Par L'Obs : Le témoignage bouleversant du premier réfugié gay tchétchène en France
Arrêté par la police, il a préféré passer pour terroriste qu'homosexuel, c'était moins dangereux. Ce premier réfugié tchétchène LGBT raconte les disparitions et les pièges. Il a fui son pays pour échapper à la mort : le premier réfugié homosexuel tchétchène en France a été interviewé pa l'émssion "Quotidien", diffusée mercredi 31 mai. Son visage n'apparaît pas à l'écran et il reste anonyme.
Ce témoin a été arrêté parce que son numéro de téléphone était dans le carnet d'adresses d'un homme qui "faisait partie de la même communauté homosexuelle" que lui. "C'est la pratique habituelle des services spéciaux tchétchènes" pour chercher à savoir qui est gay. Convoqué par la police, il s'est vu passer les menottes.
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Pendant tout l'interrogatoire, il feint de penser qu'on l'a arrêté pour des raisons liées au terrorisme, explique-t-il. "Je voulais à tout prix éviter toute conversation au sujet de l'homosexualité."
Appartements piégés
Pourquoi préférer passer pour terroriste que pour homosexuel ? Parce que "comme ça, ma famille m'aurait soutenu" ; "si tu es accusé d'être gay, c'est pas seulement toi qui es responsable, c'est toute ta famille".
"Ils battent et ils torturent ceux qui sont pris en flagrant délit, en plein acte sexuel, et aussi ceux qui ont des photos intimes sur leur téléphone", rapporte-t-il. Lui n'avait rien de tout ça, "j'ai toujours été prudent".
Tchétchénie : trois associations LGBT portent plainte pour génocide des homosexuels
Dans certains appartements de Grozny, les propriétaires installent des caméras et des micros, "pas seulement pour attraper des homosexuels, mais aussi les hétéros qui ont des relations hors mariage". Lorsqu'un couple était pris, "ils cassaient les portes et ils entraient".
Le réfugié n'a pas de nouvelles de l'ami dont le carnet d'adresses avait été saisi, malgré ses recherches : "Et je connaissais d'autres gens qui ont disparu", des personnes dont il savait qu'elles étaient gays, qui ont subitement disparu et ne sont jamais revenues au travail – il pense qu'elles sont mortes.
"Couvert de honte son pays" : la mort pour ses frères
Interrogé sur sa volonté de ne pas apparaître à l'écran (même sa voix est modifiée), il souligne que c'est surtout pour sa famille. Sa mère serait humiliée et ses frères "seront tués à coup sûr si on apprend que je suis en France, si on apprend que j'ai parlé aux journalistes", parce qu'il sera accusé d'avoir "couvert de honte son pays".
Pense-t-il pouvoir rentrer un jour en Tchétchénie ? "Seulement si elle fait partie des Etats-Unis d'Amérique", ironise-t-il. En fin d'interview, on apprend qu'un des mots de français qu'il a déjà appris est "liberté".
T.N.
http://www.postnewsreport.com/they-starve-you-they-shock-you-inside-the-anti-gay-pogrom-in-chechnya/
Ilya and Nohcho, gay men from Chechnya,
Ils vous affament, ils vous donnent des coups, vous êtes en situation de choc dans le cadre du pogrom anti-gay en Tchétchénie
Tchétchénie : "On peut être torturé et tué sur la seule base de son homosexualité"
Le témoignage bouleversant du premier réfugié gay tchétchène en France (su ite)
Zelimkhan Bakaev s'était rendu à Grozny, capitale de la Tchétchénie, République du Caucase russe très conservatrice, le 8 août pour le mariage de sa sœur.
Une fois sur place, Zelimkhan Bakaev avait été arrêté quasiment dans la foulée par la police "à cause de son homosexualité", d'après les témoignages de ses amis recueillis par la chaîne Dozhd TV5 et d'après Igor Kochetkov, fondateur du Russian LGBT Network, comme le raconte LCI.
"Dix heures plus tard, il a été assassiné"
Sa famille a tenté d'avoir de ses nouvelles, sans succès. Selon une source proche des mouvements LGBT en Tchétchénie à Newnownext, Zelimkhan Bakaev a été torturé à mort.
« "Il est arrivé à Grozny et a été arrêté dans les trois heures. Dix heures plus tard, il a été assassiné." »
Les autorités tchétchènes affirment ne pas savoir où se trouve Zelimkhan Bakaev, suggérant qu'il aurait quitté le pays.
Tabassage, humiliations et menaces de mort... Un militant homosexuel russe avait raconté, le 16 octobre, à visage découvert, une première, l'enfer des violences policières en Tchétchénie.
Si des victimes avaient déjà parlé à des médias sous couvert d'anonymat ou après avoir fui la Russie, Maxime Lapounov a été le premier à s'exprimer publiquement et à déposer une plainte depuis la révélation, en mars dans la presse russe, des persécutions subies par les homosexuels dans cette région à majorité musulmane.
"L'accusation principale contre moi était d'être homosexuel", a-t-il assuré lors d'une conférence de presse qui a eu lieu dans les locaux du journal indépendant "Novaïa Gazeta".
Il affirme avoir été arrêté le 16 mars par des personnes en civil et emmené vers un poste de police où il a passé 12 jours en cellule.
"Il fallait tuer des gens comme moi"¤(avec AFP)
LES PAYS OCCIDENTAUX EN FONT-ILS ASSEZ ?
NOTES : GAYS TCHETCHENES / OU ils pratiquent l'abstinence, sans préjudice d'être quand même dénoncés, poursuivis, contraints de se cacher, torture, prison , OU contraints à l'exil s'ils échappent à Kadyrov
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