Partager l'article ! le silence a-t-il été considéré comme un consentement ? "j’étais joyeux et plutôt clown, nous étions plutôt complices. Petit, dit "le chou ...
"j’étais d’un tempérament gai et plutôt clown, nous étions plutôt complices. Petit, considéré comme le chouchou, cela a provoqué la jalousie de mes frères
Laurent de Villiers avait déposé plainte, assurant avoir été entraîné dans des "jeux incestueux" par son frère Guillaume, de six ans son aîné ; jusqu’à être forcé de pratiquer des fellations et de subir des pénétrations. "Après les premiers coups de poing, je me suis tu", dit-il aux policiers de la Brigade des mineurs pour expliquer son long silence.
Laurent de Villiers sur le plateau de Canal + en 2011. PHoto Fred Dufour. AFP
aujourd’hui. Joint par téléphone au Nebraska, où il a refait sa vie, ouvert un restaurant et attend son troisième enfant, Laurent de Villiers, 29 ans, parle d’une déception mais aussi du soulagement d’avoir obtenu malgré tout la reconnaissance d’agressions sexuelles prescrites
J’éprouve quand même une note de soulagement dans la mesure où il y a eu au moins une reconnaissance d’agressions sexuelles prescrites. L’avocat général devant la Cour de cassation l’a dit le 28 février dernier à l’audience: «Il a existé des actes d’agression sexuelle.» C’est ce que disait déjà la chambre de l’instruction de Lyon en parlant de «faits qui semblent présenter une gravité supérieure à la simple exhibition sexuelle». Autre avancée pour moi immense: l’avocate de mon frère Guillaume de Villiers, lors de la dernière audience, a elle aussi eu une reconnaissance à demi-mot, en disant «il y a sans doute eu agression sexuelle». Cela peut vous paraître rien, mais pour moi c’est une délivrance. Les viols ne sont pas reconnus, certes, et on me dit que les agressions sexuelles sont prescrites, mais il y a bien un coupable et une victime dans cette affaire.
Laurent de Villiers dit avoir subi les viols répétés de son frère, entre 10 et 13 ans. La bataille judiciaire entre les deux fils de DE VILLIERS dure depuis 2006. Laurent de Villiers dépose alors plainte, assurant avoir été entraîné dans des "jeux incestueux" par son frère Guillaume, de six ans son aîné ; jusqu’à être forcé de pratiquer des fellations et de subir des pénétrations. "Après les premiers coups de poing, je me suis tu", dit-il aux policiers de la Brigade des mineurs pour expliquer son long silence.
Laurent de Villiers dit avoir subi les viols répétés de son frère, entre 10 et 13 ans. La bataille judiciaire entre les deux fils de Philippe de Villiers dure depuis 2006. Laurent de Villiers dépose alors plainte, assurant avoir été entraîné dans des "jeux incestueux" par son frère Guillaume, de six ans son aîné ; jusqu’à être forcé de pratiquer des fellations et de subir des pénétrations. "Après les premiers coups de poing, je me suis tu", dit-il aux policiers de la Brigade des mineurs pour expliquer son long silence.
Pour appuyer ses dires, il leur fournit la copie d'un email que son frère lui a envoyé le 2 septembre 2006, deux pages dans lesquelles un grand frère demande pardon à son cadet en des termes aussi exaltés qu'explicites : "Ce que tu as subi par moi est grave. (…) Le criminel conscient doit regarder son visage avec un oeil plus lourd que la victime flétrie. (...) J'avais réalisé que ma plus dure pénitence serait celle de savoir que jamais je ne ressemblerais aux modèles qui avaient bercé mes mythes adolescents. Bayard, Du Guesclin,… (...) Imagine Chrestien de Troyes avec un héros incestueux et obscène". [*]
Instruite à Versailles, l'affaire a abouti à un non-lieu en 2010, bien que le juge d'instruction ait préconisé, au terme de son enquête, un renvoi du grand frère en cour d'assises. Le 7 décembre 2011, la Cour de cassation avait annulé ce non-lieu, estimant que la cour d'appel de Versailles n'avait pas le pouvoir d'écarter certains enregistrements à charge contre Guillaume de Villiers, même s'ils avaient été réalisés par Laurent à l'insu des témoins. Les magistrats de la Cour de cassation renvoyaient alors le dossier devant la cour d'appel de Lyon.
Depuis sa plainte, Laurent a vu toute sa famille - à l'exception d'une cousine de son père - se détourner de lui et prendre la défense de son grand frère, qui serait victime selon eux de la mythomanie du cadet. Il s’est exilé dans le Nebraska, à des milliers de kilomètres de la Vendée et de la justice française, dont il attendait qu'elle le reconnaisse comme une victime.
Le dossier est cependant définitivement clos
[*] sans doute Guillaume espérait-il l'oubli, ou le pardon, ou que son frère Laurent y prit du plaisir...
Nous avons tous des histoires d'enfants à oublier...
Mais Guillaume, lui, était majeur ou presque...
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commentaires: une douleur inextinguible qui regarde vers le passé...un passé prescrit...à tel point que les conseils de silence du père ont fini par ne plus paraîre si dénués de bon sens que ça
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