MEDITATION & REFLEXIONS "Tempus Fugit"

Mercredi 23 décembre 3 23 /12 /Déc 17:28

et, s'il vous manque des "cases"...

 

Fabriquer une boîte à pardon :

art therapie

Si vous ne voulez plus nourrir de sentiments négatifs envers quelqu’un – vous y compris –, exercez-vous à lui fabriquer une boîte à pardon. Décorez une petite boîte avec des images et des mots apaisants, en lien direct avec l’individu ou bien adaptés au ressenti intérieur désiré. Vous pouvez écrire le nom de la personne sur une étiquette et l’intégrer à la décoration si vous le souhaitez, de sorte que le nom puisse être retiré ou changé au besoin. La fabrication de cette boîte fera rejaillir des souvenirs heureux en lien avec la personne à qui on la destine, et vous aidera physiquement à avancer vers le pardon.

 

NB / défoulez-vous : les commentaires sont ouverts

 

 

Par HUFFPOST - Publié dans : MEDITATION & REFLEXIONS "Tempus Fugit" - Communauté : Cavaillon communauté gay bi trans lesbienne sur la région
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Dimanche 20 décembre 7 20 /12 /Déc 03:09

et, bien qu'on ait le droit d'être une famille nudiste, les lois qui protègent l'enfance sont contre à partir de l'instant où l'adulte intervient physiquement sur la sexualité et ...la liberté de choix.  Bien sûr selon la loi, ce père "compréhensif" est allé bien trop loin. 

     

 

Résultat de recherche d'images pour "familles nudistes" mais dans l'histoire ci-dessous  ce n'est pas ça du tout !

un papa si compréhensif !Par XRomain  J’ai toujours été très proche de mon père. Fils unique, j’ai même été surprotégé par rapport, je m’en rendais bien compte, à mes amis. Mais ce souci de prendre soin de moi l’a aussi amené très tôt à me parler ouvertement de sexualité et à m’expliquer comment fonctionnait le corps humain. À l’aube de ma puberté, Papa avait pris le temps de m’enseigner, notamment, les changements qui allaient survenir chez moi et avait tenu à me prévenir des surprises que j’allais avoir : apparition des premiers poils pubiens, érections incontrôlées, éjaculations nocturnes… J’avais toutefois eu du mal à comprendre concrètement tout ce dont il m’enseignait la théorie ; et il avait fini par me montrer sa bite pour que les choses soient plus claires. Dans la salle d’eau, alors que je prenais mon bain, il s’était assis sur le bord de la baignoire et avait sorti ce qui me semblait être une énorme masse de chair surmontant deux grosses couilles très poilues. Il s’était ensuite caressé pour bander et m’avait montré comment je pourrais bientôt me masturber. J’avais instantanément été pris d’une admiration sans borne pour ce sexe majestueux, qui en érection mesurait dans les 20 centimètres et en faisait facilement 7 de diamètre. Rapidement, mes premières branlettes avaient été nourries du souvenir de cette bite, sans forcément que dans ma tête je l’assimile à mon père mais qui me fascinait. Je n’ai pas eu à me poser longtemps la question de mon orientation sexuelle : j’étais gay et j’allais aimer la queue.

La puberté qui s’opérait dans ma tête tardait pourtant à se voir sur mon corps. Les années passaient et je restais ce garçon très mince, à la taille étroite, aux grands yeux innocents, au visage encore plein et toujours imberbe. Quelques poils étaient bien apparus sur mes testicules et au-dessus de mon sexe, ainsi qu’au niveau des aisselles, mais c’était là tout. Quant à ma bite, elle était loin d’atteindre les dimensions de celle de mon père… Je m’en plaignais de temps en temps à lui, qui tentait de me rassurer en m’affirmant qu’un gros sexe n’était pas forcément la norme et que chacun devait faire avec ses qualités et ses atouts. Il m’assurait que les miens ne seraient peut-être pas de ce côté-là et que je ne devais pas m’en inquiéter. Je ne l’avais pas saisi à l’époque, mais Papa avait de son côté déjà compris et intégré que je ne serais pas homme à femmes, encore moins un macho queutard, mais bien plutôt un « p’tit pédé » comme je l’entendais au collège, asservi aux sexes d’hommes et certainement pas à celui des femmes.

Aussi, quand quelques mois avant d’entrer au lycée, et alors que je me contentais toujours de penser à cette vision d’un sexe turgescent pour fantasmer en me masturbant, quand donc je décidais de dire à Papa que je me sentais gay, il n’a pas témoigné la moindre surprise. Il m’a promis, tout simplement, que c’était là quelque chose de tout aussi bien que d’être hétérosexuel, que je n’avais pas à avoir honte de ce que j’étais ni de ce que je ferais. Un papa si compréhensif ! Il m’a ensuite demandé si j’avais déjà eu des expériences avec d’autres garçons et je lui ai assuré que non, et que d’ailleurs si je lui en parlais aujourd’hui c’est justement parce que j’en avais très envie mais que je ne savais pas comment faire. Il a promis de m’aider et, tranquillisé, je suis allé me coucher.

Quelques jours plus tard, Papa me demande de rester à la maison ce soir-là parce qu’il a prévu de tenir sa promesse de m’aider. Je ne pose pas de question, je lui fais confiance. N’empêche que je suis surpris – et déçu – de voir arriver son ami Patrick, que je connais depuis tout petit, qui est marié et père de 3 enfants – je jouais souvent avec eux quand nos familles respectives partaient ensemble en vacances. Patrick est sympa mais maintenant que je suis grand, je le vois surtout comme un quadragénaire typique, avec un début de ventre sous sa chemise, qui rigole fort avec mon père quand ils prennent l’apéro à la maison et à qui je n’ai pas grand chose à dire. Avec ça, il est plutôt pas mal, grand, très brun, un beau sourire et des mains larges qui vous font un peu mal quand il vous serre les vôtres pour dire bonjour. Mais il vient souvent prendre l’apéro chez nous et je ne vois pas en quoi le fait qu’il vienne encore ce soir-là pourra m’être d’une quelconque utilité dans mes questionnements ! Aussi, à peine un bonjour échappé de mes lèvres, je cours me réfugier dans ma chambre.

Ce n’est qu’une petite heure plus tard que Papa m’appelle du salon. Je sors de ma chambre, un peu boudeur, et Papa me fait asseoir près de lui :

— Maxence, mon chéri, tu te souviens de notre conversation l’autre jour et de la promesse que je t’ai faite ?

Je rougis. Heu… on ne va quand même pas parler de ça devant son ami ! Mon père sourit et reprend :

— Qu’est-ce que je t’ai dit fiston ? Tu n’as pas à avoir honte de ce que tu es. Je t’ai dit que j’allais t’aider et je vais le faire. N’aie pas peur de Patrick.

— Papa, je… Je ne comprends pas très bien ce que tu veux dire.

— Fais-moi confiance. Tu as confiance en moi ?

— Oui, bien sûr.

— Alors va le rejoindre et mets-toi à genoux devant lui s’il te plait. Fais-le, n’aie pas peur.

Alors j’obéis. Je regarde Patrick qui n’a pas bougé, affalé dans le canapé il boit tranquillement une gorgée de Pastis. Je m’approche de lui et m’assois sur le tapis puis, la gorge sèche, je regarde mon père l’air interrogatif. Je ne sais pas quoi faire, je stresse. Papa me sourit :

— Approche-toi encore un peu fiston. Patrick va te montrer son sexe.

Effectivement, Patrick a déjà plongé sa main vers sa braguette et commence à la défaire. Il baisse légèrement son jean et en sort une belle bite molle, assez large, qui repose sur une paire de couilles sombres, recouvertes de poils bruns. Je prends le temps de la regarder, d’admirer la toison fournie qui apparaît sous le bas de la chemise de Patrick, la peau plissée à la base du gland, qui ressort à moitié du prépuce, le tout petit trou tout en haut dont Papa m’a dit que c’était le méat. Sa queue est moins large que celle de mon père et surtout moins longue, mais il faut dire qu’il ne bande pas. Un peu perdu dans mes pensées, j’entends Papa dire quelque chose et la main de Patrick se pose sur ma tête pour l’avancer encore vers son sexe. J’ouvre la bouche et attrape son gland. D’un coup de langue, je fais entrer le reste de sa bite dans ma bouche. Me reviennent en mémoire tous les trucs dont Papa m’a parlé sur la fellation, comment les hommes l’aiment, comment les femmes lui en font. Je vais m’efforcer de les appliquer. Patrick commence à bander. Je sens sa queue enfler entre mes lèvres, je sens presque le sang affluer dans sa verge. C’est chaud, dur et c’est bon. Je joue avec son prépuce sous ma langue, je fais aller et venir sa bite dans ma bouche, je remonte et lui suce doucement le gland. Je tente ma première gorge profonde. D’un coup, sans trop réfléchir : Papa m’a toujours dit que le sexe c’était avant tout des sensations, des impulsions, qu’il fallait éviter de trop réfléchir pour mieux suivre ses envies. Je plonge vers la base de la bite de Patrick pour la prendre toute entière. Je sens son gland qui semble se coincer dans une cavité plus étroite. Je crois que ça y est. Non, j’en suis sûr, je le ressens nettement comme quelque chose de naturel et d’évident : il est dans la fond de ma gorge. Je l’entends râler, un râle rauque, viril. Je lève légèrement le regard : Patrick a la tête penchée en arrière, la bouche entrouverte, les yeux fermés. Sa main toujours dans mes cheveux maintient fermement ma tête enfoncée sur sa queue. Il desserre légèrement son étreinte et je reprends mes mouvements, sortant très brièvement son sexe de ma bouche pour inspirer rapidement. Puis je m’y remets. Je le suce, je le pompe, je vais de plus en plus vite, puis lentement, doucement, de haut en bas, tendrement sur sa bite ; de nouveau très vite, plus loin, une deuxième gorge profonde, puis une troisième d’affilée, enfin une quatrième et je remonte pour lécher son gland. Patrick gémit, râle, il m’attrape plus fermement par les cheveux pour ramener mon visage contre lui, enfonçant brutalement sa queue raide jusqu’au fond de ma bouche, il impose à présent son rythme, viril, puissant, régulier et profond, pas trop vite, le temps de profiter de la chaleur de ma bouche sur l’ensemble de son sexe avant de le sortir presque entièrement et de le replonger aussitôt après. Ses râles s’accélèrent. Il me fait aller et venir sur sa queue qui semble avoir encore un peu enflé. Il lâche un « putain ! » et, se redressant, pliant son corps vers l’avant, maintenant mon visage enfoncé sur sa queue, mes cheveux contre son ventre, mes lèvres touchant sa toison pubienne et ses couilles, il jouit. Je sens à peine le goût de son sperme sur ma langue mais je le sens nettement gicler dans ma gorge, entrer dans mon corps et tomber directement dans mon estomac. Patrick jouit beaucoup, plusieurs longs jets chauds qui me tapissent l’œsophage et me remplissent le ventre. Il se détend, se rejette en arrière, sa main toujours sur ma tête mais son emprise moins forte. Sa queue ramollit dans ma bouche. Je la lèche doucement, j’en presse la base entre mes lèvres pour faire sortir les dernières gouttes de sperme que j’avale aussitôt. Enfin je me recule légèrement, admirant son sexe déjà au repos qui se pose délicatement sur ses couilles sombres. J’ai du mal à détacher mon regard. Cette bite ! Je l’ai sucée ! J’ai sucé une bite ! C’était trop bon.

Patrick réajuste son jean pendant que je tourne les yeux vers Papa, qui me sourit :

— Alors Fiston ? Comment tu te sens ?

— Super bien Papa. J’ai adoré. Merci.

— Je crois que Patrick aussi a aimé. Hein Patrick ?

Bouclant sa ceinture, Patrick répond d’une voix chaude :

— Ah ça je dois dire qu’il suce bien ton fils ! J’ai pas ça à la maison, tu peux me croire.

— Tu t’es très bien débrouillé, mon chéri, me dit Papa. Je suis fier de toi. Tu peux remonter dans ta chambre maintenant, on va terminer nos verres et Patrick va partir.

Je me lève mais, au moment de sortir du salon, me retourne et lance :

— Merci Patrick.

— Merci à toi Maxence, tu suces comme un chef.


C’est ainsi que j’ai sucé ma première bite, guidé par mon père qui, le soir même, revenait me dire combien il était fier de moi tout en m’assurant qu’il n’avait jamais douté de mes capacités. Je me souviens encore de ses mots :

— J’ai compris depuis longtemps que tu ne baiserais probablement jamais une femme. Tout dans ton corps et ton attitude disent que tu es un garçon fait pour l’amour entre hommes. Tu ne dois jamais en avoir honte. Souviens-toi de ce que je t’ai dit et sois fier de toi, de ce que tu sais faire et du plaisir que tu peux donner aux autres hommes.

— Papa, est-ce que Patrick est gay ? Je croyais qu’il était heureux avec Sylvie.

— Il l’est, mais quand je lui ai demandé de me rendre ce service il a presque aussitôt accepté. Nous sommes très proches lui et moi, tu sais, on se connaît depuis l’enfance. Je lui avais déjà dit que viendrait un jour où j’aurais à te faire découvrir le sexe des hommes et il n’a pas été surpris par ma demande.

— Mais alors, ça veut dire qu’il n’a pas aimé ? Qu’il n’était pas attiré par moi ?

— Tu trouves qu’il avait l’air de ne pas être excité ? Il m’a redit avant de partir que tu suçais très bien et qu’il avait beaucoup aimé. Que d’ailleurs quand il te regardait à genoux devant lui il avait l’impression que c’est une fille qui le suçait. Tu es doué Maxence. C’est en toi. Sois fier de ce que tu es et de ce que tu sais faire. Allez, dors bien.

— Merci Papa. C’était vraiment super.

Ma première bite avait éveillé en moi des envies plus fortes. Mes branlettes se nourrissaient à présent, en plus du souvenir de la queue de mon père, de celui de la bite de Patrick dans ma bouche. Je ne regardais plus les hommes de la même façon et mon regard descendait souvent vers leur entre-jambes. Dans ma classe, un copain de mon âge, Arnaud, commençait tout particulièrement à m’attirer. Il ne faisait pas partie des mecs les plus populaires de l’établissement mais son humour lui attirait de nombreuses sympathies. Il n’était pas forcément le plus beau, mais était doté d’un charme ravageur, d’un sourire éclatant et d’yeux très bleus qui vous faisaient aussitôt oublier ses boutons d’acné, ses sourcils qui se rejoignaient ou ses bras un peu maigres. Pas un canon, donc, juste un mec vraiment sympa, drôle, avenant. Je m’asseyais le plus souvent possible à côté de lui et nous rigolions bien, sans pour autant nouer de liens particuliers. Je faisais rapidement part à mon père de mon attirance pour Arnaud ; il me rappelât ses conseils de ne pas avoir honte et me dit que si j’avais envie de lui, je devais le lui annoncer, sans crainte excessive mais en gardant à l’esprit que je pouvais essuyer un refus. J’ai essayé plusieurs fois de prendre mon courage à deux mains mais n’ai jamais réussi à formuler concrètement de proposition. D’autant qu’Arnaud parlait facilement de cul : sans manifestement être jamais passé à l’acte il évoquait souvent telle ou telle fille qu’il aimerait bien « avoir au bout de sa bite ». Ces conversations étaient à la fois un supplice et un plaisir pour moi. J’ai passé deux semaines à hésiter, à essayer de me lancer, à renoncer, à me plaindre à mon père qui a finit par craquer et m’a de nouveau promis son aide.

Un soir, alors que je rentre de cours, je trouve Arnaud assis dans le salon avec mon père. J’ai un temps de surprise que Papa calme aussitôt : « Bonsoir Fiston. J’ai croisé Arnaud et lui ai proposé de passer à la maison. » Je bougonne un « ok », sans trop savoir ce que je dois comprendre ni ce que je dois faire. Puis mon père nous annonce qu’il a du travail à terminer et nous invite à aller dans ma chambre réviser nos prochains examens. Une fois la porte refermée derrière nous, un long silence s’installe entre Arnaud et moi. C’est la première fois qu’il est chez nous, nous ne sommes pas proches au point de nous inviter l’un l’autre chez nos parents. Je lui propose de jouer à la console mais il marmonne, assis sur mon lit : « Ben non, on n’a qu’à le faire tout de suite. »

— Heu… ok. Faire quoi ?

— Ben, tu sais. Ce que ton père m’a demandé.

— Écoute Arnaud, je savais même pas que tu serais là alors que je sais encore moins ce que mon père t’a dit. On doit réviser ensemble ?

— Non, abruti. Je dois te montrer ma bite. Il paraît que t’as envie de la voir.

Et comment que j’ai envie de la voir ! Mais là, quand même, Papa y est allé fort. Ce que je n’ai pas osé faire, lui s’est dit qu’il fallait y aller cash. Je reste interdit jusqu’à ce qu’Arnaud reprenne :

— Bon, tu veux la voir ou pas ?

— Heu… ok.

Arnaud se lève et défait sa braguette. Je n’ose pas bouger, je le regarde baisser son jean, son caleçon, et sortir une bite assez longue, fine, très pâle, ainsi qu’une paire de couilles très peu poilues et serrées l’une contre l’autre. Mon regard se fixe. Nous restons de longues secondes comme ça, sans bouger, son jean tombé sur ses chevilles, moi tout habillé, un air probablement stupide sur le visage. C’est encore lui qui brise le silence : « Tu veux la toucher ? » Sans répondre, je m’approche et tend la main. Je saisis son sexe mou entre mes doigts et le presse doucement. Je n’ose pas regarder Arnaud dans les yeux. Je commence à le décalotter délicatement, je fais quelques va-et-vient et je sens qu’il se met à bander. Je continue mes mouvements, c’est chaud, tendre, la chair dans ma main semble presque moelleuse. Arnaud gémit un peu puis murmure : « Mets-toi à genoux ». Je n’hésite plus, m’agenouille et le prend en bouche. Il bande à présent complètement et je m’affaire très vite à le sucer. Sa queue n’est pas large mais doit bien faire 18 centimètres de long, peut-être 19. Je joue avec son gland dans le fond de ma gorge, je caresse la peau avec ma langue ; Arnaud, lui, a rejeté la tête en arrière et gémit toujours, les bras ballants le long du corps. J’alterne les mouvements rapides avec des moments plus lents, plus profonds, je le masturbe un peu puis reprends le travail uniquement avec ma bouche, j’ai du mal à croire que c’est le sexe de mon pote de cours qui est entre mes lèvres, ça m’excite terriblement. Il ne faut pas longtemps à Arnaud pour jouir dans ma bouche et me faire avaler son sperme. Il y en a beaucoup, très dense, gluant sur ma langue ; je profite du goût de son jus avant de déglutir lentement. Puis je recule pendant qu’il s’affale sur mon lit en soupirant. Quand je me relève, il me dit : « Bon, on bosse maintenant ? » Ce que nous faisons pendant une petite heure, jusqu’à ce que je sente sa main se poser sur ma cuisse. « On recommence ? » me dit-il.

— T’es gay ?

— Ben non, pourquoi ?

— Ben je sais pas, je t’ai sucé quoi… et je suis un mec aussi.

— Je t’ai dit, c’est ton père qui m’a demandé.

— Oui, mais… si t’as accepté, c’est que t’en avais envie, non ?

— Ben je m’étais jamais fait sucé, et puis 100 euros c’est quand même pas mal hein !

J’ai du mal à comprendre. 100 euros ? Quels 100 euros ?

— Il t’a donné 100 euros ? Mais pour quoi ?

— Ben pour que je te laisse me sucer. Il m’a dit que t’en avais envie mais qu’il fallait que je le dise à personne, sauf si tu décidais toi-même d’en parler. Et j’aurai 100 euros de plus si je t’encule.

Je tombe des nues. Mon père a payé Arnaud ?! J’en reste coi quelques secondes. Puis je réalise combien Papa doit m’aimer pour être prêt à lâcher tant de fric rien que pour me faire plaisir… mais quand même, ça reste un peu bizarre.

— Mais ça veut dire que t’en avais pas vraiment envie ?

— J’avais pas pensé à le faire avec un mec mais bon, j’avais envie de me faire sucer quoi. Et puis comme ça, si je t’encule, j’aurai de l’expérience pour ma première avec une meuf. Bon, t’es prêt ? J’suis chaud moi.

Il s’est déjà levé et à commencé à se déshabiller. Je me décide à arrêter de réfléchir et me déshabille aussi. Nous nous rejoignons sur mon lit, j’essaie de l’embrasser mais il tourne la tête. Tant pis. Je me dirige de nouveau vers sa bite, il bande déjà. Je la reprends en bouche. Ma troisième pipe en quelques semaines ! Cette fois, j’y vais plus franco et le pompe avidement. Il met ses mains sur ma tête pour enfoncer sa queue plus loin dans ma gorge en gémissant. Je gémis avec lui, c’est tellement bon d’avoir une bite dans la bouche ! Il se contracte déjà, je crois qu’il va jouir mais il me rejette en arrière : « Mets-toi à 4 pattes sur le lit. »

Ça y est. C’est le moment. Il va me prendre. Je vais me faire enculer pour la première fois. J’en ai tellement envie ! Je me mets en position et sens mon ami qui se tient droit derrière moi, en appui sur ses genoux. Il positionne son gland entre mes fesses. Je le sens qui pousse pour entrer en moi, ce qui bien sûr ne marche pas. Sans m’être jamais fait prendre, je sais bien qu’on n’encule pas un mec comme ça, sans l’avoir au moins un peu doigté, ou lubrifié, enfin quelque chose, quoi. Arnaud, lui, ne s’en rend manifestement pas compte et essaie encore pendant une longue minute. Je finis par me redresser :

— Tu sais, je crois qu’il faut utiliser du lubrifiant.

— Ah ouais, p’t-être. T’en as ?

— Non. Sinon peut-être juste de la salive ?

— Ben tu m’as sucé, y en a sur ma bite. Attends, tu veux quand même pas que je te lèche le cul ?

Sans répondre, je crache dans ma main et me lubrifie moi-même tant bien que mal, puis nous essayons de nouveau, toujours sans succès. Je me doigte un peu en pompant encore Arnaud qui commence à débander ; malgré tout nos tentatives restent vaines. Nous nous décourageons quand j’entends qu’on toque à la porte, et la voix de mon père retentit : « Tout va bien les garçons ? »

Arnaud se jette sur son caleçon et enfile prestement son jean. De mon côté, je me dirige vers la porte, sors et la referme derrière moi – je suis toujours nu mais après tout, ce n’est pas la première fois que Papa me voit comme ça… et puis j’ai déjà sucé son pote devant lui, on n’est plus à ça près.

J’explique rapidement la situation à mon père qui acquiesce et me répond posément « Effectivement pour une première fois vous vous y prenez mal. Désolé Fiston, j’aurais du y penser. Je peux entrer ? Je vais parler un peu à Arnaud. » Je rouvre la porte, mon ami est assis sur mon lit, l’air un peu bête. Papa lui sourit gentiment :

— Arnaud, mon grand, si tu veux bien je vais vous filer un coup de main.

Puis, à mon intention :

— Mets-toi sur le lit à 4 pattes mon chéri. Arnaud, enlève ton pantalon s’il te plait.

Arnaud proteste : « Attendez m’sieur, je vais pas me foutre à poil devant vous, ça devient chelou là ! »

— Arnaud, nous avons un accord, tu te souviens ? Je te promets de ne rien faire contre ta volonté.

Arnaud se laisse convaincre et se déshabille mollement pendant que Papa continue : « Le plus important, ce sont les préliminaires. J’imagine que mon fils t’a sucé, non ? Bon. Tu dois faire pareil pour préparer son trou à accueillir ton sexe. Si tu ne veux pas le lécher, pas de problème, tu peux simplement cracher entre ses fesses et passer en même temps ton gland sur son cul, tu comprends ? »

Joignant le geste à la parole, Papa crache sur mon cul tendu. Sa salive coule le long de ma raie. Je sens Arnaud qui pose son sexe sur ma peau mais il a débandé. Sans attendre je me retourne pour le sucer, histoire de faire remonter son excitation, ce qui réussit en moins de temps qu’il n’en faut pour l’écrire. Je me remets en position pendant que Papa continue son speech à côté de mon ami.

— Je vais t’aider encore un peu. Tu vois, je lui dépose juste un peu de salive ici, comme ça, pas besoin d’en mettre des tonnes. Je l’étale un peu avec les doigts ; maintenant glisse ton gland le long de sa raie. Voilà, c’est bien. Continue comme ça.

Je ne dis rien mais c’est divin. Je sens à la fois le gland de mon ami qui passe et repasse sur mon trou et les doigts de mon père qui me caressent délicatement, sans forcer, sans vraiment entrer en moi ; il se contente de me masser et cela me détend progressivement. D’un coup, Arnaud positionne le bout de son sexe qui, magiquement, me pénètre légèrement.

— Voilà, c’est bien ! dit Papa. Crache encore un peu, ça va aider. Voilà. Attends, je vais te guider. Je peux ?

Arnaud murmure un vague « oui, allez-y » et Papa attrape la bite de mon ami pour la faire entrer plus profondément à l’intérieur de moi. Ensemble, ils forcent, forcent encore, je sens ce sexe bien raide qui me pénètre progressivement, je ne peux pas m’empêcher de gémir, de gémir encore, c’est si bon ! Je me sens rempli, de plus en plus rempli, son gland va de plus en plus loin en moi, je crois qu’il va atteindre mon ventre, et soudain le contact de ses poils sur ma peau me fait comprendre qu’il est à présent tout entier à l’intérieur de mon corps. Les mains de Papa sont posées sur mes fesses, les maintenant écartées. Arnaud ne bouge pas pendant de longues secondes, il respire fort, puis il se recule un peu, j’entends Papa dire « C’est bien » et Arnaud entre à nouveau, recule, revient, recule, revient, son gland me chatouille de l’intérieur, toute la longueur de sa verge me masse les intestins, c’est tellement bon ! Je gémis encore, Arnaud aussi, il poursuit ses va-et-vient ; la porte se referme doucement et je comprends que mon père est sorti de la chambre, sans un mot, nous laissant profiter de cet instant à deux, Arnaud s’enfonce encore, appuyant ses mains sur mes reins et me besognant profondément, lentement ; sa queue glisse maintenant sans problème dans mon cul, il me fait tellement de bien…

Après quelques minutes Arnaud accélère déjà le mouvement, ses va-et-vient se font plus rapides, plus secs, il s’enfonce entièrement dans mon corps puis ressort presque la totalité de sa queue, seul son gland restant en moi, avant de plonger de nouveau au plus profond de mon cul, d’un seul coup si violent qu’il me projette à plat-ventre sur la couette, Arnaud tombe avec moi et m’écrase de tout son poids, il accélère encore, ne bougeant plus que son bassin de haut en bas, de bas en haut par-dessus mes fesses, ses couilles claquent régulièrement contre ma peau, je sens son souffle rapide et chaud dans mon cou, ses bras m’enserrent, il grogne, se bloque, sa queue se raidit encore et pulse trois fois en moi pendant qu’il pousse un long râle satisfait, son jus jaillissant enfin de son sexe et emplissant mes entrailles, tapissant mon estomac de longs jets chauds qui semblent comme brûler au plus profond de moi… puis soudain plus rien. Le silence. Juste une respiration, lente, douce, dans mes cheveux, qui rythme le contact du torse d’Arnaud sur mon dos, de son ventre sur mes reins, de ses cuisses sur mes fesses et de son sexe qui se ramollit dans mon cul.

Sans un mot, Arnaud se redresse, se relève et déjà se rhabille. Je fais comme lui, tout aussi silencieux. Un regard par en-dessous, une vague poignée de main et il a quitté ma chambre. Du haut de l’escalier, j’entends mon père lui dire quelque chose et la porte d’entrée claquer. Papa me rejoint. Il a un grand sourire. Comblé, je me jette dans ses bras et lui répète « Merci. Merci. Merci. » en le serrant fort pendant qu’il dépose des milliers de baisers dans mes cheveux, pétrissant affectueusement mes fesses entre ses mains douces et chaudes.

Depuis ce jour, rencontrer des garçons n’est plus un problème. Arnaud a très rapidement pris goût à ma bouche et me donne sa queue à sucer dans les toilettes, entre deux cours – Papa m’a d’ailleurs précisé en riant qu’il n’avait eu aucun mal à le convaincre la première fois ! Arnaud a aussi, discrètement, proposé à quelques amis d’essayer. Plusieurs fois par semaines, je les retrouve dans les vestiaires, dans un placard de l’établissement ou un coin tranquille du parc d’à côté pour les pomper, ou pour qu’ils me baisent le cul. Je gagne en assurance, il m’arrive régulièrement d’allumer des mecs que je croise dans la rue et de les ramener à la maison, avec l’accord enthousiaste de Papa qui m’achète des préservatifs ou du lubrifiant et qui, surtout, m’apprend à me mettre en valeur. Il m’aide à choisir les vêtements les mieux ajustés, il me conseille sur des attitudes à adopter, des regards à lancer… Grâce à lui, c’est un vrai pouvoir que je développe : celui de faire comprendre aux hommes que mon corps est à la disposition de leurs envies… et la grande majorité ne se gêne pas pour en profiter. Je m’assume de mieux en mieux. Finalement, Papa avait raison, c’est pas compliqué d’être soi-même : il suffit de connaître ses atouts.


À suivre... :

 

http://www.gai-eros.org/w/index.php/Maxence_a..._un_papa_si_compr%C3%A9hensif_!

Françoise Dolto : La pudeur, une valeur essentielle

“ Il est essentiel d’apprendre à l’enfant la pudeur et d’en avoir envers lui. Elle fait partie du respect qui lui est dû. Et Françoise Dolto le rappelait aux mères qui changent leur bébé en public alors qu‘elles pourraient faire autrement. La pudeur lui permet d’“humaniser” sa sexualité, de comprendre qu’elle est différente de celle des animaux. Les chiens et les chats ne portent pas de culotte, font leurs besoins et s’accouplent en public. Les humains, eux, voilent leur corps et s’ébattent à l’abri des regards. Et la pudeur aide l’enfant à comprendre sa place. La nudité des parents est du domaine de leur intimité sexuelle. Il n’a pas à y être mêlé. Quant à la sienne, il l’exhibe le plus souvent dans une volonté de séduction (inconsciemment incestueuse). Il faut donc mettre des limites à ce que Françoise Dolto nommait si joliment les “roueries séductrices” de l’enfant. L’aider à devenir autonome, et fermer les portes des salles de bains. »

 

Peut-on se montrer nus devant ses enfants ?

  

Votre petit dernier commence à refuser que vous le laviez ? Sa grande sœur ne supporte pas de voir sa mère seins nus ? Pas de panique ! Si vous avez pu partager une certaine nudité avec vos enfants lorsqu’ils étaient petits sans que cela ne les dérange, les choses changent avec l’âge. Explications : 

Souvent, il n'y a pas de tabous dans la famille d'autant plus que les enfants sont encore petits.
 

Nudité devant les enfants : jusqu’à 4 ans, tout est permis (ou presque)
Les bains en famille restent des moments inoubliables mais qui ne durent pas. Profitez-en ! Si à cet âge, l’enfant fait bien la différence entre la nudité et les vêtements, il n’accorde pas encore une signification précise au corps nu. Pour le moment,la nudité est pour lui un état naturel qui ne le choque pas car il n’a pas encore vraiment conscience de son sexe.

- A faire : Ne soyez pas avares en câlins peau contre peau. S’il vous surprend sous la douche, invitez-le à partager ce moment car à tous les coups, il en sera ravi. En revanche, si cela vous gêne, ne vous forcez pas car votre petit risque de sentir votre malaise.
- A ne pas faire : Si l’on peut se montrer nu face à des petits enfants sans que cela ne pose de gros problèmes, il ne faut pas non plus pousser les limites. Pas question par exemple que le petit dernier, même s’il n’a que quelques mois, vous entende faire l’amour, au risque d’être choqué par certaines scènes.

Nudité devant les enfants : de 4 à 8 ans, les prémices de la pudeur
Il commence à comprendre qu’il est une petite fille ou un petit garçon et donc à être gêné face à la nudité du sexe opposé.

- A faire : Commencer à mettre de la distance entre votre corps et celui de votre petit. L’important étant toujours d’expliquer les raisons de ce changement de comportement.
- A ne pas faire : Persister. Si votre enfant ne semble pas gêné par votre nudité, essayez tout de même de vous faire plus discrets car il n’osera pas toujours vous dire qu’il est dans l'embarras… Mais peut-être n’en pense-t-il pas moins.

Nudité devant les enfants :  de 8 à 12 ans, l’indispensable distance
L’enfant est tout à fait capable de comprendre le désir et la vie sexuelle de ses parents. Si le complexe d’Oedipe est déjà bien installé, il prend encore plus son sens à cet âge. Cette période de pré-adolescence est assez délicate dans la mesure où le petit continue à se sentir enfant, qu’il a encore besoin de ses parents mais qu’il s’achemine petit à petit vers l’indépendance. Résultat, il commence à s’enfermer dans la salle de bains et ne plus vouloir partager de réelle intimité avec ses parents.

- A faire : Etre à son écoute. Il ne s’agit pas d’en faire un enfant trop pudique, ni exhibitionniste mais plutôt de suivre son caractère. Aidez-le à garder son jardin secret pour qu’il puisse s’éveiller au désir sans culpabiliser. De même, si sur la plage vous souhaitez bronzer seins nus, assurez-vous que cela ne le gêne pas, surtout si vous êtes amenée à vous montrer devant ses copains. Posez-lui la question et si vous sentez un malaise, accordez-vous cette liberté dans des endroits plus intimes (sur une terrasse ou dans un jardin par exemple).
-A ne pas faire : Vous promener en petite tenue ou traverser l’appartement nus en sortant de la douche. A cet âge, mieux vaut que votre enfant ne se sente pas gêné vis-à-vis de la nudité car s’il commence lui aussi à éprouver du désir, il risquerait de faire un blocage. Pourquoi ? Parce qu’il sait maintenant ce qu’est le bien, le mal et l’inceste. Par contre, s’il entre malencontreusement dans votre chambre pendant que vous vous habillez, ne le chassez pas pour autant. S’il est gêné, il sortira de lui-même, le tout étant de garder tout de même une certaine intimité propre à la vie familiale.

Nudité devant les enfants : après 12 ans, l’adolescence et ses conséquences
Vous n’avez pas le choix ! Sauf dans les familles ou le naturisme est un vrai parti pris et une philosophie, votre ado ne se montrera pas nu devant vous et acceptera encore moins que vous le fassiez. Il hésitera même parfois à faire apparaître ses formes sous ses vêtements : place aux pantalons larges et aux longs t-shirts !

- A faire : Laissez-le s’enfermer à clé dans sa chambre à partir du moment où par ailleurs il respecte les règles familiales. Le complexe d’Oedipe se réveille à nouveau. La distance s’impose donc. De votre côté, respectez aussi votre « territoire ». Si vous souhaitez vous promener nu, faites-le dans votre chambre ou dans la salle de bain.
-  A ne pas faire : Ne tentez pas de vous introduire dans sa vie sauf si vous avez l’impression qu’il est en danger. Par exemple, ne vous occupez pas de ses affaires intimes, ses sous-vêtements et autres accessoires ayant un rapport avec la nudité et la sexualité. Il risquerait de se sentir très gêné.

Nudité devant les enfants : Quid du complexe d’Œdipe ?
Tout le monde en parle, mais sait-on exactement de quoi il s’agit ? Notons d’abord que c’est à Freud que l’on doit ce nom : Œdipe, jeune héros de la mythologie grecque tua son père pour épouser sa mère… Vers l’âge de 3 ans, l’enfant commence à prendre conscience de son caractère sexué. La petite fille se tourne vers son père et le petit garçon vers sa mère. Du coup, l’autre parent devient le rival que l’enfant veut éliminer. Rien de plus normal, rassurez-vous ! Au contraire, il s’agit ici d’une étape fondamentale dans la constitution de l’identité de l’enfant. Quand il s’aperçoit qu’il lui est impossible de faire disparaître un des piliers de cette relation triangulaire, il va prendre le parti de ressembler le plus possible à son ou sa rivale : le garçon à son papa et la fille à sa maman, et à partir de là se constituer une personnalité masculine ou féminine.

 

Par

  • Angela Portella

 

 

       transgressions 

 BD "twins" ... 

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Par JOSMAN + XROMAIN - Publié dans : MEDITATION & REFLEXIONS "Tempus Fugit" - Communauté : Cavaillon communauté gay bi trans lesbienne sur la région
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Jeudi 17 décembre 4 17 /12 /Déc 22:44

la "Grande Librairie" m'a scotché sur mon siège sans que j'aie pu rien faire que me laisser séduire et emporter par un bouquet d'artistes dont j'ai pu apprécier une "épaisseur" que la télé ne m'avait jamais laissé supposer..

 

 Résultat de recherche d'images pour "julien clerc 2015"    Julien Clerc a chanté ça  pour évoquer la séparation : (et quels ce soient les sexes) 

 N'écris pas ! Je suis triste et je voudrais m'éteindre
Les beaux étés, sans toi, c'est l'amour sans flambeau
J'ai refermé mes bras qui ne peuvent t'atteindre
Et frapper à mon cœur, c'est frapper au tombeau

N'écris pas ! N'apprenons qu'à mourir à nous-mêmes
Ne demande qu'à Dieu, qu'à toi si je t'aimais
Au fond de ton silence, écouter que tu m'aimes
C'est entendre le ciel sans y monter jamais

N'écris pas ! Je te crains, j'ai peur de ma mémoire
Elle a gardé ta voix qui m'appelle souvent
Ne montre pas l'eau vive à qui ne peut la boire
Une chère écriture est un portrait vivant

N'écris pas ces deux mots que je n'ose plus lire
Il semble que ta voix les répand sur mon cœur
Que je les vois briller à travers ton sourire
Il semble qu'un baiser les empreint sur mon cœur

N'écris pas ! N'apprenons qu'à mourir à nous-mêmes
Ne demande qu'à Dieu, qu'à toi si je t'aimais
Au fond de ton silence, écouter que tu m'aimes
C'est entendre le ciel sans y monter jamais

... N'écris pas !

 

Il n'y a pas que la mort qui nous sépare de nos amours anciennes...

                                                                                               claudio

_______________en marge_______________

 

 En 1997, Julien Clerc met en musique "Les séparés", un poème d'un auteur oublié : Marceline Desbordes-Valmore.

  Page rédigée par Violaine.  

Marceline Desbordes-Valmore
Marceline Desbordes-Valmore

On lui donna parfois pour surnom "Notre-Dame-Des-Pleurs" car sa sa vie fut une collection de drames.
Marceline est née à Douai (dans le Nord de la France) le 20 juin 1786.
Son père est un peintre d’armoiries, mais après la la Révolution, ce dernier se retrouve ruiné. Pour tenter de redresser la situation financière de la famille, sa mère décida de partir avec sa fille pour la Guadeloupe, là même où un membre de sa famille avait fait fortune. Marceline l'accompagna mais voilà qu’à l’arrivée, la mère et la fille découvrent que leur hôte a été tué à la suite d'une révolte d’esclaves. Comble de malheur, sa mère contracta la fièvre jaune qui faisait rage et décéda. Marceline dû retourner seule à Douai, elle n’a que seize ans.

Pour subvenir à ses besoins, elle devint comédienne et cantatrice. Elle joua a Rouen puis monta à Paris, sur la scène de l'Odéon ensuite à l'Opéra Comique en 1808 et cette même année elle tombe folle amoureuse d'Henri de Latouche. Mais il rompit leur relation après une année. De cette liaison, un enfant naquit mais ce dernier décéda à l’âge de 5 ans. Marceline fut désespérée de ces deux pertes. Pour survivre, Marceline continua à jouer au théâtre de l'Odéon en 1813, puis en 1815, elle fut engagée dans le rôle de Rosine du Barbier de Séville au théâtre de la Monnaie à Bruxelles. Elle rencontra alors l’acteur Prosper Lanchantin, dit Valmore, qu’elle se résolut à épouser en 1817. Henri de Latouche réapparut dans sa vie après ce mariage. Certains disent qu’ils furent à nouveau amants, d’autres que ce fut une relation strictement platonique. Il n'en reste pas moins qu’elle l’aima pendant 30 ans et qu'ils eurent une très longue correspondance. Par ailleurs, Henri de Latouche pourra ainsi se targuer de lui avoir prodigué de très bons conseils littéraires. Marceline ne révélera jamais officiellement son amour. Son mari, pas dupe mais très amoureux d’elle, la laissa publier des poèmes d'amour dont il savait pertinemment qu'il n'était pas l’objet. A noter quand même que pour ne pas citer le prénom Henri dans ses poèmes, Marceline avait la délicatesse de nommer son héros « Olivier ».
En 1821 puis en 1824, elle est engagée au Grand Théâtre de Lyon, mais malheureusement le théâtre fera faillite, mettant un terme au contrat.
Marceline donna naissance à un garçon, Hippolyte, et à trois filles – Junie, Inès et Hyacinthe, dite Ondine (certains auteurs prétendent que cette fille aurait été le fruit d'une nuit d'amour avec Henri de Latouche). Son rôle de mère fut douloureux puisqu'elle dut enterrer ses trois filles. Devant tant d'infortune, il fallait y ajouter les tumultes historiques de l'époque, avec les journées révolutionnaires (1834) et aussi  l'épidémie de choléra (1837). En 1851, Henri de Latouche, l'amour de sa vie, décède. Marceline qui souffre d'un cancer depuis déjà une année, le rejoindra huit ans plus tard.

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 Livres de Marceline Desbordes-Valmore  


La Vie amoureuse/douloureuse
par Lucien Descaves
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N°4


Sa vie, son secret
par Jacques Boulanger


Marceline Desbordes-Valmore
par Stefan Zweig

Seule au rendez-vous
par Anne Plantagenet

Son oeuvre

Du point de vue professionnel, au milieu des années 1820, Marceline renoncera définitivement aux planches, pour consacrer son temps à l'écritures de poèmes et de contes. Les thèmes qu'elle choisit sont ceux des romantiques, elle chante l'amour pour les enfants, les pauvres, les personnes handicapées, les prisonniers, etc. Bref, les êtres fragiles. Elle écrit également sur son amour, sur la maternité (notamment sur sa fille Ondine, sur le deuil périnatal, sur la mort de son fils), sur l'absence et la mort.
Ses oeuvres furent admirées par sa contemporaine George Sand, par les poètes de son époque, tels que Rimbaud, Verlaine, Baudelaire, Mallarmé, ainsi que les auteurs qu'étaient de Lamartine, Alfred de Vigny. Marceline eut la joie d'être l'amie des frères ennemis Victor Hugo et Sainte-Beuve. (Ce dernier eut l'audace de séduire l'épouse du premier).
En cliquant ici, vous trouverez un grand nombre des poèmes de Marceline.
Voici les titres de ses recueils :
1819, Élégies et romances (recueil)
1825 Élégies et poésies nouvelles (recueil)
1830 Poésies inédites.  

1833 Les Pleurs, L’Atelier d’un peintre, scènes de la vie privée (récit autobiographique)
1839 Pauvres fleurs.
1840 Contes en prose pour les enfants 
1842 Contes en vers pour les enfants. Choix de Poésies
1843 Bouquets et prières,. 
1855 Jeunes Têtes et Jeunes Cœurs
1860 un recueil posthume de ses Poésies est publié en par Auguste Lacaussade. On y retrouve « Les séparés ».

Contes
Contes

poésie
Poésie

Ses biographies

Vous vous doutez bien qu’avec une vie frôlant le mélodrame, cette femme inspira de nombreux auteurs qui firent d’elle une héroïne romantique. Sa vie est relatée de manière différente en fonction des auteurs...
1910 «La Vie amoureuse» et «La Vie douloureuse de Marceline Desbordes-Valmore» par Lucien Descaves.
1926  «Marceline Desbordes-Valmore. Sa Vie Son Secret » par Jacques Boulanger. 
1945 «Marceline Desbordes-Valmore» par Stefan Zweig.
2005 « Seule au rendez-vous » d’Anne Plantagenet.

 

Quel est le lien avec Julien Clerc ?

Un jour Bertrand de Labbey l'agent de Julien, lui fait découvrir le poème « Les séparés ». Julien tombe sous le charme et composera une mélodie et l'interprétera dans l'album intitulé "Julien" qui sort en 1997.
A noter que dans la version enregistrée dans le CD "Julien", le texte est erroné. Julien Clerc chante: "n'écris pas ces deux mots que je n'ose plus lire". Le petit livret accompagnant le CD reproduira également la même erreur. Julien se rendit compte qu'il s'agissait bien de douceurs et non de chiffres, et se corrigea lors de sa tournée pour chanter: "N'écris pas ces doux mots que je n'ose plus lire " comme l'auteur l'avait initialement écrit.

Julien remporte avec cette chanson, en 2003, le Prix Rolf Marbot décerné par la Sacem.

 

Par claudio - Publié dans : MEDITATION & REFLEXIONS "Tempus Fugit" - Communauté : Cavaillon communauté gay bi trans lesbienne sur la région
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Jeudi 17 décembre 4 17 /12 /Déc 00:52

2009, Mickaël 25 ans, se fait choper pour avoir piqué une canette. 4 vigiles du Carrefour l’embarquent dans un local. Dans la pièce de 4m2, il se débat. Sous le regard d’une caméra, les vigiles l’immobilisent, l’écrasent, jusqu’à la mort. Récit du procès.

Au procès, on apprend que le jeune Martiniquais avait juste piqué une canette

sans voleurs y aurait pas de vigiles...ils pourraient au moins respecter la vie de leurs...pourvoyeurs de travail !

 

Cour d’assises de Lyon, jeudi 19 novembre – Il est 16h, le premier jour du procès, quand l’huissier amène un grand téléviseur à deux écrans, plantés dos-à-dos sur un meuble à roulettes. La cour et le public vont visionner la mort en direct de Mickaël Blaise, 25 ans. Le 28 décembre 2009, le jeune martiniquais s’était fait pincer avec une canette de bière volée. Direction le local exigu du Carrefour de la Part-Dieu. Mickaël, 1 mètre 90 se débat. Pour le maîtriser jusqu’à l’arrivée de la police, 4 vigiles le plaquent contre un comptoir, l’écrasent jusqu’à l’étouffement. 6 ans plus tard, les 4 accusés comparaissent libre pour « violences volontaires en réunion ayant entrainé la mort sans intention de la donner ». Ils encourent 20 ans de réclusion criminelle....MAIS ILS SONT LIBERABLES EN 2016 

 

  violence ordinaire :    

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Regarder la mort en direct

 

La télé s’allume. Mickaël apparaît à l’image, vêtu d’un grand manteau noir, capuche cernée de fourrure. Il devise dans le rayon alcool avec ses amis, fait tomber une bouteille de whisky qui éclate au sol. Le groupe se déplace et la caméra le suit : c’est Esther, de la sécurité, qui est aux commandes. On ne le voit pas vraiment à l’écran, mais elle l’a repéré mettre une canette de bière Desperados dans sa poche. Elle suit ses tribulations dans le magasin, prévient l’équipe de sécurité. Mickaël Blaise est appréhendé par Hervé Sylvanise, Georges Cortbaoui et Lyacine Ghazioui. Il n’y pas de son à ce moment, mais on voit les trois vigiles ceinturer un Mickaël Blaise excité, qui se débat. Il est amené dans « le local de démarque » : 4 mètres carrés, une sorte de comptoir qui se lève comme un pont levis, et un banc. Il est 18h16, Ghazioui et Sylvanise le font s’asseoir sur le banc. Mickaël est calmé.

À l’écran, Sylvanise interpelle Mickaël. Il est connu des vigiles : c’est lui qui, 5 jours auparavant, a tenté de voler dans la caisse.

« Toi, ça fait combien de fois ? Ça fait combien de fois ? Ça fait combien de fois ? »

 

Sylvanise le répète à sept reprises, Mickaël se lève et se décale, empoigne l’agent qui réplique et le plaque contre le mur, aidé de Ghazioui, mains au col du suspect. Tout le monde se calme, Mickaël se rassoit. « C’est bon, c’est réglé », dit Sylvanise qui lui ôte son manteau et sort du local pour appeler la police. Ils ont un poste dans le centre commercial, ils devraient être là très vite.

À ce moment Cortbaoui rentre en scène : il s’approche de Mickaël – qui est assis et calme – et lui touche le visage. Que signifie ce geste ? Le président l’interroge, Cortbaoui se justifie :

« C’était pour lui préciser qu’il ne fallait plus venir voler, pour qu’il ait conscience que dans la vie, il y a des règles. »

 

Me Yves Sauvayre, l’avocat des parties civiles, lui demande :

« Et vous étiez obligé de le toucher ? – Je lui ai juste relevé le menton, pour lui parler d’homme à homme. »

 

Claque, pichenette, chiquenaude ? Impossible de définir la nature exacte du geste furtif que l’on aperçoit à l’écran. Mais c’est un geste de provocation : « Qu’est-ce qui justifie cette attitude qui entraîne l’excitation de Mickaël Blaise ? », insiste le président. L’avocate générale Fabienne Goget se lève et constate :

« À deux reprises, Mickaël Blaise était calme et à deux reprises, il est provoqué. »

 

vigiles1La Cour assiste à la mort de Mickaël sur vidéo. / Crédits : Arnaud Petzl

 

Compression du Larynx

 

La vidéo reprend. « Pichenette » sur le menton de Mickaël qui d’un coup dresse son mètre 90 et attrape Cortbaoui par la chemise. Avec son collègue Ghazioui, il le repousse et le plaque au mur. Mickaël met les mains derrière son dos, sans doute pour relever son pantalon. Les agents paniquent. Me François Saint-Pierre souligne :

« Ils pensent qu’il a quelque chose à la main, peut-être une arme. »

 

L’algarade dégénère pour de bon : Sylvanise rentre en trombe dans le local, jette son téléphone sur la table, assène une manchette au visage de Mickaël. Ça crie fort, des coups partent, Mickaël se débat tant qu’il peut. Alors Sylvanise le bascule sur la table. Ghazioui le pousse. Cortbaoui contourne le comptoir, ses mains glissent sur le crâne chauve de Mickaël, il lui prend le col et les trois, de concert, plaquent d’un coup le jeune homme. Il est à plat ventre, les jambes et la tête dans le vide de part et d’autres de ce comptoir. Sylvanise est sur lui, Ghazioui lui tient les jambes, Cortbaoui lui fait une clef de bras. Il est 18h18, Mickaël sera immobilisé ainsi 15 longues minutes.

Comment ont-ils pu ne pas percevoir sa détresse ? Sylvanise tente une explication :

« Le seul objectif que j’avais dans la tête, c’était de le maintenir et d’attendre les services de police. »

 

Jean-Pierre Lops arrive à 18h21 dans le local : « Qu’est-ce qu’il a fait le jeune homme, il a volé une bouteille ? » Il s’accroupit, sa tête est tout près de celle de Mickaël. Il lui parle : « Calmez-vous jeune homme », « pourquoi vous venez voler ? », « Quand il est à jeun il est tout gentil, quand il boit il est tout méchant ». Au début, Mickaël se débat, tente de s’extraire, parvient à se décoller quelques instants – mais les agents tiennent bon et le re-plaquent. Alors il crie, il hurle :

« Pardon ! Pardon ! »

 

Il râle. Il souffle. Il agonise. Sylvanise n’est plus allongé sur lui mais le maintient fermement. Les agents discutent ensemble, s’agacent du temps d’intervention des policiers qu’Esther, leur collègue, appelle sans cesse. Le temps s’écoule. Il est 18h24, Mickaël dit un dernier mot : « pardonnez-moi ». Personne ne comprend, personne ne voit le jeune homme partir. L’ingénieur son qui a étudié la vidéo relève une dernière respiration de Mickaël à 18h27.

Devant la cour, la vidéo est passée, repassée, décortiquée, saucissonnée. Cela ôte une part du choc émotionnel qu’aurait pu provoquer un visionnage d’une traite – ce sera fait plus tard. On attend les réactions des accusés, ils sont effarés. Ils se voient maintenir Mickaël dans une position qui va l’étouffer : compression de la cage thoracique, compression du larynx : asphyxie mécanique. Ça dure. Seul le regard de Lops soutient les images. C’est à 18h33 qu’ils relâchent Mickaël : « Oh, oh, jeune homme ? » Ils s’aperçoivent qu’il est inconscient, l’allongent en position de sécurité, font un massage cardiaque. Mickaël mourra le lendemain à l’hôpital.

Qui était Mickaël Blaise ?

 

Au moment des faits, la presse le décrit comme un marginal, un SDF violent et agressif. Ce lundi 23 novembre, les tantes du défunt montent à la barre pour le réhabiliter : « Il n’était pas du tout violent », dit l’une. « Il ne disait jamais de gros mots, il rendait service », ajoute l’autre. La troisième :

« C’est l’enfant de la famille, gentil, on ne l’a jamais vu boire ou fumer. »

 

En 2002, Mickaël 18 ans à l’époque est diagnostiqué schizophrène. Il était suivi depuis lors et placé sous tutelle en 2006. Sa tutrice témoigne au procès :

« Il venait très souvent [au centre qui le suivait], c’était quelqu’un de très gentil, poli, avenant. Il n’a jamais haussé le ton. Il demandait souvent de l’argent, négociait sur son allocation car il voulait s’acheter des vêtements, on refusait fermement, il n’insistait pas. »

 

Mickaël était « oisif et nonchalant, mais pas désocialisé », conclut-elle. Il vivait dans un foyer et avait des projets simples : trouver un appartement, passer le permis. Construire sa vie.

L’avis du psy

 

La lourde pathologie de Mickaël Blaise est analysée par le professeur Liliane Daligand. Elle sort un épais dossier médical et synthétise :

« Schizophrénie paranoïde sévère. Syndrome de discordance, syndrome délirant et autistique. »

 

 

Liliane Daligand, à la barre

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Elle égrène une liste de symptômes terribles : désorganisation psychique, au niveau de la parole. Blocages du discours et de la pensée, mauvais contrôle de ses émotions. Délire de persécution, délire de filiation : « Il était persuadé être le fils d’un rappeur américain,», précise-t-elle. Mickaël était dans le déni de sa pathologie et avait une forte tendance à l’errance. Il a fait l’objet de plusieurs hospitalisations d’office : il était agressif et intimidant à l’égard des infirmières et autres patients, mais jamais violent. «Tout ceci se déroule en milieu hospitalier », ajoute-t-elle.

 

Cela contraste avec le portrait dessiné par les précédents témoins. Me Yves Sauvayre l’interroge : « Peut-il y avoir deux temps, le temps de l’hospitalisation, et un autre ? – Tout à fait, répond l’expert. Il avait une consommation de cannabis et d’alcool qui était cyclique et non chronique. Il en prenait surtout dans les pires périodes, pour diminuer son angoisse et ses souffrances. » Elle ajoute :

« Vivre dans un monde persécutoire et dangereux, penser que tout le monde nous en veut, entendre des voix, c’est une pathologie très lourde. Sa souffrance était immense. »

 

Les rapports médicaux montrent que Mickaël était « stabilisé » en décembre 2009. Il n’était pas dans une « bouffée délirante » dans laquelle sa dangerosité aurait pu se manifester.

Circonstance atténuante pour Sylvanise et Ghazioui ?

 

Pendant les premières heures du procès, les accusés paraissaient tranquilles, expliquant doctement que ce drame n’était qu’un accident. La diffusion de la vidéo les fait basculer. Les voilà ahuris, traversés par la honte. Hervé Sylvanise, 40 ans, originaire de Martinique, comme la victime lance d’une traite :

« Oui, on a fauté. Quand on sort du tribunal, on voit la famille et on a honte. J’aurais préféré mourir à la place de Mickaël. J’ai honte, j’ai honte. »

 

Il pleure. Sur le bancs des accusés, les visages se ferment. En début d’audience, un peu apathique, il avait balbutié une phrase de remords :

« Je m’en veux, je me demande comment ça se fait qu’on en est arrivés là. »

 

Ce 23 novembre, la professeure Daligand est à la barre. La psychiatre a examiné Sylvanise. Elle décrit le quadragénaire comme immature, ayant eu des difficultés de langage. « Il n’est pas agressif, pas violent, il est indifférent. Il a peu conscience d’autrui, sa seule activité avec les autres est génitale », diagnostique-t-elle en citant son patient, DJ du dimanche :

« Ce qui m’a sauvé, c’est la musique et les femmes. »

 

La docteure Daligand a également rencontré Lyacine Ghazioui, freluquet de 44 ans. Ghazioui, est « passif, seul, en carence totale d’affection et complètement immature ». Jeune déraciné qui a quitté l’Algérie à 11 ans, il a pris un retard de langage et d’éducation qui l’a désocialisé. L’expert conclut, pour ces deux-là, à une altération du discernement, une circonstance atténuante.

Lops et Cortbaoui pleinement responsables

 

C’est au tour du docteur Lavie de s’avancer. Le psychiatre qui a examiné les deux autres accusés relève une immaturité, mais pour lui, aucune altération. Jean-Pierre Lops, le « chef » a bien « un peu tendance à aller dans tous les sens, à se perdre dans les détails ». Ce que la cour avait pu remarquer dès l’ouverture du procès quand le président de la cour, Noël Minicioni, l’avait invité à donner son sentiment sur le drame.

Impeccable dans son costume, l’ex-responsable de la sécurité du magasin s’était levé, cherchant d’abord ses mots pour exprimer sa compassion :

« Je suis consterné, moi je voulais que personne ne soit blessé. »

 

Un message adressé à 3 dames dignes et impassibles, assises bien droites au premier rang du public. Ce sont les tantes de la victime, 3 des 7 parties civiles. Une fois lancé, Jean-Pierre Lops ne s’arrête plus. Il parle de sa vie et de son ancien métier : entré dans l’entreprise en 1981, dans la sécurité depuis 1985, puis tente de se justifier.

Lops est froid et distant, juge le psy, mais ce n’est qu’un léger trouble de caractère. Idem pour Georges Cortbaoui, 38 ans, brushing impeccable. Ce coiffeur de formation, à la voix fluette et nasillarde, a fui la guerre civile qui a ravagé le Liban pour s’installer en France.

Pour le docteur Lavie – et il s’oppose à sa consœur – l’immaturité n’est pas une cause d’altération, « sinon, on pourrait altérer 85% des détenus ». Qu’en conclure ? L’avocate générale relativise les déclarations des experts :

« Je rappelle à la cour que ce n’est que l’avis de l’expert, que ce n’est pas une science exacte, que la cour n’est pas liée par ces conclusions. »

 

Carrefour, « j’optimisme »

 

Lops et Sylvanise, tous deux salariés de Carrefour, sont défendus par Maîtres François Saint-Pierre, Emmanuel Daoud et Emmanuel Mercinier. Les deux autres accusés étaient employés par Byblos – une société de sécurité sous-traitant de l’hypermarché – et sont représentés par Mes Roksana Naserzadeh et Gabriel Versini.

Les 4 hommes partagent la même ligne de défense : Ils ont maîtrisé un voleur en attendant l’arrivée de la police. Le voleur s’est débattu, ils ont donc employé la force. Hélas, le voleur est mort. C’est un drame, mais ils n’ont pas fauté. La défense met en exergue la pauvreté de la formation des agents. Me Versini insistera dans sa plaidoirie sur « le manque de moyens qu’ils ont par rapport à ce que l’on attend d’eux », chargés de la sécurité du Carrefour le plus fréquenté de France : 12.000 tickets de caisse par jour, 4,5 millions par an.

Pas question pour la Cour d’Assise de juger les dirigeants de l’hypermarché, mais tout de même, ces derniers défilent à la barre pour donner leur sentiment sur cette affaire. L’un affirme que l’entreprise a revu ses règles de formation en matière de sécurité, l’autre adresse sa compassion aux tantes de Mickaël Blaise. Un autre estime qu’il « n’aurait pas mieux fait » que les 4 agents. Il réaffirme sa solidarité avec ceux qui sont toujours des salariés de Carrefour – mais plus dans la sécurité, ils ont perdu leur agrément. Tous témoignent de leur professionnalisme et, comme la défense, déplorent un tragique accident.

Pas vraiment du goût de Me Yves Sauvayre, avocat des parties civiles. Dans sa plaidoirie il dénonce « l’empire Carrefour, venu prendre fait et cause pour ses salariés ». Pourtant, il y a selon lui « une mise en œuvre d’une démarche macabre et mortifère dont l’issue ne pouvait être que la mort », de la part de personnes qui ont eu « cette position délibérée de la souffrance. On le pousse, on l’étrangle et on lui dit ‘calmez-vous’ ! »

« La négation de l’humanité »

 

Mercredi matin, 25 novembre – L’avocate général, la cinquantaine, se lève et déroule calmement ses réquisitions. Le propos est structuré : elle juge les mesures coercitives que la loi les autorise à mettre en œuvre « totalement disproportionnées ». Puis : « La vidéo, elle est d’une violence inouïe, insoutenable. Les actes commis délibérément sur le corps de Mickaël Blaise ont directement causé sa mort. » Et cette action de compression, qui a causé l’asphyxie, est volontaire. Tout cela constitue selon elle des violences volontaires.

« Cette mort, c’est en quelque sorte la négation de l’humanité. Une mort lente, douloureuse d’un homme écrasé sous un pack de 330 kg de violence et de mépris. »

 

Elle requiert pour tous entre six et huit ans de prison.

Me Naserzadeh ouvre le bal des plaidoiries en rappelant aux jurés que les accusés sont coupables, certes, mais de quoi ? Elle dépeint Lyacine Ghazioui comme un homme seul et sans estime de lui :

« Il n’existe même pas à ses propres yeux. »

 

Tout prêt des jurés, elle bascule sur une table. Elle mime la position qui fut fatale à Mickaël Blaise. Une position qui a elle seule provoque malaise et suffocation – et le poids des vigiles, dit-elle, n’importe pas tant que l’accusation le voudrait. Me Daoud, sobrement, tente de son côté de restituer l’émotion des vigiles :

« Lorsque je suis accusé il m’est interdit de me taire, mais c’est quasiment impossible de parler. »

 

Il est tard, le président suspend l’audience.

Dernier jour de procès

 

Au matin du dernier jour, Me Saint-Pierre prend la parole :

« Les violences volontaires ne sont pas évidentes, l’homicide involontaire non plus. »

 

Il dresse un tableau complet de la situation. Que faisaient ces hommes ?

« Ils étaient au travail, ce ne sont pas des gangsters ou des criminels qui abusaient d’un enfant dans le huis clos de la vie privée. Ils pensaient à bien faire leur travail. »

 

Un travail pour lequel ils n’étaient pas bien formés, mais qui impliquait – et c’était leur droit, leur devoir – « d’appréhender manuellement Mickaël Blaise ». Le « pliage » du suspect – même s’il est « sur le fil » – procède de ce droit.

 

La plaidoirie de Me Saint-Pierre

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Comment des faits similaires sont habituellement jugés ? Me Saint-Pierre fait un tour de la jurisprudence, cite des affaires très proches où des policiers, des gendarmes, des agents de sécurité ont tué un homme en l’interpellant. Les peines sont faibles et souvent avec sursis et de surcroît, c’est l’homicide involontaire qui est retenu – et le tribunal correctionnel qui juge. Car dans ces cas comme dans celui-ci, « on n’a jamais voulu la mort, on a jamais voulu les violences mortelles. Ce fait dramatique ne constitue pas un crime ».

 

Le crime de violence volontaire est sanctionné par des peines variables. Pour les 4 jeunes qui avaient provoqué la mort de Saïd Bourarach, un procès que StreetPress vous avait raconté, ce fut 4 à 9 ans. Jawad Bendaoud, « le logeur de Daech » avait écopé en 2008 de 8 ans. Mais ce sont des cas graves, pour le dernier à la limite du meurtre.

Libérables en 2016

 

11 heures, la cour et les jurés partent délibérer. Ils resteront enfermés 7 heures, pour se décider sur la nature de l’infraction et la peine appropriée. 18 heures, dans un silence absolu, la salle, toujours emplie des familles des accusés, vient écouter le verdict. Les accusés sont tous reconnus coupables de « violences volontaires en réunion ayant entrainé la mort sans intention de la donner ».

Aucune altération du discernement n’est retenue. La peine : 4 ans dont 2 avec sursis pour trois d’entre eux, 3 ans dont 18 mois avec sursis pour Lyacine Ghazioui. Les policiers prennent place dans le box aux côtés des 4 anciens agents désormais sous mandat de dépôt. Ils paraissent calmes et rassemblent quelques affaires – sauf Cortbaoui, paniqué. Ils ont déjà purgé 4 mois de détention provisoire. Ils pourront prétendre à une libération conditionnelle dans le courant de l’année 2016.

Ah si tous les vigiles étaient gentils come nous....

 

Par STREETPRESS - Publié dans : MEDITATION & REFLEXIONS "Tempus Fugit" - Communauté : Cavaillon communauté gay bi trans lesbienne sur la région
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Mercredi 2 décembre 3 02 /12 /Déc 07:17

nous on va pas s'en priver ! -lol- Pascal devait un peu savoir de quoi il parlait en 2006 -lol-

 

 
AH ! un homme noir ?
Mais qu'est-ce que tu m'envoies-là, Bastien?

 

 

 

9 ans après ça fait ressurgir :
la bite des noirs responsable des malheurs de l'Afrique"    
 jeudi 14 décembre 2006 Par François Bimogo , journaliste écrivain camerounais    
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  Que se serait-il passé si un présentateur télé vedette de couleur ou d’origine noire avait déclaré sur un média français : « La bite des blancs est responsable du vieillissement des populations européennes » ?
 Rien ! Au plus fort du respect de la race et de la misère africaines, le droit à l’impertinence dans un monde trop policé n’est pas un luxe, même pour une personnalité populaire.
  Résultat de recherche d'images pour "la bite des noirs" 

Depuis le 6 décembre 2006, les propos de l’animateur de France-Télévision (France 2) Pascal Sevran ont provoqué un tsunami médiatique de protestations et une vendetta sur ses propos qualifiés, avec une curieuse moutonnière unanimité, de « racistes », « eugéniques », etc.

Dans une interview accordée le 6 décembre à un quotidien régional Var Matin, l’animateur télé avait déclaré : « L’Afrique crève de tous les enfants qui y naissent sans que leur parents aient les moyens de les nourrir. Je ne suis pas le seul à le dire. Il faudrait stériliser la moitié de la planète. » Il faisait ainsi écho à un extrait de son dernier livre publié chez Albin Michel où il écrit : "La bite des noirs est responsable de la famine en Afrique."

Une façon impertinente de poser le problème de la natalité et de la pression démographique dans des milieux pauvres ou arides, en Afrique particulièrement. La Chine l’a compris en adoptant une politique draconienne de planning familial afin de contrôler les effets d’un baby-boom orchestré bien sûr par une « bite » incontrôlée. « Planning familial », c’est une formule très à la mode dans de nombreux pays africains dans les années 1990. On n’avait alors jamais parlé de politique eugénique, mais de politique sociale...

Les propos de Pascal Sevran ont immédiatement ému en tout cas la communauté noire africaine, celle de la diaspora, des Antilles et mêmes des autorités françaises. France 2 a ainsi donné un « sévère avertissement » à son présentateur tout en déclinant la responsabilité des propos de Pascal Sevran, lié à la chaîne publique par contrat.

Le ministre de la Culture français Renaud Donnedieu de Vabres a pour sa part qualifié ces propos de « scandaleux, inadmissibles, racistes », même s’il dit n’avoir « ni le pouvoir, ni la volonté » de les interdire de la télévision publique.

Le 12 décembre déjà, à l’occasion d’une conférence de presse organisé par l’Association de la presse panafricaine (APPA), Dominique Soppo, président de Sos-racisme, a estimé que les propos de Pascal Sevran « renforcent les clichés très éculés...sur la sexualité et la fainéantise des noirs ». Il note cependant un point positif à ce dérapage verbal de l’animateur de France 2 : « France Télévision va introduire dans les contrats d’animateurs une clause éthique qui permettra de les rompre plus facilement en cas de propos tenus même hors antenne. » Le PDG du groupe de télévisions publiques françaises Patrick de Carolis a confirmé avoir en effet demandé à ses services juridiques de plancher sur une telle clause qui doit être soumise au conseil d’administration du groupe le 19 décembre pour permettre à France Télévision d’avoir « les moyens de faire respecter son image, son intégrité, et donc ses valeurs par ses collaborateurs, et ce, au-delà de [ses] antennes, sur tous les supports d’expression ».

La conférence de presse le 12 décembre du président de Sos-racisme et de Patrick Lozes, président du Cran (Conseil représentatif des associations noires) n’aura été qu’une autre goutte d’eau dans la pluie de protestations lancées par les communautés noires et assimilées dans le monde, parmi lesquelles l’APPA. Après plusieurs médias français, le président de l’APPA Louis Magloire Keumayou est passé le 13 décembre au « Journal des auditeurs », émission de la radio panafricaine Africa N°1 enregistrée à Paris.

Le 12 décembre toujours, à « Couleurs tropicales » de Claudy Siar sur RFI (Radio France international), un auditeur par mail a rappelé que « ce n’est pas la bite d’un Africain qui a donné naissance à Hitler ». Claudy Siar lui-même a enchaîné sur un ton sarcastique pour affirmer que Pascal Sevran présente des émissions de musique « pour vieux », des musiques dont « personne ne veut ».

Le racisme comme réponse au racisme

D’autres allusions racistes et/ou sexuelles ont été également tenues à l’endroit de Pascal Sevran et liées à ses parents. Ce qui est dommage. Ce qui est répondre au racisme par le racisme.

Dans cette escalade de réactions véhémentes, bien souvent, des propos racistes sont tenus à l’endroit de l’animateur de France 2 qui a présenté ses « excuses » sur RFO (Radio France outre-mer) en déclarant « rien en moi n’est raciste », « j’aime l’Afrique du Nord, j’y ai été beaucoup, l’Afrique noire également. Ce n’est vraiment pas sérieux. ».

La réponse facile actuelle de ceux qui s’élèvent contre les propos malheureux de l’animateur en répliquant par des injures ou des piques racistes marque la volonté pour certains de se défouler pour une fois sur un « blanc » qui n’a pas tenu sa langue, ou de régler ses comptes à un animateur à succès qui n’a pas que des amis.

Cette vague de réactions virulentes sur un écart de langage à caractère raciste d’un animateur de télévision populaire n’est pas sans rappeler celle née des propos du pape Benoît XVI sur la violence de l’islam médiéval, ou les caricatures du prophète Mahomet dans des journaux occidentaux au cours de l’année 2006.

La pauvreté rendrait donc chatouilleux. Les occidentaux devraient se le rappeler avant de jeter un regard froid et impertinent sur les causes des misères de l’Afrique.

Et même si on peut rapprocher la famine de la forte pression nataliste ou démographique, et donc accuser la prolifique fécondité d’une « bite » de qui que ce soit soit, Pascal Sevran a tort en fait d’être Pascal Sevran, et de dire une vérité impertinente dont médias et politiques se sont exagéré l’importance en se formalisant comme si on avait prédit un holocauste noir en plein XXIe siècle.

Dans cette cohue de condamnations « propres comme il faut », beaucoup veulent régler leurs comptes ou se tailler une image de politiciens « comme il faut », qui, comme ces diplomaties occidentales quand il y a un drame en Afrique, se contentent d’exprimer « leurs vifs regrets », « leurs vives émotions », ou invariablement « leur vive préoccupation », juste pour avoir bonne conscience et basta !

En fait, si un présentateur télé vedette de couleur ou d’origine noire avait déclaré sur un média français : La bite des Blancs est responsable du vieillissement des populations européennes, de tels propos auraient fait sourire l’opinion européenne plus occupée actuellement à des problèmes de croissance, de politique commune et de défense...

Au-delà de l’émotion et de la pulsion vindicative, du respect dû à l’homme et à tous les hommes, que serait aujourd’hui finalement notre triste monde sans le droit à l’impertinence ! Ce serait navrant qu’on soit sevré de personnes comme Sevran.

N’a-t-on plus finalement le droit de dire ce qu’on pense ? Jusqu’où peut aller la « languedeboilisation » (langue de bois) du petit monde médiatique et politique actuel ?

François BIMOGO

_____________________________________________

 

merci de ton envoi Bastien !

 

 

 

 

Par BIMOGO sans retouches - Publié dans : MEDITATION & REFLEXIONS "Tempus Fugit" - Communauté : Cavaillon communauté gay bi trans lesbienne sur la région
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