Jeudi 7 mars 4 07 /03 /Mars 14:56

épisode 2

 

A midi, en rentrant chez lui, Fabien découvre son nom sur le tableau des messages sur le hall d’entrée. Il a rendez-vous à 14 heures avec le conseiller d’orientation. Il est un peu inquiet, il pensait avoir rempli ses obligations le matin même. Il espère qu’il ne s’agit pas de son aventure pendant la pause. Aussi mange-t’il peu au repas mais il assure qu’il va bien et le précise à sa mère plutôt interrogative.

Le conseiller l’accueille avec le sourire, Fabien s’en inquiète mais cette fois il a tort. Il veut juste lui proposer de rencontrer cet après-midi le professeur d’italien qui veut bien s’occuper de lui et l’aider à rattraper un trimestre de retard. Il a rendez-vous à dix-sept heures et le conseiller souhaiterait que ses parents soient présents. Fabien propose de leur passer un coup de téléphone dans la foulée. Finalement tout est organisé pour cette fin d’après-midi.

Fabien rejoint alors sa classe et son siège à côté de Franck qui lui demande aussitôt s’il veut remettre cela à la pause. Fabien acquiesce et sent déjà bouger dans son pantalon. Le processus s’accélère quand Franck lui dit à l’oreille : « je bande ».

A peine la sirène a-t-elle retenti que les élèves sont déjà debout et se précipitent dans le couloir. Fabien a perdu Franck de vue. Il se dirige quand même vers les toilettes et repère celle dont la porte n’est pas fermée. Il vérifie en passant la tête dans la porte, puis entre et la referme doucement. Franck est là, face au mur. Fabien est surpris. Franck desserre sa ceinture et délicatement fait glisser son jean jusqu’au sol. Il ôte ses chaussures et enlève complètement son pantalon. Il est en boxer et en tee-shirt devant Fabien qui sent son sexe beaucoup trop à l’étroit. Ensuite Franck enlève son tee-shirt. Il n’a plus qu’un seul vêtement : son boxer. Puis délicatement il fait glisser son unique vêtement au sol, le retire complètement et le jette sur son jean. Il est là, devant Fabien fesses à l’air. Il fait glisser ses mains du bas du dos vers son postérieur en les ramenant ensuite sur son entrejambe. Puis il écarte les jambes, se baisse un peu en avant pour montrer ses boules un peu poilues et fermes. IL remonte la main et passe ensuite son doigt le long de son sillon et s’arrête à l’anus avant de remonter et de recommencer. Au dernier passage, il se penche encore plus, écarte les fesses et montre un trou qui ne demande qu’à s’agrandir. Comme le matin, ils sont interrompus par la sirène. Franck se rhabille et sort le premier.

-4-

 

La rencontre avec le professeur d’italien se déroule dans les meilleures conditions possibles. Les parents de Fabien ne cessent de remercier cet homme qui fera tout pour que leur enfant réussisse. D’ailleurs, dans le cadre de cours intensifs, il propose que l’assistant, un jeune italien qui prend des cours en France, qui va les rejoindre d’un moment à l’autre le coache. Les parents sont d’accord sur le principe et souhaitent bien sûr rencontrer l’assistant. Quelques minutes plus tard, quelques coup frappés à la porte laissent entrer un jeune homme mince, élégamment vêtu, très gracieux et avenant. Le gendre idéal en quelque  sorte ! Tout de suite le courant passe entre les parents et lui et un accord est conclu. L’assistant propose même un week-end d’immersion avec Fabien dans quinze jours lorsque ses amis italiens seront présents. L’accord immédiat surprend Fabien qui examine Giullio, l’assistant avec un intérêt grandissant. Une fois seuls tous les deux, Giullio enlève sa veste et debout devant fabien lui propose une présentation mutuelle afin de bien se connaître. Fabien n’écoute plus trop Giullio, il l’examine notamment à partir de la taille. Maintenant qu’il ne porte plus sa veste, il découvre une taille fine, un pantalon serré aux jambes qui dessine une forme attirante et indéterminée au niveau de la braguette. Il a encore dans les yeux les formes de Franck et il trouve Giullio aussi très beau. Giullio perçoit le regard de Fabien, aussi choisit-il de lui tourner le dos pour montrer que de derrière il porte aussi très bien le pantalon. Quand il se retourne, Fabien constate que la braguette a grossi. Giullio lui sourit et lui demande de venir au tableau pour commencer l’écriture de quelques sons italiens. Fabien bande et il sait que s’il se lève son érection sera visible. Mais que faire d’autre ? Alors il se met de bout et s’approche de Giullio dont les yeux ne quittent pas son entrejambe. Fabien se colle au tableau et Giullio s’approche de Fabien. « On va commencer par les voyelles » dit-il. Fabien fait en sorte que la proximité du tableau empêche Giullio de regarder sa braguette. Mais celui-ci le fait écrire en hauteur et lui prend même la main pour l’aider. Jetant un coup d’œil en arrière, Fabien regarde la braguette de Giullio, bien remplie et aperçoit une main tentant de remettre le « matériel » bien en place. Très prêt de lui, Giullio parle à Fabien qui perçoit son haleine. Elle l’enivre. Giullio est plus grand que Fabien, normal à dix-huit ans, alors il s’assoit maintenant sur le bureau pour lui parler. Fabien, perturbé laisse tomber la craie et en la ramassant il remonte les yeux sur Giullio et remarque une main qui se caresse les boules. Giullio sourit et lui dit. Ne soit pas gêné, chacun a sa personnalité sexuelle, si tu veux je t’aiderai en t’apportant des éléments de réflexion. En ce moment, tu bandes et je bande. Un jour tu sauras pourquoi et tu seras fier de toi.

Quelle journée ! se dit Fabien. Je suis déjà bien loin de Landerneau.

 

-5-

 

Fabien vit une nuit difficile ; le déménagement n‘y est pour rien. Il a vieilli en une semaine, il a quitté l’insouciance et se dirige vers l’âge adulte. Ses sens sont en éveil, son corps le rappelle à son souvenir. Il monte un escalier dont le premier palier déterminera la future trajectoire.

Fabien ne dort pas. Il pense à Franck puis à Giullio. Il pense aux garçons alors qu’il ne connait pas de fille. Fabien est pur : il ne connait pas la jouissance, il ne connait pas la masturbation, il ne connait pas les besoins de son corps. Il sent qu’il faut qu’il explose mais Fabien est innocent.

Et puis Giullio, qu’a-t-il voulu dire par identité sexuelle ? Il a soif de tout connaître, de vivre plein d’aventures, de s’éclater. Giullio va-t-il l’aider ? Fabien veut construire sa vie d’homme et ne pas se tromper. L’école d’un côté, le sexe de l’autre, Fabien veut réussir et il réussira.

Franck, Giullio, que veulent-ils exactement ? Il faut qu’il voie, qu’il teste, qu’il essaie, qu’il fasse son apprentissage. Il commence demain, c’est décidé, c’est acquis.

 

-6-

 

Fabien se lève, volontaire, prêt à affronter le monde. Les pas décidés, il se dirige vers le collège en regardant les autres élèves d’une manière détachée. Comme s’il n’avait plus besoin d’eux pour exister. En clair, Fabien forge sa personnalité et cela le rassure.

 Ce matin Franck ne dit rien, Fabien le regarde, insiste mais Franck reste songeur. A la pause matinale, quand la sirène retentit, Franck s’échappe rapidement sans regarder autour de lui. Tranquillement, Fabien se dirige vers les toilettes après avoir pris le temps d’examiner le tableau d’affichage. Au moment où il se lave les mains, la sirène retentit de nouveau. La pause est terminée. A ce moment une porte de toilette s’ouvre et Franck apparait. Fabien attend. Une minute plus tard, un autre garçon, certainement d’une classe supérieure vu son âge, sort également. Il est rouge, en sueur, les cheveux en bataille. Un pan de sa chemise pend par sa braguette. Fabien s’en aperçoit et lui fait un signe de la main. Le garçon se réajuste et à ce moment laisse tomber un préservatif utilisé. Le garçon rougit encore un peu plus en le ramassant. Fabien est interrogatif et en reste muet.

En fin d’après-midi, Fabien  a rendez-vous avec Giullio. Il est le premier quand il entre dans la salle de classe. Il attend. Giullio arrive rapidement. Il est habillé en jean et porte une chemise blanche à carreaux. Toujours aussi élégant pense Fabien. Cependant il s’aperçoit que la braguette n’est pas complètement fermée et que le curseur de la fermeture apparait dans la première moitié. Il ne dit rien mais n’hésite pas à regarder lorsque celle-ci s’écarte quand Giullio met les mains dans ses poches. Au fur et à mesure que le cours s’avance il prend conscience que la fermeture éclair descend. D’une manière concomitante, une bosse apparait sur le côté droit et prend progressivement du volume. La main de Giullio bouge dans sa poche. Debout devant la table de classe de Fabien, la braguette de Giullio se trouve au niveau des yeux de Fabien. Et ce que ce dernier prenait au départ pour un sous vêtement se  révèle bientôt comme une masse noire de poils pubiens. Giullio se dirige ensuite vers le tableau et demande à Fabien de venir écrire quelques mots en résumé de la leçon du jour. Fabien bande et ça se voit. Giullio le sait et bande aussi. Au moment où il passe la craie à Fabien, celle-ci tombe, Fabien se baisse pour la ramasser, Giullio se rapproche de lui et le nez de Fabien touche presque le contenu de la braguette maintenant complètement ouverte. Il lève les yeux et regarde Giullio. Celui-ci se retourne, baisse son pantalon jusqu’à la moitié des fesses, réinstalle sa chemise correctement, remonte son pantalon, installe sa ceinture et se retourne. Fabien est toujours baissé et voit devant lui une braguette bien remplie avec une bosse imposante. Je vois dit Giullio que tu es prêt à travailler sur ton identité sexuelle, nous le ferons au cours du week-end que nous devons passer ensemble prochainement. Bien sûr si tu es toujours d’accord, mais je n’en doute pas un seul instant. 

-7-

 

En rentrant chez lui le soir même, il apprend par sa mère qu’il est inscrit au cours de tennis près de l’immeuble et qu’il a rendez-vous demain après-midi, puisque c’est mercredi, avec le responsable. Il sera tout d’abord évalué et intègrera un cours dans la foulée. Le sport te fera du bien et te permettra en plus de connaître d’autres jeunes ayant la même passion renchérit-elle.

 

Voilà un calendrier qui se révèle plein d’intérêt se dit Fabien qui sourit de plus en plus à la vie. Et il a raison.

Le mercredi à 14 heures il est devant la porte du gymnase et attend le professeur. Une voiture de course arrive, se gare sur le parking et un homme de quarante ans environ eu sort et se dirige vers Fabien. Tu es sûrement Fabien demande-t-il. Fabien répond par l’affirmative et le professeur le conduit dans son bureau. Une discussion s’établit entre eux, sur les années de pratique du tennis, sur les performances acquises et sur les ambitions. Nous allons regarder tout cela en pratique dit le professeur, mets-toi en tenue, le vestiaire est juste à droite en sortant. Fabien a choisi un casier et son sac de sport ouvert commence à se changer. Il est en slip quand la porte s’ouvre et le professeur lui demande d’accélérer la cadence et qu’il l’attend sur le cours numéro un. Après quelques échanges, le professeur a évalué le niveau de Fabien et lui annonce qu’il fera partie d’un groupe de trois joueurs. L’entraînement a lieu tous les mercredis à seize heures et il faudra travailler encore plusieurs heures par semaine. Il verra cela avec Didier, son coach.

Fabien décide alors de rentrer chez lui et de revenir ensuite pour l’heure dite. Entre temps, il entreprend de faire un tour dans le quartier afin de repérer les lieux. Il n’y a pas beaucoup de magasin et un peu plus à l’ouest, il découvre l’existence d’un square coincé entre deux immeubles. Le trouvant encombré d’arbres, il va le visiter. Il marche alors dans les allées et ne rencontre, parmi les rares promeneurs, que des hommes d’un âge mûr qui le dévisagent un sourire aux lèvres. Méfions-nous des sourires pense t’il ! A un carrefour, il aperçoit une allée plus petite et aussi plus sombre que les autres. Il s’y engage en constatant qu’il commence à avoir un nœud à l’estomac et des frétillements dans le slip. Il aime cette sensation nouvelle pour lui et qui se reproduit de plus en plus souvent depuis son déménagement. L’allée est bien sombre et il est difficile de voir quelque chose de précis. Néanmoins à un endroit donné il décrypte un groupe d’hommes, peut-être sept ou huit, en cercle. Il s’arrête pour regarder plus attentivement et il pense, sans en être sûr, que ceux qui sont au premier plan ont le pantalon baissé jusqu’aux chevilles. L’un d’eux l’a vu. Il lui fait signe d’approcher. Fabien hésite, il fait malgré tout quelques pas vers eux mais pris par la peur ou autre chose, il rebrousse chemin et rentre directement chez lui.

Il est seul dans l’appartement, sa mère est sortie, son père travaille et il lui reste une demi-heure avant de retourner au gymnase. Alors il s’allonge sur son lit et repense aux événements de ces derniers jours. Il ferme les yeux et se met à bander. Une belle érection trop à l’étroit dans son slip. Alors il enlève son pantalon, retire son sous vêtement, et libère son sexe dur, appuyé sur son bas-ventre. Il voit sons gland humide, un liquide coule lentement. Fabien découvre les surprises de son corps, Fabien est à la découverte des sens. Lorsqu’il se rhabille, il est dans le même état et il enfile un jogging plus ample qui cachera, aux yeux de tous, sa belle érection.

De nouveau au gymnase, il fait la connaissance de son coach et des trois autres élèves. Il est surpris, il y a deux garçons et une fille. Tous semblent plus âgés que lui. En effet, il saura un peu plus tard dans la journée que les garçons ont chacun seize ans passés et que la fille vient juste d’avoir ses quinze ans. Le coach est un homme de vingt-cinq ans, bien de sa personne. Quand, dans le vestiaire, Fabien le voit en caleçon, il est impressionné. Mais au moment où, de dos, il le retire pour enfiler un slip de sport, il est médusé. Il a devant lui un homme musclé, à la fois dans la partie haute et la partie basse du corps. Son buste forme un trapèze, la taille est fine, les cuisses galbées et joliment formées, les mollets bien dessinés. Il admire ses petits poils frisés qui poussent dès le haut des cuisses jusqu’au bas des jambes. Ses fesses sont lisses et quand il se baisse pour mettre ses chaussettes de sport, Fabien aperçoit une raie poilue qui aussitôt le fait bander. Il se retourne aussitôt et enfile rapidement son short. Les deux autres garçons sont déjà prêts et attendent raquette à la main.

Emma, la fille du groupe plait bien à Fabien. Elle est énergique, dégourdie et pas du tout impressionnée par  les garçons. Lors du travail en binôme, elle se retrouve avec Fabien qui doit faire de nombreux efforts pour atteindre son niveau. Cette heure d’entrainement finit par l’éreinter. De retour dans les vestiaires, Fabien découvre une particularité : il existe deux sortes de douches, une collective et des individuelles. Ces dernières sont accessibles à la fois par le vestiaire des garçons et celui des filles. Quand une personne entre dans la douche et ferme sa porte avec le verrou, celui-ci condamne aussi l’autre porte. Génial pour gagner de la place se dit Fabien. Pendant qu’il découvrait les lieux, les deux garçons se sont dirigés vers la douche collective, il s’en est aperçu en entrant, lui dans une individuelle. Après avoir pris rendez-vous avec Emma pour un entrainement samedi après-midi, Fabien décide de rentrer chez lui en se demandant s’il allait passer ou non par le square.

 

-8-

 

 

Les jours suivants au collège, Franck reste distant et Fabien qui à chaque pause va aux toilettes ne le rencontre plus. Il se risque, en cours un matin, à lui demander la raison de son changement d’attitude. Franck met alors la main sur la cuisse de Fabien en lui disant : je t’expliquerai prochainement. Fabien est surpris par cette main dont il apprécie bien la chaleur. Il aimerait que cette main ne reste pas inerte. Alors, il entrouvre les jambes pour permettre à Franck de la glisser discrètement vers son genou. Franck sourit mais sa main ne glisse pas vers le genou, elle se dirige vers l’intérieur de la cuisse. Fabien ressent comme un électrochoc et fait un bon et un bruit qui surprend la classe entière. Franck retire sa main en lui disant « il ne faut pas avoir peur ». Fabien n’a pas peur, il bande fort.

Giullio prévient Fabien qu’il viendra le chercher pour le week-end d’immersion samedi vers dix heures. Ses parents sont prévenus et sont bien entendu d’accord. Un grand week-end pour toi dit Giullio et je crois qu’il est grand temps que je tienne ma promesse. Fabien est à la fois inquiet et impatient. Il sait bien qu’il a beaucoup à apprendre et que ce week-end sera primordial pour lui et qu’il restera à jamais gravé dans sa mémoire.


à suivre

 

 

 

 

 

Par claudio - Publié dans : SUR LE VIF - CONTEURS- RECITS-REPORTAGES
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