Mercredi 1 octobre 3 01 /10 /Oct 09:30

 

______________________1er octobre___________________

 
 09:23 (Il y a 3 heures)
 
Répondre
À moi
Bonjour Claudio,

aurais-tu à me montrer une vrais photo de ton intimité sexuelle
et aussi des tes fesses

merci

@lain

 

____________________________

 
Pièces jointes 30 sept. (Il y a 1 jour)
 
Répondre
À moi
Bjr Claudio,

je chaume pas en ce moment, je devrais avoir du passage tout à l'heure
avec un novice aussi mais plus Mure !!!
cette image la est plus représentative pour cette nuit coté pilosité de AXEL
mais ton choix et très bon pour le reste
Pour ce qui es du Sperme, on à le choix
l'anus lors de la Sodomie ( Si il coule le lécher aussi comme les Amérindiens )
et celui qui à jouis se fait nettoyer par fellation (d’où une bonne hygiène anale)
la bouche (direct c'est meilleur )
le corps ( la on doit lécher)
Une vidéo retrouvée je sais pas trop si je te l'ai déja envoyées
la fin est sublime.................
https://www.youtube.com/watch?v=boUABOvgLDM&hd=1#
@lain

 

 ______________________30 sep 05h_________________________

HE DEJA !!!!

 
 
Ce message est important de par ses destinataires et expéditeurs, principalement.
Cliquer ici pour indiquer à Gmail que cette conversation n'est pas importante
         
 
Boîte de réception
  x  
         
c...@...
 00:28 (Il y a 4 heures)
 
Répondre
À moi
BJR Claudio,

je fais comme toi sauf que je n'aie plus qu'a me laver pour
enlever l'huile de massage de cette soirée..................mon
​jeune ami Michel (25a) ​, est venu avec un "apprentis" de
18a (Axel) désireux de se perfectionner, dans notre matière préférée
à part se masturber - entièrement vierge - et nous avons passés une bonne soirée
à étudier le sujet délicat qui nous unis les uns aux autres..............
il a bien éjaculé 3 fois, don une en moi, le reste partagé en bouche
il a un bon sperme bien épais comme Michel.......(ici à 19a)
NDRL tes photos ne passant pas ily a une illustrationdu net ci-dessous
TOTALEMENT VIERGE

 

randomlypsychotic: male-perfection: Threesome anyone? Me.

 

Par ALAIN - Publié dans : CHRO-NIQUES & INVITES (GAYS BI HET... ETC) I - Communauté : Cavaillon communauté gay bi trans lesbienne sur la région
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Mercredi 1 octobre 3 01 /10 /Oct 01:00

  nulle part  vous ne pourrez les(nous) empêcher

 

 

Mithly : le premier magazine gay du monde arabe est marocain

Zineb El Rhazoui | Journaliste

 

 

 


Capture d’écran du site Internet Mithly.net (DR).

Beaucoup ont d’abord cru qu’il s’agissait d’une blague lorsque, le 1er avril, est paru le premier magazine « homo » du monde arabe. « Mithly » est un jeu de mots : le titre signifie à la fois « homo » et « comme moi » en arabe.

La publication qui fait figure de véritable révolution dans les milieux des activistes libertaires se passe sous le manteau. La version papier a été tirée en 200 exemplaires, imprimés à Rabat, en toute clandestinité.

A l’origine, Samir Bargachi, coordinateur général de Kif-Kif, l’association de défense des LGBT (Lesbiennes, gays, bisexuels et transexuels) marocains. L’éditorialiste de Mithly raconte :

« C’était tout simplement impossible d’obtenir un numéro de dépôt légal et une autorisation de publier. »

L’article 489 du Ccde pénal marocain punit de six mois à trois ans d’emprisonnement et d’une amende « les actes licencieux ou contre nature avec un individu du même sexe ».

Selon l’association Kif-Kif basée à Madrid, plus de 5 000 homosexuels auraient purgé des peines de prison depuis l’indépendance du Maroc en 1956.



Télécharger le premier numéro de Mithly.

 

C’est sur le site Internet de Mithly que les fondateurs du mensuel misent pour toucher un plus grand lectorat. Le support en langue arabe est financé par l’Union européenne et, à but non lucratif, il a pour objectif d’apporter une note arc-en-ciel dans espace médiatique ultra-stigmatisant.

 

Selon ses initiateurs, Mithly est avant tout un espace d’expression pour une communauté en souffrance. Une catharsis salutaire pour une frange de la population persécutée à la fois par l’Etat et par les conservateurs.

Dans la presse arabophone, un homo est communément appelé « Chaddh » (pervers). Seules quelques voix isolées insistent pour utiliser le terme « Mithly », au risque de passer pour des chantres de la dépravation.

D’ailleurs, l’arrivée de la publication est vécue comme une calamité par les conservateurs, un signe de la fin des temps. Pourtant, point d’éphèbe qui pose nu, ni d’imagerie homosexuelle explicite, juste du texte et quelques discrètes illustrations.

Un complot pour « homosexualiser » le Maroc ?

Au sommaire : coming-out, journée mondiale de la femme, essais littéraires, nouvelles de la communauté gay dans le monde et un édito analysant le projet de société défendu par les islamistes légaux du Parti justice et développement (PJD)

A la fin mars, une polémique homophobe battait déjà son plein sur les colonnes d’Attajdid, organe arabophone du parti islamiste. Les tenants de la polémique, qui se définissent pourtant comme des islamistes modérés, dénoncent le fait que la star britannique Elton John soit l’invitée d’un festival de musique de la capitale. Ils y voient un complot pour « homosexualiser » le Maroc.

L’arrivée de Mithly donne le coup de grâce. Le vice-président du Mouvement unicité et réforme (MUR islamiste), Omar ben Ahmed, a exhorté le pouvoir marocain à traquer les « cellules dormantes » de l’homosexualité comme il le ferait avec leurs analogues terroristes.

Un article d’Attajdid confirme l’appel à sévir : « Porter atteinte aux valeurs des Marocains n’est pas moins grave que de porter atteinte à leur sécurité », selon le quotidien.

Emboîtant le pas au cardinal Tarcisio Bertone, Mustapha Ramid, avocat et parlementaire du PJD proche des cercles du pouvoir, fait porter la responsabilité de la pédophilie à l’homosexualité.

Des propos qui ne scandalisent presque personne au Maroc, où un large consensus entre Etat et religieux de tous bords, fait peser la plus lourde inquisition sur tout acte susceptible d’égratigner la morale publique.

« L’Etat et les fondamentalistes, même combat »

En 2009, l’ancien ministre de l’Intérieur Chakib Benmoussa, diplômé de Polytechnique, des Ponts et Chaussées de Paris, et du MIT de Boston, avait qualifié l’homosexualité de « comportement honteux, provoquant l’opinion publique et ne tenant aucun compte des valeurs religieuses de la société. »

Samir Bargachi réplique :

« Nos ennemis sont l’Etat et les fondamentalistes, eux-mêmes rivaux. Mais lorsqu’il s’agit de notre communauté, ils travaillent de concert. »

En effet, si l’Etat marocain, soucieux de son image de modernité et d’ouverture auprès de ses partenaires européens, fait valoir la présence de fondamentalistes pour se proclamer « rempart contre les islamistes », sa gestion des affaires relatives aux libertés individuelles laisse pour le moins dubitatif.

En 2007, à Ksar-el-Kébir, au nord du pays, la presse à scandale se saisit d’une soirée privée pour dénoncer une cérémonie de « mariage homosexuel ». Un lynchage en règle est orchestré, six hommes sont poursuivis pour violation de l’article 489 et condamnés pour « perversion sexuelle ».

Un peu plus au sud, dans la région de Meknès, durant les festivités annuelles du saint patron Sidi Ali Benhamdouche, réputées pour être un rendez-vous de la communauté gay, la gendarmerie royale se livre chaque année à des rafles dignes d’un autre âge. Un barrage est dressé à l’entrée de la ville, un simple délit de faciès suffit pour déterminer qui est homosexuel et qui ne l’est pas.

D’ailleurs, l’association Kif-Kif est née de l’effort de mobilisation pour le soutien de 42 homosexuels arrêtés en 2004 lors d’une soirée à Tétouan, dans le nord du pays. De droit espagnol, l’association a officiellement demandé sa reconnaissance auprès du ministère de l’Intérieur marocain en 2006. Sa requête est restée lettre morte.

Dans son prochain numéro, Mithly brisera un autre tabou en consacrant un dossier au taux de suicide très élevé dans les rangs des homosexuels marocains.

___________________________________________________________________________

Un célèbre reportage de l'hebdomadaire TEL QUEL

     

N. 120

  

ETRE HOMOSEXUEL AU MAROC

      

Quoi qu'on pense d'eux, ils existent. Et ils se cachent. Alors autant entendre ce qu'ils ont a dire... Dossier réalisé par Laetitia Grotti et Maria Daif

 

L'homosexualité au Maroc est frappée d’un double H : Hchouma (honte) et Haram (péché).

Il y a encore un an, Mohamed Asseban, membre du conseil des ouléma de Rabat-Salé déclarait à la presse : "Le bûcher pour les homos". À l’instar de sa religion et de sa loi, la société marocaine est incontestablement homophobe. Difficile dans ces conditions de changer le regard porté sur ceux que l’on préfère qualifier de "déviants sexuels", pour ne pas dire "anormaux". En effet, pour beaucoup, l’homosexualité est "contre-nature", puisqu’elle ne mène pas à la procréation, seul objectif assigné aux relations sexuelles. Or, le fait est que, de tout temps, l’homosexualité a perduré et s’est maintenue, y compris dans les pays arabo-musulmans. Non sans difficulté dès lors qu'il s'agit de vivre sa sexualité sereinement et d’affirmer son identité. Car il ne saurait être question ni de s’afficher, encore moins de revendiquer des "droits homosexuels". En terre chérifienne, être homosexuel c’est avant tout vivre caché. Pour ne pas être la risée de tous, pour ne pas être en prise aux qu’en dira-t-on, voire pour échapper aux casseurs de "pédés". Qu’est-ce qui dérange fondamentalement ? L’acte sexuel en lui-même ? Pas si sûr, quand on observe la distinction, culturellement très forte, qui s’opère entre "actif" et "passif". Il semble que ce qui dérange vraiment, ce sont les sentiments d’amour entre deux hommes. S’il est possible - sous réserve d’être très discrets - d’avoir des relations sexuelles, il est en revanche beaucoup plus rare de construire une histoire d’amour ou de se projeter dans l’avenir. À moins de faire le choix de partir.

  

Vivre son homosexualité

"Vivons heureux, vivons cachés". Tel pourrait être l'adage des homosexuels marocains. À la nuance près que se cacher n'est pas un choix mais une obligation et qu'ils sont loin d'être heureux.

Par Laetitia Grotti

"J'ai trois visages : un pour mes parents, un pour mes amis et celui que me renvoie le miroir", raconte Hassan, jeune Casablancais de 20 ans. S'il reconnaît sans ambages devoir mener une double vie pour "être tranquille", Hassan a pourtant fait le choix d'assumer son homosexualité. L'assumer d'abord vis-à-vis de lui-même. Ce qui signifie passer outre la honte ou la culpabilité que renvoient sans cesse la famille et par extension la société. Or, ces sentiments sont profondément ancrés en chacun pour les avoir intériorisés tout au long des années d'enfance et d'adolescence. Pour Jamal, un trentenair marrakchi, ce vécu est assurément le plus difficile, "Il faut avoir un caractère assez fort pour s'assumer en tant qu'homosexuel dans notre pays. Avoir des références. Malheureusement, aujourd'hui au Maroc, quand on a 15 ans et qu'on commence à se sentir plutôt attiré par les hommes, on est perdu. Il n'existe aucune référence, aucun modèle. Il n'y a pas de visibilité gay. On se sent isolé. Il y en a qui croient être les seuls. Dans ces conditions, il est difficile de s'accepter comme tel. On se dit alors qu'on est peut être bisexuel ou que c'est passager…".

Hassan a eu sa première relation sexuelle à 14 ans, avec un copain : "Je n'avais pas le sentiment de transgresser quoi que ce soit. Je le vivais plus comme une découverte du sexe, un jeu entre garçons. Sauf que ma mère nous a surpris. C'est la première à m'avoir dit ce que c'était, avant d'ajouter que c'était très mal et qu'il ne fallait plus jamais le refaire". Élevé dans une famille plutôt aisée, franchement homophobe, "surtout mon grand frère", son adolescence a été très dure, psychologiquement. Émaillée de mille tiraillements, questionnements entre sa nature profonde - aimer les hommes -, les pressions familiales et les normes imposées par la société. Quand il arrive à se procurer certains romans, interdits de circulation au Maroc, c'est en cachette qu'il les lit. Il ira même jusqu'à être plus homophobe que les autres au lycée pour "paraître" ce qu'il n'est pas. Pour "être" ce que paraissent tous les autres, à savoir "des gens normaux". Mais il n'est pas facile de tromper les autres sans se perdre un peu soi-même. Alors, parce qu'il ne supporte plus cette duperie permanente et qu'il a des amis sur lesquels compter, Hassan va oser franchir le pas et se confier. Entamant ainsi un long travail pédagogique sur lui-même et sur son homosexualité. Répéter, encore et toujours, qu'il n'est pas un déviant, qu'il est comme tout le monde, qu'il aspire aux mêmes rêves d'une vie de couple, d'un avenir serein. Certes, il trouvera bien quelques oreilles attentives, compréhensives et suffisamment ouvertes pour ne pas le juger et le rejeter. Mais c'est en France, à Paris, où il poursuit ses études que le déclic se produit : "J'ai découvert d'autres horizons. D'abord, il n'y a pas ce sentiment de peur que l'on vit ici, tout simplement parce que ce n'est pas illégal. J'ai pu sortir, vivre ma vie comme je l'entendais, lire les livres que je voulais sans avoir à les cacher… Mais l'élément déclencheur a été mon colocataire. C'était un Marocain, issu du système public. Le dialogue s'est instauré naturellement, nous avons parlé de mon homosexualité et, à ma grande surprise, il l'a acceptée sans problème. C'est alors que je me suis rendu compte que je pourrais la vivre au Maroc". Bel optimisme qui, porté par tous les espoirs de la jeunesse, le poussera à aller encore plus loin en faisant son coming out auprès de sa mère. Au début, il entendra les leitmotiv d'usage : "Tu es jeune, c'est passager", puis les menaces d'inspiration divine : "C'est péché, c'est contre-nature…". Ce n'est que lorsqu'il prononcera le mot "amour" que la sentence tombera sans appel : "Si tu t'assumes ici, c'est la rupture !". Depuis, désemparée par ce fils "déviant", cette pauvre femme cherche désespérément à le marier. Pour elle, une certitude : seule l'institution peut le ramener sur le droit chemin. Et de fait, Hassan dit ne pas se sentir prêt à renoncer à son statut social, du moins pas encore. Lié par une promesse faite à sa mère, il a rompu avec son petit ami, brûlé tous ses livres, bref, vécu une véritable "déchirure". Comme l'immense majorité des homosexuels de ce pays qui, sans avoir le courage de Hassan, préfèrent vivre cachés, à l'abri des apparences. Ceux rencontrés sont unanimes. Pour vivre son homosexualité au Maroc, LA condition sine qua non reste la discrétion, "sauf si on n'a pas peur d'être la risée de tout le monde, dans le quartier, à la fac ou au boulot", précise Jamal avant d'ajouter : "On fait ce qu'on veut, mais il ne faut pas donner de certitude aux gens car, malgré tout, dans leur esprit le doute persiste. Beaucoup de gays entretiennent ce doute pour avoir la paix". Combien d'entre eux mènent une double vie ? Le jour, les plus jeunes s'inventent des petites amies, des rendez-vous avec des filles, les plus âgés, eux, se marient, ont des enfants, mais la nuit leur appartient. Ils en font ce qu'ils veulent. Car, soyons clairs, avouer à sa famille, voire à ses amis, son homosexualité est quasiment impossible. Trop de peur, d'incompréhension, de condamnation a priori, voire de culpabilité personnelle. Alors au mieux, les sœurs, les cousines, parfois la mère, seront dans la confidence. Au pire et dans la grande majorité des cas, la personne restera seule face à elle-même, à ses dilemmes, à ses mensonges et à ses souffrances. Ceux qui s'assument le mieux, à l'instar de ce quarantenaire, Tangérois d'origine, parlent aujourd'hui de travail à faire pour "améliorer les conditions de vie et faire en sorte que les jeunes homos apprennent à ne pas se mépriser et aient l'estime de soi". D'autant que, comme le rappelle Jamal, "aujourd'hui, personne ne prend la parole en public pour défendre les homosexuels. Pas même les associations de droits de l'homme. Ni les féministes d'ailleurs. Ces dernières sont tellement accusées à tort et à travers d'être manipulées par l'étranger pour détruire nos valeurs qu'elles lâchent les lesbiennes. Pourtant, en Occident, le mouvement de libération homosexuel doit beaucoup aux mouvements féministes". En attendant de voir un jour ces revendications portées sur la place publique, il serait bon de réfléchir à ces vies brisées…

 

Littérature

Quand la poésie arabe chantait l'amour des hommes

Abou Nawas, l'un des plus grands poètes arabes, a souvent chanté les vertus de l'homosexualité, s'attirant au passage les foudres des ouléma. Mais, protégé par son amant, le tout puissant Haroun Al Rachid, il demeura intouchable. Relisons-le.

 

Pour l'amour d'un chrétien

De bon matin, un faon gracieux me sert à boire.

Sa voix douce, propre à combler tous les vœux.

Ses accroche-cœurs sur ses tempes se cabrent.

Toutes les séductions me guettent dans ses yeux.

C'est un Persan chrétien, moulé dans sa tunique,

Qui laisse à découvert son cou plein de fraîcheur.

Il est si élégant, d'une beauté unique,

Qu'on changerait de foi sinon de créateur pour ses beaux yeux.

Si je ne craignais pas, Seigneur, d'être persécuté par un clerc tyrannique,

Je me convertirais, en tout bien tout honneur.

Mais je sais bien qu'il n'est qu'un islam véridique….

 

Mieux que fille vaut garçon

J'ai quitté les filles pour les garçons

Et, pour le vin vieux, j'ai laissé l'eau claire.

Loin du droit chemin j'ai pris sans façon

Celui du péché, car je préfère.

Me voilà tombé amoureux d'un faon

Coquet, qui massacre la langue arabe.

Brillant comme clair de lune son front

Chasse les ténèbres de la nuit noire.

Il n'aime porter chemise en coton

Ni manteau en poil de nomade arabe.

Il s'habille court sur ses fines hanches

Mais ses vêtements ont de longues manches.

Ses pieds sont chaussés et sous son manteau,

Le riche brocart offre sa devine.

Il part en campagne et monte à l'assaut

Décoche ses flèches et ses javelines

Il cache l'ardeur de la guerre et son

Attitude au feu n'est que magnanime

Je suis ignorant en comparaison

D'un garçon ou d'une gamine

Pourtant comment confondre une chienne qui eut

Ses règles chaque mois et mit bas chaque année,

Avec celui que je vois à la dérobée :

Je voudrais tant qu'il vînt me rendre mon salut !

Je lui laisse voir toutes mes pensées,

Sans peur du muezzin et de l'imam non plus.

 

L'amour en fleur

Je meurs d'amour pour lui, en tous points accompli

Et qui se perd en attendant de la musique

Mes yeux ne quittent pas son aimable physique

Sans que je m'émerveille à le voir si joli.

Sa taille est un roseau, sa face est une lune

Et de sa joue en feu ruisselle la beauté

Je meurs d'amour pour toi, mais garde mon secret :

Le lien qui nous unit est une corde sûre.

Que de temps il fallut, pour te créer, aux anges !

Tant pis pour les envieux : je chante ta louange.

  

Au coeur des territoires homosexuels

Forcés d’être vigilants le jour, la majorité des homosexuels, par la force des choses, sont des noctambules invétérés et fréquentent les quelques lieux où ils ne s’afficheront pas, mais pourront un tant soit peu être eux-mêmes. À quoi ressemble la nuit homo à Casablanca ?

Reportage de Maria Daïf

20h30un café donnant sur l’une des plus grandes artères de la ville. Un lieu quelconque, aménagé en deux étages. Comme la plupart des cafés à Casablanca, la clientèle est presque exclusivement masculine. C’est là que j’ai rendez-vous avec Yassir, qui arrive seul. Aucun de ses amis n’a accepté de rencontrer une journaliste. Yassir, pourtant, a essayé de les mettre en confiance : leurs noms, leurs emplois, leurs adresses ne seront pas cités. Aucun risque alors qu’ils soient reconnus, une fois l’article publié. Leur réponse sera sans appel : ils refusent de se livrer à une journaliste marocaine. Yassir, lui, à peine assis, lance narquois : "Vous vous êtes installée du côté hétéro. Les homosexuels restent au rez-de-chaussée". Rien dans les attitudes des hommes attablés ne semble confirmer ce que dit Yassir, cadre dans une entreprise et militant pour les droits des homosexuels dans plusieurs organisations internationales. Lui est un habitué et connaît bien les lieux. Souvent, en fin d’après-midi, c’est ici qu’il vient retrouver ses amis. Ce café, depuis quelques années déjà, est l’un rares endroits que les homosexuels ont investi pour en faire un lieu de rencontres et de drague, une sorte de quartier général où ils peuvent "se retrouver entre eux". Yassir explique : "Cela ne veut pas dire qu’il n’y a que des homosexuels ici. Mais seuls les homosexuels peuvent savoir qui l’est et qui ne l’est pas". Comment ? Yassir sourit et répond du tac au tac : "C’est inexplicable ! Moi je saurais, avec très peu de chances de me tromper, qui est homo et qui est hétéro", puis après quelques secondes de réflexion, continue : "Le regard est très important. Je peux savoir à la façon dont un homme regarde un autre homme assis à une table s’il est homo ou pas".

Ici, autant le propriétaire que les serveurs savent que le lieu est très fréquenté par les homosexuels. Sont-ils pour autant accueillis à bras ouverts ? "Si on se retrouve ici, ce n’est pas parce que le propriétaire l’a voulu ou l’a encouragé. Il ferme les yeux, parce que les homosexuels sont une bonne clientèle. Là où on va, on dépense beaucoup. Ce qui est normal, puisqu’on n’a ni femme ni enfants".

Je regarde autour de moi, des hommes entrent et sortent du café. Je me surprends à me poser des questions sur l’orientation sexuelle de chacun. En vain. Ici, tout se fait dans la discrétion. On se drague en se regardant dans les yeux ou en se souriant. Et puis, ici, presque tout le monde se connaît. Yassir m’explique : "Bien sûr qu’on peut parler d’une communauté homosexuelle. Une communauté qui va fréquenter les mêmes endroits, qui a le même humour, les mêmes codes". C’est ainsi que j’apprends que pour désigner un homosexuel - le mot en darija ayant une forte connotation péjorative - il a fallu trouver des expressions en français, spécifiques au milieu homo. On dira alors : "Il est comme ça", "il marche" ou encore "il est du domaine".

Vers 22 heures, Yassir me propose de faire un tour dans Casablanca, de découvrir les avenues et les jardins, haut lieux de rencontres et de drague. Nous arrivons sur un grand boulevard de la ville. Tout semble calme, normal : "Il est trop tôt, il n’y a pas grand monde. Un homme qui cherche un compagnon sait qu’il peut venir ici. Il lui suffit d’arpenter le boulevard, à pied ou en voiture". Plus loin, j’apprends que telle rue est investie la nuit par les prostituées, une autre par les travestis et que la nuit, un jardin public abrite bien des amours interdites : "Il arrive que les prostituées soudoient les flics et que ceux-ci ferment les yeux. Sinon, quand il y a des rafles, on fabrique des PV de toutes pièces accusant des homosexuels de prostitution, bien que ça ne soit pas le cas".

Minuit trente. Nous sommes dans une boîte de nuit de la ville. C’est la seule où, depuis plusieurs années, les homosexuels viennent faire la fête entre copains, draguer ou se prostituer. Yassir, moqueur, me lance le défi de deviner qui est homo et qui ne l’est pas. La tâche est difficile et pour cause : "Ici, il y a de tout. Des hétéros, des bisexuels et des homos. Ceux-là sont ici, plus à l’aise qu’ailleurs. Ici, ils peuvent se lâcher". L’endroit, pourtant, n’a rien d’une boîte de nuit gay parisienne et rien ne le distingue d’un autre haut lieu de la nuit casablancaise. Rien non plus qui puisse choquer un homophobe convaincu : pas de gestes d’affection ou d’amour entre les hommes attablés. Yassir précise : "C’est inconcevable. Les homos n’osent même pas avoir des gestes que les hétéros peuvent avoir entre eux. Se prendre par la main, par exemple. S’ils se lâchent, c’est dans leur façon de s’habiller, de danser, de se comporter". J’observe la piste. Deux hommes dansent ensemble, l’un face à l’autre. Rien qui laisse deviner leur identité sexuelle. Au Maroc, il suffit d’aller dans un mariage pour savoir que deux hommes ou deux femmes qui dansent ensemble est loin d’être exceptionnel.

Vers deux heures du matin, la boîte de nuit ne désemplit pas. Sur la piste de danse, deux jeunes hommes en pantalon et t-shirt moulants se déhanchent sur une musique orientale. À une table, un homme passe discrètement la main sur la nuque puis sur la taille de son voisin. Deux Asiatiques et un jeune Marocain se dirigent vers la sortie. Yassir me confie : "Je sais que je peux draguer sans crainte l’un des hommes qui sont au bar".

Nous quittons la boîte de nuit. Des videurs saluent amicalement Yassir. Ils veillent à la sécurité de l’endroit et à ce que personne ne vienne déranger les clients : "Ici, les homosexuels sont protégés. La boîte ne peut pas s’en passer, car ils vont consommer plus et vont revenir plus souvent que des hétérosexuels". Je me retourne, un policier en costume de service a fermé la porte derrière nous…

 

Amour, sexe et Internet

En assurant l’anonymat, Internet est aujourd’hui le seul espace d’expression où leur sexualité n’est pas un tabou

N’évoquant presque jamais leur homosexualité, comment dans de telles conditions les homos se rencontrent, se draguent et se séduisent ?

Par Maria Daïf

"Je n’ai absolument aucun problème à vivre ma sexualité normalement au Maroc et je n’ai jamais pensé à quitter le pays". Ces propos sont ceux de Wadie, jeune Tangérois homosexuel. Wadie, à 21 ans, partage sa vie avec un jeune homme habitant la même ville que lui. Tant que son entourage n’est pas au courant, rien ne l’empêche de le faire, confie ce jeune garçon pour lequel "il ne faut rien changer à la société marocaine". À Tanger, nous apprend-il, comme dans d’autres grandes villes, il y a des points de rencontres d’homosexuels : cafés, boîtes de nuits et hammams. Dès lors qu’une âme solitaire cherche de la compagnie, elle sait alors tout de suite où aller. Pourtant, c’est à Marrakech où tous avouent se sentir le plus à l’aise : "À Marrakech, je peux draguer partout et c’est la seule ville où je peux même draguer dans la rue, sans avoir peur d’être agressé", raconte ce jeune Casablancais. Comme son ami, c’est à Marrakech qu’il va "pour respirer" et fuir la surveillance des parents : "Quand je suis à Casablanca, je fais tout pour m’habiller de manière à ne pas attirer l’attention. Dès que je quitte la ville, mon look est différent et mes attitudes aussi". L’interdit, tous ont appris à jouer avec et à le contourner : leur entourage étant rarement au courant, ils peuvent même inviter leurs partenaires sans que personne ne se doute de rien. Ahmed a 45 ans : "Mes parents ont connu tous mes partenaires et les appréciaient. Bien sûr, ils ne se sont jamais doutés de rien, pensant que j’invitais chez eux des copains ou des collègues de bureau". Mieux encore, c’est mi-figue mi-raisin que Wadie souligne : "C’est même plus facile pour un couple homo que pour un couple hétéro de vivre pleinement sa sexualité, puisque deux hommes peuvent habiter ensemble, voyager ensemble et même prendre la même chambre d’hôtel. Aucune loi ne l’interdit. Alors qu’un couple hétéro non marié aura beaucoup plus de problèmes pour vivre son intimité". Dans la clandestinité, semble dire Wadie, tout est possible : se rencontrer, se draguer et avoir une vie sexuelle épanouie. Ce que Yassir confirme sans hésitation : "J’ai 35 ans et j’assume entièrement mon identité sexuelle. Cela ne veut pas dire que je le crie sur les toits, mais ça s’est toujours bien passé avec mes partenaires, surtout depuis que j’ai quitté le domicile parental". Yassir habite Casablanca et comme beaucoup de ses copains, c’est en boîte de nuit ou en soirée privée qu’il peut draguer, même s’il avoue ne pas être doué pour : "En revanche, je ne drague jamais dans la rue, même si d’autres le font". La peur de se tromper ? Pas vraiment, puisque la drague homosexuelle est également très discrète. Point donc de "pss pss a zine", ni de grossièretés jetées au visage d’un passant. Jalal explique sa technique d’approche : "Quand je suis dans la rue et qu’un garçon attire mon attention, je le regarde droit dans les yeux et continue à marcher. Je m’arrête ensuite à quelques mètres de lui et me retourne. Si lui aussi s’est arrêté, c’est que ça a marché". Autre particularité du milieu homo : toutes les classes sociales se fréquentent et il n’est pas rare "qu’un jeune homme d’Anfa supérieur entretienne des relations avec un garçon de Hay Mohammadi". Explication : "On ne peut pas s’exclure entre exclus". Rencontres, drague, qu’en est-il de la vie amoureuse homosexuelle ? "C’est là où ça se complique. Très peu d’histoires d’amour durent longtemps, vu toutes les pressions que nous subissons. Ceci dit, il y a des couples qui résistent, surtout quand les deux partenaires n’habitent plus chez leurs parents et sont indépendants financièrement". Ahmed confirme : toutes ses relations ont duré plus de deux ans. Ses parents habitent à l’Est du Maroc, lui à l’Ouest et dans son quartier - où il habite depuis 18 ans - il ne parle jamais à personne.

 

Révolution : Internet, l’espace de toutes les libertés

"Imaginez un jeune garçon habitant une petite ville ou un village et qui découvre son homosexualité. Il ne peut en parler à personne, se renferme sur lui-même, se croit malade et seul au monde. C’est en cela qu’Internet a été une révolution. À cinq dirhams, ce même garçon peut maintenant se connecter, discuter, se faire des amis ou même rencontrer d’autres garçons"… Internet, sans conteste, a changé la vie de bon nombre d’homosexuels marocains. Leur assurant l’anonymat, c’est aujourd’hui le seul espace d’expression auquel ils ont droit, le seul où leur sexualité n’est pas un tabou. Hassan témoigne : "90% de mes meilleurs amis aujourd’hui, c’est grâce à Internet que je les ai rencontrés". Et sur la Toile, s’il n’existe pas encore de site de chat ou de rencontres exclusivement marocain, des sites français ou internationaux ouverts à toutes les nationalités, ce n’est pas cela qui manque. Dépôts d’annonces, forums de discussion, dialogues directs, il suffit d’un clic pour que " beau mec sympa d’Agadir " rencontre virtuellement "diamant noir de Oujda" et se confie à lui sans aucun tabou. À partir de là, tout devient possible : échange de numéros de téléphone, rendez-vous, et plus si affinités.

 

 

Être homosexuel dans une société homophobe

La religion comme la loi condamnent l'homosexualité. Pourtant, les "actifs" ne sont pas si mal vus. Et, curieusement, les très efféminés sont bien acceptés. Par Laetitia Grotti

Pour Jamal, il n’y a pas lieu de tergiverser pendant des heures. "La société marocaine est largement homophobe". Certes, elle peut être tolérante vis-à-vis de relations entre hommes, mais à un certain âge ou dans certains milieux fermés (internat, armée, prison…), c’est-à-dire avec des "conditions atténuantes". Tant que cela reste "une aventure sexuelle", a fortiori pour un garçon, on met tout ça sur le compte des erreurs de jeunesse, des bêtises qu’on peut faire quand on est adolescent. "ça pourrait être une chèvre, ce serait pareil", dit-il. En revanche, la "tolérance" supposée de la société marocaine a tôt fait de se transformer en une condamnation sans appel dès lors qu’un homme en aime un autre (une femme une autre femme). Il n’y a alors plus aucune "circonstance atténuante".

Pour Assia Mseffer, psychologue à Casablanca, cette homophobie a deux raisons principales. La première, évidente, est directement liée à l’islam, religion d’État, qui condamne sans appel l’homosexualité - au même titre que toute autre forme de "négociation affective", amoureuse ou sexuelle. La seconde raison tient à ce que l’homosexualité est considérée comme un délit et, à ce titre, est illégale. Ainsi, les principaux fondements de notre société, que sont la religion et la loi, renvoient de l’homosexualité l’image d’une perversion et d’une déviance sexuelle. Pas simple dans ces conditions d’aller à l’encontre de tant de certitudes !

Toutefois, parler d’homosexualité dans une société arabo-musulmane revient à soulever le problème de la sexualité dans un pays où la société patriarcale et les valeurs islamiques ont imposé pendant des générations un silence pesant sur les relations humaines. Or, force est de constater que vis-à-vis de l’homosexualité, comme de la sexualité en général, la société marocaine s’est engouffrée dans la brèche des "petits arrangements". Notamment en s’appuyant sur une distinction, culturellement très forte, entre l’actif et le passif et en restant arc-boutée sur cette "autre hiérarchisation de l’espace homosexuel", comme la qualifie notre psychologue. Pour Habib, "cette distinction entre celui qui est viril (l’actif) et celui qui ‘fait la femme’ (le passif) est une réalité que vivent tous les homosexuels marocains". Pour Jamal, cela va plus loin : "Une personne qui est identifiée comme active peut se permettre d’avoir des rapports sexuels avec des hommes, du moment qu’il garde tous les attributs de la virilité. Il est un homme, il continue à assumer son rôle d’homme. C’est celui qui choisit, le rôle de la femme, qui est socialement méprisable. Toutes les périphrases qui existent pour parler d’homosexualité ne désignent que ces personnes qui sont considérées comme malades ou comme des ‘erreurs de la nature’". C’est d’ailleurs pour cela qu’il peut arriver que des gays adoptant une attitude extrêmement efféminée, voire dégradante, soient tolérés. Ici, rien qui puisse ternir le principe puissant et viril de l’homme : les fondements sont saufs !

Le problème est tout autre quand on ne correspond pas au schéma type. Quand on décide d’assumer son homosexualité et de l’afficher. "Dans ce cas, les réactions d’hostilité sont plus violentes. Une personne qui, d’une certaine façon, assume sa nature efféminée et donc sa nature véritable et le rôle social qui en découle, est mieux acceptée que celui qui, viril et masculin, entre en contradiction avec sa ‘condition naturelle’", témoigne Jamal.

C’est lorsqu’il vient déstabiliser l’ordre établi, le code des valeurs sociales que l’homosexuel dérange. Et il dérange d’autant plus que les homosexuels déclarés - ceux qui passent à l’acte - sont infiniment moins nombreux que les homosexuels "latents", à l’inverse, ceux qui ne franchiront jamais, ou rarement, le pas. Principal frein : la culpabilité vis-à-vis de Dieu. "Certains de mes patients reconnaissent qu’il est pour eux impossible d’être musulman et homosexuel", avance Assia Mseffer. Ce qui fait dire aujourd’hui à de nombreuses personnes que seule la séparation du religieux et du politique peut garantir à tout individu, quel que soit ses caractéristiques, le droit d’être un citoyen à part entière. En attendant l’avènement - hypothétique ? - d’une laïcité marocaine, l’évolution des mentalités concernant l’affirmation et l’acceptation de sa sexualité, repose d’évidence sur l’émergence de l’individu face au groupe. Or, le train est en marche…

 

Ce que dit la loi

L’homosexualité est un délit. L’article 489 du code pénal condamne les homosexuels à des peines de prison allant de 6 mois à trois ans ou à des amendes allant de 120 à 1200 DH.

 

© 2003 TelQuel Magazine. Maroc.

 

 

Par rue89- TelQuel - Publié dans : ESCORTS-PROSTITUES-ACTEURS X pour le fric - Communauté : Cavaillon communauté gay bi trans lesbienne sur la région
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Mardi 30 septembre 2 30 /09 /Sep 22:07

 

Lèche ! Je te dis ! gueula-t-il et, avant que je n’aie le temps de faire quoi que ce soit, il donna un coup dans les couilles avec son pied droit qu’il avait momentanément retiré de mon visage. Je sautai en l’air, soufflé par la brusquerie de l’attaque. Quand il me remit son pied sur le visage, je l’engloutis sans discuter, surpris de m’être transformé en quelques minutes en un serviteur d’un maître que j’avais initié à peine une heure plus tôt.

A LIRE :  http://www.gai-eros.org/w/index.php/Une_%C3%A9trange_le%C3%A7on 

Texte paru le 2013-07-31 par Copen  Drapeau-ch.svg   Suisse

Illustrations d'ambiance du net par claudio

     

         

diapo_branleur-6.gif

 

 

[...]  Mais, putain de merde, ce débutant timide suçait méchamment bien et me flanquait des étoiles dans les yeux à chaque coup de langue sur mon gland qui avait maintenant presque doublé de taille et qui était devenu cramoisi, selon ce que je pouvais en voir quand il n’était pas caché au fond de la bouche de Sébastien. Ce dernier s’agrippait de plus en plus fort à mes couilles avec lesquelles il jouait tantôt avec douceur tantôt avec une certaine violence – il les tordait et les malaxait – qui me faisait pousser des cris d’un plaisir profond, mon bas-ventre étant traversé des décharges électriques que ce maniement brusque créait. Sentant où me menaient mes goûts, il me donna finalement une vive tape dans les couilles avec son poing fermé ce qui me fit presque me plier en deux. La douleur, aussi foudroyante que délicieuse, qui traversa mon bas-ventre me mena aux limites de l’éjaculation et j’eu besoin de toutes mes forces pour la retenir. On aurait dit que Sébastien avait fait cela toute sa vie. 

Quitte à baiser, alors autant aller au bout des choses. Je me résignai donc à cette situation, certes non recherchée mais combien fabuleuse dont je compris qu’elle ne pourrait plus être interrompue. Je stoppai Sébastien dans la fellation qu’il me prodiguait et me couchai par terre sur le dos. Je lui fis comprendre que je voulais un 69. Il était un élève rapide et doué. Il ne mit pas deux secondes à comprendre. Mais, il ne donna pas suite immédiatement à mon invitation, en me lançant :

— Ne sois pas si pressé ! Nous avons le temps. Reste couché et laisse-moi faire !

J’étais de plus en plus interloqué par le fait qu’il avait maintenant pris le commandement. Il dictait l’ordre et le déroulement de nos jeux. Il n’avait rien à apprendre. Il avait juste fallu faire sauter la chaîne qui le retenait. [...] 

 

 

 

 

 

 

 

Par copen+claudio - Publié dans : ELOGE DU BAREBACK A BAS LES TABOUS & NOKAPOTE - Communauté : Cavaillon communauté gay bi trans lesbienne sur la région
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Mardi 30 septembre 2 30 /09 /Sep 06:01

 

Le message ci-dessous a reçu une réponse

GUILLAUME, klaus a été ému par ton message

 

À moi claudemodou@gmail,com           

Ce message a été envoyé par : k,,,@ ,,,l, com  

       30/09/2014 14:35:28
Erog : Vous avez reçu un message
Ce message vous est envoyé par un visiteur grâce au formulaire de contact accessible en bas de page de votre blog: cavaillongay-lesitelocal.erog.fr

Réponse à Témoignage
Klaus
Salut Guillaume,
Bien que je sois beaucoup plus vieux que toi, j'admire ta maturité et la sincérité touchante avec lesquelles tu nous as livré ton message d'amour et d'espoir aussi... Je te souhaite de trouver ce que tu cherches, tu semble le mériter.
Klaus

Le visiteur qui vous envoie cet e-mail n'a pas eu connaissance de votre adresse de messagerie.

L'adresse qui apparaît comme expéditeur n'a pas été vérifiée.

© 2014 erog.fr - Tous droits réservés

 

  Merci Klaus

acceleration du temps  

EN  2014 LES CHOSES ONT BIEN CHANGE et Guillaume n'a pas le même parcours que ses aînés...

ne parlons que de 5, 10 ans en arrière !

"We hope that one day romance will find us. True romance. Real romance. Honest romance. We're not looking for sex. We're looking for love. For the one. For a kiss. For a touch. For a lifetime."

 

émoignage

La banalité de l'homosexualité


Salut tout le monde, je m’appelle Guillaume*, j’ai 17 ans et je suis en terminale dans un lycée de l’Est parisien. Après tous les témoignages que j’ai lus sur votre site, je me suis dit qu’il était temps que je poste le mien !
Comme beaucoup d’autres, j’ai découvert mon homosexualité en fin de collège, quand le désir sexuel se fait sentir et qu’il n’est plus possible de se le cacher. En quatrième, précisément, j’ai posé un mot dessus et j’ai bien dû l’accepter. Étrangement ça ne m’a pas du tout fait peur sur le moment, j’imaginais que c’était une phase et que tout "rentrerait dans l’ordre" assez rapidement. Toutefois en troisième j’ai bien dû remarquer que mon désir pour les garçons se maintenait et que j’étais réellement homosexuel. À ce moment-là, j’ai vraiment eu peur de ce que serait mon avenir. Je n’en avais pas la moindre idée ; pourtant j’avais des parrains gays, que je ne connaissais pas trop mal, mais ils avaient l’âge de mes parents, et dans ma tête c’étaient des homosexuels d’une autre génération au vécu irrémédiablement différent du mien. Je me suis donc retrouvé particulièrement isolé, d’autant plus que mes amis d’enfance me lâchaient, parce que je devais être un peu trop typé "intello", et que mes parents divorçaient. Il a fallu attendre que je tombe amoureux d’un garçon, au retour des vacances de Pâques, pour que je comprenne que l’homosexualité impliquait également les relations amoureuses, et pas seulement d’un soir. Jusque là en effet, tout ce que j’en connaissais était ce que j’en avais trouvé sur internet, autrement dit les positions sexuelles, ce qui me laissait présager un avenir sombre et solitaire. Bien sûr, le garçon dont je vous parlais n’était pas gay, même si nous allions au cinéma tous les deux, ce qui m’a beaucoup fait espérer, mais j’avais compris qu’être moi n’était pas une tare, et que je pourrais même en être heureux. Étant du genre romantique, j’étais donc beaucoup plus rassuré à mon entrée en seconde. Je l’ai dit à une cousine, qui l’a très bien pris, et à mes parrains gays, qui ne s’y attendaient pas du tout. C’était très drôle d’ailleurs, ils sont bien restés cinq minutes abasourdis en me demandant comment je pouvais le savoir aussi jeune. Ma mère m’a dit que quand j’étais petit et qu’elle m’avait appris leur homosexualité, je m’étais bouché les oreilles en refusant de l’écouter. Comme quoi les choses changent…
Le lycée a bouleversé pas mal de choses. J’avais une toute nouvelle bande de potes, dans un bahut ouvert et tolérant : par exemple, les débats sur le mariage pour tous en ECJS étaient totalement dépourvus d’intérêt, puisque nous étions tous pour ! En réalité, la classe était ouverte sur le mariage en lui-même, plus divisée sur l’adoption, mais c’était déjà un progrès considérable. Du côté de mon groupe de potes, mon meilleur ami, qui me parlait des filles à peu près toute la journée, a remarqué un jour qu’étrangement, je n’en parlais jamais ! J’ai donc fini par lui avouer que j’étais gay. Je ne devrais pas utiliser ce terme, puisqu’il n’y a rien dont je devrais avoir honte, mais la façon dont je l’ai fait ressemble bien à un aveu. J’ai demandé à aller chez lui, à fermer la porte, et là, enfin seul à seul, je lui ai dit. Là encore, réaction très drôle : il m’a regardé avec des yeux ronds pendant dix minutes, refusant lui aussi de me croire. Il n’avait rien deviné, et il m’a dit n’avoir aucun préjugé parce que j’étais le premier qu’il connaissait.
Petit à petit, je l’ai dit à d’autres amis, et ce cercle grandissant, j’ai pu blaguer avec eux sur ce sujet. On y faisait des allusions à table que personne d’autre ne pouvait comprendre, et on riait sous cape. Il y a un mois, j’ai même fait croire à une copine que j’étais homophobe ; oui c’est cruel, et j’ai fini par lui dire la vérité, mais les autres ont pratiquement manqué de s’étouffer de rire. Ça fait partie des petits plaisirs de la vie gay. Pour en revenir à ma seconde, je suis tombé amoureux d’un autre garçon, qui lui était en terminale et que je connaissais par l’aumônerie. Parce que oui, j’étais croyant et, aussi bête que cela puisse paraître, je crois que ça m’a pas mal aidé dans mon acceptation de moi. Le garçon en question me faisait la bise, ce qui est très surprenant mais aussi très agréable la première fois, surtout que j’étais le seul mec à en bénéficier ; il m’ébouriffait les cheveux, il m’avait une fois invité chez lui, en résumé il était très gentil, physiquement très plaisant, et j’avais vraiment envie d’y croire. En plus il portait des pantalons de couleur, ce qui me confortait dans mes clichés. Malheureusement, au bout de deux mois de ce petit jeu, pendant lesquels j’étais aux anges, il a subitement arrêté de se montrer aussi attentionné. On en est revenu à une relation normale, pas distante mais normale, entre deux garçons qui se voient une fois par semaine, et j’ai essayé plus que tout de l’oublier. Hélas le cœur ne se contrôle pas, et je me suis résolu à tout lui dire un an après. C’est dire si je l’aimais ! Je lui avais déjà fait mon coming out, mais il ne s’était rien passé de nouveau, il était simplement flatté que je lui aie fait confiance.
Ainsi donc, je l’ai attendu après la messe, pendant dix minutes qui m’ont semblé des heures, et je lui ai dit en bas de chez moi que j’avais cru, que l’an passé, il avait des sentiments pour moi. C’était une demi-déclaration, puisqu’en réalité j’avais toujours des sentiments pour lui, mais c’était le mieux dont je me sentais capable. Je dois avouer que sa réponse m’a plutôt désarçonné : "
mec, tu penses que je suis gay ?
", avec une vraie inquiétude dans la voix. Et j’ai dû, dans un moment assez surréaliste, le rassurer sur sa propre sexualité. Lui était sûr d’être hétéro, parce qu’il me disait trop aimer les filles, mais un ami à lui, gay, lui avait déjà demandé s’il l’était, preuve que je ne m’étais pas entièrement fait un film. Il me posait beaucoup de questions, me demandait si je n’avais pas trop souffert, adorable en somme, pendant que moi, je ne pensais qu’à m’enfuir de cet enfer. J’ai vraiment compris ce jour-là l’expression "vouloir s’enfouir six pieds sous terre". Je l’ai quitté entre rire et larmes, soulagement et déception, mais heureusement mon meilleur ami était là pour me réconforter.
Depuis c’est le vide en terme de relations amoureuses, et je dois dire que ma grande angoisse c’est de ne me trouver personne. Je ne suis jamais sorti avec qui que ce soit, les filles parce qu’elles ne m’ont jamais attiré et que ce serait très irrespectueux pour elles, les garçons parce que malgré tous mes efforts, je n’ai encore jamais rencontré personne de gay qui ait mon âge. Vous allez me dire : tu es à Paris, paradis pour les gays, débrouille-toi pour sortir, va dans le Marais, bref vis un petit peu ! J’y suis allé figurez-vous, je dois dire que le Marais c’est très libérateur et m’y balader c’est mon remède dès que j’ai un petit coup de blues, cela dit je me vois mal m’arrêter à une terrasse et draguer un groupe d’inconnus. Quant aux associations, j’y suis déjà allé : à David et Jonathan, qui accueille des homosexuels catholiques, on m’a répondu qu’il fallait que j’aie dix-huit ans, et au MAG, qui accueille des jeunes LGBT, je n’ai vraiment pas aimé l’ambiance.
Je suis arrivé pendant un anniversaire, ce qui déjà ne facilitait pas les relations étant donné que le local était noir de monde et que les gens se connaissaient entre eux, mais c’est surtout leur attitude qui me mettait très mal à l’aise. Certains auraient pu passer inaperçus, mais d’autres multipliaient les blagues salaces. Entendons-nous bien : je n’ai absolument rien contre les gens, gays ou pas, qui montrent leur différence de quelque manière que ce soit, qu’ils rient fort, qu’ils soient efféminés ou plus masculins, mais les blagues sur le sexe j’avoue que j’ai du mal. Entre potes passe encore, mais dans une salle remplie à ras bords, voir un gay mimer une fellation à un autre, deux fois, ça ne m’inspire pas confiance. Le pire a été quand un gars m’a dit pour rigoler que la seule position dans laquelle il voudrait me voir devant lui était à quatre pattes. Je suis sorti en ayant à la fois envie de rester et de prendre mes jambes à mon cou, et je n’y suis pas retourné. Je sais que dès l’année prochaine en hypokhâgne, cela ira déjà mieux, et qu’avec ma nouvelle vie d’adulte je ferai des rencontres ; mais en attendant, comment est-ce qu’on est censés vivre notre vie d’ado ? Vivre dans l’espoir du lendemain ça n’est pas vivre, c’est juste attendre, et ça commence à faire long. Si ce n’était que ça, tout irait pour le mieux, mais l’image des gays exacerbée par les récents débats sur le mariage pour tous est que nous ne pouvons pas avoir d’enfants, qu’être homosexuel c’est renoncer à son désir d’être parent, parce que ce ne serait pas bon pour l’enfant lui-même. Or je ne sais pas vous mais moi, je meurs envie de me marier un jour et d’avoir des gosses, pas en réaction aux propos que j’ai entendus mais parce que c’est bel et bien le sens de la vie pour moi, qu’on ne peut rien faire de plus beau qu’élever un enfant, si possible à deux. Cependant, avec tout ce qu’on dit sur le milieu gay, que j’ai relevé y compris sur des forums gays, comme quoi les homosexuels multiplient les partenaires et ne jugent que sur le physique, je me demande sincèrement si je plairai un jour à quelqu’un, qui en plus pensera comme moi. Je n’ai juste aucun exemple d’homosexuels en couple stable, ou alors uniquement de célébrités, qui ait réussi à fonder une famille. Je sais que c’est terriblement cliché et presque effrayant d’y penser aussi tôt mais je n’y peux rien, je suis du genre romantique et être gay ne devrait pas y être un obstacle. Je ne crois pas avoir plus envie de me marier que mes amis, mais les hétéros n’ont pas à y penser, cela coule de source, tandis que moi si, d’où la prégnance de cette question.
J’ai rencontré ce genre d’arguments dans mon aumônerie, au moment donc des débats sur le mariage pour tous, et j’ai été assez sonné par ce que j’entendais. Puisqu’ils étaient tous catholiques, je ne m’attendais pas à ce qu’ils soient tous d’accord avec l’idée, mais pas non plus à ce qu’ils soient tous contre. Je me suis retrouvé face à dix personnes, de mon âge ou presque, à l’exception des animateurs, que je connaissais depuis des années et qui me soutenaient, que je n’avais droit à rien. Seuls deux d’entre eux restaient muets, ne sachant pas trop où se placer. Personnellement, la question de l’ouverture au mariage et à l’adoption ne se pose même pas, ce sont nos droits, à nous de choisir ou non d’en bénéficier mais nous devrions tous pouvoir y prétendre. Leur obstruction a été une vraie gifle. D’autant plus que leurs arguments étaient tous plus insultants les uns que les autres : on risquait par exemple de légaliser la pédophilie ou la polygamie dès lors que l’on autorisait le mariage. Drôle, n’est-ce pas, de voir à quel point toutes les idées se mélangent dès que l’on parle d’homosexualité…
La plus grosse baffe, je me la suis prise quand mon église a invité Philippe Arino, homosexuel notoirement connu pour son opposition farouche au mariage pour tous. Et pas à titre personnel, ce que je respecte parfaitement, mais au nom de toute la communauté. Selon lui, l’homosexualité vient de l’enfance, peut apparaître si l’on a un jumeau — pas de chance, dans mon cas c’est une jumelle —, représente un manque compulsif d’amour qui ne peut être comblé dans le cadre d’un couple de même sexe, car ce dernier se raccrochera toujours à des éléments bassement matériels, comme des voyages, pour perdurer. Étant bien entendu que les homosexuels ne peuvent pas avoir d’enfants, qui sont à ce moment un moyen de se faire aimer davantage et de consolider le couple. La seule solution étant de se tourner vers Dieu, seul à même de combler cette blessure originelle. En entendant cela, j’ai vu tout ce que j’avais péniblement construit s’écrouler peu à peu. Tout ce qu’il disait acquérait une validité certaine puisqu’il était lui-même homosexuel et qu’il disait s’appuyer sur son vécu. Je crois que je n’ai jamais autant détesté quelqu’un qu’à ce moment précis. Il a fallu que mon père me fasse cette simple remarque, à savoir qu’il était homosexuel, pas hétéro, et donc qu’il ne pouvait comparer les deux types d’amour, pour que je reconsidère tout ce qu’il avait dit. Quand on sait que ce gars a donné des conférences dans des lycées privés, j’ai vraiment de la peine pour tous les jeunes gays qui l’ont écouté. J’ai donc récemment envoyé une lettre à mon responsable de groupe pour lui signifier, le plus respectueusement du monde, que je quittais définitivement l’aumônerie. Cela faisait de toute façon un bon moment que je n’étais plus catholique.
Mes parents, justement, nécessitent également un petit paragraphe. Je leur ai fait mon coming out en fin de première, et je n’aurais honnêtement pas pu espérer meilleures réactions. Ma mère a éclaté de rire en l’apprenant, pas parce qu’elle ne me croyait pas ou qu’elle trouvait ça ridicule, mais je ne sais pas, sans doute parce qu’elle est très extravertie et qu’elle était réellement heureuse pour moi. Je n’avais jamais cru qu’elle me rejetterait mais je craignais de la décevoir, parce qu’elle m’avait déjà parlé de petite copine. Quant à mon père, là je savais que je ne courais aucun risque : son meilleur pote, mon parrain donc, est lui-même homosexuel. Sa réaction a été ahurissante, une non-réaction. Il a dû juste me dire "
bon, d’accord
", et changer de sujet, ce qui n’est absolument pas une trace de gêne parce que mon père est vraiment ouvert et tolérant, simplement très libéral concernant la vie privée. J’étais presque déçu de sa réponse, le petit événement de la journée s’était transformé en non-événement. On n’en a pas vraiment reparlé, sauf avec ma mère qui m’a conseillé d’aller voir mon parrain. L’ennui c’est qu’ils ne peuvent pas se mettre en place et qu’il est difficile pour eux de me prodiguer des conseils. Tout juste mon père m’a-t-il dit que je ne prenais pas la voie la plus facile. Sans blague papa, merci, je n’avais pas remarqué… Pour le reste de ma famille ce sera sans doute plus compliqué, j’ai un grand-père qui vote probablement FN ainsi qu’un oncle et une tante qui ont participé à la Manif pour tous à Paris. Cela dit politiquement il y a de tout dans ma famille, c’est ça qui est bien. Ça promet des débats enflammés au moment de mon coming out et plus encore lors de mon mariage.
Ce qui me blesse davantage en ce moment, c’est plutôt l’homophobie cachée de mes propres amis. Homophobie étant prise ici au sens le plus faible : je ne vis rien de ce que peuvent endurer d’autres jeunes gays comme moi dans des villes plus modestes ou des petits villages. Mais, depuis qu’ils le savent, malgré leur acceptation totale de mon orientation sexuelle, il leur échappe de temps en temps un commentaire, une blague sur le sujet, parfois sans même qu’ils s’en rendent compte. C’est ce que j’appellerais "l’homophobie passive", celle prononcée même par les plus ardents défenseurs de la cause homosexuelle, qui simplement ne se rendent pas compte des clichés qui les imprègnent toujours. Une copine par exemple, me disait qu’elle me voyait carrément passif, sous prétexte que je suis trop gentil pour être actif. Je ne voyais pas ce qui l’autorisait à faire un pronostic, peut-être erroné de toute manière, sur quelque chose qui ne regarde que moi. C’est vrai qu’honnêtement, la sodomie est quelque chose qui nous rebute tous un jour ou un autre, parce qu’elle semble dégradante, parce qu’elle est la première chose à laquelle tout le monde pense quand on dit "homosexuel". Non seulement deux gays ne sont pas obligés d’y recourir, non seulement les hétéros peuvent aussi la pratiquer, mais surtout tout dépend du mec avec qui l’on est. On en a envie avec un, pas envie avec un autre, et quand bien même on est exclusif, encore une fois être gay ce sont aussi des histoires d’amour, des sentiments forts et vrais, pas seulement du sexe comme Christine Boutin et consorts aimeraient bien nous le faire croire. J’ai appris ça en regardant Looking, une série sur trois potes gays à San Francisco, que je conseille à tous ceux qui veulent s’accepter, comme Glee
d’ailleurs, bien qu’il ne faille pas la prendre au premier degré. Même mon meilleur pote m’avait dit, à la cantine devant tout le monde, que j’aimais bien lécher les couteaux… C’est la seule fois où il m’a fait une blague aussi vaseuse et je me suis vraiment énervé, parce qu’en privé ç’aurait sans doute été drôle, comme deux gars peuvent se charrier mutuellement, mais devant tout le monde c’était inacceptable. On en a reparlé au téléphone, il ne voyait pas où était le mal puisque ma sexualité était publique selon lui. Là encore, il confond comme beaucoup d’hétéros orientation sexuelle et sexualité : je n’ai aucun problème pour rigoler sur le fait que je suis gay, comme je vous l’ai dit je suis le premier à m’en marrer, mais en revanche je considère impossible de parler de sexe devant tout le monde quand je suis le seul concerné. Ou alors, que chacun évoque ses propres expériences, ce qui sera déjà beaucoup plus drôle. Une amie m’avait dit très justement que c’était dû au fait que j’étais en quelque sorte "le gay de la bande", et loin de me vexer, elle avait parfaitement raison : tant que je suis le seul qu’ils connaissent, ils continueront amalgames, confusions, et blagues franchement douteuses. J’ai poussé un bon coup de gueule et je crois qu’ils ont tous compris, sinon je ferai pire la prochaine fois. Ce sont de supers potes, honnêtement vous les adoreriez, mais si de temps en temps les hétéros pouvaient se mettre un tant soi peu à notre place, les esprits évolueraient plus vite.

Merci à vous d’avoir lu ce pavé, je crois que j’avais autant besoin de me livrer que de soutenir un peu ceux qui peuvent me lire. J’ai découvert ce site alors que tout va bien ou presque, mais je me suis reconnu dans beaucoup de témoignages. Je voudrais juste dire aux jeunes qui se posent des questions qu’il n’y aucune raison pour qu’un gay ne puisse pas mener sa vie comme tout le monde, ou au contraire faire comme il veut. Chacun est libre de ses choix, et on ne devrait pas se soucier de la réaction des autres face à ceux que nous faisons. Nous devrions être libres, nous les premiers, de tous les clichés et de tous les a priori que véhicule l’homosexualité. On n’est pas homosexuel(le), bi ou trans, on est nous-mêmes avant tout. Mais puisqu’on l’est, autant voir le bon côté des choses : on n’aura pas la même vie bien rangée que les hétéros, parce que nos choix seront toujours légèrement politiques, on aura un peu plus d’empathie et d’indignation que les autres. À l’aumônerie mon responsable de groupe m’a dit une chose intelligente : "tu as de la chance d’être gay". Je crois, oui. Je ne changerais pour rien au monde en tout cas.

Témoignage reçu en mai 2014
 
* le prénom a été modifié
Pour témoigner sur le site de C'est comme ça, vous pouvez écrire à l'adresse suivante : cestcommeca@sos-homophobie.org.

   We hope that one day romance will find us.

 

 

 

Par GUILLAUME - Publié dans : CULTURE GAY & SOCIETES - Communauté : Cavaillon communauté gay bi trans lesbienne sur la région
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Lundi 29 septembre 1 29 /09 /Sep 17:54

 

 

JOSH GROBAN

JOSH GROBAN   
             
Ce jeune chanteur Américain s'est fait connaitre en chantant un titre de la BO de AI (Spielberg) en duo avec Lara Fabian. (...)  Concerts 2015

daily man meant lol

 

 

 

   

 

 

   

   

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Par JOSH GROBAN - Publié dans : FICTION & SCIENCE FICTION REVER PARODIES - Communauté : Cavaillon communauté gay bi trans lesbienne sur la région
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires

Présentation

  • : Le blog gay de Cavaillon et ses amis prostitués
  • Le blog gay de Cavaillon et ses amis prostitués
  • : Gay
  • : BLOG ICONOCLASTE ET GENERALISTE Ca ne suffit pas d'afficher des bites et des baises ce blog est gay sasufipaléfotoPORNO_ifo pensé1p Tu vas dire :" claudio tu copies beaucoup". Oui mais en fait je ne mets que de l'intéressant GAY&BI&NOLIMITS ça vous empêche pas de chercher pr votre compte !
  • Partager ce blog
  • Retour à la page d'accueil
  • Contact
  • : 15/12/2012

Profil

  • claudio
  • Le blog gay de Cavaillon et ses amis prostitués
  • bareback enculer lavement trash hygiène
  • blog iconoclaste-pluraliste-no limits- ouvert à tous aucune discrimination ethnique tous âges 18+; je me doute que des -18 nous regardent et nous suivent. Et alors ?(Fillon l'a dit !) ça leur apprend des choses...

Texte Libre

<!-- counter(current) -->&nbsp; personne(s) sur ce blog

Archives

Images Aléatoires

  • TOILETES 001
  • CLORRY 00006 PARK CRUISESUCK
  • INVISIBLES VINTAGE wedding
  • HE LIKES IT 2
  • 021
  • LA BARRIERE SUPPRIMEE 007

Recherche

Créer un blog sexy sur Erog la plateforme des blogs sexe - Contact - C.G.U. - Signaler un abus - Articles les plus commentés