Mardi 7 janvier 2 07 /01 /Jan 06:59

 

Sur cette photo, pas de représentation de prostitués ou aidants masculins

il n'empêche, où en sont les textes sur l'aide à la sexualité des handis ?

Quel statut pour les aidant(e)s ??? 

             

Sex Worker Open University is a project created by and for sex workers. You might be working as an escort, rent boy, porn actress/actor, professional dominatrix or submissive, cam model, erotic masseuse, sexual healer or street worker; this is a place to socialise, learn new skills, and create events together. Our aim is to empower our community through workshops, debates, actions and art project as well as fighting against our criminalisation. http://www.sexworkeropenuniversity.com/

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Par claudio - Publié dans : LOIS SUR SEXUALITE -MAJORITE-PROSTIT.-DELITS . - Communauté : Cavaillon communauté gay bi trans lesbienne sur la région
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Lundi 6 janvier 1 06 /01 /Jan 02:05

 Couvrez-nous de "LIKES" merci 

CHRIS BERNARD 01

 

BELLE DURANCE andi1

 

FRIENDSHIP & BATH

 

PECHEUR

 

VU A LA DURANCE 01

 

FIN AOUT A LHEURE DES BAINS DE SOLEIL016

Par benoit - Publié dans : ELOGE DU BAREBACK A BAS LES TABOUS & NOKAPOTE - Communauté : Cavaillon communauté gay bi trans lesbienne sur la région
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Lundi 6 janvier 1 06 /01 /Jan 01:51
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Par claudio - Publié dans : AMOURS & VIE DU BLOG - Communauté : Cavaillon communauté gay bi trans lesbienne sur la région
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Lundi 6 janvier 1 06 /01 /Jan 01:04

   

On devrait commencer avec l'idée que "l'amour toujours", il n'y a que la rime qui soit belle... 

Il n'y a pas d'amour heureux ...Aragon, Brassens, f. Hardy

Pernicieux désir que celui d’un cœur solitaire, prêt à s’enflammer...

Si vous avez essuyé des ruptures, des échecs dans votre vie sentimentale et amoureuse, vous allez me comprendre...

   

Après son départ, la gorge serrée d’émotion. Je finis par sangloter.

La vie m’apparaissait maintenant sans intérêt et sans saveur. À maintes reprises, je pressai contre mon visage éploré la serviette imprégnée de nos semences mêlées . Mon cœur était brisé, mes yeux gonflés de larmes, Que pouvais-je comprendre d’un garçon de 19 ans, à la découverte des plaisirs masculins, explicitement excité à l’idée de se fondre entre des bras sécurisants. Certes je me demandais comment un prince comme lui pouvait se donner à un inconnu comme moi  aussi prévenant et accueillant que j'aie pu être. Mais je vois bien que j'étais resté pour Lui "un homme lambda", alors que  mes  approches si sensuelles se prétendaient définitivement séductrices. La seule chose qui émergeât de cet échec était la mort d'un fol espoir. Il aurait mieux valu qu'il ne se prêtât pas à mes caresses. A la limite que je ne le voie ni le remarque...

 Il m’avait séduit par son physique parfait, sa jeunesse et sa beauté envoûtantes. J’en avais été ébloui, incapable de résister à l’appel du corps. J’avais mal des regards, de l’envie, de l’admiration qu’il provoquait. Les vers de Phèdre me reviennent à l'instant :

"Je sentis tout mon corps, et transir et brûler.
Je reconnus Vénus et ses feux redoutables,
D’un sang qu’elle poursuit tourments inévitables
."

 Le destin m’a permis de serrer entre mes bras le garçon idéal et, me semblait-il, inaccessible. Benjamin m’est apparu dans toute la splendeur d’un jeune homme de 19 ans, au sourire timide et ravissant. Sa parka et son pantalon de toile beige se mariaient admirablement à ses cheveux châtains éclairés d’épis dorés. Derrière de fines lunettes ovales, des yeux marrons à vous faire fondre.

Difficile d’imaginer que ce magnifique éphèbe, incarnation même de la beauté, allait être pour quelques heures à jamais gravé dans ma mémoire.

À sa vue, mon cœur chavira, mon sexe se cabra comme jamais plus il n'a fait. Un ange passa, un rêve se matérialisait. Mon corps tout entier réclamait le sien.

Notre premier contact  ce fut des baisers fougueux et profonds, sa langue était onctueuse comme une friandise et répondait à mes sollicitations. Nos lèvres cherchaient à s'absorber, nos langues se frottaient, s'enroulaient, me donnaient le vertige. Nos souffles se mêlaient et il avait beau être un inconnu, je n'avais aucune retenue . 

J’entrepris l’exploration de toutes les parcelles de son visage et de sa descente de cou. Nos mains s’insinuaient sous nos vêtements. La passion nous habitait l'un et l'autre. Dès lors, plus rien ne retenait Benjamin. Alors qu’en mon for intérieur, j’avais l’intention de le déchausser moi-même, il se débarrassa fébrilement de ses sneakers noires à gros lacets blancs, il défit son ceinturon, quitta son pantalon et retira son pull tandis que je l'invitais du regard à me rejoindre au lit. Sur son slip gris apparaissaient deux taches foncées, à la base du sous-vêtement, et au niveau de la ceinture. Il avait eu du plaisir à mon contact. Un mince filet au bout d'un gland exacerbé me le confirma. J'avais tant de respect que, de peur de tout briser, j'hésitais. Pourtant je le sentais prêt à toutes les audaces. Il me laissa prendre en bouche son sexe idéalement lisse et tendu, alternant avec des caresses et des baisers lèvres contre lèvres, langues emmêlées, nous laissions le feu de la passion nous dévorer de sa fièvre. Chez lui, tout avait bon goût. Je devais faire durer le plaisir, mais il était trop excité pour se retenir très longtemps. Sa verge déversa son flot de sperme alors que ma langue courait sur son torse imberbe, clair et doux. Qu’il était tentant d’aspirer les flaques crémeuses qui s’étalaient au creux de son bas-ventre.

J’avais amené mon merveilleux amant à la jouissance mais je ne pouvais pas me détacher de son corps. Au contact de son torse, je répandis mon ferment d’amour sur sa peau veloutée et parfumée. Je répugnais à les faire disparaître mais il le fallait bien. Une serviette de toilette me servit à éponger nos pétales de sperme nacré étalés. C'est celle que j'ai conservée.

Reprenant son souffle, je pensais qu'il était alors au repos et abandonné à la suite naturelle de mes caresses.

Je tentai alors d’explorer son puits d'amour encore vierge. Ses jambes posées sur mes épaules, je le parcourus de mes doigts qui, après mes yeux, découvraient sa perfection. Je replaçai ses pieds écartés  à plat sur le bord du lit et m'agenouillai au sol ainsi que devant un dieu. Enivré comme on l'est sur le chemin d'une victoire; je découvrais  son bouton étoilé et, le visage enfoui  entre ses cuisses, commençai la tendre sollicitation de son anus chéri par mes lèvres et ma  langue en l'attente des premiers gémissements alanguis.   

J'aurais dû me rendre compte du retour de ses inhibitions de jeune homme innocent et repu de son précédent orgasme.

C'est là que je le perdis : il refusa de laisser éclore son intimité.  

La journée était ensoleillée comme le furent ces minutes de bonheur éphémère. Benjamin me le fit comprendre un peu plus tard. Mais moi, je l’avais aimé cet après-midi-là, d’un amour fou et peut-être déraisonnable. Benjamin était beau. Trop beau. Le fruit de son amour me sera défendu. J’avais serré entre mes bras le plus beau garçon auquel je puisse rêver... Je pouvais maintenant mourir...

Je n'ai jamais retrouvé l'équivalent en beauté, gentillesse, intelligence de "mon"  Benjamin.

   "Je suis le Ténébreux, - le Veuf, - l'Inconsolé,
Le Prince d'Aquitaine à la Tour abolie :
Ma seule Etoile est morte, - et mon luth constellé
Porte le Soleil noir de la Mélancolie."(G de Nerval)

C'est ainsi que j'explique, à partir de ce moment, mes amours plurielles nomades et sans joie : 

Oui, seule la poésie donne une réponse à mes états d'âme. Quelquefois je me dis : " je crois que j'ai loupé ma vie...mais lui aussi...s'il savait combien je l'ai aimé de la première seconde à aujourd'hui ! "

"Comme un pauvre clown malheureux
De lassitude
Je me couche mais ne dors pas
Je pense à mes amours sans joie
Si dérisoires
A ce garçon beau comme un Dieu
Qui sans rien faire a mis le feu
A ma mémoire"...(Aznavour)

Il n'y a pas d'amour heureux

Rien n'est jamais acquis à l'homme Ni sa force
Ni sa faiblesse ni son coeur Et quand il croit
Ouvrir ses bras son ombre est celle d'une croix
Et quand il croit serrer son bonheur il le broie
Sa vie est un étrange et douloureux divorce


Il n'y a pas d'amour heureux

Sa vie Elle ressemble à ces soldats sans armes
Qu'on avait habillés pour un autre destin
A quoi peut leur servir de se lever matin
Eux qu'on retrouve au soir désoeuvrés incertains
Dites ces mots Ma vie Et retenez vos larmes


Il n'y a pas d'amour heureux

Mon bel amour mon cher amour ma déchirure
Je te porte dans moi comme un oiseau blessé
Et ceux-là sans savoir nous regardent passer
Répétant après moi les mots que j'ai tressés
Et qui pour tes grands yeux tout aussitôt moururent

Il n'y a pas d'amour heureux

Le temps d'apprendre à vivre il est déjà trop tard
Que pleurent dans la nuit nos coeurs à l'unisson
Ce qu'il faut de malheur pour la moindre chanson
Ce qu'il faut de regrets pour payer un frisson
Ce qu'il faut de sanglots pour un air de guitare


Il n'y a pas d'amour heureux

Il n'y a pas d'amour qui ne soit à douleur
Il n'y a pas d'amour dont on ne soit meurtri
Il n'y a pas d'amour dont on ne soit flétri
Et pas plus que de toi l'amour de la patrie
Il n'y a pas d'amour qui ne vive de pleurs


Il n'y a pas d'amour heureux
Mais c'est notre amour à tous les deux


Louis Aragon (La Diane Francaise, Seghers 1946)

 

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Par Pascal - Publié dans : SUR LE VIF - CONTEURS- RECITS-REPORTAGES - Communauté : Cavaillon communauté gay bi trans lesbienne sur la région
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Samedi 4 janvier 6 04 /01 /Jan 01:49
  récit  
Le pauvre Jacques
 
 
Cette histoire m'avait remué...et moi seul sais pourquoi...on la partage ?   
Premières émotions. Instinctivement nous  avions garé dans le coin le plus reculé et le plus sombre du parking. Se prendre les mains, petits bisous, voix étouffées qui chuchotent. Caresses sur les cuisses qui finissent en frôlant l'aîne...soudain les portières qui semblent exploser, des cris, des vociférations...cinq  jeunes excités..."ah, de jolis petits pédés...vous dérangez pas, juste on veut vous voir faire...qui c'est la meuf ?  qui c'est le mec ?  c'est toi ?  allez baise-le !  Baisse ton futal toi ! plus vite ! descends ! "
Humiliés, rudoyés on savait pas jusqu'où irait leur violence d'hétéros-machos-brutaux......on n'allait pas assez vite et l'inévitable couteau fut exhibé...on avait trop lu de faits divers pour ne pas avoir peur. " Allez, tu le baises !" Des coups tombent on est poussés...
Ils avaient fait une erreur : ils voulaient du spectacle les loubards,, et pour eux cinq...mais il est difficile de bander dans une situation pareille. Surtout si on vous prend par les cheveux.
Au bout d'un long moment, à poil, ils nous lâchèrent et rendirent les clés de la voiture que JP, le plus grand  s'était empressé de confisquer. Ouf !!!      
Et nous si simples...
 
... depuis un mois que nous nous connaissions, François et moi avions partagé bien des moments d'intimité, nos langues se connaissaient comme deux soeurs, nos corps n'avaient plus de secrets l'un pour l'autre, mais nous attendions l'instant de nous donner l'un à l'autre...  ... David
 Du jour de notre rencontre, et de notre mésaventure d'avec JP et ses loubards, François et moi ne nous étions plus quittés... Tout était prétexte pour nous retrouver et passer ensemble un maximum de temps... Je n'avais jamais connu l'amour... Tout les moments chauds qui m'avaient troublés jusqu'alors me semblaient maintenant tellement futiles... J'aimais François, cette fois j'en étais sûr, j'avais trouvé mon ami, celui qui compterait vraiment...
De notre après-midi de cauchemar, jamais personne ne fut au courant, et si François avait nourri quelques idées vengeresses bien compréhensibles, jamais nous n'avons fomenté le moindre plan pour faire "payer" le moment infernal que nous désirions tant oublier... De temps à autre, bien sûr, lors de nos sorties en ville, nous rencontrions l'un ou l'autre de nos bourreaux. Jamais aucun d'entre eux ne revint vers nous... Peut-être après tout, nos lascars avaient-ils réellement une certaine honte de leur moment de mauvais plaisir. Pourtant, à la fin de cet été-là, sans que nous le cherchions, l'occasion allait nous être donnée, à notre tour, de profiter quelque peu de ceux qui nous avaient privé de notre après-midi-découverte...
À vous préciser ici: depuis un mois que nous nous connaissions, François et moi avions partagé bien des moments d'intimité, nos langues se connaissaient comme deux soeurs, nos corps n'avaient plus de secrets l'un pour l'autre, mais nous attendions l'instant de nous donner l'un à l'autre... Cet instant qui gommerait à jamais l'idée de la main de JP sur le sexe de François... et les mains d'Olivier me mettant nu aux yeux de tous...
Cet instant-là, nous l'espérions un soir où les parents de François et son petit frère étaient absents et donc la villa ne  serait qu'à nous, pour notre première nuit ensemble... Ce soir-là, alors que, fidèles à notre habitude, nous avions longuement marché François et moi, nous avions eu la surprise de croiser Jacques, le blouson déchiré, le jeans maculé de sable mouillé mais surtout le visage montrant des signes évident de coups... Nous n'avions jamais cherché le moindre contact avec ce mec; mais ce soir, son état nous obligeait à nous arrêter.
Il était temps qu'il croise quelqu'un de connaissance, car à peine ses yeux eurent-ils croisé les nôtres qu'il chancela, s'effondrant presque sur le trottoir... Dans un geste reflexe, François et moi nous precipitions et l'aidions à se tenir debout... Je lui pris le visage dans les mains et vérifiai ses blessures. Des coups mal placés certes, mais rien de bien méchant, il en serait quitte pour quelques marques durant la semaine à venir...
Le martyre du pédé (fag)
— Qu'est-ce qui t'est encore arrivé? lui demanda François.
Au lieu de répondre, Jacques tenta de se redresser mais un masque de douleur marqua son visage tandis qu'une de ses mains se porta par réflexe dans son dos.
— Tu étais seul? Explique toi...
Là, Jacques lève vers nous un visage crispé, et nous montre d'un mouvement de tête une impasse à deux pas de là...
— JP, il a pris sa raclée...
François et moi échangeons un regard et, tandis que je reste près de Jacques, mon ami s'avance dans la direction indiquée... Au sursaut de mon compagnon, je comprends que ce qu'il découvre ne doit pas être beau à voir... Il s'enfonce de quelques mètres dans l'impasse pour en ressortir quelques secondes plus tard, tirant derrière lui ce qu'il est convenu d'appeler un paquet, tant la chose est en triste état... Quand "le paquet" est enfin visible, il faut que je me rende compte que JP est là, devant nous, plus que nu, tous ses vêtements ont été lacérés au cuter... son jean est en lambeaux, son tee-shirt ne tient qu'à la bordure doublée de son col, même son caleçon ne cache pratiquement rien de pourquoi il est censé être... Mais pas plus que Jacques l'instant d'avant, JP ne semble     réagir à notre présence...
La première réaction de François l'instant de surprise passé est de vouloir appeler les secours. Là, quand même, JP lève les yeux et lui demande de n'en rien faire... Au bout de quelques secondes, en effet, le cador déchu semble aller un peu mieux... Pourtant il n'est pas possible de les laisser seuls là, au milieu de la chaussée, heureusement déserte en cette heure avancée...
— On les embarque...
Mon esprit ne va pas assez vite pour réaliser la situation inverse de celle que nous avions vécue. Se pouvait-il...? et ça supposerait quoi ? de toutes façons une agression... de leur part ? une réplique ? Je n'arrive pas à imaginer qu'ils soient comme nous...
Je reste interdit devant les derniers mots de François, celui-ci me regarde, et continue:
— On les embarque à la maison...
Je ne sais pas ce que François a comme idée, mais sa détermination semble si forte qu'il est inutile d'essayer de le comprendre... Jacques et JP se regardent quelques secondes, puis baissent les yeux, conscients que leur position du moment n'est pas la meilleure. L'aidant à se relever, François a pris JP sous les aisselles et l'aide à avancer vers la maison heureusement toute proche... De mon côté, j'aide Jacques, nettement moins marqué par les coups, mais qui boitille quand même quelque peu... Durant les quelques mètres qui nous séparent de la villa de mon compagnon, je l'observe longuement et les regards qu'il me lance me montrent que ce n'est certainement pas par sympathie qu'il joue au secouriste des deux loubards.
Arrivé à destination, François fait entrer tout le monde par le garage en sous-sol, et une fois la porte fermée, allume la lumière... Je ne peux retenir un cri de stupeur... JP n'est qu'un chiffon sale, ses vêtements n'existent plus, il est recouvert de sable de la tête aux pieds et le peu de peau effectivement visible, a l'air complètement en sang... Jacques, lui, s'il est plus présentable, n'en est pas moins triste à voir... Ils se sont tous deux affalés sur deux sièges de skaï, trop heureux malgré tout que quelqu'un daigne s'occuper de leur sort...
Je regarde François, me demandant encore ses intentions, et si nous n'aurions pas mieux fait d'appeler les secours, comme nous l'avions d'abord envisagé. Comme s'il comprenait mon inquiétude, mon compagnon s'approcha de moi, et m'entourant le cou de son bras me dit:
— Elle est pas claire leur histoire, je veux savoir ce qui s'est passé...
Puis s'adressant aux deux autres toujours sur leur siège, ordonna:
— À poil, vous allez prendre une douche là-haut, mais vu votre état, vous allez d'abord vous décrasser ici...
Le ton est ferme, clair et décidé... Les deux autres comprennent très vite que cette fois les rôles sont inversés, même si François et moi n'avons aucune intention agressive à leur encontre... François prépare un tuyau d'arrosage enroulé dans un coin du garage, tandis que timidement presque, Jacques commence à se défaire des restes de son t-shirt... JP quant à lui a bien du mal à se débrouiller, et quand il a fait l'effort de se mettre torse nu, il semble exténué...
— Allez, on va pas y passer la nuit, Jacques, s'il y arrive pas, tu le fous à poil ton pote, ensuite vous vous réchaufferez sous la douche...
Effectivement, nous sommes en plein été mais la nuit n'a rien de bien chaude quand même, et l'idée de la douche froide au jet qui les attend n'est pas la meilleure manière d'accélérer les gestes des deux compères. Quand il est en caleçon, Jacques se décide à aider son compagnon d'infortune... Ses gestes sont hésitants, peut-être un peu trop protecteurs... Pas vraiment à l'aise, JP se laisse quand même déshabiller du reste de ses vêtements tout en nous lançant un regard qui n'a plus rien du loubard qu'il était il y a un mois... Quand ils sont nus et debout tous les deux, François s'avance armé du tuyau d'arrosage et commence à faire couler l'eau froide sur les corps meurtris... JP le regarde droit dans les yeux tandis que François lève le tuyau au dessus de ses cheveux... JP qui avait les mains en coquille autour de son sexe, est bien obligé de quitter cette pseudo protection pour débarrasser de sa tignasse le sable qui y est collé. Sans le moindre mot échangé, le tuyau d'arrosage passe de JP à Jacques; lui n'a même pas pris la peine de cacher ses parties qui ce soir n'ont réellement rien d'affriolantes...
- Il n'a rien d'un leader Jacques. Ce n'est en aucun cas le "poisson pilote" de JP. Plutôt le groupie...(tiens ce mot est un peu féminin...) Jacques amoureux de  JP ? ça pourrait...Je me désapprouve. François est bon, trop. Comment avoir de la compassion pour ces deux êtres faits pour en faire souffrir d'autres. 
Et quand l'eau cesse de couler, je leur lance à chacun une sortie de bain afin de se sécher quelque peu pour traverser la maison...
Quittant le garage, les deux sbires complètement nus, la sortie de bain sur les épaules, suivent François dans l'escalier afin de retrouver la salle de bains de la maison. Là, JP emprunte la douche privée de François, tandis que nous escortons Jacques dans la salle de bains familiale... Quand ils sont tous les deux sous l'eau chaude, François prépare quelques serviettes et de quoi panser quelque peu les blessures de JP.
Jacques est le premier à nous rejoindre, nettement plus présentable; il semble avoir retrouvé la quasi totalité de son potentiel... Quand il entre dans le salon où nous l'attendons, il ne prononce pas un mot et s'assied dans un fauteuil face au canapé dans lequel François et moi avions pris place...
— Bon alors maintenant tu m'expliques...
Le même ton ferme, décidé, et sans appel. François a les yeux plantés dans ceux de Jacques, et très vite, celui-ci tente d'échapper à ce regard...
— Qu'est-ce qui s'est passé Jacques? C'est pas toi qui l'as démonté comme ça, alors dis-moi...
Jacques nous regarde François et moi, et baissant la tête, il nous avoue que JP avait remarqué deux mecs dans une voiture...
— Il a voulu recommencer comme il y a un mois... mais ça c'est pas passé pareil...
— Comment ça?

 

- P.A.R.E.I.L. ,,,??? J'avais peur de comprendre, ma question était idiote, et c'est François qui me posa une main sur un genou :
— Tout le monde ne s'appelle pas François et David. Ils sont tombés sur plus fort qu'eux...
Un lourd silence s'est abattu sur la pièce, Jacques a baissé les yeux, tandis qu'au fond de moi, incapable de réagir, je ressentais une boule de rage... J'avais en face de moi, un casseur de pédé, c'était alors ce que je comprenais... Je venais de tendre la main à celui qui avait violé ma plus belle journée il y a un mois... Je ressentais comme un goût de cendre dans la bouche... Quelque chose de sale, d'incompréhensible... Il y a des gestes que l'on ne s'explique pas, ou que l'on analyse bien après les avoir faits... Ce soir-là, je me suis levé, et courant presque, je me suis précipité dans la chambre de François... JP était toujours dans la douche, mais l'eau ne coulait plus, il était comme hagard, le drap de bain noué autour de la taille... Sans lui laisser le temps de réfléchir, je le poussai devant moi et le ramenai dans le salon... Je lui fis face, à lui qui m'avait fait si peur et si mal...
- Comprenez-moi : il est dans la chambre de François, mon amour, mon ange et c'est le démon. Il n'a rien à faire ici.
De rage je retirai la serviette qui lui ceignait la taille et lui demandai des explications sur sa soirée... Pour toute réponse, il se protégea le visage à deux mains, pensant sans doute que j'allais lui casser la gueule...
Puis son regard se porta sur Jacques qui, comme dépassé par la tournure des événements, n'essayait même pas de cacher deux larmes qui coulèrent le long de ses joues... François ne disait pas un mot, se contentant de fixer JP pitoyable, le corps marqué de bleu et de rouge, nu au milieu de la pièce. C'est alors qu'un nouveau coup de tonnerre intervint... Jacques se leva, reprit la serviette que j'avais jetée à terre, et en rhabilla JP...
— "Pourquoi JP ? Tu m'avais dit que tu voulais voir, seulement voir..."
François et moi encore une fois sursautions en entendant ces mots. L'instant d'une seconde, les images de ce que nous avait fait vivre le quatuor me revinrent en mémoire, et comme une alarme, les mots de JP me traversèrent l'esprit... "Voir! Je veux le voir! Je veux qu'il s'occupe de son pote devant nous!" Mais plus encore, Jacques maintenant en larmes, s'approcha de JP; ses bras étreignirent doucement le corps blessé, le collant doucement au sien...
— Dis leur JP, lâche-toi, c'est pas parce que tu vas admettre ce que tu es que demain tu auras un panneau collé dans ton dos...
Alors là, si je vous dis scotché, je suis loin du compte... JP a relevé la tête, a essayé de nous regarder François et moi, puis son regard s'est détourné. Ses deux bras à leur tour ont étreint le corps de Jacques, puis sa tête s'est enfouie dans l'épaule de son compagnon, pleurant à chaudes larmes... Doucement, je sentis la main de François me serrer l'épaule, je reculai d'un pas, contemplant sans comprendre encore, le tableau de ces deux garçons quasi nus, pleurant dans les bras l'un de l'autre...
— JP, c'est pas le moment de chialer, explique-toi...
Le visage ravagé par les coups et les larmes se releva:
— Pardon les mecs, je sais pas ce qui s'est passé, j'étais dépassé, je sais pas comment vous dire que j'aime les mecs moi aussi...
Il ne peut en dire plus, les larmes ont repris le dessus tandis que Jacques doucement, l'installe dans un fauteuil... Abasourdi par ce qui vient de nous être révélé, François et moi nous sommes assis dans le canapé. Malgré ce que nous connaissions des deux qui nous faisaient face, le changement soudain de situation; la tendresse évidente de Jacques pour son compagnon avait quelque chose de tellement vrai, que nous nous sentions obligés de le respecter... Il s'était assis sur le bras du fauteuil où reposait JP, et, sans retenue, la tête de celui-ci s'était calée dans son flanc... Parcouru de frissons, je me rapprochai de François. Celui-ci me passa un bras autour des épaules, et m'embrassa sur une joue... Devant nous, JP ne se retenait plus, et pleurait tout son saoul...
Quand au bout de quelques minutes la tension se fut un peu calmée, quand les larmes de son compagnon eurent quelque peu cessé, Jacques se saisit des cotons serviettes et crèmes préparés par François et se mit à soigner le corps meurtri de son ami... Pour ce faire, nous leur laissions le canapé. Nu, sans fausse pudeur maintenant, JP s'allongea nu aux yeux de tous...
Pour la première fois, je m'autorisais à détailler ce corps... Bien dessiné, la douche lui avait fait un bien évident... Le torse et le visage avaient le plus souffert, quelques contusions aussi sur le haut des jambes... Il était certain que pour les jours à venir, JP aurait matière à méditer sur les choses de la vie... Jacques avait enduit le torse de son ami d'un décontractant, et sa main glissait sur les pecs et les abdos, massant les marques rouges et qui déjà s'assombrissaient... François comme moi, contemplions en silence ce tableau de tendresse... Nous étions interdits, ne sachant quelle attitude adopter... Leur ayant laissé le canapé, nous avions trouvé refuge dans le fauteuil qu'ils occupaient l'instant d'avant. Sans manières, François m'avait offert l'un de ses genoux et sans penser à la provocation possible, je m'y étais installé... François passa ses deux bras autour de mon cou, se serra à moi en posant son menton sur mon épaule...
— Quels cons quand même... En plus ils seraient presque craquants tous les deux...
JP l'a entendu, et de son visage tuméfié, il hésite à nous adresser un sourire...
— Oui, insiste François, deux cons... Tu crois pas que tu aurais mieux fait de te faire masser par ton mec, plutôt qu'en mater d'autres ce soir???
Jacques pouffe d'un sourire quand François l'appelle "Le mec"... Tandis que la discussion continue, lui ne se prive pas de caresser le torse de JP. Le massage est devenu plus câlin, et Jacques s'est maintenant assis près de son pote... JP a posé l'un de ses bras sur ses genoux et leur regards semblent maintenant soudés...
— un type qui camoufle sa fragilité sous la violence ...qui n'assume rien...
tout ça me trace une suite : à terme, ne plus jamais se cacher.
 De notre côté, François m'a doucement obligé a tourner la tête, et nos langues jouent entre elles ce ballet qu'elles connaissent déjà si bien... Nos bouches se soudent de longues minutes nos yeux se ferment, et un baiser profond s'ensuit... Quand nous rouvrons les yeux, JP et Jacques sont front contre front... Ils semblent nous avoir oublié et leur lèvres en de petits baisers rapides semblent jouer à celui qui le premier cédera... Contre toute attente, c'est JP qui le premier a desserré les mâchoires; immédiatement la langue de Jacques est allée chercher ce qu'elle attendait sûrement depuis longtemps... JP n'a aucune hésitation et répond à son compagnon de la plus belle manière qui soit...
Le spectacle qui nous est offert ne laisse pas mon compagnon indifférent, l'une de ses mains s'est glissée sous mon T-shirt tandis que, toujours assis sur ses genoux, je n'ai pas été sans remarquer un changement dans son anatomie qui me laisse à penser que la soirée risque d'être chaude... Face à nous, les choses évoluent elles aussi... Sous les assauts de la langue de Jacques, combinés à ses caresses, le corps de JP lui aussi a commencé à reprendre vie... Mais l'impudeur a ses limites et Jacques a recouvert le corps de son ami de sa sortie de bain... C'est le moment que choisit François pour envoyer tout le monde au lit...
JP et Jacques sont conduits à la chambre d'ami que la maman de François m'avait gentiment préparée et que j'étais censé occuper cette nuit. Tandis que de notre côté nous retrouvions la chambre de mon compagnon...
À peine la porte fermée, François me fait face et retire son T-shirt. Comprenant où il a décidé de m'emmener, je fais de même et il ne nous faut pas deux minutes pour être tous les deux en tenue d'Adam... Sans attendre d'invitation, je me laisse glisser sur le grand lit, immédiatement suivi par celui qu'il va être convenu d'appeler maintenant, mon amant... Nos corps se soudent, nos lèvres se joignent et se dévorent, nos jambes s'emmêlent, tandis que nos verges dressées réclament bien plus que ce que nous leur avons donné jusque là... À force de caresses, la main de François a fini par se poser sur mon membre. Même si nous nous étions caressés mutuellement depuis près d'un mois, je ne pus retenir un tressaillement; sa main était sur ma verge, ses lèvres sur mon corps, et j'étais abandonné... Quand son corps s'est glissé tête-bêche contre le mien, j'ai compris combien lui aussi attendait ce moment... Son membre tendu à l'extrême était impressionnant de beauté... Quand je le pris en main, je savais déjà que ma bouche aimerait ce morceau de chair tendu d'amour...
L'habillant de latex, je sentais son muscle battre au creux de ma main, impatient de la caresse qu'il attendait... Et à en croire la pause qu'il fit dans ses caresses pour nous regarder quand je l'avalais, les yeux dans les yeux, je l'ai mené une première fois à l'explosion de sa sève. Quand il voulut me rendre ma caresse, je lui souris, et, sans un mot, je me glissai sur le ventre, espérant ainsi qu'il comprenne mon attente... Il n'eut pas besoin d'autres explications! Son corps vint s'allonger sur le mien, et instantanément, le contact de sa barre chaude collée a l'entrée de mes reins m'électrisa... Sans que je puisse me contrôler, mes jambes se sont ouvertes, sans concertation, mon bassin s'est levé quand il a voulu m'aider d'un oreiller... Sans un mot, le coeur battant, la tête calée dans le traversin, j'ai senti sa langue là où aucune autre n'était jamais venue...
J'ai senti sa chair qui me paraissait d'abord bien trop énorme, puis millimètre par millimètre, je le sentais venir en moi, attentif à la moindre de mes douleurs, sachant attendre quand il se sentait trop pressé. Enfin, il fut en moi... Mon amant était en moi, il était à moi... Longuement il resta figé sans bouger, attentif à mon plaisir, puis il se retira doucement pour mieux revenir... Il se retint longuement avant de se laisser aller.
Quand il se retira, je l'attirai à moi, lui ôtai moi-même le préservatif qu'il avait enfilé et repris sa bouche pour un long et puissant baiser... Pas un seul mot ne fut échangé cette nuit-là, nous n'en avions pas besoin... L'amour, le vrai, était au rendez-vous...
Geste d'amour aussi quand nus tous les deux, main dans la main, nous avons été vérifier le sommeil de nos deux protégés... Ils dormaient tous deux à poings fermés, JP la tête posée sur le torse de Jacques, ce dernier un bras protecteur entourant les épaules de son compagnon...
ange gay...il ressemble étrangement à un ange hétéro...
— Certes, notre amour ne pouvait rien devoir à ces deux individus...et nous avons sans doute pensé de façon impure que, eux en revanche, nous devaient quelque chose. Leur "rédemption " ? 
 L'AMITIE DE DEUX HETEROS JUSTE MURS A  POINT
 
 

 

Il n'y a de frontières entre les hommes qu'imaginaires...

Par David - Publié dans : SUR LE VIF - CONTEURS- RECITS-REPORTAGES - Communauté : Cavaillon communauté gay bi trans lesbienne sur la région
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  • : 15/12/2012

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