Dimanche 11 décembre
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Celui qui plus tard fera acteur porno, Helmut Berger... Lui-même homo, Visconti le prend pour amant et lui apprend le
métier d'acteur. Le metteur en scène déclare alors : « Berger est un jeune poulain plein d'inspiration et de qualité, mais il doit encore se faire les os », et c'est
travesti en Marlène Dietrich que le jeune Berger entre dans la légende du cinéma dans Les Damnés. Quand Berger interprète sous la direction stricte de Visconti son deuxième grand rôle, le
mythique Ludwig, roi homo déchu et fou, le cinéaste déclare à propos de son poulain : « Il est parfait.
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Helmut Berger as Dorian Gray
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Et il a depuis l'adolescence ces mêmes doux hystérismes(nervosité, exaltation), une mélancolie identique, plus désespérée à mesure qu'il prend de
l'âge... ». Le troisième film du couple,Violence et Passion, de 1974, où Berger incarne le gigolo de Silvana Mangano, vampant dans la fouléeBurt Lancaster, est, selon ce dernier, « une
timide confession, une insuffisante analyse de la relation que Visconti vivait avec Helmut Berger ». En réalité, Berger et Visconti ne vivaient déjà plus ensemble.
Après le décès de Visconti, qui laisse Berger anéanti, la carrière du bel Autrichien
décline, malgré des collaborations avec Joseph Losey pour un rôle de gigolo de plus, et surtout Vittorio de Sica. Il interprète Dorian Gray dans une version oubliée, des films érotiques
plus ou moins prestigieux dont "Salon Kitty" où il retrouve Ingrid Thulin qui incarnait la mère de son personnage dans les "Damnés", "Femmes" avec Alexandra Stewart, il est le
partenaire d'Elizabeth Taylor et même de Brigitte Lahaie. Il rejou Louis II de Bavière en 1993, mais n'a plus besoin de maquillage pour les scènes finales : d'énormes
problèmes de drogue ont ravagé son physique.
Dans les années 1980, encore
surnommé dans certains articles de presse « le plus bel homme du monde », Berger participe à la Saga Dynastie , dans le rôle d'un gigolo drogué. Pour la télévision, il incarne
aussi le mythique Fantomas , sous la direction de Claude Chabrol
Helmut Berger, fut la fureur du cinéma dans les années 70 tant ses personnages ont été « violence et passion », il a été révélé au
grand public en 1969 dans Les Damnés signé par son pygmalion et amant le réalisateur italien Luchino Visconti.
L’acteur qui va fêter en mai 2017 ses 73 ans a publié une biographie, loin de l’hypocrisie et de la tiédeur dans "Helmut Berger , Autoportrait",
selon ses propos recueillis par Holde Heuer aux éditions Séguier.
Helmut Berger fut considéré comme « le plus bel homme du monde ». Luchino Visconti lui fit interpréter des rôles inoubliables aux côtés de Romy
Schneider, Elizabeth Taylor, Charlotte Rampling ou Burt Lancaster, des prestations inscrites dans la légende du cinéma. Entre l’acteur et le cinéaste, se noua une relation ô combien
passionnelle.
Personnalité cinématographique incontournable des années fastes, interprète de personnages sulfureux, fêtard invétéré, Berger finit par être
victime de son image et de ses excès. Revenu de ses tourments, l’acteur autrichien se regarde dans un miroir autant que dans les souvenirs. Le résultat en est cette autobiographie épicée,
sauvage, où Helmut Berger transgresse tous les tabous.
Helmut Berger était la beauté enfiévrée, il a rencontré Luchino Visconti de 32 ans son ainé, sur le tournage de Sandra en 1965 avec
Claudia Cardinale, où le jeune homme de 21 ans était allé par curiosité.
Sa première apparition dans un film est signée Roger Vadim en 1964 dans "La ronde"; en 1967 il apparait dans Les sorcières de Visconti, et éclate
aux yeux du monde deux ans plus tard dans le rôle du torturé Martin Von Essenbeck dans Les Damnés.
S’enchaînent alors une suite de chefs-d’œuvre
Ludwig II – Le crépuscule des dieux-; Un beau monstre, Dorian Gray; Violence et passion; Une anglaise romantique; Le jardin des Finzi-Contini
…
A cette époque les réalisateurs qui font appel à lui en dehors de son mentor sont Joseph Losey, Vittorio De Sica, Sergio Gobbi …
Après la disparition de Luchino, son compagnon de vie, mort qui l’anéantit en 1976, la carrière du bel autrichien s’étiole, on le
retrouvera quand même dans "Salon Kitty", "Victoire à Entebbé" mais aussi à la télévision dans la saga "Dynastie".
Sa dernière apparition est dans le Saint Laurent de Bertrand Bonello en 2014.
DORIAN GRAY
Personnage à la beauté envoûtante, Helmut Berger reste avant tout, le mystérieux et inquiétant jeune premier de films ambitieux et réussis.
Homo à une époque où on était tant rejetés, il a eu quand même sa place grâce à Visconti et à son propre talent, sans oublier sa beauté qui lui a conféré toutes ses chances.
dossier rassemblé par cavaillongay
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