TABOUS & MYSTERES -ANGOISSES,

Mercredi 2 mars 3 02 /03 /Mars 18:23

  respect devant les gens qui souffrent et ceux qui savent les soulager

Afficher l'image d'origineLouis Jouvet Knock de Jules Romainq  

 

    La douleur anorectale est un symptôme fréquemment évoqué en consultation ; la douleur anorectale est un symptôme non spécifique qui peut révéler aussi bien une urgence qu’une maladie chronique, une maladie grave qu’une affection bénigne. Au cours d'une l’année modèle, près de la moitié d’un échantillon représentatif de la population française a eu un symptôme anorectal. Il s’agit donc de manifestations fréquentes. La douleur (49 %) représente une des trois principales plaintes, derrière le prurit anal (53 %), la constipation (50 %) et devant les saignements (47 %) [1]. Cela peut expliquer que, chez les malades consultant un médecin généraliste pour un symptôme proctologique, la douleur devienne la première plainte (48 %), devant les saignements (37 %) et la perception d’une tuméfaction anale (26 %) [2]. Au-delà de son importance en termes de fréquence,   

L’urgence : éliminer une urgence vitale. 

    [...] l’association de la douleur à un saignement est souvent anxiogène pour le malade mais représente rarement un critère de gravité en soi. Le but de la consultation d’urgence est d’éliminer tout d’abord les maladies nécessitant un diagnostic et un traitement urgent. Les malades chroniques sont à accueillir d'urgence, voire à mettre en observation  Ce sont en premier lieu les suppurations. On les suspecte devant l’existence de signes infectieux et de signes pelviens comme une dysurie ou un blocage du transit, si entre-temps apparaissent des signes de gravité tels que :  

  • – masse périnéale ;
  • – fièvre ;
  • – dysurie ;
  • – blocage fécal ;
  • – majoration de la douleur.

      [...]  La démarche diagnostique va préciser les symptômes :  

  • – état général ;
  • – traitement médical en cours ;
  • – antécédents médicochirurgicaux (en particulier, antécédents de chirurgie anale ou périnéale) ;
  • – antécédents d’hystérectomie (facteur de risque de troubles de la statique pelvi-périnéale) ;
  • – statut et suivi gynécologique ;
  • – nombre de grossesses et d’accouchements et leur modalité (possibilité de lésion obstétricale occulte, à identifier avant un geste chirurgical) ;
  • – transit (fréquence et consistance des selles) ;
  • – émissions glaireuses et/ou sanglantes ;
  • – difficultés d’évacuation ;
  • – sensation de « masse » ou pesanteur ano-périnéale…

    [...]

    se préparer à

’un interrogatoire du praticien  qui précisera le ou les symptômes d’appel de la sphère proctologique : chronologie, facteurs déclenchants, traitements entrepris, bilans effectués… qui permettront d’orienter vers les diagnostics appropriés . La recherche de facteurs anecdotiques comme un rapport sexuel anal traumatisant ou l’introduction d’objets est rarement faite au début de la consultation. Il faut savoir compléter l’interrogatoire pendant ou en fin d’examen physique, en fonction des indices trouvés.

L’examen physique débute en décubitus dorsal, de manière à vérifier l’absence de douleur ou de masse à la palpation abdominale, d’adénopathie inguinale. L’examen proctologique étant source d’angoisse et de gène pour le patient, il nous semble préférable de pratiquer l’examen en décubitus latéral plutôt qu’en position genu-pectorale (figures 1 et 2). Il est indispensable d’avoir un bon éclairage de la zone à inspecter (lampe frontale ou source de lumière sur pied orientable). Faire pousser le patient permet d’obtenir un début de relâchement sphinctérien et donc une meilleure visibilité de la marge et de la partie basse du canal anal. L’inspection minutieuse de tout le périnée et de la région péri-anale évalue relief, coloration, intégrité cutanée et recherche un éventuel écoulement. L’examen physique périnéal commence par la palpation du périnée et des fosses ischiorectales à travers la peau de la région péri-anale avec la pulpe de l’index, puis se poursuit par le toucher anal, doux et prudent, parfois possible uniquement avec l’auriculaire. Cet examen apporte des renseignements sur la sensibilité, la chaleur, une éventuelle induration ou une voussure évoquant une suppuration sous-jacente. Si la douleur le permet, il est indispensable d’effectuer une anuscopie, et une rectoscopie rigide (éventuellement appareils de taille pédiatrique). Selon le contexte, il est utile de faire des prélèvements histologiques, bactériens ou viraux.[...]. Un malade hyperalgique intouchable sans diagnostic évident de maladie bénigne doit être examiné dans des conditions optimales, c’est-à-dire sous anesthésie générale.

En cas de douleur, l’examen proctologique doit être adapté et l’interrogatoire est d’autant plus utile

Les causes de douleurs proctologiques aiguës

Suppurations anopérinéales

Une suppuration est évoquée devant une douleur pulsatile, continue, insomniante, non rythmée par la défécation. Il ne faut pas attendre la fièvre, rarement présente ou les signes de gravité : blocage fécal, dysurie. On cherchera cicatrices, orifices cutanés, écoulement purulent visible au niveau de l’orifice anal ou au niveau périnéal. [...] 

Il est conseillé d’opérer les suppurations périnéales en urgence. Le risque de diffusion générale ou d’apparition d’une gangrène gazeuse doit toujours être présent à l’esprit. Le drainage de l’abcès permet le contrôle de l’infection. Les antibiotiques sont le plus souvent inutiles. Ils ne sont prescrits que si les signes généraux sont présents et/ou en cas de terrain fragile (diabète, immunodépression, grand âge…), ou dans l’attente d’une chirurgie de drainage effectuée dans les meilleurs délais. Le spectre des antibiotiques doit alors être assez large pour couvrir les germes anaérobies et gram négatifs. Lors de ce geste chirurgical initial, il est parfois possible de traiter la cause de l’infection (mise à plat d’une cavité pilonidale, mise à plat d’une fistule basse…). Si l’intervention n’est pas possible rapidement, il est conseillé d’inciser la collection palpée. Ce geste permettra de contrôler provisoirement l’infection et de soulager le malade. L’incision d’un abcès est le plus souvent possible en cabinet en cas de masse palpable sous la peau, sous anesthésie locale. Le geste est précédé si besoin par l’injection superficielle de quelques centimètres cube d’anesthésique local, puis l’abcès est incisé au bistouri à lame froide au sommet de la masse palpée, c’est-à-dire à l’endroit le plus dépressible de la zone (figures 5 et 6). Après l’incision, le patient quitte le cabinet avec une ordonnance de soins locaux (nettoyage biquotidien et après les selles puis application d’une crème cicatrisante ou d’une compresse sèche), d’antalgiques, et de laxatifs si besoin. Un rendez-vous rapide est pris auprès d’un spécialiste pour un traitement chirurgical adapté. Il ne faut pas oublier qu’une simple incision d’un abcès de la marge anale n’est jamais un traitement définitif. La récidive est toujours possible et peut être grave chez un patient qui se croit guéri.  

Thrombose hémorroïdaire

La thrombose se manifeste par une douleur continue associée à la perception d’une boule anale sensible, d’apparition souvent rapide. [...]

Le traitement de première ligne est médical, associant antalgiques, anti-inflammatoires non stéroïdiens, topiques locaux, régularisation du transit si nécessaire, et repos. Le but du traitement est uniquement de soulager la douleur. En effet, une thrombose guérit toujours spontanément, et la disparition du caillot peut prendre quelques jours à quelques semaines. Il peut persister à la place de la thrombose une excroissance cutanée indolore (marisque). En cas d’inefficacité du traitement médical sur la douleur, un geste d’évacuation du caillot sera proposé. La thrombose peut être excisée au cabinet de ville en cas de thrombose externe douloureuse isolée avec un caillot visible ou palpable. Ce geste est déconseillé en cas de poly-thrombose ou d’œdème important, en raison respectivement du risque de plaies chirurgicales multiples et d’une récidive précoce. L’intérêt de l’excision réside dans son caractère salvateur très rapide. Le patient est prévenu du fait que l’injection de l’anesthésique sera douloureuse quelques secondes et qu’il faudra qu’il effectue au décours des soins locaux pendant quatre à sept jours environ. L’incision de l’hémorroïde thrombosée s’effectue après désinfection de la zone péri-anale, anesthésie locale à la base puis au sommet de la thrombose, incision médiane au sommet avec bistouri à lame. Il est possible d’exciser le couvercle de la thrombose pour diminuer le risque de récidive précoce. Toutefois, ce geste expose plus au saignement et à la douleur au réveil de l’anesthésie locale (figures 8 et 9). Il est déconseillé d’effectuer un geste de ce type sur une hémorroïde interne en raison du risque de saignement artériolaire difficile à contrôler en consultation. Nous conseillons au décours de simples toilettes locales associées à des antalgiques, et souvent 48 heures d’anti-inflammatoires non stéroïdiens. L’efficacité des veinotoniques en phase aiguë est controversée [7]. L’évacuation d’une thrombose hémorroïdaire pourrait diminuer le risque de récidive ultérieur par rapport au simple traitement médical conservateur. Toutefois, il faut prévenir le malade qu’une nouvelle thrombose ne sera pas due à un échec du traitement actuel, mais à l’évolution naturelle de sa maladie.

La poly-thrombose œdémateuse est fréquente lors du troisième trimestre de la grossesse ou en postpartum. Il est parfois possible d’inciser un ou plusieurs caillots, mais le plus souvent l’étendue des lésions et l’importance de l’œdème rendent impossible tout geste local. Le traitement sera alors exclusivement médical avec une pharmacopée limitée par les risques périnataux (une corticothérapie orale brève souvent proposée n’a pas démontré son efficacité, l’application de glace dans un linge peut aider à soulager la douleur). Surtout, le traitement de la constipation souvent associée est essentiel [8].

L’excision est envisagée en cas d’échec du traitement médical et en cas de thrombose externe isolée avec un caillot

Fissure anale aiguë

     l’examen du malade est souvent difficile. Elle se caractérise par un rythme en trois temps avec une brÛlure défécatoire intense, parfois suivie d’une courte accalmie de quelques minutes puis d’une recrudescence durant quelques minutes à plusieurs heures. Elle est accompagnée d’une sensation de contracture anale  [...]  Le plus souvent, l’examen est douloureux et la fissure est difficile à voir du fait de l’hypertonie anale. De même, le toucher anal et l’anuscopie sont rarement effectués. En pratique, les données de l’interrogatoire sont le plus souvent suffisantes pour poser le diagnostic [...] Le traitement médical doit soulager les symptômes et en particulier la douleur (but symptomatique) et obtenir une cicatrisation durable afin d’éviter surinfection et dysplasie à long terme (but curatif). En première intention, le traitement médical associe antalgiques, souvent anti-inflammatoires non stéroïdiens,

Primo-infection herpétique périnéale

La brÛlure est péri-anale, continue intense, plus ou moins prurigineuse. Les douleurs ou les paresthésies peuvent précéder l’apparition des lésions cutanéomuqueuses. Un syndrome grippal, une dysurie, des brÛlures mictionnelles, une constipation aiguë et une adénopathie inguinale douloureuse sont souvent associés.

Une fois le diagnostic posé, on cherchera un rapport sexuel potentiellement contaminant dans la semaine précédente. La primo-infection est secondaire au contact avec un sujet infectant, le plus souvent porteur de lésions actives [...] 

Une brÛlure anopérinéale aiguë associée à syndrome pseudo-grippal doit faire évoquer une primo-infection herpétique.

Cas particulier des lésions traumatiques traumatisme sexuel ...etc

Les causes peuvent être multiples : plaie par balle ou arme blanche, accident domestique ou de la circulation, traumatisme sexuel lors d’un rapport anal (consenti ou non) ou de l’introduction d’un objet… Le pronostic vital peut être engagé devant le risque hémorragique, les complications infectieuses ou la possibilité de perforation associée d’organes. La prise en charge est parfois complexe, multidisciplinaire, dans un contexte de poly-traumatisme. Un bilan lésionnel précis, urogénital, digestif et neurologique peut s’avérer nécessaire en fonction du type et de l’intensité du traumatisme. Il peut être utile de chercher un corps étranger métallique avec un cliché radiologique sans préparation d’abdomen (et éventuellement une tomodensitométrie) et de penser au fragment de tissu entraîné par l’objet perforant (risque d’abcès à distance de la zone de traumatisme initial et différé parfois de plusieurs semaines). En cas de perforation anale, la recherche d’une plaie de la paroi rectale ou d’une fistule rectovaginale impose un examen minutieux, au mieux sous anesthésie générale. Des prélèvements à la recherche d’infections transmises sexuellement et une recherche d’ADN s’imposent en cas de viol. La réparation chirurgicale sera à discuter soit directement dans un premier temps, soit secondairement sous couvert d’une colostomie réalisée en urgence.

En cas de traumatisme anopérinéal, penser à chercher un fragment du vêtement perforé à distance de la plaie

 

Conclusion

La douleur est un symptôme fréquemment évoqué lors des consultations de proctologie. Le caractère urgent s’explique par la demande de soulagement et l’inquiétude du malade. La consultation initiale doit éliminer les urgences vitales, et celles nécessitant une prise en charge chirurgicale rapide. L’examen d’un malade douloureux est difficile. La bonne connaissance des caractères cliniques des différentes maladies anorectales est indispensable. L’interrogatoire bien mené fait souvent évoquer le diagnostic et l’examen clinique conforte ce dernier, pouvant déboucher sur une attitude thérapeutique immédiate. Malheureusement, les explorations complémentaires sont souvent peu utiles. En cas de douleur trop intense pour permettre un examen clinique pertinent et/ou d’un terrain fragile, hospitaliser et examiner le malade sous anesthésie générale peuvent s’avérer nécessaires. En l’absence de signe de gravité et après avoir éliminé les causes nécessitant une prise en charge urgente, il convient de rassurer le patient, de lui prescrire un traitement symptomatique et de refaire le point en consultation avec quelques jours de recul. En cas de négativité du bilan et selon les caractéristiques de la douleur, une origine fonctionnelle pourra être évoquée et les explications apportées au patient seront primordiales.

Conflits d’intérêts: aucun.

Take home messages

  • • La douleur est le symptôme proctologique le plus fréquent en consultation chez le médecin généraliste.
  • • L’examen clinique d’un patient douloureux étant souvent difficile et limité, l’interrogatoire est le temps essentiel de la consultation.
  • • Si la consultation ne permet aucun diagnostic et si des signes de gravité existent, il ne faut pas hésiter à hospitaliser et examiner le malade sous anesthésie générale.
  • • Les suppurations sont des causes relativement fréquentes de douleurs aiguës. Elles nécessitent un diagnostic et un traitement urgents.
  • • La thrombose hémorroïdaire et la fissure anale sont les deux autres causes les plus fréquentes de douleur aiguë, et font appel en premier lieu à un traitement médical.
  • La leçon anachronique    

 

 

 

 

Par proktos medikos - Publié dans : TABOUS & MYSTERES -ANGOISSES, - Communauté : Cavaillon communauté gay bi trans lesbienne sur la région
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Vendredi 26 février 5 26 /02 /Fév 18:38

et le sida il a été "fabriqué" aussi ?

l'auteur a un style alerte et libre on peut écouter ses propos et SURTOUT 

garder le sourire...et sa liberté de penser  

 

08/02/2016 Qui a laissé ZIKA libre ?

moustique tigre 2.jpg

 

"Dépassé le virus de la grippe aviaire ! On nous a enfumé il y a quelques années, Roselyne a acheté des millions de doses de vaccins à des labos amis. Pour rien ! Si : pour faire glisser des poches de l’État (donc de nos poches) quelques milliards dans les fouilles des labos pharmaceutiques... Par contre pour quelques poules malades, on fout en l'air toute la filière des volailles à foie gras du sud-ouest. Au profit de qui ? Allez comprendre...

 

Alors dépassé par qui ce juteux virus ? Ben, faut être moderne : par la dernière coqueluche des me(r)dias : le désormais célèbre virus ZIKA.

 

Et qu'est-ce qu'il fait ? Et d'où il sort ? Et qui c'est celui-là ?

 

Qu'est-ce qu'il fait ? Il donne un peu de fièvre puis il s'en va. Sauf que si son pote le moustique tigre l'a refilé à une femme enceinte, celle-ci risque de mettre au monde un lardon avec un pois chiche à la place des boyaux de la tête. « Microcéphalite » que ça s'appelle. Avec, on s'en doute, un projet de vie peu réjouissant pour ce pauvre bébé et ses parents... Sauf que non seulement il se transmet par les moustiques, mais aussi, semblerait-il par le plus puissant moteur de la vie : les relations sexuelles ! Donc, Zika, il est dangereux.

 

D'où il sort ? Il n'est pas neuf. C'est même une vieillerie : il a été découvert sur un singe rhésus en 1947 au cours d'une étude sur la fièvre jaune, au bord du Lac Victoria, sur la presqu’île d'Entebbe, en Ouganda. Dans une forêt du nom de Zika. Ce qui lui a donné son nom. Mais alors comment se fait-il qu'il se manifeste non pas en Afrique, ce qui semblerait logique, mais au Brésil ? Les moustiques tigres auraient fait des milliers de kilomètres, avec leurs petites ailes ? Ils devaient être fatigués en arrivant. Ben non, il est au Brésil, Zika,  parce qu'on l'y a amené. Mais qui ? Et pourquoi ?

 

Fait troublant, l'épicentre géographique de la diffusion pandémique du virus Zika au Brésil coïncide avec le point géographique d'où ont été lâchés dans la nature des millions de moustiques génétiquement modifiés (OGM) par le laboratoire britannique Oxitec. Rappelons que ce moustique OGM a été créé pour lutter contre la dengue et le chikungunya en diminuant voire en remplaçant les populations de moustiques sauvages vecteurs de la dengue. Le remède s'avèrerait-il pire que le mal ? Qui lo sa ?

 

Au fait, ce virus, n'importe qui peut l'acheter sur internet. Pas cher. 516 $ la fiole et même 430 $ si vous marchandez.

 

Eh ! Oh ! Qui va acheter ça ? Vous ? Moi ? Pour quoi faire ? Non, pas nous, mais des labos. Pour étudier quoi ? Ben des vaccins pardi ! Mais pour vendre ces vaccins, il faut qu'il y ait une épidémie ou, mieux, une pandémie ! Et alors ? Qu'est-ce qu'il se passe au Brésil ? Un départ de pandémie. Et les labos espèrent beaucoup des prochains Jeux Olympique pour la répandre dans le monde entier. Et alors on va voir sortir ce vaccin miraculeux ! Dont les gouvernements achèteront des milliards de doses ! Hummm ! Le bel et bon fric qui va engraisser Big Pharma !

 

Mais pour que ça marche, il faut que la populace aie peur ! Qu'elle tremble pour sa descendance. Alors là qui voit-on arriver ? Ben l'OMS bien sûr. L'Organisation Mondiale de la Santé qui crie au danger mondial . Comme elle l'avait fait pour la grippe aviaire H1N1 en son temps. Cette organisation dépend directement du Conseil économique et social des Nations unies et son siège se situe à Genève. Elle s'est faite sérieusement allumée pour sa gestion de la crise du virus H1N1 pour conflits d’intérêts, ses experts émargeant pour beaucoup auprès des grands trusts pharmaceutiques ! Elle est financée par des contributions des États membres et d'autres donneurs. Ces dernières années, l'OMS a multiplié les collaborations avec des organisations non étatiques: elle est actuellement en partenariat avec près de 80 groupes (ONG, industrie pharmaceutique et fondations caritatives telles que la Fondation Bill-et-Melinda-Gates et la Fondation Rockefeller).

 

Ah ! Au fait, des mauvaises langues prétendent que le brevet du virus Zika appartiendraient à la Fondation Rockefeller. D'autres mauvaises langues disent que la société Oxitec, qui a lâché les moustiques OGM au Brésil appartiendrait pour partie à la Fondation Melinda et Bill Gates.

 

Eh ! Victor, tu ne tomberais pas un peu dans la théorie du complot des fois ? " 

 

 

Par VIKTOR - Publié dans : TABOUS & MYSTERES -ANGOISSES, - Communauté : Cavaillon communauté gay bi trans lesbienne sur la région
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Vendredi 5 février 5 05 /02 /Fév 15:58

nous sommes capables de trouver excitantes des choses vraiment affreuses, répugnantes et hideuses… La preuve avec le prolapse

 

ilovefist: Follow us: www.twitter.com/i_Love_Fistwww.iLoveFist.tumblr.com www.iLoveFist.com

 

(mise à jour : 21 janvier 2015)    

 

Il est sans cesse possible d’ajouter de nouvelles formes de fantasmes et de pratiques érotiques au champ des possibles qui caractérise l’homme. Traduction : nous sommes capables de trouver excitantes des choses vraiment affreuses, répugnantes et hideuses… La preuve avec le prolapse.

ffuckthatass: Asian ass boys View Post  Un saut vers l'inconnu

Le prolapsus ou prolapse est une descente d’organes. Sur le plan étymologique, le mot se compose de pro (en avant) et labi (tomber). Il existe des prolapsus d’utérus, d’urètre, de rectum, d’intestins, de vessie etc, et les photos sur internet qui en détaillent les symptômes montrent parfois d’étranges boudins de chair sortant du vagin ou de l’anus à la façon de pénis mutants… C’est assez inquiétant à voir. Faut-il s’en étonner ? Si vous tapez prolapse et porno, cela génère 5 850 000 résultats sur Google. Depuis environ deux ans, le phénomène s’amplifie tellement qu’il existe des sites internet uniquement dédiés à ces visions d’horreur que sont des anus en corolle dont les propriétaires s’amusent à repousser les parois internes de toutes leurs forces… en souriant. 

 

Ecartant leurs fesses à pleines mains, les «reines du prolapse» expulsent littéralement leurs intestins hors du corps. Leur sphincter distendu laisse passer les bulbes et les plis chiffonnés, rouge-sang, qu’on nomme rosebutt, «rose de cul» (par analogie à "rosebud" = bouton de rose.).

A l’origine, ce sont les gays qui utilisaient ce mot. Les vidéos de fist extrêmes s’attardaient parfois en gros plan sur les rectums bourgeonnants des acteurs, transformés en concombres de mer par des séances de dilatation extrême…

Erotisme ou fakirisme ? Peu importe. Depuis deux ans environ, la mode du prolapse s’est étendue aux sites de X hétérosexuels voire lesbiens (1). Le fist fucking est devenu trop banal. Après une séance de jeu anal, afin d’ajouter un peu de nouveauté à l’écran, les porn-stars poussent maintenant sur leur anus pour qu’il prenne l’allure d’une anémone. Les actrices les plus extrêmes parviennent à faire sortir jusqu’à 6 cm de viscère au-dehors. D’autres retournent littéralement leurs anus à l’envers et en déplient les bords comme si c’était un col roulé.

Bien que ce genre de vidéo soit presque insoutenable à voir, il semble qu’il y ait de la demande car des sites en ont fait leur thème exclusif. Sur prolapseparty.com, par exemple, des «copines» se font des fellations sur ce qui sort de leur anus : les boyaux.  «A quand le sexe avec les organes sortis hors du corps ?», demande le fondateur et rédacteur en chef du Tag Parfait. A vrai dire… il semble que cela soit déjà possible.

 

fistingmen: Rimming his bud

 

 

Sur le site dirtygardengirl.com, des actrices parviennent à faire sortir des choses non seulement de leur anus mais de leur vagin. Sur le site prolapsequeen.com, d’autres utilisent des pompes à vide pour que les intestins qui saillent hors de leur rectum, gonflés de sang, prennent l’allure de moignons écarlates et turgescents. Comment comprendre que des images aussi insupportables puissent avoir du succès ?
Deux explications sont possibles.

La première se nomme «Rule 34». Si vous êtes familier d’internet, vous la connaissez certainement. La règle 34 stipule : «Si ça existe, ça existe en version porno.» (En Anglais : If it exists, there is porn of it). Sans exception. S’il existe des trous noirs, il existe aussi de la pornographie de trou noir. S’il existe des pathologies… Vous en trouverez forcément une version X quelque part. Le fait même de lancer une recherche «porn + quelque chose» sur Google peut entrainer la naissance d’un nouveau genre de X, car telle est la règle 34 bis :  si par miracle quelque chose a échappé à cette loi, le fait même de lancer une requête internet condamne cette chose au X. Il se peut donc, tout simplement, qu’un internaute ait un jour tapé «porn + prolapse», déclenchant sans le vouloir ce phénomène de mode absurde.

Deuxième explication : un marché existe pour ce genre d’images. Il y a des gens que cela excite, ou du moins attire. Des gens prêts à payer pour voir une personne repousser les limites de son corps jusqu’au point de rupture. Peut-être s’agit-il là d’une conséquence indirecte de la disparition des baraques de foire. Au nom du respect de la dignité humaine, il est devenu impossible d’exposer des freaks, des nains ou des handicapés de naissance comme des objets de curiosité. Mais ce qu’on refoule par la porte revient forcément par une autre ouverture. Le porno actuel ne prend pas que les fantasmes érotiques en charge. Il est devenu le lieu d’exploration de ces autres désirs, plus ambigus, que sont les désirs d’hybridation, de déformations grotesques et de dérèglements collectifs.

Note 1/ Certains de ces sites affirment que les actrices sont lesbiennes, ce qui relève probablement de la stratégie marketing… Volonté d’émoustiller le mâle hétéro de base (pour qui lesbienne signifie «girlfriend number 2») ? Tentative d’amadouer les féministes ? Racolage d’une possible clientèle homosexuelle ? Le fait d’évincer les acteurs hommes (qui ne figurent que minoritairement dans les vidéos de prolapse) est en tout cas révélateur : le porno de prolapse met en scène des individus qui possèdent le double-sexe. L’anus distendu et déboyauté rend l’homme femelle.   

 

voyeurgg:Wake up and taste the rosebud……………………………….

 

 

 

 

 

 

 

Par BIGGAYHOLES - Publié dans : TABOUS & MYSTERES -ANGOISSES, - Communauté : Cavaillon communauté gay bi trans lesbienne sur la région
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Samedi 30 janvier 6 30 /01 /Jan 07:10

retour au lac

et retour à Yagg

L’inconnu du lac est un film unique dans sa représentation des rapports sexuels entre hommes. Les scènes de baise, crues, et très belles sont le moteur de l’intrigue et de la montée du suspense. La capote, ou plutôt l’absence de capote, compte parmi les enjeux de l’histoire.

Les quelques scènes qui parlent de capotes ne font pas de L’inconnu du lac un film sur la prévention ou le manque de prévention chez les gays. Pour autant, un tel film va induire des représentations d’autant plus remarquables qu’elles sont rares, voire exceptionnelles, dans le cinéma français. C’est pour cela que j’ai voulu les analyser. Ces représentations posent problème et méritent débat. Guiraudie se réjouit que son film puisse le lancer.1

L'Inconnu du lac

Ce qui m’a amené à faire cette analyse, c’est la lecture d’une interview du réalisateur dans les Cahiers du cinéma. J’ai ensuite lu d’autres entretiens du réalisateur, et je distingue bien le discours que porte le film de son analyse par son réalisateur.

Il n’est pas question de juger le film de Guiraudie à l’aune des exigences qu’on peut avoir vis-à-vis d’un spot de prévention, mais bien de démêler les liens entre L’inconnu du lac et les débats sur la prévention chez les gays de ces 15 dernières années, comment il s’en nourrit, comment il y participe. De même, s’il ne s’agit pas d’exiger du réalisateur un discours militant sur la prévention, il est essentiel d’analyser ce qu’il dit de cet aspect de son film, et de lui demander des explications sur ce qui pose problème. Dans cette première partie, c’est ce discours que je décortiquerai. Je reviendrai sur le film proprement dit dans le second billet.

Une métaphore du bareback ?

Dans les Cahiers du cinéma de juin 2013, le critique Jean-Sébastien Chauvin évoque en ces termes une lecture possible du film : « Il n’est pas interdit non plus de penser le film au regard du sida, à l’aune aussi des pratiques bareback et du frisson qu’elles font planer sur la sexualité et le désir. Guiraudie probablement ne l’ignore pas »2. S’« il n’est pas interdit » de penser le film ainsi, on aurait bien aimé que le critique développe et indique comment, lui, lit L’inconnu du lac « à l’aune des pratiques bareback », pratiques qu’il ne définit pas, mais qu’il associe au « frisson » lié au risque. Or le journaliste ne poursuit pas son analyse, et rappelle immédiatement après à quel point le film chercherait à s’abstraire de l’actualité : « Mais L’inconnu du lac s’élève au dessus de toute caractérisation de l’époque pour atteindre la dimension du mythe. »

Si Jean-Sébastien Chauvin ne développe pas cette analyse, c’est peut-être parce qu’il la reprend dans son entretien avec Guiraudie3 et qu’il estime que la réponse du réalisateur est suffisante. Sa question est la suivante : « Toutes ces scènes sont à la fois lumineuses, érotiques, et en même temps porteuses de danger, avec ce côté mante religieuse. Certains pourraient y voir aussi une métaphore du bareback… ». Le bareback n’y est pas plus défini, mais est associé, comme dans la critique, au danger et à la plus-value que le risque pourrait apporter au désir et au plaisir. Or, il s’agit là d’une composante mineure des discours bareback, par rapport à la revendication d’une sexualité soi-disant plus « naturelle » ou d’un plaisir plus intense qui serait liée à la baise sans capote. Bien au contraire, le risque est souvent relativisé ou nié – les barebackers se présentent souvent comme des personnes qui ont connaissance de leur statut sérologique et n’entendent baiser qu’avec leurs pairs, balayant, pour ceux qui se savent séropos, le risque d’une surcontamination à une forme mutée du VIH, ou d’une co-contamination à une autre IST, ou , pour les autres confiants dans les vertus du sérotriage pour les protéger d’une contamination.

La discussion sur les représentations de la prévention dans le film est donc lancée par une question floue, le bareback n’a pas été défini précisément et sa présentation biaisée.

La réponse du réalisateur, que je cite intégralement en note4, évacue l’objet principal de la question, la métaphore du bareback. Guiraudie ne reprend pas du tout l’idée de métaphore. On comprend mal en effet, au vu de sa filmographie, et de L’inconnu du lac en particulier, pourquoi le metteur en scène aurait besoin de « métaphore » pour évoquer un discours sur des pratiques sexuelles, fût-il bareback.

Le terme même de bareback lui apparaît trop fort pour caractériser les scènes concernées et le cinéaste invoque deux raisons : parce qu’on ne l’emploierait pas de façon spontanée, « dans le feu de l’action » ; et parce que son film n’est pas militant. Guiraudie rappelle ainsi que le bareback n’englobe pas toutes les pratiques sexuelles non protégées, et qu’il est un discours prosélyte de valorisation de la baise sans capote.

A ce titre, le cinéaste se défend d’être « pro-bareback », justifie les discours d’incitation à la capote au nom de la santé publique et de la lutte contre le sida, prend acte cependant de la réalité du bareback et des relations non protégées, et revendique le droit, légitime, de les représenter dans ses films. Concernant L’inconnu du lac, il a ressenti la nécessité de faire parler les personnages de prévention, contrairement à ses films précédents. Il est à noter que le discours que peut tenir Guiraudie ailleurs est légèrement différent, les différences tenant certainement au fait que la question de départ ne parle pas de bareback5.

Prévention et transgression

Mais, si on s’en tient à sa réponse dans les Cahiers du Cinéma, plusieurs éléments viennent brouiller le discours de Guiraudie. Après s’être défendu d’être « pro-bareback » et avoir pris acte de la réalité de ce discours, il indique : « Je ne suis pas moi-même un ayatollah de la capote ». Or, cette expression est celle qui a été utilisée par des barebackers, notamment Dustan ou Rémès, pour dénigrer le discours d’Act Up-Paris. Il est paradoxal de s’approprier ainsi un terme forgé pour invalider celles et ceux qui font valoir des enjeux de santé, alors même que Guiraudie affirme en comprendre la nécessité. Le terme semble d’autant plus virulent, et incompréhensible, qu’il est déséquilibré par rapport à « pro-bareback », que le cinéaste utilise dans la même réponse et qui reste, lui, neutre : Guiraudie aurait pu parler d’ « ayatollah de la propagation de l’épidémie », par exemple. Ce déséquilibre est assez surprenant.

L’ayatollah représenterait l’imprécation, le refus du dialogue, la menace, et surtout le pouvoir de la mettre à exécution via la répression – il resterait à expliquer pourquoi les barebackers en France, suivis ensuite par celles et ceux qui ont voulu invalider le discours d’Act Up, ont ressenti le besoin de recourir à l’Islam pour y trouver une figure de l’intolérance. Et il faudrait aussi que Guiraudie explique pourquoi ce type de métaphore ne lui pose aucun problème.

À l’ayatollah s’oppose dans la réponse du réalisateur la notion de « transgression », composante de la grande tradition romantique qui s’incarnerait dans le personnage de Franck et à laquelle Garaudie reste attaché, même s’il affirme que le sida lui a mis un sacré coup.

Le metteur en scène esquisse donc une série d’opposition entre le discours de prévention et la baise sans capote : règles de santé (dont la défense confinerait à l’intolérance) versus la transgression de ces régles, hygiénisme contre romantisme, santé publique contre amour et désir. Or, que Guiraudie en soit conscient ou non, et quelles que soient les précautions qu’il prend pour la présenter, cette série d’oppositions est au cœur des discours bareback.

Surtout, ces oppositions binaires sont plus que contestables. Il est bien sûr possible de poser la capote comme transgression d’une contrainte, et à ce titre expression d’une forme de liberté. Mais il est aussi possible, souhaitable et nécessaire de poser les faits suivants :

  1. 1/ Les barebackers se sont présentés à peu de frais comme des transgressifs. Dustan ou Rémès n’ont commencé leur petite provocation qu’à la fin des années 1990, quand les trithérapies étaient disponibles en France. En matière de transgression, chanter les louanges de la baise sans capote quelques années plus tôt, alors que le sida décimait les gays, qu’il n’y avait aucune campagne massive de prévention ciblée vers les homos, tout cela aurait eu un peu plus de gueule. Mais, pour se forger une petite réputation de provocateurs et dénoncer les vilains ‘ayatollahs de la prévention’, les barebackers ont attendu que l’activisme d’Act Up-Paris, et de bien d’autres associations, porte ses fruits, et permette de sauver des vies, de changer le visage de l’épidémie, au moins dans les pays riches et d’obtenir, enfin, quelques campagnes télévisées mettant en scène des pédés. Et puis, passer régulièrement chez le monarchiste Ardisson, roi des soirées du service public du week-end à cette époque, se faire éditer par le même éditeur d’extrême-droite que Soral, disposer de chroniques dans des gratuits homos massivement diffusés : tout cela relève tellement de la transgression !

  2. 2/ Depuis que la transmission dite « volontaire » du VIH s’est judiciarisée, au début des années 2000 en France, et donne lieu à des procès suivis de condamnations à des peines de prison, il n’y a eu que certaines associations, Act Up-Paris et Aides en France, pour soutenir le principe que la justice, et les peines qu’elle allait prononcer, étaient une mauvaise idée pour résoudre ces situations. Après avoir capitalisé sur les fantasmes du séropo meurtrier, les barebackers n’ont jamais assumé les conséquences de leur discours sur les représentations de l’épidémie dans la société. Pour le dire autrement, ce sont les « ayatollahs de la capote », et non les barebackers, qui ont réellement travaillé contre la répression judiciaire exercée contre celles et ceux qui avaient baisé sans capotes.

  3. 3/ Le bareback est devenu dominant dans la production du porno : faire passer le sexe sans capote pour de la transgression s’apparente à une véritable blague quand on sait à quel point il rapporte dans cette branche économique, et qu’il est un argument de vente. Et il n’y a pas besoin de mener une thèse en sociologie pour montrer que les pratiques professionnelles du porno bareback sont bien loin d’un idéal de liberté, et ont tout à voir avec le pire des pratiques patronales en matière de contrôle social. Si « transgression » il y a, c’est avant tout celle du droit du travail : test de dépistage obligatoire, coup de pied au cul vers la sortie s’il est positif, sans aucune garantie de couverture médicale pour les soins, etc. Dans la mesure où Guiraudie a tenu à ce que son film présente des scènes porno, cette mise au point semble nécessaire.

Bref, poser la baise sans capote comme transgressif ne va pas de soi. Et pour reprendre l’autre versant des oppositions esquissées par Guiraudie, il ne va pas de soi non plus de mettre la défense de la prévention dans le camp de l’intolérance et du pouvoir répressif :

  1. 4/ A l’échelle mondiale, où les financements des Etats-Unis via le Fonds mondial ou le programme bilatéral US PEPFAR pour la lutte contre le sida sont prépondérants, les lobby religieux – précisons au passage que l’Islam des « ayatollahs » n’y joue aucun rôle, alors que les pasteurs, curés et pape, si – ont imposé que l’abstinence et la fidélité soient avant tout promus, le préservatif ne devant arriver qu’en troisième position des actions financées : ce sont les programmes A, B, C (Abstinence, Being faithful, Condoms). Dans de nombreux pays, faire de la simple distribution de capotes est un acte de désobéissance civile.

  2. 5/ En France, il suffit d’observer, encore aujourd’hui, les résistances à l’installation de distributeurs de préservatifs dans bon nombre de lycées – et ne parlons même pas des collèges – pour remettre en cause l’idée que le discours de prévention serait un discours qui a le vent en poupe, et les acteurs/actrices de prévention des dicateur/rices potentiel-les.

  3. 6/ Toujours en France, Guiraudie sait-il qu’il suffit aux forces de l’ordre de trouver plusieurs préservatifs dans un sac à main pour arrêter une personne pour « racolage passif » ? De quel côté se trouve la répression et l’ordre moral ici ? Du côté de la prévention et des supposés « ayatollahs » ? On peut aisément imaginer les conséquences, depuis plus de dix ans que la loi qui permet ce type de pratiques policières existe, en matière de répression, mais aussi et surtout en matière de prévention entre les travailleur-ses du sexe et leurs client-es.

  4. 7/ Et pour limiter les exemples pourtant très nombreux, et n’en citer qu’un dernier, plus proche du cadre de L’inconnu du lac, que l’on songe aux difficultés à faire accepter par les pouvoirs publics, y compris les administrations censées défendre les impératifs de santé publique, les actions de prévention dans les lieux de drague extérieurs hier comme aujourd'hui.

Tradition de l’amour, tradition de la capote

On pourrait rétorquer que Guiraudie ne parle pas ici de transgression au sens politique, mais dans le sens de ce qu’il nomme la ‘vraie tradition romantique’ : «  Je ne suis pas pour autant dans un discours pro-bareback. Pour moi, le personnage de Franck s’incarne dans une vraie tradition romantique de l’amour, qui veut aller jusqu’au bout avec l’autre, y compris dans le risque et la transgression, pour vivre à fond son désir. » (c’est moi qui ai souligné). Cette notion de « vraie » tradition romantique de l’amour est très obscure. Le souci de soi et de l’autre, les égards qu’on prend pour lui ou elle – égards dont témoigne aujourd’hui très simplement l’usage du préservatif – sont des thèmes romantiques aussi présents dans la littérature et le cinéma que les risques que l’amour peut nous faire prendre ou les règles qu’il nous amène à transgresser. Guiraudie a le droit de ne pas y adhérer, mais il ne peut les disqualifier comme étant une « fausse » tradition romantique de l’amour.

Transgression des règles de la société, de l’honneur, risque pour soi-même et pour sauver l’être aimé, risques assumés ensemble face à la société ou à la famille : bien évidemment, ce que dit Guiraudie peut faire tilt. Romeo et Juliette s’opposent à leurs famille respective et en perdent la vie. Rodrigue et Chimène choisissent publiquement l’honneur, au péril de leur vie, et choisissent en privé l’amour, au péril de leur réputation. Bonnie et Clyde meurent ensemble. Quasimodo aime Esmeralda et leur union ne se fera que dans la mort. Etc, etc. Mais quand on parle du VIH ?

Dans Les nuits fauves, le personnage incarné par Cyril Collard, qui se sait séropositif, baise sans capote avec sa copine, jouée par Rohmane Bohringer. Il est persuadé que son amour va empêcher la transmission du virus. Parallèlement, il impose la capote à un de ses partenaires masculins. On est bien là dans une certaine idée du romantisme et de la transgression, mais où la question du risque réel est niée. Il est assez étonnant que, faisant appel à la « vraie » tradition de l’amour dans le cadre des années sida, Guiraudie ne parle pas de ce film.

La capote à l’écran

Pour le réalisateur, les fictions actuelles semblent saturées de mecs qui se protègent. Dans le dossier de presse, il affirme : « Je vois souvent que ça coule de source au cinéma, les mecs mettent un préservatif, comme s’il y avait un accord tacite qui régnait dans la société à ce sujet. » mais il ne cite aucun exemple. Dans l’interview aux Cahiers du cinéma, il oppose deux catégories de films : « Soit on met une capote automatiquement, comme une évidence, dans Drôle de Félix de Ducastel et Martineau, par exemple, où on voit ressortir des taillis Sami Boajila et Philippe Garziano avec une capote pleine de sperme à la main, soit comme on dans mes films précédents, on n’en met pas mais on n’en parle pas. »

Le film de Ducastel et Martineau, anciens militants d’Act Up-Paris, est le seul exemple que donne Guiraudie. Pourtant, dans la scène de Drôle de Félix que pointe le réalisateur, il n’est pas question d’un amour fou et romantique, mais bien d’une baise entre deux personnes qui ne se connaissent pas, qui ne resteront pas ensemble ensuite et dont l’un sait et dit qu’il est séropo. Certes, le film met en scène l’évidence et la légéreté d’une relation protégée, et on a le droit de la trouver utopique ou agaçante – on a aussi le droit de s’identifier à elle ; mais ce qui fait son importance, c’est précisément que ce type de scène est rare dans la fiction. Et s’ils ont voulu jouer là-dessus d’une façon légère – l’enjeu de la capote n’est pas une longue négociation pour la mettre ou pas, mais ce qu’il faut en faire après usage pour respecter l’environnement – c’est bien pour compenser l’absence de représentations sur la question.

En dehors de cette scène très rare, et construite ouvertement comme une critique du manque d’image sur les questions de prévention, sur quoi s’appuie Guiraudie pour dire que la prévention entre mecs, « ça coule de source au cinéma », « comme s’il y avait un accord tacite dans la société» pour faire de la prévention une évidence entre mecs ? Sur quelles images précises du cinéma français ou mondial ? Sur Les nuits fauves? Sur Jeffrey, film américain à partir d’une comédie musicale, où toute l’histoire repose sur l’angoisse qui empêche un mec séronégatif de coucher, même avec capote, avec l’homme de ses rêves qu’il sait séropo ? Sur Philadelphia, où la question de la prévention n’est pas abordée ? Sur Jeanne et le garçon formidable, de Ducastel et Martineau, où la question de la capote entre mecs n’est pas abordée, mais où elle fait l’objet d’un dialogue entre Olivier et Jeanne à qui le garçon formidable vient d’annoncer qu’il était séropo ;  la réponse immédiate de cette dernière est « c’est pas grave, on a mis la capote », avant qu’elle se rende compte de l’énormité de ce qu’elle vient de dire ? Et si on va au-delà du cinéma, si on prend les séries télé : Queer as folk, ça présente le safe sex comme une évidence ? Le frère cadet de Six feet under qui se fait baiser sans capote par un prostitué à Las Vegas, « ça coule de source » ? Elles sont où, ces images si omniprésentes où on verrait des mecs baiser avec capotes sans problèmes ?

Les propos que tient Guiraudie sur son film, dès lors qu’il concerne la prévention du VIH et ses représentations, reprennent, consciemment ou non, une grande partie de l’argumentaire bareback, argumentaire qui ne tient pas la route quand on le soumet à la réalité de terrain, notamment quand on essaie de faire passer la baise sans capote comme de la transgression, ou de l’expression d’une forme de liberté. D’autre part, Guiraudie affirme vouloir compenser un déséquilibre des représentations incarnées selon lui par une représentation majoritaire de comportements safe sur le grand écran : demeure une grande question « dans quels films ? ».

    Il y a un billet n° 2 pour ceux qui voudraient cehercher sur le net

Les photos sont tirées du dossier du film 

1 « Et si cela créée un débat, tant mieux. » dit le réalisateur dans « Jusqu’au bout du désir », entretien avec Alain Guiraudie, Jean-Sébastien Chauvin, Cahiers du cinéma n°690, juin 2013, page 53.

2« La compagnie des hommes », Jean-Sébastien Chauvin, Cahiers du cinéma n°690, juin 2013, page 49

3« Jusqu’au bout du désir », entretien avec Alain Guiraudie, Jean-Sébastien Chauvin, Cahiers du cinéma n°690, juin 2013, page 53

4« Quand on a fait le sous-titre, le traducteur avait traduit la phrase : ‘ Ça te dérange de le faire sans capote ? ‘ par : ‘ Do you mind if we do it bareback ? ‘. C’était trop fort. Je lui ai demandé de changer pour : ‘ Do you mind if we do it without condom ? ‘ non seulement parce qu’en français on ne dirait pas « le faire bareback » dans le feu de l’action, mais aussi parce qu’il n’y a rien de militant dans le film. Le bareback est une réalité, et je ne suis pas moi-même un ayatollah de la capote. Pour des raisons de santé publique, je comprends parfaitement qu’on préconise l’usage des préservatifs, mais ça ne rentre quand même pas dans la grande tradition romantique de l’amour. L’hyper-hygénisme dans lequel on est entré me soûle un peu. Soit on met une capote automatiquement, comme une évidence, dans Drôle de Félix de Ducastel et Martineau, par exemple, où on voit ressortir des taillis Sami Boajila et Philippe Garziano avec une capote pleine de sperme à la main, soit comme on dans mes films précédents, on n’en met pas mais on n’en parle pas. Dans L’inconnu du lac, il me semblait important qu’on en cause. Il ne faut pas se voiler la face. Et si cela créée un débat, tant mieux. Je ne suis pas pour autant dans un discours pro-bareback. Pour moi, le personnage de Franck s’incarne dans une vraie tradition romantique de l’amour, qui veut aller jusqu’au bout avec l’autre, y compris dans le risque et la transgression, pour vivre à fond son désir . Malheureusement, le sida a mis un sacré coup dans cette tradition romantique à laquelle je reste très attaché. »

5Je m’en tiendrai pour l’essentiel aux propos de Guiraudie dans Les Cahiers du cinéma. Je reviendrai cependant sur ses propos dans le dossier de presse, où il est interrogé sur la question de la prévention dans des termes différents de celui du barbeback, et où sa réponse est aussi différente. Pour information, voici l’échange du dossier de presse : « (Question) : Le sida est l’un des dangers qui traversent le film avant qu’on en arrive au meurtre, et le film pose la question de se protéger ou pas. (Réponse) Et je trouve important qu’elle se pose. Je vois souvent que ça coule de source au cinéma, les mecs mettent un préservatif, comme s’il y avait un accord tacite qui régnait dans la société à ce sujet. J’avais moi aussi tendance à évacuer cette question alors que dans la réalité, elle se pose souvent. Il n’y a pas tant d’évidence. On trouve des hommes très hygiénistes, d’autres très laxistes. Le sida a beaucoup rapproché la mort de l’amour. Il a plané et plane encore sur nos rapports amoureux. Il les a même considérablement modifiés, même s’il ne représente plus le même danger qu’avant. Quelque chose (et pas rien) s’est perdu dans la façon de faire l’amour, dans l’idée de s’abandonner totalement à l’autre. Franck se situe dans cette tradition « romantique », il va jusqu’au bout de l’expérience. Il vit son envie sur le moment, sans penser à rien d’autre qu’à prendre son pied avec l’autre. Peu importe où ça le mène. S’il prend le temps d’y réfléchir, ce n’est certainement pas dans les moments forts de sexe. Dans ce projet, ça s’imposait, c’est tellement « l’amour à mort ».

Publiédans yagg par Jérôme Martin
Ancien militant d' Act Up-Paris,

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  Le Garçon du lac » de Stéphane Berrry, est un remake X gay du film d'Alain ...Afficher l'image d'origine  « Le Garçon du lac » de Stéphane Berrry, est un remake X gay du film d’Alain Guiraudie, « L’Inconnu du Lac », qui a notamment reçu la Queer Palm au Festival de Cannes 2013. Tourné en extérieur sur un vrai lieu de drague, « Le Garçon du Lac » reprend la trame du film original qu’elle pimente de scènes X. On y suit les rencontres de Dylan Donovan, jeune homme peu farouche, qui aime passer ses après-midis sur un lieu de drague. Passion et corps à corps torrides mais aussi mystère et meurtres seront au rendez-vous !

 

 

 

 

 

 

Par JEROME MARTIN - Publié dans : TABOUS & MYSTERES -ANGOISSES, - Communauté : Cavaillon communauté gay bi trans lesbienne sur la région
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Vendredi 29 janvier 5 29 /01 /Jan 07:29

Un professeur de renom s’engage pour la dépénalisation du cannabis - LeMonde

-http://www.lemonde.fr/addictions/article/2016/01/29/un-professeur-de-renom-s-engage-pour-la-depenalisation-du-cannabis_4855690_1655173.html  

Les incohérences d'une société réac' dans beaucoupd de ses couches : dessus, dessous, à gauche, à droite, d'en haut, d'en bas ! 

A une manifestation pour la légalisation du cannabis en France, en mai 2015 à Paris. 

 

 

 

 

 

 

Par LEMONDE - Publié dans : TABOUS & MYSTERES -ANGOISSES, - Communauté : Cavaillon communauté gay bi trans lesbienne sur la région
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