Samedi 15 février
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je les percevais d'une drôle de façons
sans pouvoir vous les décrire.
J'imagine qu'ils ont eu envie de moi parce qu'ils me trouvaient à leur goût et voulaient faire une fête à mes dépens. Je confronte les infos du net
avec mes "souvenirs".
La montée est très rapide (entre 5 et 20 minutes)
J'ai commencé à me sentir bizarre, désorienté, peut-être 10 minutes après un verre de jus de fruit probablement un peu alcoolisé. Tout bruit me parvenait amplifié, toute
parole un conseil, un ordre...
Puis il s'est passé pas mal de choses, mais je ne m'en souviens plus. Je me rappelle m'être retrouvé en crise sans en comprendre la raison, en train de pleurer
alors que je ne savais plus pourquoi. On me disait de me calmer, que c'était rien, et je répétais que j'avais un copain et que je ne voulais pas qu'il se passe quoi que ce soit, mais je ne savais
même plus pourquoi nous avions cette conversation. Il me semble que le Vieux avait tenté de m'embrasser, mais je n'en suis pas complètement sûr, bien que ça semble probable vu que ça correspond à
ce dont je me souviens ensuite... C'est ce qui est difficile: j'ai essayé de reconstruire le puzzle, mais il manque des pièces. Il y a aussi des pièces qui sont des suppositions à partir de
bribes de souvenirs. Des fois je me demande si j'ai imaginé certains éléments parce que je voulais trouver une explication pour que le puzzle se complète, ou si je m'en souviens
vraiment. Des fois je suis perdu dans mes efforts de mémoire.
Ce déséquilibre induit des activités rythmiques pathologiques identiques à celles observées pendant les crises d'épilepsie non-convulsives, de
type « absence », qui se caractérisent par des pertes de conscience.
Là je me reconnais à nouveau, en ce qui concerne les absences et les pertes de conscience.
Comme l'alcool, le GHB en petite dose lève l'inhibition sociale mais sans "gueule de bois"*.
Je n'ai pas de souvenir particulier de levée de l'inhibition sociale. Enfin, sauf si on parle du fait que je n'ai pas réussi à réagir, parce que
j'étais à moitié dans les vappes. En revanche, pas de gueule de bois, oui c'est l'élément qui ne collait pas dans ma déduction "trop bu": comment pouvais-je avoir TELLEMENT bu, AU POINT de
coucher avec des mecs que je n'aimais pas, et n'avoir AUCUN effet lié à une soirée alcoolisée!?
Mais, au fur et à mesure que le dosage augmente, l'euphorie disparaît et les effets sédatifs apparaissent en premier
plan.
C'est davantage de cette sensation dont je me souviens...
Elle donne parfois des sentiments de vertige et une envie de vomir.
Oui, c'est les premiers symptômes "anormaux" que j'ai constatés. Sauf que je ne comprenais rien à ce qui se passait. J'avais honte de me retrouver
dans cet état chez eux. Je faisais tout pour le cacher. Je ne me souviens même pas dans quelles conditions je me suis vomi dessus... Ni même si je l'ai senti venir..
L'effet de détente qui accompagne la prise de GHB peut se renforcer jusqu'à la somnolence.
Oui... Tout d'un coup, après les vomissements, la crise de larmes, la perte de repères, pouf, je ne tenais plus debout... Et on m'avait déjà dit de
m'allonger.
À noter que le GHB n'a pas de propriétés aphrodisiaques réelles, mais provoque une désinhibition sexuelle causée par l'effet
sédatif.
Dit comme ça, je comprends mieux comment ça s'est passé... J'ai aucun souvenir de "propriétés aphrodisiaques" (je me souviens pas d'avoir bandé), je
me rappelle plutôt être étendu à voir ce qui se passe sans comprendre quoi que ce soit ni pouvoir réagir parce que je suis incapable de penser quoi que ce soit...
En tout cas dans tous les souvenirs que j'ai... ce qui est sûr c'est qu'à aucun moment je n'ai "apprécié"... même quand je les ai "aidés", c'était
par "obligation" (enfin je réagissais sans réagir, tout ce qui se déroulait semblait "normal", comme si je "devais" faire tout ce pour quoi on me guidait...) Je sais que certaines victimes
doivent en plus supporter cette culpabilité-là :( .. Mais justement du coup je culpabilise qu'il ne me soit pas venu en tête l'ébauche de l'idée de faire stopper ce qui se passait alors que je
souffrais physiquement dans ma chair...
Le mélange GHB/alcool peut renforcer de façon dramatique les effets de l'un et de l'autre. De plus, il peut provoquer une hypnose et une
amnésie
Pour moi l'amnésie n'est que partielle... Enfin, le lendemain j'avais très peu de souvenirs, un ou deux flash seulement. Mais je me souvenais aussi
de l'"après", vu que les effets devaient déjà être pas mal dissipés au moment où je suis parti après m'être rendu compte que j'étais nu dans leur lit..
Ceci dit au fil des jours, des semaines, beaucoup d'autres souvenirs sont revenus, comme ça poum! je pensais à autre chose et hop l' image d'un
sexe nu près de mon visage! Et ensuite des jours et des jours et des semaines à digérer cette image... Et ainsi de suite...
Versées dans la boisson d'une personne qui ne se doute de rien, les "drogues du viol" la maintiendront dans un état actif, mais avec des
manifestations de somnolence (plus rarement de quasi-inconscience) et ce, pour une durée variable.
C'est tout à fait ça... :(
Après l'absorption d'une telle drogue, les victimes peuvent aussi ressentir des étourdissements ou devenir
désorientées.
Désorienté oui c'est ce qui s'est très rapidement passé...
putain les salauds.
Dans l'ensemble, les "drogues du viol" sont des substances qui peuvent affecter de façon significative ou même annihiler les fonctions qui
permettent généralement de résister ou de tenter de résister à une agression sexuelle.
Quelque part ça rassure de le lire dans des études... On se sent moins dingue..
On mentionne souvent les effets suivants de ces drogues: jugement faussé, absence d'inhibition donnant une impression de collaboration ou de
soumission, confusion, ainsi qu'excitabilité dans certains cas.
Pas de souvenir d'excitabilité. Mais ça aussi ça me fait très peur: si jamais parmi mes oublis il y a des passages où j'ai participé ? rien que
d'imaginer j'en ai envie de vomir, c'est terrible! Dites-moi que j'ai pas pu faire ça, c'est pas possible! Je pourrais jamais m'en remettre...
Par contre tout le reste, je l'ai clairement ressenti. "Jugement faussé", oui, complètement, j'étais complètement hors de la réalité. Je constatais
tout ce qui se passait mais je ne savais plus qui j'étais (ni même que j'existais), je ne savais plus non plus qui ils étaient, j'avais l'impression que tout était "normal", j'étais comme un
robot, déshumanisé !
Le GHB n'est pas la drogue la plus fréquemment employée. 9 fois sur 10 les agresseurs auraient utilisé des barbituriques ou des neuroleptiques
mélangés à de l'alcool.
Oui. C'est possible. Dans le fond je saurai jamais exactement ce qui m'est arrivé...
Cependant, associé à de l'alcool, le GHB entraîne des vomissements.
Moi qui vomis jamais.. Là devant eux (sur le coup j'avais honte mais ils n'y ont même pas fait attention! ça les a même pas surpris ils ont même pas
levé un sourcil! ils savaient ces enfoirés!)... Y'en avait plein mes cheveux, mes chaussures, mes vêtements.. Et ils m'ont allongé comme ça dans le lit sur l'oreiller...
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