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« incapables de guider leur partenaire, elles en attendent passivement tout… et le rendent responsable quand le plaisir n’est pas au rendez-vous. Je leur conseille donc de se caresser seules, pour se découvrir tranquillement, puis de montrer à leur partenaire ce qu’elles aiment, en lui guidant la main ».
Les techniques féminines de la masturbation
Chez la femme, du fait de l’anatomie de ses parties génitales, la masturbation se fera soit sur les organes externes (clitoris, lèvres) ou interne
(vagin) et même via des caresses sur les seins. Mais dans la plupart des cas, c’est le clitoris, véritable organe du plaisir féminin, qui sera stimulé. Là encore, plusieurs méthodes existent.
Couchée sur le dos, la femme caresse de la main son clitoris ; le rythme et la pression des mouvements est très personnel. Autre position, la femme est couchée sur le ventre et stimule son
clitoris de la main. Certaines utiliser un objet doux (un oreiller par exemple) pour frotter le clitoris ; d’autres serrent les cuisses l’une contre l’autre afin d’exciter le clitoris. Moins
répandus, le massage de la zone clitoridienne avec un jet d’eau, un stimulateur de clitoris ou tout autre sextoy ont certaines adeptes.
La culpabilité féminine
La masturbation concernerait près de 85 % de femmes et serait le meilleur moyen d’atteindre l’orgasme. Mais la plupart d’entre elles la considèrent encore comme une pratique honteuse.
Culpabilité, honte, mauvaise estime de soi, vulgaire et sale sont des mots illustrant encore trop souvent la masturbation féminine,
La majorité des femmes qui pratiquent la masturbation se sentent encore honteuses de pratiquer cet acte,
Les femmes commencent néanmoins peu à peu à accepter l’idée que la masturbation peut les aider à s’épanouir,
La masturbation peut aussi aider la femme à être plus à l’aise avec son partenaire lors des rapports sexuels,
Le développement des sextoys permet aujourd’hui d’aborder plus simplement la masturbation des femmes
Pourtant, la masturbation est avant tout un rendez-vous avec soi-même. C’est ce que tente de faire comprendre Gérard Leleu (Médecin sexologue, écrivain et conférencier), fort d’une trentaine d’années d’expérience clinique : « Il existe un lien évident entre la méconnaissance des femmes de leur corps et leur incapacité à jouir. Du coup, incapables de guider leur partenaire, elles en attendent passivement tout… et le rendent responsable quand le plaisir n’est pas au rendez-vous. Je leur conseille donc de se caresser seules, pour se découvrir tranquillement, puis de montrer à leur partenaire ce qu’elles aiment, en lui guidant la main. Pour les déculpabiliser, je leur explique que Dieu – ou la nature si elles ne sont pas croyantes – ne crée rien au hasard. Il n’aurait pas fabriqué le clitoris s’il ne souhaitait pas que l’on s’en serve. Je leur explique aussi qu’il est bon qu’elles explorent l’ensemble de leur corps, pour ne pas se limiter à la jouissance clitoridienne faute d’avoir osé se pénétrer avec les doigts. »
Il semble que la masturbation puisse avoir des effets bénéfiques sur l’état de santé. En effet, selon une étude australienne effectuée auprès de 2 250 hommes âgés entre 20 et 50 ans, la masturbation masculine diminuerait les risques de cancer de la prostate. Les chercheurs ont constaté que le risque de développer un cancer de la prostate était inférieur d’environ 33 % chez la plupart des hommes qui se masturbaient fréquemment (cinq fois ou plus par semaine. Ce résultat a été confirmé par une autre étude portant sur 30 000 hommes.
À noter que la masturbation est également vivement conseillée chez l’adulte homme qui n’a pas de partenaire durant une période assez longue, afin d’éviter un risque de sclérose des corps caverneux. Elle est conseillée également chez l’homme et la femme afin de maintenir une activité érotique cérébrale qui risque de s’éteindre avec le temps.
Au-delà de ces bénéfices santé, la masturbation sert, en autres, à découvrir son corps et à comprendre ses propres réactions et attentes sexuelles. Ni tabou, ni coupable, elle est une activité normale et positive de la sexualité humaine et doit rester une source de plaisir.
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