Partager l'article ! HOMMES INCONSCIENTS L'atmosphère glauque d'une mission entre hommes en vase clos: 8/10/SUR ARTE NOIR OCEAN &n ...
8/10/SUR ARTE NOIR OCEAN
BEAUX COMME DES DIEUX ET SACRIFIES POUR " LA-GRANDEUR-DE-LA- FRANCE"...
Essais nucléaires: jeunes appelés dans les années 60 et 70, ils accusent 24/3/2009 - Dans les années 60 et 70, deux appelés du contingent, Alain Peyrot et Jean-Luc Sans, participaient aux campagnes d'essais nucléaires dans le Sahara ou en Polynésie: ils accusent aujourd'hui l'armée de ne pas les avoir avertis et protégés des risques. A présent retraité, Alain Peyrot, 63 ans, a 19 ans lorsqu'il est incorporé dans la marine, du 1er septembre 1965 au 31 décembre 1966. A Cherbourg, il suit un cours de "décontamineur" de surfaces et d'engins. "Je sentais un truc pas très correct pour moi", raconte-t-il quatre décennies plus tard. Le jeune soldat "répond à côté" lors de l'examen final, est recalé, mais se retrouve quand même au Sahara à deux reprises, en novembre 1965 et en janvier et février 1966. "Nous faisions des mesures de radioactivité sur une coulée de lave qui s'était formée le 1er mai 1962 lors d'un incident survenu au cours d'un tir", raconte-t-il, "l'aiguille du compteur Geiger était complètement bloquée à droite, ça faisait peur". Pour toute protection, les soldats portent une combinaison de popeline, un tissu léger, des bottes et un masque à gaz. "On nous disait qu'on pouvait rester 20 minutes mais je n'y allais pas ou je restais très peu de temps parce que la radioactivité était énorme", ajoute-t-il. Le 16 février 1966, il assiste au dernier tir effectué dans le Sahara. "Un nuage de poussière s'est élevé, on ne pouvait pas croire qu'elle n'était pas radioactive parce que des fuites s'étaient produites auparavant. Et pourtant, on respirait ça". "Personne ne nous a dit que ce serait dangereux pour notre santé et je n'ai eu aucun suivi médical, ni pendant ni après mon service militaire", déplore M. Peyrot qui souffre aujourd'hui d'hypertension, une maladie liée selon lui à ces événements. Jean-Luc Sans, 56 ans, servait également dans la marine, jeune appelé de 18 ans en 1971 et 1972. Matelot mécanicien sur un aviso escorteur, le Doudart de Lagrée, il assiste à cinq essais aériens en Polynésie. Paradoxalement, il garde "un souvenir merveilleux du premier essai qui représentait 250 fois Hiroshima" et qu'il regardait à travers un masque de soudeur. "Nous étions en tenue réglementaire, short et sandalettes à environ 35 km puisque, une heure après, nous étions sous le nuage pour faire des prélèvements d'air et d'eau", relate-t-il. Selon lui, les consignes étaient simples: "celui qui disait que nous étions en danger était un défaitiste, une plaquette nous expliquait que 90 secondes après l'explosion, nous ne risquions plus rien, ce qui laisse rêveur". "Nous participions à la grandeur de la France et nous étions fiers", enchaîne-t-il. Mais à 38 ans, M. Sans fait un premier infarctus. Il marche aujourd'hui avec une canne après avoir développé une maladie osseuse dans les années 90. Lui aussi attribue ses souffrances à une contamination. "Plus que du ressentiment, j'éprouve un sentiment de honte, l'Etat nous a menti, on nous a injecté une maladie sournoise qui nous tue à petit feu", dit-il.
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Le Parisien (Pierre Vavasseur) C’est à la fois le portrait d’un monde, celui de la marine, avec son langage, ses codes, sa brutalité, et le récit de la perte des dernières innocences
Le Figaro (Emmanuele Frois) Simple, grave, mystérieux, un très beau film tout en suspens, entre le calme de la vie apparente et les tensions secrètes des adolescents. Avec, à l'horizon, le champignon atomique
StudioCiné Live (Sophie Benamon) N'attendez pas un film polémique (...) ce n'est pas ce qui intéresse la cinéaste.C'est dommage. Elle s'évertue plutôt à nous montrer la terrible inconscience dans laquelle sont ces jeunes engagés (...) Malheureusement, elle enfonce un peu une porte ouverte.
Nouvel Obs Marie-Elisabeth Rouchy Peu de dialogues ni même d’explications dans ce film à l’atmosphère attachante et nimbée d’une tendresse désabusée.
Sébastien Schreurs D’une grande exigence formelle et très littéraire dans son approche, Noir océan est une ode à la nature dévastée par la folie humaine. Ce long voyage introspectif amènera trois jeunes marins à repenser leur perception du monde à l’orée de l’âge adulte.
En 1972, la France lance ses essais nucléaires à Mururoa. A bord d'un navire de la marine nationale, des jeunes qui subissent et n'ont plus le choix car lechoix c'était quand ils se sont engagés quelques mois plus tôt.
1972, dans l'océan Pacifique. Trois jeunes garçons se sont engagés dans la marine militaire française pour des raisons diverses : rupture familiale, échec scolaire ou envie d'aventure. A bord du navire, ils participent aux essais nucléaires au large de Tahiti, inconscients des dangers qu'ils encourent, confrontés aux rapports difficiles avec les autres, en huis clos sur le navire...
A nos actes manqués claudio: Les personnages se rapprochent jusqu'à l'intimité. Malice de l'auteur : une main qui s'avance,une scène de consolation d'un chagrin, on croit un moment à une relation homosexuelle (les marins !!!) et cet aveu singulier 20ans après :"maintenant je l'embrasserais." Commenous,les gens ordinaires,on manque nos révolteset on est moutons, on manque nos amours, et on ne cesse pas d'y penser : "et si..." |
EVOQUé DANS TELERAMA DU 04/10/2014
Les personnages sont-ils vrais ?Ils ont, bien sûr, comme tout soldat une histoire de civil qui précède...
Tout est fait,si vous êtes un garçon, pour vous laisser penser que le héros ça pourrait être vous...
Trois jeunes adolescents, en proie avec leur passé, s’engagent dans la marine et participent à des essais nucléaires. L’un d’entre eux est tiraillé par un événement de son enfance (le passage d’une rivière), un autre s’attache à un chien qui est plus qu’un chien (Il incarne la forme d’un passé qui habite encore douloureusement (?) le personnage), et un troisième plus simplet qui tend à voir la vie du bon côté (il prend des photos pour rassurer ses parents). L’histoire de ces trois matelots se déroulent, comme souvent chez Hänsel, sur un arrière-fond fantastique, irréel, en l’occurrence le cadre des essais nucléaires.
UniverCiné:
En 1972, la France lance ses essais nucléaires à Mururoa. A bord d'un navire de la marine marchande, trois appelés vivent l'événement chacun à sa manière, dans l'inconscience ou le malaise. Marion Hänsel, la réalisatrice belge, adapte un roman d'Hubert Mingarelli sur le mode de la chronique intimiste. Mais à trop craindre les pièges du film-dossier, elle s'enlise dans les errements ennuyeux de personnages maniérés et superficiels.— Mathilde BlottièreTélérama
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