Dimanche 15 mai 7 15 /05 /Mai 09:37

j'écoute toujours avec plaisir- et des larmes -  la musique du" frère "Piotr Illich Tchaïkovsky....je sans explication montent des larmes  l'ai beaucoup écouté ado et sans explication montent des larmes, même dans les passages joyeux   ...

 

    http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/1/16/Der_junge_Tschaikowski.jpg 

 

 

ParGuiuseppe di Bella
Spécialiste actualité LGBT

LE PLUS. Piotr Tchaïkovski, figure emblématique de la culture, va être honoré d'un biopic maison : un film retraçant son histoire. On aurait pu se réjouir. Mais (parce qu'il y a un mais), c'était sans compter sur le gouvernement russe qui a tenu à retoucher le scénario. Pourquoi ? Pour supprimer toutes les mentions de l'homosexualité de l'artiste. Révoltant pour Giuseppe Di Bella. 

Édité parl'Obs  

Le scénariste Youri Arabov, auteur du biopic de Tchaïkovski, 3e en partant de la gauche, à Venise le 6 septembre 2008 (SICHOV/SIPA).

 

La loi contre la "propagande homosexuelle", votée par le Parlement russe et promulguée par Vladimir Poutine en juin 2013, est au centre d’une nouvelle polémique plutôt insolite et inattendue. Et c’est l’un des Russes les plus illustres au monde qui en est la victime, 120 ans après sa mort : le compositeur Piotr Tchaïkovski. Son homosexualité est pourtant connue depuis bien longtemps.

 

      Le biopic sur la vie du grand homm bénéficie du soutien financier du gouvernement russe. ( aïe !) La première version du scénario est passée à la trappe. Le ministère de la Culture n’a pas du tout apprécié le passage qui relate la passion, à sens unique et platonique, que le compositeur, entre autres, du "Lac des cygnes" et "Casse-noisette" entretenait pour un jeune homme.

 

Propos hallucinants du scénariste

 

       Le scénariste Youri Arabov  a déclaré avec mauvaise foi : "Il n’est pas prouvé que Tchaïkovski était homosexuel. C’est ce que pensent de nombreuses personnes. Mais ce que croient les gens ne doit pas obligatoirement être montré au cinéma […] Je ne souscrirais jamais à un film qui promeut l’homosexualité (-lol). C’est un domaine qui se situe en dehors de la sphère artistique."

 

Cachez cette homosexualité que le Kremlin, attaché à un cinéma "socialement utile" et "patriotique", ne saurait voir ! Des méthodes héritées de celles de l’ère de la Russie soviétique et qui démontrent clairement que rien n’a vraiment changé.

 

La plus célèbre biographie de Tchaïkovski est celle qui a été écrite en 1936 par Nina Berberova L’écrivaine a recueilli les témoignages de personnes qui avaient connu personnellement le compositeur. Son homosexualité ne fait aucun doute, elle est même de notoriété publique. Pourquoi l’occulter ou la nier aujourd’hui ? De grands personnages de l’histoire, des arts ou des lettres étaient homosexuels.

 

Rien n'a changé en Russie

 

Tchaïkovski a été tourmenté par son homosexualité pendant toute sa vie, en particulier à cause du regard inquisiteur et désapprobateur que ses contemporains auraient pu lui porter. Il s’est même marié pour mettre un terme à toute rumeur. Ce qui n’a pas porté chance à son infortunée épouse, Antonina Milioukova, qui a tenté de se suicider parce qu'il refusait ne serait-ce que de la voir.

 

Le décès de Tchaïkovski est même une énigme. Il aurait été causé par le "choléra". Pourtant son corps a été exposé pendant deux jours, avant ses obsèques nationales. Le cercueil aurait dû être scellé immédiatement après sa mort, ce qui n’a pas été fait. Certains évoquent l’hypothèse d’un suicide qui aurait été ordonné par un "tribunal d’honneur", après la découverte de sa relation avec le neveu d’un aristocrate influent, proche de la famille impériale russe.

 

La politique homophobe de la Russie n’a plus aucune limite. Elle va même jusqu’à réécrire l’histoire, sans aucune retenue, aucune vergogne. L’homosexualité ne peut donc plus être abordée, sous peine d’être considérée comme de la "propagande" ? C’est complètement ridicule, cela n’a aucun sens. Après toutes les révolutions et les changements de régimes, rien n’a changé en Russie. C’est bien triste pour ce peuple qui n’aura jamais connu que le joug d’un pouvoir totalitaire.

 

un de mes concertos préférés :

Concerto de violon N°1

d

      J'ai choisi un violoniste jeune

  on nous l'a caché comme indigne, honteux, pas important, dans les cours de musique de l'école  

    

 

 

Piotr Ilitch TCHAIKOVKY

(1840-1893)

Très jeune, Petr Illitch manifeste son goût pour la musique, il est en adoration devant sa mère, brillante pianiste, qui meurt du choléra lorsqu’il a quatre ans. Dès l’adolescence, Tchaïkovski se rend compte  que ses goûts le portent exclusivement vers ses camarades, et le poète Alexeï Apoutkine, son condisciple à l’Ecole de droit, sera son premier amour.

http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/6/62/Youngtchaik.jpg1863 à 23 ans

 

En 1863, malgré l’opposition de son père, Petr quitte son emploi au Ministère de la Justice pour suivre les cours de composition au Conservatoire. Dès 1865, son diplôme lui permet d’enseigner tout en composant. Il est alors entretenu par son son élève et amant le riche Vladimir Chivolski. Le compositeur est malheureux car le déchirement entre ses besoins sexuels et son désir de respecter la morale dans laquelle il a été élevé, le culpabilise.

En 1877, Antonina Ivanovna Milioukova lui écrit des lettres passionnées. Il saute sur cette occasion de « se ranger » et l’épouse.

Le résultat est catastrophique. Tchaïkovski éprouve une insurmontable répulsion pour  la jeune mariée. La vue du corps féminin lui occasionne de violentes nausées. Il s’enfuit, et tente de se suicider en plongeant dans la Néva. Il est secouru avant d’être noyé, mais il ne reverra pas sa femme qui finira ses jours dans un asile. La musique composée à la suite de cette malheureuse expérience traduit la profonde dépression du compositeur.

Grâce à sa notoriété naissante il est appelé à Paris puis à Rome pour les premières auditions de ses œuvres. Tchaïkovski  s’enflamme pour les nus masculins de Michel-Ange : « Pour la première fois, j’ai ressenti un véritable enthousiasme artistique. » Il exprime ce bonheur dans le Cappricio italien rempli de joie et d’optimisme. Mais lorsqu’il rentre à Moscou  les soucis matériels vont encore le priver de la tranquillité d’esprit nécessaire pour composer. En effet, son jeune amant et mécène Vladimir Chivolski ne lui a pas pardonné son mariage et a cessé de l’entretenir.

Heureusement la chance sourit bientôt au compositeur : madame Nadejda von Meck, passionnée pour sa musique, lui offre son amitié…et sa fortune ! Elle est la femme idéale pour Tchaïkovski : laide et frigide, non seulement elle exclut tout rapport physique, mais elle refuse même de rencontrer le compositeur.

La passion de cette veuve va se traduire par un échange de lettres quotidiennes pendant onze ans. Le ton de leur correspondance est très libre. Lors d’un voyage à Florence, Tchaïkovski n’hésite pas à lui confier : « J’ai été subjugué par un jeune chanteur des rues. » En répondant  gentiment qu’elle est « Jalouse de ses amitiés » Nadejda semble ne pas avoir compris la véritable nature de ces « amitiés ». Quoi qu’il en soit,  grâce à cette bienfaitrice désintéressée il peut composer en toute sérénité le Concerto pour violon et orchestre op. 35, Eugène Onéguine, drame lyrique d’après Pouchkine, et ses deux ballets La Belle au bois dormant, et Casse-Noisette. En octobre 1890, Madame Von Meck probablement choquée par des révélations sur la vie intime du compositeur, met brusquement fin à cette liaison. Tchaïkovski, très affecté par cet abandon, retombe en dépression.

Pour soigner sa neurasthénie, il voyage beaucoup, entreprend une grande tournée de concerts en Europe et en Amérique. De retour dans sa maison de campagne près de Moscou, il compose la Symphonie pathétique : « Le programme de cette symphonie, je ne le dévoilerai à personne, car je veux que cette œuvre demeure une énigme pour tous, il m’est arrivé de verser des larmes pendant que je la composais…pour exorciser mes démons. Je la considère comme mon œuvre la plus sincère. »

Tchaïkovski avait-il le sentiment de sa mort prochaine ? Le final de la Symphonie pathétique permet de le penser.

En 1891, il inaugure le Carnegie Hall de New-York. En 1893 il dirige ses œuvres à Berlin, Bâle, Paris, Bruxelles ; à Cambridge il est fait docteur honoris causa. En octobre, il rentre à Moscou et meurt soi-disant du choléra, après avoir bu un verre d’eau non bouillie. Selon le témoignage d’Alexandre Voitov,  responsable du Musée Russe, Tchaïkovski a été condamné à se suicider.

Cette année 1893, Tchaïkovski, en pleine gloire s’affiche imprudemment avec de très jeunes gens, comme le peu discret Victor Stenbock-Fermor, officier de dix-sept ans. C’est trop d’audace ! A cette époque le grand-duc Constantin, cousin d’Alexandre III et le second fils du tsar Georges Alexandrovitch dissimulent prudemment leur homosexualité. La Cour décide donc de sévir : Le maréchal du palais – oncle de Victor- dénonce le compositeur par une lettre au procureur Nikolaï   Borisovitch Jacobi. Ce dernier, redoutant le scandale d’un procès public, ne transmet pas la plainte au tsar, et réunit secrètement un tribunal de « sages » composé de six anciens élèves de Tchaïkovski qui lui donnent le choix entre l’exil en Sibérie ou le suicide. C’est August Gerk, un magistrat ancien camarade de classe,  qui lui aurait tendu le flacon d’arsenic.

Le compositeur obtempère ? Preuve  en faveur de cette thèse : le corps du compositeur reste exposé pendant deux jours à l’hommage de ses admirateurs. Or, en cas de décès par le choléra, pour éviter toute contagion, le cercueil devait être scellé sur- le- champ.

Dans son Journal intime  Tchaïkovski notait toutes se rencontres, par exemple le 22 mars 1889 à Paris : « Amour avec un nègre. » Dans sa correspondance avec son frère Modeste, également homosexuel, il avoue sa passion pour le jeune Alexis Sofronov, le fidèle valet entré à son service à l’âge de quatorze ans et qui assiste à son dernier soupir. Sur son lit de mort, il parle de son « petit Bobby chéri vers qui vont toutes mes pensées. »  Son ravissant neveu Bob Davidoff, pour qui il éprouvait un sentiment beaucoup plus proche de la passion que de l’affection familiale,  sera son héritier.

La pudibonde Russie honore Tchaïkovski comme son musicien officiel, en affectant toujours d’ignorer la passion du compositeur pour les jeunes gens, voire pour les très jeunes garçons.

Michel LARIVIERE, On vous l’a caché à l’école, extrait de Têtu.   

 

 

 

Par claudio & L'OBS - Publié dans : L'ART DE /erotic music ciné danse peintur litter.. - Communauté : Cavaillon communauté gay bi trans lesbienne sur la région
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