Partager l'article ! Récit : Aurélien, la démarche de drague la plus curieuse au monde: Aurélien drague le bébé pour avoir le père ! ...
Aurélien drague le bébé pour avoir le père !
Comment une MONOPARENTALITE...pourrait-elle devenir une HOMOPARENTALITE...
Aurélien, amoureux de Michel ne nourrit-il pas une future déception?
dans ce récit, l'ange gardien ne sera pas celui qu'on pense
dans ce récit, l'ange gardien ne sera pas celui qu'on pense
C’est arrivé par hasard, autant je drague d'habitude, autant là je n’ai rien cherché, rien voulu. Depuis le premier jour, dès notre première et fortuite rencontre, il bouffe ma vie et mon espace. Il est devenu mon obsession. Le coup de foudre, vous connaissez? Ou, du moins, en avez-vous entendu parler? J’avais toujours pensé que ça n'arrivait qu'aux autres. J’étais peinard, tranquille. Je vivais au jour le jour, sans me soucier du lendemain. Mon petit boulot, mon petit pavillon, mes petits amants. Un mec me plaît, je le drague, on baise, on se dit adieu et rarement au-revoir... Quoi de plus pour être heureux? Je ne souhaitais rien d’autre.
J’étais cigale, je deviens fourmi. J’étais volage. Je n'envisage rien d'autre que lui. Ne riez pas, je vous en prie! Je suis fidèle à quelqu’un que je connais à peine. Je ne l’ai vu que trois fois. Ce matin-là, au Parc des buttes Chaumont, Ronan, son bébé de 18 mois est très attiré par ma personne. Je lui rends ses câlins, je fais connaissance avec son papa, Michel. Enfin !...Quand il pleure, seule ma présence le calme. Je les suis chez-eux ... c'est moi qui nourris puis couche bébé !
Michel :
— Aurélien, vous permettez que je vous appelle Aurélien?... je suis désolé pour tout ce dérangement.
Je le regarde. Il y a un silence. C’est moi qui détourne les yeux.
— Michel, ne soyez pas stupide. Il y a longtemps que je n’ai été aussi heureux.
— Pourquoi ?
— Je vis seul. C’est parfois lourd à porter. Bien... je ne veux pas m’attarder...
— Nous... nous pourrions nous revoir... Ronan semble si heureux de votre compagnie.
J’ai le cœur qui s’arrête. J’ai du mal à croire ce que je viens d’entendre.
— Oh! J’en serais ravi. Si vous n’avez rien de prévu, demain, dimanche, je vous invite à déjeuner, avec Ronan. Ce n’est pas si loin... Vous connaissez les trois quarts du chemin.
— Nous allons gâcher votre week-end...
Comment pourrait-il se douter qu’il a fait de ce samedi le plus beau jour de ma vie ?
CHAPITRE 3: MON BÉBÉ
- j'ai conscience du pari risqué d'un changement de vie
Je crois que je vais mourir de bonheur et de joie. Chaque instant de cette matinée défile dans ma tête. Le ciel, enfin, a eu pitié de moi. Je l’ai retrouvé. Mieux que ça, un lien fragile s’est noué. Michel! Michel! Le plaisir de dire son nom, de le répéter mille fois. C’est maintenant une certitude. Je n’ai pas passé des mois à fantasmer sur lui. Je l’aime, je l’aime jusqu’au délire. J’aime cet homme qui est fait pour moi, qui ne sait pas encore que je suis fait pour lui. Et puis... et puis, il y a Ronan. Il a suffi que ce bébé passe ses bras autour de mon cou pour que... pour qu’il soit comme le mien. C’est irraisonné, c’est irraisonnable... mais c’est comme ça. J’aime le père et le fils et ça me rend fou.
Cet après-midi, alors que tournent et retournent dans ma tête toutes ces idées folles, je ne peux m’empêcher de penser à celui que j’étais, il y a quelques mois, il y a quelques semaines. Je ne reconnais plus cet étranger fantasque, jouisseur qui ne vivait que par le sexe et pour le sexe. À la limite, il me fait honte. Je ne souhaite qu’une chose, enterrer ce passé. Tout à coup, toute cette confusion vole en éclats. Mon Dieu! Michel vient demain. J’ai des courses à faire. Je ne suis pas prêt. Je veux qu’il apprécie mon repas. Il faut aussi que tout soit propre dans la maison. Je souhaite qu’il s’y sente bien, qu’il ait envie de revenir et qu’un jour... il veuille y rester.
— Entrez, je vous attendais.
Sitôt franchi le seuil, il pose Ronan à terre. Le bambin, en courant, se jette dans mes bras. Je n’ai pas le temps d’apprécier le petit corps tout chaud et si câlin.
— Je vais finir par être jaloux.
Gauchement, il me tend un bouquet de roses rouges.
— Je ne savais quoi vous offrir... alors j’ai pensé que des fleurs...
Je reste muet de saisissement. Il ne se rend pas compte du côté équivoque de son cadeau. J’ai la phrase banale:
— Oh! Il ne fallait pas...
Je dois être de la même couleur que les roses qu’il vient de me tendre.
J’ai toujours bébé contre moi. Dans la maison, Michel s’émerveille.
— Aurélien, c’est magique. Un pavillon et un jardin, en plein Paris. C’est comme un paradis, c’est si calme, on n’entend aucun bruit.
— C’est vrai, j’ai beaucoup de chance. Je suis heureux que cela vous plaise. Nous avons de la chance, il fait beau. Un apéritif dehors vous tente? Ronan pourra courir tout à son aise. Oh! J’allais oublier...
Je vais dans le salon. Je reviens avec mon cadeau.
— C’est pour bébé. J’espère qu’il aimera.
— Vous êtes fou...
Le gamin n’aime pas, il adore. Il tend des bras ravis. La peluche est plus grande que lui. Sous le poids, bébé tombe le cul par terre. Notre éclat de rire met fin aux protestations de Michel.
Peu après, assis côte à côte, sur une marche de l’entrée, à siroter un whisky, nous regardons Ronan qui joue à nos pieds. Je savoure l’instant, j’ai le sentiment que ma vie vient de commencer.
— Aurélien, c’est trop. Je n’en peux plus. Je n’ai jamais si bien déjeuné depuis une éternité. Tout était délicieux. Tu n’as... Oh! Pardon... vous n’avez...
— Le tutoiement ne me gêne pas, Michel. Nous pouvons l’adopter.
— Vous... tu n’as presque rien mangé à t’occuper de mon fils.
— Je ne me suis pas forcé. Il est trop attachant.
— Aurélien... puis-je te faire une confidence?
— Bien sûr.
— C’est ma première journée heureuse depuis la mort de mon épouse... pour Ronan aussi.
Je ne peux pas répondre, ma gorge s’est bloquée. Je retiens les larmes que je sens venir. Il vient de me combler de bonheur. J’arrive enfin à dire:
— Je suis heureux aussi, si, pour un moment, j’ai pu te faire oublier ton chagrin.
- Je mens : J'ai si peur qu'il n'aime pas que je sois gay...
L’après-midi se passe en discussions interminables. C’est le plaisir de se découvrir l’un et l’autre. Il raconte sa vie, je censure beaucoup la mienne. J’invente un amour déçu qui a fait de moi un célibataire endurci. J’insiste sur ma solitude. Je n’ai pas le sentiment de lui mentir. Loin de lui, je me sens aussi paumé qu’un touriste égaré au milieu su Sahara. Il cède à sa curiosité, son regard fouille mon univers. Il devine mes goûts à mon environnement... les livres, la musique... les vacances dans la nature sauvage. Il se confie davantage, dit son mariage, ses espoirs, le choc du décès de son épouse, sa détresse de se retrouver seul avec son fils à élever. Son fils... s’est endormi contre moi. Je parle doucement, sans oser le moindre mouvement pour ne pas le réveiller.
— Il doit te fatiguer.
— Oh, non! Bien au contraire.
Il se lève et s’étire. Je le dévore du regard. Heureusement, il ne s’en aperçoit pas.
— Je suis si bien que je n’ai pas vu passer le temps. Il est dix-huit heures. Il va falloir rentrer.
— Tu peux rester dîner et partir après. Il y a tant de restes de ce midi que je ne pourrais finir tout seul.
— Tu veux bien?
Suivent plusieurs dîners, WE et visites
Au bureau, mes collègues ne me reconnaissent plus. Je respire le bonheur de vivre. Je chante, je siffle, je ris, je suis aimable. Je retrouve tout mon allant pour mon travail. Jérôme est ravi de me voir revivre. Nous avons fait nos études d’architecture ensemble. Lorsqu’il a crée son propre cabinet, il a fait appel à moi.
— J’étais inquiet pour toi. Tu es mon meilleur élément. Merde! Je suis ton copain. Je n’y comprenais rien. Tu aurais pu te confier. Tu t’es muré dans un silence...
— Ne t’en fais pas. N’as-tu jamais eu de passage à vide? C’est terminé. Je reprends le projet du centre d’expositions. Je te promets une merveille
-Je fais des progrès dans son coeur. Chez-moi il se sent bien
Ils sont là. Mon petit bout de chou retrouve sa place contre mon coeur. Michel, l’air emprunté, dissimule mal le plaisir de me retrouver. Derrière un sourire stéréotypé, je cache la joie qui m’étouffe. Ses yeux brillent plus qu’à l’ordinaire. Sitôt entré, j’ai le sentiment qu’il se comporte comme s’il était chez lui. Il jette négligemment sa veste sur l’accoudoir du canapé. Il va dans la cuisine. L’œil gourmand, il regarde sur le fourneau ce que j’ai préparé. Pourtant, curieusement, c’est bébé qui me ravit le plus. Que se passe-t-il dans sa petite tête? Je n’ai pas eu le temps de le poser par terre qu’il prend possession des lieux comme s’il ne les avait jamais quittés. C’est sans problème, aucun, qu’il déniche les nouveaux joujoux que j’avais mis, pour lui, dans ce que je considère, prématurément, comme sa chambre.
À table, tandis que Michel savoure l’omelette paysanne et que je gave bébé de sole finement émiettée, nous discutons du prochain week-end.
— Je... j’ai quelques scrupules. Je vais te déranger. Tu as l’habitude de vivre seul. Ronan et moi, c’est une invasion.
Il prend ma main pour dire:
—Merci, Aurélien, tu es vraiment formidable.
Je m’arrache à son contact. C’est comme s’il m’avait brûlé. Non Michel, je ne suis ni sympa, ni formidable... je t’aime, c’est tout. Pourtant, je ne peux pas te le dire... pour ne pas te perdre.
Maintenant il lui arrive de m'appeler et les prétextes pour le faire sont futiles.
Chaque fois que j’ai reconnu sa voix, j’ai cru que mon cœur explosait. Il m’a parlé de sa journée et a fini par me dire qu’il lui tardait d’être à samedi. Je ne sais que penser. Je dois représenter pour Michel, cette bouffée d’oxygène dont il avait tant besoin. La deuxième fois, c’était Ronan qui voulait m’entendre. J’ai fait semblant d’être dupe. Comment un bébé de treize mois, qui ne parle pas encore... J’ai entendu son babillement à l’appareil. J’ai craqué, c’est venu malgré moi.
— Allô, Ronan, c’est tonton Aurélien. Je te fais plein de gros bisous.
Des gloussements de plaisir me répondent. La voix moqueuse de Michel les remplace:
— Je souhaite une bonne nuit à tonton Aurélien mais avant...
Il m’a laissé son numéro de téléphone.
- Mon amour qui progresse me donne des ailes
Il faut croire que l’amour me donne du génie. Jérôme est suffoqué devant la hardiesse de mes croquis. Il s’inquiète devant la forme élancée des futurs bâtiments que j’élabore.
— Aurélien, cette voûte de béton est trop audacieuse, elle ne tiendra jamais...
— Mais si, j’ai tout calculé. Les ouvertures sont vastes, elles allègent la structure. Le pilier central, avec ses ogives, comme dans une cathédrale, vient soutenir l’ensemble.
— C’est magnifique !
Des frais qui se justifient mal!
Oui, tout est magnifique. Je suis prêt à toutes les folies ; brusquement l’idée me vient que je n’ai pas de lit pour Ronan La voix de la vendeuse résonne encore à mes oreilles:
— Ah! Ces nouveaux papas...
Je passe des heures à transformer la chambre de l’enfant en nursery modèle.
Le samedi est là. Bien sûr, j’ai mal dormi, trop excité par l’idée de les avoir deux jour entiers à la maison. Ils débarquent vers dix heures. Une gaffe vient à mes lèvres. Je la rattrape de justesse.
— Tu m’as... Ronan, tu m’as manqué.
Quand Michel découvre la chambre, je subis l’engueulade. Ce n’est pas important, au fond de ses yeux je vois qu’il est ému, heureux. Il finit par dire:
— Tu n’aurais pas dû, Aurélien.
Je passe une des plus belles journées de ma vie. Même s’il me manque l’essentiel, si je n’ai pas l’amour de Michel, ni ses lèvres, ni ses bras, il me semble que des choses se mettent en place. Comme les éléments d’un puzzle qui s’assemblent. J’ai l’homme que j’aime à mes côtés, le fils qu’il me donne dont je commence à croire qu’il est le mien. Mais tout est encore si fragile. Comment les attacher davantage? Je joue ma seule carte, je le sais. Il me faut apporter, à l’un comme à l’autre, l’affection dont ils manquent depuis la mort de l’épouse et de la mère. Avec l’amour que je porte en moi, je me sens de taille à le faire. Michel acceptera-t-il cette emprise, que je veux si douce, sur sa vie?
Discrètement, à maintes reprises, je porte mon regard sur lui. Je le sens détendu. Il y a moins de tristesse sur son visage. Il sourit pendant que je joue, sur la moquette, avec Ronan. Je réponds à ce sourire. Ses yeux deviennent graves l’espace d’un moment. Pour rompre le malaise que je devine, je murmure:
— J’aime ton fils, Michel.
— Je crois qu’il t’aime aussi.
Pour l’enfant, j'ai des dessins animés que j’apprécie toujours: Blanche-Neige, Cendrillon, qui ont enchanté ma jeunesse. Bébé, trop jeune, regarde sans trop comprendre. Le meilleur spectateur est Michel. Fasciné comme un gosse, il dévore les images qui défilent.
— J’adore.
— Moi aussi.
Je nage dans un cocon de douceur.
Le soir est déjà là. Les heures ont coulé trop vite. Il faut coucher Ronan. Penchés, chacun sur un côté du petit lit, attentifs au confort du bambin, nous sommes si proches que je sens les cheveux de Michel effleurer les miens. La caresse est trop douce. Mon cœur est en tumulte. Il suffirait que j’avance de quelques centimètres pour embrasser son front. Très vite, trop vite, je me recule. L’enfant, entre nous deux, s’est endormi. Il sourit comme un ange.
Nous refermons la porte avec précaution. Pour masquer le trouble qui naît de notre intimité, j’ai déjà ouvert ma chambre pour m’y retirer. Veut-il s’attarder?
— J’aime lire avant de m’endormir. Puis-je t’emprunter un livre?
— Tu es ici chez toi.
Je l’accompagne au salon. Il choisit un roman, semble tout à coup gêné.
— Bien... bonne nuit, Aurélien.
— Fais-moi plaisir, Michel, cette nuit, chez moi, n’aie que de beaux rêves.
J’ai tourné longuement dans mon lit avant que le sommeil m’emporte.
À suivre...ch 4
Quelle merveilleuse relation unit ces deux gays avec cette mère porteuse... C'est vrai que ça peut être très bien comme très mal...
Ce garçon, Terrence, a chanté pour ses deux papas,Bas et Diedrick, ( la vidéo n'est pas disponible hélas).
We
live in a terrace house,
we have nice stuff at home.
We live there quite okay
with three of us together.
Bas works for the newspaper
and Diedrick is laboratorian.
They adopted me when I was one year old.
I'm still the only child
but that's okay with me.
That way I get all the attention
and love from those two.
Bas brings me to the school
with Diedrick I play violin
and with three of us we watch soaps on TV.
I have two fathers,
two real fathers
Sometimes cool and sometimes strict
but it's going great with us.
I have two fathers,
two real fathers.
Who, if they have to,
both can be my mother.
When I have to go to bed
Diedrick checks my homework
and Bas does the dishes or is doing laundry.
And if I'm ill or have a fever
then there's nobody I know
who can be so caring as Diedrick or Bas.
Sometimes I get bullied at school;
of course, it's not nice.
"You're parents, they are homo!"
They find it strange.
Then I just shrug my shoulders,
"So what! I'm their son!"
It's not ordinary
but for me it's quite okay.
I have two fathers,
two real fathers.
Sometimes cool and sometimes strict
but it's going great with us.
I have two fathers,
two real fathers.
Who, if they have to,
both can be my mother.
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