Toubib, il n'y a que toi qui peux m'entendre, m'écouter, M'AIDER ! Ton cabinet est le seul lieu où je peux exposer mon intimité, mes problèmes sans faire rire ou autre attitude malsaine... Quoi que j'aie "chopé", par héritage, nature, imprudence ou malchance, j'ai ton écoute. Merci Docteur
je suis allé chez le proctologue, il n'a pu que se rendre compte que...je n'étais pas vierge. Si ça n'avait pas été de mon fait, l'homosexualité n'aurait pas été évoquée...pourtant il n'y a pas plus à en rougir
Le cabinet d'un médecin est un lieu où l'on DEVRAIT pouvoir tout dire (de ce qui nous concerne).
infos médicales : l'urologie chez les gays
L’urologie est une spécialité médicale et chirurgicale traitant des maladies de l’appareil urinaire de l’homme et de la femme et de l’appareil
sexuel masculin.
Le caractère intime de certaines maladies de cette région du corps peut rendre gênant l’accès à une consultation urologique que l’on soit
hétéro ou homosexuel, mais l’appartenance à une minorité peut majorer cette gêne.
Voilà pourquoi différentes spécificités de l’urologie appliquée aux gays, lesbiennes et transsexuels est développée ci dessous. Dans un but de
clarté, les exemples sont souvent donnés par rapport à une sexualité avec pénétration active ou passive. La vie réelle est bien sur plus nuancée mais chacun y retrouvera en fonction de ses
multiples facettes, les informations recherchées.
Les informations fournies sur ce site sont destinées à améliorer, non à remplacer, la relation qui existe entre le visiteur et son
médecin.
Généralités
Ce sont surtout les maladies des organes génitaux qui peuvent être modifiés par l’orientation sexuelle ou dont le traitement doit savoir tenir
compte de l’orientation sexuelle. Dans un souci de hiérarchisation de l’information, la sexualité entre hommes est ici classée entre active et passive. Le lecteur pourra se retrouver pour
tout ou partie d’un côté, de l’autre ou des deux. Certains enfin, peuvent ne pas avoir de sexualité, ou alors une bi-sexualité, ayant des relations sexuelles avec des hommes et des
femmes.
• Maladies plus fréquentes
> Infections
La transmission d’infections sexuelles n’implique pas toujours une pénétration. Un simple contact entre muqueuse génitale ou buccale peut
suffire. En cas de pénétration anale active non protégée, le risque d’urétrite (infection de l’urètre, par ou l’on urine) est majoré (chaude pisse, urétrite à gonocoque ou à chlamydia).
Quelques heures ou quelques jours après un rapport, il survient alors des brûlures lors de la miction (fait d’uriner) avec parfois un écoulement de sécrétions sortant par le méat urétral
(trou par où sort l’urine) en dehors des mictions. Un traitement antibiotique avec rapports protégés pendant la durée du traitement est le plus souvent proposé. Un dépistage du partenaire
doit être proposé.
En cas de pénétration anale réceptive, il existe un risque de prostatite (infection de la prostate) qui reste très faible, principalement si
le partenaire a une urétrite (cf ci-dessus).
Les maladies infectieuses dermatologiques sont traitées en détail au chapitre « Infections Sexuellement
Transmissibles » ou IST. Elles concernent le condylome ou verrue génitale, pouvant se déposer sur la verge (autour du prépuce et du frein) chez le patient actif ou sur l’anus et dans le
canal anal chez le patient passif, beaucoup plus rarement dans la bouche. A cette description schématique s’ajoute en fait une réalité plus complexe : le virus du condylome est attiré par
la muqueuse génitale et la muqueuse anale si bien que des condylomes peuvent se développer sur un ou l’autre site cité, parfois même sans pénétration mais simplement après contacts
intimes.
> Problèmes d’érection
La sexualité chez les gays est parfois faite de rencontres occasionnelles avec des partenaires multiples pour des durées courtes. Si l’on
souhaite expliquer ce postulat sociologique, il se pourrait que la libido de certains hommes les pousse souvent vers de nouvelles aventures sexuelles. Contrairement aux femmes, la libido
des hommes reste stable au cours de la vie (basse, modérée ou élevée) car la sécrétion d’hormones mâles (testostérone) reste relativement constante au cours de la vie. De ce fait, les
relations sexuelles sont souvent des « premières fois » avec tout ce que cela comporte d’excitation mais également de stress et d’angoisse de performance, d’être à la hauteur, notamment au
moment de pénétrer.
Cette angoisse entraîne une sécrétion d’adrénaline, parfois pendant les préliminaires, mais surtout au moment de la pénétration, pouvant être
majorée par le stress d’enfiler correctement et rapidement un préservatif. Le stress (par le biais d’une décharge d’adrénaline entraîinant une rétraction des corps érectiles) est alors
responsable d’une baisse de l’érection conduisant parfois jusqu’à la panne, ou impuissance principalement psychologique. Une remise en confiance psychologique aidée de médicaments sur une
courte durée peut être proposée.
Sinon, les problèmes d’érections non psychologiques ne sont pas plus fréquents que dans la population générale.
> Problème d’éjaculation
L’éjaculation précoce est le symptôme le plus fréquent. Il s’agit d’une anxiété trop importante liée à une excitation intense d’une relation
souvent débutante. Le phénomène peut cependant se prolonger au cours d’une relation durable. Il est souvent le reflet d’une tension nerveuse importante dans la vie de tous les jours, qui se
manifeste par une même rapidité à agir, sexuellement. Certains médicaments permettent de retarder l’éjaculation, mais c’est surtout la rééducation et la sexothérapie (traitement
psychologique) qui permettent une guérison sur le long terme.
L’éjaculation peut sinon être douloureuse en cas d’infection ou de vieillissement de la prostate parfois. L’éjaculation se fait dans ce
dernier cas, sans pression, on dit qu’elle est « baveuse ». Le traitement passe alors par celui de la prostate qui a grossi.
> Aspect de la verge
L’importance symbolique et physique du pénis, au repos ou en érection, est importante chez les hommes, mais encore plus chez les gays, qu’ils
soient actifs ou passifs. Des preuves anciennes et récentes nous parviennent de l’importance dans l’espace et dans le temps du phallus (symbolique du pénis) pour l’homme : os sculptés
préhistoriques, représentations phalliques dans l’antiquité Egyptienne, Romaine, Grecque, Indienne et symbolique actuelle phallique à travers le monde actuel de la Papouasie Nouvelle Guinée
où les hommes puissants portent l’étui pénien le plus développé possible pour afficher son pouvoir, à notre civilisation occidentale ou l’importance de la séduction et de la virilité
transparait a travers les médias et dans la société. Les activités sportives en commun, l’utilisation de vestiaires ou de douches en commun ou la fréquentation des saunas, majorent
l’importance de l’apparence du sexe masculin. Plus de gays souffrent du syndrome du « petit pénis » ou « syndrome du vestiaire ». Il s’agit de la sensation (subjective le plus
souvent) que son sexe est trop court ou trop fin, au repos principalement, mais parfois aussi en érection. Une psychothérapie peut permettre de reprendre confiance en soi. Parfois, une
chirurgie esthétique pénienne peut être proposée : un allongement du pénis permet un gain de 2,5cm en moyenne au prix d’une cicatrice cachée ensuite dans les poils du pubis. L’élargissement
du pénis permet de gagner 2cm de circonférence en moyenne et passe par l’injection de graisse prélevée sur le mont de vénus (pubis) et la face interne des cuisses principalement. Une
circoncision est souvent associée et le résultat définitif est stable au bout de 3 mois et pour une durée de 7 ans en moyenne. De nouvelles injections de graisse peuvent alors être
proposées.
· Spécificité de l’homosexualité
> Infections
Importance de la prévention des maladies infectieuses par le port du préservatif. La sodomie est plus à risque d’infection qu’une pénétration
vaginale du fait des bactéries présentes dans le rectum.
Comme dans toutes les relations à deux, le dépistage du ou des partenaires est important pour éviter une réinfection mutuelle et une
propagation de l’infection.
> Cancer de la prostate
Différents traitements du cancer de la prostate existent et il est important de faire connaître votre sexualité car elle orientera peut être
le choix du traitement. En effet, même si le choix d’un traitement est avant tout guidé par un faisceau d’arguments médicaux, votre préférence sexuelle pourra entrer en ligne de compte dans
l’explication des avantages et inconvénients des traitements. Il pourrait sembler intéressant de proposer lorsque le choix est permis, un traitement chirurgical à un patient passif car les
effets secondaires sont plus souvent l’impuissance que les douleurs anales ou prostatiques. La radiothérapie (irradiation pour brûler la prostate par voie externe), curiethérapie
(irradiation pour brûler la prostate par voie rectale sous anesthésie) ou Ablatherm (ultra-sons focalisés sur la prostate pour la détruire par voie rectale, sous anesthésie) génèrent moins
d’impuissance, mais une gêne anale réelle.
> Infertilité
La prise en charge du désir de paternité n’est pas proposé en France aux couples homosexuels. Tel est actuellement la position établie par la
Loi. En effet, seule l’infertilité (stérilité) est traitée en France et non l’aide à concevoir hors infertilité. Il s’agit la d’un choix de société et non médical. Cependant, plusieurs
groupes médicaux ou non médicaux, se réunissent pour réfléchir au bien fondé de ce principe.
Quoiqu’il en soit, chaque homme à la possibilité de consulter pour s’informer à titre personnel, sur sa capacité de reproduction, qu’il vive
en couple ou non.¤
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