Dans une rue de Kaboul, Najibullah Quraishi vient d’acheter sans aucune difficulté une vingtaine de DVD de bacha bazi. Sur les images, on peut
voir de jeunes garçons, déguisés en filles, danser devant une assemblée d’hommes mûrs. Les bacha bereesh, littéralement « garçons imberbes », ont été repérés dans la rue pour leur beauté.
Issus de milieux très pauvres et propriété de leurs riches maîtres, ils sont formés à la danse et au chant, mais souvent exploités sexuellement et parfois maltraités jusqu’au
meurtre.
Najibullah Quraishi est journaliste et a voulu enquêter sur cette tradition d’un autre âge, officiellement prohibée par le gouvernement afghan. En réalité, le bacha bazi est en pleine expansion. Pour rencontrer Dastager, ancien chef de moudjahidines, le reporter n’a pas hésité à lui faire croire que la même pratique existait en Europe. Ce mensonge aura pour effet de délier la langue de cet entrepreneur, propriétaire d'Imam, 15 ans. « Le bacha bazi vient du Pakistan, explique-t-il. Les combattants se sont réfugiés là-bas quand les Russes nous ont envahis. Et ils ont remis le bacha bazi à la mode parce qu’ils étaient désœuvrés. » A propos des garçons, il raconte : « On les habille et on leur met des clochettes. On aime les voir danser… S’il y a du pouvoir et de l’argent, ils sont partants. » Imam a un autre discours : « Ma famille a très peu d’argent. Je n’ai pas de quoi la faire vivre. Je suis obligé de faire ce que je fais. » Dans le nord du pays, réputé pour la beauté des garçons, des entremetteurs passent leur journée à repérer dans la rue de nouvelles proies.
Najibullah Quraishi est journaliste et a voulu enquêter sur cette tradition d’un autre âge, officiellement prohibée par le gouvernement afghan. En réalité, le bacha bazi est en pleine expansion. Pour rencontrer Dastager, ancien chef de moudjahidines, le reporter n’a pas hésité à lui faire croire que la même pratique existait en Europe. Ce mensonge aura pour effet de délier la langue de cet entrepreneur, propriétaire d'Imam, 15 ans. « Le bacha bazi vient du Pakistan, explique-t-il. Les combattants se sont réfugiés là-bas quand les Russes nous ont envahis. Et ils ont remis le bacha bazi à la mode parce qu’ils étaient désœuvrés. » A propos des garçons, il raconte : « On les habille et on leur met des clochettes. On aime les voir danser… S’il y a du pouvoir et de l’argent, ils sont partants. » Imam a un autre discours : « Ma famille a très peu d’argent. Je n’ai pas de quoi la faire vivre. Je suis obligé de faire ce que je fais. » Dans le nord du pays, réputé pour la beauté des garçons, des entremetteurs passent leur journée à repérer dans la rue de nouvelles proies.
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