les pays arabes, même parmi ceux qu'on croit les plus libérés, ont une phobie grave et tenace de l'homosexualité mais cela n'épargne ni n'exclut d'autres grands pays : ni le Brésil qui reprend les vieilles lunes des thérapies (forcées) anti-gay, ni la Russie"nouvelle" qui met le black-out sur toute vie gay dans la vaste contrée et où Madonna et quelques autres stars refusent de se produire : elles ne donnent pas de concerts dans ce pays qui opprime les LGBT -on l'a vu aux jeux olympiques-.
Le Koweit et les pays du golfe, où l'homosexualité est passible de la pendaison, prétendent toujours interdire le visa aux personnes homosexuelles et appliquent un test clinique de détection de l'homosexualité (soi-disant efficace) à leurs entrants.
en 2015 -c'est pas vieux-, en Tunisie, un garçon a été condamné à de la prison ferme parce que, collatéralement à une enquête criminelle dans laquelle il n'avait absolument rien à voir il a "avoué" avoir eu dans le passé des relations homosexuelles avec la victime. Eh oui, c'est un délit malgré les nouvelles lois tunisiennes et le "printemps" arabe. Il ne manque pas de connards sur la Terre.
AU BRESIL on criminalise l'homosexualité mais pas l'homophobie : «En 2016, ce sont 343 homosexuels qui ont été assassinés. »
FRANCETV INFO http://blog.francetvinfo.fr/bureau-bresil/2017/09/23/3686.html /
Crédit journal El Pais, Brasil
Depuis la décision du juge, de nombreux articles pullulent sur la toile, intitulés « Etre gay n'est pas une maladie », soutenus par de nombreuses célébrités nationales et même des religieux. L'humour toujours en bannière, certains postent sur les réseaux sociaux, des messages raillant la flemme légendaire du Brésilien « Ah désolée je ne pourrai pas allé au travail aujourd'hui, j'ai attrapé une homosexualité carabinée, je reste au lit ».
Ernandes Almeida tient un blog, destiné à ceux qui ne veulent plus être homosexuels. Lui-même se revendique comme un « ex-gay ». Agé aujourd’hui de 25 ans, il a « quitté l’homosexualité il y a cinq ans, grâce à sa « foi en Dieu ». Pourtant issu d’une famille non-croyante, c’est vers l’Eglise et sa foi qu’il s’est réfugié lorsqu’il s’est rendu compte qu’il ne voulait pas être gay. « J’ai été abusé sexuellement quand j’avais cinq ans et entre huit et neuf ans », raconte-t-il. Des épisodes qui auraient marqué son orientation sexuelle.
Adolescent, Ernandes Almeida a des petits-copains. Une situation pourtant, selon lui, très bien acceptée par sa famille, mais il ressent un mal-être : « c’était du conformisme, ce n’était pas la personne que j’étais ». Alors il tente de voir des psychologues, en vain, raconte-t-il. « Personne ne s’est intéressé à mes antécédents et n’a voulu savoir si je vivais bien mon homosexualité ». Il préfère donc se tourner vers une « relation spirituelle » pour se « sortir de l’homosexualité ». Le jeune homme diplômé en communication sociale accuse les psychologues et les professionnels de santé de ne pas aider ceux qui ne veulent plus être homo.
La décision du juge, il la soutient donc à 100 %. « C’est destiné aux personnes qui, délibérément, vont aller voir un professionnel parce qu’elles souhaitent changer ». Mais le CFP, qui va faire appel, et les mouvements LGBT craignent un autre effet, plus coercitif, comme l’explique Lucas Galdino : « il y a des parents, religieux par exemple, qui ne comprennent pas la sexualité de leurs enfants et qui vont pouvoir emmener leurs enfants voir un psychologue, lui-même conservateur, et ce sera du bourrage de crâne… ». En Amérique latine, d'autres pays ont été accusés d'avoir ouvert des cliniques illégales de "cure" gay, se vendant comme cure de désintoxication aux drogues, comme en Equateur. Les mouvements homosexuels craignent que le Brésil ne voit naitre sur son territoire une flopée d'institutions du même genre, qui forcent les jeunes fragiles à revenir dans le "droit" chemin. Le conseil de l'ordre fédéral de psychologie vient de déposer un recours contre la décision du juge.
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