Depuis que la cour suprême des États-Unis a légalisé le mariage gai, les chrétiens les plus conservateurs sont aux abois. Pour eux, il est impensable que deux personnes du même sexe puissent s’aimer. C’est un péché, déduisent-ils de la lecture des Saintes écritures.

Mais d’autres chrétiens n’ont pas la même interprétation de la Bible. Certains vont même jusqu’à affirmer que Jésus était… homosexuel. C’est le cas du Révérend Robert Goss, docteur en théologie de l’université d’Harvard, homosexuel avoué et actif dans les milieux LGBT.

Pour lui, il y a des preuves dans le texte biblique que Jésus était homosexuel. Les tenants de la thèse de l’homosexualité du fils de Dieu rappellent que Jésus a vécu durant l’antiquité. Or à cette époque, les relations homosexuelles n’étaient pas spécialement mal vues. Aussi, l’apôtre Jean est désigné comme «l’apôtre que le Christ aimait ». Tout comme il aurait aussi« aimé» Lazarre. Dans le contexte de l’époque, le sens du mot «aimer » prendrait une tournure toute particulière. Et il y a d’autres exemples.

Quelles conséquences ?

Robert Goss est convaincu que Jésus était homosexuel. Mais ce n’est pas le plus important. Pour lui, si Jésus était pleinement humain, il a aussi été pleinement érotique. Dit autrement, la sexualité ne serait pas un péché. Ce serait même est une bénédiction. Peu importe qui on aime ou avec qui on couche. Là où les fondamentalistes prêchent la haine, Robert Goss préfère l’adage christique: «Aimez-vous les uns les autres».