Jeudi 27 mars 4 27 /03 /Mars 01:14

PROSTITUES DE MON COEUR

 

UN GARCON DEVOUE QUI ARRANGE BIEN DES GENS

 

 

 

QUE SERAIT LE VILLAGE SANS SON PROSTITUE ?

 

Rue de la gare, Philippe, 18 ans, attend le client. Son jean trop moulant fait ressortir un petit cul perché sur de longues jambes. Son T-shirt noir cache un corps maigre. Son visage est mince et allongé. Sa peau est blanche et ses yeux ronds n'ont plus rien d'étonnés. Une longue mèche de cheveux noirs lui balaye le front. Philippe fait les cent pas et ne pense à rien. De temps en temps, il allume une cigarette, s'adosse à un mur et regarde les gens passer. Lorsqu'il voit un jeune homme pas trop mal fait, il passe sa main sur sa braguette, essayant de faire ressortir ses avantages. Parfois il se caresse ostensiblement. Ce n'est pourtant pas sa clientèle, mais c'est sa distraction. Si l'un d'entre eux s'arrête, c'est généralement un hétéro intrigué qui veut s'instruire. Philippe a un regard de biche et nombreux sont les hommes qui aimeraient avoir une femme avec de si beaux yeux. Si le client est de la région, il fait un prix pour qu'il revienne. Si c'est quelqu'un de passage, ou mieux un homme de la capitale, il le soigne bien, on ne sait jamais. Paris a toujours fait rêver Philippe.

 

C'est bientôt l'heure du boucher. Philippe ne l'aime pas, mais c'est lui qui fournit en viande toute la famille. Le marché a longuement été discuté avec la mère. Contre de bons morceaux, le boucher peut le baiser tous les jours de la semaine, entre 17h et 17h15. Le contrat ne prévoit pas de dépassement, mais le rattrapage des jours fériés, car la famille de Philippe mange tous les jours. Le boucher n'a aucun mot pour lui. Lorsqu'ils montent dans la chambre de l'hôtel, Philippe se contente de baisser son pantalon jusqu'aux chevilles, d'écarter ses jambes et de se tenir solidement au lavabo. Le sexe du boucher est gras et court. Il n'entre pas en profondeur et ne blesse pas Philippe, mais lui fait mal. Le boucher ne s'est jamais intéressé à son sexe, Philippe préfère autant. Une fois qu'il a éjaculé, le boucher se rebraguette et s'en va. Philippe a remarqué qu'il ne se lave pas les mains après, mais ça lui est égal, que la viande soit souillée, il s'en fout...

 

 

La majorité des clients de Philippe sont des habitués qui le suivent depuis plusieurs années. le maître d'école du quartier au collier de barbe est son client. Il est gentil, mais Philippe ne l'aime pas non plus. Philippe le caresse jusqu'à ce qu'il bande, puis le suce. Il crache dans un kleenex le sperme et empoche un billet. Lorsqu'il reçoit un petit extra en cadeau, il le remercie rapidement et redescend vite comme si un autre client l'attendait en bas. Le curé de la paroisse voisine vient lui aussi incognito lorsque les fonds récoltés auprès des paroissiens le permettent. Philippe lui fait généralement un prix parce qu'il est propre et honnête. Et puis qui sait, si Dieu existe, autant aider ses serviteurs.

 

De temps en temps, les flics l'arrêtent, mais là ce sont les jours de pluie et de froid lorsqu'il est tout mouillé et que le client ne viendra pas. Alors ceux-ci le réchauffent et jouent aux cartes avec lui, en buvant une tasse de café. Lorsque vient l'heure du boucher, ils le relâchent. Au fond, ce sont des amis. Ils leur arrive même de sermonner, voire d'éconduire des clients indélicats. Les flics font leur boulot. Personne dans la ville ne se plaint. Tout le monde est d'accord, il n'y a pas besoin de créer des problèmes là ou il n'y en a pas.

 

Ce sont les journées de Philippe. Dans cette rue grise, sous des nuages de plomb, il fait partie du décor. Tout est gris chez lui, sa mine, son humeur, sa vie. Il ne connaît rien d'autre. C'est pour cela qu'il ne pense pas. Habitué à subir la misère, Philippe se protége en restant dans l'ignorance de tout. Il ne veut pas savoir, ni trop espérer pour ne pas avoir à souffrir plus. Pour l'instant, sa vie est toute tracée.

 

La nuit venue, Philippe rentre chez lui pour déposer ses billets de banque sur la table de la cuisine. Sa mère compte, hoche la tête en signe d'approbation et Philippe s'en va. Il n'y a pas vraiment de place pour lui dans cette famille nombreuse. Il préfère passer la nuit chez des copains qu'il arrose généreusement. Souvent il dort chez des clients qu'il connaît bien. Il y va lorsqu'il veut se faire gâter. Certains lui payent le restaurant, un lieu que ne connaît aucun membre de sa famille. Il a aussi droit à des draps propres, ni chez lui, ni à l'hôtel, ils ne le sont.

 

Quelques-uns lui offrent une chambre séparée et ne le touchent même pas. C'est un client qui lui a fait connaître le luxe d'une nuit passée seul. Au fond, son métier lui offre certains avantages bourgeois qui le font parfois se sentir important. Comme le maître d'école ou le curé, il lui semble être une institution de la ville.

 

UNE RELATION ETRANGE ET PRIVILEGIEE

 

Un jour un inconnu particulièrement bien habillé passe devant Philippe. Celui-ci recommence son jeu et met en valeur son sexe à travers son jean. L'inconnu le regarde dans les yeux et s'éloigne. Philippe est un peu déçu parce qu'il l'avait dévisagé, mais il se garde bien de trop y penser. Il n'oublie pourtant pas l'onde de chaleur qui lui a traversé le slip. Le lendemain, l'inconnu repasse rue de la gare et s'arrête devant lui. Le jeune garçon ressent une certaine émotion, l'homme n'est pas mal. Pour un client, il est relativement jeune, car il a un peu moins du double de son âge. Il est pour Philippe à la fois jeune et mûr, il a l'âge idéal des amitiés sécurisantes. L'homme demande à monter. Lorsqu'ils se retrouvent tous les deux dans la chambre, l'inconnu hésite, il regarde la pièce avec un certain dégoût. Les draps ne lui semblent pas très accueillants. Philippe, pour une fois se sent gêné et n'ose pas se déshabiller.

 

Il éprouve une certaine pudeur. L'homme ouvre lui-même la braguette et descend doucement le pantalon. Philippe sent dans ce mouvement délicat, une certaine volupté. L'homme regarde son sexe, passe la main dessus et dessous, ce qui fait immédiatement bander Philippe Ensuite il le décalotte et caresse longuement ses parties génitales. Le sexe de Philippe est en pleine forme. L 'homme ouvre lui-même la braguette et, montrant toute sa jeune vigueur et la mesure de ses possibilités. Philippe aime et il pousse quelques cris non feints. il se met à son aise en s'allongeant sur le lit, après avoir ôté tous ses vêtements. L'homme en profite pour l'inspecter de pied en cap, c'est nouveau pour Philippe. son corps semble devenir un objet de désir contenu, plus qu'un assouvissement de besoin physique. L'homme lui écarte les cuisses par une caresse mettant en valeur son jeune sexe long et étroit. Il recommence à passer sa main sur celui-ci. Philippe est sexuellement surexcité, et attend qu'il veuille bien le sucer ou à défaut le branler. Son client ne s'y résout pas. Philippe veut le déshabiller, l'homme le laisse faire. Il sort de son pantalon une grosse bite molle qu'il trouve chaude et généreuse. Comme elle est belle pense-t-il. après l'avoir caressé quelques instants, il la met dans sa bouche pour en sucer le gland. A son grand étonnement l'homme ne bande pas. Philippe se dévoue pour essayer de le faire éjaculer, mais c'est en vain. Quand il comprend la situation, il n'insiste pas afin d'éviter de gêner son client. Il se caresse lui-même en approchant son sexe le plus possible du visage de l'homme, comme une invitation aux plaisirs des sens de la vue de l'odorat et du goût. L'homme sourit mais ne réagit pas davantage.

 

Philippe doit conclure la séance en se branlant sans simuler, pour une fois, la jouissance. L'homme souhaite payer. Philippe ne lui demande que 20€ frs. estimant que la séance ne vaut pas plus. L'homme sort un billet de 200€, le met dans la poche du garçon.

 

RENDRE SERVICE : LE TRAVAIL DE L'ESCORT

 

Ces instants ont procuré à Philippe du bonheur. Il sait confusément pourquoi. Pour la première fois il a ressenti une émotion mêlée de gentillesse et de plaisir. L'inconnu malgré son handicap lui a apporté plus de satisfactions que les autres clients. Il est jeune, beau et... de la capitale. C'est là aussi un avantage indéniable. Sauf avec son boucher, dont le type de prestation ne peut pas laisser libre cours à son imagination, les jours qui suivent, il pense souvent faire l'amour avec son parisien lorsqu'il est avec ses clients peu ragoûtants. Pendant tout un mois, il l'attend, mais ce dernier ne vient pas. Malgré ses efforts de mémoire, son souvenir se fait de plus en plus lointain. Rue de la gare, la vie a repris son triste train-train quotidien et Philippe vend toujours son arrière-train.

 

L'inconnu revient pourtant deux mois plus tard. Philippe, en le voyant sortir de la gare, a hésité, car il est encore loin. Mais la démarche est bien la même. Il vient vers lui. Philippe cherche à prendre une contenance désabusée pour calmer son émotion, mais son coeur bat à tout rompre. L'homme s'arrête devant lui et lui sourit. Philippe, de bonheur, a presque envie de lui dire que pour lui ce serait gratuit, mais il n'ose pas. Il prend quelques instants son client par la main et le conduit à la chambre. Philippe attend qu'il se déshabille. L'homme le prend dans ses bras et le serre fort. Philippe rend l'émotion qui l'étreint en enfouissant son visage dans la chemise de son nouvel ami.

 

L'homme le retourne et tout en continuant à le serrer très fort, le déshabille avec lenteur. Il enjoint Philippe, une fois nu, à se coucher. L'homme se déshabille à son tour et le rejoint. Ils passent une heure collés l'un contre l'autre à s'embrasser tendrement. Philippe veut de nouveau lui présenter son sexe, mais l'inconnu tout en le remerciant décline l'offre. Il n'est pas là pour avoir du sexe mais de la chaleur. Celui-ci regarde ensuite sa montre, se rhabille rapidement et laisse un autre billet de 200 euros . Par pudeur Philippe fait tout d'abord semblant de ne pas remarquer le geste de son client. Se ravisant, il lui dit, en montrant le billet, que ce n'est pas pour ça mais qu'il veut qu'il revienne très vite. L'inconnu sourit à nouveau et annonce son retour pour la semaine suivante. Une fois dans la rue, Philippe le voit s'éloigner vers la gare, ce qui l'étonne. L'homme a-t-il pris le train seulement pour le voir lui? De peur de le retrouver dans le hall, il attend une heure avant d'aller regarder les horaires. Ca correspond, il vient bien de Paris, deux heures aller, deux heures retour, pour passer une heure avec lui, Philippe se sent défaillir.

 

La semaine d'après, l'inconnu revient à la même heure. Philippe est mal à l'aise. Il ne se sent pas si important pour faire perdre tant de temps à un homme de cette qualité. Il faillit lui proposer de venir à lui à Paris, mais se retient, car où iraient-ils? Il n'en sait rien et ne veut pas entrer indûment dans la vie privée de cet homme. Ce jour-là, ils ont fait l'amour en ne faisant que s'embrasser.

 

Les semaines passent et Philippe essaye d'oublier sa gêne dans les bras de son ami. Celui-ci reste discret sur sa vie mais lui dit quand même qu'il s'appelle Bertrand. Philippe ne peut plus passer cette heure sans jouir tant son envie est forte. Bertrand n'accepte que de le caresser, il doit se finir seul, mais reste lié à Bertrand par leurs bouches dévorantes.

 

L'hiver est revenu et Bertrand ne vient plus qu'une fois sur deux et parfois une sur trois. Philippe passe ces jours solitaires seul à pleurer à gros sanglots dans sa petite chambre sombre. Il n'en a jamais voulu à cet homme de lui avoir fait connaître le bonheur, mais cette rencontre rend plus lourd le poids de ses malheurs. Une fois où Bertrand est revenu, Philippe refuse qu'il le quitte. Après un instant de réflexion, Bertrand lui dit que ses affaires le prennent trop à Paris pour qu'il puisse passer une longue après-midi à prendre le train. Mais il a pensé que peut-être, si Philippe le veut bien, il pourrait vivre avec lui à Paris. Bertrand ne sait pas combien Philippe gagne, mais il pourrait toujours lui verser une certaine somme mensuelle pour qu'il puisse faire ce qu'il veut. Philippe bondit de joie.

 

L'accord prend un certain temps à être conclu, car la mère s'est soudainement prise d'affection pour son fils et ne peut pas supporter l'idée de le savoir loin d'elle, et dame, il l'aide à vivre, la vie coûte cher de nos jours! Bertrand décide de verser une pension à cette veuve méritante, que le sort a injustement frappé et que les autorités publiques laissent sans ressources.

 

PARIS

 

 

Philippe vient s'installer chez Bertrand qui possède un superbe 200 mètres carrés sur l'une des avenues qui donne sur l'étoile. Bertrand oblige Philippe à s'instruire. Pendant trois années il lui donne des cours privés de lettres, d'histoire de l'art et d'anglais, les trois matières qui lui semblent les plus importantes pour posséder un peu plus qu'un vernis culturel. Il lui propose aussi le piano que Philippe n'ose refuser, celui-ci ne sait pas très bien comment on apprend à en jouer. Les débuts furent très lents et Philippe se concentre trop pour bien faire et souvent il souffre tant, que plusieurs fois il a pensé à rentrer chez lui. Mais Philippe est courageux et se fie à ses précepteurs privés et la cadence des cours augmente. Déjà au bout d'un an il quitte son air ignare. Bertrand l'inscrit dans un club pour qu'il se muscle. Une fois le corps et l'esprit nourris, il reste peu de place pour l'amour. Philippe et Bertrand dorment dans le même lit et s'enlacent tendrement jusqu'à ce que Philippe s'endorme épuisé.

 

Trois ans ont transformé ce jeune garçon de province qui ne connaît du monde que quelques rues pavées et les mentalités écoeurantes de ses concitoyens. Il est maintenant un jeune homme beau et raffiné. Son intelligence réelle peut enfin s'exprimer. Philippe aime réellement d'amour Bertrand et ne sait comment le remercier. Bientôt Bertrand lui propose de gagner beaucoup d'argent et facilement, Philippe pourrait alors le rembourser facilement de ses nombreuses dépenses. Philippe prit peur de devoir retourner sur le trottoir. A Paris, il l'imagine la vie plus dorée certes, mais la perspective de devoir y retourner l'effraye.

 

Ils ne peut pas faire autrement que de suivre Bertrand, sinon il lui faudrait pratiquement retourner rue de la gare. Bertrand le conduit peu après dans un superbe immeuble d'une rue perpendiculaire aux Champs-Élysées. Une femme les accueille et commence à discuter avec eux. L'esprit de Philippe vagabonde trop pour écouter la conversation. Des photos de superbes garçons décorent les murs de la pièce. L'entrevue se termine par un accord. Philippe viendra à l'agence dès le lundi suivant. Il pense qu'après tout ses nouveaux clients seront peut-être moins sales que ceux de sa province, peut-être fera-t-il aussi plus d'argent?

 

Le lundi matin, Bertrand conduit Philippe à l'agence. Il lui déclare que maintenant son emploi du temps sera plus libre puisqu'il est à ,la fin deson instruction. Il aura plus de temps pour penser à son corps et à l'amour. Philippe trouvera certainement dans ce lieu des hommes avec lesquels il pourra assouvir des besoins moins bridés. Philippe en veut à Bertrand de prendre d'étranges circonvolutions pour lui annoncer qu'il devait reprendre son ancien métier. Il lui fait la tête et le quitte sans le saluer. Arrivé à la porte de l'agence, il voit un panneau auquel il n'avait pas fait attention la semaine précédente: "Handsome, agence de mannequins". Philippe se fait rapidement expliquer en quoi consiste son nouveau job. Il n'avait jamais réfléchi à l'existence possible d'un tel métier. Rassuré, ivre de bonheur, le soir il fait une telle fête à Bertrand qu'il le viole presque, du moins il essaye de le faire jouir de toutes ses forces. Il s'imagine qu'un jour pareil rien ne pourrait lui résister. Philippe échoue, mais cela n'entame pas sa bonne humeur.

 

Comme l'a prédit Bertrand, Philippe trouve bientôt à l'agence un jeune mannequin qui lui donne les plaisirs sexuels qu'il ne peut avoir avec lui. Philippe ne s'en sent pas coupable tellement Bertrand a insisté sur le caractère salutaire d'un tel événement. Il souhaite simplement que son amant vienne habiter chez lui car il ne veut pas se retrouver seul. Philippe n'a nullement l'intention de l'abandonner même s'il gagne maintenant de quoi vivre largement de ses propres revenus. Karl, allemand et blond est venu habiter chez eux. La situation l'agrée pleinement car il débute, il n'a pas d'argent et est bien content de trouver un si bel appartement à deux pas de l'agence. Karl est blond, si blond, que ses sourcils ne se voient presque pas. Il a une tête ronde et une mâchoire forte qui ajoute beaucoup à son charme. Il a un corps plus massif que celui de Philippe, il est légèrement moins bien bâti, mais il le bat sur la largeur d'épaules.

 

Philippe couche avec Karl durant la journée en attendant que l'agence téléphone pour leur donner leurs rendez-vous. Il le fait en l'absence de Bertrand, par pudeur et aussi parce qu'il a plus de temps à ce moment-là. Ses nuits il préfère les passer avec Bertrand et le corps à corps qu'ils ont ne diminue pas d'intensité. Philippe et Karl ne s'embrassent jamais en présence de Bertrand, bien que celui-ci leur ait demandé d'être naturels.

 

UNE ESTHETIQUE TOUTE EN DOUCEUR ET NUANCES

 

Le jour de l'anniversaire de Bertrand, Philippe souhaite lui faire le plus beau cadeau possible. Il écarte les montres et les autres bijoux précieux. Il écarte les voyages lointains qui lui semblent être devenus peu originaux. Il trouve une idée simple, elle est risquée mais vaut le coup qu'on la tente. Le soir même, Philippe annonce à Bertrand que Karl a dû partir précipitamment faire des photos sur la côte d'azur, ils restent tous les deux seuls. Philippe s'est fait livrer par un traiteur un dîner aux chandelles. Le repas est agréable. A la fin, Philippe déclare qu'il allait lui faire une surprise, mais que Bertrand doit pour cela se laisser conduire les yeux bandés dans sa chambre. Celui-ci se laisse faire et doit s'asseoir sur le fauteuil faisant face au lit. Lorsqu'il reçoit l'autorisation d'enlever le bandeau, il voit Karl et Philippe s'embrasser, nus sur un lit découvert.

 

Karl possède, comme son corps l'a laissé entrevoir, un superbe sexe. Il est si pâle pourtant qu'on ne le voit que dans certaines positions, lorsqu'il ressort sur les draps bordeaux et non sur son propre corps. La chair de son gland énorme est d'un rose laiteux comme le reste de sa peau. Nu, Karl ressemble à un gros bébé qu'on voudrait prendre dans ses bras. Il est d'ailleurs ce gros bébé. Son corps rond musclé ressemble à celui potelé d'un très jeune enfant. Les poils incolores de son sexe disparaissent et ne laissent voir que sa jeune chair rose. Philippe, à 22 ans, est son aîné de deux ans et a un réel ascendant sur lui. Karl n'a d'ailleurs pas une très forte personnalité et fait généralement ce qu'on lui dit de faire. Philippe a pensé offrir à Bertrand un spectacle que celui-ci pourrait apprécier en tant que témoin à défaut de pouvoir en être acteur. Philippe prend toutes les initiatives, il règle la mise en scène pour que son ami puisse tout apprécier. Lorsqu'il écarte de ses doigts l'anus de Karl, il lui montre combien ce dernier est propre et frais. Comme le reste du corps, la muqueuse est rose pâle. Philippe plaque dessus son gland mauve. Ce dernier qui ressort particulièrement bien sur la chair du bel allemand, s'enfonce tendrement. Il fait l'amour à Karl si fort que les deux garçons s'envolent ensemble sous les rebonds du matelas.

 

Tous les deux sont rapidement en nage et leurs corps glissent l'un sur l'autre jusqu'à la fin de leurs ébats. Bertrand ne sait pas qui jouit le plus fort. Le spectacle n'est pas terminé sans que Karl transforme son sexe en une fontaine généreuse sous les coups de langue de Philippe. Ce soir là, Bertrand résiste difficilement à l'envie de voir de plus près cet énorme gland.

 

 

EPILOGUE

 

Depuis cette soirée, il arrive fréquemment que Karl passe la nuit avec les deux hommes et se fasse caresser par eux deux. Philippe s'est mis à gagner rapidement plus d'argent que Bertrand et souhaite le rembourser si ce dernier peut évaluer le prix de la transformation aussi radicale de sa vie. Bertrand n'a pas besoin d'argent, il demande simplement à Philippe de payer le restaurant quand les deux ou trois sortent dîner dehors. Ainsi le "gigolo" prend l'addition et paye pour son "entreteneur" et Bertrand apprécie.

 

FIN

 

 

 

 

Texte sélectionné pour le blog, paru le 1998-10-03 par Pedro

 

Ce récit a été expédié par l'auteur pour sa publication sur l'archive de gai-eros

 

 

 

 

Par kARL - Publié dans : LOIS SUR SEXUALITE -MAJORITE-PROSTIT.-DELITS . - Communauté : Cavaillon communauté gay bi trans lesbienne sur la région
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