Cela fait des années que la sociologue Charlotte Le Van essaye de comprendre pourquoi des hommes et des femmes qui vivent en couple finissent par aller «voir ailleurs», à l'insu de leur conjoint. La réponse n’est pas si évidente. Les "infidèles" essayent toujours de rationaliser leur comportement, sans avoir forcément assez de distance pour comprendre la logique de leurs actes.
La notion criminelle de l’adultère a disparu mais, curieusement, les hommes et les femmes qui trompent leur conjoint se sentent bien plus
coupables que s’ils étaient dans le box des accusés. Bien que les sites vantant les avantages de
l’infidélité s’offrent des campagnes d’affichage outrecuidantes et que la plupart des médias encouragent l’idée que l’infidélité soit quelque chose de parfaitement naturel, voire nécessaire,
les Français restent furieusement «contre».
Dans un article récemment publié dans un numéro spécial "Sexualités, normativités" de la revue Raison Présente, Charlotte le Van, sociologue à l’Université de Caen, souligne le paradoxe : alors que les Français sont de plus en plus tolérants en matière d’échangisme, de prostitution ou d’homosexualité, ils le sont de moins en moins en matière de fidélité. «Considérée comme le premier facteur de réussite d’un couple, la fidélité est estimée comme "très importante pour contribuer au succès d’un mariage" par 84 % des personnes interrogées en France (contre 72 % en 1981).» Autrement dit, l’adultère c’est de plus en plus mal vu. Et surtout mal vécu.
Rongé(e)s par la culpabilité, beaucoup d’hommes et de femmes se raccrochent à toutes sortes de discours pour légitimer leur acte. Si nous vivions dans une société moins normative en matière d’amour, il y aurait certainement moins besoin d’excuses. Mais voilà, l’adultère relève du tabou. On en fait tout un drame. Il faut que ça reste secret. Selon la dernière grande enquête nationale sur la sexualité des Français (Bajos, Bozon), menée en 2006, seuls 1,7 % des femmes et 3,6 % des hommes qui vivent en couple déclarent avoir eu un autre partenaire sexuel que leur conjoint(e) dans les 12 derniers mois. Impossible d’avoir les chiffres véritables bien sûr (1). L’adultère est par nature une activité illicite et le fait qu’elle reste cachée, marginalisée, conforte les gens dans l’idée qu’il s’agit d’une déviance par rapport à la norme… Si nous avions les vrais chiffres, nous nous rendrions peut-être compte que la fidélité n’existe pas ?
Mais peu importe que la monogamie relève de l’utopie ou d’un modèle religieux antinomique avec le bonheur… Dans le contexte idéologique actuel,
les couples restent profondément attachés à l’idée du contrat de confiance : «Si on s’aime, on ne se trompe pas», point barre. Les «infidèles» se sentent en faute. Il a donc fallu
deux ans d’efforts à Charlotte le Van pour parvenir à réaliser 50 entretiens (2), à partir desquels établir sa nomenclature : «Il existe un large éventail de situations au sein
duquel se dessinent 4 visages distincts d’infidélité», explique-t-elle. En d’autres termes : il existe, actuellement, 4 raisons majoritairement invoquées pour justifier l’adultère. A
quel profil d’adultère pensez-vous correspondre ?
1/ «Dans le premier type, l’infidélité résulte d’une insatisfaction d’ordre intime. La thématique du «manque» revient de façon
récurrente dans les discours, qu’elle soit relative à la sexualité, à la communication, à une divergence d’intérêts ou encore à l’intensité des sentiments qui s’émousse. Si les motifs de
discorde sont divers et variés, tous les individus de ce type ont cherché à combler les carences ressenties dans leur relation officielle, en s’investissant, à divers degrés, dans une
relation complémentaire et compensatrice. Ces «infidèles» vont en somme chercher ailleurs ce qu’ils ne trouvent pas, ou plus, dans leur vie de couple.»
Les raison invoquées sont, pêle-mêle : «Je ne l’aime plus», «Je m’ennuie», «Nous ne faisons plus l’amour», «Il ou elle
ne m’écoute pas», «Si je reste fidèle, je vais passer à côté de ma vie», etc.
«Ce type d’«infidélité» peut prendre différentes formes. Lorsque les individus, momentanément fragilisés par leurs déboires conjugaux,
nouent ponctuellement une relation extraconjugale, on a affaire à une infidélité faux-pas. Lorsqu’ils sont pleinement impliqués dans la vie du couple, notamment en raison
de la présence d’enfants, mais que l’insatisfaction éprouvée devient insupportable, ils s’engagent alors plutôt dans l’infidélité compensation, une relation extraconjugale qui
est susceptible de durer dans la mesure où elle contribue à pérenniser leur union principale. Quand enfin s’investir dans le couple n’est plus d’actualité et que la rupture se profile, c’est
l’infidélité par désamour qui a tendance à primer».
2/ «Dans le deuxième type, féminin à la lumière de notre corpus, l’infidélité est instrumentalisée ; elle a pour fonction, soit de
provoquer la rupture avec le partenaire principal (infidélité prétexte), soit de se venger de l’«infidélité» de ce dernier (infidélité vengeance), soit encore
d’échapper à sa condition. Dans ce dernier cas, les femmes recherchent dans la relation extraconjugale un espace de liberté et de valorisation d’elles-mêmes, voire un moyen de côtoyer un
milieu social plus favorisé que le leur».
Les raisons invoquées : «J’avais besoin d’une aventure sans lendemain, pour me changer les idées. J’avais besoin que des hommes payent une
chambre d’hôtel, m’offrent du champagne et me trouvent belle.» «J’ai fait en sorte de hâter la rupture, en laissant bien à l’évidence des traces de mes escapades, afin qu’il préfère me
quitter et qu’il cesse de s’accrocher à moi.» «J’ai voulu lui faire comprendre ce que ça fait d’être trompé.» «Il m’avait trompé, je me suis accordée le droit de le tromper à mon tour, mais
c’était juste une parenthèse.»
3/ «Le troisième type, l’infidélité expérience, concerne quant à lui des jeunes gens qui, précocement investis dans une relation de couple
exclusive, éprouvent le besoin de faire d’autres expériences pour se construire».
Les raisons invoquées : «Nous nous sommes mis en couple trop jeunes, j’ai besoin de connaître autre chose».
4/ «Enfin, l’infidélité comme composante ‘normale’ de la vie en couple regroupe des individus qui, bien que pleinement satisfaits de leur
vie conjugale, multiplient les aventures extraconjugales, le plus souvent éphémères. Toutefois, un distinguo peut être opéré entre ceux pour lesquels la recherche compulsive de partenaires
est imputée à des comportements «maladifs» (infidélité chronique), et ceux pour lesquels cette quête incessante est revendiquée au nom d’une philosophie de vie hédoniste et de la place
primordiale qu’occupent la sexualité et la séduction dans la construction de soi (infidélité comme principe)».
Les raisons invoquées : «Je suis compulsif.» «Je suis hédoniste.» «Je suis anarchiste».
Lorsqu’ils-elles succombent à l’attirance qu’exerce l’inconnu(e) au regard de braise, la plupart, même ceux qui sont infidèles «par principe» se
sentent obligés de justifier ce qu’ils-elles vivent comme un écart. Mais leurs explications sont-elles pertinentes ? Valides ? On ne trompe pas forcément pour les raisons que l’on invoque, et
c’est pourquoi Charlotte le Van prend la précaution de nuancer les propos recueillis auprès de ses témoins… Ils sont peut-être de bonne foi lorsqu’ils affirment qu’ils ont besoin de tromper,
mais on ne peut s’empêcher de penser, en lisant certains de ces témoignages, que les gens se mettent eux-mêmes dans des situations impossibles.
Leurs raisons paraissent idiotes, parce qu’elles s’inscrivent dans des logiques extrêmement conventionnelles. Un exemple ? Il y a des hommes qui
trompent leur femme parce qu’elle est «la mère de leurs enfants». Sous-entendu : il faut la respecter. Lorsqu’ils épousent une femme, ils se condamnent donc eux-mêmes à devoir
satisfaire ailleurs leurs fantasmes… afin de lui épargner des pratiques sexuelles jugées avilissantes. Ils ont si peur de ternir l’image qu’ils se font de l’épouse-modèle qu’ils
préfèrent mener une double-vie.
Parmi les témoignages recueillis par Charlotte le Van, celui-ci est particulièrement révélateur de la mauvaise foi de certains «infidèles» :
«La femme avec qui je vis, c’est avec elle que j’ai principalement envie de faire l’amour et je trouvais ça quand même bizarre de devoir aller ailleurs pour trouver la satisfaction à mes
pulsions sexuelles. Et en même temps, après, c’est le jeu hein." Le même homme affirme qu'avec sa maîtresse, «les interdits tombent parce qu’on n’a pas le même rapport à la
personne. (…) Il y a ce grain de folie qui est là en permanence parce qu’on n’est pas ensemble véritablement, donc on n’a pas de blocage, on se laisse aller. On n’a pas le sentiment de
manquer de respect».
Il y a donc des infidèles qui considèrent leur conjoint(e) comme un obstacle à leur épanouissement. Ils ne peuvent être enfin eux-mêmes et «se
laisser aller», comme ils disent, qu’avec un(e) partenaire purement dédié(e) au sexe. Mais la peur de «souiller» l’image idéale du conjoint n’est pas la seule raison invoquée. Il y a aussi la
volonté de créer une rupture dans sa vie : d’un côté le train-train, d’un autre la féérie. D’un côté l’amour (et les pratiques «sages»), de l’autre le plaisir (et les pratiques «pas
sages»)… Ce que confirme François de Singly : «La sexualité est vécue de manière plus intense, plus heureuse, parce que cette relation se situe en dehors des contraintes de la vie
quotidienne. (…) Le temps passé avec l’amante est exempt de tout souci, retranché de la vie quotidienne. C’est une parenthèse, un monde à part qui existe parallèlement à une relation
institutionnalisée, un ailleurs qui autorise souvent des transgressions, des jeux interdits avec le conjoint» (3).
Pour la plupart des infidèles, l’adultère est donc un espace temporaire d’impunité, une folie que l’on s’offre et qui vient rompre la monotonie
d’une vie rythmée par les courses au supermarché et les devoirs à faire avec les enfants… Cette vie-là est incompatible avec le sentiment brûlant d’urgence qui les saisit lorsqu’ils-elles se
rendent en cachette chez l’amant(e)… Ce distinguo entre une sexualité officielle et une sexualité clandestine les maintient en vie, disent-ils. Elles ont besoin d’avoir à la fois un mari sur
qui compter et un lover sur qui fantasmer, parce qu’«on ne peut pas fantasmer sur une personne qu’on connaît trop bien», disent-elles.
Sans jamais émettre le moindre jugement sur la nature des raisons invoquées par ses multiples témoins, Charlotte le Van se contente de souligner
que la plupart du temps, lorsque l’un d’entre eux (généralement un homme) affirme qu’il a trompé sa femme parce qu’«elle baisait mal», la vraie raison est plus profonde… L’insatisfaction
sexuelle n'est très souvent que le symptôme d'un problème de communication. Les arguments qui viennent en premier («La sexualité avec X, c'était bateau. Elle suçait mal, déjà»), font
souvent rapidement place à d’autres propos, plus nuancés… «J’avais pas un manque sexuel, mais un manque de reconnaissance sexuelle, ce qui n’a absolument rien à voir», raconte un
homme qui a trompé sa femme parce qu’il avait l’impression de ne plus lui plaire, de ne plus la séduire.
«J’avais envie de sexualité, et surtout, j’avais envie de tendresse, j’avais envie qu’on m’aime un peu, j’avais envie de câlins»,
enchaîne un autre, en mal de douceur. «Pour moi, c’est quelque chose d’extérieur à la relation sexuelle qui créé une insatisfaction sexuelle, raconte un troisième. Je suis
tordu peut-être, mais je fonctionne comme ça. Si j’ai un problème quelque part, je n’ai plus envie. Par exemple, j’en avais par-dessus la tête d’entendre X dire ‘je vais au coiffeur’. Alors
je lui ai dit : ‘on va CHEZ le coiffeur’. Alors après, c’était : ‘Faut que j’aille au dentiste’. Et bien au bout d’un moment, moi, j’en ai marre d’une nana qui va au dentiste. Je peux plus.
Alors c’est un exemple qui montre que quelque chose qui n’a rien à voir avec la relation sexuelle réagit sur la relation sexuelle, dans le sens de l’inhibition».
«Nombre d’entretiens masculins révèlent finalement que, derrière l’argument du manque ou de l’insatisfaction sexuelle, se profilent d’autres
besoins et d’autres attentes, telles que la quête d’une certaine reconnaissance, d’un peu de tendresse et d’affection, conclue Charlotte Le Van. Les problèmes et les
insatisfactions sexuelles au sein du couple apparaissent plutôt comme une conséquence, et non comme la cause du malaise conjugal».
Lire : Raison Présente N°183 : Sexualités, normativités. Avec au sommaire : "Sexualité et appartenance sociale à l’âge adulte" (Nathalie Bajos, Michel Bozon),
"Infidélité conjugale, genre et sexualité" (Charlotte Le Van), "Prévention du sida chez les gais dans les années 2000" (Gabriel Girard), "Hétéronormativité et hétérosocialité" (Natacha
Chetcuti), "Tristes folles tropicales. Normes et homosexualité aux Philippines" (Jean-Noël Sanchez), "Constructions médiatiques du féminin-sexuel" (Stéphanie Kunert), "La répression morale et
légale de la curiosité sexuelle" (Ruwen Ogien), "Les paradoxes de la pénalisation des clients de la prostitution" (Lilian Mathieu).
Raison présente est publié par les Nouvelles Éditions
rationalistes
Note 1/ Aujourd’hui, un Français sur quatre a déjà été inscrit sur un site de rencontre selon un sondage IFOP pour Femme actuelle (2012). Et ces
Français ne sont pas forcément célibataires comme le souligne le dossier de presse du site AshleyMadison.com (spécialisée dans les rencontres extra-conjugales… entre personnes mariées) : «On estime à 30% le nombre de personnes mariées inscrites sur des sites
de rencontre. Une plateforme dédiée aux personnes mariées à la recherche d’une aventure répond donc à un véritable besoin.»
Note 2/ Sur un échantillon composé d’hommes et de femmes « infidèles » âgés de 19 à 67 ans.
Note 3/ «Avoir une vie ailleurs : l’extraconjugalité», in Libres ensemble. L’individualisme dans la vie
commune, sous la direction de François de Singly, Paris, Nathan, 2000, pp. 195-218.
Cela ne veut pas dire qu'il n'existe pas de "vrais" hétéros, de "vrais" homos, de "vrais" asexuels ou de bisexuels sans préférence (ce que Michel Rime appelle 50/50) ou des personnes ayant une orientation sexuelle ne rentrant pas dans ces cases (comme vous l'aviez illustré dans le post "Fuck Gender")
Rédigé par : Léna | 25/02/2009 à 11:49
Est-ce là l'origine de ce que l'on appelle les 12 travelos d'Hercule ?
(je sais ... mais je n'ai pas pu résister ...)
Rédigé par : Vitzmann | 25/02/2009 à 12:26
Il ne faudrait pas oublier que nous sommes là dans la Grêce antique, l'homosexualité n'est régit par la moral, . Il en va de même pour le meutre, et bien d'autres choses. En bref c'est un autre monde.
Plus proche de nous, je crois qu'il n'y a pas de sur-homme, pas plus que de faible femme, tout ça s'est de la construction mentale (culturelle...)
Rédigé par : pascal | 25/02/2009 à 13:10
Sur l'histoire d'Hercule et Omphale, le Musée du Louvre possède un charmant tableau de François LEMOYNE, peint en 1724.
Le lien vers le tableau:
http://cartelfr.louvre.fr/pub/fr/image/13971_p0001798.001.jpg
Et le commentaire de l'oeuvre, sur le cartel affiché au Musée du Louvre:
"Subjugué par la reine de Lydie Omphale, Hercule, la quenouille et le fuseau à la main, en est réduit à filer la laine. Omphale a revêtu la peau de lion du héros grec dont elle serre la massue de façon suggestive. La puissante sensualité et la facture vibrante du tableau traduisent l'influence de la peinture vénitienne."
Et effectivement, le dessin de la massue est plus que suggestif... ^^
Rédigé par : Ethelbert | 25/02/2009 à 13:18
Il n'y a pas qu'Hercule qui se soit retrouvé aux pieds d'Omphale, vêtu en femme, à filer la laine. Souvenons-nous aussi d'Achille, vêtu en fille, au milieu des filles de Lycomède...
Rédigé par : Jérôme | 25/02/2009 à 16:06
Il serait plus interressant ( à mon humble avis) de revisiter ce mythe avec l'éclairage de la Tradition et de la symbolique, cela éviterait cette lecture pour le moins réductrice même si elle a du sens selon un certain point de vue.
Rédigé par : Symbolum | 25/02/2009 à 16:53
Hercule, quand j'avance tu recules, comment veux-tu que je t'...
Mois non plus je n'ai pas résisté !
Rédigé par : chapeou | 25/02/2009 à 17:49
A la bonne heure !
J'ai autant de personnages féminins que masculins dans mes lignées d'aieuls... depuis la nuit des temps...
... à l'exception de quelque effet papillon, de ci, de là...
... et au bas mot, depuis que la première cellule dite " morte " s'est divisée pour devenir " vivante ", et avoir ainsi besoin de l'autre pour apprendre à " survivre ".
:lol:
Rédigé par : JAG | 26/02/2009 à 05:51
la chanson "le cure de camaret" fait rimer "hercule" et encule, une allusion?
Rédigé par : cedric | 26/02/2009 à 10:54
Erreur! Ce n'est pas "les filles de Camaret", mais "le musée d'Athènes", chanson jadis bien connue des khâgneux; je cite " vous y verrez les fils d'Hercule, photographiés quand ils... se chatouillent le menton.
Rédigé par : Jérôme | 26/02/2009 à 14:38
" Hercule ne s'est pas fait en une seule nuit. "
Ménandre
Rédigé par : JAG | 27/02/2009 à 04:33
Mais alors, Hercule devrait-il être considéré comme l'inspirateur de la vision queer ?
Trêve de plaisanterie, je voulais vous dire merci pour ce nouveau billet, toujours aussi passionnant et original que les précédents.
Quel plaisir de vous lire, chère Agnès...
Rédigé par : Violette | 27/02/2009 à 13:01
@Jérôme: il y a bien une strophe des Filles de Camaret, consacrée à Hercule:
"Sur la place de Camaret, y a un'statue d'Hercule (bis)
Monsieur l'Maire et m'sieur l'curé
Qui sont tous les deux pédés
L'enculent (ter)"
Le Musée d'Athènes... ^^ Cela fait un moment que je n'avais entendu parler de cette chanson. ^^
Rédigé par : Ethelbert | 02/03/2009 à 11:33
Je ne peux m'empêcher de réagir à cet article, car contrairement à Michel Rime, je suis convaincu que ce sont les tabous sociaux qui font les bisexuels, en particulier chez la gente masculine.
Aujourd'hui, la plupart des homosexuels hommes lorsqu'ils découvrent leur sexualité, se proclament bisexuel, en pensant que "la pilule passera mieux", que quelque part ça les rend "récupérable", et beaucoup de femmes hétérosexuelles se disent bisexuelles pour attiser ces messieurs, ou juste pour se montrer ouverte et libérée, sans pour autant s'imaginer passer à l'acte. [Quelle singerie!]
Quant aux proclamé bisexuels qui dépassent l'adolescence, il ne s'agit que de libido, ils construisent des relations (qui a mes yeux sont fausses et hypocrites) avec des personnes du sexe opposé, et à côté de ça couchent avec des gens du même sexe, mais il leur serai impossible d'imaginer une relation de couple avec une personne du même sexe?
N'y a-t-il pas une grande place à la norme sociale là dedans? L'hétérosexualité et la normalité avant tout?
Il n'y a effectivement aucune honte à se faire prendre ou vice versa, la sexualité ne regardent finalement que les draps. En revanche quand il s'agit d'"exhiber" ses goûts et attirances, il y a beaucoup moins de monde au balcon.
Donc pour moi la bisexualité est une sexualité fausse et mensongère, qui ne permet non pas de goûter à tout les râteliers, mais de pouvoir se ranger dans la norme si besoin est.
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