LOIS SUR SEXUALITE -MAJORITE-PROSTIT.-DELITS .

Jeudi 19 février 4 19 /02 /Fév 14:23

 

Prendre du fric...

Mesures d’insertion sociale pour les personnes prostituées ? mesures...forcées ??? en camp de rééducation ????
     

C'est oublier que c'est le chômage général en Europe qui a pu les pousser là. Pour se "réinsérer il faut dégager des places ! 

SE RECONSTRUIRE ILS DISENT  ... ENCORE FAUT-IL AVOIR ETE DETRUIT !  

Ce n'est pas l'exemple que nous fait envisager  Thierry Schaffauser, acteur associatif et politique, travailleur du sexe, heureux et fier de l'être.

En 2006, il est co-fondateur groupe activiste Les Putes, qui fut à l'origine une émanation d'Act up Il  fait partie des organisateurs de la première Pute Pride. L'année suivante, il publie le premier pamphlet Fières d'être putes aux éditions L'Altiplano.

 

     Les prostitué(e)s dans le cadre le la libre disposition de son corps,  exercent leur libre choix : Ils /elles se revendiquent "travailleurs et travailleuses  du sexe ". les législateurs n'ont d'yeux que pour la prostitution soumise et exploitée par des proxénètes. Ils/elles sont myopes et muni(e)s d'oeillères.   

Les exploiteurs proxos sont plus difficiles à attraper ceux-là et pour eux/elles la législation est répressive, sévère....mais pas appliquée. Alors on tape sur ce qu'on peut.

Du point de vue de la prostitution, comme pour beaucoup d'autres sujets, l'Europe est un patchwork. Vérité ici, erreur là !   

     DANS LA MOSAIQUE EUROPEENNE, LES MOINS REALISTES SONT LES  ABOLITIONISTES

 

 

  

Le système abolitionniste est fondé sur la Convention pour la répression de la traite des êtres humains et de l’exploitation de la prostitution d’autrui votée le 2 décembre 1949 par l’Assemblée générale de l’ONU. Il refuse toute réglementation de la prostitution (maisons closes, fichiers, contrôles sanitaires).

Il condamne le proxénétisme et les troubles à l’ordre public et prévoit des mesures d’insertion sociale pour les personnes prostituées.

 


On parle de néo-abolitionnisme pour des pays comme la Suède et la Norvège qui, en plus des proxénètes, pénalisent les clients prostitueurs mais pas les personnes prostituées.  

 

  Le Prohibitionnisme, très proche de l'abolitionnisme, est  un régime peu appliqué en Europe.

C'est l'interdiction pure et simple de la prostitution. Réprime à la fois les personnes prostituées, les « clients » et les proxénètes.

 

 

LE REGLEMENTARISME EST PLUS REALISTE 

Ce système considère la prostitution comme un mal nécessaire et cherche à l’organiser et à la contrôler : établissements, quartiers réservés, eros centers… Les personnes prostituées sont tenues de se déclarer et de se soumettre à une surveillance médicale.

Le néo-réglementarisme va plus loin : non seulement la prostitution est organisée mais elle est considérée comme un métier, un "emploi de service", avec les droits et devoirs qui y sont liés (charges sociales patronales, assurances pour les « salariées »)

- Prohibitionnisme

Interdiction pure et simple de la prostitution. Réprime à la fois les personnes prostituées, les « clients » et les proxénètes. Régime peu appliqué en Europe.

   

Etude détaillée...attention la plupart des chiffres proviennent des états

Allemagne

Néo réglementariste.
400 000 personnes prostituées (la majorité hors rue).
Important pays de transit et de destination pour les étrangères (surtout Europe centrale et Europe de l’Est). Le réseau Tampep [2] a décompté 38 nationalités parmi les personnes prostituées présentes en Allemagne en 2006.
Importante mobilité et traite des êtres humains à l’intérieur du pays.

En 2002, l’Allemagne a légalisé la prostitution dite volontaire, reconnue comme travail (statut d’indépendante ou de salariée) pour les Allemandes ou les femmes de l’UE. Il semble que la loi n’ait pas amélioré la situation des personnes prostituées. Peu d’entre elles se déclarent et peu d’établissements proposent des contrats de travail.

Les étrangères sont encore plus marginalisées. En principe, toute personne en situation irrégulière est expulsée, y compris les victimes de la traite des êtres humains. Le dépôt de plainte permet d’obtenir une autorisation de séjour valable le temps de la procédure judiciaire (article 5 de la loi sur le séjour des étrangers).

Quant aux "clients" prostitueurs, ils sont, du fait de la loi, confortés dans leur "usage" des femmes prostituées. Les seules campagnes réalisées en leur direction [3], aboutissent à légitimer le recours à la prostitution du moment qu’il s’effectue avec un préservatif et qu’il ne concerne pas une victime de la traite.

Autriche

Réglementariste. Autour de 18 000 personnes prostituées.
Il y aurait 80% d’étrangères en Autriche, surtout originaires des pays de l’Est européen (Roumaines, Bulgares, slovaques, hongroises, tchèques, etc) et de plus en plus d’Afrique et d’Amérique Latine. En Autriche, comme en Hongrie, Slovaquie, etc… la prostitution touche souvent les femmes Rom.
La grande majorité des personnes prostituées exercent la prostitution de manière clandestine.

Selon le rapport du département d’Etat américain relatif aux victimes de la traite (2007), on compterait 2800 bordels légaux et illégaux. La prostitution n’est pas officiellement reconnue comme travail mais elle est réglementée : les personnes prostituées sont tenues de s’enregistrer auprès de la police et des autorités sanitaires. Faute de "permis", elles sont passibles d’amendes de plus de 1000 euros.

Les ressortissantes de l’UE ont un système de visas de 3 mois. Pour les autres étrangères, l’Autriche a voté en 2006 une loi sur l’immigration qui abolit les "visas pour le travail du sexe".
Désormais, les femmes non issues de l’UE n’ont plus accès qu’à des visas restreints d’un maximum de 6 mois.

Belgique

Abolitionniste en théorie, réglementariste en pratique.
Les proxénètes sont tolérés à condition qu’ils ne fassent pas de bénéfice excessif !
Selon l’association Espace P, 10 000 à 15 000 personnes prostituées.
Vitrines, bars, rue.
Comme dans d’autres pays, des mesures sont désormais prises dans certaines villes belges pour réduire les "quartiers rouges" : Anvers, Bruxelles, Liège… But affiché : éviter les nuisances liées à la prostitution.

Anvers a introduit des mesures de régulation en limitant la prostitution en vitrine à trois rues, contre 17 antérieurement ; d’où une réduction des 300 vitrines à 167, auxquelles il faut ajouter 50 dans le récent Eros center privé construit avec le concours de la municipalité.

Fermeture de 51 "salons" dans le centre de Liège le 1er avril 2009, le quartier étant considéré par le bourgmestre comme un lieu d’insécurité permanente. Un Eros center pourrait les remplacer, sur le modèle de celui d’Anvers.

Montée des agences d’escortes qui échappent à ces mesures.
Dès 1995, une loi sur la protection des victimes de la traite a lié cette protection à la dénonciation des réseaux proxénètes. Ces droits dûs aux victimes sont en réalité peu attribués.

Bulgarie

Abolitionniste.
8000 à 10 000 personnes prostituées dans le pays selon le réseau Tampep, (surtout bulgares ; un tiers seraient des Rom).
Entre 18 000 et 21 000 Bulgares prostituées en Europe selon le rapport du département d’Etat américain relatif aux victimes de la traite (2007).
Un des principaux pays d’origine de la traite des femmes, et un de ceux qui se caractérisent par une forte corruption des autorités.

Grande migration interne au pays (vers la Mer Noire et les villes frontières de la Grèce), mais aussi vers l’étranger, notamment l’Europe de l’Ouest (Allemagne, Espagne, France, Pays-Bas, etc).

Des groupes criminels bulgares contrôlent la prostitution dans certaines villes de l’Ouest européen (en Belgique par exemple).

Un projet de légalisation de la prostitution a été repoussé en 2007. La même année, a été lancée une campagne destinée à dissuader les "clients" prostitueurs.

Chypre

Quatre ans après son entrée dans l’Union Européenne, Chypre reste une des principales plaques tournantes de la traite des êtres humains. Ce petit État de 850 000 habitants compte aujourd’hui pas moins de 120 cabarets comptant chacun 10 à 15 femmes. Ces établissements ont vu leur nombre augmenter de 111 % entre 1982 et 2002 ! Selon le Conseil de l’Europe, chaque cabaret dégage un chiffre d’affaires annuel d’un million de dollars, soit une industrie qui pèse, au plan national, près de 120 millions d’euros.

Chypre fait preuve de laxisme vis à vis des trafiquants et des proxénètes et continue de délivrer de prétendus "visas d’artistes" de trois mois qui conduisent en réalité de nombreuses jeunes femmes étrangères (origine : Philippines, Russie, Moldavie, Hongrie, Ukraine, Grèce, Vietnam, Ouzbékistan, République Dominicaine, etc…) à la prostitution en cabarets.

Le Conseil de l’Europe demande aux autorités de supprimer ces permis de travail qui se révèlent un outil idéal pour les trafiquants.

Chypre est le dernier pays de l’UE à autoriser un tel visa depuis que le Luxembourg l’a supprimé en 2004.
Dans une étude publiée en 2007, l’ONG Mediterranean Institute of Gender Studies (MIGS) estime que 2 000 femmes étrangères entrent chaque année sur l’île avec ce visa de trois mois, renouvelable une fois.

Danemark

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Danemark, 2007
À gauche : "Réfléchis plutôt qu’agresser !"
À droite : "Pour Peter, ce n’est que du sexe.
Pour Sanne, c’est la 10e fois de la journée."

Environ 6000 personnes prostituées, 700 bordels légaux (selon le département d’état américain). De plus en plus de Roumaines et de Bulgares, mais aussi d’Asiatiques, en majorité des Thaïlandaises.

En 1999, le Danemark a décriminalisé la prostitution en tant que principale source de revenus mais ne l’a pas reconnue comme activité légitime. Une campagne destinée à dissuader les "clients" a été lancée en 2007.

Espagne

300 000 à 350 000 personnes prostituées selon les associations. La grande majorité sont des étrangères sans papiers. Clubs, "puticlubs", clubs de la route, appartements, rue…
L’Espagne connaît une traite de femmes roumaines, bulgares, sud-américaines (Brésil, Colombie), nigérianes… y compris de jeunes filles mineures. La mobilité est grande à l’intérieur du pays.

Le pays a décriminalisé en 1995 certaines formes de proxénétisme, mais une loi de 2003 a fait marche arrière.

En Catalogne, où la prostitution a explosé (on recensait au moins 450 bordels dans la région de Barcelone en 2003), un décret de 2002 interdit la prostitution de rue et la réglemente dans les clubs. L’Association nationale des entrepreneurs de maisons closes (ANELA) (dont le porte-parole, Manuel Nieto, est un avocat d’affaires lié à l’extrême-droite), mène une campagne de promotion à l’égard de l’opinion et des médias pour obtenir la légalisation officielle de la prostitution 

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Militant pour en faire une activité économique à part entière, l’AELA lutte, en toute logique, contre la hausse prévue de l’âge minimum pour les personnes à prostituer (qui pourrait passer de 18 à 21 ans) et contre la limitation de la taille des maisons closes à 12 chambres, au nom de la liberté d’entreprise.

En 2004, la ville de Madrid a lancé un "plan contre l’exploitation sexuelle" destiné à éradiquer à long terme la prostitution dans la ville. Il a été suivi de campagnes en direction des "clients" en 2005. La même initiative a eu lieu en Andalousie.

En 2007, a été voté un "plan intégral de lutte contre le trafic des femmes et l’exploitation sexuelle" prévoyant des mesures de dissuasion pour les "clients". Selon une étude menée en 2003 par le ministère de la santé, près de 28% des hommes espagnols auraient été au moins une fois "clients" de la prostitution (chiffre particulièrement élevé par rapport aux autres pays européens).

Finlande

Abolitionniste. Entre 12 000 et 15 000 personnes prostituées. Beaucoup arrivent de Russie ou des états baltes via Tallin ou Saint Pétersbourg et sont très mobiles.

Le Parlement finlandais a voté en 2006 une loi instituant une peine de six mois de prison pour les clients des prostituées victimes du proxénétisme ou du trafic d’êtres humains. Un texte vidé de sa substance et parfaitement inapplicable.

France

Abolitionniste, en théorie. Officiellement, 18 000 à 20 000 personnes prostituées, chiffre sans doute sous-estimé. Un des pays d’Europe qui compte le plus de prostitution de rue (de 50 à 60% selon Tampep) et le plus de transgenres (plus de 17% selon les mêmes sources), beaucoup étant originaires d’Amérique Latine.
La France est un pays de destination de la traite des femmes de Roumanie, de Bulgarie, d’Albanie, du Nigéria, de la Sierra Leone et du Cameroun (Africaines en augmentation constante ces dernières années). Un nombre croissant vient également de Chine.

Malgré son adhésion à l’abolitionnisme, la loi sur la sécurité intérieure (LSI) de 2003, dite loi Sarkozy, implique une politique répressive contre les personnes prostituées en condamnant le racolage, même passif (3750 euros et une peine de prison pouvant aller jusqu’à 2 mois, article L. 225-10-1 ).

Une loi appliquée de manière aléatoire selon les villes mais qui, globalement, a eu pour effet de repousser la prostitution de plus en plus loin des centres ville et dans les appartements, d’où des risques accrus pour la sécurité des personnes concernées.

Entre 30 et 40 réseaux de prostitution sont démantelés chaque année. (31 en 2006, 41 en 2005, 47 en 2004, 39 en 2003).
Les victimes de la traite sont dans l’obligation de porter plainte ou de témoigner contre leurs réseaux pour bénéficier d’un titre de séjour (3 mois) et d’un permis de travail. Encore ce droit est-il loin d’être toujours appliqué. Si le trafiquant est condamné, la victime a droit à une carte de séjour permanent.

Sauf exception, les "clients" sont à l’abri des poursuites. En 2007, le procureur Montgolfier a fait à Nice une tentative de pénalisation des clients pour "racolage" (amendes de 200€). Les juges n’ont pas suivi. La loi de pénalisation des "clients" de prostitué-e-s mineur-e-s est très rarement appliquée. En revanche, des condamnations sont prononcées pour "tourisme sexuel" à l’étranger. En 2006, deux Français ont ainsi été condamnés à 8 et 10 ans d’emprisonnement.

Certaines personnalités politiques, de tous horizons, sont favorables à une loi de pénalisation des clients sur le modèle suédois mais aucun parti n’est pour l’instant parvenu à un accord sur ce point.

Grèce

Réglementariste. Plus de 20 000 personnes prostituées. La prostitution est autorisée dans les bordels légaux et interdite partout ailleurs. Les contrôles sanitaires sont obligatoires pour les personnes prostituées (évidemment pas pour les "clients").

Plaque tournante de la traite des femmes, multipliée par dix pendant les seules années 1990 selon Amnesty International. Beaucoup de femmes bulgares et roumaines, beaucoup de rotations. De plus en plus d’Africaines, d’Ethiopiennes. Maigre volonté politique en la matière, corruption pour la délivrance des visas.

Islande

Néo-abolitionniste. Le gouvernement islandais, à l’initiative des travaillistes, des Verts et des sociaux-démocrates, a entériné en avril 2009 la proposition de loi dépénalisant les personnes prostituées et criminalisant les prostitueurs ("clients").

Hongrie

Réglementariste . Entre 7000 et 9000 personnes prostituées, beaucoup plus pendant l’été. Traite interne au pays, beaucoup de femmes Rom.

La loi de 1999 fait mention de zones de tolérance pour les villes de plus de 50 000 habitants. Dans les faits, elles n’ont pas forcément vu le jour mais la prostitution a été rendue légale sous certaines conditions.

Les contrôles sanitaires sont obligatoires pour les personnes prostituées. L’industrie du sexe a explosé en Hongrie, surtout à Budapest, avec notamment la production de films pornographiques Une campagne d’affichage destinée à dissuader les "clients" a été lancée en 2006.

Italie

Entre 50 000 et 70 000 personnes prostituées (85 000 selon l’OCRTEH, certaines sources vont jusqu’à 100 000). Près de la moitié seraient des étrangères, 65 % exerceraient dans la rue et 20 % seraient mineur-e-s.
Beaucoup de femmes d’Europe de l’Est (Roumaines) et d’Afrique
Moins de femmes albanaises, toujours de nombreuses femmes nigérianes.

Durcissement voulu par le dernier gouvernement Berlusconi. Un projet de loi (vote prévu en 2009) prévoit que les personnes prostituées et leurs clients interpellés sur la voie publique soient passibles de deux semaines de prison et d’une amende de 3000 euros.
Certaines villes ont déjà pris des décrets interdisant la prostitution de rue (Rome, amendes de 200 euros).

À la différence de nombreux pays, les victimes de la traite ne sont pas obligées de témoigner contre les trafiquants pour obtenir un permis de séjour de 6 mois (loi de 1998). Selon un rapport du gouvernement, 11 500 femmes sont sorties de la prostitution grâce à cette législation.

Luxembourg

Le Luxembourg a aboli en 2004 les visas qui permettaient à des ressortissantes hors UE de devenir prostituées sous le couvert de l’emploi d’artistes de cabaret.

Moldavie

(hors UE)

Important pays d’origine de la traite, surtout vers la Turquie et la Russie. Complicités au plus haut niveau de l’État. En 2008 le pays a été placé au rang des plus "mauvais élèves" dans le rapport annuel du département d’État américain sur la traite.

Norvège

(hors UE)

Néo abolitionniste. Selon la Fondation de recherche sur les questions sociales et les modes de vie, la Norvège comptait au moins 3 000 prostituées en 2008. Seulement un peu plus d’une sur cinq se trouvait dans la rue. Ces dernières années ont vu une montée importante de la prostitution étrangère. Selon Tampep, en 2001, les étrangères représentaient 20% des personnes prostituées, en 2006, autour de 60% (triplement en 5 ans). La plupart des jeunes femmes venaient surtout du Nigeria, de Roumanie ou des pays Baltes.

Une loi de 2008 pénalise les clients prostitueurs sur le modèle de la loi suédoise en l’étendant même aux actes commis à l’étranger. Les premières observations suite à cette loi montrent une nette diminution de la prostitution de rue. Selon l’AFP, 23 hommes auraient été interpellés en un peu plus d’un mois. 20 ont accepté une amende comprise entre 8.000 et 9.000 couronnes (autour de 900/1000 euros) ; les trois autres ont refusé et vont porter l’affaire devant les tribunaux.

MÀJ 2009 : Après la Suède, la Norvège punit les « clients » prostitueurs

Pays Baltes Estonie Lituanie 

Sont surtout des pays d’origine et de plus en plus des pays de transit pour les personnes prostituées qui veulent entrer dans l’UE. La Lituanie, prohibitionniste, criminalise à la fois les "clients" et les personnes prostituées depuis 2005. On compte beaucoup de mineures parmi les victimes de la traite (21%). Une campagne destinée à réduire la demande des "clients" a été menée dans 13 villes en 2005.
L’Estonie est abolitionniste, la Lettonie réglementariste.

Pays-Bas

Pays-Bas

Néo-réglementariste. 25 000 personnes prostituées selon la Fondation de Graaf (pour un pays de seulement 17 millions d’habitants). Les Pays-Bas ont été le premier pays européen à légaliser la prostitution en 2000. Elle a ainsi été promue au rang de "travail" et le proxénétisme à celui de forme d’entreprenariat.
Les néerlandaises et les ressortissantes de l’UE ont la possibilité de se faire enregistrer pour exercer légalement la prostitution.

Toutefois la loi fonctionne mal : les personnes prostituées qui se déclarent sont rares et la prostitution est loin d’être devenue "un métier comme un autre". La législation s’avère (surtout ?) propice à la poursuite et au contrôle des étrangères sans papiers qui sont encore plus marginalisées.

Pire, depuis deux ans, les autorités, qui s’avouent débordées par la situation, adoptent une politique de plus en plus répressive : fermeture de quartiers de prostitution (Arnhem), de rues ou de vitrines (La Haye), de zones de tolérance (Amsterdam, Rotterdam, La Haye). Le secteur illégal est en effet devenu florissant - bordels, saunas, clubs clandestins- et la traite des femmes a pris des dimensions inégalées.

La loi ayant promu les "clients" au rang de consommateurs, un « syndicat » défend en toute logique leurs intérêts. Mais la situation actuelle pousse les autorités à songer à pénaliser les "clients" des prostituées illégales.

République Tchèque / Slovaquie

Prohibitionniste. 25 000 personnes prostituées selon autorités tchèques, proportion importante de mineur-e-s selon l’UNICEF. Plus de 860 bordels selon le ministère de l’Intérieur, dont 200 à Prague. Il faut y ajouter 200 sites Internet consacrés à l’industrie du sexe tchèque et utilisés par les touristes (contre 45 en 1997).

En 2005, le gouvernement a proposé de légaliser la prostitution et de la confiner dans des zones contrôlées. Cette proposition n’a pas été officialisée.

Selon le réseau Tampep, 25 nationalités seraient représentées dans les milieux de la prostitution. L’industrie du sexe (prostitution et pornographie) explose : à la fois à Prague, destination touristique internationale à bon marché, devenue une sorte de Bangkok européenne, mais aussi sur les routes menant en Allemagne et en Autriche.

La République Tchèque a le projet de dresser en 2009 un bilan de la prostitution dans le pays.
En Slovaquie, la prostitution n’est pas légalisée mais il existe des réglementations locales à Bratislava.

Royaume Uni

80 000 personnes prostituées selon le ministère de l’intérieur. Abolitionniste en théorie. Mais le Anti Social Behaviour Orders (ASBO) pénalise le racolage des personnes prostituées dans la rue ainsi que la sollicitation d’actes sexuels par les "clients" en voiture (curb crawling).

Le Royaume-Uni serait une plaque tournante de la prostitution de mineur-e-s (surtout Afrique de l’Ouest). Les opérations "Pentameter" de lutte contre la traite des êtres humains ont montré les importantes dimensions de la traite en UK (2006/2008) et ont entrainé l’arrestation de centaines de personnes impliquées.

Une enquête de 2008, Big Brothel, a mis en exergue la prolifération des maisons de passe, notamment à Londres (près de 1000, partie visible de l’iceberg ; 77 nationalités identifiées parmi les jeunes femmes !)

Le débat sur la prostitution s’est accéléré ces dernières années, notamment depuis les meurtres d’Ipswich [5] fin 2006 : projets de zones de tolérance, puis de "minibordels", puis de pénalisation des "clients".

La prostitution a été reconnue comme violence contre les femmes par le Home Office et la demande des "clients" fait aujourd’hui sérieusement débat. De nouvelles dispositions (fin 2008) prévoient de pénaliser les "clients" qui utiliseraient les services de personnes prostituées contrôlées par des réseaux ou par des proxénètes.

Irlande : la prostitution est interdite.
Écosse : depuis 2007, la loi criminalise les "clients" qui sollicitent des actes sexuels dans la rue.

Suède

Néo abolitionniste. Selon les statistiques suédoises, 2500 prostituées suédoises ou résidentes permanentes en 1998, deux fois moins dès 2003.

La Suède a été pionnière en votant en 1999 la première loi qui interdit tout achat de "service sexuel". Elle pénalise donc les "clients" mais ne poursuit pas les personnes prostituées qui sont considérées comme des victimes, non comme des coupables. Ce volet entre dans le cadre d’une loi plus large intitulée La paix des femmes (votée par un parlement constitué de 43 % de femmes et intégrant la prostitution au nombre des violences, au même titre que le viol ou les violences conjugales).
La Suède entend ainsi poser une norme : il est interdit d’acheter le corps d’autrui, même avec son consentement. Cette décision s’articule avec une volonté politique de progresser vers l’égalité hommes/femmes et de lutter contre les violences.

Depuis l’entrée en vigueur de la loi, plus de cinq cents hommes passibles de six mois de prison, ont été jugés et condamnés à payer une amende. Il est à noter que la plupart d’entre eux (parmi lesquels des magistrats) ont une vie familiale stable et des revenus élevés.
Il semble que l’un des résultats les plus probants de cette loi soit le recul de la traite des femmes.
L’immense majorité des Suédois - 86% - approuve aujourd’hui la criminalisation des "clients".

Suisse

Réglementariste. Le proxénétisme n’est plus réprimé par le code pénal depuis 1992. Variantes selon les cantons. 14 000 personnes prostituées en Suisse dont beaucoup d’illégales. Surtout salons, bars à champagne, cabarets.
Majorité d’étrangères, surtout latino-américaines et femmes de l’UE. Il semble que leur nombre ait fortement augmenté ces dernières années.

Les personnes prostituées, qui doivent détenir un passeport helvétique ou un permis, doivent s’inscrire auprès des autorités municipales et sanitaires et se soumettre à des examens médicaux. Un échec reconnu par les autorités : les personnes prostituées ne "s’annoncent pas".

De plus en plus de traite des femmes depuis l’Est européen. Le Permis L, d’une durée de 8 mois, est limité depuis 2004 aux "artistes" de l’UE (auparavant, il permettait aux étrangères, Russes, Africaines ou Asiatiques, de travailler comme "danseuses de cabaret"). La limitation est intervenue parce que le système était utilisé par les réseaux de traite des femmes.

La prostitution des jeunes filles de 16 ans se développe (salons de massage et sites Internet). Elle est légale en Suisse.

En direction des "clients", la campagne Don Juan de prévention de la traite, pendant l’Euro 2008, a surtout abouti à légitimer le recours à la prostitution, considérée comme un "loisir" parmi d’autres.

À noter…
Le Luxembourg a aboli en 2004 les visas qui permettaient à des ressortissantes hors UE de devenir prostituées sous le couvert de l’emploi d’ "artistes de cabaret".

P.-S.

Publié dans Prostitution et Société numéro 162.

 

 

 

Par claudio + le net - Publié dans : LOIS SUR SEXUALITE -MAJORITE-PROSTIT.-DELITS . - Communauté : Cavaillon communauté gay bi trans lesbienne sur la région
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Mercredi 18 février 3 18 /02 /Fév 01:05

Thierry Schaffauser est également connu sous le pseudonyme de Zezetta STAR, dont il s'est servi à Act Up et aux Putes.

 

 

T.Schaffauser.jpg ACTIVISTE, MILITANT SYNDICALISTE  

 

  ACTEUR XX

 

 

IL MERITE QUE NOUS L'AIMIONS http://dbgays.com/c/?v=NjQ2OTF8MA== 

 

 

 

http://fr.wikipedia.org/wiki/Thierry_Schaffauser  

 

Dès 18 ans, Thierry Schaffauser rejoint l'association de lutte contre le sida Act Up-Paris qui lui servira de formation politique.

En 2006, il fonde avec Maîtresse Nikita le groupe activiste Les Putes, qui fut à l'origine une émanation d'Act Up-Paris, et fait partie des organisateurs de la première Pute Pride. L'année suivante, ils publient ensemble leur premier pamphlet Fières d'être putes aux éditions L'Altiplano.
Les Putes, association d'auto-support, met en exergue la follitude et l'hystérie festive plus qu'un réel projet politique ; il s'agit d'une démarche esthétisante, voire artistique, qui défend la pétasserie homosexuelle.
Ainsi, en 2006, le collectif du même nom a déposé une requête officielle auprès de la Mairie de Paris, afin de substituer au patronyme Rue Sainte Croix de la Bretonnerie (dans le quartier du Marais) celui de Rue Sainte Croix de la Pétasserie. Mais la requête est restée lettre morte.

Thierry Schaffauser est également candidat aux élections municipales de mars 2008 dans le 16e arrondissement de Paris sur la liste des Verts menée par Pascale Ourbih[1].

En 2009, il est élu responsable des relations internationales du STRASS, le syndicat du travail sexuel.

Il s'installe quelques années à Londres et contribue à la traduction de nombreux articles pour le site internet féministe Cybersolidaires . Dès 2008 et jusqu'à son retour en France, il exerce également en tant qu'acteur dans le porno gay britannique.

Il est élu Président de la branche "sex work" du GMB, troisième syndicat du Royaume-Uni GMB- IUSW and Adult Entertainment branch, ainsi que représentant pour l'Europe du Network of Sex Work Projects NSWP, une organisation internationale fédérant des activistes du mouvement des travailleurs du sexe dans le monde.

Début 2010, il devient le Secrétaire du SERTUC LGBT Network, qui regroupe des militants syndicalistes LGBT de Londres et de la région Sud-Est du Royaume-Uni. À ce titre, il est l’un des orateurs pour la fête des travailleurs ou May Day à la fin de la manifestation lors du rassemblement sur la place Trafalgar Square. Durant la soirée Night of the Sense, il reçoit le prix Erotic Award 2010 dans la catégorie travailleur du sexe masculin de l’année.

En 2013, peu après sont retour en France, il annonce sur le site communautaire Facebook se porter candidat à l'investiture EELV en vue de l'élection municipale de 2014 à Paris[].SUITE / LIEN / http://fr.wikipedia.org/wiki/Thierry_Schaffauser    

 

Par WIKIPEDIA - Publié dans : LOIS SUR SEXUALITE -MAJORITE-PROSTIT.-DELITS . - Communauté : Cavaillon communauté gay bi trans lesbienne sur la région
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Mercredi 18 février 3 18 /02 /Fév 00:50

Ca ira mieux demain ! vous seriez resté con si vous aviez rencontré des policiers homos en toute simplicité sur les dragues... 

«Qui sont les “LGBT” que la police protège?» par Thierry Schaffauser travailleur masculin du sexe

Publié par
Pour le co-fondateur du Strass, la polémique autour de l'action de Riposte Radicale, qui a poussé l'association Flag! à quitter la marche des fiertés de Toulouse, est salutaire.

Thierry Schaffauser    ierry Schaffhauser nous parle  

Le 14 juin 2012 les policiers gays ont été exclus de la pride.

Chaque année, nous célébrons par les marches des fiertés l’anniversaire de Stonewall qui fut, rappelons-le, une révolte. À cette époque, la police ne marchait pas avec nous: elle nous tapait dessus. À cette époque, les «LGBT» qui ont mené cette émeute contre la répression policière étaient issu.e.s des groupes les plus fragilisés parmi nous. Ce sont plutôt celles et ceux qui n’avaient rien à perdre, pas de carrière ou de famille à protéger, qui ont eu le plus le courage de se battre.

Entre temps, leurs luttes ont permis que chacun.e puisse aujourd’hui faire son coming-out et être visible, au point que même les policiers peuvent, eux/elles aussi, être ouvertement gays. De nos jours, la marche des fiertés se veut un événement inclusif. De grandes entreprises peuvent y faire leur publicité, et des partis politiques tenter de draguer l’électorat en vendant une image gay-friendly. La fête permet de vendre des bières et, n’oublions pas, de porter des revendications politiques rassemblant notre communauté.

Mais quelles sont ces revendications et qui sont les gens qui les portent? Que des policiers gays veuillent pouvoir être visibles en tant que tels, et lutter contre l’homophobie de leurs collègues est tout à fait légitime. Personne ne remet en cause le travail de Flag! au sein de la police. Que les marches des fiertés, qui se veulent inclusives, croient inclure tou.te.s les «LGBT» relève en revanche d’une grande illusion. Tandis que des policiers gays peuvent se mettre en scène pendant la pride, leurs victimes ne le peuvent que plus rarement.

La pride est encore l’occasion pour beaucoup de «LGBT» ou de queers de mener une lutte politique. C’est donc d’autant plus violent pour elles et eux de voir que ce qui est censé être leur lutte est dépolitisé, et transformé en une simple occasion de faire la fête avec la police qui les opprime tous les autres jours de l’année.

Le même jour que la pride de Toulouse, la gay pride de Lyon intégrait pour la première fois de l’Histoire des prides de France le char d’un syndicat de travailleurs/euses du sexe. Cela a suscité une polémique encore plus grande que l’éviction de Flag! par Riposte Radicale. Des associations ont appelé à se désolidariser de la gay pride de Lyon, fait assez rare pour être remarqué. La gay pride de Lyon a tenu bon, mais pendant ce temps, toutes les autres prides de France préfèrent continuer d’ignorer les travailleurs/euses du sexe, qui font pourtant bien aussi partie de la communauté «LGBT».

Ces mêmes travailleurs/euses du sexe se font régulièrement chasser ou rejeter en fin de cortège de manifestations féministes sans que cela ne suscite la même émotion que l’action contre Flag!. Outre ce deux poids deux mesures assez flagrant, on peut également rappeler, pour subir ce même genre de violence symbolique, qu’on se remet bien plus facilement d’une manif un peu houleuse, que de la répression et de la violence policière quotidienne, qui cette fois n’est pas que symbolique, mais réelle. Ce n’est pas à coup de slogans que la police chasse les travailleurs/euses du sexe de l’espace public, mais par la force physique, des menottes aux poignets et des nuits en garde à vue.

Les travailleurs/euses du sexe ne sont pas les seul.e.s «LGBT» dont la place n’est pas facilement admise dans le mouvement «LGBT» général. Plein de publics «LGBT» sont exclus de fait, parce que leurs problèmes ne sont pas considérés comme des problèmes «LGBT», et parce qu’ils et elles ne peuvent pas se sentir à l’aise dans des événements où la police gay est célébrée, où il est préférable d’avoir assez d’argent pour consommer, pour être «bien habillé» ce jour-là, être un potentiel électeur, etc.

En France, on peut parler de mariage et de PMA parce que cela rentre dans le cadre «égalité des droits» défini par nos associations, mais nous n’avons que très peu, voire aucune réflexion politique sur les questions de précarité sociale que vivent les «LGBT», ou du rôle de la police dans la répression des plus vulnérables parmi nous.

On fait comme si l’image des pédés blancs middle class qui n’ont besoin que de se marier et de consommer reflétait réellement ce que nous sommes. Il y a certes des associations de lutte contre le sida qui de par l’expérience de la maladie portent le sujet de la précarisation, mais c’est à peu près tout.

Il y a des «LGBT» qui sont SDF, qui vivent du travail sexuel, de petits trafics, de vol ou d’arnaques, qui sont dealers de drogues, qui vivent dans des squatts, qui sont en prison, qui sont sans papiers ou dans d’autres conditions encore, et qui sont entièrement ignoré.e.s ou presque des mouvements «LGBT». Certes, on ne peut pas tout faire en même temps, surtout quand il ne faut pas froisser le Parti socialiste qu’on attend comme le messie, pour qu’il arrive au pouvoir et nous donne le mariage. D’ailleurs, ces «LGBT» pour la plupart se foutent complètement du mariage, tout simplement parce que la conjugalité et la famille ne correspondent pas à leur mode de vie.

Si nous ne savons pas vraiment qui ils et elles sont, c’est uniquement parce que cela n’intéresse pas notre mouvement. Mais aussi, parce que contrairement aux pays anglo-saxons, nous n’avons en France aucun chiffre sur les minorités, car notre république universelle et anti-communautariste ne s’en remettrait pas. Alors que nous savons qu’à New York, un tiers des SDF de la ville sont «LGBT», nous n’avons aucune donnée équivalente en France.

Quand la police arrête les putes pour racolage, qu’elle expulse des sans-papiers atteint.e.s de pathologie grave, qu’elle chasse les SDF des centre villes, qu’elle organise des contrôles au faciès, et brutalise des jeunes de banlieue, personne évidemment ne crie à l’homophobie et à la transphobie. Il faut croire que toutes ces personnes ne sont pas «LGBT». Pourtant, il y a proportionnellement des chances qu’elles le soient. Les hétérosexuels ont davantage de chance d’avoir une famille et donc d’être régularisés, de ne pas se faire virer de chez eux et de finir à la rue, de ne pas exercer le travail sexuel ou de ne pas avoir à survivre en exerçant une activité jugée illégale.

On peut faire semblant que ces problèmes ne sont pas des problèmes «LGBT». Mais lorsque le Strass constate que la police place en garde à vue avec des hommes des femmes trans’ pour qu’elles soient menacées et harcelées sexuellement par leurs codétenus, on ne peut pas cette fois ignorer que ce sont bien des personnes «LGBT» qui sont mises volontairement en danger. Il y a des caméras dans les dépôts des commissariats qui permettent de voir ce qui se passe et d’intervenir. Mais non, la police préfère, à la place, appeler ces femmes «monsieur» ou par leur prénom d’homme dans le but de les humilier.

Beaucoup dans les mouvements «LGBT» parlent de la police comme d’un organe de protection contre l’homophobie. Mais qui sont les «LGBT» que la police protège? Quand je travaillais dans la rue, la police me contrôlait jusqu’à cinq fois dans la soirée. Elle n’était pas là pour nous protéger alors même que nous subissions des agressions homophobes, en particulier le week-end quand les jeunes hétérosexuels sont de sortie, et qu’ils nous jetaient des canettes depuis leur voiture en nous insultant. Quand on est un tapin pédé, on n’a pas de garde du corps pour nous accompagner comme quand on est maire d’une grande ville. La police nous le disait clairement, elle n’était pas là pour nous protéger, mais pour nous avertir qu’on n’avait rien à faire dans la rue, qu’on devait partir, et que nous n’avions à nous en prendre qu’à nous-mêmes si on nous agressait. Quand la police refuse de prendre les plaintes des «LGBT» qui sont putes, sans-papiers, usagers de drogues, et de plein d’autres gens encore, non elle ne protège pas contre l’homophobie.

Au début des mouvements homosexuels, il était clair que l’État et la police étaient homophobes. Depuis, il faut croire que non seulement ce n’est plus le cas, mais que nous avons délégué à l’État le rôle de définir ce qui relève de l’homophobie ou pas.

L’homophobie n’est plus un système politique d’oppression, mais simplement quelques actes et propos définis par la loi. Tout ce qui est en dehors n’est pas pris en compte, et on remarquera que ce sont surtout d’autres minorités, ethniques et de classe, qui sont identifiées et réprimées comme homophobes. Les hommes politiques blancs et favorisés qui tiennent des propos homophobes, comme par exemple Jacques Toubon, ne sont eux, jamais condamnés, mais au contraire promus défenseurs des droits. Tout comme pour toutes les autres discriminations, on peut à présent dire « je ne suis pas homophobe, j’ai même des amis homosexuels, mais…», dire tout le mal qu’on pense des homosexuel.le.s.

Dans un tel contexte, la polémique autour de l’action de Riposte Radicale ne peut être que salutaire. Il est urgent que la communauté «LGBT» et les associations qui composent notre mouvement prennent enfin en compte la question de la violence policière et de la violence sociale sur toute une partie d’entre nous. Il est urgent que les politiques que nous menons ne se fassent pas qu’au service des plus puissants, et aillent au-delà de la simple question de «l’égalité des droits».

Thierry Schaffauser, travailleur du sexe, co-fondateur du STRASS

 

 

 

 

Par THIERRY SCHAFFHAUSER - Publié dans : LOIS SUR SEXUALITE -MAJORITE-PROSTIT.-DELITS . - Communauté : Cavaillon communauté gay bi trans lesbienne sur la région
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Lundi 26 janvier 1 26 /01 /Jan 15:55

 

 

   

 

 

lui aussi ...

 

Et lui aussi ...

 

 

alors, toujours pas tenté ? c'est pas honteux de payer pour du plaisir ...

 

 

 

 

Par DUNET - Publié dans : LOIS SUR SEXUALITE -MAJORITE-PROSTIT.-DELITS . - Communauté : Cavaillon communauté gay bi trans lesbienne sur la région
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Samedi 17 janvier 6 17 /01 /Jan 18:46

Ils tournent comme les poissons dans leur bocal

Des raisonnements  boîteux, des déductions qui les arrangent

dans leur tête...comme pour d'autres sujets ils sont dans leur

propre sphère et ne partagent en rien la quotidien de leurs

contemporains

RAPPORT DE L'ASSEMBLEE SUR LA PROSTITUTION

A LIRE SVP

http://www.assemblee-nationale.fr/13/rap-info/i3334.asp

 

 DES FURIES FEMINISTES ?

 

 

 

Par rapport assemblée - Publié dans : LOIS SUR SEXUALITE -MAJORITE-PROSTIT.-DELITS . - Communauté : Cavaillon communauté gay bi trans lesbienne sur la région
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