureux propriétaire d’un charmant pavillon situé dans une étroite rue piétonnière qui offre la verdure, le calme et le sentiment de vivre à la campagne. On a peine à croire que Paris est là, qui nous encercle, prêt à nous étouffer. Les rumeurs de la ville viennent mourir à quelques mètres à peine. Parfois, rarement, quand le vent souffle du mauvais côté, le méchant vent du nord, le bruit assourdi des embouteillages du périphérique vient perturber le gazouillis des oiseaux et le coassement des grenouilles.

L’endroit est un peu magique. Il y règne un parfum persistant de dix-neuvième siècle finissant, fait de lilas et de glycines, de rosiers moussus, de lierre tenace, de muguet et de marguerites. Des mésanges à tête bleue, des pies et des merles ont élu domicile dans l’un des arbres du jardinet qui ceinture mon pavillon recouvert d’un tapis de vigne vierge qui flamboie à la fin de l’automne.

En juin, je ne dispute pas aux oiseaux les fruits de mon cerisier. Chaque année, ils ont la délicatesse de me laisser un nombre de fruits suffisant à ma gourmandise. Alentour, d’autres maisons forment, avec la mienne, un quartier sur lequel le temps n’a aucune emprise, relique d’un vieux village préservé de l’urbanisation sauvage.

J’ai parfaitement conscience d’être un parisien privilégié. Dès le soir, lorsque je pousse la porte du jardinet pour entrer chez moi, il suffit de très peu de temps pour que le stress de la circulation et de la foule se dissipe, comme un lointain nuage, dans la quiétude environnante.

La maison elle-même est mon cocon. Je l’ai voulue plus que confortable, douillette. Elle est grande. Ses cent dix mètres carrés font bien des envieux. La cuisine est minuscule. J’y ai donc l’avantage d’avoir tout à portée de la main. Un impératif: tout doit être rigoureusement à sa place, sinon, c’est immédiatement le grand bazar. Ma pièce à vivre est le vaste salon. Un canapé et deux gros fauteuils revêtus d’un imprimé anglais à grosses fleurs, me permettent de vivre intensément ma flemme le week-end. Les rideaux sont assortis. Une ancienne cheminée à parements de bois ciré, m’offre la chaleur de ses flammes par les jours les plus froids. Le mur principal est occupé entièrement par une lourde bibliothèque en acajou, surchargée de bouquins et d’objets achetés au gré de ma fantaisie et de mes goûts. Dans un angle, une table ronde sert pour mes repas. Pour le reste, l’essentiel du mobilier est constitué par des meubles d’appoint qui supportent la télévision, la chaîne Hi-fi, le magnétoscope... et servent de rangement pour la vaisselle de table. L’éclairage indirect, les tapis, sur la moquette, rendent le confort encore plus moelleux. La pièce reçoit la lumière par une grande baie vitrée d’où j’aperçois le Pré-Saint-Gervais et, plus loin, les Lilas.

Deux grandes chambres, une plus petite, une salle de bain et des WC finissent le tour du propriétaire. Je dispose même d’une cave où dorment quelques bouteilles que je déguste à l’occasion. Voilà mon univers, et, croyez-moi, je n’en changerais pas pour tout l’or du monde. 

J’ai peu de relations avec le voisinage. Pour la plupart, mes voisins sont pourtant des gens charmants. Il s’agit de personnes âgées, peu bruyantes, qui, si elles ne m’ignorent pas, se contentent de m’adresser un bonjour poli et froid lorsque je les rencontre.

Il est vrai qu’à vingt-quatre ans, je représente la brebis galeuse du quartier. Quand mes grands-parents sont décédés, me faisant l’héritier de cette maison, il n’a guère fallu de temps, après mon installation, pour que ma vie privée, assez dissolue, apparaisse clairement à mon entourage. Il faut dire que ces braves gens n’ont pas autre chose à faire qu’à guetter, derrière leurs rideaux, afin de savoir qui va chez qui et qui fait quoi.

Cette curiosité mal placée les a vite éclairés sur mes fréquentations exclusivement masculines, et je soupçonne certains d’entre eux de tenir soigneusement la comptabilité des visites que je reçois. Au début, je trouvais cet espionnage un peu gênant. Au fil des mois, je m’y suis fait. Aujourd’hui, je donne parfois dans la provocation. Il m’arrive, lorsque au petit matin, après une folle nuit, mon amant du moment me quitte, de me laisser aller, sur le pas de la porte, à donner un dernier baiser langoureux. Je sais alors, que mes chères vieilles birbes bien pensantes, se voilent la face d’horreur, à l’abri de leurs volets, en attendant avec impatience, le prochain spectacle cochon que je leur offrirai.

De ce fait, les salutations sont parfois grinçantes, souvent ironiques, et jamais sincères. Je m’en fous. Je vis ma vie comme je l’entends. Le fait de n’avoir jamais été convié à un apéritif ne me chagrine pas. Mais j’envisage, avec humour, de lancer un jour une invitation générale, question de voir les réactions.

Côté cœur, par contre, les relations sont chaudes et nombreuses. Je ne suis pas une beauté sublime, mais je plais. Un mètre soixante-quinze, c’est déjà pas mal. Un corps que j’entretiens sans faire de sport, à force de marche à pied intensive et quotidienne. La musculature, à peine soutenue, donne plus une impression de grâce que de force. Une peau naturellement mate, m’épargne toute séance de bronzage tant naturelle qu’artificielle. J’ai même intérêt à faire gaffe, trop de soleil me rend noir comme un corbeau. Mes cheveux sont banalement bruns. Un peu fous, ils encadrent un visage aux traits affirmés et aux yeux mauves. Je ressemble un peu, paraît-il, à un chanteur québécois bien connu que plus d’un, ou une, aimerait avoir dans son lit. Il est donc fréquent, que le samedi soir ou, quand l’occasion se présente, d’autres jours, je ramène chez moi une conquête qui viendra, et l’espace d’un moment, nous satisfaisons notre soif de plaisir charnel. Une fois rassasiés, cela ne va jamais plus loin. Je n’éprouve pas le besoin de me fixer et si mon cœur bat, c’est plus physiologique que sentimental.

C’est vrai, j'en ai fait souffrir quelques-uns qui s’étaient attachés. Je ne m’en sens pas responsable. Je n’aime pas faire du mal, ce n’est pas dans ma nature. Pourquoi faut-il que certains confondent une bonne baise avec les grands sentiments? Au moment de la séparation, il en résulte des scènes pénibles, des mises au point difficiles, des ruptures de liaisons inexistantes pour moi. Je suis donc le genre de gars qui ne pense qu’à s’amuser.

 

Donc, j’étais cigale. Maintenant, je rêve d’être fourmi. J’étais volage. Je suis fidèle. Ne riez pas, je vous en prie! Je suis fidèle à quelqu’un que je ne connais pas. J’ignore son prénom. Je ne sais pas où il habite, ni ce qu’il fait. Ce n’est pourtant pas un être irréel, né de ma seule imagination. Que non ! Il existe bel et bien. Je ne l’ai vu que deux fois. Depuis, je cherche, en vain, à le retrouver.

Depuis le premier jour, dès notre première et fortuite rencontre, il bouffe ma vie et mon espace. Il est devenu mon obsession. Le coup de foudre, vous connaissez? Ou, du moins, en avez-vous entendu parler? J’avais toujours pensé que ce brutal afflux d’hormones n’était qu’une réaction chimique justifiant l’envie soudaine de baiser avec le premier venu... pour peu qu’il soit plaisant à regarder. J’étais d’ailleurs très fier de mon palmarès de "coups de foudre". J’en avais eu des tas, j’en avais eu des tonnes. Et, à l’appui de mes certitudes en la matière, chacun n’avait duré que le temps d’un coup de foudre, c’est-à-dire quelques secondes, plus le temps d’apaiser l’incendie.

Et puis, un soir d'automne...

Comme à mon habitude, sans me presser, je commence à ranger, posément, mon matériel, en vrac sur ma table de travail. Mes crayons, gommes, mes règles, mes compas, mes épures, retrouvent leur place. Ah! J’allais oublier l’encre de Chine! Je suis assez méticuleux. Dans mon métier, cette qualité est préférable. Je pousse un soupir de satisfaction: la journée a été bien remplie, Aurélien tu peux rentrer chez toi.

En sortant de l’immeuble, je lève la tête vers le ciel. Il est dix-huit heures, la nuit est presque tombée. J’esquisse une grimace désabusée, la mauvaise saison arrive à grands pas. J’ai l’impression qu’il y a quelques jours seulement, le soleil brillait haut et clair lorsque, la journée terminée, je prenais le chemin de la maison. Ce soir, les néons des vitrines sont déjà allumés et jettent leur couleur blafarde sur la foule des passants qui se hâtent sur les trottoirs. Les terrasses des cafés sont vides. Frileusement emmitouflés, les gens sont pressés d’être chez eux. Ils ont déjà le visage triste des mauvais jours qui s’annoncent. De fait, la fraîcheur de cette soirée d’automne me saisit, après la chaleur du bureau. J’ai un grand frisson. Je referme un peu plus mon blouson. Place Stalingrad, avenue Secrétan, les Buttes Chaumont, Place des Fêtes.

Je dois faire des courses au Monoprix. Je repars à pied avec des sacs surchargés. Soudain l'anse d'un sac cède Clac !.

La chute des marchandises qui s’étalent sur le bitume, à mes pieds, est un cauchemar. Je suis certain que les œufs étaient dans le paquet qui vient de me trahir. En tout cas, une chose est sûre. Je vois, comme dans un cauchemar, la boîte de raviolis sauce tomate, se mettre à rouler de plus en plus vite. Le feu passe au vert. Les premiers véhicules se ruent, ignorant la statue pétrifiée, rivée au macadam. Je regarde une roue avaler ma boîte de conserve qui explose sous la pression. Des giclées infâmes, rouge sang, fusent à l’entour. Ça ressemble à de la cervelle écrasée. J’ai envie de vomir.

— Ne bougez pas, je vais vous aider.

La voix vient de nulle part. Nul doute, Aurélien, c’est ton ange gardien qui se décide, tardivement, à penser à toi. Il aurait pu intervenir plus tôt et m’éviter le désastre.

— Vous avez de la chance, j’ai toujours un vieux sachet qui traîne dans ma poche.

Non, ce n’est pas mon ange gardien. Un ange, ça n’a pas de sac plastique en réserve dans sa poche. Je baisse les yeux. Un type à mes genoux, s’active à ramasser, au milieu de la circulation, une plaquette de beurre, un sac de pomme de terre, un ananas qui foutait le camp, les barquettes de viande... Je respire. Apparemment, les œufs ont échappé au massacre. Mentalement, je bénis l’inconnu qui me porte secours. Reconnaissant, je balbutie:

— C’est trop aimable à vous. Je ne sais comment vous remercier. Je ne savais quoi faire pour m’en sortir. Je suis navré pour ce dérangement.

Au même moment, il se redresse, il a tout récupéré. Seule, la boîte de raviolis, plus plate qu’une crêpe, me nargue sur l’asphalte.

— Donnez-moi un ou deux autres sacs. Vite, il est temps de rejoindre le trottoir.

Sans attendre ma réponse, il me soulage de mon fardeau. D’un même élan nous slalomons dangereusement à travers le flot des véhicules. Il y a des crissements de freins, des insultes d’automobilistes furieux. Quand j’y pose enfin les pieds, le trottoir me semble un havre de paix et de sécurité. En même temps que je savoure mon soulagement, je regarde un peu plus attentivement ce mec qui vient de me sortir de mon inconfortable situation.

Il est grand, beaucoup plus grand que moi, peut-être un mètre quatre-vingt-cinq. Il est brun, coiffé à la mode, avec des mèches blondes, qui sont autant de feux follets d’or dans ses cheveux. Des yeux gris clair éclaircissent un visage régulier. Je flashe immédiatement sur les lèvres et la dentition. Ce n’est peut-être pas mon ange gardien, mais il est beau comme un ange... en mieux, même. Il me sourit.

— Le mal est réparé. Pourrez-vous tout porter?

Je ne sais comment exprimer ma reconnaissance, je réponds machinalement:

— J’habite à proximité. Je devrais m’en sortir. J’avais trop surchargé un des sacs. J’aurais dû faire attention. Merci pour votre amabilité, sans votre intervention, je crois que je n’avais qu’à abandonner mes achats sur place.

— J’ai cinq minutes devant moi. Je vous accompagne sur une centaine de mètres, pas plus.

— Je ne veux pas abuser...

C’est bien la première fois qu’à Paris, je rencontre quelqu’un d’aussi serviable. C’est une perle rare, je suis tombé dessus. Et pour une perle rare, c’en est une! Plus je le dévisage, plus je craque. Ce jeune type est la séduction faite homme. Tout compte fait, au contraire, j’aimerais bien abuser...

— Cela ne me dérange pas. C’est dans quelle direction?

D’un mouvement du menton, j’indique le chemin de la maison. Nous marchons en silence pendant quelques minutes. Le silence est relatif car je ne cesse de bredouiller:

— Je suis confus... comment vous remercier?

Il se contente de rire légèrement et d’écarter d’un geste mes protestations de gratitude. Hélas, tout a une fin. Il nous reste près de deux cents mètres à parcourir lorsqu’il s’arrête brusquement.

— Je suis navré... Je vous aurais volontiers raccompagné jusque chez vous, mais là, le temps me manque.

Ma déception fait un grand bruit de verre brisé dans ma tête. Je me voyais en train de lui offrir l’apéritif et, pourquoi pas, de tenter ma chance. Il m’a déjà rendu mes paquets. Mes bras rallongent à nouveau de vingt centimètres. Je reste tout bête, je voudrais prolonger le contact. Je sors une monumentale platitude:

— Votre sac... vous pouvez en avoir l’utilité...

— Ne vous inquiétez pas. Vous pouvez le garder. Heureux de vous avoir rendu service. Je suis pressé maintenant, mon fils m’attend. Au revoir, et soyez plus prudent la prochaine fois.

À peine le temps de dévorer une dernière fois son visage.

— Attendez! Je...

Sans attendre, il a tourné le dos. Il ne m’a pas entendu. Je le vois s’éloigner et se fondre dans l’obscurité de la nuit. De loin en loin, un réverbère éclaire sa silhouette qui disparaît lorsqu’il tourne au premier carrefour. Pour lui, je n’existe déjà plus. Je reste immobile, incapable du moindre mouvement. Je ferme les paupières et retrouve son visage. Ça me fait tout chaud. Quelqu’un, en passant me bouscule. Je retombe sur terre. J’avance d’un pas, machinalement. Arrivé devant chez moi, je ne me suis aperçu, ni du trajet, ni du poids de mes courses.

Je devrais parler au passé. Je vis une espèce de cauchemar. Depuis que ce garçon m’a tendu une main charitable, je ne pense plus qu’à lui. Ma joie de vivre s’est envolée. Il est des fois où je suis persuadé avoir rêvé. Il est des fois où je suis certain d’avoir sombré dans une douce folie. Je ne suis plus normal. Deux mois que je le traîne dans ma mémoire. En voilà une qui est fidèle, soixante jours après ma rencontre, elle me restitue, intacts, les traits et la silhouette de mon bel inconnu. J’ai même envisagé d’aller voir un psy. J’ai préféré renoncer... j’aurais eu trop à lui raconter. Ces gens là sont trop curieux de votre vie privée!

Dorénavant, vous pouvez me parler de coup de foudre, je ne ris plus. Ça m’est tombé dessus, ça ne m’a plus lâché. Amoureux! Je suis amoureux comme je ne pensais pas pouvoir l’être. Ça n’arrivait qu’aux autres. J’étais certain d’être à l’abri. Mon œil! Le petit dieu malin avec ses petites ailes toutes roses que je plumerais bien, son arc et ses flèches me guettaient au moment où je m’y attendais le moins. Et hop! Il m’a accroché à son palmarès. Je vous le demande un peu: avait-il besoin de moi dans sa collection?

En plus, j’ai fait une mauvaise découverte. J’avais toujours cru que l’amour rendait heureux. Je vais vous faire une confidence. C’est faux, c’est entièrement bidon. Quand on aime, on souffre. Je souffre depuis deux mois. J’ai abandonné les boîtes de nuit et autres lieux de drague. Je vis en ermite solitaire. Les voisins ne me reconnaissent plus. Il y a même une petite vieille qui, hier, m’a demandé gentiment si j’étais malade en ce moment. En plus, elle était sincère! Elle ne se moquait pas de moi.

Bien sûr, atteint de symptômes aussi graves, je me suis empressé de chercher partout le remède à ma guérison. J’ai usé mes semelles à parcourir, les rues, les squares, les parcs du quartier. Désormais, je connais le dix-neuvième arrondissement comme ma poche. Je l’ai sillonné dans tous les sens, plutôt deux fois par jour, qu’une. En vain! Je n’ai jamais croisé celui qui hante mes jours et fait brûler mes nuits. J’ai même pensé à utiliser un pendule avec son sac en plastique que j’ai pieusement conservé comme une relique. J’ai préféré renoncer, n’étant pas certain de l’excellence des résultats.

Le temps passe. Plus le temps passe, moins je l’oublie et plus je désespère de jamais le revoir un jour.

L’INCONNU DU PARC DES BUTTES CHAUMONT

C’est aujourd’hui dimanche. Le temps est froid mais superbe, en ce début février. Hier au soir, pour la première fois depuis longtemps, j’ai décidé de renouer avec mes plaisirs d’antan. À quoi cela me servait-il de rester cloîtré comme une nonne à ruminer les pensées moroses d’un amoureux transi? Du sexe! Il me fallait du sexe jusqu’à plus soif. Je me suis persuadé que seule l’orgie la plus débridée, extirperait de ma mémoire l’image inaccessible qui la rongeait.

Je suis donc sorti en boîte. Un quart d’heure! Je n’ai pas pu y rester plus. J’étouffais. Tous les types me paraissaient insipides, y compris l’adorable minet qui a tenté une approche discrète. Alors, j’ai pris mes cliques et mes claques et je suis rentré me coucher comme un petit vieux. À vingt-deux heures j’étais dans mon lit, la lumière éteinte. Remâchant mon échec cinglant, j’ai mis du temps à m’endormir. J’ai rêvé que quelqu’un jonglait, en riant devant moi, avec une boîte de raviolis. À un moment, la boîte lui a échappé. Elle est tombée à terre en explosant. Souriant, l’inconnu m’a dit: «Demain! Je te la rendrai demain.» Qu’est-ce que ça peut être con, les rêves! Je me suis réveillé en sursaut. La lumière entrait à flots par la fenêtre.

C’est aujourd’hui dimanche. Le temps est froid mais superbe. Que vais-je faire de cette journée qui s’ouvre, béante, devant moi? Décidément, il fait trop beau. Je décide de sortir faire un peu de jogging. Je file sous ma douche. L’eau chaude chasse les dernières ombres du sommeil. Malgré le litre de café ingurgité, mon rêve reste tenace et me ramène vers ce type auquel je ne cesse de penser depuis bien trop longtemps. Ma main, couverte de mousse, s’égare sur mon sexe. Mon imagination devient érotique...

«Ses yeux sont tendres quand il me prend dans ses bras. Il baisse la tête vers mes lèvres. Il est si grand que je suis obligé de lever mon visage vers lui. Les paumes de mes mains jouent avec les muscles de son dos. Sa bouche fouille la mienne et je défaille. Ses doigts, légers, courent sur mes flancs, descendent vers mes hanches. Je gémis de plaisir. Ils découvrent mes fesses. Je m’ouvre à leur curiosité. Les sensations sont multiples. La caresse des lèvres, celle des doigts au plus intime de moi-même et surtout, le contact brûlant de son membre qui s’écrase contre mon ventre et me fait comprendre ses exigences. D’une main douce, il me retourne. Mon dos trouve sa place contre sa poitrine. Ses dents mordent mon cou. Je sens son sexe qui cherche son...»

Le plaisir m’anéantit lorsque j’explose entre mes doigts. La joie est brève, le sentiment de frustration insupportable lorsque je retombe sur terre, que mon fantasme éclate comme une bulle de savon.

Morose, je fais disparaître les traces de ma jouissance à grand renfort de savon et d’eau chaude. J’enfile une sortie de bain. Deux nouveaux cafés me remontent un peu le moral. Il ne me faut que quelques minutes pour revêtir un survêtement et des baskets. Devant la maison, j’aspire une grande bouffée d’air frais et je démarre en petites foulées vers l'idéal pour une séance de footing: le parc des Buttes Chaumont.

J’ai toujours aimé cet espace vert.

Je fais une halte.

Face à moi, une silhouette s’approche, nonchalante. C’est lui! Je le reconnais! Je le reconnaîtrais entre mille. Habillé de jour, il est encore plus beau que vêtu par l’obscurité du soir. Il avance, en flânant dans la clarté pâle d’un soleil d’hiver. Seigneur! Qu’elle lui va bien. D’abord cloué par la surprise, j’ai le réflexe de me lever et de courir vers lui. Il me faut lui parler, lui dire tout et n’importe quoi, nouer le début du commencement d’un dialogue. Le remercier... c’est ça, le remercier encore pour sa sollicitude de l’autre soir. Il comprendra que je n’ai pas oublié.

Mon élan se brise instantanément. Il n’est pas seul. J’hallucine. Dans ses bras, il porte un... un bébé. Je croyais au David de Michel Ange et je tombe sur une Madone à l’enfant. J’ai du mal à accuser le choc. Mes fesses retombent lourdement sur le banc. Lui, indifférent à mon tumulte, arrive à ma hauteur. Son regard se pose distraitement sur moi, ne s’arrête pas, et va se perdre vers l’horizon. J’entends vaguement quelques mots tendres qu’il adresse à son enfant. Il m’a vu. Il ne m’a pas reconnu.

    ?

 

Quelque chose en moi se brise. Cet homme est loin d’imaginer le mal qu’il vient de faire. J’ai le geste ridicule de porter ma main à ma poitrine pour voir si ça ne saigne pas. Mon orgueil aussi en prend un coup. Je ne pensais pas qu’on puisse m’oublier. Mes conquêtes passées ne m’avaient pas habitué à une telle indifférence. Effondré, je le regarde s’éloigner, avec son précieux fardeau. Il y consacre toute son attention. Nul besoin d’être sorcier pour deviner l’amour qu’il porte à ce petit être. Un bref instant, l’envie me prend de me lever, de courir derrière lui, de poser ma main sur son épaule et lui dire: «Vous ne m’avez pas reconnu, je suis celui que vous avez aidé, l’autre soir, au milieu de la circulation.»

À quoi cela servira-t-il, Aurélien? Remets les pieds sur terre. Cet homme est marié. Il a un enfant. Il est à des années lumières de tes misérables fantasmes d’homosexuel. Tu n’as rien à espérer. Chasse cette obsession qui gâche inutilement ta vie depuis des semaines. Oublie ce sentiment nouveau qui fait si mal. Retrouve tes habitudes et ton insouciance d’antan...

J’ai dû rester plus d’une heure, sur ce banc, à pratiquer intensivement la méthode Coué et à essayer de mettre de l’ordre dans mes idées. Je me suis enfin levé, plein de bonnes dispositions. C’était décidé, j’allais gommer ce type de mon existence. Promis, juré, craché, il n’existait plus. D’ailleurs, il n’avait jamais existé.

Tout heureux de ces saines résolutions, j’ai repris, en marchant, la route du retour. Arrivé devant le portillon de mon jardin, il m’apparaissait évident que: 1, ce si joli papa habitait dans le quartier; 2, qu’il devait aller au parc assez souvent avec son bébé; et 3, que plus fréquemment je m’y rendrais, plus j’aurais de chance de le revoir. À cette idée, le sourire m’est revenu aux lèvres.

Ma bouche n'osera jamais
Lui avouer mon doux secret
Mon tendre drame
Car l'objet de tous mes tourments
Passe le plus clair de son temps
Au lit des femmes

Suivez mon histoire si vous m'aimez...qui m'aime me suive !

 

Par claudio - Publié dans : EUX ET NOUS HETEROS ET GAYS - Communauté : Cavaillon communauté gay bi trans lesbienne sur la région
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Samedi 16 novembre 6 16 /11 /Nov 05:13
 salut !
Vlogueur, je suis  nouveau dans le domaine du Vlog , c'est a dire que je fais des videos a titre humoristique pour dévoiler des scandale ou des choses n'ayant juste pas d'allure dans notre société tous en restant poli avec les gens.

Le vlogueur gay Jack Merridew a appris que l'épidémie de VIH/Sida était en progression chez les gays. Dans une vidéo très drôle (en anglais seulement), il s'emploie à démonter et à répondre à quelques unes des excuses utilisées par les mecs pour ne pas mettre de préservatif comme "Je suis allergique au latex", "mon pénis est trop gros" , "je me retirerai avant de jouir", "la pharmacie était fermée" (il répond " tu sais quoi d'autre est fermé? Mon cul!")...

Voir la vidéo ci-dessous:

 1-jmerridew
 
 
J'ai pris le relais de Têtu...Bon WE !
Quel joli comédien ! 
Claudio
Par claudio - Publié dans : CULTURE GAY & SOCIETES - Communauté : Cavaillon communauté gay bi trans lesbienne sur la région
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Jeudi 14 novembre 4 14 /11 /Nov 19:01

Publié dans VIE DUBLOG

Cher J.Luc 26, MERCI DE TON MESSAGE je n'ai pas la réponse à ta question et je ne me permets pas

de diffuser ton adresse mail.

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de JLuc  à claudemodou@gmail.com

Bonjour

je viens de voir les video de massage tantric. sublime. avec qui je pourrais vivre un tel massage ?

merci

jluc

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Si des réponses et des propositions sont postées sur mon adresse
je les communiquerai et éventuellement les visiteurs pourront faire leur choix.
bises
claudio
Vidéo massage tantrique :
 hummmmmmmh !
Par claudio - Publié dans : AMOURS & VIE DU BLOG - Communauté : Cavaillon communauté gay bi trans lesbienne sur la région
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Jeudi 14 novembre 4 14 /11 /Nov 14:11

Classé dans INVENTAIRE DES POSSIBLES (23)

 

 
Un papa qui change les couches, donne un petit pot ou promène son bout d’chou en poussette, ça n’étonne plus vraiment...

Plus personne ne remet en cause le désir de paternité ni la capacité des hommes à élever un enfant. Les pères divorcés qui assument le trio boulot-bébé-biberons en sont la preuve. Certains hommes sont prêts à se battre et à défier les préjugés pour adopter sans mère.
A cela s'ajoutent les couples homosexuels masculins non officialisés par le mariage qui désirent élever un enfant à deux. La démarche peut commencer en solo.
Adopter en célibataire est toujours plus difficile qu’en couple hétéro, les hommes seuls cumulent les “handicaps” et parviennent difficilement à surmonter tous les obstacles.
Ils sont en effet dépendants de l’ouverture d’esprit des travailleurs sociaux, même si la loi interdit de refuser un agrément en raison de la situation matrimoniale du demandeur.
Autre frein : le nombre limité de pays qui acceptent leur profil... Pourtant, les hommes sont de plus en plus nombreux à se lancer seuls dans l’aventure de l’adoption. Et certains y parviennent.

Faut qu'on parle !

la loi autorise les hommes célibataires à adopter, au même titre que les femmes. Cela dit, ils ne sont aujourd’hui encore qu’une poignée à franchir toutes les barrières administratives pour aller au bout de leur désir... Une fois l'adoption acquise, deux hommes qui vivaient ensemble auparavant ou qui se mettent en couple non officiel ensuite peuvent très bien élever un enfant à deux.

 
Cristiano Ronaldo est lui-même père célibataire
Malgré les mises en garde, les préjugés et les embûches, ils se sont lancés dans la démarche rare, mais autorisée par la loi, d’adopter en tant qu'homme célibataire. Ils racontent.


Je ne dispose que des témoignages de ces quatre célibataires, dévorés par l’envie d’enfant, qui ont décidé de ne pas attendre plus longtemps pour fonder un foyer. Ils ne vivent pas une union homosexuelle. En quoi cela diffère ou importe : ils assument la paternité seuls et pourraient très bien avoir un compagnon.

 

Patrick, 43 ans, cadre supérieur dans l’informatique. Un garçon de 7 ans et une fille de 5 ans adoptée en Haïti en juin 2003.

"Mon désir d’adoption remonte à l’âge de 16 ans. Ma mère travaillait dans une pouponnière d’enfants non-adoptables et m’avait invité à partager leur repas de Noël. Au moment de partir, ils se sont tous accrochés à moi... Cela m’a bouleversé. Par la suite, j’ai eu un enfant biologique que j’élève en garde alternée.
 
Franck, 39 ans, gestionnaire à l’éducation nationale. Deux garçons de 7 et 10 ans adoptés en Ukraine en février 2004.
-"Cela peut paraître étrange, mais je n’ai jamais ressenti le désir d’avoir un enfant biologique. Même si j’avais rencontré la femme de ma vie, j’aurais voulu adopter.
Je n’ai jamais eu aucun doute sur ma capacité à élever un enfant seul. Tout comme je n’ai pas appréhendé les démarches d’adoption, même si je demandais l’autorisation d’accueillir une fratrie, ce qui est très rarement accordé.
J’étais confiant, j’avais la "niaque", comme on dit.
L’obtention de l’agrément était une évidence pour moi : c’est d’ailleurs ce qui a dû convaincre.
Je suis allé chercher Roman et Vadim en Ukraine, en février 2004. Et depuis, je vis à cent à l’heure !
Elever seul deux enfants requiert une bonne dose d’organisation. Mais cela vaut aussi bien  pour tous les parents divorcés.
J’ai donc pris un temps partiel et consacre mes mercredis aux courses, ménage, activités sportives... et devoirs. Lorsqu’on est en couple, on se partage les tâches. Moi, le soir, j’ai tout à assumer. J’endosse tour à tour les rôles de maman et de papa, capable d’être à la fois très câlin et autoritaire.

Preuve s’il en faut que ces rôles prédéfinis par la société relèvent du stéréotype. Cela dit, il m’a semblé important de trouver des référents féminins pour l’équilibre de mes enfants.
Je n’ai pas eu à chercher bien loin, car Vadim et Roman, grâce à une association qui parrainait leur orphelinat, avaient déjà été accueillis en France pour les vacances chez un couple dont le mari est malheureusement décédé depuis, et aussi chez une femme célibataire. Ils avaient tissé des liens très forts, et les deux femmes restent aujourd’hui bien présentes dans leur vie.
Ils vont souvent passer quelques jours chez elles, et je pense que cela nous fait du bien, car ainsi, notre relation n’est pas fusionnelle à l'excès.
Au début, je ne pouvais aller nulle part sans mes deux fils : l’angoisse de l’abandon était encore trop forte. "

 

Pierre, 39 ans, agent administratif. Un garçon de 4 ans adopté en Ukraine en août 2004.

-"Au fil des années mon désir de paternité est devenu viscéral, un besoin.
J’ai donc envisagé l’adoption, avec une multitude de questions : en suis-je capable ? Quelle est ma vraie motivation ? J’ai mûri mon projet pendant cinq ans et j’en suis arrivé à la conclusion qu’il était possible de construire et réussir sa famille en dehors du schéma classique.
J’ai suivi sans trop de soucis le parcours obligé de l’adoptant, le plus compliqué étant de trouver un pays qui accepte le “double handicap” d’être homme et célibataire.
Je me suis tourné vers l’Ukraine par élimination.
Me voilà donc, le 16 juillet 2003, sur le banc du préau d’un orphelinat. La nounou va chercher Boris.
Un blondinet entre d’un pas décidé et me regarde avec un sourire dévastateur. Je lui tends la petite voiture que j’ai achetée : il la prend et grimpe sur mes genoux pour jouer... Coup de foudre, que je sens réciproque ! Je me suis dit : “C’est lui, c’est mon fils.”
Il m’a tout de suite appelé Papa et c’est seulement le soir, à l’hôtel, que j’ai réalisé la portée de ce mot.
Après avoir attendu l’équivalent de deux grossesses, j’étais enfin papa. Je n’ai pas fermé l’œil de la nuit.
Revenu en France, j’ai pris un congé parental de deux mois et demi.
A sa demande, je l’ai inscrit à l’école : il avait inconsciemment senti la nécessité de rompre ce tête-à-tête fusionnel qui pouvait devenir dangereux. Même si pour lui, je suis encore un demi-dieu !
J’endosse à la fois le rôle de père et de mère. Mais c’est un emploi et demi plutôt qu’un double emploi, car Boris va solliciter les femmes de mon entourage.
L’an dernier, j’ai un peu angoissé à l’approche de la fête des Mères : à qui allait-il offrir le cadeau qu’il fabriquait à l’école ? Je lui ai dit de choisir la personne à qui il avait envie de faire plaisir, et il a désigné sa grand-mère.
Nous ne collons certes pas au modèle classique de la famille, mais chacun a trouvé sa place et nous sommes très heureux. "

 

 
Nicolas, 40 ans, chirurgien dentiste. Un petit garçon de 1 an en cours d’adoption au Vietnam.
"J’attends avec impatience mon petit garçon, Binh, qui est pour le moment encore dans un orphelinat au Vietnam.
L’aboutissement d’un projet mûri pendant de nombreuses années. La naissance de bébés dans mon entourage a révélé en moi un manque, et surtout l’envie de transmettre une part de moi-même.
Bien plus que la filiation comme perpétuation des gènes, c’est ce désir de transmission et d’éducation qui me portait.
L’adoption m’est donc apparue comme un choix logique, moi qui n’avais pas envie d’être en couple à n’importe quel prix.
En 2004, j’ai entamé les démarches, qui se sont avérées éprouvantes. Au cours des douze mois de la procédure d’agrément, j’ai en effet dû supporter des réflexions déstabilisantes, du type : "Etre célibataire à 40 ans, ce n’est pas normal !" dixit l’assistante sociale. Ou encore : "Je ne vous demande pas si vous avez couché avec votre mère ou votre sœur !" dans la bouche du psychologue, qui s’étonnait de me voir un peu déboussolé par ses questions, relevant à mon sens de la vie très privée.
Même si j’étais à l’aise dans mes baskets et sûr de ma volonté d’adopter, ces propos m’ont longtemps affecté.
J’ai finalement obtenu mon agrément pour un enfant "de 1 à 7 ans". Une tranche d’âge que j’avais demandée, car je ne me sentais pas capable de m’occuper d’un nourrisson.
Puis j’ai entamé les démarches d’adoption.

J’ai appelé Médecins du monde pour lancer une demande en Chine. "Vous êtes monsieur et madame... ?" demande mon interlocutrice. "Je suis monsieur tout seul." Long silence teinté de gêne.
Elle m’objecte enfin que le gouvernement chinois n’accepte pas les célibataires. Je rétorque que la Mission de l’adoption internationale spécifie que 8 % des enfants adoptables en Chine leur sont réservés ! La femme finit par admettre que c’est le conseil d’administration de Médecins du monde qui refuse de prendre en charge ce type de dossier... Quand on pense que cette association vit en partie sur les deniers publics, c’est révoltant !

Aujourd’hui, beaucoup d’hommes restent sur le bord de la route avec leur agrément parce qu’ils n’ont pas le profil type. "
 
En marge de l'article :
Pas d'âge pour l'adoption : Hugh Grant et
une voie un peu différente            5/11/2011

A 51 ans, l’éternel célibataire est enfin devenu papa, mais pas tout à fait comme il l’avait prévu…

Une nouvelle vie commence pour Hugh Grant. A 51 ans, celui que l’on qualifie d’éternel célibataire, connaît un grand bouleversement dans sa vie privée. Le beau quinqua se fait passer la bague au doigt ? Pas du tout ! « Hugh Grant est l'heureux père d'une petite fille », a annoncé son attachée de presse.

Une nouvelle inattendue… pour le principal intéressé. « Lui et la mère ont eu une brève aventure, ce n'était pas planifié mais Hugh ne pouvait pas être plus heureux. Tout a été discuté et lui et la mère sont en très bons termes », a précisé sa porte-parole.

Bien que l’identité de la mère soit encore tenue secrète, il s’agirait, d’après les rumeurs, de la starlette chinoise Hong Tinglan.

Source : AFP

Par claudio - Publié dans : EUX ET NOUS HETEROS ET GAYS - Communauté : Cavaillon communauté gay bi trans lesbienne sur la région
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Jeudi 14 novembre 4 14 /11 /Nov 05:48

Enregistré pour sa vraisemblance dans RECITS REELS (66)

article en cours de finition

Journée de la gentillesse 13 novembre...

Test - Gentil - Gentillesse : Etes-vous un vrai gentil ?

 

J’étais juché sur un escabeau. Michel le tenait. Je pouvais ainsi scier plus facilement les branches, les plus grosses de sa haie, sans craindre un déséquilibre irréversible. Je tenais la branche à couper d’une main et la sciait de l’autre. Ce travail en hauteur était délicat. Je devais m’assurer que mes pieds reposaient fermement sur les marches de l’escabeau. Travailler les bras tendus était fatigant. Cela demandait de mettre en œuvre tout mes muscles et mon agilité. Bien que peu habitué à ce genre de travaux, j’étais volontaire et suffisamment fort pour me savoir, pouvoir les exécuter.


J’aimais bien venir chez Michel pour tondre, élaguer, tailler ses arbustes. C’était pour moi, l’occasion de voir autre chose, quitter le quartier, être au grand air, comme en vacances. Depuis qu’on le connaissait, notre quotidien s’était amélioré pour ma mère et moi. Je sais que le hasard n’y a été que pour peux de choses, comme souvent dans les affaires humaines. Je vivais seul avec ma mère. Elle tentait, en se décourageant le moins possible, à ce que je ne manque malgré tout de rien. Ce jour là, ma mère avait discutée avec la caissière d'une annonce qu’elle avait accroché sur le panneau prévu à cet effet, à côté de la sortie du supermarché. Ma mère se proposait, d’effectuer divers travaux, notamment de ménage, etc. Elle avait certes trouvé quelques heures à faire mais elles ne suffisaient pas à nous faire vivre comme elle y tenait, dignement.

Ce jour là, elle m’attendait, les bras chargés des sacs de courses, le temps que j’aille raccrocher le caddy. En revenant, je l’ai vu pour la première fois. Ma mère l’écoutait. Ce qu’il lui racontait l’intéressait. Elle avait posé les sacs à terre. En arrivant près d’eux, ma mère se tourna vers moi et me présenta:

— Kévin, je te présente... Monsieur...?

— Hedrich, Michel Hedrich.

Il me tendit la main; je la lui serrais. On voyait tout de suite que ce type ne vivait pas dans le même monde que nous. J’ai rengainé vite fait mon sentiment de honte et me suis appliqué à faire les efforts nécessaires pour lui donner une bonne image. Monsieur Hedrich avait de l’allure. Il prenait manifestement soin de lui et de sa tenue vestimentaire. Ma mère prit la parole et m’expliqua que Monsieur Hedrich avait entendu, sans le vouloir, la conversation qu’elle avait eue avec la caissière. Il cherchait justement quelqu’un pour s’occuper de l’entretien de sa maison, cuisiner de temps en temps et faire sa lessive. Le vent pouvait tourner; peut-être que pour ma mère, il allait enfin souffler dans le bon sens.

Je ne me sentais personnellement en aucun cas devoir plus que d’autres souffrir d’être en vie. J’étais jeune et j’avais, contrairement à ma mère bien qu’elle ait eu une vie de merde, une envie forte d’avancer, de progresser. Je m’en sortirai. J’ai adopté immédiatement une attitude souriante et sympathique. Michel, Monsieur hedrich, se tourna vers moi:

— Et, si ce grand et beau garçon en est capable, j’aurai des travaux d’extérieur à lui confier... Je vais peut-être un peu vite en propositions, mais j’ai pensé à cela quand j’ai entendu ta maman évoquer, votre situation.

Ma mère était sur un nuage. Je la sentais sensible à la politesse et aux propositions de Monsieur Hedrich. Moi, je me voyais déjà travailler dans une belle et grande maison, ma mère s’activant à l’intérieur, moi tondant la pelouse sur un petit tracteur. Je taillerai bravement les haies de ce particulier même si ce n’est pas considéré comme un véritable travail. Gagner de l’argent et améliorer notre ordinaire était ce qui importait pour ma mère et moi. Monsieur Hedrich était ce qui pouvait nous arriver de mieux en ces moments difficiles.

— C’est l’heure de déjeuner. Accepteriez-vous que je vous invite et que nous parlions de tout cela tranquillement?

Je me suis spontanément prononcé en faveur de sa généreuse invitation. Cette rencontre m’apparaissait comme une opportunité: celle de voir ma mère se relever. J’ai repensé à ce qu’elle disait aux rares personnes que nous fréquentions: «Si Kévin n’était pas un si gentil garçon, je me flinguerais...» Je me sentais une responsabilité, qui n’a peut-être pas à être supportée à mon âge mais je me sentais embarqué sur la même galère que ma mère et rien n’aurait pu me la faire quitter, si ce n’est un retour à la normale, sans urgence ou trop de désespoir.

Michel nous conduisit dans sa voiture pour déposer nos courses. Ensuite, il nous emmena déjeuner dans une auberge qu’il connaissait. C’était si rare, que cela prit un caractère presque magique. Cela renforçait ma foie en Monsieur Hedrich; Michel. Durant le repas, ma mère se raconta. À la fin, Michel en savait plus sur nous que nous n’en savions sur lui. Nous avions réagi en employés modèles. Si notre employeur voulait entendre notre histoire, et bien ma mère l’a lui avait servie. Ce qu’elle avait raconté en y mettant malgré tout les formes, avait de quoi échauder le plus petit parvenu. Je me suis inquiété, je ne connaissais pas trop le terrain de ceux qui avaient les moyens, comme Michel, Mr Hedrich. Inutile, tout s’est calé facilement, les horaires, les disponibilités de Michel, de ma mère. J’ai répondu affirmativement et avec enthousiasme pour travailler dans son jardin. Non, cela ne me rebutait pas; oui, j’étais un garçon fort, fiable et volontaire; oui, la rémunération nous convenait. C’était du travail et de la chance.


Lorsque j’ai senti les doigts de Michel frôler mes jambes à plusieurs reprises alors que j’étais grimpé sur l’escabeau, à batailler avec les branches de sa haie, j’ai été surpris. Ses mains ont même quitté l’escabeau pour se promener franchement le long de mes jambes dénudées. Ce n’était plus interprétable comme une marque d’attention ou de simples frôlements intempestifs mais la preuve d’un intérêt autre, quelque chose de corporel, que je n’osais me formuler de sexuel... comme avec Bastien un bon copain.

Michel était la garantie, la promesse d’un avenir meilleur pour ma mère. Quand ses doigts se sont glissés sous mon short à me toucher les fesses, je n’ai toujours pas réagi, j’ai pensé à tout le bien qu’il nous apportait depuis que nous le connaissions. Il m’a pétri l’intérieur des cuisses pendant que, tant bien que mal, je continuais comme si de rien n’était à scier la branche qu’il m’avait désignée. Je m’appliquais à la tâche, du mieux que je pouvais, bien que pour Michel, je m’en rendais compte, il ne s’agissait plus de la taille de sa haie. Michel ne se souciait même plus de l’équilibre de l’escabeau. J’étais troublé. C’était si inattendu, mais quelles sensations délicieuses.

Sous les mains de Michel, je me suis dit que plus rien n’était impossible. J’avais peut-être le droit à une faveur exceptionnelle, le droit du patron. J’ai laissé tomber la scie et me suis laisser aller à ce qu’il me faisait. Je me suis tenu aux branches pendant qu’il explorait mon corps. Ses mains se sont faufilées aussi sous mon tee-shirt. J’avais chaud après ces efforts physiques et j’étais on ne peut plus excité sous ces assauts de caresses. J’avais en tête le geste et le sourire de ma mère à la fenêtre lorsque je suis parti sur mon vélo, ce mercredi après-midi, pour me rendre chez Mr Hedrich. J’ai bien vu qu’il m’attendait, qu’il était heureux de m’accueillir. Aurais-je pu y deviner un intérêt autre qu’un simple témoignage de sympathie. Non et puis même, après tout, je me doutais depuis un moment que j’en étais. Je veux dire que je n’étais pas insensible aux garçons, au fait que certains de mes copains me suscitaient des troubles qui ne me trompaient pas. Et il y avait Bastien et ce que nous nous faisions mutuellement...

Certains auraient réagis fermement, auraient remis tout de suite en place cet homme aux mains attirées par les formes tendres. Michel a continué à me caresser les cuisses et à me tripoter, maintenant sans aucune retenue, ni aucun souci d’équilibre de l’escabeau. Je me suis retourné et suis descendu de deux marches pour tenter d’éviter de me casser la gueule sans la moindre volonté de l’offusquer ou qu’il s’arrête de faire ce qu’il me faisait et qui me transportait de plaisir. J’ai vu son visage ravagé par le désir, une espèce d’envie féroce qui le consumait. J’ai cherché, en écartant mes jambes en allant à la rencontre de ses mains, à l’encourager. J’étais en train de consentir à ce que Michel profite un max de ma jeunesse.

Pour l’instant, j’avais une idée très marketing de moi-même... De ma hauteur, je me suis imaginé être une jeune divinité que même Michel devrait vénérer, à laquelle il n’aurait d’autre choix que de se soumettre, pour en obtenir le pardon, une sorte d’absolution. Je la lui accorderai lorsqu’il se sera montré bien sage. Je n’avais même pas honte de la bosse qui déformait mon short. Michel ne la quittait pas des yeux, il était hypnotisé, subjugué. J’aimais ça, je n’avais jamais rien ressenti de pareil, l’exercice d’un pouvoir absolu, qui je le pensais, allait me permettre d’exiger pas mal de choses de Michel. Il me prit dans ses bras, me serra très fort et me porta jusqu’à sa maison. Il me reposa par terre devant l’entrée, ouvrit la porte et balbutia dans un souffle:

— Kévin...

Il avait perdu ses mots, son vocabulaire; il n’arrivait plus à formuler ces belles phrases. Il me devança et me fit signe de le suivre jusque dans son beau et luxueux salon. Il m’indiqua un fauteuil où m’asseoir, du genre mouelleux et design, recouvert de ce qu’il y a sur les peluches, d’une couleur jaune. Intérieurement j’étais amusé, je me rendais compte de ce qui arrivait à Michel, Mr Hedrich. Pour preuve, il tenait difficilement en place pendant qu’avec audace, je me suis déshabillé en me contorsionnant dans son beau fauteuil. Il était debout, devant moi, à me dévorer d’un regard perdu dans le vague, statufié, à peine si il osait respirer. C’était sûrement l’émotion. Il n’en revenait pas d’avoir dans son beau fauteuil ce qu’il avait toujours désiré de toute son âme, pensais-je naïvement: un jeune garçon nu et si beau, comme moi, libre et heureux de son sort et de celui que je réservais à mon plus grand fan. Je me mettais à la place de Michel, Mr Hedrich, et je n’en comprenais que mieux son trouble.

— Kevin... tu es... je... ne...

— Hé, calmez vous... Cool, je comprends!

— Tu n’es pas fâché, contrarié par ce que... je... tu es si beau, jeune et si désirable... que...

— Jeune je le suis; fort aussi à la taille de vos arbustes. Mais je suis suffisamment grand pour répondre si j’en ai envie à votre désir... Sucez-moi... j’en ai envie!

Michel, du haut de sa culture, s’agenouilla devant moi. Je trônais royalement dans son beau fauteuil doux et confortable. Ma bite était tendue à fond. Michel s’est jeté à mes pieds sur ma simple injonction: «Sucez-moi!» Je me sentais prendre le dessus, j’en profiterai un peu, merci Michel. Je ne lui volerai rien, je m’accommoderai de ce qu’il me sera nécessaire pour vivre, comme me l’a appris ma mère, dignement.

Michel savait y faire. Sa bouche a gobé mon zob pendant que ses mains ne semblaient plus devoir en finir de caresser le reste de mon corps. Le Michel, gémissait un peu trop:

— Kévin... Kévin... oh... mon chéri... oh... ah...

Cela m’a énervé. Moi, la splendeur rayonnante, je l’ai trouvée un peu trop mièvre, mon sujet.

— À poil... Michel!

Je me sentais quelques talents d’improvisations en matière de gaillard à soumettre. Il s’est relevé, monté sur des ressorts invisibles et s’est dévêtu devant moi. Merde! Il était bien foutu ce con de Michel. Il avait une bite d’enfer: grosse, enflée, énorme, un de ces morceaux... qu’ont... les hardeurs! C’est moi, petit malin, qui me suis mis à bredouiller lorsqu’il me demanda si j’en avais déjà pris une... dans le derrière! J’ai eu l’impression que mon règne s’achevait déjà. Ce n’était pas une véritable révolution, juste une soumission nécessaire à des arguments de poids. La barre de fer qui lui faisait office de queue valait bien tous les sceptres royaux! Je me suis retrouvé vite fait la tronche collée au dossier du fauteuil jaune, le cul travaillé et lubrifié par des doigts vigoureux et agiles. Je n’avais rien vu venir. Je me laissais aller et appréciais d’être travaillé comme une bonne pâte. Un gentil garçon du peuple sans plus aucune prétention pour le moment.

Il savait y faire le Michel! Au bout de quelques minutes, j’aurais pu simplement jouir de ses attouchements sur et dans mon cul. Je n’avais plus de sexe, je n’étais que cet orifice qu’il travaillait savamment. Quand il y présenta sa tige, dure comme du fer, chauffée à blanc, démesurée, mon cul l’a accueillie comme le messie, la meilleure chose qui m’arrivait depuis longtemps. Il poussait, ça rentrait, ça me remplissait, me comblait. Je me suis moi-même empalé sur sa queue pour qu’elle me pénètre le plus profondément possible. J’étais passé en très peu de temps du statut de roi à celui de sujet...

Cela ne s’est pas fait sans douleurs mais je me suis senti honoré par le désir de Michel. Mon cul lui plaisait, je lui plaisais. J’arriverais bien à en faire quelque chose. Et cette douleur vive que j’ai ressentie au passage de son gland s’est vite transformée en un plaisir indescriptible. Il s’agita derrière moi en ahanant comme une bête. Il m’agrippait, me faisait aller et venir sur son membre comme un pantin. Je bandais sans plus comprendre ce qui ce passait. J’étais loin de l’escabeau et de mes sourires charmeurs, de ma petite gueule d’ange, je me retrouvais enculé grave, sans plus ne pouvoir faire autre chose que de l’accepter et d’en prendre du plaisir. Oui, j’en prenais, c’était bon, trop bon. Encore, avais-je envie de crier, encore, bourre mon petit cul de petit enculé, qui s’est pris pour un petit Dieu. Je l’ai bien mérité, ainsi que ces autres choses que tu m’as obligé de faire, moi, ton jeune et fidèle ami...

 

Psychologies mag.

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Par claudio - Publié dans : SUR LE VIF - CONTEURS- RECITS-REPORTAGES - Communauté : Cavaillon communauté gay bi trans lesbienne sur la région
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