Vendredi 17 janvier 5 17 /01 /Jan 02:45

  

Ces préliminaires ont duré suffisamment longtemps pour que son acharnement et son habileté soient vite récompensés. Le verrou avait cédé. Avec aisance il pouvait maintenant entrer jusqu'à trois doigts à la fois dans mon orifice dilaté. Fier comme un coq, il brandit sa queue surexcitée et approchant de mon anus enflammé, il m'a dit:

— C'est astheur qu'on va voir si tu peux faire des bébés.

Pour lui remettre la monnaie de sa pièce, j'ai répondu mi-figue, mi-raisin:

— Vas-y, y a pas de danger, j'ai été opéré.

Sur cette note d'humour, il est entré dans ma cour.

D'abord il m'a pistonné avec modération prenant bien le temps que je le reçoive confortablement, puis sentant l'aisance s'installer il s'est mis à accélérer. La douleur des premiers instants s'est bientôt transformée en jouissance, les ongles enfoncés dans le matelas, je capotais. Pour la première fois je connus l'extase du portique arrière. Jamais je ne me serais douté de tant de plaisir. Il faut dire qu'être possédé par un aussi beau p'tit gars y était pour quelque chose. Michel me souleva l'arrière-train et s'empara de ma queue en disant:

— J'vas te fourrer à quatre pattes, comme ça j'vas pouvoir te crosser (branler) en même temps. On va essayer de venir ensemble.

Michel mit son plan à exécution. Son traitement intensif s'est avéré fort efficace, car je mis à gicler mon sperme comme une fontaine en même temps que mon enculeur me labourait le cul comme une machine déréglée. Son ardeur était d'une puissance inouïe et lorsqu'il déversa sa semence en moi, il hurla comme je ne l'avais jamais entendu auparavant. Exténués, on s'est effondré dans un rire délirant. Michel a dit:

— Crime que c'est cochon une botte dans l'cul, j'ai jamais joui d'même en fourrant.


La relation que j'entretenais avec mon petit hétéro en était une des plus enthousiastes. Cette nouvelle variation dans nos parties de cul avait moussé nos rapports qui ressemblaient maintenant à une folle passion. Malgré que Michel n'ait jamais osé me parler de ses sentiments envers moi, je savais que chacun de ses gestes me le prouvait. Et puis fuck les mots d'amour, je n'en aurais trop su que faire.

LA BÊTISE HUMAINE

Notre petite histoire aurait bien pu se poursuivre longtemps, si un beau soir je n'avais eu la visite inopinée de deux de mes amis et d'un inconnu à la langue fourchue. Une véritable calamité, une grande de la pire espèce qui n'a su que dire cette incommensurable niaiserie:

— Wein, y paraîtrait que t'as réussi à revirer ton straight en tapette, ça va nous en faire une nouvelle dans gang.

Michel avait feint de ne pas comprendre mais bien sûr il avait tout entendu.

À partir de ce soir fatidique, il ne coucha plus à la maison et refusait toute approche. On avait blessé son orgueil de mâle et de plus il s'était senti trahi. Je ne sais trop comment, mais quelqu'un avait brûlé la mèche et notre relation secrète était à jamais compromise.

J'osais espérer que Michel oublierait cette idiotie. Mais il demeurait imperturbable. Il se contentait de faire son travail et s'emmurait dans un silence des plus désolants.

COMMUNICATION EN CONFÉRENCE

Un jour on vint installer ma ligne téléphonique. Un beau grand gars s'était présenté fort de sa personne. Ses seins bien galbés forçaient son t-shirt blanc, ses jeans délavés moulaient des fesses à faire rêver et la ribambelle d'outillage à sa ceinture lui conférait un air de vrai mâle. Il inspecta les lieux cherchant les anciennes installations afin de rebrancher le nouvel abonné que j'étais. Soudain, je l'entrevis poser les yeux sur une revue gaie que, par mégarde, j'avais laissé traîner. Pendant une fraction de seconde nos regards se sont croisés. De sa voix basse il a déclaré:

— Va falloir refaire une nouvelle ligne à partir du poteau. Y doit être dans ruelle en arrière.

De suite je lui indiquai qu'on pouvait y accéder en passant par la shed au bout de ma galerie. Il sortit pour revenir après quelques instants.

— Y'aurait-tu moyen d'avoir d'la lumière dans cette cabane-là, y fait noir comme chez l'loup pi comme les escaliers sont à l'intérieur, j'vas me casser le cou.

Je souris de la petite rimette et m'empressai de trouver une ampoule, celle existante ayant probablement brûlé récemment. Lorsque j'arrivai dans la shed pour remplacer l'ampoule, je me rendis compte qu'elle n'y était plus, elle avait disparu. Le gars du Bell derrière moi ne me laissa pas le temps de comprendre le subterfuge. Brusquement, il referma la porte nous plongeant tout deux dans l'obscurité totale. Prestement il m'agrippa et je sentis sa main farfouiller dans mon entrejambe. La surprise ne pouvait être plus vive. Avec une agilité étonnante, il descendit mon pantalon jusqu'aux chevilles et je sentis ses lèvres s'apposer sur ma queue pas encore bandée. Je repris vite mes esprits et réalisai l'opportunité d'une telle aventure; ce bel homme si désirable me désirait. Il n'était pas question qu'il fut le seul à se servir. J'entrepris de le dévêtir. D'abord j'enlevai son t-shirt qui cachait son torse si magnifiquement développé. Je le fis relever et de ma bouche je m'accaparai de l'un de ses mamelons érectiles, puis je m'attaquai à l'autre pendant que je défaisais la boucle de sa ceinture. Son torse et son ventre étaient légèrement poilus et son nombril, subtilement proéminent, me fit penser à un petit champignon dans la mousse. Je m'amusai longuement à l'enduire de bave en le titillant du bout de ma langue. Mon gros mâle frémissait et n'arrivait plus à contenir son désir, de sa voix grave, toute haletante, il m'implora:

— Envoye, mange-moé, j'me possède pu...

Je ne me fis pas prier, car, de fait, sa verge dure dans son jean semblait étouffer. La forme que je palpais était des plus prometteuses; une bosse impressionnante gonflant son pantalon du bas de son zipper jusqu'au coin de sa hanche. Je libérai le monstre qui surgit et me claqua sous le menton: une queue étonnante au gland énorme. D'une main, je soupesai sa lourde poche comme un trésor qui contenait, sans aucun doute, deux superbes oeufs d'or. Je les léchai goulûment tandis que l'autre main s'affairait à glisser, en un lent va-et-vient, sur la peau mouvante de son adorable bite. Avec application, je rongeais le membre de ce bel étalon pendant que mes mains parcouraient les formes extraordinairement masculines de mon agresseur. Il arriva vite près de l'éjaculation et me pria de cesser. Je me relevai afin de profiter davantage du plaisir de parcourir, de mes mains aveugles, les formes viriles de son corps en sueur. Sa bouche dans la noirceur chercha la mienne, nos langues se rencontrèrent pendant que sa queue se pressait avec fougue contre moi. Mon agresseur était déchaîné, ses mains semblaient vouloir s'accaparer de tous mes membres à la fois et particulièrement de celui qui est entre les jambes, sa bouche en faisait tout autant et dans la frénésie, sa barbe forte allumait des feux sur les parties tendres de ma peau. J'étais envahi par son excitation effrénée et au comble de l'agitation. C'est alors...

C'est alors, que la porte s'ouvrit jetant une lumière brutale sur notre accouplement illicite. Michel était là: abasourdi, pétrifié, foudroyé par cette scène à laquelle il ne s'attendait certainement pas. J'ai tout de suite craint le pire mais le technicien contrôla la situation. Fermement il attira Michel à l'intérieur et referma la porte à nouveau. Je sentis le souffle de Michel entre nous. Le gars du Bell murmura à l'oreille du nouvel arrivé:

— Pose-toé pas de questions, prends le plaisir qui passe. Ça n'arrivera pas tous les jours.

J'entendis des froissements de tissus et je compris que ces paroles avaient atteint leur but, car Michel accepta de se laisser déshabiller. Une étrange sarabande s'engagea laissant chacun de nos gestes s'inventer au hasard de l'obscurité. Je sentais sur moi des mains chercheuses, des bouches lécheuses, je caressais des bras, des ventres, des sexes, des fesses. Je suçais je ne savais plus trop qui et je me faisais sucer par je ne savais trop lequel de mes deux maris; j'étais complètement confus. Alors, je sentis deux mains puissantes me relever et me coller fermement le dos à la paroi de bois derrière moi. Je reconnus cette fois le technicien par le volume de ses bras et de ses larges épaules satinées. De sa langue chaude et visqueuse, l'instigateur de notre trio s'est mis à descendre le long de ma poitrine jusqu'à mon ventre, s'attardant ça et là, avant de sauter avec avidité sur la pièce de résistance. Il me suça avec un professionnalisme indéniable et parvenait avec diligence à enfoncer ma bite au plus profond de sa gorge. C'est alors que je réalisai que Michel le montait cavalièrement en poussant rudement son pieu entre ses deux fesses; ce qui expliquait que mon suceur n'avait de choix que m'avaler la queue au complet. Michel m'inquiétait, la sauvagerie avec laquelle il sodomisait était outrancière. C'est à ce moment que je déchargeai toute ma gourme(purée) au tréfonds de la gorge de mon suceux. Il faillit s'étouffer, il parvint à se retirer mais, Michel ne cessa de varger dans le trou du cul de sa victime. À tel point que le technicien du Bell l'implora:

— Sacrament (putain !), fais attention tu vas me défoncer le cul.

Michel ne se soucia pas de cette requête et y alla de plus belle, puis dans un cri rageur, il éjacula en opérant les derniers coups de reins, ceux-ci encore plus violents. Michel se retira sans ménagement, se reculotta et sortit en disant:

— T'as eu ce que tu méritais...

Échevelé le gars du Bell se rhabilla en échappant un long soupir, puis me demanda:

— Pas un peu sadique, ton p'tit copain?

— Ben... j'sais pas, c'est pas dans ses habitudes, il me semble...

Mon téléphone fut installé, le beau technicien nous quitta sur ces quelques mots:

— Merci ben les gars pour votre collaboration, c'était un peu «toffe»(difficile, pénible, rude) mais ça va être correct. Salut.

De son côté Michel avait rapaillé (rangé) tous ses outils et à son tour s'approcha de la porte et me dit:

— Quant à moi mon contrat est fini... Pour toujours!

Et il partit sans se retourner.


Épilogue: Je n'ai jamais revu Michel. À ce que j'ai su, il est à quelque part à la campagne avec sa petite famille. Les années ont eu beau passer je me suis toujours demandé ce qui était arrivé. J'ai souvent eu l'impression que l'intervention de Michel dans le débarras avait été une pure crise de jalousie et qu'il avait enculé férocement le pauvre type par dépit ou par vengeance. Si cet incident n'avait pas eu lieu, Michel me serait-il revenu?

Je me le demande encore.

 

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