Vendredi 6 décembre 5 06 /12 /Déc 23:10

classé dans PROSTITUES DE MON COEUR (002)

 

 

Combattons l’esclavage, pas la prostitution !

Les députés examinent la proposition de loi pénalisant les clients

Publié le 27 novembre 2013 à 9:00 dans le blog Le Causeur (PolitiqueSociété)

 

 

prostitution esclavage 343

Le mot « abolition » est séduisant. On pense immédiatement à l’abolition de l’esclavage.

Mais si l’idée d’abolir l’esclavage fût ô combien louable, et reste d’ailleurs d’une cruelle et brûlante actualité, celle d’abolir la prostitution est débile. On n’y trouve, en guise d’arguments, que des effluves de moraline, parfum bon marché dont tout esprit médiocre s’asperge pour échapper à l’hygiène fastidieuse de l’intelligence, dégageant finalement les odeurs les plus nauséabondes.

Pour qu’une idée débile attire le chaland bien-pensant, il lui faut s’appuyer sur un constat indéniable et révoltant. En effet, des femmes sont asservies par des réseaux mafieux, réduites en esclavage, elles sont forcées à se prostituer. De là, il n’y a plus qu’un pas à franchir pour se vautrer dans le bon vieux sophisme éthique qui consiste à réserver au patient la peine capitale, pour le punir d’être atteint de gangrène. Une poignée de néo-puritanisme constitue le liant de cette cuisine exécrable et voilà, le tour est joué, prostitution et esclavage ne font plus qu’un.

Najat Vallaud-Belkacem ne serait pas moins à son avantage si, ministre des transports, elle entendait abolir les voyages en Thaïlande, à Cuba, ou encore au Maroc, entre nombreuses autres destinations. Et pourtant, clouer au sol ces avions, ce serait retirer aux prédateurs sexuels, pédophiles de surcroît, leurs innocentes proies ; ce serait abolir le tourisme sexuel.

« La prostitution n’est jamais un projet de vie » nous explique NVB chez Bourdin, pour justifier la proposition de loi scélérate. « Il faut responsabiliser les clients », ajoute-t-elle, toute drapée de vertu alors que récemment, elle retournait sa veste à la télévision pour en exhiber la griffe, révélant son bon goût en matière d’emplettes ; elle ne fuit visiblement pas les grandes marques. Ignore-t-elle que ces dernières ont massivement recours à l’esclavage ? Coudre des vestes Zadig et Voltaire 12 heures par jours dans une cage à poules en échange du droit à survivre dans la misère, Najat Vallaud-Belkacem ne s’est pas demandé si c’était un projet de vie enviable. Elle ne s’est pas demandé non plus quelle était sa part de responsabilité dans cette infâme économie.

Peut-être faut-il, en effet, pénaliser les clients de commerces ayant recours à l’esclavage, mais alors, que l’on jette aux fers ces foules qui se pressent dans les centres commerciaux, lieux de perdition extrême où s’entassent les denrées les plus viles, servies par des mafias nommées « Ikea », « Apple », ou « Zara ». Que faut-il penser des usagers de l’électricité, quand on sait ce qu’est l’uranium, dans quelles conditions on l’obtient et on en fait commerce, et que dire des automobilistes et autres voyageurs à moteur, quand on connaît les pratiques de l’industrie pétrolière, et quid des usagers du système bancaire dans son ensemble, dont tout le monde a compris le fonctionnement aux conséquences catastrophiques?

Il n’est pas une économie indemne du fléau ultra libéralisé et mondialisé dont souffre hideusement l’idéal de Dignité humaine, fléau qui prit son essor avec le commerce triangulaire, pour n’en plus finir, depuis, de se globaliser.

Et parmi toutes les économies gangrénées, il y en une qui mérite d’être défendue de telles intrusions plus que n’importe quelle autre, c’est celle de la prostitution. En vérité, la prostitution n’est pas seulement noble, elle est sacrée.

Les prostitué(e)s, d’abord, méritent le plus grand respect, la plus grande considération. Je ne parle pas des aristocrates de la volupté, call girls et autres prestataires de standing, qu’aucune pénalisation ne viendra empêcher le moins du monde. Je parle de la passe humble, voire modeste, qui en sera d’autant plus glauque que la pression de la loi l’aura enfouie dans les entrailles de la société. Ces femmes, puisque ce sont surtout des femmes, n’ont certes sans doute pas rêvé de devenir prostituées, mais elles rendent un service infiniment précieux. Combien d’aides soignantes ont-elles rêvé d’une telle destinée avant de l’embrasser ? Ne passent-elles pas leur temps dans le vomi, les excréments, au contact de la souffrance et de la mort ? Leurs patients et elles souffrent-ils, pour autant, du moindre déficit de dignité ? Certainement pas. Les prostituées non plus, que cette proposition de loi pénalise tout autant que leurs clients. Il suffit de leur poser la question !

Ces femmes qui louent leur corps délibérément, elles sont un indispensable rempart contre la misère, ce sont elles qui sont capables de recueillir et d’offrir leur étreinte réconfortante à l’enfant trouvé dans les ordures, que les passants ont feint de ne pas voir pour éviter de s’en approcher. Oui, ces femmes existent, et elles ne rougissent pas de leurs services. Elles auraient bien tort, elles méritent un respect infini.

Et les hommes qui les sollicitent n’ont à rougir de rien non plus, car alors, il faudrait rougir de la condition humaine toute entière, dont les aspects les moins reluisants se trouvent bien éloignés de la nécessité poussant un homme à recourir au rapport sexuel contre rémunération avec une femme majeure et consentante.

Cette nécessité, c’est aussi celle qui est à l’origine du monde. Il faut bien, mesdames qui êtes si vertueuses, que monsieur bande pour vous engrosser, car il semble que vous souhaitiez toutefois vous reproduire de façon traditionnelle, or quand monsieur bande, il n’a pas toujours madame à proximité, surtout quand il ne dispose pas du potentiel de séduction approprié, et la bandaison, papa, ça ne se commande pas, mais à la longue, ça commande une solution, que la masturbation ne saurait toujours apporter, Jean-Luc Mélenchon et les autres messieurs aux élans libidineux admirables de romantisme le veuillent ou non.

Les hommes qui « vont aux putes » ne sont ni plus ni moins dignes que ceux qui vont chez le médecin, le psy ou le kiné, et les incriminer, les stigmatiser, c’est une saloperie.

 

Puisque l’ennemi à éradiquer, c’est l’esclavage, alors combattons l’esclavage, messieurs-dames les décideurs, mettez les moyens pour nettoyer la prostitution des réseaux mafieux, offrez aux prostitué(e)s et à leurs client(e)s des conditions dignes, sous la protection, sous le contrôle intransigeant et bienveillant de la loi ; pourquoi n’en va-t-il pas des métiers de la prostitution comme des professions médicales et paramédicales ?

Et s’il n’en est rien alors que diable, cessez votre pathétique parade de vertu criarde aux éclats racoleurs, ne venez pas emmerder les prostituté(e)s, laissez-les travailler, foutez donc la paix à leurs clients, merci d’avance

 

 

 

 

Par le_causeur - Publié dans : LOIS SUR SEXUALITE -MAJORITE-PROSTIT.-DELITS . - Communauté : Cavaillon communauté gay bi trans lesbienne sur la région
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Jeudi 5 décembre 4 05 /12 /Déc 11:07

 

 

Retrouvez L'érotisme est-il puritain ? sur http://www.franceinter.fr/emission-vos-desirs-sont-mes-nuits-lerotisme-est-il-puritain 

 

 

Vos désirs sont mes nuits

par Agathe André
du lundi au jeudi à minuit

visuel Vos désirs sont mes nuits
l'émission du jeudi 5 décembre 2013

L'érotisme est-il puritain ?

Par altersex - Publié dans : VIVRE SA SEXUALITE, SES FANTASMES - Communauté : Cavaillon communauté gay bi trans lesbienne sur la région
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Jeudi 5 décembre 4 05 /12 /Déc 07:44

Dans SEXO VIVRE SA SEXUALITE

 

     Cage De Chasteté : Cb-6000 - Polycarbonate Taille Medium - M Couleur Noir...quand il me vient L'EAU A LA BOUCHE ...

 

    MAIS QUI VA GARDER LES CLES ?

L'Assemblée adopte la loi pénalisant les clients de prostituées

En Suède, les hommes se prostituent plus que les femmes

 

Une étude du Conseil national de la jeunesse parue lundi 12 novembre dresse un bilan de la prostitution en Suède. Sur les 20 000 jeunes qui se sont prostitués en 2012, plus de la moitié sont des hommes.

 

Photo : bark / flickr-cc

 

Le modèle suédois

Lors de sa visite à Stockholm les 8 et 9 novembre derniers, la porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem, a pu aborder le sujet de la prostitution avec son homologue suédoise. La politique suédoise sur la question intéresse la ministre des Droits des femmes. La Suède est en effet le premier pays à pénaliser, dès 1999, les clients des services sexuels plutôt que les prostitués eux-mêmes. « En fait, la loi est normative », explique Najat Vallaud-Belkacem. « Plus de dix ans après son vote, les Suédois ont intégré l'idée que l'achat de sexe n'est pas un acte banal. »

La prostitution des jeunes tend à se déplacer sur Internet

Mais un sujet commun aux responsables suédois et français est plus préoccupant : la prostitution des jeunes. L’inquiétude se porte sur la prostitution étudiante, et plus généralement celle des 16-25 ans, exercée en grande partie sur Internet. Car, selon certains, la loi de pénalisation des clients n’aurait fait que déplacer la prostitution ailleurs. La sociologue Laura Augustin, experte de la prostitution en Suède, expliquait ainsi en 2010 : « D'après le gouvernement, la loi aurait eu un effet modérateur sur la traite sexuelle mais aucune preuve n'est offerte. La prostitution s'est déplacée, sur Internet notamment ».

2,1% des jeunes suédois se sont prostitués en 2012

Selon une étude du Conseil national de la jeunesse parue lundi 12 novembre, en Suède, 1,5% des 16-25 ans ont déjà vendu un service sexuel, soit environ 20 000 personnes. Le nombre de jeunes hommes vendant des services sexuels est deux fois plus important que celui des jeunes femmes. 2,1% des jeunes suédois âgés de 16 à 25 ans ont indiqué s’être déjà prostitués en 2012, contre 0,8% des jeunes femmes du même âge. « On a beaucoup de mal à comprendre pourquoi les jeunes garçons sont plus nombreux que les jeunes filles », reconnaît Marie Nyman, porte-parole du Conseil national de la jeunesse.

Les jeunes homosexuels, premiers concernés ?

« Une spéculation pure et simple est que les jeunes hommes homosexuels [...] peuvent accepter plus facilement leur sexualité s'ils le font en échange de quelque chose : quelques bières, une recharge téléphonique », a expliqué un représentant de l’Association suédoise pour l’éducation sexuelle (RFSU) à l’agence de presse suédoise TT. D’après l'étude, menée auprès de 2254 jeunes Suédois, « 21,9% des jeunes de 16 à 25 ans trouvent acceptable que d’autres aient des relations sexuelles moyennant compensation ». « Les garçons sont en général plus tolérants que les filles », relève le Conseil national de la jeunesse.

Très peu de pays dans le monde disposent d’estimations de la prostitution masculine et les études sur les raisons qui poussent les jeunes hommes à se prostituer sont encore insuffisantes.

 

   La ministre  Najat Vallaud Belkacem pendant les débats

   

 en voie de disparition le "harcèlement" à la portière

loi prostitution

on s'emmerde !

Le député UMP Patrick Devedjian a estimé dimanche que la proposition de loi sur la prostitution était un texte "de diversion" ayant un "caractère idéologique" et ...

La loi sur la prostitution ne passionne pas l'Assemblée - Le Point  alors pkoi ils ont voté ?

 

 

 

 

Par altersex - Publié dans : VIVRE SA SEXUALITE, SES FANTASMES - Communauté : Cavaillon communauté gay bi trans lesbienne sur la région
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Jeudi 5 décembre 4 05 /12 /Déc 07:24

...quand il me vient L'EAU A LA BOUCHE ... 

 

MAIS QUI VA GARDER LES CLES ?

L'Assemblée adopte la loi pénalisant les clients de prostituées 

En Suède, les hommes se prostituent plus que les femmes

 

Une étude du Conseil national de la jeunesse parue lundi 12 novembre dresse un bilan de la prostitution en Suède. Sur les 20 000 jeunes qui se sont prostitués en 2012, plus de la moitié sont des hommes.

 

Photo : bark / flickr-cc

 

Le modèle suédois

Lors de sa visite à Stockholm les 8 et 9 novembre derniers, la porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem, a pu aborder le sujet de la prostitution avec son homologue suédoise. La politique suédoise sur la question intéresse la ministre des Droits des femmes. La Suède est en effet le premier pays à pénaliser, dès 1999, les clients des services sexuels plutôt que les prostitués eux-mêmes. « En fait, la loi est normative », explique Najat Vallaud-Belkacem. « Plus de dix ans après son vote, les Suédois ont intégré l'idée que l'achat de sexe n'est pas un acte banal. »

La prostitution des jeunes tend à se déplacer sur Internet

Mais un sujet commun aux responsables suédois et français est plus préoccupant : la prostitution des jeunes. L’inquiétude se porte sur la prostitution étudiante, et plus généralement celle des 16-25 ans, exercée en grande partie sur Internet. Car, selon certains, la loi de pénalisation des clients n’aurait fait que déplacer la prostitution ailleurs. La sociologue Laura Augustin, experte de la prostitution en Suède, expliquait ainsi en 2010 : « D'après le gouvernement, la loi aurait eu un effet modérateur sur la traite sexuelle mais aucune preuve n'est offerte. La prostitution s'est déplacée, sur Internet notamment ».

2,1% des jeunes suédois se sont prostitués en 2012

Selon une étude du Conseil national de la jeunesse parue lundi 12 novembre, en Suède, 1,5% des 16-25 ans ont déjà vendu un service sexuel, soit environ 20 000 personnes. Le nombre de jeunes hommes vendant des services sexuels est deux fois plus important que celui des jeunes femmes. 2,1% des jeunes suédois âgés de 16 à 25 ans ont indiqué s’être déjà prostitués en 2012, contre 0,8% des jeunes femmes du même âge. « On a beaucoup de mal à comprendre pourquoi les jeunes garçons sont plus nombreux que les jeunes filles », reconnaît Marie Nyman, porte-parole du Conseil national de la jeunesse.

Les jeunes homosexuels, premiers concernés ?

« Une spéculation pure et simple est que les jeunes hommes homosexuels [...] peuvent accepter plus facilement leur sexualité s'ils le font en échange de quelque chose : quelques bières, une recharge téléphonique », a expliqué un représentant de l’Association suédoise pour l’éducation sexuelle (RFSU) à l’agence de presse suédoise TT. D’après l'étude, menée auprès de 2254 jeunes Suédois, « 21,9% des jeunes de 16 à 25 ans trouvent acceptable que d’autres aient des relations sexuelles moyennant compensation ». « Les garçons sont en général plus tolérants que les filles », relève le Conseil national de la jeunesse.

Très peu de pays dans le monde disposent d’estimations de la prostitution masculine et les études sur les raisons qui poussent les jeunes hommes à se prostituer sont encore insuffisantes.

 

 

 

Par claudio - Publié dans : VIVRE SA SEXUALITE, SES FANTASMES - Communauté : Cavaillon communauté gay bi trans lesbienne sur la région
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Jeudi 5 décembre 4 05 /12 /Déc 01:42

Vous retrouvez l'ensemble des 4 récitS de cette nouvelle dans

RECITS REELS & INIT...

  

   

Michel: — Rendez-le moi... dites-moi où il est. J’y cours immédiatement... Il faut que je le voie, que je le touche, que je lui explique. Il me pardonnera. Grâce à vous, tout peut-être possible

Jérôme regarde ce garçon dont le désespoir fait peine à voir. Il a une dernière hésitation. A-t-il le droit de favoriser des amours qui ne sont guère de son goût? Et puis merde! Qu’en a-t-il à foutre de leurs histoires de cul s’ils sont heureux comme ça? Il finit par sourire:

 

La forte déprime d'Aurélien le pousse à s'exiler en province.

Les draps sont glacials. Malgré mon pyjama, je grelotte sous ma couverture. Certes, la mauvaise saison approche mais le fond de l’air est encore doux. Alors, est-ce le froid ou bien mes nerfs à fleur de peau? Je ne sais plus très bien. L’inconfort me jette hors de mon lit. Une couette moelleuse me réchauffera. Je rallume ma lampe de chevet. Je suis devant l’armoire, je vais l’ouvrir... La sonnerie de l’entrée laisse mon geste en suspens...

Bien sûr à suivre... qui frappe à la porte à 21h 30 ?

 

suite :

Surpris, je regarde l’heure. Vingt et une heure trente! Qui peut venir à cette heure là? Jérôme? Un voisin qui a vu mon retour? Un deuxième coup de sonnette met fin à mes interrogations. Je crie:

— Une seconde, j’arrive!

À la hâte, j’enfile une robe de chambre pour être présentable. Je suis dans l’entrée quand une troisième sonnerie agace mes oreilles. La porte, est devant moi.

— Qui est là?

Sans même attendre la réponse, je fais tourner la clé et j’ouvre.

Je distingue mal la forme qui se tient devant moi, dans l’obscurité. Ai-je seulement besoin d’y voir clair? C’est tout mon être qui a deviné et qui se noie dans le plus grand désordre. Je veux parler mais rien ne vient. Je sens que je tremble... je tremble sans pouvoir me dominer. J’ai chaud, j’ai froid, mon cœur s’emballe et quelque chose me broie la gorge. Ma bouche est sèche comme un désert. Malgré des efforts désespérés ma vue se brouille. Michel, avec Ronan dans les bras, se tient sur le perron. Sa voix n’est qu’un souffle:

— Aurélien... je peux entrer?

Incapable de bouger, j’entends qu’il ajoute:

— Tu... tu ne veux pas nous recevoir?

Dans un état second, je m’efface pour le laisser passer. Je referme derrière lui et m’adosse à la porte pour ne pas tomber. Tout se bouscule dans ma tête: Pourquoi est-il là? Que me veut-il? Ses adieux étaient définitifs... Vais-je encore subir sa cruauté? Je ne peux y croire... Je les regarde comme des apparitions. Alors, je pousse un cri. En pleine lumière, Ronan, contre son père, est apathique, pâle et maigre à faire peur. D’un coup, l’énergie me revient avec la parole.

— Bébé! Il est malade?

— Non, Aurélien... il est comme moi... il meurt de toi.

Je ne l’entends pas. Je tends les bras vers l’enfant. Je ne le lui prends pas, je le lui arrache. Dès que je le tiens, c’est comme si j’étais ivre. Je divague, je dis des mots sans suite entremêlés de rires et de pleurs. Son doux murmure à mes oreilles me transporte.

— Tonton Rélien... bisou tonton Rélien...

— Oh! Mon chéri, mon doux amour... Je vais te faire manger... Je vais te faire revivre.

— Aurélien! Il faut que je te parle.

— Tais-toi, Michel... j’ai trop peur de ce que tu vas dire... Je veux savourer ce moment... Je vous ai retrouvé, j’ai retrouvé ton fils, même si c’est pour quelques minutes... Après... après tu pourras encore me faire souffrir.

— Je ne veux plus te faire de mal... plus jamais... J’ai souffert autant que toi. Si tu savais combien j’ai regretté mon coup de folie...

J’ai le réflexe d’une vipère.

— Ça n’a pas marché avec ta chère collègue de bureau?

— Aurélien... je... je t’ai menti... Elle n’a jamais existé.

— QUOI!?

— Oui, j’ai menti. J’ai menti parce que je ne supportais plus de te voir tous les jours, de t’avoir à mes côtés. Je ne supportais plus de ne pas pouvoir te prendre dans mes bras, de te serrer contre moi, de... de ne pas te faire l’amour... Alors j’ai craqué... Je n’ai eu d’autre solution que la fuite... Ne plus te voir pour ne pas devenir fou... Loin de toi, j’ai quand même sombré dans la folie et j’ai mis en danger la santé de Ronan. Je t’aime, Aurélien... je t’aime comme un fou.

Le sol s’entrouvre sous mes pieds. J’ai dû mal entendre.

— Mon Dieu! Michel... c’est... c’est impossible... Je n’ai rien vu, rien compris. Il fallait me le dire!

— Tu crois que c’est facile, pour un homme, de dire à un autre homme qu’il l’aime? As-tu osé m’avouer que tu m’aimais?

— Je... je ne pouvais pas deviner. Tu avais été marié... Tu avais un fils...

— C’est venu doucement. Il a fallu du temps avant que je m’en aperçoive. Le soir, il me tardait de rentrer pour être auprès de toi... je ne comprenais pas... J’étais bien quand tu étais là. Un jour... tu donnais son repas à bébé... je te regardais... Je me souviens, par la fenêtre, le soleil éclairait tes cheveux. Ils flamboyaient... À cet instant, il y a eu quelque chose... Je t’ai désiré avec violence... comme cela ne m’était jamais arrivé. J’ai su que j’étais tombé amoureux. J’ai d’abord voulu lutter. Tu sais... les tabous que tu as en toi, que l’on t’inculque. Ça n’a servi à rien. Plus je me raisonnais, plus je rêvais de toi. J’ai essayé dix fois, j’ai essayé cent fois de te le faire comprendre. Tu as toujours rejeté mes timides avances. Tu n’en avais que pour Ronan. Moi, toutes les nuits, je devenais fou de savoir que tu étais dans ta chambre... tout près de moi et que je ne pouvais pas mordre dans le fruit défendu.

Heureusement, le canapé est là pour me recevoir. Je crois vivre un rêve. Ce rêve tant attendu, tant espéré! Il poursuit:

— Le premier soir de nos vacances, à l’hôtel... j’étais certain que nous allions partager le même lit et que... enfin, à la faveur de l’obscurité... Tu as pris Ronan avec toi... Là, j’ai craqué et j’ai été odieux.

Je baisse la tête pour qu’il ne voie plus mes larmes.

— Michel... c’est horrible... que de malentendus, que de temps perdu, que de souffrances inutiles. Il faut que tu saches ce que je n’ai jamais osé te dire... Je t’aime, Michel... Je t’ai aimé dès le premier instant... dès le premier soir où tu m’as aidé... au milieu de la circulation. C’était de la folie. Tu n’étais qu’un inconnu croisé par hasard. Pourtant, j’ai tout fait pour te retrouver... Après, j’ai encore tout fait pour que tu viennes vivre ici. De peur de te perdre, je ne pouvais pas t’avouer que je ne concevais plus la vie sans toi. Quand tu es parti, j’ai cru sombrer dans la folie. Avec l’aide d’un ami, je suis parti très loin, pour tenter de t’oublier... toi et Ronan.

— Je sais que tu m’aimes, Aurélien. Aujourd’hui, je le sais. Je vais tout t’expliquer. Mais avant...

Il s’agenouille devant moi, prend ma tête entre ses mains, approche son visage. Bébé, contre moi, ne me sert plus de rempart. Ma voix tremble:

— Mi...Michel... j’ai peur que ce... Mi...

Sa bouche est sur la mienne. C’est doux comme du velours. Sa langue a le goût du ciel. Je chavire en fermant les yeux, quand son baiser devient plus profond, impérieux. Nous nous cherchons et nous nous trouvons avec délice. Je ne croyais pas à l’extase, je la découvre. Mon cœur va éclater. Maintenant, je peux mourir. Le temps n’existe plus. Tout est aboli. Je ne suis plus qu’amour. Il frémit de désir, je suis au paradis. Mon gémissement de bonheur monte entre nos lèvres...

— Tonton Rélien, bobo?

L’atterrissage est brutal. Sacré petit démon! Nos bouches se détachent. Je me mets à rire nerveusement en essuyant mes larmes d’un revers de manche.

— Oh! Non mon chéri. Tonton n’a jamais été aussi heureux.

Michel reste à mes genoux, y pose sa tête. D’une main, je tiens Ronan, l’autre retrouve le contact de ses cheveux. La suite de sa confession achève de m’éclairer:

— Deux semaine après ma connerie, Ronan ne cessait de te réclamer. Moi, je n’en pouvais plus de ne plus te voir. J’étais prêt à revenir, me faire pardonner... vivre à nouveau à tes côtés, t’avoir seulement près de moi... comme avant. J’ai essayé de te téléphoner, dix fois, cent fois... le jour, la nuit. Personne ne répondait. Je suis venu à maintes reprises, la maison était vide. J’étais perdu, fou d’inquiétude. je ne savais plus quoi faire. Les semaines ont passé, interminables. Et puis, avant-hier, tout à coup, l’idée m’est venue d’aller à ton bureau. Tu m’en avais parlé maintes fois... La démarche n’était pas facile. Il fallait oser. C’était ma seule chance de te retrouver... J’ai osé. Jérôme est vraiment un chic type...

— Tu as vu Jérôme?

— Oui, à vrai dire, il a été surpris... Une jeune femme charmante m’a introduit...

— Jérôme... Un monsieur Furet est là, dans mon bureau. Il sollicite un entretien, il dit que c’est urgent.

— Furet? Je ne connais pas, que veux-t-il?

— Il prétend que c’est personnel.

— Encore un de ces représentants... Dis que je suis absent.

— Je crois que tu te trompes. Il vient les mains vides et semble très abattu.

— Je n’ai pas que ça à faire... Bien... Fais-le entrer.

Jérôme regarde l’inconnu qui pénètre dans la pièce. Il a un geste machinal en direction d’un siège pour inviter le visiteur à s’asseoir.

— Vous désirez, monsieur?

— Je vous prie d’excuser mon intrusion. Je vais m’efforcer d’être le plus bref possible. Vous ne me connaissez pas. Je me nomme Michel Furet.

— Effectivement, votre nom ne me dit rien.

— Ma démarche est délicate. Je... Je veux savoir où pouvoir joindre Aurélien. Vous seul...

— Aurélien? Bon Dieu! Vous êtes Michel... le père de Ronan!

— Oui, c’est bien moi....

Jérôme se raidit. Que lui veut cet homme? Il a suffisamment causé de dégâts comme ça... Il laisse tomber d’un ton froid:

— Je suis navré, monsieur, je ne peux rien pour vous. J’ai mis Aurélien à l’abri... Il se remet lentement de... de votre décision.

— Je vous en prie... Essayez de me comprendre! Je veux le revoir... J’ai besoin de le revoir!...

— Il a suffisamment souffert à cause de vous. Aurélien est un ami pour lequel j’ai beaucoup d’estime. Je ne souhaite pas qu’il en arrive à faire une bêtise si vous vous obstinez à souffler le chaud et le froid.

— Je n’aurais jamais dû lui arracher mon fils. Il s’y était trop attaché. Ronan souffre de son absence. Il réclame Aurélien... Je ne veux pas qu’il tombe malade. Je suis prêt à ce qu’il continue à s’en occuper.

Jérôme sent la colère qui monte. Ce type se fout de sa gueule! C’est le roi des crétins, ou quoi? Il est grand temps de lui ouvrir les yeux. Après, il fichera définitivement la paix à Aurélien.

— Votre fils! Bien sûr qu’il aime Ronan. Mais il faut croire que vous êtes aveugle. Vous ne vous êtes même pas aperçu qu’avant le fils, il aime surtout son père? Pauvre imbécile! Il vous aime, et cet amour le ronge! C’est pour cette raison qu’il ne faut pas qu’il vous revoie. J’essaie de le guérir et vous allez me faire le plaisir de lui foutre la paix!

Michel vient d’être frappé par la foudre. C’est la statue vivante de la stupéfaction. Les mots se traînent avant de parvenir à son cerveau. Quand il réalise, c’est la révélation... la révolte.

— Jamais! Vous m’entendez, jamais! Peu m’importe ce que vous en pensez. Je l’aime aussi, pouvez-vous comprendre ça? Je l’aime à en crever! Depuis qu’il n’est plus là, ma vie est un enfer. Si Ronan a besoin de lui, il m’est encore plus indispensable.

La réponse arrive, tel un coup de fouet:

— Vous avez eu une drôle de façon de lui prouver votre soi-disant affection, en claquant la porte en quelques minutes, sans vous soucier, le moins du monde, du mal que vous faisiez en lui enlevant, non seulement votre enfant, mais aussi votre présence.

Au diable la pudeur! Seul Jérôme, derrière son bureau, sait où se trouve Aurélien. S’il faut supplier, il suppliera. La voix de Michel monte d’un ton:

— Je pensais n’être rien pour lui, que seul Ronan comptait. Je ne supportais plus de l’avoir à mon côté, tous les jours, toutes les nuits, comme un fruit défendu... une perpétuelle tentation... Je n’osais rien lui dire de peur qu’il me rejette. Bon dieu! Est-ce que vous pouvez comprendre ça!

Jérôme accuse le choc. Le malentendu qui, depuis deux mois, sépare les deux hommes lui apparaît soudainement. Ils s’aiment et aucun des deux n’a voulu en faire l’aveu de crainte... Il répond comme en se parlant à lui-même:

— Et Aurélien n’osait pas... pour la même raison.

— Rendez-le moi... dites-moi où il est. J’y cours immédiatement... Il faut que je le voie, que je le touche, que je lui explique. Il me pardonnera. Grâce à vous, tout peut-être possible

Jérôme regarde ce garçon dont le désespoir fait peine à voir. Il a une dernière hésitation. A-t-il le droit de favoriser des amours qui ne sont guère de son goût? Et puis merde! Qu’en a-t-il à foutre de leurs histoires de cul s’ils sont heureux comme ça? Il finit par sourire:

— Michel, j’ai une idée. Inutile de vous en donner les détails... J’ai envoyé Aurélien à l’autre bout du pays. Je vais prétexter une affaire urgente pour qu'il revienne. Demain soir, allez chez lui... assez tard. Laissons lui le temps de faire le trajet. Faites-moi confiance, vous le reverrez.

— Voilà, tu sais tout... Je suis venu, tremblant à l’idée de te retrouver, n’arrivant toujours pas à croire que toi aussi...

— Je t’aime, Michel, si tu savais combien je t’aime.

— Z’ai faim, tonton.

Sur mes genoux, Michel a un sanglot.

— Mon amour ne pleure pas, je vais craquer aussi.

— Depuis deux mois, c’est la première fois qu’il réclame à manger, je devais le forcer.

— Viens avec moi. Nous allons nous en occuper. J’ai des potages conditionnés, je vais rajouter des vermicelles et puis je dois trouver...

— C’est merveilleux de te retrouver sans que tu aies changé.

— Oh! Oui, j’ai changé. Je retrouve mon fils mais j’ai gagné son père. Serre-moi contre toi pendant que je prépare le repas.

Ronan dévore. Cuillère après cuillère, il avale tout ce que je lui présente. Dans le même temps, les baisers de Michel, partout, dans mon cou, sur mes épaules, me donnent la fièvre. Avec la dextérité d’une longue habitude retrouvée, j’essuie la bouche de bébé. Je bute un peu sur mes mots:

— Michel... vous restez ici, ce soir?

— Nous ne voulons plus repartir, nos affaires sont dans la voiture.

— Tu as un sacré toupet! Si je t’avais dit non?

— Je savais qu’il n’y avait aucun risque.

— Prétentieux!

Nous éclatons de rire.

Je couche Ronan avec amour. Pendant ce temps, Michel fait son déménagement. Je l’entends siffler gaiement dans le couloir, à chaque voyage. J’ai le cœur qui bat la chamade en même temps qu’une grande paix m’envahit. Le bateau ivre a enfin touché le port. Quand il en a terminé, il me rejoint. Planté devant moi, son regard devient grave. Je m’approche. Il m’enferme dans ses bras. À nouveau ses lèvres sur les miennes. Mes jambes ne me portent plus. Je sens son désir de moi. Il me porte presque jusqu’à mon lit. Il souffle à mon oreille:

— Désormais, une chambre nous suffira.

Il est déjà sur moi. Sa chaleur m’enveloppe. Je ferme les yeux quand il s’égare sur mon cou. Tout est accompli.

  

 

 

 

darrencrissloveexplosion: “Same sex parenthood doesn’t happen accidentally. You really have to want it.” -Neil Patrick Harris

et mes bisous à moi avec...

claudio

 

 

 

 

Par claudio - Publié dans : SUR LE VIF - CONTEURS- RECITS-REPORTAGES - Communauté : Cavaillon communauté gay bi trans lesbienne sur la région
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires

Présentation

  • : Le blog gay de Cavaillon et ses amis prostitués
  • Le blog gay de Cavaillon et ses amis prostitués
  • : Gay
  • : BLOG ICONOCLASTE ET GENERALISTE Ca ne suffit pas d'afficher des bites et des baises ce blog est gay sasufipaléfotoPORNO_ifo pensé1p Tu vas dire :" claudio tu copies beaucoup". Oui mais en fait je ne mets que de l'intéressant GAY&BI&NOLIMITS ça vous empêche pas de chercher pr votre compte !
  • Partager ce blog
  • Retour à la page d'accueil
  • Contact
  • : 15/12/2012

Profil

  • claudio
  • Le blog gay de Cavaillon et ses amis prostitués
  • bareback enculer lavement trash hygiène
  • blog iconoclaste-pluraliste-no limits- ouvert à tous aucune discrimination ethnique tous âges 18+; je me doute que des -18 nous regardent et nous suivent. Et alors ?(Fillon l'a dit !) ça leur apprend des choses...

Texte Libre

<!-- counter(current) -->&nbsp; personne(s) sur ce blog

Archives

Images Aléatoires

  • TOILETES 001
  • CLORRY 00006 PARK CRUISESUCK
  • INVISIBLES VINTAGE wedding
  • HE LIKES IT 2
  • 021
  • LA BARRIERE SUPPRIMEE 007

Recherche

Créer un blog sexy sur Erog la plateforme des blogs sexe - Contact - C.G.U. - Signaler un abus - Articles les plus commentés