Partager l'article ! Se faire violer en "douceur".: Je désire me faire violer. "J'en ai marre de moi. Retrouvez mon âme, perchée quelqu ...
Je désire me faire violer.
"J'en ai marre de moi. Retrouvez mon âme, perchée quelque part entre quelques troncs morts et secs.
J'emprunterais nonchalamment une rue, tout en sachant pertinemment à quoi je m'exposerais, et puis une bonne nuit, un homme, un grand homme,
costaud comme il faut, passerait sa grande main froide et vigoureuse autour de ma frêle nuque après m'avoir suivi quelques minutes, et, m'entrainant dans une ruelle sombre, humide, puante,
m’ordonnerait de me désaper sans faire d'histoire, un couteau à la main.
Je m'exécuterais sans rien dire.
Tête basse, là, il me pousse contre une poubelle. Pas méchamment, mais fermement. Il tient à garder le contrôle. Je me soumets servilement.
Oh oui, je ne souhaite que me soumettre.
Il commence par me pénétrer.
Il rentre lentement. Je serre les dents. Tout mon corps est crispé. Puis il se relâche, peu à peu.
Il se relâche à la même cadence que celle de mon agresseur qui s'évertue, lui, de tirer le maximum de plaisir de ma vieille carcasse.
Je me demande ce qui lui a plu en moi. J'ai mal. Il me serre fort. Mon corps a mal, mais j'ai pourtant l'impression qu'on me libère d'un
poids.
Pourtant, je n'aime pas les hommes, mais que voulez-vous. Parfois, du plaisir peut sourdre des roches les plus dures. C'est ce que j'ai toujours
aimé. Briser l'incassable. Voir du quartz s'effriter. Du moins j'aimerais le croire, oh, je me raconte encore des histoires.
Allez, n'éjacule pas trop vite.
Encule-moi encore. Que cette nuit ne finisse jamais. Je suis une victime, mais si ça me permet d’être fissuré, tout au fond de moi, alors je
l'accepterais.
J'irais déposer plainte, pour la forme. Pour le statut. Car c'est du viol, c'est de sa fermeté, de sa violence que nait la fissure.
Les caresses idiotes ne m'émeuvent plus. Je laisse ça aux gens heureux.
Oh, il se retire. Pourtant il n'a pas fini.
Il m'attrape par les cheveux. Force sur mes épaules. Je suis à genoux devant lui. Je lui lèche le sexe.
Il éjacule dans un râle alors que j'avais tout en bouche. J'avale en déglutissant une partie de sa sordide semence venue trop subitement pour être
recrachée.
Il lâche mes cheveux.
Je suis abattu. Tête basse, toujours. Il se rhabille prestement, tandis que moi, je gis toujours là, à moitié nu, sur le sol sale et jonché de
détritus divers.
Je ne sais plus si je suis la, je suis ailleurs. Est-il parti ?
Subitement, il passe sa main sous mon menton et je reviens à moi.
Il redresse mon visage de sorte que mes yeux rencontrent les siens. Je le regarde, comme un pantin inanimé, sans expression. Il me sourit
chaleureusement. Je suis surpris. Choqué. Me caresse la joue avec son pouce, et me remercie d'avoir été un si bon coup. J'ai l'impression de rougir. J'aimerais baisser les yeux. Me remercie de
m’être laissé faire. Non, il ne faut pas qu'il croie ça !
Je redresse la tête.
Mais déjà, il s'en va. Comme gagné par l'émotion, je lui crie dessus. Je lui dis qu'il payera. Que je ne me suis laissé faire que sous la
menace.
Un peu surpris, se retourne, me regarde, sourit, puis s'en va définitivement.
Il ne m'a pas cru.
Non, bien sûr qu'il ne m'a pas cru.
Maintenant, le plus dur reste à venir. Déclarer le viol. Me rendre à l’hôpital. En parler à mes proches.... non... non, je ne dirais
rien. Personne ne doit savoir.
Je n'ai aucune envie d'écouter leur fausse compassion. Ils... ils ne peuvent pas savoir ce que j'ai ressenti. Ils ne comprendraient
pas...
Que je recherchais ce viol depuis toujours.
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