dommage qu'on n'ait plus d'Aboville pour ramer, ramer, ni les shadoks pour pomper pomper parce que sinon pour le fond sonore et le bruit de fond nous les frenchies on est les plus forts
RONRON mangez-en, c'est bon ! la prod' continue pendant les travaux massacres
Ne dérangez pas les radios du matin ! Bruno Retailleau, Gérard Collomb, Henri Guaino, Jean-François Copé : ce sont les invités des matinales radio de RTL, France Info, France Inter et RFI. On papote sondages, parrainages, primaire de la droite, candidature de Hollande. Pendant les massacres, le petit cirque franchouillard de la présidentielle poursuit ses représentations. Comme la semaine dernière, comme la semaine prochaine.
Orlando, horreur lointaine des matinales radio
Ne dérangez pas les radios du matin ! Bruno Retailleau, Gérard Collomb, Henri Guaino, Jean-François Copé : ce sont les invités des matinales radio de RTL, France Info, France Inter et RFI. On papote sondages, parrainages, primaire de la droite, candidature de Hollande. Pendant les massacres, le petit cirque franchouillard de la présidentielle poursuit ses représentations. Comme la semaine dernière, comme la semaine prochaine.
Les matinales radio, cet espace médiatique ultra-minuté, sont traditionnellement un des terrains de lutte de l’information et de la communication. Du côté de l’info : les dernières nouvelles en date, les plus fraiches, de préférence celles de la nuit, même si elles ne sont pas toujours d’une importance essentielle. Du côté de la com’ : les messages plus ou moins remis en forme des institutions, politiques, économiques, sportives, culturelles.
Le véritable travail journalistique (enquêtes, reportages), c’est ailleurs, à d’autres moments de la journée ou de la semaine, moins convoités, moins exposés.
La com’ avant l’info
Comme un seul homme, ce matin, quatre grandes radios ont donc décidé de privilégier la com’ sur l’info. Et cette unanimité perturbe. Après Orlando (« la plus grande tuerie sur le sol américain depuis le 11 Septembre » répètent-ils pourtant en boucle), pas un seul des intervievieweurs matinaux de ces quatre radios n’a cru bon de décommander l’invité politique programmé.
Certes, la tuerie d’Orlando (50 morts, 54 blessés dans une boite de nuit gay) fait les premiers titres des journaux radio. Mais on s’en tient là, aux premiers titres. Il faut faire aussi de la place à nos dingues à nous, les supporters britanniques et russes et, tout de même, aux résultats des matches.
Les gays latinos d’Orlando (grande majorité des victimes) cumulent les handicaps. Ils sont latinos, communauté américaine que les médias français n’ont pas encore véritablement découverte. Ils vivent en Floride, contrée dont nous sépare un décalage horaire qui perturbe d’éventuels duplex.
Massacre assourdi
Circonstance aggravante, dans la Floride profonde, et même pas à Miami : à Orlando, localité où ne se trouvent habituellement que peu d’envoyés spéciaux étrangers. Et puis, disons-le, ils sont gays. Une catégorie certes digne de sollicitude, mais à part. Davantage à part que le lycéen américain, l’amateur de hard rock parisien, ou le voyageur aérien bruxellois. D’où cette impression diffuse de massacre assourdi, d’horreur lointaine.
Seule radio du matin, France Culture s’attarde sur les racines de l’homophobie. Origines et manifestations comparées de l’homophobie et de la lesbophobie, homophobie des intégristes chrétiens contre homophobie des intégristes musulmans, interprétations comparées de Sodome et Gomorrhe : pour une fois, avec le psychanalyste Serge Hefez, et le militant anti-discriminations Louis-Georges Tin, c’est France Culture qui a sauté sur l’actualité, et nous dit ce qu’on l’on a besoin d’entendre, ce matin-là, à ce moment-là.
Daniel Schneiderman : lanceur d'alertes banni
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