Lundi 2 décembre 1 02 /12 /Déc 00:07

Classé dans RECITS FICTIONS (82)

   

sur une trame tracée par Pedro, voici une nouvelle signée Claudio

Illustration pleine de FUN pour La belle histoire de marceau bouchard et jorel leblanc  

 

 Cloud  : Perdus dans le même décor

 C'est pour ça que je t'aime En chair et en os Welcome soleil J'ai la tête en gigue Ça tire à sa fin La beaucoup trop longue histoire de Marceau Depuis que t'es là Je vais changer le monde Quoi faire, quoi dire J'étions seul Prête-moi ton regard C'est quoi ton problème? Ça fait plaisir de te voir Je savais pas à quoi m'attendre

 

« Le seul moyen  de se délivrer  d'une tentation c'est d'y céder. Résistez et votre âme se rend malade à force de languir ce qu'elle s'interdit » Oscar  Wilde

 

Les pieds de l'homme s'enfonçaient profondément. Les pas étaient hésitants, souvent chancelants, les mouvements étaient mécaniques, mais le rythme rapide. Lorsque le genou, mal assuré, s'effondrait dans la neige et entraînait le corps dans sa chute, l'homme se relevait aussitôt et reprenait sa pénible marche.

Une volonté nouvelle poussait cet homme torturé de faim et de fatigue. L'arrivée était proche, il venait de reconnaître en la foulant la rivière Apachapak. Elle était gelée et recouverte de neige. Dans cette vallée, elle disparaissait au regard, mais les tourbillons créés par l'eau dans son chemin d'obstacle se sont gelés en de multiples dômes de glace sur lesquels les pieds se heurtaient et glissaient continuellement. L'homme avait retrouvé le méandre que sa carte indiquait. Il s'était perdu en préférant couper court plutôt que de suivre ce cours d'eau aventureux. La prochaine habitation n'était plus loin et c'était là qu'il se rendait.

Derrière un bosquet d'immenses sapins de Kellermann, il vit de la fumée, puis en contrebas d'un talus, une petite baraque de rondins de bois. Juste à ce moment une tempête de neige commença. Ses derniers cent pas se firent contre le blizzard et l'homme bénit le ciel qu'il n'eût pas soufflé plus tôt car il aurait pu signifier sa perte.

Arrivé à la porte, l'homme déposa sur le seuil la couverture qui l'enveloppait, retendit en tirant dessus sa vareuse rouge et redressa son chapeau de feutre qu'il avait enfoncé. Il frappa à la porte au même rythme que son coeur qui venait subitement de s'emballer. Ne sachant pas si ses coups s'étaient perdus dans les hurlements du vent, il décida d'ouvrir la porte. La pièce qu'elle découvrit était sombre, il ne voyait rien à l'intérieur et cela le décontenançait.

— Jorel Leblanc , vous êtes là?

Finit-il par dire sans franchir la porte.

— Je suis Jorel Leblanc, répondit une voix.

L'homme à la vareuse rouge attendit quelques instants pour voir si la voix allait continuer afin qu'il puisse mieux en apprécier les intonations, mais l'homme à l'intérieur se tut.

— Je suis ici pour vous arrêter!

— Vous êtes seul ? Interrogea la voix.

L'homme, dont la vareuse rouge indiquait clairement qu'il appartenait à la police montée canadienne, prit soudain peur, ne répondit pas mais sortit l'arme qu'il tenait contre sa hanche gauche.

— Calmez-vous, je me rends. Le ton tranquille rassura à moitié le policier. Il s'avança vers le milieu de la pièce et vit un homme attablé qui lui faisait face. Le policier contourna la table, sortit une paire de menottes et les passa rapidement aux poignets de celui qui s'était déclaré être Jorel Leblanc.

Lorsque le policier se réveilla, il était allongé près du feu entre deux couvertures faites de peaux de caribou. La chaleur était agréable, avant même d'ouvrir les yeux, il étira son corps de façon à ce que chaque pouce de sa peau puisse profiter de cette douceur qui lui avait tant manqué ces derniers jours.

— Vingt-cinq heures de sommeil bravo, vous deviez être épuisé? Lui demanda Jorel Leblanc.

Le policier se redressa brusquement, rejeta les couvertures, se leva et demanda:

— Qu'est ce que je fais là?

— Je n'en sais rien. Vous vouliez m'arrêter, mais j'attendais quelques explications.

— Je veux dire qu'est ce que je fais là nu, entre deux couvertures?

— Vous vous êtes évanoui, je n'allais pas vous laisser dans vos vêtements trempés, répondit Jorel Leblanc sur un ton légèrement moqueur.

Les deux hommes profitèrent de ces quelques échanges pour s'étudier.

Jorel Leblanc dévisagea le policier de haut en bas et le trouva très jeune, à peine vingt-deux ans. Les muscles saillants de son corps montraient un entraînement intensif fréquent. Il voyait que le jeune homme venait de terminer une école de la police dans le sud du Canada, et certainement dans une métropole. Il n'avait pas encore acquis la force de caractère de ceux qui doivent quotidiennement lutter avec la nature pour vivre d'elle. Toutefois il apprécia ce corps large, bien dessiné, aux muscles ronds que surmontait une tête aux traits fins et aux courts cheveux blonds. Les yeux, bleus comme il se devait, pétillaient de candeur juvénile. John pensa que la vie avait épargné à ces yeux certains spectacles qui marquent la vie d'un homme. En continuant à dévisager le jeune homme, son regard s'arrêta sur son sexe. Deux belles grosses boules bien rondes et solidement accrochées étaient surplombées d'un sexe en forme de bouton de rose.  Sexe  pas long, exactement  comme celui des grands sportifs mais sa tendre couleur montrait qu'il était frais, en parfaite santé, et qu'il devait avoir très peu servi.

Jorel Leblanc lui, devait avoir une trentaine d'années. Son visage souriant paraissait sympathique au jeune policier, mais celui-ci se demandait quel degré de confiance on pouvait avoir en un homme qu'on venait arrêter. La supériorité de Jorel était évidente, il avait vécu toute sa vie dans ces régions. Sa musculature, bien que légèrement relâchée, indiquait que ce garçon brun était physiquement bien plus fort.

Nu, le policier se sentait désarmé. Il était choqué et mal à l' aise, cette situation n'étant pas très réglementaire pour l'arrestation d'un bandit.

— Où sont mes vêtements? Il chercha des yeux les insignes de sa dignité, et les trouva sur une chaise non loin de lui près de la cheminée.

— Ils ne sont pas secs, je les ai lavés, venez plutôt déjeuner, je viens de faire du bon café.

— De quel droit avez-vous lavé mes vêtements? Demande le jeune garçon dans un effort d'autorité.

— Du droit que je reste ici chez moi, que vos vêtements sentaient particulièrement fort et que ma maison n'est pas très grande. Je vous ai même lavé et rasé. Si cette information peut avoir un quelconque intérêt pour vous. La voix était calme mais assurée.

Le policier grogna, après sa dignité, sa pudeur venait de subir un rude coup. Comment cet inconnu pouvait-il l'avoir lavé comme un enfant? On lui avait enseigné qu'il lui fallait toujours dominer son adversaire. Il se sentait moralement affaibli, et il aurait du mal maintenant à imposer sa loi au bandit qui lui faisait face. Ne sachant quel comportement adopter, il se décida pour une mesure neutre d'attente, en s'asseyant à la table pour y avaler son bol de café. Sa faim venait brutalement de se réveiller et de douloureuses crampes réapparaissaient à la vue d'énormes tranches de lard frit.

— Quel est votre nom? Demanda Jorel Leblanc.

— Je suis le sergent Marceau Bouchard de la police montée, répondit le policier occupé à inspecter tout ce qui pouvait se manger sur la table.

— C'est votre première arrestation. Le ton était plus affirmatif qu'interrogatif.

— À quoi le voyez-vous? Réussit à articuler Marceau Bouchard entre deux bouchées de lard gras.

— Vous avez perdu vos chiens et un policier qui se respecte ne perd pas ses chiens.

Marceau Bouchard grimaça, cette histoire de chiens allait lui attirer des ennuis.

— Ils se sont sauvés, il y a quatre jours. Je les avais nourris quand l'un d'entre eux s'est mis à pleurer, puis à hurler. Il est mort en quelques minutes. Les autres ont cherché à se venger, ils se sont mis à grogner et à vouloir m'attaquer. Je voulais les disperser, j'ai réussi, ils se sont tous sauvés, impossible de les faire revenir.

— Les huskies ne doivent jamais être trop nourris, ils n'y sont pas habitués. Ça leur retourne le ventre et ça les tue ne un quart d'heure. Ces chiens ne sont pas faits pour être ni trop aimés, ni trop gâtés. Vous n'avez pas réussi à vous imposer à eux, ils vous en ont voulu, puis ont décidé de vous laisser tomber. Ce sont des chiens idiots. Ils ne retourneront vers l'Homme que la faim au ventre, mais ils ont plus de chance de finir dans la gueule d'un loup auparavant. Vous ne les retrouverez pas. Ça vous coûtera quelques mois de paye, mais c'est le métier qui rentre.

Marceau Bouchard grimaça de nouveau, le grand Nord ne fait décidément pas de cadeau à ceux qui n'en connaissent pas toutes les règles. Il ne lui restait qu'à s'accrocher.

— Vous vous laisserez faire? Demanda-t-il naïvement, soucieux d'éviter de nouveaux ennuis.

Jorel regarda Marceau pendant toute la discussion, le torse était peu poilu et ses poils blonds laissaient voir une peau douce et sans défaut. C'est de plus en plus troublé qu'il répondit:

— Ce n'est pas une question d'actualité, il va neiger encore une semaine. Cette baraque sera bientôt recouverte jusqu'au toit, il sera alors pratiquement impossible de sortir.

Jorel semblait particulièrement heureux d'avoir à dire cela. Il allait avoir de la compagnie et quelle compagnie !

— Ça durera combien de temps? Demanda Marceau avec inquiétude.

— Trois semaines environ, le temps que la neige se tasse.

Le temps s'arrêta net pour Marceau, il considéra l'éternité qu'il aurait à partager avec son prisonnier, dans une pièce pas plus grande qu'une cellule. Les deux hommes se regardaient droit dans les yeux.

Marceau s'imaginait vivre un long bras de fer où, jour après jour, il devrait réaffirmer une supériorité que seule la certitude de son bon droit lui donnait actuellement. Il se jurait d'utiliser ces longues semaines pour ramener Jorel dans le droit chemin. À défaut de force physique, il utiliserait la psychologie. Il avait appris de longs discours évidents sur les règles fondamentales de la vie en société. Il saurait les reprendre avec une fervente conviction. S'il échouait, il jouerait de la seule vue de son uniforme ou, en dernier recours,  sur la force de son arme. Celle-ci aujourd'hui complètement inutile, était restée à son ceinturon. Jorel n'avait même pas cru bon de vider la cartouchière de ses balles. Marceau ne se sentait pas pris au sérieux.

Pendant que son air se faisait de plus en plus sévère et que ses yeux viraient au gris, Jorel dans le silence de ce face à face, laissait, lui aussi, ses pensées s'envoler. Il rêvait de voir Marceau dans la forêt abattre du bois de coupe à la hache. Il oubliait la tempête qui les entourait et l'imaginait, à la belle saison, le torse nu faisant travailler ses muscles avec une attention soutenue. La sueur de son front se perdrait dans ses sourcils, coulerait en minces rigoles sur ses tempes et de là se perdait sur ses larges épaules brillantes de transpiration. De temps en temps, Marceau, fier de ses prouesses, se retournerait et regarderait John qui simplement l'admirerait.

Le décalage de ses pensées faisait monter une tension qu'amplifiait le silence.

Jorel crut de son devoir de détendre l'atmosphère en plaisantant sur le stage pratique de survie qu'il offrirait gracieusement à l'homme qui était venu l'arrêter.

Marceau Bouchard passa le reste de la journée à attendre et à entretenir le feu, allongé par terre sur une peau d'ours. Jorel était sorti ramasser ses pièges avant que la tempête ou les loups ne les arrachent. Marceau laissa son corps se réchauffer, la peau de ses testicules se détendit à la chaleur. Son esprit s'emplit d'images vagues où de nombreux corps nus s'entrelaçaient devant des flammes vives. Elles lui cachaient leurs sexes. Son esprit n'arrivait pas vraiment à visualiser ce corps. Étaient-ce ceux d'hommes, de femmes ou encore de couples ? Il ne voyait pas clairement dans ces images où ses envies se portaient. Il cachait dans des visions puissantes mais floues, son absence de désir pour les femmes. Il ne voyait que des peaux se frôler, se toucher ou encore glisser les unes sur les autres dans une fête sensuelle sans retenue. Marceau n'avait que rarement eu de rêves sensuels aussi forts.

Il commença à frotter tout doucement son sexe sur la peau d'ours blanc. La tête posée sur celle de l'animal, la mordillant comme il s'imaginait le faire avec l'une de ses conquêtes. Il contorsionna son corps sur la fourrure dans des mouvements de plus en plus frénétiques. Alors qu'il se sentait proche de l'extase, il se  pencha pour voir son sexe, et le regarda attentivement comme il ne l'avait jamais vu. Son sexe était gorgé, le gland brillait d'être trop gonflé. Il le trouva beau. Cette émotion lui tourna la tête. Dans un ultime frottement, il explosa sans même se toucher, comme il avait toujours l'habitude de le faire dans ces rares moments de pulsions sexuelles. Une pensée lui vint : ce lieu était-il si propice à l'érotisme ?  Il n'avait pas craint dêtre surpris à se masturber.

Tout compte fait ça ressemblait à la cabane du"touche-pipi" quand il était gamin  : ce qui s'y passait restait un secret par rapport au monde des adultes. Un secret entre les participants... un risque à courir.

Au retour de Jorel, ils dînèrent et discutèrent librement de l'école que venait de terminer Marceau Bouchard. Au grand étonnement du jeune policier, Jorel semblait bien la connaître. Marceau s'était enfin rhabillé et se sentait plus fort, plus sûr de lui. L'homme qui était en face de lui l'impressionnait déjà moins.

À l'heure du coucher, Jorel avertit Marceau qu'ils allaient devoir partager le même lit car le feu devait être mis en veilleuse pour économiser la réserve de bois et il n'y avait pas assez de couvertures de peaux pour les partager. Marceau accepta de bon coeur, son apprentissage commençait et il lui fallait bien accepter quelques dispositions qui en d'autres temps lui auraient paru singulières. Après tout la situation était extrême, de même que cette satanée mission d'arrêter son...hôte   !

La pièce dont le feu n'était plus entretenu se refroidit très vite et la lumière diminuait d'intensité. Redevenu pudique, Marceau ôta rapidement ses vêtements et se glissa dans ce lit qui l'avait accueilli pendant 25 heures. Jorel se déshabilla lentement devant Marceau, mais de côté de façon que les lueurs des flammes jouent avec les formes de son corps. Marceau ne manqua pas ce spectacle. Le sexe de Jorel était d'une telle longueur que jamais il n'aurait cru que cela puisse exister. Jorel se massa légèrement l'entrejambe afin de bien faire ressortir son sexe avant de le rejoindre lui aussi le lit.

— Je vais te réchauffer.

Marceau n'eut pas le temps de s'étonner de la proposition de Jorel car il sentit aussitôt la main de celui-ci lui caresser le sexe. Marceau voulut se dégager violemment mais déjà Jorel allongeait son corps sur le sien et le bloquait. Marceau essaya de résister, mais il n'avait pas assez de force. Il abandonna, tint son corps raide et pleura sans faire de bruit. Jorel caressa le corps de Marceau très tendrement en lui parlant à voix basse pour le calmer. Il laissait courir ses doigts sur ses pectoraux saillants et apprécia les abdominaux qui ressortaient. Il commença à frotter tout doucement son sexe contre celui de Marceau et sentit que celui-ci se durcissait aussi. Jorel lécha les dernières larmes du jeune homme et reprit ses caresses directement sur le sexe de Marceau. Cette jeune chair excitait de plus en plus Jorel. Cela atteignit son paroxysme lorsqu'il porta sa main à ses narines pour sentir la mâle odeur du jeune homme. Marceau restait pour ainsi dire inerte et ne se débattait pas. Jorel en profita pour plonger sous les couvertures et suça profondément le sexe maintenant bien dressé. Marceau éjacula rapidement dans des râles qui ne pouvaient qu'exprimer le plaisir.  

Jorel demanda à Marceau de se retourner. Aidé par les pognes puissantes de  Jorel, il se laissa faire. Jorel explora quelques instants les fessiers bien rebondis du jeune garçon. Puis, il porta sa main à sa bouche et recracha le sperme que Marceau venait de lui offrir. Il l'utilisa pour enduire un trou qui de toute évidence ne se laisserait pas pénétrer facilement. Jorel glissa difficilement un doigt dans le corps gémissant du garçon. Chair contre chair, il ressentit la chaleur interne du gosse. aidé de sa langue, il appuya ses lèvres sur son anus et recracha le reste mêlé de salive en le pulsant de son souffle pour le faire pénétrer. Ceux qui nous lisent sauront évaluer combien le plaisir qui en résulte inhibe toute protestation ou résistance. Jorel se disait qu'il fallait que le "gosse" eût des dispositions pour qu'il se laissât faire ainsi. D'ailleurs Marceau s'employait à les protéger du froid en maintenant sur eux les couvertures qui tombaient sans arrêt...

  L'anus était bien fermé. Pour s'aider, Jorel fit agenouiller Marceau, lui releva les fesses et lui écarta les cuisses. Jorel était fou d'un désir aveugle de le pénétrer. Il s'en foutait que ce soit un viol aggravé sur un agent de police de l'Etat. Il décida de le prendre d'un coup pour ne pas allonger un supplice qu'il savait inévitable. Le hurlement de Marceau se perdit dans le vent qui soufflait furieusement sur le chapeau de la cheminée. Jorel s'activait et sentait monter en lui une agréable sensation qui lui entourait le sexe. Il éjacula au moment où Marceau n'en pouvait plus de douleur. Ils s'effondrèrent tous les deux et restèrent l'un sur l'autre, l'un dans l'autre à goûter à la joie d'une chaleur qu'ils estimaient idéale alors que la température de la pièce devenait négative.

Le lendemain, Jorel se leva le premier pour réactiver les braises et faire crépiter le feu qui permettrait à Marceau de se lever sans trop sentir cruellement le froid. Lorsque la pièce fut à nouveau chaude Marceau fit ses premiers pas, les jambes arquées, mais un semblant de sourire courait sur ses lèvres.

— Hou! quelle nuit, bon sang jamais je n'aurais cru qu'elle soit si chaude.

Il s'assit sur le banc auprès de la table et prit un air qu'il souhaitait naturel.

Jorel ne répondit pas et ce silence le gênait, il ne savait plus quelle contenance se donner. Que pensait Jorel de cette nuit? Il lui fallait le savoir, mais ce dernier restait impassiblement silencieux. Le regard sérieux qu'il portait à ses travaux domestiques ne trahissait pas ses pensées. Marceau, lui qui, après tout, avait été forcé,  étonnamment se mit à se sentir coupable et chercha une phrase qui puisse forcer Jorel à s'exprimer. Il lui sembla la trouver en demandant sur le ton d'un enfant quémandeur.

— On n'a pas tellement de distractions ici ! Moi aussi, j'aurais aimé goûter ton sexe... et te prendre aussi...

Jorel le fixa, s'approcha de lui et dégrafa ses braies de trappeur, laissant entrevoir un sexe que Marceau trouva formidable. Celui-ci fut immédiatement rassuré sur les conséquences de ses actes de la nuit et sa honte s'évanouit, faire l'amour avec un homme était naturel.

— Regarde-le, mais ne le touche pas. Tu l'auras entièrement ce soir.

Marceau, fou de bonheur, ne put s'empêcher de déposer un petit baiser respectueux sur le gland de Jorel.

Et ce fut le premier jour de ces semaines d'enfouissement sous la neige qui passèrent comme un souffle...un souffle de passion qui retardait la mission de Marceau.

La perte de son traîneau et de ses chiens, la neige qui rabotait tout relief et effaçait les repères, Marceau pouvait se demander si c'était une chance d'atterrir là ou si c'eût  été mieux de ne pas trouver son "prisonnier" car les rôles étaient bel et bien inversés c'est Marceau qui était dans la geole de Jorel aidé par la Nature.

A condition d'aimer le gibier d'hiver de toute sorte, on ne manquait de rien.

Jorel était un surdoué de la survie. Le repos, à part les nuits d'amour, équilibrait les moments de veille ou de travail. Oui, Jorel disposait de bûches et de troncs dans l'appentis et il fallait débiter chaque jour la provision de bois pour le lendemain. Plumer  écorcher le gibier, apprendre  à cuisiner... Se laver mutuellement avec un peu de neige fondue...admirer le corps de l'Autre et ses splendeurs...

A part ça, rien à désirer. Marceau eût bien aimé faire un peu l'amour les après-midis devant la cheminée, et voir Jorel dans ses oeuvres mais ses caresses -même serviles- ne parvenaient pas à décider un Jorel inflexible. Le sexe (et quel sexe !) c'était quand on se mettait au lit pour la nuit après la mise au ralenti du feu et il faisait très noir.

Cela dit, les nuits de Marceau étaient devenues lumineuses par les trips que son soi disant prisonnier lui faisait vivre. Marceau se demandait bien qui était le prisonnier de l'autre et s'aperçut peu à peu qu'il ne souhaitait plus que la neige fonde trop vite, jusqu'à penser qu'elle devienne éternelle.

Marceau était devenu expert en fellations et son partenaire lui avait appris à se positionner pour recevoir son sexe jusqu'au tréfonds de sa gorge et à se délecter de ses décharges vibrantes et juteuses. Certes Jorel s'était prêté à la sodomie. Instinctivement il accordait cette réciprocité à son compagnon, car il fallait lui conserver sa fonction de mâle. Mais son vrai plaisir était de le pénétrer longuement, lui Marceau, à fond et "sans pitié".  Le policier, sans s'avouer homosexuel, aima ça, qu'on s'occupe activement de lui.  Ici personne ne pouvait entendre ses gémissements, ses supplications et ses hurlements quand l'ardeur de Jorel le submergeait d'amour masculin. Ce gland exigeant, épais et lisse, velouté, était attendu, accueilli, entouré par son anus qui maintenant, loin d'en souffrir comme les premières fois, jouissait depuis son arrivée dure et bandée au regret de sa sortie et de sa  déturgescence.  Il 'y avait aucune gêne entre eux Marceau gardait précieusement en lui la semence nacrée jusqu'au matin. Ils aimaient pisser et déféquer côte à côte. Toutes ces joies insouciantes, les rires et les baisers profonds et envoûtants dont ils ne se privaient pas.

Quelquefois Marceau voyait cela comme la prise passagère d'une drogue apaisante et exaltante...et dicté par la solitude partagée entre deux hommes...d'une grande générosité.

         

 

Marceau avait complètement oublié sa mission quand John lui apprit qu'il avait appartenu lui aussi à la Police Montée du Canada. Puis, parce qu'il avait été trappeur, on lui avait confié cette tâche d'initiateur des jeunes recrues au Grand Nord canadien. La première recherche d'une jeune recrue s'effectuait toujours ainsi. Loin de reprocher à Marceau son insuccès avec ses traîneaux et ses chiens, il le mit à l'aise en lui disant que cet échec faisait partie de sa formation pratique. Il est important dans ces régions où la nature est particulièrement hostile à l'homme que ces derniers resserrent leurs liens afin de créer des amitiés indéfectibles. Jorel assura Marceau qu'il se chargerait de lui donner tous les enseignements dont il aurait besoin pour mener à bien ses difficiles missions pendant les hivers les plus rigoureux.

Une chose restait à préciser et plusieurs par la même occasion.

Jorel, qui n'était plus désormais le convict à capturer, avouait sans peine sa bisexualité. Marceau était pour lui un compagnon idéal, à l'égal d'une femme.

0 peu près toutes les recrues qu'il avait reçues n'avaient fait qu'adapter leur conduite au viol qu'il leur faisait subir et très vite les relations devenaient normales. Avec Marceau, sans que ce dernier y prît garde, cela avait été plus passionnel, fusionnel même. Jorel affirma qu'il verrait Marceau partir avec regret, lui-même, son rôle auprès de Marceau achevé allait rejoindre pour un temps épouse et enfants à Montréal, avant de retourner à la cabane pour accueillir un nouveau stagiaire.

 

Cela ne pouvait que plonger Marceau dans le doute et la perplexité et ... la honte fit son entrée en son âme.

Jorel fin psychologue s'y attendait. Il but les larmes de son amant. Ce dernier lui demanda de rester et d'attendre ici son retour. Accueillir à deux le prochain stagiaire lui paraissait  l'idéal et permettait des remplacements pour favoriser les visites de Jorel à sa famille...et ajoutait Marceau en plaisantant,

de faire encore des petits québécois à sa compagne...

Tout en faveur de cette proposition Jorel la présenta à leurs supérieurs qui l'acceptèrent car elle sécurisait au mieux ce poste de formateurs.

Ils vécurent heureux et partagèrent leur affection avec d'autres jeunes policiers de la Police bien montés.¤

 

 

 

 

 

 

 

Par claudio - Publié dans : LISEZ VISIONNEZ VIDEOS & RECITS FICTIONS FANTASMES - Communauté : Cavaillon communauté gay bi trans lesbienne sur la région
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Dimanche 1 décembre 7 01 /12 /Déc 22:10

 Classé dans SOUMISSION & DOUCE(S) VIOLENCE(S) (30) 

 

 Le texte qui suit contient de la violence et des actes ou des images qui pourraient ne pas convenir à tous. Nous préférons vous en aviser et vous conseillons de regarder les catégories concernées colonne de gauche avant de persister et faire votre choix définitif.

 

 

Capturé par un maniaque je subis des épreuves SM  et une grande pression psychologique

 

— Tu vois: tu n'es plus attaché. Mais attention, je suis bien plus fort que toi. Si tu me frappes ou si tu résistes, je te rattache tout de suite. Compris?

— Oui.

Je préfère cela à être entravé. Oui, il est fort. Je le sais. Il est violent aussi parfois. Je l'ai bien vu!

— Bien. Tu vas obéir. Garde à vous!

Je me redresse alors de suite.

— Demi tour. Écarte les jambes et penche toi en avant.

Je m'exécute. Je suis un jouet à ses ordres. Mais au moins, je n'ai plus mal et je ne suis plus entravé. Il écarte alors mes fesses avec ses mains et vérifie que mon anus est normal.

— Tout va bien. Il est bien refermé. C'est parfait. Demi tour.

Je me retourne et a nouveau, je fais face à lui. Il se penche une nouvelle fois vers ma bite, me décalotte, et saisissant mon gland, examine mon méat avec soin.

— Bien, Pas de problème. Tout cela peut reprendre du service: masturbe-toi. Tout seul. Tu vas éjaculer et avaler ton sperme. Je ne dirai rien. Je te laisse faire.

Je préfère obéir. Je commence alors à caresser ma queue, rouge à force de jouir et de bander! J'y vais doucement. Il recule d'un pas et me regarde tranquillement, sans bouger. Curieusement, la situation m'excite. Me branler devant lui me procure un sentiment mêlé de honte et de puissance. Deviendrais-je gay? Ou soumis? Je ne comprends pas. Mes pensées se mélangent mais mes mains continuent à s'agiter sur mon sexe et il reprend de la vigueur. À nouveau, il se retrouve à l'horizontal. Je jouis une nouvelle fois, dans ma main gauche. Puis, je fais comme il m'a dit. Je porte ma main à bouche et lèche avec soin toute trace de sperme.

— Voila, j'ai terminé.

— Très bien. Vraiment très bien. Retourne toi à nouveau que je regarde une dernière fois ta rondelle.

À nouveau, je me tourne, me penche en avant et lui présente mon trou. Je commence à perdre toute pudeur.

— OK, c'est bon. Va prendre une douche.

Je le fais avec plaisir. Il me laisse seul et s'en va.

Je m'allonge ensuite sur le lit. Je n'ai plus de lien mais la pièce est close et la porte solide. Je ne peux rien faire, sauf réfléchir. Oui j'ai souffert... mais pourquoi suis-je fasciné par la vidéo qui montrait mes fesses en gros plan? Pourquoi ai-je aimé me masturber devant lui? Petit à petit, perdu dans mes pensées, je m'assoupis.

Des coups frappés à la porte me réveillent. Je me suis finalement endormi. Il entre. Toujours le même visage dur.

— Bien, voilà le repas de midi.

Il pousse devant lui la table roulante. Dessus, un plateau repas complet. Je m'assoie sur le lit et commence à manger tout cela.

— Bien, on va discuter un peu. J'ai vu que tu as aimé te masturber devant moi, n'est-ce pas?

Je décide de coopérer, espérant améliorer ma condition de prisonnier.

— Euh... oui. J'étais gêné et excité à la fois. C'était étrange.

— C'est normal. C'était nouveau pour toi?

— Oui.

C'est surréaliste! Je suis là, nu devant lui, en train de manger et de discuter de mes supposés plaisirs sexuels, exécutés sous la contrainte et parfois dans la douleur! Mais je préfère discuter que d'être frappé. Que puis-je faire d'autre?

— Bien, après manger, tu vas découvrir autre chose.

Aïe! Autre chose? Que va inventer encore ce fou?

— Tu verras... Peut-être même que tu connais déjà.

Je termine mon repas dans le silence. Il retire la table à roulette et la pousse derrière la porte. Il revient.

— Bon, je t'explique. Tu vas recevoir une punition ringarde: une fessée.

— Une fessée?!

— Et oui. Tu sais bien ce que ce c'est? ironise-t-il.

— Je croyais que ça n'existait plus!

— Peu importe. Je te laisse le choix: soit tu résistes et je t'attache, soit tu coopères et tu restes libre. Ton choix?

Je préfère ne pas être attaché. Je sais maintenant ce qu'il en est.

— Ok, je coopère.

— Bien, tu comprends vite. Allez debout. Mets-toi à côté du lit. Penche-toi en avant. Écarte un peu les jambes, les mains à plat sur le lit.

Je prends la position demandée. Mes fesses sont bien mises en évidence mais il me passe une main devant moi, sur le ventre et me tire en arrière.

— Cambre-toi. Fais ressortir ton cul!

J'obéis. Je sors mes fesses. Je creuse mon dos et mes reins. Je m'attends au pire... mais il passe alors une main douce sur mes fesses. Il me caresse.

— Tu vois, je vais te frapper ici. Mais que 10 coups. Je ne veux pas de traces.

Il positionne alors la caméra. Mais pourquoi filme-t-il tout? Il est vraiment malade, ce type! Il se saisit ensuite d'une baguette en bois souple. Splach! Aïe! Le premier coup tombe. Ça fait assez mal. Une douleur sèche.

— Compte les coups!

— Un

Splach!

— Deux!

La baguette frappe légèrement plus haut. Bizarrement, j'ai le sentiment qu'il ne frappe pas si fort que cela. Il pourrait être plus violent. Il semble vouloir m'épargner. Splach! Splach!

— Trois... quatre...

Et ainsi de suite, jusqu'à 10. J'ai mal mais cela reste très supportable. Le plus dur, c'est l'humiliation et être puni comme un gamin!

— Bien. Parfait. Relève-toi maintenant. Garde à vous devant moi.

Je me relève. Mes fesses me brûlent à peine. Je les regarde rapidement: Pas de traces des coups.

— Écarte les jambes et penche-toi un peu en arrière.

Je prends cette position, déjà connue. Que va-t-il encore me faire? Mon sexe est en évidence, sur le devant, et il pend tranquillement entre mes jambes. Je vois alors la baguette remonter brutalement à l'horizontale et me frapper violement sous les testicules!

— Aïe! hurlai-je.

La douleur est très forte. Je me recule de quelques pas.

— Reprends la position! Vite!

Il agite la baguette au dessus de sa tête. Doucement, avec crainte, je me remets en position.

— Bien! Encore deux coups et ce sera fini.

Et il frappe encore deux fois mes bourses. La douleur est très vive. Je ne peux m'empêcher de hurler et de reculer.

— Voila, c'est fini. Je vais te passer de la crème anti-douleur.

Il prend alors un tube de crème et commence à m'en mettre avec douceur sur les bourses. Il me malaxe doucement les testicules et le scrotum. Ça fait du bien. Je commence à entrer légèrement en érection. Mon pénis prend du volume et devient plus dur.

— Tu vois, tout fonctionne encore normalement.

Après quelques minutes passées à me malaxer les bourses, il range le tube de crème.

— Lève les bras.

J'obéis immédiatement puis il me pousse vers le centre de la pièce. Il prend alors une corde, en attache mes poignets à deux anneaux au plafond. J'ai les bras tendus vers le haut, légèrement écartés.

— Je vais te mettre un bandeau sur les yeux pour quelques minutes. Pas de panique. Tu ne souffriras pas, bien au contraire.

Facile à dire! Nu, attaché et aveugle! Pas de panique! L'enfoiré!

Il me met alors un bandeau sur les yeux. Je ne vois plus rien.

— Je reviens dans une minute.

Effectivement, il revient rapidement. Mais il me semble entendre deux pas. N'est-il plus seul? J'entends alors quelqu'un s'approcher tout près de moi.

— Ne t'inquiète pas. Il va te faire du bien.

Je sens alors une paire de main s'appliquer sur mon torse. Doucement, on commence à me caresser. Sensuellement, avec application. Les mains descendent doucement vers mon sexe. Ma queue est entourée, mes couilles malaxées, mes fesses caressées. Je bande de plus en plus. Mon sexe est maintenant à l'horizontale. Je sens alors qu une bouche happe ma queue avec douceur. Mon gland est sucé avec délicatesse. Cet inconnu sait y faire. Tout n'est que douceur et volupté... J'éjacule alors dans cette bouche inconnue. Quelques petits jets rapides. Il faut dire que y a plus grand-chose à éjaculer, à force... Mon endurance sexuelle a atteint ses limites.

— Bien parfait. La suite maintenant.

La suite? Mais quelle suite? Cela ne finira donc jamais?

— Fini le gode. Tu vas maintenant te faire prendre par une vraie queue.

Il s'adresse alors à l'inconnu:

— Encule-le!

Je ne vois rien. Mais j'entends cet inconnu se déplacer et se mettre derrière moi. La traction sur mes bras diminue.

— Facilite-lui le passage!

Oui, il vaut mieux. De toute façon, de gré ou de force, je vais être violé par cet inconnu alors autant réduire la douleur. Je me penche un peu en avant, écarte mes jambes et fait ressortir mes fesses en me cambrant. Je suis prêt, autant que possible.

L'inconnu passe une main entre mes fesses et étale un liquide froid. Du gel lubrifiant en fait. Cela me rassure, ça devrait bien se passer. Une vraie queue ne peut mesurer 6 cm de diamètre, comme l'horrible gode de tout à l'heure! Ou alors cela doit être rare. Je sens alors un pénis entrer en contact dans ma raie puis se diriger doucement vers mon trou. La pression s'accentue. L'inconnue met ses mains sur mes hanches et me tient bien. Lentement, son sexe s'enfonce en moi. Il me pénètre alors à fond, d'un mouvement lent et régulier. Je sens ses boules butter contre mes fesses. Je n'ai pas eu mal. Mais pas du tout.

— Tu vois. Maintenant, une bite normale entre facilement. Tu comprends maintenant pourquoi le gode? C'était pour t'habituer et te dilater.

Effectivement, l'inconnu coulisse maintenant en moi facilement. Sa queue entre et sort facilement. Elle heurte ma prostate à chaque fois. Je n'éprouve aucune douleur cette fois; plutôt du plaisir. Puis, je sens jaillir le jet de sperme au fond de mes intestins. L'inconnu a joui en moi. Je me surprends à éprouver un certain plaisir.

— Bon, tu vas maintenant voir qui t'a enculé. Tu vas être surpris.

Il enlève alors mon bandeau et là, stupeur! Je n'en crois pas mes yeux! C'est Marc! Il est debout devant moi. Nu lui aussi. Les bras ballants. Le sexe en train de débander après m'avoir enculé.

— Mais il m'a dit que t'était mort!?

Marc ne dit rien. Mon gardien a repris sa matraque.

— Explique-lui!

Marc alors m'explique son histoire, d'une petite voix. Il est apeuré.

— C'est comme toi... je suis prisonnier. Il m'a frappé et obligé à te sucer et à t'enculer... Je suis désolé. Je pouvais pas faire autrement! Excuse-moi, Jean! Excuse-moi...

— Je comprends et je te pardonne Marc.

J'imagine que Marc a dû souffrir lui aussi. A-t-il été frappé? En tous cas, il semble vaincu et décidé à obéir à notre tortionnaire commun.

— Mais c'est ton oncle!?

— C'est faux. Je ne sais pas qui c'est!

Notre gardien s'adresse alors à nous:

— C'est bon! Tu en sais assez. Nous allons maintenant passer à la dernière étape.

Ce type est vraiment machiavélique! M'avoir fait croire que Marc s'était suicidé par ma faute! Mais pourquoi sommes nous ainsi torturés? Qu'avons-nous fait?

— Marc, tu vas libérer ton copain. Attention, n'oubliez pas que je suis bien plus fort que vous deux réunis!

Effectivement, Marc n'a que 17 ans. Il est plutôt du genre fluet: 1m75, 60 kg, il est peu sportif et n'est pas très musclé. Il n'a pas encore fini de grandir. On ne fait pas le poids contre cette brute épaisse et sa matraque. Marc se dirige alors vers moi et me libère les bras des cordes qui les maintenaient dessus ma tête.

— Jean! Tu vas faire à Marc ce qu il t'a fait: tu vas le sucer et ensuite l'enculer.

Curieusement, je ne dis rien. Je reste songeur. J'examine mon ami Marc, qui est là, nu devant moi. Bien sûr, je l'ai vu nu il y a quelques jours, lors de sa dernière visite. Mais là, il me semble encore plus désirable. Je regarde son visage fin, il n'a qu un léger duvet encore, le torse glabre et fin; on voit presque ses côtes. Une fine ligne de poil part sous le nombril et rejoint sa toison pubienne. Il a plus de poil que moi à cet endroit. Sa queue au repos est légèrement plus grosse aussi. Ses testicules aussi. Ses cuisses peu épaisses sont recouvertes de poils noirs et fins. Il est beau dans sa jeunesse. Son attitude passive et soumise le rend encore désirable à mes yeux.

Je le demande si je ne suis pas en train de devenir 100% gay... Mais après tout, n'ayant pas le choix, autant essayer de prendre du plaisir dans cette épreuve. Ça vaut mieux qu un coup de matraque!

Je me dirige alors vers Marc. Il ne réagit pas. Je vois bien qu il est terrorisé par notre gardien. Il va se laisser faire et se soumettre. Après tout, lui, il est gay. Pourquoi résisterait-il?

Je me mets alors à genoux devant lui et commence à lui malaxer le sexe avec ma main droite. Je découvre son gland rosé et humide. Je fais des va-et-vient avec son prépuce, lui découvrant et masquant alternativement son gland. Une goutte de précum pend au bout de celui-ci. Avec ma main gauche, je lui caresse les fesses, pénètre dans la raie. Je vais jusqu'à effleurer son anus. Après quelques instants, je vois son sexe commencer à se redresser.

— Une minute! Stop! intervient notre gardien. Je mets la caméra.

Il place alors la caméra pour qu'elle filme Marc et moi.

— Continue!

Je reprends alors mes caresses. Ma main droite coulisse maintenant rapidement sur sa queue. Il bande vraiment là. Sa bite bandée est plus fine que la mienne mais semble plus longue. Elle est très dure et ferme. Au bout de son gland rouge vif perle maintenant un filet de precum. J'enfourne alors cette bite dans ma bouche. Avec ma langue, je suce et caresse ce bel engin. Je suis à fond dans cette fellation. Je ne pense plus à rien. Le sexe de Marc dégage une légère odeur de parfum. Sans doute lui aussi a-t-il été douché de force ce matin. Son pénis s'agite, son corps se tend et il éjacule alors dans ma bouche. Son sperme est légèrement poivré et chaud. J'avale tout et me redresse.

— Voila! J'ai fini.

— Fini pour le devant. Reste maintenant l'autre côté.

Décidément, notre gardien est sans pitié. Je vais devoir enculer mon ami. Je n'ai jamais fait cela.

— Marc, sur le lit! À quatre pattes et jambes écartées!

Il obéit sans révolte. Il va sur le lit et prend la position. Il se met sur les coudes. Son postérieur est ainsi relevé davantage. Il se cambre également. Je m'approche doucement de lui. Je vois alors pour la première fois ses fesses et sa raie en détail, et en gros plan. Son anus est tout rose, bien lisse et entouré de petits poils noirs. Autour, la couleur de sa peau forme un anneau marron clair. Son sexe et ses testicules pendent entre ces jambes. Je distingue très bien la forme de ses testicules à l'intérieur des bourses. Je remarque que le gauche tombe un peu plus bas que le droit. Mais pourquoi je constate cela, moi?

— Attends! Tu vas le lécher avant. Rassure-toi, il est propre, il a pris une douche lui aussi ce matin.

Je ne dis rien. Je vais le faire. Je m'approche des fesses de mon ami jusqu'à ce que ma langue effleure sa raie et commence à le lécher. Sa peau est douce. Petit à petit, je m'approche de sa rondelle et de son trou. Il frétille légèrement; il semble apprécier.

— Plus loin!

Je lèche alors franchement l'anus de Marc. J'essaie d'y pénétrer ma langue. Je suis en fait très excité par cet acte. Je deviens gay. Je lèche le cul de mon ami et d'adore! Je poursuis mon léchage en remontant doucement vers ses bourses. Je lèche délicatement sa peau onctueuse. À travers les légers mouvements du corps de mon compagnon, je vois qu'il apprécie mes efforts.

— Bien. Le gel maintenant.

Notre gardien me tend alors la bombe de gel lubrifiant. J'en mets une bonne dose dans la raie de mon ami. Autant ne pas le faire souffrir. Je suis debout à côté du lit, Marc est à quatre pattes devant moi. Son anus est prêt à me recevoir. Je n'ai jamais sodomisé un garçon, ni une fille d'ailleurs. Le spectacle des fesses offertes de Marc m'excite. Je bande comme un arc. Mon sexe est dur et à l'horizontal, mon gland découvert. J'approche alors ma queue du trou de Marc et commence lentement à le pénétrer. Il ne dit rien. Il se laisse faire et ne semble pas avoir mal. Sans doute a-t-il déjà expérimenté cela? Mon sexe entre facilement dans son fondement. Je pénètre lentement en lui jusqu'à ce que mes couilles heurtent ses fesses. Mes 18 cm sont complètement en lui. C'est serré et chaud. Je me retire et fais des aller-retours en lui. J'ai mis mes mains sur ses hanches pour mieux me diriger et me fixer en lui. Je sors et rentre plusieurs fois très facilement. Mes testicules heurtent ses fesses à chaque fois. Je vais de plus en plus vite. L'éjaculation approche. Je ne veux pas jouir dans ses entrailles et me retire juste à temps. J'émets à l'extérieur de mon ami. Mon sperme gicle sur son dos et sur le haut de sa raie.

— Nettoie cela! Avec la langue!

Je lèche alors avec application les traces blanchâtres sur le corps de mon ami. Je reconnais le goût de mon sperme. Le même que ce matin. Sucré et salé. Marc est toujours à quatre pattes, le cul en évidence. Il ne bouge pas. Il ne dit rien.

— Tiens, attrape cela!

Notre gardien me lance alors le gode de 5 cm.

— Enfonce lui à fond! Comme toi ce matin.

— Non, je refuse!

Un sursaut de révolte m'envahit.

— Ça suffit!

Je vois alors le gardien se diriger vers moi et il me donne un coup de matraque dans les couilles! Je n'ai pas eu le temps de réagir, ni de me protéger. Je hurle et tombe à terre en me tenant le sexe dans les mains. Je pleure de douleur.

— Je t'avais prévenu! Tu dois obéir! Redresse-toi!

Je me redresse lentement. J'ai très mal dans les bourses. Je suis quasi plié en deux. Doucement, je me mets debout et me redresse avec souffrance.

— Vas-y! Reprends!

Marc n'a pas bougé. Pourquoi n'a-t-il rien fait? Il est resté sur le lit, les jambes ouvertes et offertes. Je reprends le gode. Je mets du gel dans la raie de Marc puis approche le gode de son trou. J'appuie alors. Je m'attends à ce qu il résiste mais non, le gode entre facilement. Visiblement, le trou de Marc est bien plus large ou souple que le mien. Il ne dit toujours rien. J'enfonce alors régulièrement et complètement le gode en lui.

— Bien, masturbe-le avec ton autre main.

Je passe alors la main droite sur le côté de mon ami et saisis son sexe. Il bande déjà. Le gode l'excite! Voilà pourquoi il ne dit rien... Une main remuant légèrement le gode, l'autre main masturbant mon ami, je poursuis mon œuvre. Le corps de Marc s'anime, il se tord de plaisir. Son souffle est devenu rapide et court. Il aime cela, c'est évident. Rapidement, Marc jouit dans un râle de plaisir. Trois jets puissants de sperme jaillissent de son sexe tendu.

— Bien, à la douche tous les deux. Je reviens dans 2h. Soyez propre à mon retour, sinon...

Et notre gardien sort, nous laissant seuls. La porte claque, le verrou aussi.

Marc se redresse alors et s'assoit sur le lit.

— Il est parti?

— Oui, on dirait bien.

— Tu sais, j'ai rien dit lorsque tu m'as sucé...

— Oui, j'ai vu!

— Je ne voulais pas l'énerver. J'ai peur de lui. Et puis, j'avais pas mal.

Il me regarde et semble sourire.

— Tu sais, moi non plus, j'avais pas mal...

Je le regarde alors droit dans les yeux... il soutient mon regard. Mon dieu qu'il est beau. Je suis définitivement tombé sous le charme de son visage fin. Il passe alors un bras derrière mon épaule, se penche vers moi, ses lèvres s'approchent des miennes...

— Jean, Jean... je t'aime, murmure-t-il.

— Oui, je sais...

Nos lèvres entrent alors en contact. On se roule alors un vrai patin. J'oublie tout. Seul Marc compte en cet instant. Mais je ne peux oublier longtemps notre situation de prisonnier. Je me dégage de mon ami.

— Et si on en profitait pour se sauver?

— Comment?

— Enfonçons la porte avec le lit!

— Super idée. Oui!

On se dirige alors vers le lit. Stupeur, il ne bouge pas. Je regarde alors les pieds et je vois qu ils sont boulonnés dans le sol!

— Merde! C'est fixé!

Nous regardons alors l'autre lit, celui avec les étriers. C'est pareil, il est fixé solidement dans le sol. En fait, tout est fixé. Le WC, les lits. La porte est en métal. On ne peut rien faire.

— Zut! On est vraiment coincé!

— Attention, j'entends des pas! Il revient déjà!

Effectivement, le verrou claque, la porte s'ouvre. Merde, on n'a pas eu le temps de rien préparer! On n'aurait peut-être pu l'assommer par surprise. Il avait dit deux heures! Il a menti exprès, j'en suis sur!

— Bien, il vous reste une dernière épreuve, les jeunes!

Il agite en évidence sa matraque. On se recule.

— Marc, avance-toi!

Mon compagnon s'avance alors et stoppe devant lui. Notre gardien se penche alors vers lui et lui saisit sa queue. Il examine le gland et le décalotte. Son gland rouge semble normal.

— Parfait. Retourne-toi!

Mon ami se retourne et sachant maintenant ce qu'il faut faire, se penche en avant et écarte les jambes. Il présente ses fesses ouvertes. Le gardien lui examine et palpe l'anus. Et termine par une petite claque sur ses fesses blanches.

— OK! À ton tour Jean.

Je me présente alors devant lui et je subis les mêmes inspections fouillées. C'est très humiliant de se faire tripoter et examiner ainsi devant son copain! Heureusement, Marc détourne le regard.

— Marc, tu vas raser le sexe de ton copain.

Il tend un rasoir jetable à mon compagnon ainsi qu une bombe de mousse à raser.

— Jean, installe-toi sur le lit à étrier!

Je m'exécute. Je m'allonge sur le lit et place mes jambes dans les étriers.

— Je t'attache pas! Mais attention, si tu bouges, je sanctionne! Jean, écarte les étriers, écarte lui les jambes.

Jean se positionne alors devant moi, entre au centre de mes jambes et les saisissant, les écarte largement. Puis il serre les vis. Je ne résiste pas. Mes fesses sont ouvertes à sa vue. Jamais Jean ne m'a vu ainsi. Je suis humilié, j'ai honte de m'exposer ainsi à mon ami. Ma pudeur est bafouée. Mais je ressens aussi un mélange d'excitation et de fierté. Notre bourreau prend alors la caméra et la dirige vers mon intimité. Je peux alors voir en gros plan sur l'écran mon périnée et tout ce qui gravite autour.

— Admire!

Marc a lui aussi une vision parfaite sur mon sexe et mon cul. Il se saisit alors de la mousse et en étale une bonne dose sur mon bas-ventre. Puis délicatement, il étale cette mousse au-dessus de ma verge. Il est obligé de me tenir le sexe d'une main. Je réagis doucement, mon sexe prend lentement du volume. Avec délicatesse, il commence alors à raser mes poils au-dessus du pubis. Il va doucement; il ne veut pas me blesser. Son visage est à 30 cm de ma queue. Il en voit les moindres détails. D'autant plus que, à chaque allée, le rasoir dégage davantage la vue. Je suis terriblement gêné, je suis plus que nu, j'offre mon intimité absolue à mon ami.

Il se saisit de ma bite et la tire doucement vers le haut, par le prépuce pincé entre ses doigts. Comme je suis en semi-érection, c'est plus facile. Puis soigneusement, il rase les quelques poils situés dessus. Il pince ensuite mon scrotum avec deux doigts et tire doucement pour tendre la peau. Il peut ainsi me raser les bourses. Il change plusieurs fois la position de ses doigts et manie délicatement le rasoir. Notre gardien s'approche, se penche vers mon entrejambe.

— Il en reste là. Et rase aussi sous les testicules.

Quelle humiliation! Il en est à me compter les poils restants! Jean, avec application, rase les quelques poils restants sur ma bite. Puis, poussant légèrement mes bourses vers le haut, il promène le rasoir entre mes bourses et mon anus. Il fait bien attention, il y a de petits plis. Je ne bouge pas d'un millimètre, je retiens même ma respiration quand le rasoir fait son œuvre. Les quelques petits poils que j'avais là ont maintenant tous disparu. Il termine par le pourtour de mon trou et me rase les rares poils qui se perdaient dans ma raie. Je me retrouve plus nu que nu. Mon sexe, mes bourses, mon anus ne sont masqués par plus rien et s'offre parfaitement à la vue de tous.

— Je vais vérifier.

Le gardien se penche alors vers mes bourses et touche délicatement la peau en cet endroit intime. Il fait de petits aller-retours avec son doigt et vérifie si tout est bien lisse, s'il ne reste plus de poils. Il se penche davantage. Son visage est maintenant à 10 cm de mon anus. Il se rapproche davantage et me donne un coup de langue sous la base des bourses. C'est pas vraiment désagréable, je dois bien avouer. Il fait plusieurs aller-retours avec sa langue. Je ne reste pas insensible et mon sexe prend de plus en plus de volume. Il m'étale ensuite une crème hydratante sur toutes les parties fraîchement rasées. Brusquement, notre tortionnaire se redresse.

— OK. Sur le lit tous les deux, en position 69.

Je regarde Marc. Son regard est sans expression. Il semble résigné. Pourtant, il me semble déceler dans son regard une lueur de plaisir. Visiblement pour lui, tout cela n'est que pur plaisir. Nous nous dirigeons vers le lit. Je m'allonge et Marc se met à côté de moi, dans le sens contraire.

— Parfait. Vous allez vous sucer mutuellement. Vous devez faire juter votre copain sans l'aide des mains.

Ouf! Cette épreuve ne devrait pas nous faire souffrir. J'ai le sexe de Marc à quelques centimètres de mon visage. Je peux admirer sa queue au repos. Une petite et fine veine bleue la raye sur quelques centimètres. Son gland est à moitié recouvert par son prépuce. Il ne bande pas du tout. Je happe alors son sexe mou et commence à le titiller avec la langue. Je sens Marc qui fait de même avec mon sexe. Je suis très concentré. J'en oublierais presque où je suis!

Petit à petit, la queue de Marc se tend, se raidit. Il finit par bander tout à fait. Je consacre mes efforts sur son gland qui semble très sensible. Mon ami remue légèrement, il semble apprécier mes efforts. De mon côté, ma queue est elle aussi au garde-à-vous dans sa bouche et fait l'objet de soin attentif. Soudain une contraction secoue le corps de mon ami! Marc jouit et éjacule copieusement dans ma bouche. J'avale tout avec délectation. Presque en même temps, je jouis aussi dans la bouche de mon camarade. Durant ces quelques minutes, j'ai oublié notre situation de prisonnier et notre condition d'esclave sexuel.

Je me redresse et regarde rapidement en direction du gardien. Il n'est devant le lit. Je parcours alors la pièce du regard. Il n'est vraiment plus là. Il est sorti durant notre 69 torride. Pris dans l'action, j'ai rien entendu. Je regarde la porte, elle est bien fermée.

— Il est parti!

— Ah?!

Je me lève, et curieusement, je vois une lettre sur le lit à étrier. Je m'approche et prend cette simple feuille:

— Il a laissé une lettre.

— Une lettre? Lis-la.

— OK. "Votre calvaire est fini. Maintenant vous vous aimez et c'était le but recherché. Désolé de vous avoir fait parfois très mal. Mais cela vous a permis de vous découvrir en profondeur. N'essayez pas de me retrouver. Il vous en cuirait. Sous le lit, vous trouverez la clé de la porte. Bonne chance."

Je regarde alors sous le lit et je trouve bien la clé.

— Regarde! La clé!

— Tirons-nous vite d'ici. Allons chez les flics!

Marc rayonne d'espoir, moi aussi.

— Attends! On est à poil!

— Tant pis! On sort quand même! On se débrouillera!

Je mets alors la clé dans la porte. Est-ce vraiment la bonne clé?! Je tourne, plein d'espoir. Oui, le verrou claque. Je pousse la porte. Elle donne sur un couloir éclairé par une simple lampe. Trois mètres devant, sur un tabouret, je vois mon jean et mon boxer.

— Regarde, mes affaires.

Le pantalon de Marc est lui aussi sur ce même tabouret.

— Y'a pas mon caleçon...

— Tant pis, vite, habille-toi. On se tire!

J'enfile mon boxer et mon jean. Ouf! 24h à poil, j'en avais marre!

— Vite Vite... si jamais il revient!

Nous courons vers le fond du couloir. Il y a un escalier. Un étage. On monte en courant. En haut, un palier et une autre porte. Je pose la main sur la poignée et tourne.

— Merde! Fermée!

Je hurle.

— C'est pas possible! Il est parti!

Soudain, une forte lueur nous éblouit. Un projecteur nous aveugle.

— Ha ha ha ha! Vous y avez cru?! Ha ha ha!

Malheur! Il est là, à nouveau devant nous la matraque à la main!

— Non pitié! On veut partir!

— Demi-tour! Allez, vite!

Marc s'effondre en pleurs. Moi, je n'en suis pas loin. Quelle déception! On croyait être libres! Nous sommes anéantis. On se retrouve à nouveau dans la pièce.

— Enlevez vos fringues! Vite!

Je retire mon jean et mon boxer. Marc retire son jean. Nous sommes à nouveau nus devant lui. Que va-t-il encore nous faire? Les larmes me brûlent les yeux. Je suis brisé et désespéré.

— Branlez-vous! Vite. Je veux vous voir en érection dans une minute!

Le ton est brutal. Nous ne pouvons que satisfaire à sa demande. Je commence alors à caresser ma queue, Marc fait de même et a le regard fixé sur mon engin. Mes caresses et mes mouvements de va-et-vient portent rapidement leur fruit. Bientôt, mon sexe est à l'horizontal. La vue de mon ami qui lui aussi se paluche m'aide à bander. Le sexe de Marc aussi a bien gonflé lui aussi et il bande maintenant avec ampleur. C'est fou ce que l'on peut faire sous la contrainte!

— Rapprochez-vous et rapprochez vos queue l'une de l'autre.

Je fais alors un pas en avant. Ma queue touche alors celle de mon compagnon d'infortune. Nos deux glands se heurtent. Le contact est électrisant. Notre gardien sort un rouleau de scotch de sa poche.

— Je vais attacher vos sexes. Ne bougez surtout pas!

Il saisit alors le pénis gonflé et dur de Marc, et le colle en parallèle au mien. Il tient nos deux bites dans une main. De l'autre, il déroule son scotch et fait plusieurs tours. Nous sommes attachés par nos sexes. Nos torses se touchent. Je sens la respiration de Marc sur mon visage. Il nous pousse au centre de la pièce. Je précipite mes pas pour rester collé à mon ami. Mon sexe me tire et me tient collé à Marc. Il faut rester collé l'un à l'autre.

— Levez les bras!

Rapidement, il nous attache les bras au plafond. Je suis plus que plaqué à Marc. Je vois ses yeux rougis. Il pleure doucement...

— Serrez-vous l'un contre l'autre!

Nous nous serrons encore davantage. Nos visages se heurtent. Je mets le mien sur l'épaule de mon camarade. Il fait de même. Nos torses sont mêlés. Je sens ses tétons durcis sur mon torse.

— Bien, écartez les jambes.

Idem. On se retrouve les jambes écartées et attachées au sol. Nous sommes serrés, plaqués, collés l'un contre l'autre. Nous ne pouvons plus bouger. Il prend un rouleau de scotch et le déroule autour de nos torses. Il fait trois tours. Nous sommes vraiment unis l'un à l'autre maintenant. Je sens chaque respiration de Marc et chaque mouvement de son sexe. Nous sommes si liés que nous ne faisons qu'un. Tout mouvement de l'un est ressenti par l'autre. Nos deux corps ont fusionné. Un frisson me parcours la raie. Il écarte mes fesses et étale sans ménagement du gel sur ma rondelle. Il semble pressé. Il est brutal. Je le vois se saisir du gode de 4 cm et il me l'enfonce rapidement à font. Je grimace de douleur! Il est allé si vite! Puis c'est au tour de mon ami. Du gel et notre bourreau enfonce le gode en lui. Marc ne dit rien. Il continue à pleurer... Puis il relie l'extrémité des deux godes qui dépassent de nous à un dispositif complexe. Je ne comprends rien.

— Voila! C'est simple, si l'un des godes sort, l'autre rentre. Vous devez donc les garder. Ils ne peuvent plus sortir!

Machiavel! Ce type est le diable en personne!

— Adieu!

Et il part en courant. La porte reste ouverte.

— Marc, Marc, ça va?

— [sniff] [sniff] J'en peux plus...

— Courage!

Je tourne la tête et me tords le cou. Il fait de même.

— Courage! On va s'en sortir.

Mais je dois bien avouer que je ne vois pas comment on pourrait s'en sortir seuls. Nous sommes liés l'un à l'autre par nos sexes scotchés et nos torses attachés, les bras sur la tête, les jambes écartées et attachées. Et pour finir, avec chacun un godemichet enfoncé dans le cul. Comment sortir de cette situation?

— Courage Marc!

Je ne peux que me répéter.

— [sniff] [sniff] Comment se libérer?

— Je ne sais pas. Essayons de remuer ensemble.

Nous essayons alors de bouger simultanément mais à part se dandiner de quelques centimètres, nous ne pouvons faire plus. Nous sommes vraiment trop bien attachés!

— Laisse tomber! On va se fatiguer pour rien.

Quelques minutes passent. Je réfléchis mais aucune idée ne vient. Comment va-t-on se sortir de cette situation? Va-t-il revenir nous libérer? Soudain, un cri résonne dans le couloir:

— Police! Police!

Je hurle:

— Ici, ici! Au secours!

Deux policiers entrent alors dans la pièce.

— Oh mon Dieu!

Ils sont surpris de nous voir nus, attachés l’un à l'autre, et avec deux godes qui dépassent entre nos fesses.

— OK, OK, bougez pas. On va vous libérer.

Le plus jeune des policiers enlève alors le dispositif reliant les deux godes.

— Attention, je retire cela.

Et doucement, il me retire l'objet qui me violait. Il fait de même pour Marc. Avec un couteau, il coupe le scotch liant nos torses. Reste alors nos sexes attachés l'un à l'autre. Sans utiliser son couteau, de peur de nous blesser, il déroule le scotch qui au passage arrache quelques poils de la bite de Marc qui grimace de douleur.

— Désolé!

Il nous débarrasse enfin des liens. Cette fois, nous sommes vraiment libres.

— Tenez! Rhabillez-vous.

Il nous tend nos maigres affaires. Notre calvaire est fini. Enfin.

Épilogue

La maison de notre gardien était en fait encerclée par la police. C'est pour cela qu'il était pressé à la fin. Il savait qu'il allait être capturé. Il a voulu profiter de nous une dernière fois. Les vidéos et nos témoignages lui font risquer une très longue peine.

Il s'est suicidé en prison un mois après sa capture. C'était un dangereux fou sexuel, déjà condamné. Son complice, le prof qui m'a assommé, a quitté précipitamment le pays. La police ne l'a jamais retrouvé.

Maintenant, je suis resté très ami avec Marc. De temps en temps, nous nous retrouvons pour des moments bien agréables et réalisés sans contrainte. Je suis devenu 100% gay, tout comme lui.

Et parfois, nous jouons à des jeux de domination, mais gentiment...

FIN

 

Par claudio - Publié dans : CHRO-NIQUES & INVITES (GAYS BI HET... ETC) I - Communauté : Cavaillon communauté gay bi trans lesbienne sur la région
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Dimanche 1 décembre 7 01 /12 /Déc 07:38

classé dans DECONNE

Si tu vas à RIO PARIS...

VINTAGE La pissotière telle qu'on ne la verra plus...Charles Henri Ford a guetté...

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Charles Henri Ford © Henri Cartier Bresson

Beauté ironique de cette photographie d’Henri Cartier Bresson, retrouvée dans

le catalogue d’une exposition passée au San Francisco MOMA.

L’insolence de, Charles Henri Ford (19013 – 2002), poète, écrivain, photographe

américain, figure du Tout-Paris artistique de l’avant-guerre avant d’en retourner

vivre à New-York. Si Paris est une fête, il en fut, fréquentant Man Ray, Peggy

Guggenheim et le salon de Gertrude Stein

 

 

Aux quatre coins de la capitale, des toilettes plus originales, amusantes et déjantées les unes que les autres n’attendent qu’une seule chose: qu’on descende au sous-sol leur rendre une petite visite.

 

Les toilettes conviviales du Très Honoré (35 Place du Marché Saint-Honoré, 75001 Paris)

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Le lieu : chic à l’étage, rétro-chic au sous-sol,, le restaurant a ouvert ses portes en avril 2012. Une fois arrivé dans la salle du bas, on se retrouve plongé dans un décor des années folles, le lieu idéal pour un remake de Midnight in Paris de Woody Allen.

Les toilettes : « Les filles ont toujours quelque chose à se raconter », certifie Grégoire, gérant des salles. Du coup, le restaurant a décidé de placer côte à côte deux toilettes, sans cloison de séparation. Selon Grégoire, « les toilettes-doubles enrichissent la communication ». A noter que pour les filles sans amie ou qui souhaitent faire leurs besoins sans voisine, des toilettes simples existent aussi.

La réaction des clients : « Le midi, ils sont assez choqués, parce que c’est plutôt une clientèle business, explique Grégory. Le soir, certains viennent que pour voir les toilettes. »

La star qui s’y est soulagée : le joueur de tennis Henri Leconte a fêté ses 50 ans dans la superbe salle au sous-sol du restaurant. Sa femme Florentine a peut-être eu l’occasion de poursuivre une conversation passionnante là où la reine va habituellement seule.

 

Les toilettes geek du Dernier Bar avant la Fin du Monde (19 avenue Victoria, 75001 Paris)

SONY DSCLe lieu :ambiance geek garantie dans ce bar ouvert depuis juin 2012. Ordinateurs et consoles de jeux règnent en maître. Le Faucon Millenium de Han Solo (vaisseau spatial de Harrison Ford dans Star Wars) trône à l’entrée des escaliers descendant aux toilettes. Des masques de V pour Vendetta guettent également au tournant.

Les toilettes : les filles disposent d’un abattant japonais, muni d’une télécommande pour régler la puissance du jet qui vient lécher les fesses pour mieux les nettoyer. La télécommande sert certainement à pleins d’autres choses, mais « c’est écrit en japonais et on y comprend rien », confie Cyril, 40 ans, chargé de la programmation au sein du bar. Elles peuvent sinon faire leurs besoins en chansons, grâce à un contacteur qui déclenche un morceau de musique aléatoire lorsqu’on ouvre la porte des toilettes. « C’est le créateur du Donjon de Naheulbeuk (saga MP3 de John Lang, ndlr) qui s’est occupé des jingles », précise Cyril.

Quant aux garçons, ils bénéficient de pissotières high tech avec capteurs infrarouges intégrés ! Des jeux en flash sont proposés avec des urinoirs en réseau pour enregistrer ses meilleurs scores. « Pee to start » (Pisser pour commencer) s’affiche à l’écran fixé au-dessus de la pissotière. Il suffit ensuite d’orienter le jet d’urine pour déplacer le perso à droite ou à gauche. Au jeu des pingouins, le record à battre est de… « 70 pingouins dégommés », s’exclame Cyril. Il faut dire que le joueur-pisseur avait enquillé pas moins de neuf pintes avant d’exercer ses talents urinaires.

La réaction des clients : « Les clients se tirent la bourre, résume Cyril. Ce sont les seuls toilettes où j’ai vu des filles venir encourager des garçons à pisser. L’autre jour, il y avait trois nanas qui supportaient deux mecs en train de jouer. »

La star qui s’y est soulagée : le créateur de Final Fantasy a (forcément) adoré. Et Kyan Khojandi, l’humoriste de la série Bref, est déjà venu jouer au sous-sol du Dernier bar avant la fin du monde. Malheureusement, nous ne savons pas combien de pingouins il a renversé.

 

Les toilettes rock & roll du Belushi’s (159 Rue de Crimée, 75019 Paris)

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Le lieu : une ambiance rock anglo saxonne  Plus qu’un bar, c’est une véritable auberge de jeunesse, ouverte depuis 2008 et comptabilisant quelque 380 lits. La clientèle est essentiellement anglophone. Des écrans de télé sont au quatre coins du bar aux dimensions américaines. Aux murs, posters de Michaël Jackson, Marylin Monroe, Las Vegas Parano, Pulp Fiction, Spiderman, les Beatles et bien d’autres encore sont à l’honneur.

Les toilettes : le célèbre logo des Rolling Stones est ici repris. La langue emblématique du groupe de rock & roll, figurant sur l’album Sticky Fingers sorti en 1971, a été retirée, pour, vous l’aurez compris, des raisons pratiques. Seule la bouche demeure.

La réaction des clients : « Beaucoup de gens font des photos. Des filles viennent dans les toilettes garçons juste pour voir les pissotières », raconte Tom, responsable des ressources humaines, avec un bel accent américain. Le concept est simple : « Pissing in the mouth » !

La star qui s’y est soulagée : Kurt Angle, champion olympique de lutte libre en 1996 à Atlanta et célèbre catcheur américain, a déjà déplacé sa masse musculaire jusqu’au sous-sol de l’établissement, où se situent les toilettes. Des membres du groupe de rock londoniens les Babyshambles ont aussi rendu visite au Belushi’s.

 

Les toilettes très hot du Lèche-Vin (13 rue Daval, 75011 Paris)

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Le lieu : un bar à la déco très catho, ouvert depuis le début des années 90. Les murs sont entièrement recouverts d’ornements. Statuettes de vierges côtoient icônes du Christ. Sont aussi fixés des crucifix et des tapisseries sont accrochées en plusieurs endroits, à côté de cartes postales de Jean-Paul II et de Benoît XVI. « On voulait une déco kitsch et originale, raconte Manu, le barman de 35 ans. Au départ, on a trouvé ce qu’il nous fallait dans des brocantes, puis après les clients nous ramenaient d’autres choses pour compléter la déco. »

SONY DSCLes toilettes : changement d’ambiance soudain. Un vrai contraste, voulu et assumé par ceux qui tiennent le bar. Des images pornos, extraites de magazines, prennent le relais des cartes postales de papes. Au Lèche-Vin, on ne fait pas dans la demi-mesure.

La réaction des clients : « En général, ils se marrent. S’ils sont choqués, ils ne le disent pas. Mais certains sont plus choqués par les toilettes à la turque que par la déco », précise Manu.

La star qui est venue s’y soulager : Joey Starr serait déjà passé au bar il y a une dizaine d’années, à une heure avancée de la nuit, pour acheter des cigarettes. Mais la légende ne dit pas s’il en a profité pour faire un tour aux toilettes. « Sinon, on a jamais eu de curés ni de bonnes sœurs », assure le barman.

 

Les toilettes osées du Café Oz (8 Boulevard Montmartre, 75009 Paris)

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Le lieu : un bar discothèque  Aussie bar australien.. ouvert depuis cinq ans. Dans la file d’attente pour participer à l’ambiance survoltée à l’intérieur, les filles à talons côtoient les mecs aux pecs bien gonflés. La musique est à fond les ballons.

Les toilettes : « C’est un délire du patron », explique Jean-Marc, 31 ans, gérant du Café Oz des Grands Boulevards. S’il a choisi de mettre des filles au mur, au-dessus des pissotières, chez les garçons, le patron a carrément opté pour une mosaïque le représentant torse nu en train de jouer au rugby à l’entrée des toilettes filles.

La réaction des clients : « Au début, les clients sont plutôt surpris. Après, ils trouvent ça drôle. Les habitués choisissent la nana en face de laquelle ils aiment pisser », confie amusé Jean-Marc.

La star qui s’y est soulagée : « Le bar est un peu le QG du rugbyman Mathieu Bastareaud. Et apparemment, les toilettes lui plaisent puisqu’il revient dès qu’il est à Paris », constate le gérant.

 

Les toilettes de malade de "L'Urgence Bar"  (45 rue Monsieur le Prince 75006)

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Le lieu : à deux pas des facs de médecine Paris Descartes et Pierre et Marie Curie, l’Urgence-Bar, ouvert depuis 2002, s’autodéfinit comme "Le Bar de Malade" Résultat : les cocktails sont servis dans des biberons, avec un vaste choix, du « Liposuccion » au « Don de sperme » en passant par le « Tampax » et bien d’autres encore. L’addition se présente sous la forme d’une feuille de soin. Des tableaux sur les murs rappellent les diverses pathologies qui affectent l’être humain. Au bar, on peut poser son verre – ou plutôt son biberon – sur des radios de bassins, des coloscopies… et même un scanner du crâne du patron !

Les toilettes : outre les coupes transversales, au niveau du bassin, du corps d’un homme affiché sur la porte des toilettes garçons et de celui d’une femme sur la porte des toilettes filles, un imposant cadre regroupe un nombre incalculable de photos. « Ce sont des photos de clients », précise Sven, 31 ans, responsable bar. Si les garçons montrent volontiers leur derrière, les filles ne sont pas en reste avec de jolies poitrines exposées.

La réaction des clients : « Ils sont généralement étonnés, raconte Sven. Ils appellent leurs potes pour qu’ils viennent voir. Ils charrient, du style « regarde comme il est poilu ». Et certains demandent à se faire prendre à leur tour en photo. On va dans la réserve pour le faire, c’est plus intime. Les photos changent constamment. »

La star qui s’y est soulagée : le rappeur Stomy Bugsy et la chanteuse Shy’m ont déjà bu un biberon à l’Urgence-Bar. Ont-ils trouvé l’inspiration face aux photos lorsqu’ils se sont rendus au petit coin ?

 

Les toilettes expo du Milio (4 rue Charles Moureu, 75013 Paris)

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Le lieu : une sandwicherie ouverte depuis 1984, entourée d’établissements scolaires et universitaires. Le thème : musical, avec une guitare accrochée au mur, voisine d’un tambour et d’un mini accordéon. De nombreuses affiches de concerts et des pochettes de disques complètent la décoration.

Les toilettes : un escalier exigu mène au sous-sol. Une fois en bas, pas moins d’une cinquantaine de petits cadres vous attendent. Ils contiennent des photos… de toilettes. « Ce sont des photos perso, explique Christophe, 47 ans, gérant de la sandwicherie. Elles correspondent à des clichés que j’ai pu prendre un peu partout, lors de voyages en Asie, aux Etats-Unis, en Europe. C’est clairement dans les campagnes asiatiques que j’ai rencontré les toilettes les plus sales. »

La réaction des clients : « Les toilettes leur plaisent. Ils trouvent ça original. Voir des WC d’autres pays qui n’utilisent pas les mêmes critères d’hygiène, c’est une aventure pour eux. »

La star qui s’y est soulagée : « Beaucoup de « fils de… » sont venus manger chez nous », assure Christophe. Mais comme certains sont des enfants de ministres actuellement en fonction, il préfère ne pas nous communiquer les noms. On ne fait pas de politique aux toilettes!

 

Les toilettes disco de l’Absurde Imposture (5 rue Eugène Sue, 75018 Paris)

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Le lieu: ouvert depuis 2010, le bar accueille aussi bien les habitués du quartier que les étudiants et les bobos du coin. Chacun est libre de mettre le son qu’il souhaite entendre. “Selon les clients, les morceaux choisis vont de l’électro minimale à de la musique traditionnelle latino-américaine ou du hip hop”, rapporte Edouard, le barman de 31 ans. Sur les tables, des collages de toutes sortes, reprenant des images de dessins animés, de séries télé ou encore des affiches de films réinterprétées. Des artistes différents sont exposés chaque mois dans le bar, avec pour résultat une déco plutôt éclectique.

Les toilettes: ici, la fête ne cesse jamais. Même aux toilettes, ça continue. Une pause pipi est tout sauf synonyme de moment de répit. En effet, à peine l’interrupteur enclenché, on se retrouve plongé dans une ambiance disco avec boule à facettes au plafond. De quoi entamer une danse endiablée et oublier la raison première de notre visite au petit coin. La porte d’entrée est couverte d’images des Bee Gees, d’Abba, de Fabrice Hernandez et bien d’autres groupes et chanteurs des années disco.

La réaction des clients: “Ils sont surpris et contents, raconte Edouard. Il y a souvent des filles qui viennent en after work et qui une fois passées par les toilettes disent à leurs copines d’aller voir comment c’est.”

La star qui s’y est soulagée: Miss Montmartre 2012 a déjà bu quelques chupitos (shots) à l’Absurde Imposture et en a certainement profité pour de se déhancher dans les toilettes, le temps d’un morceau disco.

 

Ludovic Bayle et Thomas Chenel Paris info

 

 

Par claudio - Publié dans : FOUS RIRES DECONNE (HUMOUR, FUN) - Communauté : Cavaillon communauté gay bi trans lesbienne sur la région
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Samedi 30 novembre 6 30 /11 /Nov 07:38
 ou alors, vous serez philosophe...

  les images...hihi... il n'y a que ça de vraiment vrai ! merci de rester avec moi un moment !

« Il n'est qu'une chose horrible  en ce monde, un seul péché irrémissible : l'ennui» Oscar Wilde

Avec l'ami Verlaine...Verlaine à cheval ???
 
I'm a poor lonesome cowboy
I've a long long way from home
And this poor lonesome cowboy
Has got a long long way to home
Over mountains and over prairies
 
From dawn 'til day is done
My horse and me keep riding
Into this settin' sun
I'm a poor lonesome cowboy
But it doesn't bother me
'Cause this poor lonesome cowboy
Prefers a horse for company
Bot nothing against women
But I wave them all goodbye
My horse and me keep riding
We don't like being tied
[Lonesome cowboy]
[You've a long long way to go]
[To go ...]
[To go]
Avec l'ami Verlaine...disais-je,
" allez , rien n'est meilleur à l'âme que de faire une âme moins triste"  Dans les tags de novembre j'ai noté :
  j'ai encore noté :  
 
                                                         lui, lui, mais aussi lui...... ouais mec, qu'est ce que tu veux savoir ? (encore )
 le cynisme n'est pas absent ...
>oui, mais "pas comme avant "
>
 Et pour finir :  la chanson de l'album : "Babacar" - 1987, écrite par Michel Berger en hommage à leur ami Daniel Balavoine disparu dans un accident d'hélicoptère en 1986.
 et sans savoir combien ces paroles s'appliqueraient si bien au deuil de sa propre personne
 
PAROLES:
Y a comme un goût amer en nous
Comme un goût de poussière dans tout
Et la colère qui nous suit partout

Y a des silences qui disent beaucoup
Plus que tous les mots qu'on avoue
 
 
OUI, Verlaine Paul n'était pas derrière à son propre enterrement,
...dommage... il eût été content. ¤ ....
 
 
 
 
 
Par claudio - Publié dans : MEDITATION & REFLEXIONS "Tempus Fugit" - Communauté : Cavaillon communauté gay bi trans lesbienne sur la région
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Vendredi 29 novembre 5 29 /11 /Nov 18:44

  J'allume la télé, tu vas voir c'est notre belle histoire 

 

Michel et Ronan, son bébé, ont accepté de rester dormir chez Aurélien

J’aime lire avant de m’endormir. Puis-je t’emprunter un livre?

— Tu es ici chez toi.

Je l’accompagne au salon. Il choisit un roman, semble tout à coup gêné.

— Bien... bonne nuit, Aurélien.

— Fais-moi plaisir, Michel, cette nuit, chez moi, n’aie que de beaux rêves.

J’ai tourné longuement dans mon lit avant que le sommeil m’emporte.

Suite :

J’ouvre les yeux. Il fait nuit. Un bruit m’a alerté. Inquiet, je tends l’oreille. Quelqu’un pleure dans la maison. Quelques secondes, le temps d’émerger tout à fait. C’est Ronan! Sans réfléchir, je saute hors de mon lit. Trois secondes plus tard, bébé est dans mes bras. J’allume une lampe de chevet. Ses joues sont couvertes de larmes. Il gémit. Mon Dieu! Il est fiévreux. Je regarde de plus près. À ses mimiques, je comprends: c’est une poussée dentaire. J’ouvre la petite bouche et commence à masser les gencives douloureuses. Ça le calme. À ce moment, Michel apparaît dans l’encadrement de la porte.

 

— Que se passe-t-il? Je l’ai entendu pleurer.

 

— Ne t’inquiète pas. Ce n’est rien. Ses dents qui le tracassent. C’est normal à son...

 

Ma voix se bloque. Michel est nu, ou presque. Il ne porte qu’un slip. La beauté de ce corps que je découvre pour la première fois me fait l’effet d’un coup de poing dans l’estomac. Je dois lutter pour que mes yeux, indiscrets, ne s’attardent sur certains détails de son anatomie. Il me contemple aussi, le regard un peu fixe Je ne suis pas plus vêtu que lui. Il faut briser le sortilège qui m’attire, avant qu’il ne soit trop tard, avant que je ne commette l’irréparable. Je ne trouve que ces pauvres mots:

 

— Retourne te coucher... je m’occupe de lui.

 

Il ne m’entend pas. Il vient vers moi. Ronan, entre lui et moi, devient un bien faible rempart. Quand il s’en approche pour l’examiner, son bras ne peut faire autrement que toucher le mien. Son épaule est contre la mienne. Le contact est trop enivrant, insupportable. J’ai comme un vertige, une faiblesse. Un gémissement m’échappe. Je me mets à trembler.

 

— Laisse, te dis-je. Je prends soin de lui. Écarte-toi, il a besoin d’air.

 

— Tu ne veux pas que je t’aide?

 

Il n’a pas reculé d’un pouce. Sa peau est trop douce. Son odeur m’enveloppe, je chavire. C’est plus que je ne peux supporter. Dans une seconde, je vais succomber et le perdre à jamais. Ma réponse qui fuse, sèche, est une réaction de défense:

 

— Si tu n’as pas confiance, reprends ton enfant. Sinon, retire-toi, tu me gênes plus qu’autre chose!

 

J’ai été trop dur. Je regrette déjà, lorsque, avec un sursaut, il s’écarte. Il y a de la peine dans son regard quand, sans dire un mot, il se retire. Il était temps. Je mets ma tête contre celle de l’enfant. Je commence à pleurer.

 

Deux heures plus tard, Ronan s’est rendormi. Je regagne ma chambre. Le sommeil ne vient pas. Je prends la mesure de ma folie. Jamais je ne pourrai retenir l’élan qui me porte vers Michel. Pourtant, si je craque, je le perds. Je ne peux pas, je ne veux pas le perdre. Je l’ai trop recherché, je l’ai trop attendu. Il faut que je le voie, qu’il soit à mes côtés. Pour ce pauvre bonheur, je dois me condamner à vivre l’enfer. J’accepte cette fatalité.

 

Au matin, mon miroir me dit que j’ai les traits tirés. La douche me relaxe un peu. J’ai à peine fini de m’habiller que Michel, le pyjama chiffonné, sort de sa chambre. Il n’a pas l’air en meilleur état que moi. Je n’ose pas lui poser la question de savoir s’il a bien dormi. Je demande simplement:

 

— Que veux-tu pour ton petit déjeuner?

 

Il marmonne:

 

— Café.

 

— Du jus d’orange? Des toasts avec du beurre et de la confiture?

 

— Café.

 

Le visage buté, il n’est guère loquace.

 

— Tu... tu me fais la tête? Pour cette nuit?

 

Il reste muet. Évidemment qu’il boude. Je panique. Il va partir, rentrer chez lui... m’abandonner. Que dire? Quoi inventer pour me faire pardonner?

 

— Michel, j’ai été brusque... j’étais si inquiet pour Ronan... essaie de comprendre. La première nuit que vous passiez à la maison...

 

— C’est quand même mon fils... J’ai le droit de m’en occuper...

 

— Je pensais bien faire, je n’avais qu’un seul souci: t’éviter d’avoir à le calmer pendant une heure ou deux. Depuis sa naissance, tu te dévoues pour lui, j’ai pensé que, pour une fois, je pouvais prendre le relais.

 

Mes arguments semblent l’ébranler. Le sourire lui revient. Ses yeux gris devinent mon inquiétude.

 

— Je suis stupide... tu fais tout pour nous faire plaisir et je te dispute. Nous ressemblons à un vieux couple.

 

Je deviens plus rouge qu’une écrevisse.

 

Le nuage est passé. Il file vers la salle de bain. Je lui prépare le petit déjeuner du siècle. De la cuisine, je l’entends chanter sous la douche. Il parlait de vieux couple... C’est merveilleux d’être un vieux couple. J’en suis certain, grâce à moi, peu à peu, il oublie ses épreuves. Tu ne t’en doutes pas, Michel, mais je vais tout faire pour les effacer complètement. Quand il revient, tout est prêt.

 

— Ma doué! Tu vas me faire grossir!

 

Sur ce, il s’empare d’un toast qu’il badigeonne d’une couche de marmelade impressionnante.

 

L’après-midi, Ronan fait sa sieste. Pour passer le temps, installés sur le canapé, nous regardons un film. Tout à coup, il s’allonge, sa tête sur mes genoux. Je suis paralysé. Pourtant, ma main ne m’obéit plus. Elle trouve ses cheveux et les caresse. Il ronronne. Cinq minutes plus tard, il s’est endormi. A-t-il seulement été conscient de l’intimité de son attitude et de la mienne? Merde! Je m’en fous, je suis heureux. Il a sommeillé deux heures. Je n’ai pas osé bouger.

 

Le soir, je retarde, le plus que je peux, l’heure de leur départ. Hélas, tous les artifices ont une fin. Sur le pas de la porte, il m’adresse un sourire radieux.

 

— Merci, Aurélien, j’ai eu deux jours formidables.

 

Et moi donc! Mais comme ils ont été courts! Le plus dur, c’est bébé qui ne veut pas me quitter. Nous promettons de nous téléphoner. Le contact n’est pas rompu.

 

Ce sacré téléphone m’attire comme un aimant. Pendant deux jours je résiste. Ne va-t-il pas penser que je cherche à m’incruster? À cette minute, je n’en peux plus. Mes doigts tremblent en appuyant sur les touches qui font son numéro.

 

— Allô, Michel... c’est Aurélien.

 

— Aurélien! J’attendais que tu m’appelles.

 

Une petite phrase et tout devient facile.

 

— Je voulais des nouvelles. Ronan, comment va-t-il?

 

— Je ne l’ai jamais vu comme ça. Il est infernal. Sa nourrice se plaint de ses caprices perpétuels. Elle menace de ne plus s’en occuper. À la maison, je ne sais plus quoi faire pour le calmer. Là, depuis une heure, je tente de le faire manger. Il ne veut rien savoir. Je suis au bord de la crise de nerf. J’ai failli t’appeler dix fois... Je crois que tu lui manques...

 

— Veux-tu que je vienne? Je peux être chez toi en moins d’un quart d’heure.

 

Il n’a pas l’ombre d’une hésitation.

 

— Je t’attends.

 

Il m’ouvre la porte et... ses bras. J’ai une hésitation puis une déception. Son étreinte est virile, amicale, sans plus. Je n’ai pas loisir de m’attarder à son contact. Un élan de pitié me jette vers Ronan. Il est presque méconnaissable. Son visage est rougi, ses petits traits tirés. De gros sanglots l’étouffent. Je m’en empare avec avidité.

 

— Oh! Mon bébé... mon bébé... c’est fini... tonton est là.

 

L’enfant referme ses petits bras autour de mon cou. Il me serre très fort. Je le couvre de baisers. Ses pleurs cessent très vite. Quelques chatouilles et il commence à rire.

 

— Mon tout petit... viens... je vais te faire manger.

 

Il ne mange pas, il dévore tout ce que je lui offre. Son père me regarde, ahuri. Ensuite, avec un gant humide, je rafraîchis son visage. La voix de Michel, dans mon dos, me fait sursauter.

 

— Aurélien, tu prends trop de place, trop vite, dans notre vie.

 

— Oh! Michel, je ne le voulais pas... pas à ce point là.

 

— Je sais. Pourtant... pardonne-moi... tu es devenu, en quelques jours, pour Ronan... la mère qui lui manque.

 

— Je... je ne pensais pas m’immiscer dans...

 

— Qui te dis que je m’en plains?

 

J’ai un sourire radieux.

 

— C’est vrai?

 

— Il faut trouver des solutions. Ronan et moi, nous ne pouvons t’envahir, t’empêcher de vivre ta liberté.

 

— Ou occuper ma solitude... Attends, je vais coucher ton fils... après nous parlerons.

 

Nous sommes tombés d’accord. Il a fallu des heures de discussions pour vaincre ses scrupules, ses réticences. Il ne voulait pas que je me sacrifie, que je bouleverse mon existence, que je renonce à ma vie privée (le ciel fasse qu’il n’en sache jamais rien), que j’aie des frais supplémentaires... Un a un, j’ai fait tomber ses arguments. J’ai lutté comme si ma vie en dépendait. C’était le cas.

 

— Michel, j’ai la chance d’avoir un métier où je peux aménager mes horaires. Je vais le faire. Je commencerai plus tôt pour être libre en début d’après-midi. Je passerai chez toi, tous les matins, pour amener Ronan chez sa nourrice. Je le prendrai vers quinze heures. Le soir, tu le récupèreras chez moi.

 

— Aurélien, je ne peux accepter ça.

 

— Tu préfères que Ronan soit malheureux?

 

— Tu pourrais t’en occuper ici, dans mon appartement.

 

— C’est trop sombre. J’ai le jardin, il en profitera.

 

— Tu... tu es prêt à faire ces sacrifices... uniquement pour lui?

 

Ma voix ne faiblit pas.

 

— Non, je le fais pour toi aussi. Après tous tes malheurs, tu as besoin de te retrouver. Tu as besoin de calme et surtout de sentir ton fils heureux. Tu m’énerves à parler de sacrifices. Si tu acceptes, j’aurai l’impression d’être enfin utile à quelque chose. Je t’ai déjà dit que j’aimais Ronan, cela devrait suffire.

 

— Aurélien, et si un jour je refaisais ma vie?

 

Là, je bute. J’ai une bouffée d’angoisse.

 

— Il... il sera temps alors de revoir notre accord.

 

Il a fini par céder à la condition de partager les frais. De joie, j’ai failli lui sauter au cou. Je me suis abstenu, je pense qu’il n’aurait compris les raisons d’un tel enthousiasme.

 

Dès le lendemain, je prends mes dispositions. Au bureau, Jérôme accepte immédiatement un aménagement d’horaire. Il tombe des nues lorsque je lui explique que c’est pour prendre soin d’un enfant mais reste discret sur mes motivations. Il s’autorise une seule réflexion:

 

— Ne m’aurais-tu pas caché que tu étais père célibataire?

 

Le soir, dans une librairie, j’achète des dizaines de livres de puériculture. Sur un poupon en celluloïd, je m’exerce à l’usage des couches-culottes. J’en use trois cartons avant de m’en sortir honorablement. La diététique de l’enfant, les soins d’hygiène corporelle m’absorbent des nuits entières. En plus, il faut que chaque soir je retrouve Michel et Ronan. Le petit diable n’accepte plus que moi pour le nourrir et le coucher.

 

Le week-end suivant, tout est fin prêt. Notre nouvelle vie peut commencer. Elle va durer trois jours, ni plus, ni moins.

 

Nous sommes mercredi soir. Fidèle à mes engagements, j’ai emmené Ronan tous les matins. À quinze heures, je l’ai récupéré chez sa nourrice. Dès ce moment, il est à moi. C’est mon bébé. Nous rions, nous jouons, jusqu’à ce que Michel arrive de son bureau. Il travaille dans une banque comme directeur d’agence. Il me confie pourvoir s’occuper plus consciencieusement de son bureau depuis que j’ai pris les choses en main. Après avoir bavardé quelques minutes, je me retire préparer le dîner pour qu’il retrouve son fils. Ce soir là, il m’avoue avoir eu une journée épuisante. Après le repas, il s’attarde. Je comprends vite qu’il n’a pas envie, Ronan sur les bras, de rentrer chez lui. Il est à table, bébé pleurniche de fatigue. Je me lève. Je vais derrière Michel, je lui dis:

 

— Laisse-moi faire... je vais te détendre.

 

J’entreprends, doucement, de masser sa nuque et ses épaules. Il n’a pas un geste de protestation, au contraire, il gémit de contentement. Je propose à voix basse:

 

— Veux-tu dormir ici? Nous pouvons coucher bébé. Regarde, il a sommeil.

 

— Je n’osais pas te le demander.

 

— Tu n’es qu’un idiot! Tu as ta chambre, il a la sienne.

 

Il se lève, me regarde. Je n’arrive pas à lire ce qu’il y a dans ses yeux. De la reconnaissance, c’est certain... mais derrière... je ne sais pas.

 

— Ronan... il faut qu’il dorme...

 

Son regard change. J’ai l’impression d’avoir rompu un charme.

 

Voilà comment, en moins de soixante-douze heures, Michel s’est installé définitivement à la maison. Mes rêves les plus fous se sont réalisés... enfin presque tous mes rêves. Peut-être un jour... lui aussi m’aimera, comprendra qu’il ne peut pas vivre sans moi. Il a gardé son appartement, c’est normal. Pourtant, l’armoire de sa chambre est pleine de ses affaires. L’eau de toilette qu’il utilise flotte dans la maison. Au fil des jours, nous prenons nos marques. Le matin, je suis le premier à utiliser la salle de bain. Quand je pars, avec Ronan, Michel dort encore. Il ne commence son travail qu’à neuf heures. Quand il s’éveille, je sais qu’il trouvera son petit déjeuner préparé, pour lui, à l’avance. Bébé s’épanouit. Je ne sais rien lui refuser. Je le couvre de cadeaux et d’amour. Michel rouspète pour la forme. Lui aussi retrouve son équilibre. Ses mauvais jours s’effacent. La joie de vivre lui revient. Peu à peu, il ramène à la maison des objets qui lui sont précieux. Chaque jour, un peu plus, chez moi devient chez lui. Inutile de nier, désormais nous vivons comme un couple avec un enfant. Il manque l’essentiel: la chaleur de son corps sur le mien.

   

 

C’est fou. Même mes relations avec le voisinage ont évolué. Je suis accepté. Lorsque j’arrive, tous les jours, dans mon quartier, Ronan dans mes bras, les voisins me saluent gentiment. Certains se précipitent pour admirer bébé. De braves mémés veulent absolument le cajoler. Je leur confie l’enfant quelques minutes. Elles ont des âmes de grand-mères. Elles suivent sa croissance, son alimentation, me submergent de conseils. Quelques unes, l’après-midi, poussent la porte de ma maison, toujours avec des friandises. Je suis fier de Ronan, je suis fier de mon fils.

 

Les semaines ont passé, les mois aussi. Il grandit mon petit monstre. Il commence à parler. Quand, la première fois, il a dit «tonton», je n’y croyais pas. J’ai pleuré de joie. Il est bien élevé mon bonhomme. Il ne veut pas faire de jaloux. Le même soir, à Michel, il a dit «papa». Nous avons ouvert une bouteille de champagne.

 

Avec l’été et les chaleurs, nous partons, tous les trois, le week-end à la campagne, loin de la pollution, soit avec ma voiture, soit avec celle de Michel. Nous déjeunons sur l’herbe. Le soir, quand nous rentrons, Ronan a de belles couleurs. Je trouve que la vie est douce, même si secrètement, je souffre.

 

La présence quotidienne de Michel à mes côtés, m’est parfois une torture. Il est le fruit défendu, à portée de ma main, que je ne peux saisir. Souvent, sans qu’il s’en doute, mon regard s’attarde à le contempler. Mon amour pour lui ne faiblit pas... Bien au contraire, il va en se fortifiant avec le temps qui passe. Il m’arrive d’oser des gestes d’intimité. Du bout des doigts, j’ébouriffe ses cheveux. Il a horreur de ça. J’éclate de rire quand il râle. Il arrive que ma main se pose sur son épaule plus longtemps qu’il n’est nécessaire. Il ne tente jamais de se dégager. Cela me rassure quand j’ai crains d’avoir été trop téméraire. Il n’est pas en reste à mon égard. Les comportement affectueux ne lui font pas défaut. J’aime, lorsque d’une façon cavalière, il passe son bras autour de mes épaules quand, le soir nous regardons un programme de télé dont je perds immédiatement le fil. Il est aveugle pour ne pas comprendre que je suis fou de lui.

   

Pourtant, pour être franc, je me pose des questions. Michel ne semble pas souffrir d’abstinence sexuelle. A-t-il des aventures occasionnelles dans la journée? Ou bien... fait-il comme moi qui, chaque nuit, avec son visage et son corps dans ma tête, me contente de plaisirs solitaires qui me laissent insatisfait?

   

Ce soir est une grande première. Nos voisins les plus proches nous ont invités à un apéritif. Lorsque l’invitation est tombée, je n’y croyais pas. Je n’étais plus le paria, la brebis galeuse du quartier. Bien sûr, bébé était de la fête, on nous avait fait comprendre que sa présence était plus que souhaitable.

 

L’accueil est chaleureux, plein de sourires et de mots aimables. D’emblée, Ronan fait l’objet de la conversation. Son babillage amuse tout le monde. Les questions pleuvent, les conseils aussi. L’alcool rend un peu euphorique. Soudain, une phrase tombe, la phrase qui tue, qui me foudroie:

 

— Nous sommes si heureux de voir votre bonheur autour de votre enfant. Je connais bien des couples normaux qui envieraient votre harmonie. Croyez-nous, votre amour nous laisse admiratifs.

 

Je deviens blême, incapable de prononcer un mot. Michel, la voix tendue, rompt le silence.

 

— On peut dire, d’une certaine façon, que nous sommes heureux. Peut-être pas de la façon dont vous l’entendez... Le plus important reste le bonheur de mon... de notre fils.

 

Je vis le reste de la rencontre comme un calvaire. Tout à coup, la conversation me paraît d’une platitude exaspérante. J’ai peur, à chaque instant qu’une nouvelle gaffe vienne ternir définitivement ma vie avec Michel. Il me tarde de partir en même temps que j’appréhende de me retrouver seul avec lui.

 

De retour à la maison, Michel reste muet. Il s’installe au salon devant la télévision. Les pensées les plus folles doivent tourner dans sa tête. Je l’évite en faisant dîner Ronan dans la cuisine, puis le porte à son père. Je retourne préparer un léger repas. Pendant que je m’occupe, les larmes que je retenais se mettent à couler silencieusement. Je pense que c’est fini, qu’après cette énorme bévue, il va me quitter pour retourner chez lui. Je vais le perdre et je vais perdre mon bébé. Deux bras entourent mes épaules. Michel pose sa tête sur mes cheveux. Je sursaute, je ne l’ai pas entendu venir.

 

— Il ne faut pas pleurer. À notre façon de vivre, tous peuvent se tromper.

 

Mes larmes deviennent des sanglots tant son étreinte est insupportablement tendre. Le pire est à venir. Son souffle sur mon cou me brûle comme s’il m’embrassait. Le frisson qui me prend fait que je lâche l’assiette que je tenais. Le bruit qu’elle fait en éclatant au sol me semble assourdissant.

 

— Les gens peuvent penser ce qu’ils veulent. Nous n’avons rien à nous reprocher. Tu ne voulais pas ça, n’est-ce pas?

 

Mentir! Il faut mentir sinon tout est fini!

 

— Non... non, je ne voulais pas... j’ai honte... pour toi... pour moi... pour Ronan.

 

Ses bras m’abandonnent brusquement. Le ton est sarcastique:

 

— Alors, tu vois, pourquoi s’en faire? Nous sommes copains... rien que copains, ça me convient très bien et toi aussi. Attends, je ramasse la casse.

 

Dans les semaines qui suivent, nous ne parlons plus de cet incident. Je m’oblige à être moins familier avec Michel. Heureusement, très vite, d’autres préoccupations nous sollicitent. Les vacances approchent. Nous avons choisi les mêmes dates pour les passer ensemble. Trois semaines entières pour nous trois, c’est presque trop beau pour être vrai. Chaque soir, nous passons des heures à élaborer des projets. Notre choix est enfin fixé. Les châteaux de la Loire et toute la région sont notre objectif. Nous partirons à la mi-septembre. Hors saison, nous trouverons facilement un hôtel à partir duquel nous pourrons randonner. Les derniers jours de travail traînent en longueur.

 

C’est le matin du départ. Tout a été prévu. Comme à l’ordinaire, notre chargement est, aux trois quarts, consacré aux besoins de Ronan. Le temps est magnifique. Paris, derrière nous, est vite oublié. La voiture roule à vive allure, au passage, nous saluons Orléans et Blois. Mon petit amour parle de mieux en mieux. Dans la voiture, il nous fait pleurer de rire avec ses inventions. Quatre heures plus tard, au terme de notre voyage, nous choisissons Langeais pour base de notre séjour. Un hôtel, agréable d’aspect, est une invitation à laquelle nous ne résistons pas. C’est à la réception que se pose un problème qui me déstabilise. Hors saison presque toutes les chambres sont disponibles. L’hôtesse qui nous accueille avec amabilité, précise:

 

— Oui, nous avons des chambres libres. Que préférez-vous? Deux chambres séparées, une chambre à deux lits?

 

Je reste stupide, incapable de répondre. Je n’avais pas pensé à ce détail. C’est Michel qui décide:

 

— Une chambre à deux lits sera fort convenable.

 

Est-il conscient que nous allons dormir dans la même pièce? Toutes les pauvres défenses que j’ai dressées entre lui et moi, vont-elles résister? Je n’ai pas fini de considérer la situation que, d’autorité, il signe le registre. La porte refermée derrière nous, il me dit avec un clin d’œil:

 

— Te rends-tu compte, la location de deux chambres nous aurait bouffé plus de la moitié de notre budget vacances.

 

Notre premier dîner, le soir, au restaurant de l’auberge qui nous accueille, est un enchantement. Des chandelles éclairent notre repas. Les clients sont rares. Une serveuse tombe amoureuse de Ronan. Péremptoire, avant même que nous ayons choisi notre menu, elle nous l’enlève pour s’en occuper. Nous voila seuls, tous les deux, face à face. Sous la lumière des bougies, le vin, dans nos verres, a une couleur fascinante. Michel prend le sien, me le tend. Le liquide vermeil semble palpiter.

 

— Bois... Je saurai toutes tes pensées.

 

L’ambiance est aux sortilèges. Je vais pour refuser. Trop tard! J’ai déjà posé mes lèvres, avalé une gorgée. Le velours moelleux coule dans ma gorge. Je m’entends répondre:

 

— Voici le mien, goûte et je saurai les tiennes.

 

Lentement, en me regardant, il porte le verre à sa bouche. Jamais, je ne l’ai vu si beau. Je suis sur un nuage. Je sens que tout dérape. Mon rire est faux lorsque je dis, après avoir bu derrière lui:

 

— Navré, mon vieux, je ne vois pas ce que tu penses.

 

— Moi non plus, c’est dommage.

 

Son visage est devenu froid, impénétrable. J’ai le sentiment d’avoir brisé quelque chose de précieux, de rare. Le repas se déroule, meublé, le plus souvent par de longs silences.

 

— Cette pintade est délicieuse.

 

Je me mords la langue, honteux d’une telle platitude. Après le dessert, l’alcool de poire, glacé, ne dégèle pas l’atmosphère. Nous récupérons Ronan, la bouche barbouillée de chocolat. Sur le chemin de l’hôtel, nous n’échangeons pas une parole.

 

Nous retrouvons la chambre. Michel va se changer dans la salle de bain. Il s’y attarde. J’entends couler la douche. Quand il en sort, son eau de toilette me chatouille agréablement les narines. Il porte un pyjama court que je ne lui connaissais pas. Je m’empresse de le remplacer sous la douche. L’eau, sur ma peau, n’apaise pas mon angoisse. Je pense à son comportement à mon égard, parfois si équivoque. Se pourrait-il? Aurélien, tu te fais des idées, tu construis des châteaux de sable. Il a été marié...

 

Lorsque je m’extrais enfin de la salle de bain, il semble m’attendre. Il a éteint le plafonnier, seules les lumières indirectes éclairent la pièce de leur teinte chaude. Ronan, sur un lit, dors déjà plus qu’à moitié. Le moment est venu d’aller se coucher. Je me sens oppressé. Michel s’avance. Il est maintenant si proche que je suis au supplice. Il a, au coin des lèvres, un tic nerveux. Incapable de penser, je ne vois que ses yeux qui semblent m’interroger. Sa voix, lointaine, me parvient:

 

— Aurélien... maintenant... que faisons-nous?

 

C’est magique. Le cœur dans la gorge, dans un état second, je fais un pas vers lui. Je ne commande plus mes gestes. Je lève une main pour la poser sur sa poitrine...

 

— Tonton Rélien, j’ai soif!

 

La bulle de douceur éclate et ça fait mal. Je viens de tomber lourdement de mon nuage rose. Un soupire m’échappe, j’allais commettre l’irréparable. À la seconde près, il était trop tard.

 

— J’arrive, mon chéri, tonton va s’occuper de toi.

 

Je rajoute à voix basse, en évitant de le regarder:

 

— Je... je prends le plus grand des deux lits, Ronan dormira avec moi. Tu seras plus tranquille.

 

Il a comme un sursaut. Le regard devient mauvais.

 

— Bien, c’est comme tu veux.

 

Il me tourne brutalement le dos. J’entends le sommier qui grince sous son poids quand je me penche sur Ronan.

 

Bébé a bu goulûment. Je me couche à mon tour, les petits bras autour de mon cou. Aussitôt, Michel éteint la lumière. Dans le noir, je murmure:

 

— Bonne nuit, Michel.

 

Il ne me répond pas. Les yeux ouverts dans la nuit, je l’entends remuer longtemps avant, qu’enfin, il s’endorme. Je pleure silencieusement. Que se serait-il passé si... Aurai-je pu affronter son mépris... peut-être sa haine? J’imagine qu’il serait parti sans plus attendre. Un frisson me saisit: je ne pourrai plus vivre sans sa présence... et celle de Ronan. La fatigue ou l’émotion ont fini par m’emporter.

 

Je suis réveillé depuis longtemps lorsque Michel ouvre l’œil à son tour. Je n’ai pas bougé, me contentant de le contempler dans son sommeil. Son premier regard est pour moi. Ce que j’y lis me fait frissonner. L’œil est froid, dur. Le temps est à l’orage. J’ose un timide bonjour; il explose. Le prétexte est futile. Il a très mal dormi, il ne veut pas rester. Les vacances ne lui conviennent plus, il aimerait rentrer. Il me prend de court, je ne m’attendais pas. Surtout ne pas pleurer, ne pas lui montrer ma faiblesse. Je soulève quelques pauvres objections.

 

— Michel, je t’en prie, pense à Ronan.

 

— Tu ne fais que penser à lui. Tu le feras tout aussi bien à Paris.

 

— Michel, nous sommes en vacances, nous pourrions en profiter.

 

— Je veux partir. Je m’emmerde déjà dans ce trou perdu. Reste si tu veux, je te laisse la voiture, je prendrai le train avec mon fils.

 

Il claque sèchement la portes des toilettes derrière lui.

 

Je n’ai plus que du sable entre les doigts. J’ai tenté, pendant plus d’une heure de vaincre son obstination. En vain, la situation m’échappe. Le regard fixé sur ses chaussures, il n’a pas voulu en démordre. Pour ne pas aggraver la tension, j’ai fini par céder.

 

Le retour sur Paris est un cauchemar. Michel ne m’adresse pas la parole. Sa conduite est brutale, plusieurs fois, nous frôlons l’accident. J’ai beau chercher, je ne comprends pas les raisons de ce brutal revirement. M’en veut-il pour l’emprise que j’ai prise sur son fils? La peur au cœur, je regarde défiler le paysage. Tout ce que j’ai bâti, patiemment, pierre après pierre, avec amour, est en train de s’effondrer, sur un coup de folie. Notre arrivée, dans la soirée, avive mes inquiétudes.

 

— Aurélien, peux-tu garder Ronan? Je passe chez moi, relever mon courrier. Je dormirai là-bas. Ah! J’ai décidé, les vacances annulées, de reprendre mon travail. Je ne te reverrai que demain soir.

 

— Michel, que se passe-t-il? Qu’as-tu à me reprocher?

 

— Il y a des moments où tu m’emmerdes à nous couver comme une vieille poule. J’ai besoin de prendre du recul pour y voir plus clair. Peux-tu comprendre ça?

 

— Non, je ne comprends pas. J’ai cru vous rendre heureux. Tu me le reproches aujourd’hui!

 

— Nous rendre heureux! Tu nous étouffes!

 

C’est trop injuste. Il va trop loin, il fait trop mal. Je sens la colère qui monte et, avec elle, les mots irréparables.

 

— Fous le camp! Michel, fous le camp! Tu réfléchis de ton côté, moi du mien. Demain soir, si tu daignes revenir, nous discuterons calmement.

 

— Dans ce cas, donne-moi mon fils. Sa place est avec son père.

 

— Ronan! Oh! Pas Ronan... laisse-le moi ce soir... demain nous prendrons les décisions.

 

La porte claque avec fureur. Michel vient de partir. Je suis au bord du gouffre. Bébé, serré contre moi, est comme la seule branche à laquelle je m’accroche. Mille questions se bousculent sous mon crâne. Je ne trouve pas une seule réponse. Malgré la force du désir qui me pousse vers Michel, j’ai résisté. Je n’ai rien laissé paraître de mes sentiments. Il avait l’air heureux de vivre à mes côtés. Alors, pourquoi? Pourquoi?

 

Ronan mange sa soupe. Il doit sentir mon désarroi. Il est moins souriant qu’à l’habitude. Je me sens incapable d’avaler quoi que ce soit. Je suis si fatigué. Au moment du coucher, je ne peux supporter la solitude de ma chambre.

 

— Viens, mon ange, ce soir tu fais dodo avec tonton.

 

Le lendemain n’en finit pas. Michel ne téléphone pas. Seul l’enfant me distrait. Plus le soir approche, plus l’angoisse monte. Il rentre plus tard qu’à l’ordinaire. Son visage est fermé. Je pose ma main sur son bras.

 

— Michel...

 

Il me repousse comme si une guêpe l’avait piqué.

 

— J’ai passé toute la journée à réfléchir à notre problème. J’ai pris ma décision. Je... je retourne chez moi... avec Ronan. Ne dis rien, tu ne me feras pas changer d’avis. Ma voiture est là. Je vais y charger nos affaires.

 

Je ne peux retenir la plainte qui monte à mes lèvres.

 

— Michel... Pourquoi?

 

— Je ne t’ai pas tout dit. Depuis quelque temps... avec une collègue de bureau... Elle et moi... Nous voulons vivre ensemble... Tu es devenu un obstacle à ma vie privée... Elle est prête à aimer Ronan...

 

Tout se met à tourner. J’ai le réflexe de saisir le dossier d’une chaise pour ne pas tomber. Je pense confusément qu’il suffit de quelques mots, d’une phrase pour tuer quelqu’un. Un autre dit à ma place:

 

— Je comprends... Je ne pouvais pas deviner... Enlève tes putains d’affaires, fais vite... Prends ton fils... Allez-vous en. J’ai... j’ai à faire dans ma chambre... débrouille-toi seul.

 

Assis sur mon lit, j’ai l’esprit vide. Je ne peux pas pleurer, le choc est trop violent. Pour l’instant, je déborde de haine. À travers la porte fermée, j’entends Michel qui s’active à faire ses bagages. Il y a des allées et venues. Il doit charger sa voiture. Puis, c’est le silence. Il doit en avoir terminé. Quelques coups, hésitants, contre ma porte.

 

— Aurélien...

 

— Fous le camp! Fous le camp, salaud!

 

Une autre voix, si douce:

 

— Ze veux tonton... tonton Rélien...

 

Plus rien. Le bruit du moteur d’une voiture qui démarre. Le cri que j’ai retenu si longtemps me déchire la gorge.

 

 

— Bon Dieu! Aurélien, qu’est-ce qu’il t’arrive? Tu es malade? Assieds-toi... explique...

 

Jérôme s’est levé, d’un bond, à mon entrée. Non seulement il ne s’attendait pas à me voir, me croyant en vacance, mais en plus, je ne dois pas être beau à voir, il est vrai. Une barbe de plusieurs jours me mange le visage. J’ai oublié le chemin de ma salle de bain. Avec mes cheveux en broussaille et mes vêtements fripés, je dois ressembler à un clochard. Voilà plus d’une semaine que je touche le fond du désespoir. Je me suis abruti d’alcool, j’ai vécu, vautré sur le tapis, refusant de m’alimenter. Aujourd’hui, je n’ai même plus de larmes. Je ne sais pas comment j’ai eu l’idée de venir me réfugier ici, près de Jérôme.

 

Prostré sur la chaise, je ne peux que répondre:

 

— Il est parti... il m’a laissé.

 

— Je ne comprends rien! Qui est parti? Qui t’a laissé?

 

— Michel... il m’a pris Ronan. Il m’a enlevé mon fils.

 

— Tu déconnes, Aurélien. Tu n’as pas d’enfant... Qui est Michel?

 

— C’est le père de Ronan.

 

— Tu... tu es certain d’avoir toute ta tête?

 

— Ronan... c’est l’enfant pour lequel je t’avais demandé un aménagement d’horaire. C’était comme mon fils... Michel, son père... vivait avec moi...

 

L’information parvient à son cerveau. Son cul retombe lourdement sur son fauteuil.

 

— Tu veux dire que... toi et lui... lui et toi... vous... vous...

 

— Non... il ne s’est rien passé mais...

 

— Mais?

 

— Je... je n’ai jamais rien dit... Je n’ai jamais eu un geste ou une parole équivoque... C’était dur... parce que je... je l’aime à en crever.

 

— Bon Dieu! Qu’est-ce que tu racontes? Je n’arrive pas à y croire. Tu... aimes un autre homme? Tu es...

 

— Je suis ce que je suis. Je sais que je ne peux pas vivre sans lui et sans son enfant. Nous avons vécu ensemble, sous mon toit pendant des mois... Il semblait heureux... Et puis, il m’a dit que je l’emmerdais, que je l’empêchais de refaire sa vie avec une de ses employées... Voilà, tu sais presque tout... Jérôme, ne me laisse pas tomber...

 

J’ai, devant moi, la statue vivante de la stupéfaction. La cigarette qu’il tenait entre ses doigts, s’échappe et tombe sur le bureau avec un petit bruit sec.

 

— Je n’ai que toi, personne d’autre...

 

Je fonds en larmes. Jérôme se lève, pose une main sur mon épaule.

 

— Tu permets que je récupère... Tu as l’art d’asséner des nouvelles qui sortent de l’ordinaire. Là, comme ça, je... je suis incapable de réfléchir. Veux-tu boire quelque chose? Moi, j’en ai besoin. J’ai de la Vodka... c’est ce qu’il nous faut.

 

Il vide son verre d’un seul trait, s’en sert un deuxième qui, tout aussi vite, suit le chemin du précédent. Au troisième, il cesse d’arpenter le bureau. Il semble avoir retrouvé un peu de sérénité.

 

— Aurélien... je veux d’abord te dire que ce que je viens d’apprendre sans ménagement, ne remet pas en cause l’amitié que je te porte. Ta vie ne regarde que toi. Ceci dit, bien sûr, que je vais t’aider. Avant toute chose, il suffit de te regarder, tu as besoin de calme et de repos. Il faut que tu changes d’air en même temps que d’idées. Rester chez toi est une folie. D’après ce que j’ai compris, tu y as trop de souvenirs. À trop les ressasser, tu risques, au mieux, la déprime, au pire, l’asile psychiatrique...

 

— Mais... s’il revenait?

 

— Non seulement t’es pédé, mais je découvre aussi que tu es con. Tu viens de te faire plaquer, sans même avoir baisé et tu voudrais qu’il regagne ton bercail alors qu’il cogite des projets de mariage... Tu rêves ou quoi! Ça y est! J’ai trouvé!

 

Surpris, je le regarde.

 

— J’ai, au fin fond du Cantal, une petite maison au bord d’un lac, perdue au bout du monde. Si j’y vais une fois tous les deux ans, c’est beaucoup. J’aime trop la pollution pour supporter l’air pur de ce trou où je me fais chier. C’est ce qu’il te faut, j’en suis sûr, dépaysement assuré. Tu vas partir là-bas.

 

— Mais, Jérôme...

 

— Je te donne trois mois pour te remettre sur pied. Hors de question que tu me reviennes la quéquète en berne. Remarque, je ne te fais pas un cadeau. Je n’ai rien d’un dame patronnesse et mon altruisme trouve vite ses limites. Tu vas peut-être te relaxer, t’aérer les neurones, mais tu vas aussi bosser. Tu emportes ton matériel et un ordinateur portable. J’attendrai régulièrement tes projets, tes plans. C’est un contrat. En cas de non respect, tu rentres immédiatement et tu te démerdes seul.

 

— Jérôme... je ne sais que dire.

 

— Ferme ta gueule, c’est ce que tu as de mieux à faire. Prépare tes affaires. Tu pars demain matin.

 

Je viens de traverser Montsalvy. J’approche du but. Une quinzaine de kilomètres plus loin, après bien des virages, juste avant Entraigues, je prends la direction du lac de La Selves. Jérôme n’a pas menti, c’est le bout du monde. Un dernier chemin - j’ai eu du mal à le trouver - aboutit à une maison. Elle est faite de bois et de grosses pierres du pays. Elle ressemble à un chalet. Je sors de la voiture. Dans le soir tombant, la beauté du paysage me coupe le souffle. D’où je suis, le terrain, en pente douce, descend jusqu’au lac qui est comme une émeraude sombre sur fond de forêts noires. Je sens la paix entrer en moi. Pourquoi faut-il qu’à cet instant, je pense: «Ronan serait si bien dans ce lieu magique»? Comme une vague, la paix s’est retirée.

 

La clé grince un peu en tournant dans la serrure. La maison n’a pas été occupée depuis longtemps. Il fait un peu frais à l’intérieur, il y flotte une odeur d’humidité. Un salon sur ma gauche, la cuisine sur ma droite. J’emprunte l’escalier, face à moi, qui mène à l’étage. J’y découvre deux chambres, une salle d’eau et des toilettes. Un balcon dessert les deux chambres. La porte-fenêtre me résiste mais je finis par en avoir raison. Dehors, le calme et la sérénité des lieux m’écrasent. Une telle beauté est inconcevable. Par contrecoup, la fatigue de la route pèse tout à coup sur mes épaules. Je n’ai même pas faim. Demain, demain il fera jour... il sera temps de vider la voiture. Dans la pièce, derrière moi, un lit me tend les bras. Je jette sur moi une couverture trouvée dans une armoire. Elle est froide, presque mouillée... m’en fous... Je sombre dans un sommeil sans rêve.

 

Où suis-je? Je ne sais pas. Il me faut un moment pour émerger et que les idées se remettent en place. Ah! Oui... hier... il s’est passé tant de choses hier. Paris, le voyage... Il faut se lever. L’effort est considérable. Dès que je suis debout, le charme des lieux opère. Il a suffi que je regarde par la fenêtre. Le matin est un enchantement. Il fait beau. C’est plein de chants d’oiseaux. Il ne m’en faut pas plus. J’ai faim. Pour la première fois depuis des jours, j’ai faim. Dans la cuisine, un sachet de thé, une boîte de lait concentré, des biscottes périmées, de la confiture indéfinissable, font un vrai festin.

 

La matinée se passe à mon installation. J’ouvre toutes grandes les fenêtres pour dissiper l’odeur de renfermé. Une des chambres me servira de bureau de travail. J’y installe mon matériel. Un semblant de chiffon de poussière, les allers retours du coffre de la voiture à la maison et l’heure de se mettre à table est déjà là. Un sandwich caoutchouteux, acheté la veille sur l’autoroute me fait faire la grimace mais calme mon appétit.

 

L’après-midi, après un saut jusqu’à Entraigues pour faire mes provisions, je perds mon temps à découvrir la région. C’est une nature sauvage que l’homme n’a pas encore souillée. Le pays est quasiment désert. Quelques campings déserts en cette saison, de minuscules villages où il doit faire bon vivre et, tout autour, du vert, encore du vert; celui des prés, celui des bois. Au bas de la maison, à l’extrémité du terrain en pente qui borde le lac, amarrée à un ponton branlant, je trouve une vieille barque qui a l’air de tenir la route. La perspective de futures promenades sur l’eau me séduit. Jérôme avait raison, s’il est un endroit susceptible de cicatriser mes blessures, c’est bien celui-là. De fait, lorsque la nuit tombe, je me surprends à constater que je n’ai pratiquement pas pensé à Michel et à Ronan.

 

J’ai organisé ma vie. Le matin, je travaille, l’après-midi est consacré aux ballades. Les environs sont totalement déserts. Je ne rencontre jamais personne. Curieusement, cette solitude totale me fait du bien. Avec les kilomètres avalés et le bon air, je retrouve mon appétit. Souvent, j’emprunte la petite embarcation. Je me laisse porter par le fil du courant. La main dans l’eau, je rêvasse, les yeux remplis de grand ciel bleu. Côté boulot, l’inspiration revient aussi. Mes dessins reprennent assurance et élégance. Jérôme est satisfait de ce que je lui transmets, via Internet. C’est vraiment un copain en or. Dans ses mails, il s’inquiète pour mon moral. Je dois lui répéter cent fois que je vais beaucoup mieux et qu’à mon retour, mon chagrin ne sera plus qu’un mauvais et lointain souvenir. Je ne sais pas comment je pourrais jamais le remercier pour sa compréhension et sa sollicitude.

 

Je n’en reviens pas. Que le temps passe vite! Déjà deux mois que je vis dans ce paradis. Je ne suis pas loin de penser que ce coin de France m’est devenu indispensable. Pourtant, au cours de mes nombreuses escapades, c’est à peine si j’ai croisé trois personnes. Des gens du cru qui m’ont témoigné un intérêt poli, sans plus et qui se sont vite détournées pour retourner à leurs occupations. La saison avance vite. Les paysages se parent des couleurs de l’automne. La nature a commencé à décliner toute la palette des ocres, des ors et des rouges. Je dois à cette féerie, chaque jour renouvelée, mon équilibre retrouvé. Certes, la cicatrice est là, mais elle ne saigne plus. J’en suis arrivé à mûrir le projet fou de demander à Jérôme s’il serait vendeur de cet éden qu’il semble délaisser. J’ai du mal à accepter qu’il ne reste que trente jours avant mon retour sur Paris.

 


 

Bientôt deux heures que je travaille sur mon ordinateur ce matin. Comme à chaque fois, j’ai un sursaut lorsque le serveur m’avertit qu’un mail vient de m’arriver. Je clique pour le lire. Sans surprise, c’est Jérôme qui se manifeste.

 

Cher Aurélien,

 

Navré pour la déception que je vais te causer. J’ai besoin de toi dans les plus brefs délais, ici à Paris. C’est urgent. Prends la voiture dès réception de ce message. Tu auras toutes les explications sur place. À demain matin.

 

Amitiés.

 

Jérôme

 

Merde! Je ne peux dissimuler ma consternation. Qu’y a-t-il de si urgent pour qu’il exige mon retour? Il aurait pu me donner un semblant d’explication. Je me précipite sur le téléphone. Ça sonne longuement. La secrétaire qui daigne enfin décrocher répond vaguement à mes questions. Je crois comprendre qu’une commande très importante vient de tomber. D’ailleurs, Jérôme vient de s’absenter pour rencontrer le maître d’œuvre. Il a prévu mon coup de fil et me fait confirmer qu’il m’attend bien demain matin. Une petite précision vient adoucir ma contrariété: je peux laisser mes affaires sur place, je les récupèrerai plus tard. Cela veut donc dire qu’après ce déplacement inattendu, je pourrai revenir. Je raccroche sans pouvoir retenir un mouvement d’humeur en pensant au long trajet qui m’attend et qui n’était pas prévu au programme de la journée.

 

Un quart d’heure plus tard, je suis dans ma voiture. Peu avant Clermont-Ferrand, je me branche sur la monotonie de l’autoroute. C’est un jour de semaine, la circulation est fluide, les kilomètres défilent rapidement, jusqu’à Paris. À dix-neuf heures, il fallait s’y attendre, je suis bloqué sur le périphérique.

 

Il est plus de vingt heures lorsque, harassé, je pousse enfin la porte de mon pavillon. Mes gestes récupèrent leurs automatismes, mes doigts trouvent l’interrupteur. Avec la lumière le décor familier me saute à la gueule. Comme une vague meurtrière, les souvenirs reviennent, intacts. Ils ne datent que d’hier. J’essaie de les chasser, rien à faire. Ils sont là, tenaces, qui s’accrochent à ma mémoire. Je ne peux pas m’en empêcher... je pousse la porte de la chambre de Ronan. Son lit est là, vide, avec ses jouets inutiles. Ça fait mal... très mal. Dans celle de Michel flotte encore le parfum de son eau de toilette. Je n’y avais plus remis les pieds depuis le jour de leur départ. Sur l’édredon, mon regard se pose sur un tee-shirt oublié. Une boule obstrue ma gorge. J’ai été con de croire, un moment, que la cicatrice était refermée. C’est toujours une plaie à vif.

 

L’esprit en déroute, de vieilles images plein la tête, je reviens vers la cuisine. Je n’ai guère faim... après tant de kilomètres, ce ne serait pas raisonnable de rester à jeun. Il faut que je me force à manger quelque chose. Évidemment, après deux mois d’absence, je n’ai rien de frais dans la maison. Je dois me rabattre sur des conserves. Dans le placard à provisions, une boîte de raviolis me saute aux yeux. Encore un souvenir qui me rattache à Michel. Je m’aperçois que je suis en larmes. Je me venge sur une boîte de sardines. Sans pain, c’est dégueulasse.

 

J’ai peur de ne pouvoir dormir. Dans le salon, il ne faut pas plus de cinq minutes pour que la télévision me fatigue. Mes pensées sont ailleurs. Je coupe l’image. Je dérive sur le jour où Michel a posé sa tête sur mes genoux, le moment où il s’est endormi tandis que je lui caressais les cheveux. Dans la cuisine, après ce stupide apéritif chez les voisins... ses bras sur mes épaules, sa tête contre la mienne... son souffle sur mon cou. Précieux et rares moments... ceux où j’étais heureux, lui à mes côtés et Ronan dans mes bras.

 

Secoue-toi, Aurélien... chasse cette déprime qui revient. Mieux vaut aller dormir. Demain, Jérôme t’attend. Plus tôt tu en auras terminé avec lui, plus vite tu pourras retourner là-bas, près de ce lac, dans ce pays perdu qui t’apporte l’oubli.

 

Les draps sont glacials. Malgré mon pyjama, je grelotte sous ma couverture. Certes, la mauvaise saison approche mais le fond de l’air est encore doux. Alors, est-ce le froid ou bien mes nerfs à fleur de peau? Je ne sais plus très bien. L’inconfort me jette hors de mon lit. Une couette moelleuse me réchauffera. Je rallume ma lampe de chevet. Je suis devant l’armoire, je vais l’ouvrir... La sonnerie de l’entrée laisse mon geste en suspens...

Bien sûr à suivre... qui  frappe à la porte à 21h 30 ?

 

Par claudio - Publié dans : SUR LE VIF - CONTEURS- RECITS-REPORTAGES - Communauté : Cavaillon communauté gay bi trans lesbienne sur la région
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