Jeudi 13 juin 4 13 /06 /Juin 14:31

et pourtant c'est à moi qu'il allait offrir  sa virginité...

récit à retrouver dans RECITS REELS INIT (28)

 

  ON A TOUS PASSé UN JOUR " lLA LIGNE  "  ...

    therealmikey94: A 19 year old who wonders why tumblr hates him.  

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THEO ERWAN première fois "au ralenti""

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la confusion des sentiments

 

 

 

C’était les dernières grandes vacances avant que la fatidique année du bac ne commençât. Les épreuves de français s’étaient bien déroulées, et j’étais alors bien décidé à profiter des deux derniers mois de farniente qui se profilaient, pleins de promesses, au commencement de cet été torride. Mais malgré toutes les bonnes intentions dont j’étais rempli, je ne tardai pas à me complaire dans un état de léthargie désolant, passant mes journées à végéter dans la très relative fraîcheur du salon devant le poste de télévision. La seule obligation que m’avaient imposée mes parents consistait à débarrasser la table du petit déjeuner et à m’habiller convenablement avant qu’ils rentrassent en coup de vent, le midi. Puis ils repartaient à leurs cabinets et ne rentraient pas avant vingt ou vingt-et-une heures. Leurs emplois du temps ne s’étaient certes pas alourdis avec la venue des chaleurs estivales, mais comme je passais le plus clair de mon temps à la maison, il me semblait les voir encore moins que d’habitude. Mais étant fils unique, je m’étais depuis longtemps accoutumé à la solitude et ne souffrais aucunement de leurs longues absences.

 

En temps normal, je préférais traîner chez Yann, mon meilleur pote, mais cette année, il était parvenu à convaincre ses parents de l’envoyer dans un camp d’été, en Finlande, jusqu’à la fin du mois d’août. D’un côté, je lui en voulais un peu de m’avoir abandonné à mon triste sort, mais de l’autre, je comprenais parfaitement son envie de s’échapper de cette petite ville provinciale, car nous étions tous deux décidés à quitter ce trou perdu dès nous aurions notre diplôme de fin d’études en poche. Et puis, il nous restait l’Internet pour communiquer. Enfin, il restait Erwan. Erwan était donc certainement le copain avec lequel je passais le plus de temps. Nous nous connaissions depuis assez longtemps, puisque nous avions fréquenté le même collège. Nous avions tous les deux redoublé notre troisième, et ne connaissant en début d’année que l’un et l’autre, nous nous étions spontanément rapprochés. Curieusement, bien que nous n’eussions à peine échangé un mot l’année précédente, nous nous découvrîmes pas mal de points communs et l’entente fut tout de suite parfaite. Il était également fils unique et n’habitait qu’à deux pâtés de maisons du mien. Son père était architecte et avait lui-même dessiné les plans de leur demeure qui se distinguait, de par ses formes modernes et ses nombreuses baies vitrées, nettement des autres pavillons, tous construits selon un modèle unique et déclinés en quelques variantes. Sa mère qui venait d’une famille assez bourgeoise était kinésithérapeute, et passait autant de temps que son mari à son travail, si bien qu’Erwan avait développé la même indépendance que moi.

 

Pour lui, c’était son premier redoublement et on remarquait bien qu’il avait du mal à se faire à son nouveau statut, alors que moi, j’étais habitué à être l’élève le plus âgé de la classe, ce qui expliquait au passage pourquoi je m’entendais si mal avec mes camarades. Ce n’était pas tant que je ne comprenais pas ce que les profs s’évertuaient à nous enseigner, mais ils avaient tous la fâcheuse tendance à noter sévèrement les élèves qui ne rendaient jamais leurs devoirs et n’apparaissaient que rarement en cours. Et en toute honnêteté, je préférais passer mes journées à bricoler sur mon ordinateur ou à aller me baigner au bord des plages désertes au début de la saison chaude, plutôt que rester assis dans une salle de classe. Le directeur, qui était las de téléphoner à mes parents et d’ajourner sans cesse les rendez-vous auxquels ces derniers n’avaient jamais le temps de venir, s’était fait à mes nombreuses absences et témoignait un certain laxisme à mon égard. Ma mère expliquait mes échecs répétés comme un acte de rébellion contre l’autorité parentale, et pensant que cela finirait par passer, elle ne s’en inquiéta jamais outre mesure. Durant l’année que je passai avec Erwan, un déclic se produisit effectivement et je compris que je devais montrer plus de sérieux en cours si je voulais un jour quitter le nid familial. Dès lors, mes résultats scolaires s’améliorèrent comme par magie, et j'arrivai en terminale, sans cette fois passer par la moindre bifurcation.

 

L’année suivant la troisième, Erwan et moi allâmes certes dans le même lycée, mais nous nous retrouvâmes dans deux classes différentes. Chacun de notre côté, nous nous fîmes de nouveaux amis et nous passâmes moins de temps ensemble. Cependant, comme si l’expérience commune que nous avions vécue, nous avait définitivement soudés l’un à l’autre, nous ne nous perdîmes jamais de vue et nous continuâmes à nous voir de temps à autre. Tour à tour, il y avait des périodes où nous semblions éprouver le même besoin de proximité, tandis que il y en avait d’autres où nous nous distancions davantage. Et l’été qui s’engageait semblaient vouloir de nouveau nous rapprocher.

 

Physiquement, Erwan était tout mon opposé. Il était un peu plus petit que moi, tandis que ses cheveux dorés et sa peau hâlée par le soleil contrastaient avec la noirceur de ma crinière et mon teint sombre. Ses yeux bleus qui tiraient parfois sur le gris frappaient par leur placidité mystérieuse, tandis que son visage aux traits fins et masculins trahissait, par des rougeurs incontrôlées, la moindre de ses émotions. De sa mère, il tenait cet air un peu aristocrate que la blondeur de ses cheveux ne faisait qu’accentuer. Si nous partagions tous deux un net engouement pour le sport, Erwan en avait pratiquement fait sa religion. Alors que je préférais courir et nager en solitaire, ou bien soulever mes haltères pour le simple plaisir de dépenser mon énergie, Erwan était inscrit depuis son plus jeune âge dans un club d’athlétisme où il passait ses soirées à s’entraîner et ses week-ends en compétition. Bien entendu, ses performances étaient à l’image du corps qu’il s’était laborieusement taillé au fil des ans: davidiennes. Je n’ai jamais vraiment su si c’était lui ou son père qui nourrissait avec tant de dévotion ses ambitions sportives, mais en tout cas, ses compétitions représentaient indéniablement un moment privilégié qu’ils partageaient ensemble. Ne voulant pas entamer de carrière professionnelle, il avait tout juste décidé d’interrompre ses entraînements pour se concentrer sur son bac. Cependant il gardait de ses années d’exercices une musculature incroyablement sèche et puissante, aux contours étonnements précis. À le regarder, seule sa peau de pêche révélait encore son âge juvénile, car son corps était déjà celui d’un jeune homme.

 

Erwan n’avait pas seulement l’anatomie musclée d’un athlète, mais aussi le caractère renfermé et secret. La plupart du temps, je devinais ses pensées plus qu’il me les confiait, et je les verbalisais alors à sa place. Peut-être était-ce aussi ce qu’il aimait en moi, ma faculté à mettre des mots sur ses sentiments. Au lycée, son côté taciturne et distant passait pour de l’arrogance, mais je le connaissais suffisamment bien pour savoir que ce n’était que de la timidité. Avec sa réputation de sportif et son physique d’Adonis, il attirait immanquablement les regards adulateurs de la gent féminine, et pourtant, à l’exception de quelques amourettes sans importance, il n’avait encore jamais vécu de véritables histoires d’amour. De par sa beauté froide, il paraissait si inaccessible que les filles n’osaient pas faire le premier pas, tandis que sa timidité l’empêchait d’aborder celles qu’il trouvait désirables. Au fond, nous étions pratiquement tous des adolescents un peu gauches à qui il manquait beaucoup d’assurance.

 

Quant à moi, ses charmes, dont il ne soupçonnait pas l’impact, étaient loin de me laisser insensible. Erwan m’inspirait une fascination empreinte de respect et d’envie, et le sentiment de confiance mutuelle qui régnait entre nous me remplissait à la fois de fierté et d’amertume. À vrai dire, l’amitié qui nous liait était à double tranchant. D’un côté, il me laissait, moi plus que n’importe qui d’autre, accéder à son univers secret; de l’autre, il restait le fruit interdit dont le parfum m’enivrait, mais auquel je n’avais pas le droit de goûter. Alors que je butinais encore d’une fleur à l’autre sans savoir à quel port amarrer, l’attraction qu’Erwan exerçait sur moi, me faisait ressentir à quel point j’aimais les garçons. Souvent en m’endormant le soir, je pensais à lui tout en prodiguant à ma queue les mouvements masturbatoires qu’elle réclamait avec tant d’obstination. Mais après avoir craché ma sève sur mon ventre chaud, je me repentais de mes pensées érotiques, car au fond, je savais pertinemment qu’il ne partageait pas mon penchant pour les amours au masculin. J’éprouvais alors comme un sentiment de culpabilité inexplicable et m’efforçais de nier l’effet qu’il me faisait.

 

Le soleil avait déjà atteint son zénith et la chaleur écrasante de ce début d’après-midi m’avait de nouveau plongé dans un état de torpeur auquel il était difficile d’échapper. Il faisait trop chaud pour aller à la plage, et je m’étais déjà abruti toute la matinée de niaiseries télévisées. L’ennui était de nouveau là, et il fallait le combattre de toute urgence. Je n’avais certes aucune idée de ce que nous pourrions faire ce jour-là, mais connaissant Erwan, je le devinai avachi dans l’un des fauteuils du salon, à regarder la télé, en proie au même sentiment d'engourdissement. Et à deux, le temps passe plus agréablement. Bien qu’il habitât dans le voisinage, j’enfourchai tout de même mon scooter, en espérant en vain que le vent m’apporterait un peu de fraîcheur. En garant ma bécane devant son garage, je vis que ses parents étaient de nouveau absents. La ribambelle d’enfants qui jouaient habituellement dans la rue s’était réfugiée dans le cloisonnement des maisons aux volets fermés, attendant que la touffeur caniculaire de l’après-midi s'adoucît. Je ne vis pas âme qui vive.

 

Je sonnai alors à la porte, mais n’entendis aucun bruit. Après quelques longues secondes, je sonnai de nouveau avant de faire quelques pas en arrière pour jeter un coup d’œil sur la fenêtre de sa chambre, qui se trouvait à l’étage, au dessus de l’entrée. Les jalousies étaient baissées. Le quartier était si silencieux qu’on pouvait entendre le grésillement des cigales dans les champs à côté. Finalement, après une troisième tentative, je reconnus des bruits de pas descendre précipitamment l’escalier, puis celui de la clé dans la serrure. Lorsque la porte s’ouvrit, je découvris Erwan, le regard un peu hagard, le front mouillé de sueur et le rouge aux joues. Il était vêtu d’un vieux tee-shirt publicitaire complètement délavé, probablement gagné lors d’une compétition. Le maillot au col déformé et à la fine étoffe usée tombait négligemment sur son torse dont on devinait les pectoraux massifs, avant de couvrir la ceinture de son bermuda trop large qui lui arrivait au milieu des mollets. Erwan semblait si surpris de me voir qu’il ne m’invita pas aussitôt à entrer. Les mains dans les poches, il s’efforçait visiblement de sortir de sa torpeur, et me demanda à la manière d’un automate comment j’allais. Je me débarrassai de mon casque, et il me proposa enfin de monter dans sa chambre.

 

Connaissant parfaitement le chemin, je m’engageai, avant lui, dans les escaliers et me dirigeai ensuite vers la dernière porte du couloir. Le bazar qui régnait dans sa chambre aurait largement pu concourir avec le mien. Du linge sale traînait de manière éparse sur le sol en linoléum, tandis que sur le bureau, placé sous la fenêtre de forme triangulaire, jonchaient des piles de bouquins, de magazines et de CD. Le petit lit une place, accolé sur sa longueur contre le mur faisant face à la baie vitrée, n’avait visiblement pas été fait et les draps froissés indiquaient qu’Erwan avait dû s’y prélasser avant d’être dérangé. À gauche, des étagères en bois bon marché abritaient ses cours et ses manuels scolaires. Le reste de ses affaires était casé dans les placards de rangement, aménagés dans les combles du plafond en pente. Sans demander la permission, je m’assis sur la chaise de son bureau, tandis qu’il s’étala de nouveau sur le lit. Mon regard balaya nonchalamment les murs de la petite pièce qui étaient couverts de posters de surfeurs et de cartes postales. Erwan qui s’était adossé contre le mur s’amusait à tirer son tee-shirt sur ses cuisses et ne semblait pas disposé à bavarder. Mais passant la plupart de nos journées ensemble, nous étions habitués à ces longs silences qui n’avaient rien d’embarrassant. Les lamelles des stores baissés ne laissaient passer que de faibles rayons lumineux et plongeaient la chambre dans une semi obscurité qui ne faisait qu’accroître l'indolence ambiante.

 

— Qu’est-ce que tu faisais de beau? Demandai-je, tout en saisissant un des magazines de planche à voile qui traînaient sur son bureau.

 

— Rien de spécial... Répondit-il un peu trop rapidement.

 

— Qu’est que tu proposes?

 

— Je sais pas... J’ai carrément la flemme de bouger aujourd’hui.

 

Une fois de plus, nous nous retrouvions assis chez lui, sans savoir comment occuper notre après-midi, tant la fournaise dans sa chambre tuait tout signe de vitalité.

 

— Bienvenu au club des flemmards... Putain, cette chaleur me tue, rétorquai-je tout en feuilletant avec indifférence les pages du journal.

 

— À qui le dis-tu... commenta-t-il d’une voix paresseuse.

 

— Si je pouvais, je resterais toute la journée à poil tant je crève de chaud, dis-je enfin en soulevant mon tee-shirt qui collait à ma peau moite.

 

— Moi, la chaleur, ça m’excite carrément. En ce moment j’ai l’impression d’être un véritable animal en rut.

 

La remarque m’étonna un peu, car Erwan n’était pas du genre à parler de sa sexualité, mais je n’en fis pas cas et continuai à mater les photos de planchistes.

 

— C’est pareil. J’ai les hormones en pleine ébullition. Je me mets à bander pour un rien... Ça doit être l’ennui, finis-je par ajouter insouciamment.

 

— Dès que je glande sur le lit, j’ai toute de suite une trique monstre, enchaîna-t-il, amusé.

 

Mais les mots qu’il avait prononcés avec légèreté retentirent suspicieusement à mes oreilles et je le revis l’espace d’une seconde dans l’embrasure de la porte, l’air hébété, le visage rouge d’émoi et le tee-shirt tiré sur ses hanches. Instinctivement, je posai mon regard sur son entrejambe et la bosse que j’y découvris ne sembla pas être un pli de son bermuda. Erwan s’aperçut immédiatement que je matais son gourdin et me lança un regard anxieux, qui ne fit que renforcer mes soupçons.

 

— Dis-moi la vérité... Je t’ai dérangé en pleine branlette? Demandai-je sur un ton amusé.

 

— Non, pas du tout! S’indigna-t-il.

 

— Je suis pas aveugle, Erwan! Et puis il n’y a pas de honte à avoir.

 

— Eh Théo! J’ai pas honte! Répondit-il, en s’emportant un peu plus qu’il ne l’aurait voulu.

 

— Ben alors, assume! T’es pas le seul mec à te branler, ajoutai-je pour l’encourager à parler. Si tu savais combien de fois par jour je m’astique le manche...

 

 

— C’était simplement pour passer le temps, rien d’autre, se défendit-il.

— Ça te gêne d’en parler.

— Pas spécialement, affirma-t-il en feignant l’indifférence. Pourquoi ça te fait sourire?

— Je ne sais pas... Je ne t’imaginais pas aussi dévergondé.

— N’exagère pas, je ne suis pas aussi sage que tu le crois, rétorqua-t-il, un peu froissé. Et puis tu ne t’es jamais vanté non plus.

— Moi? Demandai-je sur un ton outré. J’ai parfois l’impression de ne penser qu’au cul!

Il ne put alors s’empêcher de réprimer un sourire complice, comme s’il ne comprenait que trop bien ce que je voulais dire par là. Et mes mots n’avaient rien d'abusif, car je sentais déjà mon membre se durcir dans l’étroitesse de mon caleçon rien qu’à imaginer Erwan en train de se branler. Le silence qui suivit fut lourd d’insinuations et nous perçûmes tous deux la tension pratiquement palpable qui naissait entre nous. La chaleur étouffante et humide se fit alors d’autant plus ressentir et ne faisait qu’aggraver l’érection phénoménale dont j’étais saisi. En jetant de discrets coups d’œil sur son fut’, je m’aperçus que sa matraque ne semblait pas vouloir désépaissir non plus, et la mienne avait atteint entre-temps de généreuses proportions. Puisqu’il était impossible de nier l’embarras que suscitait la situation, je pris le parti d’en parler librement.

— Dis donc, t’as toujours l’air d’avoir une sacrée gaule, commentai-je maladroitement.

— Je sais, j’suis carrément excité... Répondit-il mi-gêné, mi-fier. J’arrive pas à débander.

— J’comprends... À force de parler de cul, je commence aussi à avoir une sacrée trique.

— Vraiment? Demanda-t-il, sans cacher la surprise que lui inspirait ma révélation.

Je saisis alors mon pieu à sa base, à travers l’étoffe de mon bermuda assez ample, et en présentai les larges contours qui se dessinaient nettement le long de mon bas ventre. Il parut assez étonné de ses dimensions et ne montra aucune gêne à la reluquer longuement. Ne sachant que dire, il resta silencieux, mais j’eus l’impression que le spectacle de ma queue érigé le mettait paradoxalement plus à l’aise, car il n’était plus seul à bander. Nous attendîmes en silence que l’excitation passât, mais rien ne se produisit. Au contraire, elle ne cessait de croître.

— Putain, c’est lourd, lâcha-t-il enfin pour combler le silence.

— On n’a qu’à se branler rapidement, proposai-je. C’est le moyen le plus efficace pour se débarrasser d’une grosse gaule.

Ma suggestion le déconcerta un peu, mais il fit mine de ne rien laisser paraître.

— Tu t’es déjà branlé devant un autre mec? Demanda-t-il naïvement.

— Ouais, rétorquai-je avec assurance, tout en pensant, amusé, à tout ce que j’avais déjà fait en compagnie d’un autre mec. Allez, fais pas ton timide!

Comme pour le mettre en confiance, je glissai d’un geste assuré ma main dans mon short et me mis ostensiblement à caresser ma queue. Sans vouloir demeurer en reste, il promena également sa main sur son arbalète bien arquée, dont l’érection manifeste ne semblait plus le gêner.

— Fais-moi un peu de place, dis-je alors tout en me levant de ma chaise.

Il se déplaça vers le bord du lit, et je vins m’asseoir à côté de lui, le dos adossé contre le mur. Sans fausse pudeur, je fis glisser l’élastique de mon bermuda sur mes cuisses et sortis ma queue de mon caleçon, laquelle se hissa spontanément contre mon abdomen. En pressant le pouce contre la base de mon membre, je le dressai fièrement dans toute sa hauteur et l’exhibai volontairement aux regards indiscrets d’Erwan qui ne perdait pas une miette du spectacle que je lui offrais. Étant circoncis, mon gland joufflu qui avait légèrement tendance à piquer du nez, s'épanouit dans toutes ses rondeurs, tandis que le long pilier de ma hampe était généreusement orné de fines veines gonflées et torsadées. Sachant que ses dimensions dépassaient légèrement la moyenne, je ne me gênai pas pour l’exposer avec fierté et l’effet recherché ne se fit pas longtemps attendre.

— Putain, elle est vachement grosse, commenta-t-il d’une voix admirative.

— Montre la tienne! Répondis-je simplement.

Comme s’il s’agissait d’un concours de taille, Erwan n’éprouva cette fois pas le moindre embarras à déballer son pieu charnu qui s’enorgueillissait déjà d’une belle érection, même si l’on sentait qu’il était encore trop intimidé pour bander fermement. Bien que j’eusse fantasmé plus d’une fois sur son manche, je ne m’en étais jamais fait une image bien précise, et la vue imminente de son beau gourdin découvrait une réalité qui me mit dans tous mes états. Son mandrin dont on pouvait deviner la forme bombée était encore recouvert de son prépuce, pendant que son tronc en imposait par son épaisseur plantureuse. Si en longueur, sa queue n’atteignait certes pas des mensurations démesurées, elle se distinguait en contrepartie par son corpulent calibre qui ne demandait qu’à s’épaissir encore. Tous deux la queue à l’air, nous nous touchions chacun de notre côté, plus pour maintenir notre érection que pour s’en débarrasser, mais malgré le détachement que nous feignions, nous n’avions d’yeux que pour le sexe de l’autre.

— Putain, ta queue est vraiment longue... s’extasia-t-il de nouveau, tout en comparant nos deux membres. Ça fait longtemps que t’es circoncis?

— Plusieurs années déjà, répondis-je laconiquement. Mais tu n’as pas à te plaindre non plus. La tienne est carrément épaisse!

— Ça va, j’en suis content, dit-il sur un ton dégagé.

— Y’a pas à dire, c’est un beau boudin! Complimentai-je avec humour. Son diamètre me fascine trop. Fais voir!

Sans même lui demander si cela le gênait, je saisis son pieu et enserrai mes doigts autour de sa hampe, comme pour en mesurer la circonférence, et ma main eut peine à en faire le tour, bien que sa queue manquât encore de vigueur. Pourtant, elle ne tarda pas à répondre à mes légères pressions en émettant de discrets soubresauts. Erwan eut si honte d’éprouver du plaisir au contact de ma main qu’il demeura muet et n’osa pas s’opposer aux attouchements que je lui prodiguais. Profitant de son malaise, je fis lentement monter et descendre ma main le long de son manche et me mis ainsi à le masturber en faisant preuve d’une telle assurance qu’il se laissa docilement faire.

— Tu te branles comment? M’entendis-je dire à voix basse.

— Serre ton pouce et ton index sous mon gland...

— Comme ça? Demandai-je en m’exécutant.

— Tu peux serrer un plus fort... Chuchota-t-il. Comme ça, c’est bien...

Sans parvenir à croire qu’il ne cherchait pas à se rebeller, je continuai ingénument à empoigner son sexe dans le creux de ma main et m’appliquai à le pétrir fermement.

— Tire pas trop vers la bas, plus tôt vers le haut... Avertit-il. Tu peux serrer plus fort...

— Plus vite? Demandai-je, tout en accélérant ostensiblement les va-et-vient de ma main.

— Ouais...

— Comme ça, c’est bon?

— C’est parfait, répondit-il d’une voix étouffée.

Le silence qui s’ensuivit m’indiqua que j’avais enfin trouvé la bonne cadence et le bon jeu de poignet. Loin de débander, sa queue se durcissait insensiblement entre mes doigts et même si Erwan refusait encore de se laisser aller, je sentais qu’il commençait, malgré ses réticences, à y prendre du plaisir. Il observait fixement les secousses de mon poing le long de son gourdin, comme pour éviter de croiser mon regard. On aurait presque dit qu’il essayait de se concentrer pour contenir les débordements d’émotions que mes caresses viriles suscitaient en lui, et qu’il ne comprenait pas encore. Les traits de son visage restaient impassibles et inexpressifs, alors que des rougeurs diffuses lui coloraient les pommettes. À force de lui secouer le tronc, il finit instinctivement par fermer les yeux, tant le plaisir le dévorait voracement. Mais, il les rouvrit aussitôt avec la vigilance d’un conducteur s’apercevant qu’il avait failli s’assoupir. Il tourna alors la tête vers moi et me lança un regard profond et insondable. Puis il me fit signe de m’approcher, et croisant le bras au dessus du mien, il s’empara de ma queue qu’il se mit à branler à son tour. Ses gestes machinaux et un peu forcés trahissaient une certaine maladresse, mais il paraissait résolument décidé à faire du donnant-donnant, comme si l’activité de sa main lui permettait de mieux contrôler son propre désir. Malgré ses mouvements malhabiles qui n’auraient pas suffit à me faire jouir, je fus saisi d’un sentiment indescriptible et ne parvins pas à réaliser qu’Erwan était en train de m’astiquer le manche. Son initiative m’impressionna tellement que je n’osai même pas guider ses va-et-vient, trop heureux de sentir sa main sur mon membre. Nous nous retrouvâmes alors dans la même situation, nous étions tous deux en proie à un plaisir divin auquel nous n’osions ni l’un ni l’autre succomber. Trop intimidés pour laisser libre cours à nos pulsions, nous nous infligeâmes ainsi durant de longues minutes un supplice infiniment délectable qui ne conduisit nullement à l’assouvissement de nos désirs.

Lorsque je commençai à sentir la fatigue s’emparer de mon bras, tandis que sa queue était insensiblement en train de perdre de sa vigueur, je me décidai à joueur le tout pour le tout et rompis le silence coupable qui accompagnait nos jeux de mains.

— Tu t’es déjà fait sucer? Finis-je par demander, au risque de le choquer.

— Non, jamais, répondit-il spontanément.

Le regard insistant que je lui jetai alors, ne laissa planer aucun doute sur l’invitation tacite que je venais de lui lancer, et son haussement de sourcil hébété me montra aussitôt qu’il avait très bien compris mon offre. L’idée lui était si nouvelle qu’il resta d’abord sans rien dire, mais le silence qui suivit refléta sans équivoque le conflit intérieur qui le déchirait, partagé entre l’émoi que lui inspirait cette pensée nouvelle et l’envie indéniable de goûter pour la première fois aux délices d’une fellation. Finalement, il s’aperçut de lui-même que son trop long silence équivalait un aveu et lorsque je me penchai sur son entrejambe, il releva en signe d’acquiescement son tee-shirt sur son ventre.

Je saisis alors son manche et en décalottai d’abord le gland, avant de le happer de mes lèvres. Ma langue fit rapidement le tour de son mandrin afin de l’humecter généreusement de salive, puis je me mis machinalement à hocher de la tête, faisant glisser sa hampe entre mes lèvres bien serrées. Craignant qu’il remarquât que j’étais loin d’être novice en la matière, je me contentai de lui sucer timidement la queue, et m’appliquai surtout à ne pas me laisser emporter par l’exquise sensation de sa chair bandée contre ma langue. Erwan, dont le gourdin ne reprenait que lentement de ses forces, sembla bien plus mal à l’aise que moi. Les membres raidis, il paraissait rester insensible aux caresses de ma langue, tandis que tout son corps demeurait passivement immobile, comme s’il ne prenait pas part aux ébats. Son inertie imperturbable ne fit qu’ébranler ma confiance et je me mis à le pomper sans vraiment oser m’approprier son membre viril. Alors que mon tee-shirt retombait désagréablement au-dessus de ma tête, je sentis mon visage suer à grosses gouttes, si bien que la pipe que je lui taillais ne tarda pas à devenir un véritable calvaire.

Lorsque de grosses perles de sueur vinrent me chatouiller le bout du nez, je relevai la tête et épongeai mon front d’un revers de bras. Qu’étais-je donc en train de faire? Pourquoi étais-je si impressionné? Je me trouvais à moitié à poil dans le lit d’un mec splendide, et simplement parce que je le savais hétéro, j’avais honte de prendre du plaisir à le sucer. Mais merde! Je n’avais pas à jouer un personnage que je n’étais pas. Erwan n’imaginait certainement pas à quel point les mecs me faisaient bander, mais après tout, je n’avais plus envie de lui mentir. Il me connaissait, pourquoi ne pas lui révéler une facette de plus. Si cela ne lui plaisait pas, il était assez grand pour le dire.

Je me débarrassai alors complètement de mon maillot et le passai sur mon visage trempé. Puis je pris mon courage à deux mains et lançai à Erwan un regard tout à la fois franc et lascif, en me montrant tel que j’étais. Instinctivement, il sentit aussitôt que quelque chose était différent, mais cela ne sembla pas l’effrayer. Prenant exemple sur moi, il quitta aussi son tee-shirt, et balança ensuite son short par terre, s’exposant ainsi dans toute sa nudité. Je restai alors un instant à le contempler silencieusement, sans prendre la peine de cacher mes regards remplis de désirs. Sa peau claire, brunie par le soleil, mettait avantageusement en relief les courbes étonnamment bien définies de ses muscles compacts. On aurait pu retracer au crayon les moindres contours de son anatomie athlétique, tant ses muscles saillaient vigoureusement sous sa peau lisse et dorée. Languissamment, je matai d’abord la surface imberbe de ses pectoraux massifs, puis les arêtes noueuses de ses abdominaux, et enfin l’arc tracé par son aine le long de son bas-ventre. Erwan ne chercha pas à se dérober à mes regards concupiscents et attendit sagement que je m’occupasse de nouveau de son arbalète.

Sans me foutre un seul instant de ce qu’il penserait et bien résolu à m’en donner à cœur joie, je saisis de nouveau son membre, en le prenant bien en main, et je fis glisser son gland sur mes lèvres humides. Tout en le faisant languir, je fis langoureusement rouler les formes plantureuses de son nœud sur mes parties charnues, et appliquai en même temps de vigoureuses pressions autour de sa hampe à l’aide de ma main. Ce ne fut que lorsque je sentis son membre sillonné de frissonnements impulsifs que je me décidai à gober son gros dard légèrement violacé. Je le fis ensuite virevolter d’un coin à l’autre de ma bouche, tout en prenant soin de le bercer de ma langue. Et sans que mes doigts ne cessassent de pétrir fervemment sa tige, je me régalai en toute impudeur du massage musclé de son mandrin contre mes joues. Plus je jouais voluptueusement avec son bout bien potelé, plus je sentais les efforts de sa queue pour se libérer du carcan trop étroit de ma main. Je me mis alors à enfoncer son gland plus profondément dans mon antre pour m’attaquer à sa précieuse couronne. La langue fermement tendue, j’en léchai d’abord le pourtour, tout en exerçant des légères pressions, et j’attendis encore un peu avant d’y accoler amoureusement mes lèvres. La rondelle formée par ma bouche en cœur astiqua alors soigneusement son prépuce, en butant volontairement contre la crête de son nœud à intervalles réguliers. Avant même que je m’occupasse de sa hampe, sa queue avait non seulement complètement perdu de sa mollesse, mais elle avait aussi généreusement gagné en longueur et en largeur. Erwan bandait littéralement comme un étalon.

Sentant sa matraque palpiter avec force dans le creux de ma main, je ne résistai pas longtemps à la tentation de l’engouffrer comme un goinfre, afin d’en éprouver toute la vigueur. Mon désir d’étancher ma soif de queue jusqu’à satiété, était si vif que je n’aurais eu aucune difficulté à l’avaler jusqu’à la garde, mais je préférai faire durer le plaisir et l’explorer morceau par morceau. Je commençai alors à effectuer des mouvements de va-et-vient le long de sa tige, et plus mes lèvres s’approchaient de sa racine, plus je sentais le corps d’Erwan s’agiter convulsivement. Ses fesses se contractaient par intermittences tant les délicieuse décharges électriques qui parcouraient bientôt tous ses membres finirent pas venir à bout de sa pudeur masculine. Au fur et à mesure que mes voraces succions gagnaient du terrain, je l’entendais respirer de plus en plus fort et il lui fut bientôt impossible de dissimuler le plaisir qu’il prenait à se faire pomper.

Fatigué de me pencher sur le côté et de ne pouvoir l’observer, je me glissai par terre, et m’accroupis entre ses jambes écartées avant de saisir son membre tendu à craquer. Erwan que ma bouche gourmande avait définitivement dompté attendit fébrilement que je reprisse la fellation là où je l’avais arrêtée, et en quelques hochements de tête, je parvins de nouveau à lui fermer les yeux tant le plaisir lui montait à la tête. Ses pectoraux se soulevèrent de plus en plus rapidement, tandis que sa respiration gémissante se fit de plus en plus grave. La sueur ruisselait abondamment sur son visage d’ange et gouttait le long de son cou, tandis que ses muscles mouillés et gonflés reluisaient sensuellement à la faible lueur que laissaient passer les stores. Il n’osa d’abord pas me regarder, mais les glissements de mes lèvres le long de sa hampe l’enivrèrent tant qu’il ne ressentit bientôt plus aucune gêne à mater sa queue s’engouffrer à une cadence de plus en plus soutenue dans l’antre de ma bouche. Il y prit même rapidement goût et nous nous plûmes alors à échanger des regards complices et ardents. Succombant moi-même au charme ensorceleur de sa queue, je finis par l’avaler jusqu’à la garde, faisant farouchement cogner son gland dans le fond de ma gorge à un rythme effréné. La bouche pleine, je me mis à pousser des gémissements étouffés de plaisir, tandis qu’Erwan ne contint plus non plus ses plaintes mâles et rauques. Tout en gueulant son plaisir, il posa spontanément sa main dans mes cheveux et accompagna ardemment les mouvements masturbatoires de ma tête. Durant quelques secondes encore, nous nous adonnâmes sans retenue à nos jouissances charnelles, puis soudainement, il finit par se redresser d’un bond et me poussa en arrière.

— Théo, arrête! Arrête! Cria-t-il.

Il était en sueur et hors d’haleine, tandis que sa queue dégoulinante de salive s’agita convulsivement dans une série de soubresauts incontrôlés, sans même qu’il y touchât. Je crus alors qu’il allait éjaculer, mais sa queue se calma doucement et un sourire béat s’afficha sur ses lèvres. Avec la candeur d’un gamin, il me lança des regards pleins d’étincelles, encore ivres du plaisir que je venais de lui prodiguer. Assis par terre, je me tins paresseusement, prenant appui sur mes bras tendus en arrière et l’observai reprendre son souffle, pendant qu’il tentait d’éponger son front mouillé de transpiration.

— J’t’avais promis trop de choses? Demandai-je finalement, lorsqu’il sembla avoir repris ses esprit.

— Pas vraiment, non! Répondit-il aussitôt, le sourire aux lèvres. J’arrive toujours pas à y croire. C’est trop bandant...

Un émerveillement quasi enfantin s’exhalait spontanément de sa personne, comme s’il venait de découvrir quelque chose dont il n’avait jamais soupçonné l’existence. Et son air dégagé et serein montrait qu’il n’éprouvait plus aucune gêne à s’être fait piper par un mec.

— Dis-moi... Euh... Commença-t-il sans trouver ses mots, apparemment, t’y as pris vachement de plaisir, Non?

Son regard espiègle ne laissait aucun doute sur le véritable sens de sa question. Je le connaissais suffisamment pour lire entre les lignes et comprendre ses allusions. Il était en train de me demander si j’étais pédé. Malgré l’assurance dont j’avais preuve, je sentis une vague de chaleur me monter au visage. Les sourires un peu benêts qu’il m’adressait me montraient qu’il avait lui aussi remarqué que j’avais correctement interprété sa question et il attendait sa réponse. C’était si étrange de parler de ça avec lui, de ne plus avoir à taire cette partie de ma vie.

— Ouais... Finis-je par répondre simplement, en m’assumant ouvertement.

— Faut dire que tu t’y prends très bien ça, enchaîna-t-il après une courte pause, tout en pesant bien ses mots.

Autrement dit, cela signifiait: Ça ne me dérange pas le moins du monde! Je venais de faire mon coming-out, et Erwan m’avait fait comprendre que même s’il était différent, il me prenait tel que j’étais et que je n’avais pas à me poser plus de questions. La simplicité avec laquelle il avait accueilli la nouvelle me décontenança totalement. Ou peut-être était-ce aussi le fait de le voir à poil, sur son lit, le sexe bandé.

— Je m’en doutais pas, ajouta-t-il tout de même. Mais maintenant, en y repensant, ça explique plusieurs trucs...

— Ça ne te fait vraiment rien?

— Regarde ma queue! Dit-il en la pointant du doigt en guise de réponse. Elle n’a pas vraiment l’air d’être décidée à vouloir débander. Et pourtant...

— Je sais... T’en es pas, conclus-je à sa place.

Nous échangeâmes alors un sourire complice, peut-être le plus beau que nous eussions jamais échangé. Puis son regard se teinta d’une nuance plus mystérieuse qui resta un instant intraduisible. Une lueur à la fois sauvage et lascive étincela dans ses yeux séraphiques.

— Enlève ton calbut’! Dit-il simplement.

Je redoutai d’abord de l’avoir mal compris, mais il me toisa avec insistance, comme pour signaler qu’il avait réellement l’intention de mettre en pratique ce qu’il me proposait tacitement à son tour.

— T’es pas obligé, objectai-je aussitôt, soupçonnant qu’il le faisait davantage par loyauté que par envie. Je sais que t’es pas...

—... Si t’en es capable, m’interrompit-il, j’vais certainement pas me dégonfler.

— C’est pas un concours, tu sais?!

— Je ne vois pas ça non plus comme un concours, rétorqua-t-il avec assurance et son regard malicieux indiqua qu’il ne fallait pas insister.

Je ne me fis pas davantage prier, et me mis debout, avant de faire tomber caleçon et bermuda à mes pieds. Sans fausse pudeur, je ne cherchai pas à camoufler ma queue qui n’avait en rien perdu de sa gaule. Impressionné par la constante vigueur de mon membre, il fit un signe de tête complimenteur qui marqua sa surprise. Je m’assis alors en bout de lit, les jambes écartées et les genoux fléchis, tandis qu’il s’allongea de tout son long, le ventre contre le matelas et la tête dans le creux de mes cuisses. Sans faire de façons, il prit ma queue dans sa main et la conduisit dans sa bouche, avant de se mettre à la pomper grossièrement. Sa bonne volonté n’avait d’égale que son manque d’adresse et je ne supportai pas longtemps la séance de tortures qu’il m’infligeait.

— Eh, eh! Temps mort! Poussai-je pour l’interrompre. Y’a quand même quelques trucs à savoir avant de se lancer.

Il me jeta alors un regard noir, mais mon sourire crispé lui fit comprendre qu’il devait s’y prendre autrement s’il ne voulait pas que je perdisse illico presto mon érection. Il garda alors docilement ma matraque dans sa bouche et attendit sagement mes instructions.

— Primo, les dents restent derrière les lèvres, t’es pas en train de ronger un os à moelle. Secundo, c’est pas la peine de se précipiter. Prends le temps de découvrir le morceau avant de t’y attaquer. Tertio, n’essaie pas de tout avaler d’un coup. Contente-toi d’abord de jouer un peu avec mon gland... C’est déjà mieux...

La désinvolture avec laquelle nous nous attelions à la tâche, ne concourait certes pas à créer une ambiance particulièrement romantique, mais sans en avoir l’air, il commençait à faire preuve d’une habilité de plus en plus appréciable, et ma queue ne tarda pas à retrouver sa fermeté.

— Vas-y avec un peu plus de tact... Essaie de sentir ce que tu fais... N’hésite pas à presser ta langue contre mon gland... Comme ça, c’est bien... Tu peux faire de légères succions... Excellent...

Petit à petit, je sentis qu’il n’y allait plus à l’aveuglette, mais qu’il savait bel et bien ce qu’il était en train de faire. À force de lèchements, il finit par s’approprier entièrement les formes bien pleines de mon nœud et dès lors, il n’hésita pas à disposer de ma queue avec familiarité. Étant enfin à l’écoute de son propre instinct, il n’eut plus besoin de suivre mes consignes pour savoir ce qu’il avait à faire, sa langue fouineuse montrait d’elle-même la direction à prendre. Je m’aperçus alors qu’Erwan n’avait pas seulement en tête le plaisir qu’il voulait à tout prix me procurer, mais aussi celui qu’il y prenait en même temps. Inexorablement, il fut bientôt rattrapé par les vives émotions encore inconnues qu’éveillaient en lui les sensations charnelles de mon pieu dans le fond de sa bouche. Et il ne tarda pas à comprendre que nos deux plaisirs étaient inextricablement liés l’un à l’autre et qu’il lui suffisait de sonder le sien pour faire naître le mien. Stimulé par cette soudaine révélation, il se mit donc à chercher ardemment un contact de plus en plus intime avec ma queue et il y accola alors sa bouche avec tant de ferveur que je fus aussitôt pris de vapeurs enivrantes.

Sans qu’il ne s’en rendît compte, le cours d’anatomie s’était transformé en une véritable séance d’extases. J’avais l’impression que toute la sensibilité tactile de mon corps se concentrait dans les quelques centimètres de ma queue tant les caresses de sa bouche étaient divines. Le sentiment d’ivresse qui me submergeait m’ôta insidieusement l’usage de la parole et j’eus grande peine à taire les gémissements virils qui cherchaient à s’échapper de ma gorge. Ce ne fut que lorsque je sentis des filets de sueur couler le long de mon cou et sous mes aisselles que je remarquai à quel point ma chair brûlait d’exaltation. Posant les yeux sur sa tête blonde, dont les cheveux mouillés de transpiration collaient à son front, je me délectai profusément du spectacle de ma queue disparaissant à une cadence déchaînée entre ses lèvres délicates et pulpeuses. J’arrivais à peine à réaliser qu’Erwan était en train de me sucer la queue, comme si un rêve était soudain devenu réalité. Sans interrompre un seul instant le graissage de mon piston, il leva les yeux vers moi, et je sus immédiatement qu’il pouvait explicitement lire sur mon visage l’émoi irrépressible que me causaient les contorsions de sa bouche. Une lueur de fierté virile illumina son regard, et en signe de capitulation, je me mis enfin à pousser des geignements rauques et étouffés qui ne firent que stimuler les va-et-vient de sa bouche le long de ma hampe. Erwan semblait prendre un plaisir indicible à disposer de mon orgasme imminent selon ses volontés et il ne se priva pas, durant quelques minutes encore, de défier ambitieusement l’endurance de mon membre. Et à en juger par les battements intempestifs de ma queue, il n’était pas loin d’atteindre la ligne d’arrivée.

— Stop, Erwan! Arrête, où je vais t’éjaculer en pleine gueule!

À son tour, il eut le loisir d’observer d’un œil amusé mon corps en nage et ma respiration haletante. Il se redressa alors et s’assit en tailleur à côté de moi, tandis que je tentais tant bien que mal de revenir à moi. Puis ayant repris le contrôle de mes émotions, je me mis à le contempler en retour; son visage rayonnait de joie, tandis que sa matraque se tendait toujours imperturbablement contre son bas-ventre. D’un geste naturel, je saisis alors son épais gourdin et le serrai entre mes doigts pour en tester la rigidité.

— Je ne voudrais pas jouer les chieurs, mais se pourrait-il que tu aies pris goût à ma queue, demandai-je ironiquement tout en lui faisant ressentir par les pressions de ma main la vigueur de son arc.

Il répondit alors par un rire tout aussi espiègle que coupable, et je ne pus moi-même réprimer mon enjouement. Puis le sourire aux lèvres, nous finîmes par nous regarder silencieusement, droit dans les yeux. Trop émus pour prononcer le moindre mot, nous demeurâmes un instant immobiles, perdu dans la contemplation fascinante de l’autre. Dans un élan de tendresse, nous rapprochâmes doucement nos visage et nos bouches se joignirent spontanément. Ses lèvres gourmandes happèrent les miennes et nos langues alertes se mirent à danser sensuellement l’une autour de l’autre. Une telle volupté s’exhalait de nos baisers mâles que j’empoignai instinctivement sa nuque dégagée, avant de glisser mes doigts dans sa soyeuse chevelure désordonnée. Loin d’étancher sa soif, nos étreintes goûteuses ne firent qu’encourager ses débordements enfiévrés et Erwan continua insatiablement à fourrer sa langue dans ma bouche comblée. Franchissant impunément les limites de l'affection fraternelle, je pressai mon autre main contre son dos solidement charpenté et palpai avec avidité les aspérités de sa musculature sèche et athlétique. Mes attouchements importuns et lascifs ne provoquèrent ni geste de recul, ni réaction désapprobatrice. Au contraire, il éprouvait même si peu de réticences à être touché qu’il enlaça aussitôt mon buste de ses bras musclés et me serra charnellement contre son torse brûlant de désir. Tout naturellement, nous nous étendîmes étroitement accolés l’un à l’autre sur les draps chiffonnés, et sans détacher nos bouches, nous agitâmes fiévreusement nos corps avides de contact l’un contre l’autre. Sans aucune retenue, je me délectai infiniment de la sensation exquise procurée par ses larges mains sur ma chair offerte, tandis que de mon côté, je m’emparais impertinemment de ses formes musculeuses et viriles. Nos jambes ne cessèrent de s’ébattre avec concupiscence en s’entremêlant intimement, pendant que nos lèvres ne se disjoignaient que le temps de reprendre notre souffle. Le parfum capiteux de sa peau ruisselante de sueur embauma suavement mes narines, et l’abondante sudation provoquée par nos embrassements torrides ne rendit le frottement de nos peaux que plus onctueux. Quel que fût l’enchevêtrement de nos membres turbulents, je pus toujours sentir contre moi la raideur excitante de son épaisse queue qui ne perdait en rien de sa vitalité. Comme deux lutteurs, nous nous étreignions inlassablement sur l’étroite surface de son lit dans un corps à corps passionné, si bien qu’au rythme de nos renversements, nous nous retrouvâmes tour à tour terrassés contre le matelas. Lorsque Erwan fut de nouveau en position de force, au-dessus de moi, je brisai le dernier tabou et plongeai mes mains dans le creux de ses reins, avant de saisir voluptueusement ses deux lobes charnus que je malaxai virilement entre mes doigts musclés. Je pus alors mesurer à l’appétence exacerbée de ses baisers goulus que le pétrissage acharné de sa croupe était loin de lui déplaire et dès qu’il se tint de nouveau immobilisé sous le poids de mon corps, il n’hésita pas à me rendre la pareille en façonnant vigoureusement d’une main de maître le galbe de mon fessier.

Lorsque nous nous fûmes entièrement repus de nos étreintes charnelles, nous restâmes allongés, enlacés l’un dans l’autre, à attendre que notre rythme cardiaque s’apaisât. Il n’y avait plus aucune inhibition entre nous, et nous sentions que nous pouvions tout nous dire.

— Je ne t’aurais jamais cru passionné au lit... Dit-il alors d’une voix douce.

— Parce que ça t’arrive souvent de penser à moi dans un lit? Demandai-je immédiatement pour le taquiner.

— Tu sais très bien ce que je veux dire, ajouta-t-il aussitôt, les pommettes rouges d’embarras. C’est qu’une façon de parler.

— Enfin bon, c’est bien à toi de dire ça! Commentai-je. Tu caches bien ton jeu derrière tes airs de p’tit garçon tout sage.

— Je n’aurais jamais pensé que la première personne avec qui je coucherais, serait un mec, mais crois-moi, ça fait longtemps que j’attends ce moment... Enfin, tu vois ce que je veux dire, corrigea-t-il en se rendant compte de l’ambiguïté de ses mots.

— Tu te débrouilles pas mal pour un débutant.

— Toi, par contre, c’est pas ta première fois... Devina-t-il à juste titre.

— Euh... Pas vraiment... Enfin, j’en ai pas eu non plus des centaines.

Il me sourit alors, puis son front se plissa, comme s’il brûlait de savoir quelque chose qu’il n’osait pas demander.

— Euh Théo... Si t’aimes les mecs, tu t’es déjà fait... Commença-t-il timidement sans savoir comment terminer sa phrase.

— Oui. Plus d’une fois, l’interrompis-je en venant à son aide.

— Et c’est comment?

— Au début, ça peut être carrément douloureux. Mais quand t’apprends à te laisser aller, ça peut être super bandant.

Au lieu de me mettre mal à l’aise, son intérêt m’amusa assez. Il se posait pour la première fois des questions qui ne lui avaient jamais effleuré l’esprit, et comme tout hétéro, sa représentation de l’amour entre hommes était jusqu’alors associée à cet acte si mystérieux.

— Et t’y prends vraiment du plaisir? Demanda-t-il de nouveau, tant le sujet semblait l’intéresser.

— Plutôt, ouais... Répondis-je par euphémisme.

Il eut l’air pensif, puis je finis par comprendre où il voulait en venir.

— Ça te dirait d’essayer? Demandais-je, en enserrant sa queue toujours raide dans ma main.

— Euh...

— Allez, on ne va pas se la jouer timide maintenant, m’exclamai-je pour l’encourager à me révéler le fond de sa pensée.

— Je veux pas te forcer, si tu en as pas envie... Confessa-t-il finalement sur un ton peu assuré.

— Erwan, commençai-je en le regardant droit dans les yeux, j’t’assure, ça me ferait carrément triper de te sentir en moi.

Même dans mes rêves les plus saugrenus, je n’aurais jamais imaginé qu’il pût, un jour, avoir envie de me posséder, et malgré la réalité tangible de ses silences concupiscents, j’eus de nouveau le plus grand mal à réaliser ce que nous nous apprêtions à faire. Mais vu qu’il paraissait encore plus intimidé que moi, je m’efforçai courageusement de dissimuler mon manque d’assurance, et me dégageai de ses bras protecteurs. Il se leva également et sans même que je lui en eusse prié, il se mit fructueusement à la recherche d’une capote. Puis tout en m’agenouillant sur le lit, avant de tendre mes bras sous mon buste étiré, je lui donnai de nouveau mes instructions, pendant qu’il enfilait précipitamment le morceau de caoutchouc sur sa queue fortement érigée.

— Lubrifie bien ta queue avant avec ta salive. Au départ, faut forcer un peu, c’est normal. Puis vas-y bout par bout. Tu vas voir, au début, c’est un peu étroit, mais dès que tu sens que ça se détend, tu peux y aller plus franchement.

Tout en gardant le silence, il se glissa finalement derrière moi, avant de se dresser fièrement sur les genoux, le dos cambré comme un matador. Attendant sagement de sentir son nœud se poser contre ma rosette, je baissai docilement la tête et regardai machinalement les fines mailles cotonneuses de la housse. Cela faisait déjà longtemps que ma croupe n’avait pas éprouvé la chaleur enveloppante d’une queue et je craignis qu’elle se rebellât un peu malgré l’irrésistible envie dont j’étais saisis. Il posa d’abord ses larges mains sur mes hanches, puis je sentis la légère pression que son gland exerçait contre mon œillet, s’intensifier graduellement, jusqu'à ce que son bout dodu s’immisçât d’une seule traite en moi. Mais lorsqu’il s’employa à poursuivre la progression de son épais membre le long de mon fourreau, de douloureuses crispations tentèrent de l’en dissuader. Erwan perçut immédiatement les contractions intempestives de mon anus, et hésita une seconde à continuer l’intrusion de son membre viril. Mais je me gardai bien de lui montrer les traits tendus de mon visage ou d’émettre la moindre plainte de souffrance. Je me concentrai aussi intensément que possible pour soumettre mon orifice à ma volonté, et curieusement, lorsque Erwan se remit à faire prudemment coulisser sa matraque dans mon intimité, je devinai intuitivement que mon anus s’était définitivement livré aux caresses grisantes de sa queue, et que dès lors, il pourrait en faire ce qu’il voudrait. Plus sa hampe s’enfonçait profondément en moi, plus l’étau de ma croupe se relâchait, succombant, elle aussi, aux ravissements de la défloraison d'Erwan.  De son côté, Erwan ressentit les avenantes distensions de mes parois veloutées et il n’eut aucune appréhension à s’aventurer dans mon orifice jusqu'à ce que ses bourses vinssent buter contre ma fente.

 Pleinement réceptif aux nouvelles sensations que lui procurait la tiédeur de mon fion, il entama alors un doux ramonage langoureux, et par crainte de me faire mal, il prit encore bien soin de ne pas brusquer ses longs va-et-vient. Je lui laissai un instant ses illusions, afin de savourer avec un plaisir immodéré les épaisses dimensions de sa queue qui m’investissaient si virilement. Ma muqueuse terriblement excitée se révéla particulièrement sensible au moindre contact de son manche, et il me sembla pouvoir en éprouver physiquement toutes les mensurations tant les sensations tactiles de mon rectum étaient intenses. J’étais si désireux de me faire lustrer par son engin qu’une mouillure visqueuse paraissait suinter dans mon orifice pour faciliter le passage de sa queue, tandis que des frissons de plaisir sillonnèrent la charpente élancée de mon dos.

Mais après m’être repu des tendresses de son membre, je voulus aussi en goûter à sa force virile, et tout en me déliant de l’attitude précautionneuse qu’Erwan témoignait à mon égard, je me montrai plus offensif et me mis activement à m’empaler sur son pieu de chair, dans de vigoureux balancements d’avant en arrière. Erwan ne saisit pas aussitôt que je cherchais moins à l’exciter qu’à rassasier mon propre appétit, et embarrassé à l’idée de m’infliger une douleur intolérable, il arrêta instantanément ses va-et-vient. Tendant le bras en arrière, je pris alors sa main et l’amenai sur mon propre membre bandé afin qu’il pût se convaincre par lui-même de la vigueur de mon désir. Parallèlement, les cambrements soumis de mes reins tout comme les gesticulations lascives de ma croupe ne tardèrent pas à lui faire comprendre que les parois élastiques de mon antre étaient indéniablement en mesure d’endurer les violences de son nœud, et au son de mes gémissements naissants, il commença enfin à se dévergonder et à profiter pleinement de la chaleur humide de mon trou. Dégagés de toutes contraintes, ses mouvements gagnèrent en assurance et il n’hésita plus à faire buter mes fesses offertes contre son bassin. Tandis que moi, je focalisais toute mon attention sur les savoureux sévices rectaux qu’il me faisait subir, Erwan n’eut lui bientôt plus en tête que l’assouvissement de ses besoins mâles et il découvrit rapidement comment y parvenir. Sa bite insatiable me fouilla alors impétueusement le cul, et mon corps asservi chancela brusquement en avant à chaque coup de queue qu’il me donnait, tant ces derniers étaient virulents. À mon plus grand ravissement, Erwan révélait de plus en plus ouvertement son côté brut et fauve qui se mesurait à la violence croissante de ses à-coups virils. Sans aucune retenue, je me mis enfin à pousser de véritables plaintes jouissives qui ne firent qu’exacerber son ardeur, et dont il se servit abusivement pour manœuvrer délibérément sa queue vers les recoins les plus délectables de mon anatomie. Alors que mes geignements bestiaux guidaient à leur insu les tamponnements de sa matraque, sa respiration haletante se fit, elle aussi, de plus en plus bruyante. La chaleur qui me montait implacablement à la tête, inonda rapidement mes tempes de sueur, tandis je sentis un suintement se former entre mes omoplates, avant de s’écouler délicieusement dans le sillon de mon dos arqué. Pendant entre mes jambes, ma grosse queue, tendue comme une arbalète, remuait aléatoirement au rythme de ses intrusions brutales. De mon cul irradiait une source intarissable de délices ineffables qui se répandaient par saccades au plus profond de mes entrailles. Sa masculinité sauvage et indomptée avait fait de moi son esclave et je ne fus bientôt plus qu’un trou conquis dans lequel Erwan déchargeait avec une férocité animale toutes ses pulsions mâles et primitives.

Avide de sentir sa puissance féline m’envelopper de toute son aura, je me redressai sur les genoux et plaquai mon dos trempé contre son torse massif. Ses bras enlacèrent aussitôt mon tronc et l'étranglèrent impitoyablement de leur force musculaire, pendant que son croupion s’évertua à effectuer de brusques déhanchements, en se contorsionnant frénétiquement. Son lourd gourdin me roua alors de coups insoutenables et je me mis à gueuler expressivement mon plaisir, tant l’ivresse qui me saisissait était violente. Comme si la conquête asservissante de mon cul ne suffisait pas à apaiser ses impulsions guerrières, il écrasa sa langue vorace dans le creux de ma nuque et lécha goulûment ma peau saline dans des débordements passionnels. Sans qu’il cessât de me ceinturer, sa main fébrile se mit à la recherche de ma virilité et empoigna fructueusement mon sexe dont la trique monstrueuse trahissait les sentiments d’extase qui me submergeaient. Puis il succomba lui-même aux assauts irrépressibles du fulgurant délire qui le gagnait inexorablement, et poussa alors des plaintes de plus en plus mâles, tandis que ses doigts se resserrèrent spontanément sur ma hampe surexcitée. Arrivés au summum du plaisir, nous étions fin prêts à relâcher toutes nos tensions sexuelles, et alors que ses gémissements rauques annonçaient manifestement que mon ami était en train de déverser son foutre en moi, les pressions de sa main suffirent à me faire cracher mon abondante sève en de longues giclées épaisses sur le matelas.

Littéralement vidés de toute énergie, nous nous décollâmes l’un de l’autre, avant de nous laisser tomber sur le lit comme deux masses bien lourdes. Erwan ôta négligemment le préservatif au réservoir bien plein, et le balança par terre. Le plaisir avait été si intense que les mots me manquaient et nous restâmes, un instant, immobiles et haletants, le regard posé sur le plafond de sa chambre. Bien que soulagé, sa queue gardait une rigidité impressionnante tant il avait surabondamment joui.

— Ça y est. Je suis dépucelé! S’exclama-t-il finalement, avec un émerveillement dans la voix qui montrait qu’il avait peine à y croire.

Sa remarque me fit sourire, et même si cela n’avait pas été ma première fois, j’éprouvais également de merveilleuses impressions à l’idée d’avoir couché avec Erwan. Pour moi aussi, la situation avait quelque chose d’inédit et d’irréel.

— C’était incroyable, poursuivit-il avec le même enchantement juvénile. C’est tout chaud et tout moelleux. T’as l’impression de te branler dans un coussin de chair!

— Erwan, répondis-je flegmatiquement, je sais ce que ça fait, t’as pas besoin de me raconter. Mais y’a pas à dire, c’est le meilleur moyen pour se débarrasser d’une érection encombrante.

Sa béatitude avait quelque chose d’attendrissant, et bien sûr, je ne lui en voulais pas de s’extasier sur les nouvelles sensations qu’il venait de découvrir. Et alors qu’il était habituellement si avare de ses mots, il ne tarissait maintenant plus de détails sur les vives émotions qu’il venait de vivre.

— J’espère que je ne t’ai pas fait trop mal? Demanda-t-il soudainement, comme s’il doutait encore qu’il eut été possible de jouir de tant de violences viriles.

— Je donnais l’impression de souffrir? Répondis-je du tac au tac.

Il se rendit alors aussitôt compte de la stupidité de sa question, et le fait de savoir qu’il m’avait donné tant de plaisir ne semblait que concourir à sa satisfaction. Nous finîmes alors pour nous relever et nous rhabiller rapidement, avant de descendre au salon pour y désaltérer notre soif. À mon grand étonnement, nos rapports paraissaient être restés les mêmes et Erwan me témoignait la même familiarité que d’habitude, comme si nos ébats n’avaient fait que renforcer nos liens fraternels. Nous étions de nouveau deux jeunes, passant l’après-midi ensemble, pour tuer l’ennui d’une journée d’été. Rien ne pouvait me rendre plus heureux. Mais avant que nous pussions profiter de notre intimité préservée, nous entendîmes une clé se tourner dans la serrure de la porte d’entrée.

— Merde mes parents! J’avais carrément oublié qu’ils rentraient plus tôt aujourd’hui.

Un sentiment de panique nous glaça le dos et nous eûmes tous deux l’impression que nos rougeurs trahissaient ce que nous venions de faire en leur absence. Mais ses parents qui étaient habitués à me voir traîner chez eux ou à savoir Erwan chez moi, ne firent que m’adresser des sourires aimables et me demander comment j’allais. Après avoir échangé les politesses coutumières, je décidai, mal à l’aise, de prendre congé de mes hôtes et lançai un regard rapide à Erwan, en lui assurant que je l’appellerais le lendemain. Une fois dehors, à côté de mon scooter, je ne sentais plus la chaleur écrasante qui régnait sur le bitume, tant je me trouvais dans un état second. Je venais de me faire sauter par Erwan, et je savais déjà qu’il me faudrait plusieurs jours pour comprendre que tout cela n’était pas un rêve. Plus rien ne serait comme avant.

Par claudio - Publié dans : SUR LE VIF - CONTEURS- RECITS-REPORTAGES - Communauté : Cavaillon communauté gay bi trans lesbienne sur la région
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