Mercredi 26 mars
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REFLEXIONS
A tous ceux qui diffèrent leurs plaisirs, leurs amours, leur vie sexuelle, voire leur vie tout court..."
quand je serai grand, (ça commence comme ça), quand j'aurai fini ceci ou cela...
Si vous avez déjà constaté que, dans ce domaine, le temps perdu ne se rattrape jamais, alors, allez-y,
foncez....
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Revenir sur cette image du sexe comme le balancier d'une horloge ...LOL.
Nombreux sont les garçons qui vont se reconnaître dans cette attitude faite d'étonnement, d'émerveillement , de demande intérieure
d'explication.
Une visite à Wikipédia dissipera beaucoup de questionnements. Mais pas tous. Des mystères demeurent. De même qu'il intègre que nous sommes tous
mortels, il serait bon qu'il sache que, d'un sexe à la tête qui regarde le ciel, il se pourrait bien que ce jeune homme passe, en son temps, à la simple horizontale et, en fin de parcours, dans
sa vieillesse, passe aussi à la tête basse contemplant obstinément le sol. Vous laissant pas mal de temps pour méditer ces paroles de Piaf dans Milord : " l'existence Ça vous donne toutes les
chances... Pour les reprendre après..." et c'est un peu le drame masculin, quelque généreux que vous soyez aujourd'hui en la matière, de quoi demain sera-t-il fait ?
Ne vous privez surtout pas mais usez-en avec sagesse et avec discernement. Ne vous gâtez pas le goût prématurément.
En même temps qu'il exhortait sa belle à profiter de ce qui faisait ses "avantages", Ronsard aurait bien pu adresser sa recommandation aux jeunes
hommes :
"Vivez si m'en croyez, n'attendez à demain, cueillez dès aujourd'hui les roses de la Vie"
LA PENDULE
Les vieux ne parlent plus ou alors seulement parfois du bout des yeux
Même riches ils sont pauvres, ils n´ont plus d´illusions et n´ont qu´un cœur pour deux
Chez eux ça sent le thym, le propre, la lavande et le verbe d´antan
Que l´on vive à Paris on vit tous en province quand on vit trop longtemps
Est-ce d´avoir trop ri que leur voix se lézarde quand ils parlent d´hier
Et d´avoir trop pleuré que des larmes encore leur perlent aux paupières?
Et s´ils tremblent un peu est-ce de voir vieillir la pendule d´argent
Qui ronronne au salon, qui dit oui qui dit non, qui dit : je vous attends?
Les vieux ne rêvent plus, leurs livres s´ensommeillent, leurs pianos sont fermés
Le petit chat est mort, le muscat du dimanche ne les fait plus chanter
Les vieux ne bougent plus, leurs gestes ont trop de rides, leur monde est trop petit
Du lit à la fenêtre, puis du lit au fauteuil et puis du lit au lit
Et s´ils sortent encore bras dessus, bras dessous, tout habillés de raide
C´est pour suivre au soleil l´enterrement d´un plus vieux, l´enterrement d´une plus laide
Et le temps d´un sanglot, oublier toute une heure la pendule d´argent
Qui ronronne au salon, qui dit oui qui dit non, et puis qui les attend
Les vieux ne meurent pas, ils s´endorment un jour et dorment trop longtemps
Ils se tiennent la main, ils ont peur de se perdre et se perdent pourtant
Et l´autre reste là, le meilleur ou le pire, le doux ou le sévère
Cela n´importe pas, celui des deux qui reste se retrouve en enfer
Vous le verrez peut-être, vous la verrez parfois en pluie et en chagrin
Traverser le présent en s´excusant déjà de n´être pas plus loin
Et fuir devant vous une dernière fois la pendule d´argent
Qui ronronne au salon, qui dit oui qui dit non, qui leur dit : je t´attends
Qui ronronne au salon, qui dit oui qui dit non et puis qui NOUS attend.
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