Dimanche 20 avril 7 20 /04 /Avr 10:20

 

 

les amis sont bien plus fidèles que les amants.

 Amoureux du patron

J’ai envie de lui. Depuis déjà plusieurs semaines, je croise son regard. Il est le patron derrière le bar. Toujours un mot pour chacun. La stature de l’homme qui commande, et une impression de tendresse pour ses habitués. Je croise son regard clair et j’ai l’impression que ses yeux perçants se plantent dans les miens avant de me déshabiller en pensée. Je veux qu’Il me prenne. Ça doit arriver, je me demande seulement quand ???

Un soir d’été, alors que la fréquentation est plus faible que d’habitude, un dimanche, quand le bar ferme plus tôt… “Tu restes prendre un verre ?” J’en meurs simplement d’envie.

Alors qu’Il compte la caisse, un serveur est là qui passe le balai, range les tables, descend le rideau de fer. Je suis assis sur le comptoir, derrière lui et nous bavardons gentiment. Je sirote mon cognac en sachant que tout cela va durer un bon moment. Un long moment pendant lequel j’ai tout loisir d’appréhender la suite. Je sais déjà qu’Il va me soumettre. Je le vois dans son regard, nous nous sommes compris. Je crois. J’espère.
Cette compréhension ne suffit pas. Être soumise c’est avoir peur. Toujours avoir peur de l’autre. Se demander jusqu’où Il peut aller. Et parfois espérer, dépasser ses limites.
Je pense à ce que j’aimerais qu’Il fasse, ce que je redoute qu’Il fasse, ce que je ne supporterais pas qu’Il fasse, ce que je crains qu’Il ne fasse pas. Et je pense aussi que trop fantasmer à l’avance c’est s’exposer à être déçu.

La chaleur m’envahit. L’alcool m’a déjà enhardi et j’ai l’impression que mon corps est uniquement tendu vers ce but. Je crève de me jeter à ses pieds pour le sucer. Mon sexe s'est allongé, encore mou mais plein de désir.  Et toutes ces banalités débitées pendant que ces images m’agitent me rendent encore plus nerveux.
Et enfin. Enfin. Le serveur nous souhaite une bonne soirée avec un clin d’œil complice. Il croit que ce qui va se passer n’est un secret pour personne. Comme Il se trompe !

Le patron est là. Seul. Debout devant moi. C’est enfin le moment, où tout peut se décider, où chacun de nous va dévoiler son jeu. Et c’est à lui de commencer. Je suis toujours assis sur le comptoir, mon verre à la main, face à lui. Il me regarde. Comme s’Il n’arrivait pas à se décider. Comme s’Il ne savait pas par où commencer. Comme s’Il hésitait, comme s’Il avait peur. Il sourit légèrement puis en me regardant dans les yeux me dit simplement : “T’es une vraie petite salope toi, pas vrai ?” Pourquoi faut-il que le sexe soit teinté de culpabilité?  Je pense que c'est pour rejeter "la faute" sur l'autre...

Bref c'est une attaque qui dit son nom. Eh ben voilà !
Rien n'est changé, sauf que mon cœur manque un battement. Il m’a touché, attrapé, ficelé avec cette phrase. Maintenant je ne bougerai plus c’est sûr. Je lui jette un regard troublé, intimidé, avec un petit sourire.

C’était le signe qu’Il attendait. Il semble parfaitement détendu maintenant. Je vois qu’Il est rassuré. Qu’Il a les choses en main et qu’Il va les mener avec assurance. Il garde le silence maintenant. Il recule d’un pas et commence à défaire sa ceinture en gardant son regard planté dans le mien. Je sens l’adrénaline monter en moi. Alors qu’Il défait son pantalon, je me laisse glisser du bar et dans un seul mouvement me retrouve à genoux devant lui, prêt à officier.
Il extrait son sexe, mou. D’une main Il l’approche de ma bouche et de l’autre donne une inflexion légère à ma nuque. J’ouvre la bouche en tirant la langue et le prends délicatement. Je commence à sucer doucement et je le sens durcir progressivement, prendre de l’ampleur dans ma bouche.
Je me sens affamé. Comme si je pouvais pomper pendant des plombes. J’ai envie de l’avaler entièrement. J’y mets tout mon cœur. D’abord délicatement, je caresse son gland de ma langue et enfonce son pénis le plus profond possible dans ma bouche. J’aspire, de plus en plus fort dans un mouvement de va et vient. Puis je reprends conscience du reste de mon corps. Je bande ferme.
J’approche une main de ses couilles que je commence à malaxer doucement. Ses gémissement me parviennent de plus en plus appuyés, de plus en plus libres : personne dans le bar.  Il ne dit rien.
Après quelques minutes, brutalement, Il retire son sexe de ma bouche. Je me sens comme un enfant à qui on retire son jouet, sans explication. J’aurais voulu le garder pour toujours.

Il m’attrape par le bras pour me relever et me pousse contre le bar. Derrière moi, je le sens bouger mais je ne vois pas ses mouvements. Puis je n’entends plus rien. Enfin, Il s’approche, doucement. Il pousse mon buste contre le comptoir tandis qu’Il baisse mon jean pour exposer mes fesses. Je l’entends s’exclamer. “Quel cul !” Je rougis, Il ne peut pas le voir. Il fait glisser et mon boxer et l’enlève tout à fait. Je repose sur mes pieds en chaussettes, troussé comme une pute, mon cul offert à sa vue. Il recule. Je ne l’entends plus. Je me sens exposé. Vaguement mal à l’aise.
Il s’approche à nouveau et commence à malaxer brutalement mes fesses.
Puis, sans crier gare, une main enserrant fermement ma taille, Il enfonce un doigt. Au milieu de mon gémissement Il murmure que je suis déjà bien mouillé, que j’aime ça hein ? Je chuchote que oui.

Il glisse un autre doigt puis passe sa main sur ma chatte de garçon... My pussy en anglais. Dans ma chatte. Je sens qu’Il prend plaisir à me barbouiller de salive. A prendre possession des lieux. Et plus Il se comporte en propriétaire, plus je désire être sa propriété. Tout en continuant à farfouiller dans ma chatte d’une main, de l’autre, Il remonte sous ma chemise blanche de loufiat et attrape un de mes tétons, le malaxe rudement.
Il m’attrape par les cheveux pour me redresser et enlève ma chemise. Ceci fait, Il me repousse vers le comptoir. Il appuie ma face contre le bois puis de ses deux mains sur mes hanches, m’oblige à me cambrer encore un peu plus. De sa main gauche Il enserre mon cou fermement. Je me sens prisonnier, à sa merci. De sa main droite, Il reprend son mouvement de va et vient dans ma chatte. Dans cette position, Il est penché sur moi et je sens son torse contre mon dos nu. Sa respiration.
Un doigt. Deux… Trois. Je ne sais plus. Plus profondément. Plus brutalement. Je gémis de plus en plus fort. Peu à peu, mon champ de conscience se réduit à mon derrière. J’ai l’impression qu’Il s’ouvre démesurément. Je ne pense plus qu’à ces doigts en moi. Le temps pourrait s’arrêter.

On frappe à la porte. Je sursaute. Il s’arrête. Il se penche un peu plus vers mon visage pour me chuchoter de ne pas bouger. Il va ouvrir. Les battements de mon cœur s’accélèrent. Une personne qui regarderait par la porte entrebaillée tomberait à coup sûr devant mon cul offert. Mes jambes écartées. Ma chatte ouverte et trempée de salive. Je voudrais disparaître. Mais je ne bouge pas. Puisqu’Il me l’a demandé. Et que c’est lui le patron.

Je l’entends ouvrir la porte. Il parle très bas. Impossible de comprendre ce qu’Il dit, ni à qui Il s’adresse. La personne en question peut-elle me voir ? Va-t-Il interrompre notre jeu pour une urgence quelconque ? Les minutes semblent s’étirer à l’infini. Je reprends peu à peu conscience de mon corps. Mes jambes me font mal. Les os de mes hanches ont cogné contre le bord du comptoir. Je vais avoir des bleus. Il y a un truc qui colle sous ma main… J’entends la porte claquer. Ses pas qui s’approchent.

Il contourne le bar pour s’asseoir en face de moi. Il murmure “Changement de programme.” Il soulève mon menton, approche mon visage du sien. Ses yeux dans les miens, tout près…Il me roule une pelle conquérante. “Un ami est venu me rendre visite. Il t’a croisé au bar, Il a très envie de toi. - Qui est-ce ? - Chhh… Ne pose pas de question, d’accord ? - … - D’accord ?” Comme je fais mine de me retourner, Il me retient. “Tu es d’accord ? insiste-t-il - … oui.”
Mais j’en tremble presque. De peur ? Ou d’excitation. A ce point, je ne sais plus.

- Chhh… c'est un ami, tu le connais aussi.

J’entends du bruit derrière moi. Des pas qui s’approchent, le bruissement de vêtements qu’on défait. Montée d’adrénaline. Des mains se posent sur mes fesses. Caresses. Mon dos. Mes seins. Plus rien. Le patron a reposé mon visage contre le comptoir. Une main posée sur mes cheveux Il regarde l’autre.
Douleur fulgurante. Il m’a frappé. Sur les fesses. Du plat de la main, il m’a frappé. Et il recommence. Encore et encore. Chaque fois, mon corps bute contre le bois du bar et m’arrache des cris aigus. Je ne cherche pas à les retenir. Je connais ce genre d’hommes, je sais que ça l’excite. J’ai mal mais c’est supportable. Il retient ses coups. Mais continue. Encore. Encore. Ça brûle. Je serre les dents.
Je n’aime pas ça. Il ne s’arrêtera que quand mes fesses auront atteint la teinte recherchée. Un rouge vif. Luisant. Il ne me touche pas. Sauf du plat de sa main. Il frappe. Encore. Encore. Les larmes commencent à monter. Je ferme les yeux. Le patron, caresse mes cheveux. Et l’autre continue. J’ai l’impression que ça dure depuis de longues minutes déjà. Et il continue. Et cette fois, je pleure tout à fait. J’ai arrêté de crier et ne pousse plus que quelques gémissements.

Et puis il s’arrête. Enfin. Je sens qu’il approche son sexe de mon orifice. Je ne suis plus du tout excité maintenant. Il me pénètre. Brutalement. Profondément. M’arrachant à nouveau des cris. Il commence un lent et profond va et vient. Son sexe me paraît épais, je me sens déchiré. Et il accélère. Il me baise fort. J’ai mal mais la situation m’excite et je commence à y prendre plaisir. Je plonge mon regard dans celui du patron. Il me dévisage, guette le froncement de mes sourcils, ma bouche qui se déforme dans l’étreinte. Je ne le quitte pas des yeux. C’est avec lui que je baise vraiment. L’autre continue à baiser tandis qu’Il caresse doucement mes cheveux. Enfin Il m’embrasse à pleine bouche. Je le ventouse et m’accroche à sa bouche comme tout à l’heure à sa bite, comme un naufragé.

Puis l’autre s’arrête. Il se retire. Je sens qu’il maintient mes fesses fermement écartées tandis que sa langue s’approche de mon trou. Il la glisse doucement sur le haut de mes cuisses. La caresse est douce alors que mon cul me brûle. Il remonte lentement. Je sens mon anneau se gonfler d’excitation quand il s’y pose délicatement. Je tressaille. Il lape. Il fait ça bien. C’est rare, des hommes qui sachent me prendre. Comme ça. C’est… si bon. Je suis totalement immobilisé. Mon torse contre le bar, mon visage dans Ses mains, mes yeux dans les Siens. Mes jambes maintenues dans les mains de l’autre, à la merci de la jouissance. Qui monte. Tranquillement. Sans un faux mouvement. Est-ce que ? Oui. Il glisse une main vers mes fesses. Il va le faire. Il glisse un doigt dans mon cul. S’il continue, c’est sûr je vais jouir.

Mais il s’arrête. Se relève. Son doigt toujours en bonne place. De l’autre main, il continue de caresser ma verge. Je sens mon anus se dilater progressivement. Est-ce qu’il va ? Je crois qu’il va le faire. Il crache. Je sens que son doigt glisse, de mieux en mieux, de plus en plus profondément. Je veux qu’il le fasse. Je gémis. J’ai envie de lui crier de le faire. Mais. Ce n’est pas mon rôle. J’attends. C’est ce que je dois faire. Il prend son temps. Je crois qu’il a senti mon impatience. Il veut me torturer un peu. C’est son rôle, à lui. Et enfin… il m’encule.
J’ai peur qu’il me fasse mal mais je suis tellement excité que je doute que ça puisse arriver. Je sens enfin sa pine. Dans mon cul. Il pénètre lentement mais avec assurance. En moins d’une minute il est chez lui. Sa main toujours sur mon sexe. La langue du patron que je suce dans ma bouche. Je suis plein. Et heureux. Je crois qu’Il commence à se branler. Et l’autre accélère. Accélère encore. Si ma bouche n’était pas obstruée, je hurlerais pour de bon. Mon plaisir monte et monte. A ce moment, la seule chose que je redoute c’est qu’il s’arrête. Je vais jouir. Je me prends à rêver qu’il jouisse dans mon cul. C’est tellement excitant.
C’est si bon, tout ce qu’il y’a dans ma tête c’est “Mon dieu que j’aime me faire enculer !” L’autre garde le rythme, ne cesse pas le va ét vient sur ma queue et… je jouis. Le patron retire sa langue de ma bouche et alors je me mets à crier si fort qu’on doit m’entendre de la rue. Je sens que mes jambes vont se dérober. L’autre me maintient d’une main, il s’immobilise, je l’entends grogner. Il tremble. Je tremble. Il a déchargé dans mon cul. Je lui en suis… reconnaissant. Ce sentiment me surprend moi-même. Il reste un moment sans bouger. Puis, quand il se retire, je me sens humide entre les cuisses.

Je suis haletant, les larmes aux yeux. Le patron m’embrasse. Essuie mes larmes. Tandis que l’autre se rhabille et sort. Quand j’entends la porte claquer, je me laisse glisser sur le carrelage froid. Il me rejoint. S’assoit à mes côtés et me prend dans ses bras. Il caresse mes cheveux, mes épaules, mon ventre. Après toute cette sauvagerie, j’ai tellement besoin d’un câlin. Et c’est si rassurant de savoir qu’Il sait ça. Nous restons comme ça de longues minutes.

Et puis il se relève et m’attrape par le bras. Il me présente sa bite et il est temps pour moi de le remercier. Je suis épuisé mais tellement reconnaissant que je n’aurai pas de mal à trouver l’énergie pour le satisfaire. Il a perdu son érection. Je le prends donc tout doucement dans ma bouche. Je titille son gland avec ma langue, remplis ma bouche avec sa bite. Mais elle ne gonfle pas. Je descends ma bouche sur ses cuisses, l’embrasse, le caresse. Je glisse mes mains sous ses couilles, les soulève légèrement, les lèche, remonte jusqu’à la base de son sexe, le reprends. Mais mes caresses sont sans effet. Je sens qu’il trépigne, qu’il est mal à l’aise. Cela va rendre notre relation plus complexe. Même s'il est comme moi, en attente qu'on le baise, je vais l'aimer, aimer sa complicité. On peut monter des coups tous les deux : les amis sont bien plus fidèles que les amants.
Tout à coup il me soulève et me serre contre lui. Alors que je pose sur lui un regard interrogateur il me dit “Non, mais… T’es pas un garçon qu’on baise toi. T’es un mec dont on tombe amoureux.”

 

 

Par claudio - Publié dans : SUR LE VIF - CONTEURS- RECITS-REPORTAGES
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