des gays réprimés, emprisonnés, assassinés Blick Bassy ne semble pas vouloir en parler, mais on ne va pas lui reprocher : il a déjà fort à faire en se faisant défenseur de la liberté de circulation des hommes quels qu'il soient...y compris  les migrants africains.

voilà un homme, Blick Bassy,   qui cherche à promouvoir un livre qui se veut libertaire et il s'adresse à un public plus large que les gay-friendly. Soit. Je trouve que sa demande de liberté de circulation pour tous les peuples du monde est très habile. Bien sûr elle est fondée sur un certain rêve de héros de bande dessinée  : dans un réquisitoire à la Capitaine Haddock ! 

 « Dites-moi, qui ? Répondez-moi, qui donc ? Qui a décidé qu’il fallait un visa pour aller d’un endroit à l’autre ? Est-ce que Jules Verne ou Hergé ont dit ça ? De la terre à la terre, il n’y a pas besoin de visa. De la terre à la lune, il n’y a pas besoin de visa. Hein, mbenguiste*, toi qui connais, dis-nous, qui… ? – Qui a fait quoi ? S’enquit le costumé tiré au moins à huit épingles. – Qui est venu ici chercher nos ancêtres pour les vendre et en faire des esclaves ? Qui… mais… qui lui a donné un visa pour venir ici ? Et qui l’a autorisé à pourchasser nos héros ? Les Nyobé, Wandjié, Félix-Roland Moumié… Qui ? Vous allez dire que je radote, allez dire ! Mais ces genslà, ont-ils eu besoin du visa pour nous ruiner ? Ont-ils fait la queue pour prendre un laissezpasser, un sauf-conduit, un sauve-qui-peut ? Répondez-moi avant que je fasse un malheur. »

"Le Moabi cinéma" premier roman de Blick Bassy, musicien écrivain, paru en mai 2016