ESCORTS-PROSTITUES-ACTEURS X pour le fric

Jeudi 25 août 4 25 /08 /Août 05:56

invités à la Pride comme ça ils apprennent tout seuls   mais qu’est-ce que « la normalité » ?   

un exemple d'annonce :Sherbrooke tiendra sa 4e édition de «Fière la fête», les célébrations de la Fierté de la capitale de l’Estrie, le samedi 27 août. Ainsi, entre la Fierté de Montréal et celle de la Vieille capitale, il y a celle de Sherbrooke! Personnes LGBT ou alliées, les enfants, les ados, les adultes, tout le monde y est invité.

 tous âges dans la Pride  et dans le monde entier:

Jack Guez (AFP)

Jack Guez (AFP)
"Une femme et son enfant lors de la parade de la Gay Pride à Tel Aviv, le 3 juin 2016"

 

Afficher l'image d'origine

mais oui, c'est un spectacle pour les enfants !

Afficher l'image d'origine

Afficher l'image d'origine

 

Afficher l'image d'origine

Afficher l'image d'origine

 

  et ça, non plus, il faudrait pas leur montrer ? 

 

Afficher l'image d'origine

SI ON COMPTE SUR EUX... 

Texas

Un juge bloque le droit des élèves transgenres d'utiliser les toilettes de leur choix

Publié le 23 août 2016 à 08h38 L'agence AFP

      

 

Un juge fédéral du Texas a bloqué les nouvelles directives fédérales qui demandent aux établissements scolaires américains de laisser les élèves transgenres utiliser les toilettes de leur choix.

 

 

Par ENTOUSCHEMINS EN TOUSLIEUX - Publié dans : ESCORTS-PROSTITUES-ACTEURS X pour le fric - Communauté : Cavaillon communauté gay bi trans lesbienne sur la région
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Dimanche 14 août 7 14 /08 /Août 06:43

lu aujourd'hui  dans les annonces  LIBRES  et gratuites de VIVASTREET (hommage soit rendu à ce site honnête et permissif)

   

Des milliers de beaux mecs diffusent chaque jour en direct en webcam sexy

Rencontres des Hommes de ta région, en Cam ou en réel !

 

etc...etc....libres, libres, libres,.....

le faux bonheur promis par les furies de la répression n'est sûrement pas du goût des citoyens, eux ! au fond c'est l'état empêcheur qui prend le commandement...ça ne vous suggère rien ?

 

 

 

 

Par VIVASTREET TOUS DROITS RESERVES - Publié dans : ESCORTS-PROSTITUES-ACTEURS X pour le fric - Communauté : Cavaillon communauté gay bi trans lesbienne sur la région
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Dimanche 14 août 7 14 /08 /Août 05:43

lu dans le NID :  c'est le témoignage de... Marc, mais c''est  signé par Claudine Legardinier ...alors...gênant. Si Marc a fait des études supérieures, a-t-il besoin qu'on écrive à sa place ? Cela mérite une justification. Dans Babelio on lit la bio de cette dame :    .

http://www.babelio.com/auteur/Claudine-Legardinier/52967

Vidéo de     Journaliste indépendante - Représentante du Mouvement du Nid lors de la Conférence mondiale sur les femmes de Pékin (1995) - Formatrice pour des groupes de travailleurs sociaux, en particulier sur le thème "cultures et prostitution" - Auteure de " Prostitution" in "Le dictionnaire critique du féminisme" (2000), "Les trafics du sexe - femmes et enfants marchandises" (2002).

Marc : Une relation sexuelle, ce n’est pas anodin. On y met de soi 

http://www.prostitutionetsociete.fr/temoignages/marc-une-relation-sexuelle-ce-n 

août 2014, par Claudine Legardinier

26 ans, de gauche, féministe, antiraciste, Marc fait partie des jeunes homosexuels rejetés par leur famille. D’origine asiatique, il dénonce le racisme du milieu des saunas où il a connu des années de drague mais aussi un épisode de prostitution. Aujourd’hui, il se déclare favorable à la pénalisation des « clients » et dit son écœurement face aux discours de légitimation de la prostitution qui dominent dans le milieu LGBT.

J’ai été un homosexuel rejeté par ma famille. Mon identité sexuelle, je l’ai cachée longtemps comme quelque chose de honteux, de sale. Je me suis détesté et j’ai compartimenté ma vie. J’appartiens à la classe moyenne et j’ai grandi dans un climat incestuel ; à 4 ans, ma mère me parlait de mon identité sexuelle et m’humiliait en me disant de mettre des robes ; elle me serinait que je finirais mal. C’est ce que j’appelle une PPP, une pensée persistante paralysante.
Je sais maintenant ce qu’a pesé, inconsciemment, le rejet de mes parents et la confusion de ma mère entre homosexualité et prostitution. Pour elle, j’étais destiné à devenir un marginal.
Ma première relation, je l’ai eue à 15 ans avec un homme de 28 ans, dans un hôtel. Il m’a offert un CD. À 16 ans, en classe de première, j’ai eu envie d’aller Porte Dauphine, à Paris, dans le quartier où vont les jeunes prostitués. C’était une fascination. J’avais eu un père absent et en recherchant des hommes fortunés, cultivés, je pensais peut-être en trouver un qui m’aimerait, qui me redonnerait de la valeur.
En arrivant à Paris, à 23 ans, j’ai découvert l’univers des saunas [1]. Pour moi, c’était la liberté, le moyen d’affirmer mon homosexualité. Je réussissais mes études et j’avais des relations sexuelles avec des hommes, dans des cabines sordides. Mais bizarrement, je pleurais en rentrant chez moi.

Ces saunas, avec leurs patrons, c’était une famille, un cocon. J’y trouvais de la chaleur, une forme de protection. J’ai connu une addiction au sexe. Pendant huit ans, j’ai rencontré deux, trois, quatre et même cinq hommes par soir. Je suis allé jusqu’à huit. Après, j’avais envie de vomir. J’allais jusqu’au bout, jusqu’au dégoût total.
Il m’arrivait alors de rester enfermé, de ne plus aller à la fac. Je pense maintenant que ces rapports violents, bestiaux, où je ne ressentais rien, c’était comme un court-circuitage, une dissociation ; une manière d’oublier mes envies de suicide.
Ce n’était pas de la prostitution mais c’était le terreau pour y arriver. On avait des surnoms, comme dans un bordel. D’ailleurs, les saunas sont souvent installés dans d’anciens bordels avec la déco kitsch qui va avec. Il y a une parenté, c’est la même mentalité. Les patrons de saunas se présentent eux-mêmes comme des patrons de bordels.
Certains, j’en ai connu, payent de jeunes garçons pour qu’ils couchent avec des types dans les saunas en disant que ce n’est pas de la prostitution et que les jeunes font ce qu’ils veulent. Ces patrons ont une espèce d’autorité, ils sont objets de fascination. En fait, ils profitent des petits jeunes.
J’ai fréquenté ces saunas pendant huit ans, de manière ininterrompue. J’y étais en permanence, en province puis à Paris. J’étais accro au porno et je reproduisais ce quej’y voyais. Quand ma mère a menacé de me couper les vivres, j’ai commencé à mettre des annonces de prostitution sur des sites comme Vivastreet [2]. J’avais peur de finir dans la rue et je cherchais quelqu’un pour me protéger. J’avais aussi un problème avec l’argent. Est-ce que je valais quelque chose ?

Les "clients", vulgaires et méprisants

La prostitution, je l’ai connue assez brièvement. Les clients
ne me plaisaient pas du tout. C’étaient des hétéros, des types divorcés, bisexuels ou homosexuels refoulés ; des vieux dégueulasses, des hommes vulgaires, des paumés. C’était horrible : leur regard méprisant quand ils donnaient l’argent, leur air satisfait. J’étais attiré par ceux qui étaient en haut de la pyramide : blancs, aisés. Comme si leur aura avait pu rejaillir sur moi, comme si j’étais validé par eux. J’allais de préférence vers les dominants, vers ceux qui allaient m’exploiter. En même temps, il y avait en eux quelque chose de protecteur.
Cet argent, il était sale. Je ne pouvais pas le garder. Je le claquais aussitôt. Je me disais, je suis un pervers, je suis devenu prostitué. Personne ne m’a expliqué, personne ne m’a tendu la main.
Sur les tchats de Vivastreet, je recevais des messages insultants, humiliants. Parfois, j’avais un peu peur. J’ai raté mon année de fac. Je n’arrivais plus à me concentrer, à travailler, moi qui, avant, étais major de ma promo. Même aujourd’hui, je suis incapable de travailler comme avant. Heureusement, j’ai échappé à la drogue et à l’alcool, j’en ai toujours eu une peur bleue ; au sida aussi. Mais j’ai eu une MST à la gorge et j’ai croisé pas mal de séropositifs.

Plusieurs de mes amis gays se sont prostitués. J’avais un ami qui me disait avoir accepté une fellation pour 50 euros. Il avait un boulot, il n’était pas obligé. Tous ces garçons d’origine étrangère mais français, on en parle trop peu quand on parle de prostitution. Beaucoup passent par là parce qu’ils ont été rejetés par leurs familles parce qu’homosexuels. La prostitution est une forme de suicide. Et les homosexuels ont dix-sept fois plus de risques de se suicider. Moi, j’ai fait ma première tentative à l’âge de douze ans.
Je réalise maintenant que j’étais suicidaire, que je n’avais aucune estime de moi. Et je mesure, après trois ans de psychothérapie et de parcours spirituel, à quel point je me suis fait maltraiter. Si je n’avais pas pris tout ce recul, je pourrais tout à fait tenir le discours du Strass. Moi aussi, avant, je disais je fais ce que je veux. Il faut pouvoir garder la tête haute.

Aujourd’hui, jamais plus je ne pourrais être prostitué. Ce serait impensable. J’ai compris que toutes les relations en pâtissent. On n’a plus que des relations toxiques, même en dehors. Toute la perception des choses est contaminée.
Le problème, c’est qu’on n’en sort pas comme ça. Après que j’ai arrêté, un homme m’a encore dit que je donnais mes fesses à tout le monde. J’ai été choqué. On a beau évoluer, changer, aimer la vie, il y a toujours des gens pour continuer à nous jeter ça à la figure. Aujourd’hui, je veux finir mes études ; sortir de l’impasse.
Après huit ans passés à servir de poubelle à des hommes, il me faut une période de sevrage. Je ne réponds plus à ceux qui me relancent, qui me harcèlent. En plein cours, il m’arrive de recevoir des messages me traitant de salope. J’ai aussi des flashs. Dans le métro, je voisdes hommes qui ressemblent à des clients ou à des hommes rencontrés dans les saunas. Je reste tourmenté par ces images, ces interférences. Trois ans après.
J’ai été utilisé, abusé. J’ai été un pantin. Tout le monde me disait ce n’est que du sexe. J’ai compris que ce n’était pas que du sexe. Une relation sexuelle, ce n’est pas anodin. On y met de soi. Quand j’étais dans les saunas et dans la prostitution, j’avais envie de me décrasser à la javel pour enlever les odeurs. Avec quelqu’un qu’on aime, on ne fait pas ça. Mais la blessure de l’âme, on ne peut pas l’enlever. Elle est là à vie.

Le silence du milieu LGBT sur le racisme et la domination

Maintenant, ce qui me met en colère, c’est la façon dont des
gens qui se disent de gauche défendent la prostitution. Même à la fac, certains tiennent un discours hors sol. À la Sorbonne, j’ai discuté avec une prof qui m’a dit que sans prostituées, il y aurait beaucoup plus de viols. C’est navrant. Mais le pire, c’est le discours des représentants de la communauté homosexuelle. Je ne supporte pas qu’ils parlent en mon nom. Ce n’est pas la réalité de la prostitution. Ce n’est pas ce que j’ai vécu ni ce que mes amis ont vécu. Je suis partagé entre la déception et l’incrédulité.
Dans ce milieu LGBT, certains font des choses très bien sur le sida. Mais ils ont eux-mêmes des bars, des boîtes. Je pense à l’un d’entre eux qui a une boîte que j’aime bien mais il est client lui-même et il aime les petits jeunes, l’exotisme. Il y a aussi ceux qui défendent les minorités ethniques mais qui ne disent pas un mot sur la dimension raciste qu’il y a dans ce milieu. Tout ce qu’ils trouvent à dire c’est qu’être prostitué, ce n’est pas pire que de travailler à MacDo.

Le Strass, Aides, Act Up... ils défendent tous le statu quo. Le Strass existe en choisissant de choquer. Il s’appuie surle scandale pour exister. Il fait comme si le carcan sexuel et la morale victorienne existaient toujours. Mais il y a longtemps que c’est fini ! C’est une posture, une façon d’apparaître comme moderne. Et ça marche.

Je pose la question ; la liberté sexuelle a bénéficié à qui ? Pas aux femmes et pas aux gens comme moi ; mais aux hommes, blancs, hétérosexuels et friqués. Ce que je dénonce, ce sont les rapports de pouvoir à l’intérieur de la communauté homosexuelle. Surtout dans le milieu des saunas et de la pornographie, il existe des rapports de domination, que l’on invisibilise, entre actifs et passifs. Les passifs sont féminisés. Dans les saunas, l’entrée est gratuite pour les moins de 25 ans. Du coup, les vieux, qui payent plus cher, prennent les jeunes pour des objets à disposition. Donc, je tenais le rôle qu’on attendait de moi. J’avais droit aux mains aux fesses, aux humiliations. J’étais la petite salope, le petit black, le petit asiat’. Ces hommes, j’étais leur objet sexuel, ils me traitaient comme un prostitué. Les hommes âgés, les dominants, eux, ne subissaient pas ces injures.
Pour moi, il y a un parallèle évident entre l’acharnement que mettent ces gens à défendre actuellement la prostitution et le soutien à la pédophilie dans les années 70 [lire l’encadré]. À l’époque, Daniel Cohn Bendit, Guy Hocquenghem et pas mal de journalistes, d’intellectuels se déclaraient en faveur des pédophiles. Depuis, et assez rapidement, le mouvement pro-pédophile a été exclu du mouvement LGBT. Pourquoi ne fait-on pas la même chose pour ceux qui défendent la prostitution ?

ENCADRÉ - ÉLITES MÉDIATIQUES ET CULTURELLES AU SERVICE DES AGRESSEURS

Des journaux comme Le Monde et Libération ont été de véritables soutiens pour des militants pédophiles. Le procès de trois hommes pour attentat à la pudeur sans violences sur mineur de 15 ans, a ainsi suscité, dans Le Monde le 26 janvier 1977 puis dans Libération, une pétition pour défendre les accusés. Signée par de nombreuses personnalités, dont Roland Barthes, Jean-Paul Sartre, Simone de Beauvoir, Patrice Chéreau, Gilles Deleuze, André Glucksmann, Guy Hockenghem, Bernard Kouchner, Jack Lang, Gabriel Matzneff, Catherine Millet, Grisélidis Réal, René Schérer, Philippe Sollers... elle reprochait à la justice de dénier aux enfants le droit au consentement en s’appuyant sur la prétendue contradiction qui rendait les enfants responsables dès l’âge de 13 ans mais leur refusait cette capacité pour leur vie affective et sexuelle. Le texte concluait : Trois ans de prison pour des caresses et des baisers, cela suffit.

Notes

[1] Ces mêmes saunas se muent le soir en clubs libertins hétéros.

[2] Site de petites annonces variées. 

_________________commentaire de cavaillongay...____________

 

La réalité de Marc manque à ce récit

Si on est réprimé on a tous tendance à avancer masqués ... mais si on est libre de sa parole, alors pourquoi se substituer à celui qui se "confie" ? le cas de Marc serait à lui tout seul éloquent, pourquoi y avoir ajouté cette diatribe tous azimuts  ?  C'est gênant et à mon avis contre-productif pour la cause que défend Claudine. On sent bien que, si elle était au pouvoir, pas mal de choses autour de nous seraient explosées...y compris le présent blog cavaillonnais !   (le présent article du blog n'est en aucne façon une critique du Nid, organisation unanimement reconnue)  (ndlr)


 

 

 

Par CLAUDINE LE NID - Publié dans : ESCORTS-PROSTITUES-ACTEURS X pour le fric - Communauté : Cavaillon communauté gay bi trans lesbienne sur la région
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Samedi 13 août 6 13 /08 /Août 09:15

Je ne regrette pas ce que j’ai fait. J’ai bien vécu. On s’est bien amusés et j’ai trouvé l’amour.

Dans les "confessions" du journal de l'association LE NID  

Homosexuel, Raphaël a connu la "zone" et la prostitution. La "fête", l’alcool, la drogue ont englouti plus de cinq ans de sa vie. Récit...

Je suis homosexuel, j’ai commencé la prostitution pour pouvoir draguer un copain qui était prostitué.
Je l’avais repéré, j’allais au café où il allait, je connaissais certains clients. Un jour, je me suis arrangé avec un client pour le faire à trois, avec ce garçon. Je me suis fait payer comme lui. Je le connaissais déjà, je lui avais parlé au café. J’avais 17 ans. Mon copain en avait 16.

Je n’ai pas vraiment eu de famille. J’ai été placé en foyer à partir de l’âge de 9 ans. À 16 ans, j’ai fugué. J’ai trouvé un travail, un TUC [1] à l’époque, et un appartement, que ma sœur a pris à son nom. L’assistante sociale m’a laissé tranquille. Quand j’ai eu 17 ans, le juge a fait une main levée. Il m’a rendu à mon père qui avait l’autorité parentale. Comme mon père me battait, je me suis enfui.

J’ai quitté l’appartement parce que ma sœur avait donné mon adresse. J’ai dormi dans les hôtels et, au bout d’un an de TUC, j’ai arrêté le boulot. Je me suis mis à traîner dans les cafés. Au début je touchais les Assedic, puis plus rien.
Forcément, quand on vit comme ça, on rencontre tous les zonards. C’est comme ça que j’ai connu mon copain. Dès que je l’ai vu, je me suis dit : c’est le bon. Il était parti de chez ses parents qui buvaient et le battaient, et il était prostitué avec son frère. Le jour, la nuit, ça dépendait. Il était installé là-dedans.

Moi, je le voulais, je ne me suis pas posé de question. En plus, j’avais déjà été abordé en allant dans ce coin-là.
Au début, j’avais refusé. Tout a commencé avec notre petit arrangement à trois. Je n’ai pas fait attention, je trouvais que c’était de l’argent facile. On vivait comme des rois, à l’époque — c’était en 89 — on se faisait au moins 1000 francs par jour. C’était beaucoup pour des mineurs qui n’avaient jamais eu le sou.

Il y avait ce que je faisais avec les clients — que des pipes — et il y avait mon copain avec qui je faisais tout.

Le soir, c’était non-stop. Ça se passait sur les parkings. J’avais trois habitués. On adaptait nos horaires en fonction d’eux, le matin, la nuit. Les passes étaient ultracourtes, des fois cinq minutes ; les types laissaient 300 ou 400 balles, des fois 600 balles, 800 même. Ils attendaient sur le parking, dans leur bagnole, qu’on ait fini. Dès qu’ils voyaient qu’on était libres, ils arrivaient. Des fois, il y en avait cinq qui démarraient en même temps quand on descendait d’une voiture. On n’avait pas le temps d’avoir froid.

On choisissait en fonction de l’immatriculation, les allemands d’abord, les Belges ensuite et les Français à la fin.
Après, c’était en fonction des voitures. D’abord les BMW et les Mercedes. Et en dernier, la gueule du type. Entre un vieux et un jeune, on prenait plutôt le jeune.

Après, on allait tous au café du coin, et puis c’était la java, les boîtes. L’argent qu’on avait gagné partait dans la soirée. À nous deux, avec mon copain, on pouvait faire 2000 balles la nuit. On claquait tout. La fête, les hôtels, tout partait. On savait que le lendemain, on en regagnerait autant.(...)

Il faut savoir faire une barrière. Il y avait ce que je faisais avec les clients — que des pipes — et il y avait mon copain avec qui je faisais tout. Avec ce qu’on entendait sur le sida, on avait peur. Enfin, on ne savait pas trop, si c’était par la salive ou autre chose. (...)
Avec les clients, le but, c’est que ce soit le plus rapide possible. Je me souviens, il y en avait un qui me parlait de sa femme. Les types étaient médecins, avocats ou juges, enfin ils disaient qu’ils l’étaient. Il y avait tous les âges. Que des hommes ; des homos. Enfin, certains ne savaient pas trop.

Ça se passait bien, il n’y avait pas de violence, pas d’agressions. Tous les tapins, on se connaissait. Le jour où je suis arrivé, personne ne m’a rien demandé. J’avais une bonne relation avec mon copain. Chacun faisait son business de son côté, chacun avait son emplacement et le gardait. Quand un jeune ne venait plus, on pouvait prendre sa place.

Je ne regrette pas ce que j’ai fait. J’ai bien vécu. On s’est bien amusés et j’ai trouvé l’amour.

Le soir, il y avait beaucoup de mineurs. Le plus jeune avait 13 ans. Il est resté deux ans. Les mineurs étaient plus haut, dans un squat. Il y avait des toxicos. (...) Des fois, on voyait passer la Brigade des mineurs, mais uniquement la journée. Une fois, une seule, on s’est fait arrêter par les bleus. Avec mon copain, on était mineurs et tous les deux en fugue. Jamais on n’a été abordés par les Mœurs ni par la Brigade des mineurs. (...) L’endroit était connu de tout le monde. Le petit journal du coin donnait les endroits gays. Tout le monde savait. (...)

Je ne regrette pas ce que j’ai fait. J’ai bien vécu. On s’est bien amusés et j’ai trouvé l’amour. J’ai fait ça pendant cinq ans. Et puis on en a marre. Boire toutes les nuits, cailler tout l’hiver. On vieillit. Le quartier de prostitution où on était a été rasé. Aujourd ’hui, il y a un autre coin, un bois, qui est dangereux. Vers la fin, j’ai gardé deux ou trois clients que j’appelais quand j’en avais besoin. L’un d’entre eux était amoureux, il m’a payé mon appartement, mes meubles, mes voyages. Tout. Je le roulais. C’est marrant, c’était voyant mais il ne voyait rien. (...)

Les gens normaux, on ne les rencontrait pas. On vivait dans un monde à part. Touiours dans le même café. Dans ce café, il n’y avait que des prostitué-es, femmes et hommes, et des clients qui venaient pour mater la marchandise. (...)
On prenait de l’alcool, de plus en plus d’alcool : whisky, champagne, Baileys... Une tournée, deux tournées, chacun payait la sienne. Avec l’alcool, on ne réalisait pas ce qu’on faisait. Et puis l’alcool, ça ne suffit plus. Après, il y a eu le shit. Et après, l’héroïne.

Maintenant que c’est fini, je ne voudrais pas retourner dans la prostitution ; retomber si bas.

Au début, j’étais contre. Je ne voulais pas toucher à ça. Mais tout le monde fumait, tout le monde en prenait. J’ai fini par en faire autant. D’autant que mon copain en prenait depuis le début. Là, ça commençait à partir en vrille. Je ne voulais pas aller jusqu’à la piquouze. Il y avait quelqu’un du Mouvement du Nid qui passait quand j’étais au trottoir. Au début, je ne parlais pas avec lui. C’est le SPRS [2] qui me l’a fait connaître. Un jour, je l’ai contacté. Je voulais arrêter, reprendre ma vie en main.

Au début, j’allais aux permanences tout en continuant la prostitution et la drogue. Et puis je suis allé voir une association pour me désintoxiquer. On m’a donné du Subutex et j’ai fait une tentative de suicide. Puis j’ai eu cinq ans de méthadone.
Au bout de cinq ans, c’est moi qui ai voulu arrêter. Le psychiatre, lui, il aurait continué. Il me faisait des ordonnances de méthadone, il écrivait sans dire un mot. J’avais des cachets pour dormir, des cachets pour l’anxiété ; tout ce que je demandais, il me le donnait. À la fin, il me disait “à dans deux semaines”. Deux semaines après, idem. J’arrivais avec ma liste et ça recommençait. Côté boulot, je faisais des stages, on ne me proposait que ça. Et je faisais encore des clients. J’ai donc retrouvé un boulot de serveur pendant cinq ans.

Et puis j’ai eu un arrêt de maladie. Je fais de l’épilepsie. Je ne peux plus travailler, à cause du stress, de la lumière ; il me faut du calme, je suis agoraphobe. Pour vivre, j’ai le RMI ; la Cotorep me refuse l’allocation parce que je ne suis pas assez handicapé. J’ai pris un avocat. Actuellement, je touche 375€ en tout par mois pour payer mon loyer et EDF. J’ai déjà fait cinq tentatives de suicide. Je retourne à la permanence du Nid pour avoir un peu d’aide. Sinon, je n’ai plus que ma sœur. J’ai perdu beaucoup d’amis à cause de mes crises, j’ai des accès d’aggressivité. Mon copain est parti pendant un an. Et puis il est revenu, mais avec une copine. Avant, il partait souvent aussi mais il revenait toujours chez moi. Là, quand il a voulu revenir, je n’ai pas ouvert. J’en avais marre.
(...) J’ai eu un déclic. Avec lui aussi, j’ai tout arrêté. La prostitution, la drogue, lui. C’était il y a quatre ans. Maintenant que c’est fini, je ne voudrais pas retourner dans la prostitution ; retomber si bas. Avant ça allait, on était jeunes, on vivait au jour le jour. Mais à mon âge...

P.-S.

Ce témoignage est paru initialement dans Prostitution et société N°154 -2006

Notes

[1] Travaux d’Utilité Collective, stages effectués à mi-temps dans des collectivités publiques.

[2] Service de prévention et de réadaptation sociale.     

 

  20 ans : je suis MOI 

Aug 12 '16 (fake photos)

 

  Un copain de Los Angeles s'est filmé

 

 

 

Par RAPHAEL - Publié dans : ESCORTS-PROSTITUES-ACTEURS X pour le fric - Communauté : Cavaillon communauté gay bi trans lesbienne sur la région
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Lundi 25 juillet 1 25 /07 /Juil 08:39

elle vend un peu son corps (films, photos...) : « Je sais qu’ on est réduites à des bouts de viande. Autant ne pas l’assumer en ne regardant pas ...

Lily, actrice porno : «Je prends du plaisir sans forcément jouir»La pornographie, elle en consomme rarement. «Comme un écrivain lisant peu.» Elle n’a jamais vu une seule de ses performances (films, photos) : « Je sais qu’on est réduites à des bouts de viande. Autant ne pas l’assumer en...

Par Pierre Baudis  Journaliste. re-publié le 25 07 2016 sur cavaillongay         
493 505 visites

La pornographie, elle en consomme rarement. « Comme un écrivain lisant peu. » Elle n’a d’ailleurs jamais vu une seule de ses performances :

« Je sais qu’on est réduites à des bouts de viande. Autant ne pas l’assumer en ne regardant pas. »

Lily Francesca (son nom de scène) est actrice de film X. « Je prends mon pied, les mecs sont beaux, mais je ne réfléchis pas à l’après.“ Sans prétention, sans séduction, elle raconte avec un sourire timide son parcours dans le porno.

La jeune femme, qui assume les imperfections de son physique, se définit comme libertine. 

Elle aime le sexe et sait où s’encanailler. ‘Je ne connais que les endroits pour adultes à Paris’, lâche-t-elle en parlant de ses soirées au Théâtre Suçoir * (VOIR ARTICLE).

 

Lily Francesca
Lily Francesca - DR

Elle pourrait être payée plus en tant qu’escort, mais elle n’est ‘pas une pute’. Lily Francesca ‘revendique le terme d’actrice porno ou X’ : son job se confine au sexe filmé.

‘Je n’aime pas la comédie, j’ai toujours l’impression de très mal jouer. Ce n’est pas de l’argent facile. Se faire ramoner pendant 4 heures pour 250 euros, c’est pas vraiment l’eldorado.’

‘Avant le porno, je vendais mes culottes 

Le porno est arrivé un peu par hasard. On l’a remarquée sur Internet alors qu’elle faisait des strip-teases payants par webcam. Je vendais mes culottes aussi ! Mais ça m’a vite emmerdée. Les clients veulent parler des heures avant d’acheter ton string.’ Alors quand John B. Root, le vieux briscard du film X maison, l’appelle, ‘je me suis dit, vas-y, ne réfléchis surtout pas’.

Dangers des MST, douleurs, mauvaises expériences ? Elle n’en parle pas. Lily évoque simplement des partenaires trop directifs ou un peu mous. ‘On est payés pour baiser, mais il faut un minimum de feeling pour un beau porno.’

Elle change de sujet en parlant de ses nouveaux amis aux noms improbables : sa partie de jambes en l’air avec Rico Simmons, ou sa nouvelle copine Tiffany Doll, rencontrée sur un tournage.

La jeune hardeuse se veut optimiste : 

‘L’an dernier, j’étais encore manutentionnaire dans une usine de shampoing. Je gagnais plus d’argent, mais ma vie c’était métro-boulot-dodo. On fait le point dans dix ans pour savoir où j’en suis ! 

Questions/Réponses

  • Quel est votre contrat ? 

Je travaille au noir. Mon contrat, c’est la cession de droit à l’image avec le prix du cachet écrit dessus. Ça veut dire pas d’assurance non plus ! Quand j’aurai plus d’heures, j’essaierai de demander le statut d’intermittente du spectacle.

  • Quel est votre salaire ? 

Je gagne entre 1 000 euros et 1 500 euros par mois, en comptant les allocations chômage de mon ancien boulot. En général, je suis payée 250 euros pour une scène classique de 3 à 5 heures de tournage. Alors tout dépend des mois !

Aussi, on peut demander plus d’argent pour une scène avec pénétration anale ou en groupe. Au final, on ne devrait pas accepter moins de 350 euros, mais c’est la crise...

  • Quels sont vos horaires ?

C’est vraiment variable et extensible. Un porno c’est vite tourné, donc on est dépendants des réalisateurs. Mais que ce soit de jour ou de nuit, le feeling avec l’acteur joue beaucoup. Si ça se passe bien, j’aime fermer les yeux pendant la prise. Je ne sais pas encore bien gérer mon regard, donc j’oublie très vite la caméra et je perds la notion du temps. Si ça n’est pas fantastique, je fais la poupée morte.

  • Quand vous débarrassez-vous de votre tenue de travail ?

Quand j’ai nettoyé le sperme que j’ai sur le visage ! Plus sérieusement, c’est une fois habillée, après une bonne douche, que j’ai l’impression d’avoir enlevé ma tenue. La partie vestimentaire est choisie en fonction du fantasme vendu et du réalisateur ; l’écolière et l’infirmière sont des panoplies inévitables dans une carrière.

Les gens pensent qu’on ne travaille qu’à poil ; mais moi, on me demande toujours de garder un vêtement dans mes scènes car j’ai la peau très pâle. La petite jupe sexy ou le haut noir doit bien rendre à l’image. 

  • Quel rôle jouez-vous dans l’entreprise ?

Au boulot, je peux être la collègue stressée avant le début du tournage, mais quand c’est parti, je ne réfléchis plus. Je me détends et tout d’un coup je blague, je flirte. Mais je ne suis qu’une petite fourmi dans une fourmilière, je me fonds dans la masse et je fais mon job.

Je n’ai vraiment pas de vision globale du monde du porno, mais c’est une grosse machine qui pourrait marcher sans moi. Si j’arrête demain, personne ne me pleurera.

  • Votre travail vous demande-t-il un effort physique  ?

J’ai souvent quelques courbatures aux cuisses ou aux bras, mais en général, je prends mon pied ! Je pense que j’arrêterais si j’avais mal pendant ou après. Il y a évidemment les mauvais souvenirs... Je pense à cet acteur qui me prenait pour un pantin, me laissait les fesses en l’air et m’ordonnait de ne pas bouger pendant sa pause... Pas douloureux, mais désagréable.

Etrangement, je préfère un gars qui dépote à un qui aura peur de me casser les reins. La plupart du temps, c’est une bonne partie de baise, je prends du plaisir sans forcément jouir. 

  • Votre travail vous demande-t-il un effort mental ?

Vraiment pas. J’ai d’ailleurs du mal avec la partie comédie du job. C’est quelque chose qui ne m’a jamais plu et je me sens mauvaise. Plutôt qu’un film porno classique, je préfère le gonzo, c’est-à-dire juste une scène de sexe avec un scénario minime ou inexistant. Le plan du livreur de pizza ou le plombier, ça va, mais je ne suis pas actrice, je suis actrice porno. 

L’effort mental, c’est souvent après une grosse journée qu’il se fait. C’est pas un job dans lequel on pense beaucoup sur le moment, mais on réfléchit énormément en rentrant chez soi. 

  • Avez vous l’impression de bien faire votre travail ?

Non, pas pour l’instant. Je ne sais pas où me placer par rapport à la caméra, comment la regarder. Je ne suis pas gueularde non plus, il faudrait que je m’entraîne. Mais surtout, les positions acrobatiques me fatiguent vite, je n’ai pas de souffle ! 

  • Quelles traces votre travail laisse-t-il sur vous ?
Les douleurs de Lily
Les douleurs de Lily -

Les fesses rougies après une fessée, et c’est déjà pas mal. Je ne suis pas du tout dans un délire violent avec le cul. Si mon corps me dit stop, j’arrête. Les traces de mon travail, ce n’est pas sur mon corps, c’est sur Internet ! Ces pornos, ils sont vendus à vie. Au début, c’était dur à entendre, mais je me suis habituée. Même si je change de job, ça se saura forcément un jour ou l’autre.

  • Si vous deviez mettre une note à votre bien-être au travail dans votre entreprise, sur 20, quelle serait-elle  ?

14/20, ce n’est pas très élevé. C’est sympa, je prends du plaisir, mais je pense passer trop inaperçue par rapport à certaines filles. C’est ça qui fait baisser la moyenne pour moi, j’aimerais forcément travailler plus pour gagner plus ! 

Il faudrait que je me détache davantage du regard des gens pour mieux aimer mon métier. Pour évoluer dans ce milieu, beaucoup de filles augmentent la taille de leurs seins ou se mettent à l’anal ou au sexe en groupe. A réfléchir.

 

 

 

Par rue89 pierre baudis - Publié dans : ESCORTS-PROSTITUES-ACTEURS X pour le fric - Communauté : Cavaillon communauté gay bi trans lesbienne sur la région
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires

Présentation

  • : Le blog gay de Cavaillon et ses amis prostitués
  • Le blog gay de Cavaillon et ses amis prostitués
  • : Gay
  • : BLOG ICONOCLASTE ET GENERALISTE Ca ne suffit pas d'afficher des bites et des baises ce blog est gay sasufipaléfotoPORNO_ifo pensé1p Tu vas dire :" claudio tu copies beaucoup". Oui mais en fait je ne mets que de l'intéressant GAY&BI&NOLIMITS ça vous empêche pas de chercher pr votre compte !
  • Partager ce blog
  • Retour à la page d'accueil
  • Contact

Profil

  • claudio
  • Le blog gay de Cavaillon et ses amis prostitués
  • bareback enculer lavement trash hygiène
  • blog iconoclaste-pluraliste-no limits- ouvert à tous aucune discrimination ethnique tous âges 18+; je me doute que des -18 nous regardent et nous suivent. Et alors ?(Fillon l'a dit !) ça leur apprend des choses...

Texte Libre

Archives

Images Aléatoires

  • LAVEMENT 045 A DEUX EN ACTION SUITE
  • PUNITIF 02
  • FAWNS 1
  • 16
  • 324 1000
  • arabic128

Recherche

Créer un Blog

Créer un blog sexy sur Erog la plateforme des blogs sexe - Contact - C.G.U. - Signaler un abus - Articles les plus commentés