Monsieur de Pourceaugnac
Dans cette comédie-ballet, Molière de moque certes des médecins et
de leurs soi-disant remèdes,
mais aussi de l'hypocondrie...dont ne souffre pas M de Pourceaugnac,
mais on veut lui faire croire, ainsi qu'à ceux qui l'entourent, qu'il est
malade et déséquilibré. Tiens quel hasard : on l'habille en femme...on se moque du
fait qu'"il n'est pas d'ici"...
On cherche à l'humilier et à le dévaloriser aux yeux des autres et de lui-même. Autour de l'amant de Julie, Eraste, un complot se monte
contre lui afin d'empêcher le mariage que son futur beau-père et Pourceaugnac ont arrangé, sans le consentement de Julie.
Acte I Scène XI du plus haut comique, la farce moliéresque
mêlée de scatologie...anus, pénétration forcée, lavement
L’APOTHICAIRE, MONSIEUR DE POURCEAUGNAC
L’APOTHICAIRE
Monsieur, voici un petit remède, un petit remède, qu’il vous faut prendre, s’il vous plaît, s’il vous plaît.
MONSIEUR DE POURCEAUGNAC
Comment ? Je n’ai que faire de cela.
L’APOTHICAIRE
Il a été ordonné, Monsieur, il a été ordonné.
MONSIEUR DE POURCEAUGNAC
Ah ! que de bruit !
L’APOTHICAIRE
Prenez-le, Monsieur, prenez-le ; il ne vous fera point de mal, il ne vous fera point de mal.
MONSIEUR DE POURCEAUGNAC
Ah !
L’APOTHICAIRE
C’est un petit clystère, un petit clystère, benin, benin ; il est benin, benin, là, prenez, prenez, prenez, Monsieur : c’est pour
déterger, pour déterger, déterger…
(Les deux Musiciens, accompagnés des Matassins et des instruments, dansent à l’entour de M. de Pourceaugnac, et, s’arrêtant devant lui,
chantent :)
Piglia-lo sù,
Signor Monsu,
Piglia-lo, piglia-lo, piglia-lo sù,
Che non ti farà male,
Piglia-lo sù questo servitiale ;
Piglia-lo sù,
Signor Monsu,
Piglia-lo, piglia-lo, piglia-lo sù.
MONSIEUR DE POURCEAUGNAC
Allez-vous-en au diable.
(L’Apothicaire, les deux Musiciens et les Matassins le suivent, tous une seringue à lavement à la main.)
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Source textuelle :
Molière,
Monsieur de Pourceaugnac (1669)
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