Partager l'article ! Prostitués au bordel~> Pierre* me dit : "quand j'étais au sapin je "faisais" les routiers. Une nuit je me suis fait baiser tant de fois, et avec ...
-"cette nuit-là j'ai dû me prendre une cinquantaine de bites"*-Pierre ? il se reconnaîtra, il est cavaillonnais-
Que faisaient à Paris les militaires quand ils revenaient du front ? Certains rejoignaient leur famille, d’autres allaient voir des prostitué(e)s, d’autres, encore, se prostituaient.[il y a un magnifique passage écrit dans ses carnets par Roger Martin Du Gard (1881-1958), oui, l'auteur des Thibault, où il raconte un jour avec son amant vénal...
Nicole Canet est allée fouiner dans les archives de la préfecture de police de Paris pour restituer l’histoire des prostitués masculins de la capitale, de 1860 à 1960.
« Hôtels garnis : garçons de joie », fruit d’une patiente recherche iconographique et historique, nous plonge dans les entrailles du Paris des amours entre hommes. Il y avait mille entrées pour vous donner envie de lire cet ouvrage magnifique. Nous avons opté pour les prostitués militaires.(RUE89)
Certains militaires homosexuels revenaient sur la capitale pour profiter des garçons mis à leur disposition, quand ce n’étaient pas eux qui se prostituaient pour arrondir leurs fins de mois. D’après Nicole Canet, « les soldats gagnaient en une heure ce que l’Etat leur accordait en un mois ».L’hygiène des militaires était particulièrement prisée :
Edward Prime-Stevenson écrivait en 1909 dans son livre « The Intersexes » :
Quelques hôtels de la ville étaient connus pour recevoir des prostitués masculins et, dans certains d’entre eux, la clientèle était essentiellement composée de militaires : des prostitués ou des couples amoureux qui s’y retrouvaient sans avoir peur d’être dénoncés.
L’hôtel de l’Alma (depuis 1864)
Au 25 passage de l’Alma, dans le VIIe arrondissement de Paris, cet hôtel avait pour habitude de recevoir « un grand nombre de militaires » qui se livraient alors à « toutes sortes d’orgies ». A cette époque, le quartier de l’Alma était entouré « de plusieurs casernes militaires : Dupleix, Lowendal, Fontenoy, Ecole militaire... ».
L’hôtel de Madrid (1913-1915)
Pendant la Première Guerre mondiale, l’hôtel de Madrid, situé au 6 rue de la Bourse dans le IIe arrondissement de Paris, était géré par un certain Paul, qui « procurait des militaires et des jeunes hommes à ses clients ».
D’après les documents d’archives sur lesquels sont inscrites les délations des voisins, l’hôtel exerçait également la prostitution de mineurs « qui ne seraient pas plus âgés de 12 à 14 ans ».
Sur une note dénonçant le bordel, on peut lire :
L’hôtel Marigny (1917)
Albert le Cuziat, un ami de Marcel Proust, décide de créer en janvier 1917 un « hôtel de plaisir pour les homosexuels », à savoir l’hôtel Marigny.
Situé au 11 rue de l’Arcade, dans le VIIIe arrondissement de Paris, les pédérastes (mot d’usage de l’époque) pouvaient y croiser des militaires et quelques personnalités connues telles que Marcel Proust, qui s’y laissait aller à ses activités sadomasochistes.
Après une dénonciation, la police y fait une descente le 11 janvier 1918 et y trouve Marcel Proust, attablé autour d’une bouteille de champagne, en compagnie de trois autres hommes : Léon Pernet, soldat de première classe au 140e régiment d’Infanterie ; André Brouillet, caporal au 408e régiment d’Infanterie ; Albert le Cuziat, gérant du lieu.
Le 2 février 1918, quelques mois avant l’Armistice de la Première Guerre mondiale, « l’hôtel est consigné aux militaires des troupes alliées ». La consigne fut levée le 17 décembre 1918, après l'Armistice du 11 novembre.
En dehors des hôtels, les prostitués militaires ont aussi exercé dans les lieux publics.
Le bal musette
commentaires : "Jocrisse m'a écrit : " mon père, à l'époque spécialiste en agencement de commerces, m'a raconté son étonnement (émerveillement ?) quand il a fait ce chantier d'un bordel (pas spécialement homo)
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