TABOUS & MYSTERES -ANGOISSES,

Jeudi 9 février 4 09 /02 /Fév 06:23

  D-FONCE encore cette idée (fausse) qu'on est "tous pareils", normaux quoi ! j'ai mis toute une vie à apprendre le contraire ! -lol- 

 

 

châtain clair-blond, plutôt menu de corps (65 kg pour 1m80), ...et cette faim qui lui fait  oublier combien elle est grosse cette bite pour un presque puceau 

 

[Se raisonner ne sert le plus souvent à rien devant un gros calibre. La peur prend le dessus bien qu'on se dise -pardonnez ma trivialité- qu'en chiant on fait souvent  des étrons aussi gros que le "monstre" en question.]

 

 

Ce jour-là, j'avais rendez-vous chez un mec suite à une petite annonce sur internet. Un peu plus vieux que moi, 28 ans, plus grand, 1m90, mate de peau et surtout actif. C'était le 2ème mec que je rencontrais

J'arrive chez lui avec un peu d'appréhension face à l'inconnu et sonne. Il m'ouvre la porte et c'est une très bonne surprise : fidèle à la description de son profil, un grand rebeu, brun, une belle  peau mate, sportif. Il avait une carrure impressionnante qui lui donnait une virilité très excitante, des épaules larges, un  t-shirt qui laissait apparaitre de beaux biceps, des grandes mains

Il me propose un café que je refuse : je n'étais pas là pour ça… et j'avais très envie de l'embrasser. On s'installe rapidement sur son canapé et on se rapproche. Il pose ses lèvres contre les miennes et sa langue pénètre ma bouche. Un baiser bien chaud, nos langues se mêlant avec délices. Entreprenant, il soulève mon t shirt pour me l'enlever et caresse directement mes pecs imberbes. Je l'imite, le mettant torse nu : un vrai kiff, le mec qui fait de la muscu mais pas de gonflette, un corps massif et souple, bien dessiné, très peu poilu. Je bande comme un fou en caressant ses bras et son torse puissant. Mes mains parcourent son ventre jusqu'à effleurer son jogging qui commence à sacrément se déformer. Je ne m'étais pas intéressé avant sur internet à la taille de son engin, mais j'aurais peut être dû, vu la taille de la bosse…Bah m'étais-je dit  : "il doit être à peu près dans la norme.

Ses mains parcourent mon corps, mos dos, palpent mes fesses. Il arrête son baiser et me demande si je veux le sucer. Je réponds un petit oui et commence à me pencher. Il se contorsionne pour baisser son jogging et son caleçon, et là, sueur froide. Il libère  littéralement un monstre, qui claque lourdement contre son ventre. J'avais pas une grosse expérience des bites, mais j'avais rarement vu un truc pareil. Je comprends qu'il ne m'en ai pas parlé. Cette taille doit bien ralentir ses "affaires" : Elle est énorme ! Elle doit faire au moins 22 cm et surtout très grosse, 6 cm (peut être 6.5-7) de large, surtout en diamètre. Il y a des queues larges et plates, là c'est un gros cylindre de chair, surmonté d'un gland (circoncis) prêt à éclater. Je la prends en main, elle est chaude et bien dense. J'ouvre ma bouche et tente d'y mettre cette bite affolante. Le gland passe entre mes lèvres et frotte contre mes dents. Je me décroche un maximum la mâchoire, mais j'arrive à peine à en mettre plus dans la bouche. Je lui suce alors le gland comme je peux, la bouche complètement remplie, mes dents grattant de temps en temps les quelques centimètres qui parviennent à entrer. Ma salive coule tout le long de sa queue. J'en profite pour laisser le gland et le lécher sur toute la longueur, jusqu'à ses couilles tendues et poilues. Je le branle en donnant des coups de langue. « C'est vrai que les mecs ont parfois du mal à la sucer ». Je confirme mais n'abandonne pas. Mes lèvres parcourent l'épaisseur du monstre, du bas jusqu'en haut et je me remets à le sucer du mieux que je peux. Cette fois mes 2 mains le branlent et je parviens à en mettre un peu plus dans la bouche. Pour m'encourager, il pose une main sur ma tête et accompagne mes petits mouvements de succion. Il appuie un peut trop, ça me fait mal à la bouche tellement elle est ouverte. Sa bite tape l'arrière de ma langue : elle m'étouffe, mes yeux pleurent et je suffoque. Je me relève en le branlant toujours :

« -c'est vrai que c'est un sacré morceau !

-Je sais. Et parfois les mecs la prennent plus facilement dans le cul que dans la bouche

-Ah…

Il me sourit :

« -t'as plus envie ?

-c'est vrai que ta bite est excitante mais elle est hyper grosse. Je me suis fait prendre qu'une fois, je suis plutôt serré, je suis pas sûr qu'elle entre. J'ai déjà du mal à la mettre dans ma bouche, alors là, …

-T'inquiète pas, je vais doucement. Moi aussi j'ai envie de baiser et pas forcément d'éclater un cul. On ira tranquille, tu me diras »

Je ne réponds pas vraiment, à la fois excité par l'engin et terrifié par l'idée de l'avoir dans les fesses. Il se lève pourtant, déplie le canapé et me met à 4 pattes. Il est à genoux à côté de moi,  la bite tendue vers ma bouche que j'ouvre pour la lécher/sucer. Ses mains descendent mon dos, retrouvent mes fesses, passent sous mon jean et glissent vers ma raie. Je sens un doigt titiller ma rondelle pendant que sa queue me remplit la bouche, ma langue tentant désespérément de jouer avec son frein. « c'est vrai que t'as l'air serré ! je vais arranger ça ». Il retire sa queue luisante de ma bouche, se place derrière moi et me désape. « waouhou, quel cul ! » C'est vrai qu'il plaît. Un petit cul, blanc et lisse. Il prend mes fesses dans ses mains, les malaxe et pose de la salive sur ma raie. Avec un doigt il l'étale par petits ronds, se focalisant de plus en plus sur mon trou. Il pousse et je sens son gros doigt rentrer dans mes fesses. Il est passé sans encombre, sort et entre à nouveau. Je suis toujours à 4 pattes devant lui, le cul bien en l'air. Il mate mon boule, le malaxe, crache à nouveau et un 2ème doigt rejoint le 1er. Là je le sens nettement plus. Il me travaille le cul avec ses 2 doigts et je  commence à me détendre. Il tente un 3ème doigt, déjà plus difficile. « Je voudrais t'ouvrir un max pour faciliter le passage de ma queue ». Je suis complètement d'accord, surtout en anticipant ce qui m'attend ! Ses 3 doigts n'accrochent plus désormais, même si leur passage n'est pas une partie de plaisir. « J'ai trop envie de ton cul ! J'ai envie de te prendre, d'accord ». « ok, mais vas-y mollo, t'es que le 2ème mec à passer par là ». Il sourit en enfilant une capote XXL sur sa queue qui avait à peine débandé. Il prend du gel, m'en met sur et dans la rondelle, puis s'en met sur toute la longueur de la capote. Il présente ensuite sa queue à l'entrée de mes fesses un peu tremblantes

Il ouvre bien mes fesses avec ses mains et pousse son gland par petits mouvements. Je sens la pression, mais ne parvient pas à le laisser passer. Il me remet un doigt, m'assouplit, puis se présente à nouveau en poussant un peu plus. Il ne rentre toujours pas

-« elle est trop grosse pour moi

-détends toi, fais moi confiance, elle va rentrer. Elle finit toujours par rentrer. Décontracte-toi au maximum »

Avec sa main il appuie sur mon épaule pour  me mettre la tête dans le coussin, le cul bien relevé. Il passe au moins encore 5 minutes à essayer de pousser (c'est très long…), sans plus de succès. Je me laisse faire, sans trop d'expérience. Il remet du gel, se présente sur ma rondelle, me prend par les hanches et continue à tenter de me percer jusqu'à ce que ça cède enfin, dans une douleur fulgurante. Je laisse échapper un cri, le souffle coupé, je m'écroule sur le matelas, les jambes tremblantes. J'ai super mal au cul, mon anus n'est qu'une boule de douleur contractée. Il sort sa queue à peine entrée. « Excuse moi, je suis allé trop vite (après 5-10 minutes de tentatives quand même). Reprends ton souffle, prends ton temps »

La douleur estompée, je me remets à 4 pattes, tremblant, le regard sur la bite à l'étroit dans la capote king size. Il se remet derrière moi, s'enduit de gel et pousse son gland entre mes fesses. La douleur est encore présente, mais sa bite commence à s'enfoncer dans mon ventre. Après quelques centimètres, il s'arrête pour que mon cul s'habitue. « ça va, continue ». Mon trou enserre complètement sa queue, j'ai peur qu'il se fissure, mais il parvient à me mettre encore plusieurs centimètres, jusqu'à se qu'il ne puisse plus avancer. Je suis cloué à 4 pattes, avec la sensation de ne plus pouvoir bouger tellement sa bite me distend le cul. Je passe ma main entre mes jambes pour toucher ma rondelle autour de son engin, pour m'assurer qu'elle ne saignait pas. Je lui touche ensuite les burnes ce qui me permet de constater qu'il reste encore pas mal de cm de queue en dehors !

Il commence à se retirer, mais c'est pour revenir aussi profond. Mon cul tente comme il peut de répondre à l'assaut, mais je sens chaque cm me visiter les intestins. Il glisse cependant plus facilement, et commence un limage de plus en plus régulier. Ses mains m'agrippent par les hanches et ses coups de reins prennent de l'ampleur. J'ai l'impression de me faire tronçonner les fesses blanches par son mandrin brun. Au bout de quelques temps, je le sens se crisper et sortir de mon cul. Je me retourne et je le vois enlevé la capote remplie de sperme, tout souriant. « J'étais trop excité, ton cul est trop bon. Mets-toi sur le dos ». Je m'exécute, et sans débander, il enfile une autre capote sur sa pine encore gonflée . Re-dose de gel, et il se met entre mes cuisses, dirige sa queue à nouveau vers mon trou qui cède facilement cette fois tellement je dois être ouvert. Il colle son torse contre le mien, m'embrassant pendant qu'il me pénètre. Ça commence à devenir bon. La douleur qui est partie progressivement fait place à au plaisir de sentir son énorme bite au plus profond de moi. Je m'agrippe à ses fesses rebondies et fermes, au poil court, frisé, un peu rugueux, . Pour la 1ère fois, je sens ses couilles taper contre mon cul. Ça y est, j'ai réussi à me prendre son monstre en entier ! Je serre mes jambes relevées autour de sa taille pour qu'il reste en place, dégustant la sensation d'être complètement rempli, transpercé. Il sourit en m'embrassant, ses lèvres perlées de sueur. [il est si gentil !]  « Je suis bien au fond de ton cul ». (ça oui, j'avais bien senti)[ je sais pas s'il veut dire "réellement, tout à fait" au fond de ton cul" ou "je m'y sens bien" !]

Il continue alors son va et vient, en prenant appui sur ses bras. Il accélère pas mal, ma rondelle n'offrant plus aucune résistance. Ses lourdes couilles s'écrasent sur mon cul tandis qu'il me ramone, son gland multipliant les passages sur ma prostate. Je n'en peux plus, c'est trop bon. Je commence à me toucher pendant qu'il me pilonne. Jamais je n'ai eu depuis cette sensation de remplissage et de non maitrise de mes sensations anales. Après quelques minutes, tressautant et haletant, je décharge une belle quantité de sperme sur nos 2 ventres, ce qui me reste d'anus spasmant légèrement autour de la queue qui continuait à me besogner. Il me serre dans ses bras en souriant, sa bite incroyablement raide après une éjac  toujours plantée en moi. « Tu vois que ça passe bien, je vois bien que t'as kiffé. Tu veux pas me sucer un peu pour me finir une 2ème fois ? » Je ne réponds pas, tellement fatigué par l'épreuve, les jambes encore coupées. « Pas grave », dit-il en déculant et en s'allongeant à côté de moi

De mémoire c'est vraiment un monstre de bite que j'ai croisé ce jour-là, et c'est la seule fois où un mec a passé réellement plus de 15 minutes avant de pouvoir m'enfiler. Le mec était déjà trippant en soi (grand rebeu, bien bâti, viril) mais sa massue entre les jambes m'a laissé un souvenir impérissable. J'ai d'ailleurs mis quelques jours avant de récupérer mon ptit cul…

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depuis j'en ai tant pris...eh ben, plus aucune pine ne m'a jamais fait peur !

    d'après  Matthot chez cyrillo

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Par MATTHOT - Publié dans : TABOUS & MYSTERES -ANGOISSES, - Communauté : Cavaillon communauté gay bi trans lesbienne sur la région
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Mardi 7 février 2 07 /02 /Fév 06:39

info AFP EUROPE 1 ->no limits ?

Un enseignant "agressé" par des policiers après avoir filmé une interpellation

21h51, le 26 septembre 2016, modifié à 08h50, le 27 septembre 2016

 

Un enseignant "agressé" par des policiers après avoir filmé une interpellationL'incident se serait déroulé dans les transports en commun franciliens (photo d'illustration)@ Eric FEFERBERG / AFP    

"Ils ont menacé de me tuer", témoigne un enseignant de la Sorbonne après une rencontre musclée avec des policiers dans les transports en commun franciliens.

Un enseignant de la Sorbonne a déclaré lundi lors d'une conférence de presse avoir été "insulté", "agressé" et avoir reçu un coup de taser de policiers jeudi soir. Guillaume Vadot, 28 ans, a raconté avoir été témoin, à la sortie du RER D, de "l'interpellation d'une femme noire" par des policiers. Selon lui, la femme "poussait des cris stridents de douleurs à cause des menottes", pour ce qu'il a interprété être, à l'origine, "un problème de ticket".

Il décide de filmer la scène, à l'aide de son téléphone portable. C'est là qu'il raconte s'être trouvé "nez à nez avec un agent de police", qui l'informe qu'il va procéder à "un contrôle d'identité".  L'enseignant dit avoir été alors immobilisé contre une porte par des policiers qui, selon lui, l'ont "insulté" et ont menacé de le "tuer" ou encore de le "violer".

Vidéos effacées. Guillaume Vadot a dit avoir reçu des coups notamment à une cheville et à une cuisse, ainsi qu'une décharge de taser au niveau d'un bras, les policiers lui demandant "si ça piquait". Avant de le relâcher, un des policiers a pris soin d'"effacer les deux vidéos" que l'enseignant venait de prendre, a-t-il poursuivi.

"Vérifications en cours". Interrogée par l'AFP, la préfecture de police (PP) a confirmé qu'un contrôle avait été effectué ce soir-là. "Des vérifications sont en cours pour vérifier si les faits décrits peuvent correspondre à cette interpellation", a-t-elle ajouté. "Le cas échéant, la préfecture de police saisira l'IGPN (Inspection générale de la police nationale) pour faire la lumière sur les circonstances", a précisé la PP. Disant ne pas avoir voulu porter plainte, pour ne pas avoir à le faire auprès du commissariat auquel sont rattachés les agents qui, selon lui, l'ont agressé, Guillaume Vadot a précisé s'être rendu chez un médecin. "Ce qui est arrivé à mon avis est banal. Ce qui n'est pas banal, c'est que ça me soit arrivé à moi", a dit l'enseignant.

 

 

Par AFP-EUROPE1 - Publié dans : TABOUS & MYSTERES -ANGOISSES, - Communauté : Cavaillon communauté gay bi trans lesbienne sur la région
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Dimanche 5 février 7 05 /02 /Fév 23:14

 

Benjamin, Oscar Wilde a dit, ou à peu près, que la meilleure façon de se libérer d'une tentation, c'est d'y céder ! C'est ce que tu as fait ! et bien fait !mais il fallait aller au bout et Jacques aussi ! 

http://revebebe.free.fr/histoires/rvb093/reve09393.html   Benjamin écrit très bien ! ce récit est de lui

je mis l’ordinateur en route et me calai profondément dans le siège en cuir qui était, comme toujours, posté devant. La machine chargeait. Durant tout le long du chargement, je rageai, je pestai. J’avais hâte que celui-ci se terminât. Je n’arrivai pas à arrêter de penser à elle, à son égocentrisme, à sa méchanceté, même. Après un petit moment, je pus enfin accéder à Internet. J’ouvris immédiatement mon logiciel de messagerie, dans l’espoir d’y trouver quelques-uns de mes amis, avec lesquels j’aurais pu discuter. Cela m’aurait calmé. Evidemment, personne n’était connecté à cette heure-ci. Je quittai alors le logiciel, de peur qu’elle ne se connectât pour voir si j’y étais.

À ce moment précis, le téléphone se mit à sonner dans ma chambre. Je fus paralysé. Si j’avais écouté ma première volonté, j’aurais décroché le combiné et continué à discuter avec elle pour arranger la situation ; c’était habituellement ce que je faisais. Mais pas ce soir. Le téléphone continuait à sonner sans que je fisse le moindre mouvement. Cela m’avait semblé durer très longtemps, une éternité même. Je l’entendais presque pleurer à l’autre bout du fil, attendant désespérément mon retour. Mais je ne fis rien. Je savais qu’elle allait avoir du mal à le supporter et j’y trouvais une certaine satisfaction. C’était très bas et complètement irraisonné, certainement aussi bête que ce qu’elle avait fait elle, mais je m’en fichais éperdument.

 

Quand le téléphone arrêta enfin de sonner, je me sentis tout drôle. Je sus que ce soir, le dialogue entre elle et moi s’en tiendrait là, et qu’on allait chacun dans notre coin ruminer nos paroles jusqu’à demain. Ce que j’avais fait était irréversible et allait certainement avoir des conséquences futures sur notre couple… Mais dans mon état actuel, cela ne m’attristait même pas. Ce que je ressentis le plus fort fut une étrange sensation libératrice. J’avais l’impression de n’avoir plus aucun devoir, plus aucune contrainte, comme si cette soirée avait momentanément foutu en l’air l’intégralité de ma vie et que celle-ci ne me pesait plus. Je me sentis presque bien, en fait.

 

Alors, dirigé par une légère pensée qui me semblait très lointaine, je pris l’initiative de retourner à mon ordinateur et de chercher un salon de discussion, pour tenter de mettre fin à mes idées destructrices et de retrouver la raison. En réalité, j’avais presque la conviction que cela ne servirait à rien, et je n’en éprouvai de tout manière nullement l’envie. Mais une voix au fond de moi me disait que je ne tournais pas rond – et dans un sens-, cela aussi me plaisait.

 

Je parcourus donc les résultats du moteur de recherche. Il y avait quantité de salons de discussion et je ne savais pas vraiment lequel choisir. En fait, je m’en fichais un peu, mais cette recherche m’évitait de trop réfléchir. Je tombai finalement sur l’adresse d’un salon gay, qui m’intrigua. Je ne me considérais pas comme homosexuel, mais je décidai d’y participer, juste pour m’amuser. Alors, j’ouvris la fenêtre et me connectai sous le nom de Benjamin13.

 

Ce salon devait être assez connu, car il y avait bien une trentaine d’hommes connectés qui discutaient entre eux. Je n’osais pas écrire de peur de me faire draguer, mais je m’amusai à observer leurs discussions. "Discussions" est d’ailleurs un bien grand mot : en fait, il s’agissait surtout d’un tas de petites annonces chaudes que chaque participant envoyait sur le salon. C’en était presque triste : à croire que tous ces hommes n’arrivaient jamais à trouver de partenaire. Tous semblaient un peu désespérés, et personne ne répondait jamais à leurs annonces. Ce qui était amusant, c’était que l’homme que la plupart recherchaient était celui qui jouerait le rôle de la femme. Je me dis qu’un homosexuel passif qui avait envie de sexe devait avoir autant de facilité à trouver des occasions qu’une jeune femme.

Je fus soudain pris d’un trouble intense. Je continuai à lire ces annonces, et je me rendis compte que j’avais envie de me faire passer pour cet homme qu’ils attendaient. Juste pour ce soir, juste sur ce salon de discussion. Je sentis une grosse boule de chaleur au creux du ventre, la même que je sentais quand j’étais encore petit garçon et que je faisais une bêtise. Le même plaisir étrange de faire quelque chose d’interdit et de pourtant tellement attrayant que l’âme toute entière semble se réveiller, devancer toute raison, et se bousculer dans tous les sens comme un enfant surexcité. Et c’était dans cet état-là que j’envoyai un message privé à un homme que j’avais sélectionné au hasard, de pseudo Jh28ans.

 

Benjamin13 : Coucou !

 

Il ne m’avait pas encore répondu et j’étais déjà quelqu’un d’autre. J’étais déjà femme. En temps normal, j’étais plutôt renfermé et timide, voire un peu sombre. Ce "coucou", ce point d’exclamation, ce n’était pas moi. C’était une femme joyeuse et un peu survoltée, comme je me l’étais créée en quelques secondes, en un seul mot. Le personnage qui était né à l’instant m’apparaissait comme une évidence. J’étais elle et elle était moi.

 

Jh28ans : slt

Benjamin13 : Ça va ?

Jh28ans : oui tu viens pr koi

Benjamin13 : Je viens au sujet de ton annonce.

Jh28ans : ok

Jh28ans : de koi ta envie

 

Je me sentis alors un peu gêné. Il écrivait avec tellement d’abréviations que ça en devenait froid, distant. Mais il était tellement direct qu’il paraissait un peu bestial, il ne faisait pas dans la dentelle. Et ça me plaisait malgré tout. Je voulais être la victime consentante de cet homme qui paraissait un peu brutal, et, plus que tout, être son objet. J’avais l’impression d’être la Belle et lui la Bête… C’était certainement le juger trop rapidement, mais je m’en moquais, j’aimais imaginer cela. À sa dernière question, j’éprouvai l’envie pressante de lui montrer que j’étais prêt à tout.

 

Benjamin13 : De ce que tu veux.

Jh28ans : tout

 

Etait-ce une question ou pas ? Il ne mettait jamais de ponctuation. Dans le doute, je ne dis rien et attendis son prochain message.

 

Jh28ans : tabite où

Benjamin13 : Nîmes, et toi ?

Jh28ans : au alentours

Benjamin13 : Oh, on est proche alors !

Jh28ans : oui

Jh28ans : c cool

Jh28ans : tu a kel age

Benjamin13 : Je n’ai que 18 ans… ça ne te dérange pas ?

 

Je savais au fond de moi qu’il y avait de fortes chances que ça lui fasse plus plaisir qu’autre chose. J’en étais quasiment persuadé, et d’ailleurs, j’adorais me sentir plus jeune que lui. Si je lui posais la question, c’était que je n’étais plus moi, j’étais cette fille survoltée et un peu naïve. Je n’en revenais pas de me voir tellement changé, mais ça me plaisait et je ne réfléchis pas plus. Je ne voulais pas retourner à la réalité de ma dispute. Je préférais largement rester dans cet autre monde que j’avais trouvé, que je découvrais comme un petit enfant curieux.

 

Jh28ans : non ça me derange pas tinkiet

Jh28ans : ta dejà de l’exp ou pas

Benjamin13 : Non, je ne l’ai encore jamais fait… Mais j’y pense souvent et j’aimerais essayer.

 

Je me surpris à constater que c’était bel et bien vrai…

 

Jh28ans : je p tapprendre

Benjamin13 : C’est vrai ?

Jh28ans : oui

Jh28ans : tu v faire koi

Benjamin13 : Je te l’ai dit : tout ce que tu veux !

Jh28ans : oui ms koi en particulier

Benjamin13 : Je ne sais pas trop…

Jh28ans : tu M koi

Benjamin13 : Je ne sais pas…

Benjamin13 : J’aimerais bien sucer, je crois.

 

Décharge électrique dans tout le corps ! J’en avais vraiment envie… J’étais dans un autre univers, je ne pensais plus. Plus à rien.

 

Jh28ans : ok cool

Jh28ans : tu avale

Benjamin13 : Oui, j’aimerais bien aussi…

Jh28ans : vraiment

Benjamin13 : Oui.

Jh28ans : cool

Jh28ans : tu M le sperme alor

Benjamin13 : jamais goûté !

Jh28ans : oui mais tu aimerai en boire

Benjamin13 : Oui…

Jh28ans : et sodo tu v ou pas

Benjamin13 : Je sais pas… J’ai peur que ça me fasse mal…

Jh28ans : tinkiet je serai doux

Benjamin13 : Je veux bien essayer.

Jh28ans : super benjamin

Jh28ans : veux tu kon se voit

 

Là, je commençai à m’affoler un petit peu. Tout allait très vite. Tellement vite que mon esprit avait du mal à suivre. Tout ce que je lui répondais, j’étais bien conscient que je le voulais réellement… Et pourtant, je n’y avais encore jamais pensé.

 

Jamais ? Faux… Je me rappelai à présent d’un grand nombre de choses qui étaient totalement passées à la trappe. Comment avais-je pu oublier ? Très jeune, j’étais déjà fasciné par le sexe masculin. J’avais même plusieurs fois tenté de me faire moi-même une fellation, et j’avais été extrêmement frustré de ne jamais y arriver. Au point d’en rêver, souvent, la nuit. Tous ces souvenirs, j’avais dû les ranger bien à part, en tentant de les oublier… Je me redécouvrais.

 

Il restait que j’étais déstabilisé par cette conversation. Qu’il veuille me voir rendait toute cette escapade bien réelle. Je me rendais enfin compte que j’avais bel et bien affaire à un humain derrière ces phrases abstraites. Quelqu’un à qui je venais de donner plein d’espoir. Le laisser ainsi aurait été vraiment méchant… Mais que faire ? Je venais de m’engueuler avec ma copine… Si en plus j’ajoutais une tromperie à cela, tout était fini…

 

Mais encore une fois, je ne me posais ces questions que par habitude. C’était toujours cette petite voix derrière moi, lointaine, très lointaine, qui m’appelait, qui cherchait à me ramener à la réalité. Grossière erreur ! Car je n’appartenais plus à la réalité. Et pourquoi lui appartenir, d’abord ? Qu’elle me laisse tranquille !

Je me mis à sourire. J’étais devenu fou.

 

Benjamin13 : Oui, je veux bien…

Jh28ans : ok t abite tu

Benjamin13 : Euh…

Jh28ans : ou bien v tu ke je teberge

Benjamin13 : Oui, je préfèrerais.

Jh28ans : ok

Jh28ans : je p passé te prendre en voiture

Benjamin13 : Oui, d’accord.

Jh28ans : ok je te prend ou

Benjamin13 : Devant la gare ?

Jh28ans : pa de prob

Benjamin13 : D’accord, alors.

Jh28ans : ok benjamin super

Jh28ans : tu y sera dans cb de temps

Benjamin13 : D’ici 20 min, environ, je pense…

Jh28ans : ok

J’avais peur, très peur. Dans quoi m’étais-je lancé ? J’avais toujours la solution de ne pas concrétiser…

Jusqu’à ce qu’il m’envoyât :

 

Jh28ans : pa de lapin hein

 

Cette phrase me fit décider d’y aller. L’idée de le décevoir m’était insupportable. C’était contraire au caractère de la fille que je m’étais inventée. Elle ne mentait pas et ne l’aurait jamais fait. Elle aimait ouvertement le sexe et en était heureuse. Elle était un peu folle, aussi. Elle n’avait pas peur des hommes car elle les connaissait.

 

Benjamin13 : Non, t’inquiète pas ! J’ai hâte de te voir !

Jh28ans : moi aussi

Jh28ans : on va samuser

Jh28ans : et je te ferai decouvrir des choses

Benjamin13 : Avec plaisir !…

Jh28ans : pa de prob benjamin

Jh28ans : a tt a lheure

Jh28ans : sois la

Benjamin13 : Je serai là.

Jh28ans : jte fais confiance

Jh28ans : bye

Jh28ans s’est déconnecté.

 

Voilà. C’était fait. Qu’est-ce qui était fait, au juste ? Il n’y avait pas de doute, j’étais un véritable inconscient. Tant pis. La machine était lancée, inutile de l’arrêter. Le futur m’importait peu, à présent. Je me décidai enfin à sortir.

 

En quittant le bureau de l’ordinateur, je marquai un temps d’arrêt devant la porte de ma chambre. Derrière cette porte, il y avait le téléphone que j’avais jeté de rage, gisant toujours au sol. Et derrière le téléphone, il y avait Elle. C’était Elle que je regardais à travers la porte. Mais je ne l’ouvris pas. J’ouvris l’autre porte, celle de la sortie.

 

Dehors, le monde n’était plus le même.




AU-DELÀ DU RÉEL



Après une vingtaine de minutes de marche, me voilà devant la gare de Nîmes. Je ne pensais pas à grand chose et attendais avec une légère appréhension, mais beaucoup d’excitation, que Jh28ans (comment le nommer autrement ?) vint me chercher. Être debout, ici, seul sur le trottoir, en pleine nuit, me donnait l’impression d’être une prostituée. J’attendais en quelque sorte la voiture de mon client. Un type que je ne connaissais pas et qui venait me chercher uniquement pour baiser.

 

J’étais soulagé d’être seul, à ce moment. Le long du chemin, j’avais rencontré quelques personnes dans la rue et je m’étais senti mal à l’aise. J’étais tellement dans la peau de la fille inventée que j’avais l’impression que cela se voyait directement sur moi. Comme je n’avais pas vu leur regard clairement, j’y avais imaginé un certain mépris. Je n’avais pas honte de mes envies homosexuelles mais je savais que c’était souvent mal vu… Je déteste que l’on me remarque. Pourtant, curieusement, je ressentais une sorte de fierté qu’on m’eût dévisagé : je me sentais encore plus féminin.

 

Soudain, une voiture ralentit et vint se garer près de moi. Je ressentis alors une peur immense : j’avais envie de partir en courant. Je me mis à trembler. Ce moment avait dû durer quelques secondes et il m’avait paru d’une longueur infinie. J’eus le temps de constater l’ampleur de ma folie et de mon inconscience. Je ne savais plus quoi faire. Mais ma peur était si intense que je restai paralysé.

La fenêtre du conducteur s’ouvrit enfin, et le visage d’un homme apparut.

 

« Benjamin ? fit-il en souriant.

 

  • — Oui, c’est moi, répondis-je en lui rendant nerveusement son sourire.
  • — C’est cool que tu sois venu.
  • — Ah !…
  • — Alors, tu montes ? »

 

J’étais un peu rassuré, car il avait l’air très sympathique. Son sourire me mettait en confiance. Pourtant je restai extrêmement gêné, et j’étais encore paralysé. Mes mains tremblaient tellement que je les cachai derrière mon dos, de peur qu’il ne les vît.

 

« Tu es toujours d’accord pour venir, au moins ? Lança-t-il, toujours en souriant.

 

  • — Oui, oui ! Dis-je avec une conviction qui m’étonna.
  • — Alors monte ! On sera mieux chez moi ! Ok, Benjamin ?
  • — Oui ! »

 

Quelle cruche ! Je ne savais rien dire d’autre que « Oui » ! Mais je me décidai à

monter dans la voiture tout de même. C’était peu de chose, mais qu’il m’appelle par mon prénom régulièrement me rassurait.

La voiture était très confortable, et je m’enfonçai dans le siège en cherchant à me décontracter. Ça sentait le neuf. C’est peut-être bête, mais ça me rassurait.

 

« Au fait, je m’appelle Jacques.

 

— Ah !… Moi, c’est Benjamin.

— Je sais !

— Euh, oui, pardon…

— Tu as l’air bien tendu, Benjamin…

— Euh…

— Décontracte-toi ! Je ne vais pas te manger !

— Oui, je sais !

— Bon. Je démarre. »

 

Il mit le moteur en route et on commença à rouler. Je n’osais pas le regarder et ne disais rien. Le silence était insupportable. D’ailleurs, lui aussi devait le penser, car il ne mit pas longtemps à relancer la conversation.

 

« Tu habites loin de la gare ? demanda-t-il.

 

— Non, pas trop… Vingt minutes de marche, environ.

— Ah, ok, quand même !

— C’est pas trop long.

— J’habite un peu plus loin d’ici, on va devoir sortir de la ville.

— Tu habites où ?

— Dans les alentours, près des grands axes. On sera tranquille, je n’ai pas de voisins !

— Ah !… »

 

Nouveau silence. Je serrai mes mains nerveusement. J’étais excité à l’idée de ce qui allait venir, mais ça me semblait irréel et j’étais gêné devant cet homme que je ne connaissais pas. Le silence fut vite rompu encore une fois.

 

« Alors comme ça tu n’as jamais essayé avec un homme ? dit-il en rigolant.

 

— Non…

— Avec une fille, alors, peut-être.

— Oui.

— Elles font ça bien ?

— Euh, oui… Tu n’as jamais essayé avec une fille, toi ?

— Oui et non… Je n’ai essayé que deux fois.

— Ça ne t’a pas plu ?

— Oh, si, ce n’est pas vraiment ça…

— Ah…

— Mais ça fait quelques années que je n’en ai pas touché, et ça ne me manque pas.

— Ah…

— Tu as une copine ?

— Non. »

 

J’avais répondu hâtivement. Je ne voulais pas y penser.

Soudain, il mit une main sur ma cuisse et la serra avec vigueur. Je ne fis pas un geste, mais ça me plaisait pas mal. J’avais l’impression de lui appartenir, et surtout de lui plaire. Il relâcha sa main et tapota ma cuisse.

 

« Allez, détends-toi, Benjamin !

 

— Mais je suis détendu !

— Pas trop, quand même !

— Ça ira mieux tout à l’heure, je pense…

— J’espère !

— Désolé !…

— De quoi ?

— D’être tendu comme ça.

— C’est pas grave, t’inquiète !

— Ah…

— C’est même mignon, je trouve !

— Ah ! »

 

J’étais heureux qu’il vît les choses comme ça. Je me sentis tout d’un coup très

séduisant. Et puis ça contribuait à me faire sentir fille. Il me paternait un peu et j’aimais beaucoup. Je ne me sentais plus du tout viril, à l’inverse de lui, que je trouvais de plus en plus… homme ! Exactement comme si moi je ne l’étais plus, et que j’en découvrais un pour la première fois…

 

Nous nous taisions à nouveau et poursuivions le chemin en silence. Nous étions déjà sortis de la ville, et nous roulions actuellement sur une route large et droite. Je ne pouvais pas réellement voir où nous étions : il faisait nuit noire et on ne voyait que peu de choses en dehors du béton dévoilé par les phares de sa voiture. J’avais l’impression qu’il n’y avait plus rien au monde que moi et lui.

 

« On arrive ! » lança-t-il alors.

 

Il tourna alors pour prendre un petit sentier de terre que je n’avais même pas aperçu, sur la droite. Le sentier était caillouteux et nous étions un peu secoués. Dans ma tête, tout se bousculait également. Je ne pensais à rien de précis, mais je me demandais sérieusement comment tout ceci allait se passer. De toute manière, il était à présent ridicule de revenir en arrière. Je décidai de vivre les choses telles qu’elles m’arriveraient, sans rien prévoir à l’avance.

 

Il s’arrêta devant une porte de garage et je pus deviner une jolie maison de campagne derrière celle-ci. Quand il stoppa le ronronnement du moteur, nous nous retrouvâmes dans un silence oppressant et je me figeai un instant, ne sachant trop que faire. J’entendais le moindre bruissement de ses vêtements. Cela me faisait peur et, en même temps, me donnait envie qu’il se passât quelque chose. Il tourna la tête vers moi en me souriant, un sourire qui montrait qu’il sentait bien ma gêne.

 

« Allez ! », se contenta-t-il de dire d’un ton amusé, avant d’ouvrir sa portière et de sortir.

 

Je fis de même.

L’air frais de la nuit eut vite raison de mes soucis. J’inspirai longuement et commençai à me détendre. Quand je claquai la porte, j’eus l’impression d’enfermer dans la voiture mes questions, mes angoisses, mais aussi mon passé, ma vie. Ces anciennes inquiétudes restaient bien au chaud autour du siège, à l’intérieur, loin de moi. Le vent frais de la nuit balayait ce qu’il pouvait me rester de raisonnable. Tout allait commencer. Ou tout était déjà fini, je ne savais plus trop. Je ne vivais alors plus que dans le présent.

 

Il me guida vers la porte de sa maison, sans un mot. Quand il chercha ses clés dans la poche de son manteau, je me surpris à observer son bras viril, aussi poilu que celui de mon père, ce qui me fit encore une fois me sentir féminin. Je me plus à m’imaginer entre ces bras robustes, à imaginer que mon petit corps faible puisse faire envie à celui-ci, qui me paraissait si colossal. Il ouvrit la porte, me précéda et m’invita à le suivre.

 

Le temps d’un infime instant, je me retournai vers la voiture. À l’intérieur de celle-ci, j’imaginai les voix de ma raison me supplier de ne pas y aller. Mais je ne pouvais les entendre, de là où j’étais. D’un léger sourire, je leur dis d’aller se faire foutre, et j’entrai dans la maison, confiant, libre. Plus rien ne m’importait. J’avais oublié Benjamin.

Je claquai la porte de la maison.

Je me retrouvai dans une grande salle de séjour. Jh28ans – enfin, Jacques – me fit signe de venir m’asseoir sur le canapé qui se trouvait au milieu de la salle.

 

« Installe-toi, Benjamin ! Mets-toi à l’aise !

 

— D’accord…

— Je te sers quelque chose à boire ?

— Non, non, ça ira.

— Ok, comme tu veux ! Moi, je vais me chercher une bière. »

 

Pour tout dire, je n’avais pas vraiment la tête à boire. J’avais l’estomac un peu serré. Je profitai qu’il ne fusse pas là pour observer les alentours. Devant moi, il y avait une télévision, et aux alentours quelques bibliothèques. J’aurais voulu voir ce qu’il pouvait bien lire, mais je n’osai pas quitter le canapé. Je m’y enfonçai un peu plus pour gagner de l’assurance, un peu comme je l’avais fait auparavant dans le siège de la voiture.

 

Jacques revint avec une bière à la main, un sourire aux lèvres – toujours ce même sourire – et vint s’asseoir à côté de moi. Je croisai mes jambes. Je les croisai en les serrant, comme une femme l’aurait fait. Cela m’écrasait un peu mais ne me faisait pas vraiment mal. Il s’arrêta un instant et me regarda. Je me sentis désirable…

 

« Bon ! » dit-il, après une gorgée de bière.

 

Je ne savais pas vraiment ce que voulait dire ce « Bon ! ».

 

« Ça va toujours, Benjamin ? ».

 

Il mit à nouveau sa main sur ma cuisse.

 

« Oui, oui, ça va, répondis-je.

 

— Fais comme chez toi, hein !

— Oui !

— Tu veux un peu de bière ?

— Non, ça ira… »

 

Il me regardait avec des yeux pétillants. Il attendait quelque chose.

Il but une nouvelle gorgée.

 

« Alors, tu veux faire quoi ? »

 

Cette question me rendit rouge écarlate. Je ne répondis pas et n’osai plus le regarder.

Il s’en aperçut, je crois, car il arrêta de m’observer et continua silencieusement à boire sa bière. Je me sentais partagé. Une partie de moi appréhendait ce qui allait venir, et une autre n’attendait que ça.

 

Et tout d’un coup, tout commença. Il posa sa bière avec un air déterminé. Moi, je le regardais et savais que cet instant était le dernier qui nous séparait. Il était là, penché sur la petite table devant nous, le verre sur la table. Un court instant s’écoula. Et il se redressa enfin vers moi.

Il me prit dans ses bras. Il ferma les yeux. Je les gardai ouverts, ne sachant que faire. J’appréciai son attention. Il était fort. Très fort, et ses bras me rassuraient. Je regardais le mur. Il me serrait et commença à me caresser le dos. Je ne bougeais pas. J’avais peur et j’étais bien. Il se collait fort contre moi. J’étais faible, mais je me sentais protégé. Si le monde s’était écroulé, j’aurais survécu. Il me caressait de plus en plus loin. Je ne le repoussais pas. J’étais à lui. Il me caressait, toujours, toujours, et j’étais comme un bijou. Comme son bijou à lui.

 

Il soupirait et je sentais son souffle chaud contre mon épaule. C’était un soupir de bonheur et j’étais heureux de lui faire plaisir. Je me cambrai un petit peu pour que ses caresses vinssent découvrir mes fesses. Il semblait très attiré par mes fesses. Il vint les caresser, puis les masser. Sa poigne était puissante, c’était comme si mon corps ne m’appartenait plus. Je ne me sentais plus femme : j’en étais une, tout simplement. J’avais l’impression d’être un trésor, d’être une merveille du monde. Je le rendais fou. Je me sentais incroyablement attirant.

 

Je me mis aussi à le caresser, un peu par obligation au début. C’était étrange, très étrange. À travers ses habits, je sentis un corps robuste, carré, un peu grossier. Rien à voir avec ce que j’avais connu jusqu’alors. Je me mis aussi à caresser son bras droit, qui était bouillant. Je sentais ses poils défiler sous la paume de ma main. C’était comme un terrain interdit ; je me sentais intrus. Comme si la nature n’acceptait pas que mon corps ne touchât le sien. Mais je me moquais de la nature. Je pris un plaisir fou à défier ses lois. J’entrai en terrain interdit et y restai.

 

Il se retira alors et commença à se déshabiller. Il enleva son pull et son tee-shirt jusqu’à ce qu’il se trouvât torse nu. De mon côté, je restai figé. Je n’osai plus bouger, encore une fois, comme si chacun de mes gestes avaient été un crime. J’avais envie de sentir à nouveau son corps contre moi, mais je ne pouvais pas bouger, je ne pouvais pas aller vers lui. Nous nous regardâmes alors dans les yeux pour la première fois. C’était un autre homme, il était très sérieux, et son regard était vague. Nos yeux se découvrirent ainsi un léger moment, sans bouger, sans changer, avant de se séparer à nouveau.

Il eut un petit sourire gêné, et puis revint vers moi. Il me prit à nouveau dans ses bras.

 

La danse reprit. Nos corps se remirent à se frotter langoureusement. Son torse était libre, clandestin dans cette pièce et devant moi. Son odeur aussi était étrange, une odeur de mâle. J’avais l’impression d’être avec moi-même, avec l’ancien moi, celui qui était un homme. Ce qui m’impressionnait le plus était la bosse rigide que je sentais sous son pantalon. Jamais je n’avais imaginé que ce fut si puissant, si chaud, si gros. C’était vraiment électrisant. Pour ma part, ma queue était aussi un peu dure, mais à vrai dire assez peu. Un peu comme si mon corps avait compris que cela ne servirait à rien.

 

Il commença à déboutonner ma chemise. Je le laissai faire mais j’avais peur. Mon unique et seule préoccupation, à ce moment, était de lui plaire et je ne voulais pas le décevoir. Ses mains descendaient de plus en plus bas et, petit à petit, mon corps se découvrait. Je me cachais du mieux que je pouvais avec mes bras : j’avais honte de mes poils, j’aurais aimé ne pas en avoir. J’avais peur qu’il trouvât ça grossier. Mais après avoir ôté ma chemise, il écarta mes bras, doucement mais fermement. Je me pliai à sa volonté.

 

Il me caressa alors partout, avec ses deux mains en même temps, en me regardant avec des yeux avides. C’était grandiose. Je me tordais sensuellement. Ma pilosité avait momentanément disparu et j’eus la nette impression d’avoir un corps de rêve. À partir de ce moment, j’étais entièrement en confiance, je n’avais plus aucune gêne.

Le monde entier avait changé, lui aussi. Il n’y avait plus que nous deux, ce canapé, la télévision, et les bibliothèques. Tout autour de nous régnait une atmosphère mâle ; l’air était baigné de sueur masculine, d’une odeur sensuelle et virile, on pouvait presque la palper.

 

Maintenant que j’étais certain de lui plaire, maintenant que je me sentais réellement désirable, je n’avais qu’une envie : le surprendre. Je me penchai alors pour commencer à déboutonner son pantalon. Je sentis à ses soupirs soudain plus puissants qu’il appréciait mon attention. J’avais l’impression de détenir la clef du bonheur de cet homme entre les mains, d’avoir un pouvoir enchanteur dont je pouvais user comme bon me semblait. Et je comptais m’en servir. Je voulais lui faire plaisir, qui qu’il fusse. Mais ce n’était pas tout. J’étais pris d’une fureur qui faisait que j’en voulais toujours plus. Je voulais qu’il m’aimât, je voulais qu’il me trouvât merveilleux, qu’il me vît comme le plus parfait des amants. J’étais prêt à tout pour ça.

 

Je me retrouvai nez à nez avec son caleçon. Je pris un moment pour l’observer, enchanté, puis posai une main dessus. Mon corps entier défaillit. Cette rigidité puissante, cette chaleur étourdissante, cette forme cylindrique titanesque : tout m’impressionnait, comme si je n’en avais jamais vu ni touché de ma vie. J’empoignai ce totem de la virilité. Je sentais la puissance de la machine battre son plein sous le tissu fin. J’avais l’impression de lui être entièrement voué.

 

« Ah, Benjamin… Suce-moi… »

 

La demande ne me surprit même pas : c’était comme si je l’avais attendue depuis bien longtemps. Je me couchai un peu plus pour me sentir plus à l’aise. J’avais besoin de me sentir au niveau de cette chose, qui me fascinait de plus en plus.

Le moment tant attendu arriva : j’abaissai le caleçon. Le sexe de Jacques apparut devant mes yeux, libérant autour de lui sa chaleur invraisemblable. Il se dressa entre mes yeux, immense, écrasant. Plus je le regardais et plus je faiblissais. Je le pris dans ma main : sa peau était merveilleusement douce, mais c’était comme s’il allait exploser. Je sentais sous elle la vigueur des flux de sang.

Comme si c’était la chose la plus naturelle qui fût, je commençai à lécher ce sexe. Il n’y avait alors plus rien autour de moi.

Je tournai la langue, je léchai la chaleur et touchai la puissance, j’accédai à l’interdit. Le gland, tout en haut, dominait mon corps, je le frottai contre ma joue, c’était un baiser du diable, encore chaud. Mes mains allaient et venaient, côtoyaient les poils, la peau douce et le muscle ferme, la virilité m’envahissait. Mon esprit se troublait et toujours ma langue qui léchait, j’allais et venais, je venais et allais, très loin, très profond dans ma gorge. Je ressortais et baignais mes mains dans la rivière de feu qui coulait sur les versants, venant de ma bouche, elle qui désirait et désirait encore, et ses soupirs, ses soupirs, toujours ses soupirs, je n’écoutais pas. Je devenais petit, petit et bas, devant l’immensité dominante de ce temple du désir et du plaisir, j’aimais, je détestais et j’adorais, ma salive mélangée au divin et je continuais, inlassablement, ignorant les plaintes de ma nuque, ma salive au cœur du monde, ma langue tournant autour du magnifiquement laid. Mâle, mâle, toujours plus mâle, plus de place pour la douceur, vinrent les muscles et les odeurs de sueur toujours plus près de moi, moi toujours plus près du sexe, ce sexe toujours dans ma bouche, encombrant, exaltant, délicieusement insolent. Grossier intrus que voilà, mais je l’acceptais. Toujours plus loin, toujours plus profond, je m’étouffais avec grand plaisir…

 

Un liquide chaud dans ma bouche me fit sortir de la transe. Jacques avait posé ses mains sur moi pour me stopper. Je m’arrêtai volontiers, prenant conscience de ma fatigue. J’eus vite la bouche remplie, et j’avalai le tout en quelques gorgées, sans hésitation. Combien de fois j’en avais rêvé ! Ma gorge fut alors envahie par ce bijou liquide. Je ressentis comme de minuscules brûlures chatouilleuses du palais jusqu’au fond de la gorge.

_______________ce n'est que bien après que Benjamin se rend compte  que Jacques est atteint du même mal que lui : l'irrésolution causée par la domination féminine de leurs deux femmes _______________ 

« Ah, putain… » Lança Jacques sans me regarder.

 

Moi, je le regardais. Je le regardai longuement. Il restait ainsi, fixant le plafond, affalé sur le canapé.

 

« C’était bien ? » lui demandai-je.

 

Il ne répondit pas. J’avais besoin de son sourire, de son regard. Je voulais qu’il me regardât comme une femme, encore une fois.

 

« T’as l’air d’aimer ça, dit-il, toujours la tête ailleurs.

 

  • — Oui… »

 

Il ne me regardait toujours pas. J’avais l’impression que tout avait changé, que ce n’était plus le même homme. Je caressais son sexe étendu, sans grande conviction.

Puis il se redressa en soupirant, et se pencha vers moi. Ses yeux croisèrent les miens mais ne s’y attardèrent pas. Ils allèrent plus loin derrière, se posant sur mes fesses. Il mit sa main dessus, sans aucune tendresse, et les prit d’une poigne ferme. J’aimais, mais j’avais peur.

 

Tout se déroula très vite, et je ne comprenais plus rien. Il s’était levé pour venir derrière moi et m’avait déshabillé très rapidement, je ne savais par quel miracle. Il était alors derrière moi et me malaxait les fesses. J’étais crispé de la tête aux pieds, autant par pudeur que par frayeur. J’avais du mal à réfléchir et tout se chevauchait dans ma tête. Le monde bougeait autour de moi et je n’arrivais pas à me concentrer sur quoi que ce fût. Tout n’était que trouble.

 

Le bout de son sexe vint se poser contre mon anus. Je ne l’avais même pas senti venir. Je ne savais comment réagir. Tout allait trop vite. J’avais peur. Je ne fis rien, finalement, et attendis. Beaucoup de choses me revinrent en tête, sans que je fusse capable de comprendre pourquoi. Le souvenir de ma conversation téléphonique revenait des tréfonds de ma mémoire, comme un lointain souvenir d’enfance. Je ne voulais pas y penser. Et pourtant, si : j’étais en train de foutre en l’air ma relation avec la fille que j’aimais… Non ! Ne pas y penser, surtout ne pas y penser !

 

Jacques poussa. Je sentis alors son sexe s’enfoncer petit à petit en moi. J’avais toujours aussi peur et craignis que la douleur ne se fisse sentir.

 

Tout ça pour quoi ? Recevoir cette chose dans l’anus ? C’était d’un ridicule…

Comment avais-je pu ? Mais non ! Ce n’était pas le moment de regretter ! Il me fallait me concentrer sur ce qui se passait. Uniquement ça !

 

Sans rien dire, Jacques continuait. Il me semblait à cet instant qu’une bonne partie de son sexe était déjà fourrée en moi. Il s’arrêta alors un moment, et puis commença lentement à repartir dans le sens inverse. Une immense douleur se répandit alors en moi. Je fis comme si de rien n’était, en espérant que ça se calmât. Son sexe, en ressortant, tirait sur ma peau, frottait, et cela me brûlait. Il recommença à s’enfoncer. Cela me soulagea un peu, mais je serrais déjà les dents à l’idée qu’il ressortît. Quand il le fit, la brûlure reprit de manière plus vive encore. J’avais envie de crier mais ne le fis pas - trop timide. Au fond de moi, j’avais déjà hâte que cela terminât.

 

Tout ça pour ça, alors ! Il n’y avait rien à faire, je n’étais pas à ma place ici. Je ne me sentais pas dans mon rôle. Je ne me sentais même plus homosexuel, j’avais l’impression d’être un imposteur. Pourquoi ? Pourquoi toutes ces idées, alors que j’étais si bien ?

 

Jacques allait et venait de plus en plus rapidement, et je serrai encore plus mes dents, de toutes mes forces. Bien fait ! Bien fait pour moi, je n’avais que ce que je méritais ! Je voulais qu’il continuât, je voulais souffrir encore plus, détruire ma saleté de corps, je voulais, je voulais…

 

Soudain nous entendîmes la porte d’entrée s’ouvrir dans un immense fracas. Je fus pris de panique, et Jacques aussi. Il sortit de mon anus d’un seul coup, m’arrachant un cri de douleur. Je tombai sur le sol glacial, les mains sur les fesses. J’avais horriblement mal.

 

    [ NDLR On ne saurait trop recommander aux hétéros curieux s'ils s'aventurent de la sorte :  

 1. de mesurer les conséquences de leur choix

2. de respecter leurs partenaires  et quitter un comportement de gamins lapins apeurés qui détalent au moindre bruit

Quel gâchis qui se termine par la négation du bonheur entre hommes ]  

 

Je n’eus même pas le temps de comprendre. En me retournant, je la vis qui se dirigeait vers moi. Je vis surtout ses yeux, des yeux de prédateur. Elle avançait vers moi rageusement, d’un pas décidé. Elle voulait ma mort. Je paniquai. Je me débattis dans tous les sens pour tenter de me relever. Je la sentais venir.

Une main m’agrippa l’épaule et me fit mettre debout d’un seul coup.

 

« Je t’avais fait confiance, Jacques ! hurla-t-elle sous des sanglots de fureur, je t’avais pourtant fait confiance ! Pourquoi tu t’obstines à voir tes tafioles ? »

 

Je me débattis autant que je pus et arrivai à me libérer. Je courus sans réfléchir à l’autre bout de la pièce, mes habits dans les mains. J’eus à peine le temps de voir Jacques, étendu par terre, qui pleurait. Il n’était pas prêt à m’aider. Sa femme me poursuivait, elle me poursuivait encore, avec ses yeux démoniaques. Je n’arrivais même plus à respirer tellement j’étais terrorisé.

 

« Espèce d’enflure ! » criait-elle.

 

Je ne savais même pas si ces insultes étaient destinées à Jacques ou à moi. Je ne me préoccupai plus de rien. Je courais, je courais du mieux que je pouvais. J’étais déjà dehors. Je courais pieds nus sur la route, je ne savais plus où j’étais. Je n’osais même pas regarder derrière moi de peur de perdre de la distance. Emporté par ma terreur, je courais, je courais, le plus vite et le plus loin possible…

 

Autour de moi, la nuit noire m’observait, spectatrice indifférente.




LOIN LÀ-BAS, LE RIRE ET LES LARMES



Au bout d’un court instant – ou d’un long, je ne savais pas du tout – je n’entendis plus la femme derrière moi. Je pris alors le risque de me retourner, et vis qu’il n’y avait plus personne à ma poursuite. Je ne voyais même plus la maison au loin, baignée dans la nuit noire. Je ne pus m’empêcher d’afficher un petit sourire de soulagement, tellement je me sentais libéré. Je soufflais sauvagement, fatigué. Enfin, elle n’était plus là… J’étais vivant.

Un klaxon de voiture me sortit de ma stupeur. Je sursautai et me décalai pour la laisser passer. Elle passa près de moi en ralentissant, m’éclairant de ses phares. Le conducteur me regarda de la tête aux pieds avec un air soupçonneux. Je le voyais parfaitement : sa vitre était baissée. Puis il vit mes habits dans mes mains, et me sourit.

 

« Euh, vous avez besoin d’aide ? »

 

Je fus pris d’une honte immense. J’étais complètement nu. Je tentai de me cacher comme je pouvais avec mes bras.

 

« Euh, non, non, bafouillai-je.

 

— Vous êtes sûr ?…

— Oui, oui, c’est rien. »

 

Je n’avais qu’une envie : qu’il partît.

 

« Bon, si vous le dites… »

 

Il me dévisagea encore.

 

« Je vous conseille quand même de vous rhabiller. »

 

Et il démarra sur cette phrase. Je n’en pouvais plus de honte. Je restai figé jusqu’à ce que la voiture disparût à l’horizon, jusqu’à ce que les lumières de ses phares ne pussent plus éclairer les arbres qui bordaient la route, jusqu’à ce que le ronronnement du moteur ne fusse plus qu’un lointain souvenir. Mes jambes tremblaient, mes pieds me lançaient violemment, j’avais mal partout. Mon anus me brûlait.

 

Je pris enfin la peine de me rhabiller, malgré mes douleurs. J’enfilai d’abord mon caleçon, puis je pris le tee-shirt. Il me fit une étrange impression. Ce n’était plus le mien. Il appartenait à Benjamin, tout comme le reste des vêtements. Tant pis, je les lui volai. D’ailleurs, je n’étais même pas sûr qu’ils fussent à Benjamin. Peut-être étaient-ils à cette jeune fille qui était chez Jacques, là-bas, dans la maison, il y avait encore peu de temps. Je finis de m’habiller. Moi, je n’étais plus personne. Je n’avais aucun scrupule à voler.

 

Une fois les habits sur moi, j’eus l’impression qu’ils ne servaient à rien, je me sentais encore nu. Le monde entier se riait de mon corps. Je le caressai sous le tissu, mais ne le connaissais plus. Tout autour de moi, la nuit était encore plus sombre que le noir. Je voyais à peine la route sous mes pieds nus. Je n’enfilai pas mes chaussures : j’avais trop mal. Le goudron s’infiltrait dans mes blessures, mais je ne le sentais même plus. Après tout, ce n’était plus mes pieds. Pas vrai ?

 

Je me remis alors à penser au téléphone, à ma copine. Tout là-bas, elle devait s’être endormie, belle comme le jour, à côté de son combiné. Le lendemain, pensait-elle certainement, tout se serait arrangé. Le lendemain, se disait-elle en rêve, nous nous serions dit « Je t’aime ». Elle aurait souri, moi aussi, et tous deux, on aurait oublié, on se serait aimé, on aurait vécu comme avant. Et puis, plus tard, nous nous serions retrouvés, nous aurions fait l’amour, tendrement, bestialement, sous le soleil d’été. Elle aurait crié, peut-être, et ri certainement, elle m’aurait offert son sourire franc, ses joues amoureuses, que j’aurais embrassées, et toujours le soleil, le soleil qui brûlerait nos peaux fusionnées, nos chairs en chaleur, nos corps passionnés. Tout là-bas, dans ses rêves, elle devait vivre des moments rares avec moi. Et le lendemain peut-être, se réveillerait-elle de bonne humeur, avec des projets en tête. Des projets que l’on aurait accomplis ensemble.

 

Eh bien non. J’étais pieds nu sur la route, seul dans le noir, à contempler l’écoulement du sang de ces pieds qui n’étaient plus les miens. Benjamin, celui qu’elle aimait, n’existait plus.

Il était mort étouffé dans la voiture de son bourreau.

 

Et moi, maintenant, qu’allais-je faire ? Je ne pus retenir quelques larmes. Je n’en retins d’ailleurs aucune et me mis à pleurer comme jamais je ne l’avais fait. Tout se brouillait autour de moi, la réalité se déformait. La route n’était qu’une mare grise. Je ne voyais même plus de sang. Tout bougeait autour de moi, un mouvement lent et ondulé. C’était plutôt agréable… Je me mis alors à sourire, mes joues baignées de larmes, mes lèvres tremblantes.

Ah, ça alors ! Il n’y avait donc plus rien à faire ! Et puis d’ailleurs, pourquoi me poser toutes ces questions ? Depuis longtemps déjà j’avais quitté la réalité !

 

Je me mis à rire nerveusement. C’était un rire étrange, il était sans joie et ponctué de sanglots. Plus je souriais, plus j’avais envie de pleurer. Je me mis à crier. Je ne savais même pas s’il s’agissait là d’un cri de désespoir ou d’un rire, et c’était certainement les deux. Autour de moi la nuit semblait m’observer avec attention, étonnée, curieuse, amusée. Et je riais et pleurais encore et encore.

 

Je me mis alors à marcher le long de la route, le long des arbres sur le côté. Je ne savais pas où cette route menait et je m’en foutais royalement. Il me fallait avancer, il me fallait marcher, il me fallait fondre mon corps dans la nuit, offrir à la route une pluie de larme, un fleuve de sang. Et encore d’autres idées absurdes. Tout, tout était devenu rien, et… ah !

Je ne savais plus du tout… Je ne savais plus rien. Je criai, je hurlai. Mes clameurs se perdaient dans la nuit, elles ne servaient à rien. J’étais impuissant. J’étais libre. Libre de rire et pleurer dans le profond de la nuit, pour rien, de marcher nulle part, pour rien, pour aller vers le rien. Après tout, pourquoi pas ?

 

Je levai les bras et me tournai vers le ciel, sans m’arrêter. Mon hurlement, alors complètement ahuri, enveloppa la nuit et me tira des flots de larmes incontrôlées.

Celles-ci me réchauffaient le visage, me rassuraient. Elles se collaient, s’agrippaient, tenaces, elles me caressaient d’une douceur maternelle, elles me disaient « Tout va bien », et faisaient briller mon sourire. Et ainsi mon cri se transformait en rire. Le rire le plus dénué de joie que je pusse répandre. Un rire vide, un rire absent, un rire qui ne demandait aucune explication, aucun sens.

Mes larmes, quant à elles, continuaient de couler à flot, en un courant violent. Mes yeux étaient une source inépuisable, une fontaine d’eau salée. J’étais secoué tout entier. Les sanglots résonnaient dans mon corps, se répercutaient violemment à l’intérieur de mon ventre. Métronome détraqué, ma respiration n’était plus mienne, son rythme était si irrégulier que je ne pouvais rien prévoir.

 

On aurait dit que mon corps criait encore plus fort que moi sa souffrance. Je lui avais arraché mon âme sans vergogne. Je n’avais même pas pris la peine de l’endormir. Je n’y étais pas allé par quatre chemins : mon âme, je l’avais empoignée de force, et tirée jusqu’à ce que les liaisons se déchirent, la blessant ainsi tout autant que mon corps. Quant à ma raison, n’en parlons plus : elle était étouffée là-bas dans la voiture, après s’être débattue pour tenter de survivre, en vain. Il ne me restait plus que mes larmes.

 

Et mon rire.

 

Alors la nuit avait dû, à ce moment, voir un fantôme déambuler sur la route, partir vers l’horizon. Un fantôme bruyant mais inoffensif. Attendrie par cet être qui rôdait, elle avait certainement ouvert grand ses bras rassurants, et, mère tendre et affectueuse, enveloppé le petit spectre d’un doux voile noir. Doux et pourtant si froid…




LA JEUNE FILLE DU RUISSEAU



Le temps avait passé. Je marchais toujours sur la route, la nuit était toujours aussi noire, mais je ne riais plus, je ne pleurais plus. Mon visage était maintenant figé, en une expression vide, par les larmes séchées. Lentement et machinalement, je posais un pied derrière l’autre, sans jamais m’arrêter. Mes écorchures me faisaient toujours assez mal, mais avaient commencé à cicatriser. Cela faisait déjà un certain temps que plus aucune voiture n’était passée. Il régnait un calme imposant. Je marchais discrètement, pesant chacun de mes pas, comme si un bruit de trop aurait réveillé les arbres endormis sur le bord de la route.

 

Dans ma tête, il ne se passait plus rien. C’était comme si j’avais perdu la capacité de réfléchir. J’avais l’impression d’être imprégné du silence qui m’entourait. Il s’infiltrait en moi, envahissait mon esprit, prenait la place de mon cerveau. Je n’étais qu’une coque vide. Mon corps était froid, j’avais le teint blanc, mon cœur battait lentement. Mes lèvres restaient fermées, et c’était comme si elles le resteraient toujours.

 

Alors, observant sans conviction le décor tout autour de moi, j’aperçus un sentier de terre de mon côté de la route qui partait vers la droite, dans l’obscurité. Si j’avais réfléchi à cet instant, l’idée de me fondre encore plus dans le noir m’aurait certainement plu. Mais je ne réfléchissais plus depuis bien longtemps. Je me dirigeai vers le sentier machinalement, sans l’avoir réellement décidé.

 

La balade le long du sentier était agréable. La terre caressait mes pieds meurtris et cela me soulageait. Derrière moi, la lumière des lampadaires disparaissait. Petit à petit, le silence se dissipait. Mes pas sur la terre et les graviers étaient un peu plus bruyant, mais il y avait autre chose.

Pas loin d’ici, j’entendais un ruisseau couler.

Le ruissellement était agréable, alors je décidais de m’y rendre. Ce ruisseau coulait pas loin du sentier, vers la gauche. Je quittai alors mon chemin pour marcher dans l’herbe. Au fur et à mesure que j’avançais, je ressentais une immense sensation de fraîcheur. Quand j’aperçus le ruisseau, quelque chose m’intrigua : il y avait une forme blanche près de lui.

 

C’était un corps de femme. Celle-ci était assise devant le ruisseau, entièrement nue. Elle ne m’avait pas encore entendu arriver. Je me figeai sur place et l’observai : elle ne bougeait pas. Sa peau était d’une blancheur inouïe, elle brillait comme une seconde lune sous les étoiles. Elle avait de longs cheveux blonds scintillants, portés par le vent. Je ne voyais pas son visage depuis ici, car il était masqué par les vagues de sa chevelure.

Lorsque j’arrivai vers elle, elle ne fit toujours pas un geste. Je m’assis donc à côté d’elle, devant le ruisseau, sans dire un mot.

 

Le ruissellement était doux et agréable. Le silence aussi.

 

Un certain temps s’écoula, un temps peut-être très long. À vrai dire, c’était bien le dernier de mes soucis. Je ne voyais plus qu’elle et moi, et lui, le ruisseau. Nous étions tous les trois très bien, me semblait-il…

Je mis ma main sur la sienne. Cela s’était fait tout naturellement. Ma main était sur la sienne, tiède, et nous ne bougions plus à nouveau. Je me sentais heureux.

 

Lorsque, alors, je la regardai, elle tourna le visage vers moi. Nos regards se croisèrent. Elle me fit un petit sourire timide, et puis porta à nouveau son attention sur le petit ruisseau. Moi, je continuai à la regarder. Elle avait un visage de petit chat. Son sourire angélique me donnait envie de tout oublier. Ses joues de les croquer. Tout en elle était doux, tout autour d’elle était vie. Je vivais à côté d’elle, et de ses joues ravies.

 

Je fus pris d’un désir naissant et j’approchai ma main gauche de sa poitrine. Elle ne disait rien, ne regardait pas ma main. Je gagnai en courage et posai ma main sur son sein. Elle se tourna vers moi, rapidement.

 

Tout se déroula très vite. Elle se leva, me repoussant, un sourire aux lèvres. Elle se mit à rire bruyamment, emplissant l’air endormi de la nuit comme je l’avais fait, et puis enfin se retourna pour disparaître dans la pénombre. Sans bouger, je la regardai courir et se faire engloutir par le noir. Le scintillement blond disparut, tout comme la clarté de sa peau blanche.

J’étais seul avec le ruisseau et contemplai les étoiles.

Je baissai la tête et souris bêtement, regardant le ruisseau.

 

Nous avions beaucoup de choses à nous dire, tous les deux.



 

 

 

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hét->gay /tentation PD? mais...vas-y ! cèdes-y ! mais ça fait pas de toi une femme...Peu d'homos passifs regrettent de ne pas être nés femme. Etre homo c'est mieux ! On te laisse le découvrir, Ben !

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commentaire : " Ok bon c'est loupé. Plein de mecs doivent te suivre au début, ds bisex surtout, en quête de liberté.  Plus ou moins on connaît tous la peur du saut dans l'inconnu...avec un ...inconnu venu d'internet...Jacques a commis l'erreur de t'inviter chez lui alors qu'il était dans la même situation que toi, dans l'intention de dissimuler sa bisexualité. Pas de bol. Tu as bien ficelé ton récit. Tu écris bien mais il y a un moment où on n'y croit plus et on sentirait plutôt une intention antigay. Encore dommage ! ça fait assez faux-cul ! "C.

Par BENJAMIN - Publié dans : TABOUS & MYSTERES -ANGOISSES, - Communauté : Cavaillon communauté gay bi trans lesbienne sur la région
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Lundi 23 janvier 1 23 /01 /Jan 18:10

 des formes d'une même molécule qui vont  du médicament à la drogue  

 

  5 astuces pour ne plus s'endormir en cours ! 

    le trop facile passage à l'acte  

GHB: HOW THE SLEEPING DRUG BECAME USED ON PARTY SCENE 

Le gamma-Hydroxybutyric (GHB), ou ' l'extasy liquide ', photo ci-dessus, peut
faire  tomber quelqu'un dans un sommeil profond.

Il a aussi été décrit comme ' l'extasy liquide ' il agit à très faible dose ce qui explique
qu'on est très vite "overdosé".

C'est inodore et incolore et peut demeurer non détectable dans le verre de quelqu'un
connu comme drogue du viol
Mais le liquide est aussi utilisé comme une drogue festive  
les consommateurs  ont parlé d'avoir éprouvé de l'euphorie, des pulsions sexuelles
 accrues et un sentiment de tranquillité.

GHB a été d'abord utilisé comme dépresseur du système nerveux central pour traiter
des troubles du sommeil, agent amaigrissant et développeur de muscle,
jusqu'à ce qu' aux USA il ait été interdit de le vendre comme complément  alimentaire
par l'Organe de certification des aliments et des médicaments. C'est une Classe C ( drogue)
qe (chuter) dans un sommeil profond - et nombre de personnes sont mortes d'overdose.
         

 

Gamma-Hydroxybutyric (GHB), or 'liquid ecstasy', pictured above, can make anyone fall into a deep sleep.

It has also been described as 'liquid coma' because of how easy it is to overdose.

It is odourless and colourless, and can go undetected in anyone's glass, and has also become known as a date rape drug. 

But the liquid is also used as a party drug as users talk about experiencing euphoria, increased sex drive and a feeling of tranquility.

GHB was first used as a central nervous system depressant to treat sleep disorders, promote fat reduction and muscle development, until it was banned for sale as a supplement in the US by the Food and Drug Administration. It is a Class C drug in the UK. 

A small amount of the drug can make anyone fall into a deep sleep - and there are a number of cases where people have died of overdoses.



Read more: http://www.dailymail.co.uk/news/article-3278793/Man-40-appear-court-charged-murdering-four-young-men-15-months-poisoning-bodies-graveyard.html#ixzz3rpC9Q9Js
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Par revue scientifique - Publié dans : TABOUS & MYSTERES -ANGOISSES, - Communauté : Gay infos
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Jeudi 12 janvier 4 12 /01 /Jan 06:05

800.000 animaux du Gers et des Landes vont être abattus d'ici le 20 janvier, après la réapparition du virus de grippe aviaire.

800.000 animaux du Gers et des Landes vont être abattus d'ici le 20 janvier, après la réapparition du virus de grippe aviaire. - FRANK PERRY / AFP

 supposer que les bêtes n'ont ni conscience ni vie affective...c'est un courant de pensée de plus en plus abandonné.

  Afficher l'image d'origine 

  qui a vu (et observé) le pénis disproportionné du canard par rapport à sa taille peut se montrer jaloux. D'autant que ce dernier esr en tire-bouchon et n'a pas besoin de raidir pour pénétrer à fonf la femelle...et qund on dit "à fond"....

Programme de l'OMS : "One World One Health" : santé environnementale -> santé animale -> santé humaine : les progrès de la vie sur la planète passent par ces exigences -là

 Surveillance  de la grippe aviaire dans la réserve ornithologique de Tutakoke,  au sud de Hooper Bay, en Alaska

Sans parler du virus HIV qui viendrait de singes africains, les épidémies de fièvre hémorragique à virus ebola, de SRAS et de GRIPPE AVIAIREqui se succèdent amènent les organisations internationales à imaginer une approche intégrée dénommée One World-One Health puis rebaptisée "One Health" 

 

Qu’est-ce que la Zoo...philie?

Au sens strict du terme, tous les dictionnaires s’accordent à dire que la zoophilie relève d’un sentiment affectif fort pour les animaux. Celui-ci prend parfois la forme d’une excitation pour l’animal jusqu’à toucher du doigt la barrière de la déviance sexuelle. Étymologiquement, la zoophilie n’est pas une pathologie particulière, puisqu’elle se résume à laisser transpirer un très grand amour pour les animaux sans sous-entendre quelques envies érotiques que ce soit.

De fait, utiliser ce terme pour désigner une relation sexuelle avec un animal est une faute  de sens. L’authentique signification du comportement sexuel mettant en action des partenaires humains et animaux s’apparente plutôt à l’ancienne définition, la bestialité. L’acte bestial tel que défini évoque une perversion sexuelle assez rare qui implique l’animal dans la sexualité. Cet acte est commis aussi bien par les femmes et les hommes. Mais personne ne sait réellement combien d’individus en usent.

Qui sont les zoophiles ?

Il n’y a pas de portrait type du zoophile, car plusieurs facteurs entrent en compte dans la pratique sexuelle animale.

Le premier facteur concerne les conditions de vie. Ce sont souvent des personnes seules qui s’y adonnent, mais également d’autres souffrant d’un physique peu prometteur, gros, amputé ou victime d’une infirmité. L’absence de partenaire de sexe différent est aussi une raison connue tout comme un lieu d’habitation éloigné des centres urbains. L’expérience Z dans ces situations est un palliatif affectif sans forcément recourir à une tare psychologique, même si ce type d’activité est souvent accusé d’être hors normes. Le plus fréquemment, dès que la personne trouve un partenaire, le rapport sexuel avec des animaux devient de l’histoire ancienne et se retrouve souvent enfouie dans l’inconscient pour la faire disparaitre.

Autre catégorie de zoophile, les personnes souffrant d’une altération mentale. La zoo révèle ici  de  graves troubles psychologiques qui s’accompagnent d’aberrations comportementales. Ce bouleversement du comportement se traduit par  des pratiques hors-normes relevant de la psychiatrie lourde.

La bestialité attire aussi les curieux en manque de sensations fortes. Les voyeurs, pas nécessairement concernés par une expérience Z attisent leur fantasme par une découverte nouvelle. Pour eux, c’est l’interdit et le contexte de la situation qui est attirant.  Le début de l’acte prend racine dans la consultation de site pornographique afin de jouir d’une excitation novatrice. Loin d’être teintée de perversion, cette pratique se rapporte uniquement à un acte de voyeurisme, parfois complété par une pointe de fétichiste.

La zoophilie, ou plutôt la bestialité concerne aussi des individus pervers qui ne peuvent expliquer leur attirance pour cette activité. Loin de ressentir un amour transcendental pour les animaux, ils sont simplement attirés par une relation sexuelle. Ces sadiques, appelés aussi psychopathes sexuels, jouissent d’une absence totale de morale et de conscience. Pour eux, la bestialité représente un fantasme hors du commun, dont on aura du mal à comprendre les motivations réelles.

L’expérience Z concerne aussi de véritables adorateurs de cette pratique. Les couples légitimes complètent leur sexualité en prenant dans leur foyer un animal de compagnie qui sera aussi un partenaire [secret] de jeu sexuel. Souvent amateurs de chien ou de chevaux, ces couples en quête de sensations fortes [dans le secret de leur couple]en font l’acquisition et le choix dans leur foyer. Les moyennes races sont plébiscitées et font le bonheur des maitres et maitresses amatrices de rapports fougueux et de cunnilingus interminables. Sans condition de vie particulière, l’acte sexuel pour eux n’a rien d’une perversion, et encore moins d’une perversité. Ce sont des propriétaires d’animaux qui, selon leurs dires, allient l’utile à l’agréable. [Là il faudrait nuancer entre l'animal pas attiré par "la chose" et celui qui le fait spontanément. Et comment savoir si ce bouc qui vous suit bite en érection vous désire de lui-même ou bien parce que le berger l'y a habitué ? Ce qui vous retiendrait de le satisffaire ce serait d'ailleurs, dans la rudesse du rapport sexuel, d'être blessé. A l'inverse la tradition populaire qui veut que le berger encule ses chèvres est probablement mieux fondée de par la monotone solitude des pâturages ] 

En règle générale, le zoophile est un être qui recherche le contact. Il est empreint de timidité et souvent inhibé. Moins conventionnel que la moyenne nationale, le zoophile ne se sent pas à l'aise dans la société actuelle et a souvent du mal à exprimer ses sentiments. Considéré comme amical et sympathique, il accorde une grande importance dans ses relations avec les autres. Il aime être en compagnie, aussi bien avec des humains qu'avec des animaux.

Zoophilie, fantasme ou réelle orientation sexuelle ?

Comme il est courant de penser, la zoophilie concerne-t-elle des individus qui ne peuvent avoir des relations sexuelles qu’avec des animaux ?   Détrompez-vous ! Seule une dizaine de pour cent s’offre à la bestialité, faute de partenaire. Pour les autres, que ce soient attouchement ou rapport sexuel bestial, l’intention vient d’un choix parfaitement consenti. Ces personnes font normalement l’amour avec un partenaire humain, mais sont attirées sexuellement par le contact animalier.

Suivant une étude américaine, 90 % d’hommes et 82 % des femmes disent avoir déjà eu un fantasme où entre en scène un comportement animalier. Bon nombre d’animaux ont la faveur du  cercle fermé des zoophiles, mais ce sont les chiens et les chevaux qui tiennent le haut du panier. Les zoophiles apprécient aussi les relations sexuelles ou attouchements avec des moutons, chèvres, vaches, poules, serpent, canard, poisson, poulpe, anguille, lama, poney, chameau …

Bien que personne ne puisse faire valoir la fréquence zoo en France, une enquête faite entre  1948 et 1954 rapportait déjà que 8 % d'hommes et 4 % des femmes avaient déjà eu une expérience avec des animaux. Depuis cette date, une seule et unique étude a été faite. Affaire à suivre …

Zoophilie et législation française

Pratique sexuelle usitée dans la plus grande discrétion, la zoophilie est punie et même très sévèrement dans de nombreux pays. Toutefois, les pensées de la société sur cette activité pèsent sur les personnes qui s’y adonnent et entraînent l’expérience Z dans une vie secrète.

En France, la pratique de la zoophilie est punie par la loi depuis 2004. Les textes de loi sont stricts. Le fait, publiquement ou non, d'exercer des sévices graves, ou de nature sexuelle, ou de commettre un acte de cruauté envers un animal domestique, ou apprivoisé, ou tenu en captivité, est puni de deux ans d'emprisonnement et de 30 000 euros d'amende.  De quoi réfréner les pulsions non ?

Zoophilie et MST, quels sont les risques ?

Tous rapports sexuels, quel qu’il soit, comportent toujours une proportion de risque . La copulation avec des animaux est factrice de zoonoses.* Ces maladies sont peu fréquentes lors de rapports occasionnels, mais une activité suivie est susceptible de les transmettre.

Elles prennent naissance au contact du sperme, des sécrétions vaginales, de l’urine, de la salive, ou du sang des animaux. C’est pour cela qu’il existe un risque de transmission de zoonoses. Comme dans les rapports intimes entre humains, les préservatifs et protections buccales restent les méthodes les plus efficaces. 

 

  Zoonose*. Les zoonoses sont des maladies et infections dont les agents se transmettent naturellement ou indirectement des animaux à l'homme, et vice-versa . Le terme a été créé au XIX e siècle, à partir du grec zôon, « animal » et nosos, « maladie », par Rudolf Virchow.Afficher l'image d'origineMALADIE DE LYME

Aller à fond : https://fr.wikipedia.org/wiki/Zoonose

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LES CANES N'ONT QU'UN TROU, IDIOT ! 

MDR Afficher l'image d'origine

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Par VARIOUS AUTHORS - Publié dans : TABOUS & MYSTERES -ANGOISSES, - Communauté : Cavaillon communauté gay bi trans lesbienne sur la région
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