VIVRE SA SEXUALITE, SES FANTASMES

Dimanche 13 octobre 7 13 /10 /Oct 21:18

...arrivant au travail. Impensable autrefois. (Baiser marocain suite ... )

   

La vie change petit à petit. Ce mix hétéro, homo, indistict... c'est tant mieux pour les jeunes, en compensation

de la galère que ce monde leur fait endurer. 

 

je lis dans un Telegraph de 2010 :

Des chercheurs à l'Université de Bath (Sud ouest  Angleterre) ont constaté que 89 % d'hommes blancs en licence à trois universités britanniques ont dit qu'ils étaient heureux d'embrasser un autre homme sur les lèvres par amitié.
Ils ont constaté que 36 pour cent des des personnes interrogées s'étaient aussi manifesté dans des baisers et embrassades soutenus et prolongés, au départ pour la valeur de choc, mais aussi juste pour "rire".
Dr Eric Anderson, du département Education de l'université, a dit : "des hommes hétérosexuels s'embrassant dansle cadre de leur amitié sont une conséquence de la réduction de l'homophobie ."
"Dans ces universités, l'homophobie manifeste s'est réduite à presque rien, permettant à tous les hommes de s'exprimer dans un comportement qui était autrefois tabou.

Soucieux d'expérimenter,
Adi, qui, de plus , soulignons-le, est hétérosexuel: "ma première expérience d'embrasser un homme ce fut à la fac et j'ai été un peu déconcerté, mais maintenant c'est devenu naturel. "Je  ne pense pas que cela mette en cause ma masculinité ou mon hétérosexualité ".
La recherche du Pr Anderson est publiée en ligne dans le journal, "Archives de Comportement Sexuel".
Il étend maintenant sa recherche pour voir comment ces attitudes dépendent de la race et de la classe sociale.

NB : Je vois mes amis marocains embrasser leurs amis par quatre "bisous" sur la joue.Plus maintenant, mais il y a longtemps je voyais de temps à autre des nord-africains marcher en se tenant la main, évolution en sens inverse de chez nous?  

...A ce sujet (race, nation...religion ) FIN AOUT 2013 :

Le baiser d’un footballeur brésilien enflamme les homophobes

Le baiser d’un footballeur brésilien enflamme les homophobes 

Une photo postée par le joueur de football brésilien, Emerson Sheik, embrassant un de ses amis, a provoqué une vague d'indignation parmi les fans du club où le milieu de terrain évolue. Une réaction qui en dit long sur l'homophobie au Brésil.

C’est un baiser entre deux hommes qui en dit long sur l’homophobie ambiante dans le milieu footballistique au Brésil. Sur son copte Instagram, Emerson Sheik, milieu de terrain des Corinthians, un des clubs phares du pays, a récemment posté une photo de lui embrassant un de ses amis.

29 février 2012, match de préparation de l'Euro 2012 à Brême: 21e minute du match opposant l’Allemagne à la France.

Servi par Valbuena, Debuchy déboule sur son côté droit, repique au centre et sert Olivier Giroud dans l’axe, et ce dernier ne perd pas l'occasion en or: il marque aussitôt. Dans sa joie, Giroud se précipite sur Debuchy pour le remercier, le saisit à la nuque et l'embrasse sur les lèvres.
On ne connaîtrait pas de petite amie ni de progéniture à l'attaquant de 25 ans et Olivier Giroud a été élu footballeur le plus sexy de Division 1 par les lecteurs en ligne du magazine Têtu.
Mais après le match, Giroud a fortement nuancé son geste: «Je l’ai simplement remercié. Je suis quelqu’un d’affectueux. Après, n’en rajoutez pas. »

 

 

 

 

 

 

 

Par claudio - Publié dans : VIVRE SA SEXUALITE, SES FANTASMES - Communauté : Cavaillon communauté gay bi trans lesbienne sur la région
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Dimanche 13 octobre 7 13 /10 /Oct 07:28

 

 Bas de page, allez, viens,je vais t'en montrer des baisers, moi ! 

(série photos ci-après les articles de presse)  

 

 

Le "savoir ce qu'on fait"

En psychologie, congruence est le terme employé pour indiquer une correspondance exacte

entre l'expérience et la prise de conscience.

Un lycéen et une lycéenne marocains arrêtés pour un baiser sur Facebook

vendredi, octobre 04, 2013

Un garçon et une fille, tous deux adolescents, ont été arrêtés par la police judiciaire mercredi pour s’être embrassés devant un lycée à Nador et publié leur photo sur le réseau social américain Facebook.

Deux lycéens marocains arrêtés pour un baiser sur Facebook

L’image, largement relayée par les internautes marocains, a suscité une forte polémique au Royaume, principalement dans la région du Rif, où les populations sont connues pour leur conservatisme.
Les internautes sont partagés. Les uns condamnent le comportement des deux adolescents, d’autres, comme Zineb El Rhazoui et Ibtissame Lachgar, cofondatrices du Mouvement Alternatif pour les Libertés Individuelles (MALI), ont publié elles sur Facebook des photos sur lesquelles elles échangent des baisers langoureux avec des hommes, en guise de solidarité avec les deux jeunes.
Une autre jeune fille a été jusqu’à graver le nom de son amoureux sur son sein et de publier la photo sur le réseau social américain, pour manifester son soutien aux deux lycéens.

En 2012 :

Le mystère du baiser « gay » de la mosquée du palais de Rabat

Baiser gay ou baiser fraternel ? (Photo DR)

Rabat.- Lors de la prière de l’Aïd El Fitr, lundi dernier dans une mosquée du palais royal de Rabat, deux hommes se sont levés et se sont donnés un baiser dans la bouche. L’un d’eux, le plus âgé, a alors ôté son fez et l’a mis sur la tête de son ami. La scène, assez troublante dans un pays éminemment musulman comme le Maroc, a eu lieu à quelques mètres du roi…

Geste gay ou gaîté excessive durant ce jour sacré qui met fin à un long et torride mois de Ramadan ? Les avis sont partagés sur les réseaux sociaux qui se sont emparés de « l’affaire ». Certains, les plus nombreux, ne comprennent pas ce geste, cette attitude. Ils s’indignent. D’autres, minoritaires, applaudissent cette évolution des moeurs au Maroc.

Badr Soundouss

URL courte: http://www.demainonline.com/?p=20393  ¤

 

 

 

 

 

 

c'est pasle "baiser de Zézette"(pierre Perret) mais pas mal d"hétéros" aiment ça avec des mecs

fucksleepfuck: Straight, huh?

 

sans le dire à leurs meufs...évidemment !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Mardi 8 octobre 2 08 /10 /Oct 06:23
Pas de statistiques. Très peu de plaintes. Des témoignages rares et isolés. Dans l'univers clos des prisons françaises, où détenus et surveillants coexistent sur un mode tendu à l'extrême, le sexe n'existe pas officiellement. Rien n'interdit aux détenus d'avoir une pratique sexuelle. Mais rien ne leur permet, concrètement, d'en avoir une. C'est la loi de l'instinct, de la pulsion, qui prévaut. Du rapport de force. Avec l'argent, le sexe constitue ainsi un instrument de contrainte privilégié pour qui veut faire régner sa loi. Victime de choix: le nouvel arrivant. Débarqué dans des cellules où s'entassent souvent trois, voire quatre prisonniers, il est immédiatement mis à l'amende. Sommé de faire la vaisselle. Le ménage. Souvent contraint de payer, y compris de sa personne, sa " place au soleil ": fellations, sodomies. Viols à répétition. Avec, parfois, la complicité de surveillants surchargés, tentés d'acheter à bon compte une certaine forme de " paix sociale ".
 Loïk LE FLOCH-PRIGENT, ex PDG d'ELF Le Nouvel Observateur
 « Mes nuits sont hantées par les bruits que j’entendais là-bas, dont les pires sont sans doute les hurlements des détenus, en particulier ceux des nouveaux venus sodomisés dès leur arrivée par leurs compagnons de cellule, sans que nous puissions intervenir. »
Description de cette image, également commentée ci-aprèsJean Genet sera pour toujours présent dans l'univers carcéral
Ecrivain, poète, par une écriture raffinée et riche, Jean Genet exalte la perversion, le mal, l'homosexualité et l'érotisme à travers la célébration de personnages ambivalents au sein de mondes interlopes. ll m'est resté de meslectures l'impression que Genet  n'a été heureux et épanoui sexuellement qu'en prison...et qu'il souhaitait y retourner pour fréquenter ses héros. Sa culture est inversée. Lasoumission c'est la liberté, le bien,c'est le mal...etc
 La violence en prison est reconnue mais elle "aurait changé de nature". C'est une violence décomplexée. Les auteurs de  ne voient pas où est le problème. Il y a par exemple beaucoup de violences à dix contre un. Il y a beaucoup d'agressions par arme blanche aussi. Et faute de témoignages, les auteurs ne sont pas toujours poursuivis. Quand on accueille une personne blessée, le plus souvent elle nous explique qu'elle est tombée pendant la promenade, ce qui parfois n'est pas plausible compte tenu des blessures."
 On sait que Stéphane y va fort...
Un tweet polémique de Stéphane Guillon.violences reconnues...et souhaitées
 
 "Un soir, un arrivant s'est fait violer par son cocellulaire", raconte un ex-détenu sorti en février 2012 après six mois d'incarcération dans le bâtiment A, l'un des plus durs et des plus vétustes. "Dans l'aile, tout le monde hurlait, mais les surveillants n'ont pas bougé." Aux Baumettes, la violence entre détenus est quotidienne. "Moi, je me faisais taper des cigarettes. Au bout d'un moment, j'ai décidé d'arrêter de sortir en promenade pour faire mon footing pour ne pas prendre de risque. J'ai arrêté aussi d'aller dans les douches. Je me lavais avec l'eau froide du lavabo de ma cellule. Les douches c'est Apocalypse now, d'abord, c'est dégueu, mais c'est un vrai coupe-gorge où il y a des règlements de comptes", ajoute-t-il. 
 
Les douches aux Beaumettes à Marseille
 Salle de douche de la maison d'arrêt des hommes. 
 
 Les prisons sont des locaux appartenant à l'Etat
 Humidité dans un entre-deux cellules d'une coursive de la maison d'arrêt des hommes.
Cellule de confinement. Beaumettes
 Cellule de confinement de la maison d'arrêt des hommes.
Les récits de viols en détention ne sont pas rares dans les écrits d’anciens détenus : Mizaine (1972), Charmes (1974) ou Girier - dit « René la Cane » - (1977). Quelques années plus tard, Agret a raconté le viol d’un jeune par ses codétenus dans La Justice à deux doigts près (1985, 127). Plus récemment, un surveillant (Lambert, 1999) a également évoqué cette question. Ces détenus ont évoqué les viols (sans jamais avouer en avoir été l’auteur) qui transforment, définitivement, un détenu en « gonze ». Le nombre impressionnant de synonymes de ce terme (« fiotte », « giton », « môme », « lope », « lopette », etc.) suggère d’ailleurs une relative banalité de ces faits. On retrouve ici la division - évoquée à propos des prisons américaines - entre les « actifs » et les « passifs », ainsi que la conviction de la plupart des « macs » (« actifs ») que leur comportement ne relève pas de l’homosexualité. « Se taper un homo », c’est se désigner comme « pédale ». Boudard (1997, 57) résume ainsi les enjeux de ces catégories :
Avec les us et coutumes du milieu on est en porte à faux. Quiconque se hasarde sur ce sentier interdit perd sa qualité d’homme... Il devient une pédale, une tante... un être inférieur.
Il règne souvent une grande confusion dans les représentations de l’homosexualité et des violences sexuelles : il est fréquent de lire, dans les témoignages sur la prison, que les détenus qui se font violer deviennent homosexuels. Cela participe d’une forme de déni de la victime qui, finalement, peut être soupçonnée d’avoir provoqué son agresseur ou d’avoir pris plaisir à son agression. Médecin à l’hôpital pénitentiaire de Fresnes, Diennet (1972, 74) n’échappe pas à ce genre d’incohérences :

Un type sur trois est pédéraste en prison... Ils ne le sont pas toujours en entrant, ni en sortant d’ailleurs, mais pendant le temps qu’ils restent en taule, un tiers devient homosexuel...
Cela se passe de la façon suivante : un jeune gars entre dans une cellule où il y a déjà deux ou trois détenus... Il se fait coincer par ses aînés et se fait « enculer »... Les homosexuels « médicalement reconnus » sont installés dans une division spéciale qui leur est réservée. Là, tranquilles, ils peuvent s’en donner à cœur joie...
 
 Jean Genet
 
souvenirs ?
 FIN ¤  
 
Par claudio - Publié dans : VIVRE SA SEXUALITE, SES FANTASMES - Communauté : Cavaillon communauté gay bi trans lesbienne sur la région
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Lundi 7 octobre 1 07 /10 /Oct 14:41

regarder ! regarder ! oui ! et le monde gay s'est mondialisé...sauf en Russie et au Cameroun...en Iran non plus... mais va-t-on se contenter de mater sur un écran ???

On arrive à s'emmerder sur les chats du net :

Alex Taylor : "- Je préfère sortir en boîte , où parfois je me fais draguer, même par des jeunes de 25 ans ! Sur Internet, sans doute parce que mes profils étaient là depuis trop longtemps, ça marchait moins bien. Je crois que les gens sont un peu fatigués de ce mode de drague, devenu trop consumériste. J’en veux pour exemple le message automatique qui permet, sur certains sites, de refuser un chat d’une façon complètement impersonnelle. Je trouve cela humiliant et assez malsain, comme relations entre gays... Pour ceux de ma génération, qui ont beaucoup milité dans les années 70-80, c’est un peu dommage que ces combats aboutissent à ce genre de rapports, dans lesquels on est traité sans aucun égard. -

 

 

" IL M'EST MEME ARRIVÉ DE DISCUTER AVEC UN FAUX ALEX TAYLOR "

Sur le net, jouais-tu de ta notoriété ?
Au contraire ! Si je suis parti m’installer périodiquement à Berlin, il y a cinq ans, c’est parce que ma soi-disant notoriété est un énorme frein aux rencontres. Quand je sors dans les bars du Marais, étant d’un naturel timide, je reste une heure seul dans mon coin... Les gens me regardent, ceux qui me reconnaissent murmurent parfois mon nom entre eux, mais personne ne me parle. Et une fois
rentré chez moi, il m’arrive de trouver sur les chats quelques messages de mecs qui n’ont pas eu le courage de m’aborder directement ! Bref, c’est foutu d’avance. Soit on te fait des louanges à n’en plus finir, genre « J’aime beaucoup ce que vous faites », soit tu subis des réactions
En ligne, parfois, certains connectés rejettent les séropositifs. qu’en penses-tu ?
Je dirais que c’est leur problème... Ils ont au moins le mérite d’être honnêtes ! Internet, c’est à double tranchant. Ça permet d’être dans une fausse promiscuité, on y dit des choses qu’on ne dirait jamais dans la vraie vie... On n’imagine pas un type entrer dans un bar et dire à brûle-pourpoint, au premier inconnu : « Salut, as-tu envie de me... ?!! ». Et pourtant, sur Internet, on le dit dès le premier pop-up, sans même le moindre « Bonjour » !

 

 

 

 

en boîte dans le sud ouest

Berlin plus chaud que Paris

Quand je me suis retrouvé à Berlin, j’ai eu un choc : j’y ai rencontré pas mal de mecs, notamment sur Internet, et j’ai plus « fraternisé » en trois années là-bas qu’en vingt-cinq ans à Paris ! Ça m’a fait le plus grand bien sur le plan psychologique, c’était comme une seconde jeunesse. Même si Paris est la ville que j’aime le plus au monde – j’y ai des amis extraordinaires, et un travail que j’adore –, force est de constater que, pour y draguer, ce n’est pas de la tarte !

 

en discothèque gay  à Barcelone

 

ambiance psychédélique



 

 



 

 * Alex Taylor anime les matinales de France Musique depuis le 30 août. Il est l’auteur de Bouche bée, tout ouïe, paru en 2010 chez J.-C. Lattès, et du Journal d’un apprenti pervers, qui vient d’être publié en livre de poche aux éditions J’ai lu. - See more at: http://www.prends-moi.fr/les-mags/prends-moi-ndeg05/online-avec-alex-taylor#sthash.T0C9vSFN.dpuf

 

de jalousie, parfois violentes. Ni les unes ni les autres ne sont très sexy ! Il m’est même arrivé de dialoguer avec un faux Alex Taylor, qui insultait les gens... Je n’ai pas poussé la curiosité jusqu’à « me » rencontrer ! La notoriété, ce n’est jamais neutre... et ce n’est pas cool du tout pour baiser !
la fête permanente en boîte
Par claudio - Publié dans : VIVRE SA SEXUALITE, SES FANTASMES - Communauté : Cavaillon communauté gay bi trans lesbienne sur la région
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Lundi 7 octobre 1 07 /10 /Oct 12:06
PAS PEUR DES MOTS : 1981 on a l'impression que la France est le plus permissif des pays européens... Intertrogé sur les ondes, "- Pourquoi avez-vous choisi la France ? le bel Alex répond : "- C'est plus facile pour un pédé de vivre en France qu'en GB, non ? "
Il n'y a pas que ça qui m'a flashé, c'est sa connaissance d'un grand nombre de langues.
A 6h45 sur France Inter vous pouvez entendre son accent britannique dans la revue de la presse internationale. 
 
 
        
 
 c'est ma vignette préférée !
 
Polyglotte, familier des auditeurs de France Inter, le journaliste Alex Taylor est aussi producteur. Arrivé en France en 1981, il est animateur sur Fréquence gaie, puis chroniqueur dans l’émission « Télescopages » de France Inter. En 1990, il présente et produit «Continentales » sur France 3. Il passe une année à Arte, puis devient
directeur de programmes sur R.f.i. Il anime aujourd’hui des colloques et des conventions d’entreprise. Il a publié « Journal d’un apprenti pervers » (éd. J.-C. Lattès, 2007), dans lequel il revient sur son enfance, les hommes, le sexe et ses perversions violentes et délicieuses.
Dès l’âge de 7 ou 8 ans, je sais que je préfère les garçons. Mais dans les années 60, en Cornouailles, une des régions les plus conservatrices d’Angleterre, pas question d’évoquer ces choses-là. Je cherche des modèles. A défaut de trouver des héros « gays » – mot, d’ailleurs, que j’ignorais  J’entends le mot « homosexuel » pour la première fois à la B.b.c., à l’âge de 11 ans. Intrigué, je demande à mon père ce que ça veut dire. Il répond : « C’est un garçon avec le poignet mou, qui s’appelle en général “Cecil” et qui aime les matelots. » Je me dis : « Ouf ! Heureusement que je ne fais pas partie de ceux-là ! »
Je ne me reconnais pas dans cette caricature. Pourtant, la vérité est là et je dois la cacher. A 18 ans, je suis en première année à l’université d’Oxford et mon secret me pèse. Je me confie à ma mère : « Si c’est ainsi, Alex, soit ! Mais surtout, ne le dis jamais à ton père. » L’Angleterre de Margaret Thatcher avec ses lois homophobes est un carcan. Elle ne me convient pas. Je deviens donc un exilé sexuel ! Je pars habiter la France, qui est alors un phare de liberté pour les homosexuels, le gouvernement finance même la première radio gay au monde : une révolution ! Tout d’un coup, je trouve un monde où je suis libre d’être ce que je suis, et habité par des canons ! Dans la rue Sainte-Anne, à Paris, de superbes garçons me paient des verres. Ma vie se dessine en couleurs, contrairement à mon enfance en noir et blanc.
J’ai 30 ans quand mon père apprend mon homosexualité. Ma mère, gravement malade, la lui révèle. Elle décède quelques jours plus tard, et il se retrouve seul, à 75 ans. Ainsi, papa sait, je sais qu’il sait, mais nous faisons comme si de rien n’était. Deux ans plus tard, je rencontre le grand amour. Mon copain et moi louons un moulin en Normandie. Je décide d’y inviter mon père. Le jour de sa venue, j’attends à la gare d’Evreux. Dans cinq minutes il sera là, et je suis assailli par le doute, l’angoisse. Comment se passera la confrontation ? D’un côté, mon copain, un garçon magnifique, mais ex-toxico, ex-alcoolique. De l’autre, mon père, pur produit de cette génération de la Seconde Guerre mondiale. Celle de la « stiff upper lip », selon l’expression toute britannique : ne jamais flancher, toujours « garder la lèvre supérieure rigide ».
Petit à petit mon père comprend que tout ce qu’il a ingurgité inconsciemment sur l’homosexualité est absurde. Cela s’est fait naturellement, toujours dans la plus grande pudeur, sans que nous échangions le moindre mot. Je n’imagine pas d’ailleurs les termes « homosexuel » ou « gay » ou « boyfriend » sortir de sa bouche, même aujourd’hui, quinze ans après.
Il a eu une façon digne, simple et en fait très britannique de montrer qu’il avait accepté son fils tel qu’il était. C’était deux mois après son séjour. Je vais en Cornouailles pour le voir. Et, là, dans le salon, en évidence sur la cheminée, il a déposé, dans un geste qui m’a bouleversé, une photo de moi avec mon compagnon. Quelques années plus tard, mon ami décède. « C’est dommage, il y en a peu des comme ça » a dit mon père, c’était un magnifique hommage.
 
 
 Alex Taylor 55 ans aujourd'hui 
Par claudio - Publié dans : VIVRE SA SEXUALITE, SES FANTASMES - Communauté : Cavaillon communauté gay bi trans lesbienne sur la région
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