SUR LE VIF - CONTEURS- RECITS-REPORTAGES

Jeudi 7 mars 4 07 /03 /Mars 14:36

 

 De : claudemodou@gmail.com 
> A : petitjean.julien@...
> Cher ami Julien, je te remercie de ton envoi 

c'est un honneur ! 

et je te propose que nous l'éditions à l'intention 

des 350 visiteurs en moyenne qui nous lisent

Merci Julien

Bisous 

c

>PS: je poste en copie à Fabien qui sera flatté que ton héros 

porte le même  prénom que lui ! 

 

 

Julien Petitjean été 2012

Episode 1 Fabien (La découverte de la sensualité)

Préambule 

Il va quitter Landerneau. Son père est muté. Fabien est triste.

Le déménagement est prévu avant Noël. La rentrée de janvier aura lieu dans un autre collège. Fabien est inquiet.

Ce sont les dernières journées avec ses copains, les bagages sont prêts. Fabien pleure.

Et pourtant, c’est une nouvelle vie qui s’offre à lui, le passage à l’adolescence, une marche de plus vers l’âge adulte. A quatorze ans, il est naïf, il sent bien que son corps est en train de changer mais cela ne l’intéresse pas. Il préfère le tennis et les copains. Ce profond changement qui s’annonce ne peut que lui donner l’opportunité de grandir et de connaître le monde. Fabien le veut-il vraiment ?

-1-

 

Le camion de déménagement vient de partir, Fabien est seul dans sa chambre au huitième étage d’un immeuble situé à Limoges. Il regrette déjà sa maison de Landerneau et surtout le garage dans lequel il bricolait son vélo. D’ailleurs, son vélo ne l’a pas suivi. Trop dangereux pour une grande ville inconnue, c’est du moins ce que lui a dit sa mère. Alors il est coincé dans cette pièce. Regarder par la fenêtre lui donne le vertige. Il range sa chambre puisque dans quelques jours il rejoindra son nouveau collège. Nouvelle ville, nouveau logement, nouveau collège, nouveaux camarades. La tête de Fabien bouillonne, il se projette dans l’avenir, il s’imagine dans les nouvelles situations qu’il ne connait pas alors il range encore un peu plus sa chambre.

Il a rendez-vous à 9 heures avec le conseiller d’orientation du collège. Il n’a pas voulu que sa mère l ‘accompagne. Il se trouve trop grand maintenant. Il a pris beaucoup de marge pour être à l’heure. Arrivé devant le collège, il lui reste vingt minutes à attendre. Alors il décide de faire le tour du quartier. Prendre l’air ne peut que lui faire du bien. Il marche dans les rues, il trouve que les gens qu’il croise sont identiques et ne ressemblent pas à ceux de Landerneau. Il est le seul pour l’instant avec des cheveux châtains clairs et des taches de rousseur. Ici ils sont tous bruns avec une peau mate. Ils ont un accent qui traîne et parlent lentement. Fabien se sent très loin de chez lui.

Il frappe à la porte du conseiller d’orientation et entre dans le bureau. C’est un homme d’une trentaine d’année, fin et élégant, vêtu moderne d’un jean et d’une chemise bleue ouverte au col. Avec un grand sourire il accueille fabien. Il parait avenant, Fabien a confiance et commence à se détendre. L’homme lui parle du collège, de sa réputation, de ses succès aux examens, de son classement parmi les meilleures écoles de France. Au moment où il ouvre le dossier de Fabien, toujours avec le sourire il lui dit : « vous venez de Bretagne, région où les collèges sont d’un niveau plutôt faible. Je vais vous choisir une classe en bas de tableau afin que vous ne soyez pas perdu. De plus, ici nous avons le démarrage d’une deuxième langue vivante en quatrième, il vous faudra choisir et rattraper un trimestre de retard. Pourquoi être venu dans notre établissement, d’autres auraient mieux convenu à votre niveau ?» Fabien s’est tassé sur sa chaise, il s’attendait à tout mais sûrement pas à cela. Il ne sait quoi répondre et d’ailleurs ne dit rien, il attend. L’homme au sourire se lève et lui propose de le suivre pour lui présenter sa nouvelle classe. Silencieux, tout en marchant, Fabien essaie de repérer les couloirs, les étages, les escaliers, les paliers  pour éviter de se perdre. Il a compris ce matin qu’il ne pourra compter que sur lui et faire attention aux autres, surtout à ceux qui sourient.

Le conseiller d’orientation s’arrête devant une porte de classe, frappe et entre. Le professeur interrompt son cours et s’avance vers les deux entrants. Le conseiller présente Fabien aux trente élèves présents et se retire aussitôt. Le professeur indique une place libre à Fabien et lui demande de se présenter : nom, prénom, d’où il vient. D’une voix forte, tout en regardant les élèves, Fabien répond à la demande en étant complet et en évitant d’être trop long. Ensuite il s’assoit à la place indiquée et salue son voisin de place. Le professeur reprend alors son cours non sans avoir précisé à l’encontre de Fabien la position de la leçon du jour par rapport au programme de l’année. Fabien est content ils étaient un peu plus en avance à Landerneau. Il n’y a que des garçons dans cette classe, il s’agit parait-il d’un choix du directeur d’établissement qui ne veut pas de classe mixte.

Le cours suivant est un cours d’histoire. Franck, le voisin de Fabien lui précise que le professeur, tout en faisant un cours magistral, veut uniquement que chaque élève connaisse par cœur le résumé du cours précédent. Il commence chaque séance par des interrogations orales et chaque élève nommé doit réciter intégralement le résumé. Il note à chaque fois et calcule la moyenne chaque fin de trimestre. Alors personne n’écoute le cours, et chacun fait autre chose !

Et c’est là que tout a commencé !

-2-

  

Franck et Fabien s’étaient rapprochés pour mieux discuter en faisant moins de bruit. Franck veut savoir si Fabien a une copine et s‘il est sorti avec une fille. Fabien ne répond pas, il rougit. Franck le regarde et comprend. Il attend un moment puis prend une feuille de papier vierge et fait un dessin : deux boules, un tube, un gland, chaque élément séparé les uns des autres. Plus bas sur la feuille, il les assemble et montre à Franck un sexe en érection. "Tu sais ce que c’est ? » lui demande-t-il. Fabien n’est pas à l’aise. Il a compris bien sûr mais ne sait quoi répondre. Régulièrement il a des érections et pas que le matin ! Il en a d’ailleurs de plus en plus souvent. Il ne sait pas à quoi elles servent mais il fait en sorte qu’elles ne se voient pas. Quelquefois le fait d’être stressé suffit, parfois ne rien faire et rester au calme en provoquent. Voir une personne dénudée aussi. A tout moment il peut être en érection. « Tu veux voir ? » lui demande Franck, « à la pause je te montre si tu me suis »

La sirène vient de retentir, Fabien ne sait que faire. Les élèves se lèvent, Franck aussi. Fabien guette Franck qui ne se retourne pas. Il se dirige vers les toilettes. Fabien marche lentement, s’arrête même, puis reprend sa marche. Il n’a rien décidé et ne veut pas perdre Franck des yeux. Il entre dans les toilettes, ne voit pas Franck. Il regarde les portes fermées sauf une, celle du fond. Son cœur bat très vite, il sent un frisson parcourir son corps, un frisson dont l’importance s’accroît au fur et à mesure qu’il s’approche de la porte du fond. Elle est entrouverte, il regarde à l’intérieur, ne voit rien, il glisse la tête, aperçoit Franck. Il ne peut plus reculer alors il entre entièrement et referme la porte derrière lui. Franck lui sourit. Doucement, il défait la ceinture de son jean, se plaque le dos au mur, penche son bassin vers l’avant, sort son tee-shirt de son pantalon et regarde Fabien dans les yeux. Lui ne sait que faire partir ou rester. Franck passe le doigt sur la fermeture éclair de sa braguette en descendant, en remontant puis en renouvelant l’opération quatre fois. Fabien reste, il a la bouche sèche. Il voit une bosse dans le jean de son copain, une bosse qui se déplace lentement. Il baisse la tête, regarde sa propre braguette. Il se rassure, son érection ne se voit pas. Il se trompe, Franck sourit tout en dégrafant le premier bouton de son pantalon. Il lève son tee-shirt, il montre son nombril et un duvet naissant qui entre dans le pantalon. Fabien a soif, il déglutit avec difficulté, ses yeux sont rivés sur la fermeture éclair. Quand va-t-il la descendre ? Franck fait durer. Doucement, lentement il écarte l’ouverture de son pantalon. Fabien découvre l’élastique de son boxer blanc. La bosse l’empêche de coller sur la peau côté gauche. C’est l’érection ! Franck s’arrête, regarde Fabien dans les yeux puis ensuite, fixe sa braguette. Fabien sent ces yeux sur son sexe et il est comme paralysé. Alors Franck reprend de plus belle et d’un seul coup fait tomber son jean par terre. Il se retrouve en slip, tee-shirt relevé devant Fabien qui devine nettement la forme du sexe. Franck alors prend l’élastique de son boxer par le devant et commence à le descendre. La forêt de poils s’accentue, Franck continue. D’un seul coup, brutalement, la sirène retentit, la pause est terminée. Franck remonte son pantalon, installe son tee-shirt et dit à Fabien : je sors le premier, tu comptes jusqu’à dix et tu sors ensuite. Une minute plus tard ils se retrouvent tous les deux côte à côte dans la salle de classe.

 

à suivre dans épisode 2

 

* "On ne guérit jamais de son enfance, soit parce qu'elle fut heureuse, soit parce qu'elle ne le fut pas." Citation de Robert Mallet ; (Apostilles ou L'utile et le futile ...)

 

 

 

 

 

 

Par claudio - Publié dans : SUR LE VIF - CONTEURS- RECITS-REPORTAGES
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Lundi 4 mars 1 04 /03 /Mars 23:22

qui ne paraît qu'aujourd'hui : Hassène, je n'ai pas su garder notre bonheur. Dans la rubrique RECITS REELS

Ce blog est édité au fil des dates. C'est un bien et un mal ! Si on veut ne voir qu'un thème (photos, videos) il suffit de cliquer sur la catégorie choisie.

mais j'espère que beaucoup de visiteurs voudront lire mon histoire à la fois heureuse et nostalgique

 

Plusieurs personnes entrent et sortent de nos vies, seuls les vrais amis laissent une empreinte sur nos cœurs.

(Antoine Chuquet) 

Par claudio - Publié dans : SUR LE VIF - CONTEURS- RECITS-REPORTAGES
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Mardi 19 février 2 19 /02 /Fév 22:44

Pourquoi ce message apparaît-il dans le dossier Spam ? Il est similaire aux messages qui ont été détectés par nos filtres anti-spam. 

"Salut, je m'appelle Fabien, je suis tombé sur ton blog un peu par hasard, j'ai lu des récits qui m'ont bien plu. Je t'en livre 2 et si tu les aimes ça me plairait de les voir sur ton blog. A+"

 

Bonjour Fabien  

comme tu vois ce message que tu m'as posté il y a trois jours est arrivé en spam. Je viens d'ouvrir le dossier spam

...et quel bonheur! je te remercie  une joie de poster tes récits sur le blog. A les lire, nous nous passionnons  pour la même littérature Nos amis lecteurs (148 hier) vont s'en régaler et, peut-être, même se masturber à leur lecture ! lol

On trouvera rarement une communauté comme la nôtre pour s'aimer profondément et spontanément dès la première minute..les bonobos peut-être ? hihi.lol 

Eh bien Fabien je t'embrasse. Je te remercie pour ton précieux envoi

claudio 

 Parution immédiate de tes récits je compte sur des commentaires nombreux et inspirés !

Par claudio - Publié dans : SUR LE VIF - CONTEURS- RECITS-REPORTAGES
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Mercredi 13 février 3 13 /02 /Fév 22:22

Des conseils à cet ami ?  ouvrez un commentaire...

TEMOIGNAGE  d'un participant de doctissimo forum " est-ce que je me joue des films ? "

 

ETAIT CE UNE LARME-copie-1Pfffff, je sors à l'instant de chez le kiné et je me sens un peuhonteux... 

Le généraliste m'a prescrit 15 séances de kinésithérapie pour des douleurs dorsales. Lors de la première séance, le kiné m'a demandé de me mettre en shorty pour plus de facilité. Bon, j'étais surpris, mais j'ai constaté que c'était effectivement plus commode pour les soins. C'est un homme d'une cinquantaine d'année, qui n'a absolument rien d'excitant à mes yeux, mais alors vraiment pas. Bref, à la limite ça m'arrangeait car étant gay et très réactif lors d'un contact physique avec un autre homme, j'appréhendais un peu de passer entre les mains d'un kiné. Mais le kiné étant avant tout un médecin, je ne me suis pas posé plus de questions que ça. Les 3 premières séances se sont déroulées normalement et même si parfois ces gestes paraissaient sensuels, je pensais que c'était une pure interprétation de ma part et qu'ils étaient tout à fait thérapeutiques. Sauf que tout à l'heure, lors du massage, il a commencé comme il l'avait fait lors des séances précédentes, mais à un moment, son massage est devenu très très très sensuel. Ses mains s'attardaient sur certaines parties de mon dos, notamment juste au-dessus de mes fesses. À un moment, il a pris l'élastique de mon boxer et l'a descendu à mi-fesses. J'ai été une fois de plus un peu surpris, puis je me suis convaincu que c'était normal. J'étais allongé à plat ventre sur la table de soins et lorsqu il exerçait des pressions rotatives délicates sur mes hanches, mon sexe se trouvait malaxait. J'ai eu un début d'érection et je me suis efforcé de penser à autre chose. J'ai assez bien géré les choses dans un premier temps, mais les choses se sont gâtées. Il a fait glisser ses mains sur le haut de mes fesses et continuait ses rotations délicates, comme s'il cherchait vraiment à me branler par ce moyen. Je n'ai pas tenu longtemps à ce petit jeu, puisque j'ai senti une forte excitation m'envahir et mon sexe est entré en érection. Il continuait sans cesse et j'avais beau essayer de penser à des choses désagréables, je ne parvenais pas à me contenir. Gluurpp C'était étrange comme situation. Puis à force de mouvements, j'ai senti une forte envie d'éjaculation... Je ne contrôlais plus rien, et mon rythme cardiaque s'est emballé d'un coup. Je suis certain qu'il s'est rendu compte de la situation puisque mes battements de coeur faisaient vibrer toute la salle !!! Il ne s'est pas arrêté pour autant. Je ne savais plus quoi faire, je n'osais pas lui dire stop, car je ne voulais pas qu'il me demande la raison à cela. D'un autre côté je sentais l'éjaculation approchait sans pouvoir la maîtriser, situation horrible. Je me voyais me relever en ayant laissé une auréole sur le drap de protection ! Les minutes sont devenues interminables. Puis après un certain temps, il a dû sentir que la situation devenait gênante pour moi, il s'est arrêté et m'a dit : c'est tout pour aujourd'hui ! Ouf ! Je me suis dressé sur la table, et j’étais en érection, il a sans doute remarqué. J’ai senti une légère humidification de mon gland ! J'étais tout gêné face à lui après. Je me demande si je me suis fait un film tout seul ou s’il était conscient de ce qu'il faisait.

kiné 2

J'ai souvent lu des histoires de mecs qui s'étaient faits ausculter étrangement par des médecins (jusqu'à entrer en érection et sentir l'éjaculation venir), mais j'étais un peu sceptique…et bien je comprends bien mieux là !!! Je le revois mercredi, mais je flippe un peu. Je pense que je vais passer à un autre kiné, une femme cette fois !!! Pfffiouuu...

lacher prise 02

 

APRES REFLEXION C'est sans doute moi qui suis un peu trop émotif. Je savais que je l'étais, mais je pensais que le kiné avait un peu joué avec moi là, visiblement non. Bon, alors demain j'arrête le kiné : ça le fait pas d'éjaculer sur une table de soins !!! Heureusement que c'était pas un kiné séduisant, j'aurais été mal barré sur ce coup là. Je me rends compte que ni le kiné n'avait pas d'intentions à mon égard, je me fais des films ! Cet épisode est finalement encore un bel échantillon de ma vie. Ma vie n'est que fantasmes. Suis grave, je vais me prendre un troisième psy en fait....

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Par claudio - Publié dans : SUR LE VIF - CONTEURS- RECITS-REPORTAGES - Communauté : MultiCommunauté Porno Sexe
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Mardi 12 février 2 12 /02 /Fév 21:53

tags kinesitherapeute, physiotherapeute, masseur, massage, GAY     

Quand les annonces explicites étaient interdites, le "massage" constituait le prétexte pour paraître dans la presse. Depuis les choses ont évolué mais cela reste toujours une zone limite entre la vraie nécessité et le plaisir. Toutes sortes de variantes surgissent postez-nouis svp vos suggestions etexpériences , quoi qu'il en soit les illustrations de ce thème ne vont pas manquer.

     UNE PROFESSION DU TOUCHER 

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masseur-kinesitherapeute 1

LES MOTIVATIONS NE MANQUENT PAS 

kiné 1

      AVEC LE KINE ON SE SENT EN CONFIANCE  IL FAUT QUE DES LIMITES SOIENT FIXEES 

kiné 2

            Récit réel

 

 

Le Kiné de mes rêves.

(et dire que cela aurait pu...)

Avant hier, ma première séance de kiné. J'avais cherché sur les pages jaunes un cabinet tenu par un homme, un reflexe. Quand j'ai téléphoné monsieur X m'a annoncé qu'il ne pouvait pas me donner de rendez-vous avant trois semaines. J'ai raccroché après avoir répondu que je réfléchirai et le rappellerai et après m'être rendu à l'évidence que tous les autres cabinets étaient tenus par des femmes, je me suis rabattu sur le plus proche de chez moi, mais qui avait l'intérêt d'employer deux autres kinés (!). J'ai appelé et après avoir épluché son agenda, elle m'a donné un rendez-vous pour le jour même.

Assis dans une petite pièce, j'attendais mon tour en écoutant deux mégères qui parlaient de leur mari comme d'animaux de compagnies. Devant son vieux bonhomme appuyé sur sa canne, l'une demandait à l'autre avec le timbre d'une marchande poisson :
"et toi tu le sors de temps en temps ?"
"Oh oui, sinon il resterait toujours à la maison, alors je l'emmène faire un tour !"
"Ba… moi c'est pareille !".

J'étais abasourdi, les tympans percés ; sidéré devant ces deux femmes qui semblaient avoir attendu le dernier tournant de leur vie pour prendre leur revanche sur leur mari devenu enfin vieux, impotent, quand un jeune homme s'est présenté dans la salle d'attente. C'était, trait pour trait, le garçon que j'avais imaginé en parcourant les pages jaunes à la rubrique des kinésithérapeutes. De taille moyenne, les yeux pétillants, le visage souriant et avec dans ses gestes "un je ne sais quoi", qui me mit aussitôt en confiance. J'ai levé les yeux vers lui, nous nous sommes regardés, puis il a invité une femme assise en face de moi à le suivre et quand la porte s'est refermée sur eux, j'ai maudit la terre entière.

Puis une jeune femme à lunettes s'est présentée et m'a appelé, je l'ai suivi à travers un couloir en tournant la tête de tous côtés, mais point de jeune homme. Elle m'a fait assoir et m'a posé tout un tas de questions auxquelles je répondais en prenant tout mon temps, espérant que le beau gosse ferait une apparition. En vain.

Ensuite elle m'a fait entrer dans une pièce où je me suis mis en slip. Elle m'a ausculté en me posant quelques questions convenues, m'a demandé de m'allonger sur un lit, a baissé mon slip, a identifiés du bout de ses doigts experts les points de contractures, puis tout en me faisant un rapide résumé de l'état désastreux de mes lombaires, m'a enduit le bas du corps d'un liquide doux et tiède et s'est mise à me masser le bas des reins puis les fesses, comme si elle pétrissait une boule de pâte.
La tête dans l'oreille les bras repliés sous mon visage, je pensais : "pas de chance, pourquoi mon nom ne s'est pas retrouvé en face du jeune kiné dans le carnet des rendez-vous !" Et à chaque fois que les doigts de cette femme s'enfonçaient sur un point douloureux en me demandant : "Et là ça vous fait mal ?", je serrais les dents pour ne pas rire, m'imaginant sur la béquille répondant au jeune kiné : Oh oui! Oui! Vas y continue !

Après la séance, dans le bureau où l'on reçoit les patients pour leur fixer un prochain rendez-vous, le jeune homme s'est pointé, enfin. Ce que j'ai vu en premier ce sont ses bras jeunes et musclés, couverts de poils fins et sombres, peignés dans le même sens comme s'il venait de les lisser. Je le dévorais du regard au point qu'il s'en est aperçu et comme pour répondre à mon insistance, m'a décoché un "bonjour". Après quoi il est reparti. Alors j'ai demandé à la kiné : "j'aurai toujours affaire à vous ?". Il venait de me traverser l'esprit que, peut être en fonction du carnet de rendez-vous, on pouvait avoir affaire à un autre kiné du cabinet. Mais d'un ton qui se voulait rassurant, elle m'a répondu à mon plus grand désarroi : oui bien sûr, à moins que je sois malade… Alors je me suis mis à penser à toutes sortes de maladies.

En sortant du cabinet j'ai regardé les plaques sur le mur. L'une d'elles portait un prénom masculin. Germain... En marchant je répétais: "Germain X, Germain X, Germain, pour graver son nom dans ma tête. Pourtant, arrivé chez moi, Germain était devenu Damien, alors quand j'ai fait une recherche sur le net je n'ai rien trouvé. Le lendemain, au bureau, j'ai pensé à lui toute la journée mais comme je ne parvenais pas à me souvenir de son nom et que le cabinet n'est pas à lui, une recherche sur google avec pour mots clefs kiné et le "nom de ma ville" ne me renvoyait rien qui lui ressemble.


Je ne m'explique toujours pas pourquoi je n'ai pas eu plus tôt l'idée de sortir la carte de rendez-vous qui était restée dans la poche de mon blouson, celui que j'avais enfilé le matin en partant travailler. Peut être parce que je pensais à tort qu'il n'y figurait que le nom de la kiné à lunettes qui s'était occupé de moi, pas ses employés. 
Le soir, en rentrant chez moi la touche message de mon répondeur clignotait. Je me suis douté que c'était la kiné celle qui m'avait si bien pétrie les fesses que je me sentais déjà mieux, qui m'avait rappelé. Je lui avais demandé, si une place se libérait plus tôt que le rendez-vous qu'elle m'avait fixé dans huit jours, de me le faire savoir. C'est à ce moment là que je me suis souvenu de la carte. Je l'ai sorti et j'ai trouvé ce nom que j'avais essayé en vain de retrouver en fouillant dans ma mémoire de piaf.
Après une rapide recherche sur le net, j'avais une photo de lui, je connaissais son âge : une petite trentaine d'années, les pays où il a voyagé : l'Inde, l'Australie, que c'était un sportif, les établissements scolaires qu'il a fréquentés de la maternelle jusqu'à ses études de Kiné à Paris, mais aussi, au milieu de ces renseignements pour certains, très peu romantiques comme son numéro Siret, qu'il était célibataire et habitait à quelques pas de chez moi. Mais passé le premier moment d'euphorie, je sentais combien, tous ces renseignements, que l'on peut trouver aujourd'hui devant son portable en quelques cliques, n'agissaient que comme un miroir aux alouettes, et rompant le charme, dévoilant trop crument ce garçon, ne contribuaient finalement qu'a m'éloigner de lui. L'internet, contrairement à ce qu'affirment certains, ne rapproche pas les gens, mais bien au contraire, nous renvoi à une solitude plus définitive encore.

Ce matin, je me suis décidé à composer le numéro du cabinet pour décliner le rendez-vous qu'elle me proposait, le jour même, mais trop tard pour moi. Au bout de quelques sonnerie une petite voix masculine, posée et douce m'a répondu. C'était Germain ! Je ne saurais l'expliquer mais ça ne m'a pas étonné de tomber sur lui, je crois même qu'au fond je m'y attendais un peu. Une prémonition peut être. Comme si, à force de penser à quelqu'un on finissait par provoquer le hasard. Je lui ai expliqué en bafouillant, la raison de mon appelle et à mon plus grand regret il m'a passé sa collègue, la kiné à lunettes.
En fin d'après-midi je me suis décidé à sortir de ma tanière. Je voulais passer à la pharmacie pour commander mon prochain traitement et acheter du pain. Le traitement était un prétexte et le pain, pareil. En chemin je suis passé dans sa rue. A l'adresse que j'avais trouvée en face de son nom dans l'annuaire, s'élevait une petite bicoque aux murs gris entourée d'un jardin à l'abandon et sur la boite aux lettres était collée une vieille étiquette avec inscrit le nom d'une femme à consonance étrangère. Ainsi tout ce que j'ai appris sur lui en parcourant le net, n'a fait qu'effacer cette part de mystère qui l'entourait et qui en d'autres temps m'aurait permis de rêver ce soir encore sur ce garçon au regard pétillant.

      Dans le cadre du thème sur les kinés, recueilli par claudio source (blog) sur demande 

 

Par claudio - Publié dans : SUR LE VIF - CONTEURS- RECITS-REPORTAGES
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  • : BLOG ICONOCLASTE ET GENERALISTE Ca ne suffit pas d'afficher des bites et des baises ce blog est gay sasufipaléfotoPORNO_ifo pensé1p Tu vas dire :" claudio tu copies beaucoup". Oui mais en fait je ne mets que de l'intéressant GAY&BI&NOLIMITS ça vous empêche pas de chercher pr votre compte !
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