Un lotissement haut-de-gamme, destiné à la communauté gay. Voilà comment Jean-Claude et Eliane Jezequel présentent La Garenne, la résidence dont ils sont à l'initiative dans le petite village de Roussillon, dans le Luberon. “On avait beaucoup de demandes du côté gay”, explique les intéressés, anciens patrons de la marque de vêtements qui porte leur nom, et propriétaires de plusieurs logements dans la région.
“Chacun a le droit de vivre sa vie comme il l’entend. Quand ils seront sur leur terrasse ou à la piscine, il n’y aura pas des yeux qui les regarderont d’une drôle de façon”, a estimé Eliane Jezequel, mercredi, lors d'une visite organisée pour la presse. Résidence sécurisée, “La Garenne” se situe à 900 mètres de Roussillon et se compose de 21 appartements de plain-pied ou duplex d’une superficie de 50 m2 à 120 m2, avec terrasse et jardin potager. Les façades ont été peintes avec les ocres issues des célèbres carrières d’ocre de la commune.
Des prix entre 250 000 à 360 000 euros
La mise en vente des appartements, dont les prix oscillent entre 250 000 à 360 000 euros, débutera le 14 mai, accessible à chacun sans discrimination sexuelle, dans des agences immobilières de Roussillon, Goult, village voisin, Montpellier et Marseille, pour une livraison au 15 juillet. “C’est un état d’esprit, la résidence est simplement interdite aux homophobes”, souligne pour sa part Jean-Claude Jezequel.
D’éventuels acquéreurs se sont déjà manifestés de différents pays européens, comme la Belgique, la Suisse et l’Angleterre, et aussi de France. “Ce n’est pas un ghetto, ni un acte militant, c’est un état d’esprit”, explique Eric Bougert agent immobilier, pour qui ce concept offre la possibilité d’acquérir un pied-à-terre à un prix “abordable” dans le Luberon. La Garenne est un projet quasi unique en France. Le seul concept similaire est un village pour les seniors, ouvert à Carcassonne.
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