Partager l'article ! HOMMAGE=>Jean Genet -« voleur, traître, pédéraste »(c'est lui qui le disait ! ):   ...
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Jean Genet -« voleur, traître, pédéraste » que cependant JP Sartre se plaisait à nommer Saint-Jean Genet
Ainsi, en mémoire de Jean Genet, Cavaillongay publie des images et gifs
Parodie de l'eucharistie: "Ceci est mon corps, qui est rompu pour vous; faites ceci en mémoire de moi. De même,[... ]il dit ceci est la nouvelle alliance en mon sang; faites ceci en mémoire de moi toutes les fois que vous en boirez.…"
les paroles
d'amour" de Jean Genet (1950)
Illustration musicale : "Sur mon cou", poème de Jean Genet, extrait du "Condamné à mort" (1943). Musique Hélène Martin (1963).
Ré-interprété par Etienne Daho (Daho live, Virgin, 2001 et dans l'album "Le condamné à mort", Radical Pop Music, 2010)
Dans une pénombre mordorée, de courts extraits du Chant d'amour de Jean Genet glissent et s'impriment, tels des tatouages mouvants, sur le corps nu
d'un garçon emporté par la douleur et la volupté tandis que le timbre doux et charnel d'Etienne Daho psalmodie un extrait du Condamné à mort, prière d'amour profane dédiée à un « Assassin si beau
qu'il fait pâlir le jour » et qu'on va guillotiner .
« Je suis né à Paris le 19 décembre 1910. Pupille de l'Assistance Publique, il me fut impossible de connaître autre chose de mon état civil. Quand j'eus vingt et un ans, j'obtins un acte de naissance. Ma mère s'appelait Gabrielle Genet. Mon père reste inconnu. J'étais venu au monde au 22 de la rue d'Assas. - Je saurai donc quelques renseignements sur mon origine, me dis-je, et je me rendis rue d'Assas. Le 22 était occupé par la Maternité. On refusa de me renseigner. Je fus élevé dans le Morvan par les paysans. Quand je rencontre dans la lande, et singulièrement au crépuscule, au retour de ma visite des ruines de Tiffauges où vécut Gilles de Rais, des fleurs de genêt, j'éprouve à leur égard une sympathie profonde. Je les considère gravement, avec tendresse. Mon trouble semble commandé par toute la nature. Je suis seul au monde, et je ne suis pas sûr de n'être pas le roi, peut-être la fée de ces fleurs. Elles me rendent au passage un hommage, s'inclinent sans s'incliner, mais me reconnaissent. Elles savent que je suis leur représentant vivant, mobile, agile, vainqueur du vent. Elles sont mon emblème naturel, mais j'ai des racines, par elles, dans ce sol de France nourri des os en poudre des enfants, des adolescents enfilés, massacrés, brûlés par Gilles de Rais. Par cette plante épineuse des Cévennes, c'est aux aventures criminelles de Vacher que je participe. Enfin par elles dont je porte le nom le monde végétal m'est familier. Je peux sans pitié considérer toutes les fleurs, elles sont de ma famille. Si par elles je rejoins aux domaines inférieurs - mais c'est aux fougères arborescentes et à leurs marécages, aux algues, que je voudrais descendre - je m'éloigne encore des hommes. De la planète Uranus, paraît-il, l'atmosphère serait si lourde que les fougères sont rampantes; les bêtes se traînent écrasées par le poids des gaz. À ces humiliés toujours sur le ventre, je me veux mêlé. Si la métempsycose m'accorde une nouvelle demeure, je choisis cette planète maudite, je l'habite avec les bagnards de ma race. Parmi d'effroyables reptiles, je poursuis une mort éternelle, misérable, dans les ténèbres où les feuilles seront noires, l'eau des marécages épaisse et froide. Le sommeil me sera refusé. Au contraire, toujours plus lucide, je reconnais l'immonde fraternité des alligators souriants. »
Le plaisir de trahir...
...on le comprend !
Ah, le parisianisme !
en mémoire de Jean Genet, Cavaillongay publie des images et gifs absolument scandaleux
pour les furi(e)s parisiennes
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