Hong Khaou signe son premier film avec Lilting, où Ben Whishaw incarne un jeune homme dévasté par la mort de son amant, anglo-cambodgien. Il décide alors d’aller voir la mère du défunt, qui ne parle pas un mot d’anglais. Entre ces deux cultures et ces deux langues, peu à peu, un dialogue s’installe… Le film, au cinéma le 15 octobre, nous a séduit. Son réalisateur Hong Kahou nous en dit plus sur cette histoire de perte et de communication.
Ciné Queer : Comment avez-vous choisi le rôle principal, Ben Whishaw, et le fait qu’il soit ouvertement gay a-t-il influencé votre décision ?
Hong Khaou
: Quand je suis allé vers lui, je ne savais même pas qu’il était gay, donc ça n’a rien à voir avec ma décision. Mais Lilting est un drame. Il n’y a pas de
flingues ou de voitures, tout est sur la performance des acteurs, donc tu as vraiment besoin de putains de bons acteurs. C’est aussi très lourds en dialogues. Si tu n’as pas de bonnes
performances, tu perds la sensibilité qu’il y avait dans le script. Je suis fan de Ben depuis que j’ai vu Le Parfum, je l’ai trouvé incroyable, donc c’était quelqu’un que je
voulais. Dans son personnage, il traîne beaucoup de chagrin, beaucoup de peine, il doit être vulnérable. Mais il doit aussi apparaître fort dans cette vulnérabilité. Et je trouve qu’il est
comme ça, qu’il arrive à obtenir ce sens de la vérité dans sa performance. On lui a envoyé le script, je lui ai juste écrit une lettre, pour lui dire que je ne le voulais pas parce qu’il est
célèbre, mais parce que je voulais qu’il fasse des choses pour lesquelles il est bon.
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