pourquoi cette culpabilisation des hommes violés ? au départ l'histoire du viol par le masseur est authentique
Je me suis réveillé avec son pénis à l'intérieur
de mon anus. Je ne savais pas s'il avait pénétré plusieurs fois, mais je l'ai repoussé. Il se précipita pour ramasser ses vêtements en hâte et me rendit les miens et mes roupies. Effrayé, il m'a
supplié de ne pas le dénoncer à la police. Je lui ai crié de sortir, et il l'a fait. C'était un mois avant mes premiers rapports hétérosexuels.
Me sentant sale et violé, j'ai marché péniblement jusqu'à la maison. Je me suis tenu sous la douche chaude de l'auberge et, angoissé, de mon doigt j'ai suivi le contour de mon anus violenté.
Mais je ne ressentais aucune douleur, comme si rien ne s'était passé. Quand je marchais je ressentais une certaine gêne, comme un chatouillement interne indolore du rectum qui témoignait de
la réalité de la pénétration par un sexe qui, à la vision furtive que j'en avais eue, était énorme pour un anneau vierge ; ça restait inconnu, étrange et assez angoissant car c'était
là, bien présent ! Je ne me souviens pas si je pleurais, mais je grimaçais de contrariété et je me souviens d'avoir été sous la douche pendant longtemps. Vous vous doutez de mon trouble
car j'ai été élevé dans une famille chrétienne qui m'a appris que mon corps est "mon autel", et dans la part confucéenne qui est en moi, on m'avait inculqué que mon corps est le cadeau de mes
parents.
Presque tout de suite j'ai regretté de ne pas avoir gardé toute
cette histoire pour moi, mais j'ai partagé ce qui s'était passé avec des compatriotes
américains à l'auberge, et ils ont sympathisé en m'offrant de fumer de l'herbe (?) dans un narghilé-boule et, perché,
j'ai perdu conscience.
l'un des volontaires de la fondation qui écoutaient mon
histoire...et c'est celui qui m'a porté à mon lit quand j'étais sous l'effet de l'herbe...ou de l'opium (?)
Ces personnes étaient donc au courant de mon "infortune", du fait que (de force ou non) mon derrière
avait été ouvert et déviergé ce qui menait à des attitudes diverses et secrètes masquées par "leur compassion"affichée. Certains pouvaient ne pas être fâchés de ce qui m'arrivait. Curieux,
surtout de la suite, d'un dépôt de plainte éventuel...qui se fit attendre puis n'eut pas lieu. Et, l'effet de l'herbe aidant, je n'avais plus ni colère ni haine.
Pour une raison que je n'explique pas, je n'ai pas
ressenti de fatigue. Je ne me suis pas tourné en colère vers le vieil homme. Je ne voulais pas être confronté à des procédures médicales et légales éprouvantes. Je me suis plutôt reproché ma naïveté. Le monde n'est pas tout rose, et le bois tordu de l'humanité en lequel je n'ai aucune
confiance se chargera de vous enculer déflorer si les occasions se présentent. Je suis retourné à la Maison Mère Teresa dès le lendemain. Je prétendais qu'il n'y avait aucun souci : je pouvais
travailler.
Je ne prétends pas savoir ce que l'on ressent dans le corps et la psychologie d'une
femme violée. Mais je soupçonne que l'intensité de la détresse psychologique peut être
culturellement amplifiée : même si le viol ne vous tue pas, (et donc peut vous rendre plus fort) désormais le regard des autres vous achèverait. J' approuve pleinement les victimes qui
se taisent. Hé, quoi ? j'étais entier ! Mes compatriotes me reprochaient de façon muette de ne pas avoir déposé plainte et quasiment d'avoir provoqué mon propre viol. Comparant
mon cas personnel à celui d'hommes célèbres, je ne pense pas que les philosophes grecs
antiques* et les samouraïs* japonais qui ont été analement pénétrés aient, en tant que garçons développé des
traumatismes psychologiques durables.
Dans les premières nuits je commençai par faire
un cauchemar :
puis je fis un rêve érotique : j'étais un éromène antique et je me donnais à mon éraste
ce vase grec ne montre pas la suite !
Puis un second cauchemar
dans lequel mon masseur-eraste jouait un rôle particulier :
Je rêvai qu'il "m'opérait !
Ensuite et d'abord, le
garçon qui avait été aux soins pour moi m'a approché à plusieurs reprises multipliant caresses verbales et effleurements en manière d'encouragement. Je compris que lui se foutait pas mal que je
ne soisplus vierge et qu'il me désirait intensément. Il était si beau, si parfait que je voulais bienlui céder, mais pas tout de suite et je le maintains à distance sans crainte qu'il
renonçât...j'en fis mon "kept boy" étant aussi amoureux de lui qu'il l'était de moi.
Et puis j'ai
accordé ma miséricorde à mon violeur. Je décidai de retourner chez-lui. On fut impassibles tous les deux. Je me déshabillai, je m'allongeai et je m'offris cette fois en pleine mesure de
pleinement profiter de ses soins. On n'eut pas besoin de mots sinon de gémissements et de râles. Il nous fit faire tout le kamasutra. Cela prit tout un jour et une bonne partie d'une
nuit. Etourdi au sortir de chez-lui, je me sentis heureux et, contrairement à la première fois, libéré. Gay ou pas, qu'est-ce que ça pouvait changer pour ma vie ? J'étais retourné. Ca valait tous
les pardons de toutes les religions. Et il m'avait gâté. Je ressentais à la fois l'amitié, la reconnaissance et l'amour. Lui? je ne sais pas, ben tant pis ou tant mieux : un jeune comme moi a
besoin de légèreté et de liberté.
Il aurait aussi bien pu
être mon maître à penser yogi. Il l'est et le demeurera, virtuellement. Je ne pourrai l'oublier ni lui ni l'ouverture magique de mes sens. Aussi bien il était capable de m'insensibiliser
et/ou de me faire entrevoir toutes les étoiles du ciel.
Ensuite je
sortis avec l'ami que les circonstances m'avaient fait trouver. Ensemble, fort de mon nouveau"savoir"nous fîmes le plus beau voyage initiatique interracial qui se puisse vivre, fumant, jouissant
de l'autre...tout en étant deux jeunes américains bisexuels.
Contrairement aux
Grecs dionysiaques, les chrétiens disent qu'ils épousent la sacro-sainte idée du corps et ils ont la paranoïa sur les organes du plaisir, tout en prêchant la confession et le
pardon.
L'obsession globale de la chasteté semble être motivée non seulement par la biologie évolutionniste et la crainte des MST et de l'incertitude sur une éventuelle paternité , mais aussi
par les structures patriarcales qui visaient à assurer la domination masculine sur les corps féminins.
Je partage mon expérience de ne pas remettre en question
l'authenticité des traumatismes liés au viol ou de tolérer l'atrocité des auteurs de viols. Je voudrais simplement questionner les perceptions de la
pénétration sur les corps masculins et féminins, ainsi que sur les corps blancs ou colorés. Si les perceptions divergent, alors ces distinctions devraient être
reconnues dans l'éducation des jeunes hommes de par leur privilège de genre, sinon ON EST TOUS PAREILS seul le hasard de cette rencontre m'a fait franchir le pas et j'en ai redemandé !
Pour ma part, à ce jour, je reste fidèle à mon
mariage hétéro survenu après mon diplôme, même si parfois je pimente ma vie sexuelle avec des rencontres homosexuelles. Ma vie est un peu en désordre, mais je me devais de me relever de la fange de l'incertitude et
vivre. Et c'est ce que je m'efforce de faire...
* notes :
je l'élisis volontairement comme mon éraste et il m'adopta comme son
éromène.
Dans la Grèce antique, l’éraste était un homme adulte engagé dans un couple pédérastique avec un
adolescent, appelé son éromène
-
.
L'éraste était généralement un citoyen influent, engagé dans la vie sociale et politique de sa cité, le plus souvent marié et père de famille,
jouissant d'une certaine fortune. Assumer la charge d'une relation pédérastique était en effet coûteux, notamment au cours des réjouissances qui clôturaient la période de probation, qui
supposaient un banquet et des cadeaux prescrits :
-
un bœuf, pour sacrifier à Zeus ;
-
un équipement militaire, pour signifier que l'éromène était désormais un guerrier pouvant défendre sa cité ;
-
une coupe, pour signifier que l'éromène pouvait désormais partager les banquets (symposions) des hommes.
Il n'était pas rare que les amis de l'éraste se cotisent pour faire face à la dépense, l'événement réunissant les amis de l'un et de l'autre
partenaire, comme une fête de famille importante contemporaine.
-
Alexandre le Grand lui-même fut le disciple d'Aristote...
Eromène baisé par son éraste et ses amis... :
vu comme ça, avec le sacre de l'Histoire, ce n'est pas de la
saloperie mais c'est merveilleux comme un conte.
* samouraïs adeptes de la sodomie
Japon : "Homme et jeune garçon" :
Relation homosexuelle entre un homme et un adolescent. Peinture sur soie de Miyagawa Isshō, vers 1750; Panneau d'une série de dix,
rouleaux peints dans le style shunga avec cette peinture blanche des visages des geichas.
Bien que ce soit en 1485 qu'apparaisse pour la première fois le terme shudō, la tradition homosexuelle au Japon lui est nettement antérieure, avec
les relations amoureuses entre les moines bouddhistes et leurs novices (chigo). La légende veut que ce soit le bonze Kūkai (également connu sous le nom de Kōbō Daishi), fondateur de l'école
bouddhique de Shingon, qui ait importé de Chine l'amour mâle et ses enseignements. Le nom du Mont Kōya (où subsiste encore aujourd'hui le monastère fondé par Kōbō Daishi) était souvent utilisé
pour désigner les relations de type pédérastique jusqu'à la fin de l'époque pré-moderne.
En dépit de la légende, des preuves antérieures de l'existence de liaisons homosexuelles (serviteur à mâle) au Japon peuvent être retrouvées parmi
certains des tout premiers textes japonais, tels le Kojiki qui remonte au VIIIe siècle et le Nihon Shoki.
Les principes du shūdō font partie de la tradition littéraire du Japon ; on les trouve par exemple énoncés dans des ouvrages comme le Hagakure ou
divers manuels destinés aux samouraïs. Par ses aspects pédagogiques, militaires et aristocratiques, le shudō s'apparente fortement à la pédérastie grecque.
La pratique en était tenue en haute estime et se voyait encouragée au sein du groupe des samouraïs. On la considérait comme bénéfique pour le
garçon, en ce qu'elle lui enseignait vertu, honnêteté et sens du beau. Lui était opposé l'amour pour les femmes, accusé de féminiser les hommes.
Aussi bien les annales que les récits de fiction de cette période sont nombreuses à louer la beauté et la valeur des garçons dévoués au shūdō.
L'historien Jun'ichi Iwata a pu ainsi établir une liste de quatre cent cinquante-sept références rien que pour les XVIIe et XVIIIe siècles, considérées comme « corpus de pédagogie érotique »
(Watanabe & Iwata, 1987).
Avec l'ascension de la classe marchande, certains aspects du shūdō sont adoptées par les classes moyennes et l'homosexualité au Japon commence à
être davantage associée aux acteurs de kabuki itinérants, les tobi-ko, qui bien souvent font aussi office de prostitués.
les photos sont fake
commentaire :
Derniers Commentaires