L'ART DE /erotic music ciné danse peintur litter..

Lundi 2 mai 1 02 /05 /Mai 23:00

Noodles est le modèle du gars trompé par la vie d'un bout à l'autre et se réveille à la fin...st-ce qu'on n'est pas-souvent ou toujours- le cocu de sa propre vie ?  à chacun de répondre, aujourd'hui ou à notre dernier souffle ...

malentendu ?

 

Croire au malentendu
Le Cantique des Cantiques dans Il était une fois en Amérique

Il était une fois en Amérique

     Quand Noodles revient à New York, la vitrine du restaurant de son ami Moe est spectrale. Lui-même est un fantôme qui semble passer et s’arrêter sans qu’on le voie. Nous sommes en 1968, dans Il était une fois en Amérique (Sergio Leone, 1984). Et Noodles se souvient de 1922 et de son enfance de petit voyou, de 1933 et de sa jeunesse de criminel, de la griserie des succès et du moment où il a trahi ses amis et involontairement causé leur mort, sans qu’on sache très bien dans ces rêveries ce qui vient du passé et ce qui tient de l’illusion.

     Dans les aventures de l’enfance, il y a Deborah, la sœur de Moe, épiée à travers la fente d’un mur, Deborah qui trône au centre de la scène qu’elle a elle-même installée, Deborah qui, de 1922 à 1933, de 1933 à 1968, sera toujours une image, une silhouette, un visage blanchi ou barbouillé, toujours trop droite, trop lisse pour être vraiment présente, vraiment vivante.

     Une illusion, et en même temps un absolument réel, plus réel que le réel lui-même : « At times I could not stand it anymore, I used to think about you. I’d think : Deborah lives, she’s out there, she exists. And that would get me through it all… » (« Quand je n’en pouvais plus, je pensais à toi. Je me disais : Deborah vit, elle est quelque part, dehors. Elle existe. Et avec ça je me tirerais de tout… »)

Il était une fois en Amérique

     Dans ces errances entre passé(s) et présent(s), quelques phrases reviennent : celles du Cantique des Cantiques que Deborah a lu à Noodles un jour de Pessah où tous deux s’étaient retrouvés dans le restaurant de ses parents, alors qu’ils auraient dû être à la synagogue.

My beloved is white and ruddy.
His skin is as the most fine gold.
His cheeks are as a bed of spices.
(Even though he hasn't washed since
last December.)
His eyes are as the eyes of doves.
His body is as bright ivory.
His legs are as pillars of marble.
(In pants so dirty they stand by themselves.)
He is altogether lovable.
But he'll always be a two-bit punk.
So he'll never be my beloved.

What a shame. 

Mon amant est blanc et rouge.
Sa peau est comme l’or le plus fin.
Ses joues sont un lit d’épices.
(Même s’il ne s’est pas lavé depuis décembre dernier.)
Ses yeux sont comme les yeux des colombes.
Son corps est comme l’ivoire brillant.
Ses jambes comme des colonnes de marbre.
(Dans des pantalons si sales qu’ils tiennent tout seuls.)
Tout ce qu’il est donne envie de l’aimer.
Mais il sera toujours un voyou à deux ronds.
C’est pourquoi il ne sera jamais mon amant.

Comme c’est dommage.

     Bien sûr, Deborah arrange le texte à sa façon. Ce qui était un chant d’admiration se mêle de mépris, et au lieu de se terminer par une déclaration d’amour (« Son sein est douceur, son tout désirable. Voilà mon amant, voilà mon compagnon. », Cantique 5,16) il s’achève en insulte.

     Pourtant, en 1933, quand il la reverra et tentera de se faire aimer d’elle, Noodles semblera n’avoir gardé comme souvenir que ce que ces paroles n’avaient jamais été.

There were two things I couldn't get out of my mind. One was Dominic, the way he said, “I slipped.” just before he died. The other was you. How you used to read me your Song of Songs, remember?

 

« How beautiful are your feet
In sandals, O prince's daughter. »

I used to read the Bible every night. Every night I used to think about you.

« Your navel is a bowl
Well-rounded with no lack of wine
Your belly, a heap of wheat
Surrounded with lilies
Your breasts
Clusters of grapes
Your breath, sweet-scented as apples. »

 

Nobody's gonna love you the way I loved you. 

Il y avait deux choses que je ne pouvais pas m’enlever de la tête. L’une était Dominic, comme il m’avait dit : « J’ai glissé. », juste avant de mourir. L’autre, c’était toi. Comme tu me lisais ton Cantique des Cantiques, tu te souviens?

« Qu’ils sont beaux tes pieds dans tes sandales, ô fille de prince. »

Je lisais la Bible chaque nuit. Chaque nuit je pensais à toi.

« Ton nombril est un vase,
Au cercle magnifique, sans que le vin y manque.
Ton ventre, une meule de blé,
Enclose de lotus.
Tes seins,
Des pampres de vigne,
Ton souffle, parfumé de la douceur des pommes. »

Personne ne t’aimera comme je t’ai aimé. 

     Noodles fait siennes les paroles du bien-aimé dans le chapitre 7 du Cantique, répondant aux paroles de la bien-aimée dans le chapitre 5, celles qu’avait citées, qu’aurait pu citer Deborah, si elle ne les avait pas déformées.

     Tremblant au cœur d’une des lanternes du somptueux spectacle d’ombres et de lumière, de masques et d’illusions d’Il était une fois en Amérique, il y a ce faux dialogue. Deborah s’y pose en image, tout à la fois offerte et se dérobant. Noodles y naît comme celui qui s’accroche aux illusions et voudrait les saisir, même en leur faisant violence.

Il était une fois en Amérique cette photo m'a interpellé (NDLR claudio)

     De ce faux dialogue, que retenir sur la Bible? Qu’elle n’appartient pas aux rabbins, aux prêtres ou aux exégètes. Pas même aux croyants. Qu’elle n’est pas, jamais, fossilisée dans un texte muet et immobile. Elle est hors les pages, dans les bouches où elle est répétée, citée, déformée, mutilée, dans les imaginations, dans les désirs, dans les regards. C’est ainsi qu’elle est dans la vie et ses contradictions intolérables, dans la vie et sa chair, dans les désirs déçus, dans les rêves et les illusions perdues, auxquels, malgré tout, on veut croire.

[1] Ce texte a été grandement inspiré par la lecture d’Il était une fois en Amérique de Sergio Leone : Le temps où nous rêvions de Jean-Marie Samocki – Crisnée : Yellow Now, 2010. Les traductions des citations du film sont des traductions personnelles. Pour le Cantique des Cantiques, j’ai cité la traduction d’André Chouraqui, en l’adaptant parfois. Les images sont la propriété de Warner Bros Pictures.

Antoine Paris

http://www.interbible.org/interBible/source/culture/2014/clt_140228.html

 

what a fucking honor it is to serve this man’s cock. be a worthy fag for it, boy

dérision ?

fagmasterpdx: ARE YOU READY FAGGOT? The time has come for every faggot to learn its place and purpose in life … Read The Faggot Bible NOW. SHARE THIS POST, so that every faggot may discover its destiny. Fagmaster.com

 

 

 

Par ANTOINE PARIS QUEBEC - Publié dans : L'ART DE /erotic music ciné danse peintur litter.. - Communauté : Cavaillon communauté gay bi trans lesbienne sur la région
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Vendredi 29 avril 5 29 /04 /Avr 22:18

mais non ce n'est pas "il défonce " !!!  aujourd'hui il serait peut-être un rappeur célèbre ...mais c'était  un saint !

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 1608 El Greco

 

L'archevêque de Tolède a développé le culte marial en proclamant les privilèges et les attributs de la mère du Christ. La Vierge l'en aurait remercié en le revêtant d'une chasuble, en présence d'anges et de nombreux saints : Antoine, Lucie, Catherine, Agathe, Apolline et Léocadie.

 

 

 

 

 

 

 

 

Par IL DEFONCE - Publié dans : L'ART DE /erotic music ciné danse peintur litter.. - Communauté : Cavaillon communauté gay bi trans lesbienne sur la région
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Vendredi 29 avril 5 29 /04 /Avr 15:44

ils baisent  aussi...

Tundra Dragons


 

 les nouveaux godes à imitation animale                   

Dimensions (inches) Small Medium Large Extra Large
Diameter of Head 1.32 1.89 2.37 2.77
Diameter of Shaft 1.22 1.71 2.14 2.72
Diameter of Medial Ring 1.39 1.91 2.40 2.90
Usable Length 6.75 9.75 12.00 15.00
Circumference of Head 4.25 6.00 7.25 8.75
Circumference of Shaft 3.75 5.50 6.75 8.25
Circumference of Medial Ring 4.37 6.00 7.50 9.00
Total Length 8.00 11.50 14.00

17.50

 

longueur totale / modèle :  

                                       20cm     27cm      35,5cm    43,18cm  Enjoy !

                     Tu cherches  un jouet sexuel chevalin anthro sculpté à la main ? Voulez un petit rodeo dans votre vie sexuelle ? Réglez notre Non enflammé ? Anthro ? Étalon! ?
? Ce jouet sexuel imaginaire a été conçu pour mêler des traits chevalins et anthropomorphiques ensemble. Vous êtes après un tour sauvage au rodeo ? L'arête de couronne cahoteuse de la Chance au-dessous du bout(de l'astuce) du jouet donne une satisfaction "le coup sec!" De la porte de départ et le puits est lisse avec des détails de veine légers ajoutant en une touche de texture réaliste au design(à la conception) stylisé. L'anneau moyen près du milieu du puits vous donne une récompense amusante comme  près de la base, qui est significative,  vigoureuse et sûre  vous donnera une bonne prise sur cette bite!
Le pénis sculpté de notre Chance Non enflammée imite l'état de pré orgasme de ce galant imaginaire. Une version enflammée (figurant une tête(un responsable) élargie simulant un post-orgasme             

 

Looking for an anthro equine sex toy that’s been sculpted by hand? Want a little rodeo in your sex life? Check out our Unflared ​Anthro ​Stallion!​

​This fantasy sex toy was designed to meld equine and anthropomorphic traits together. Are you after a wild ride at the rodeo? Chance’s bumpy coronal ridge below the toy’s tip gives a satisfying “pop!” from the starting gate, and the shaft is smooth with light vein details that adding a touch of realistic texture to the stylized design. The medial ring near the midpoint of the shaft gives you a fun reward as you near the base, which is hefty and sure to give you a good grip on this stud!

The sculpted head of our Unflared Chance mimics the pre-orgasm state of this fanciful beau. A flared version (featuring a widened head simulating a post-climax anthro equine phallus) is also available here for those wanting more of a challenge!

 

Asian Dragon & Naga

Godzilla

 

Draggy_Style

...

 

 

 

 

Par FUUUUUK MEHARRRD - Publié dans : L'ART DE /erotic music ciné danse peintur litter.. - Communauté : Cavaillon communauté gay bi trans lesbienne sur la région
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Dimanche 24 avril 7 24 /04 /Avr 11:03

parce que c'est un dramaturge célèbre on refuserait de croire qu'il était bi voire homo...un vrai raisonnement à la Barjot, celle de la manif...La famille de Rimbaud, le poète, a voulu de même, effacer les traces de l'homosexualité d'Arthur...  

portrait de l'amant dégoté par "libellules" sur Pinterest 

comte de southampton:

 

Ton visage est celui d’une femme, dessiné par la nature, maître-maîtresse de ma passion (sonnet 20). Cette image n’est pas une illustration. Elle est le pourquoi de la rose. Mais d’abord (allons – permettez-moi – posez-vous la question), homme ou femme, qui lui (lui ?) résisterait ? Avoir parlé de la sexualité de Shakespeare avant sa publication valait paroles en l’air. Mais en parler depuis multiplie les manières de la dire ou de n’en dire rien. Explications.

 L’histoire de ce portrait...

Lady Norton était un jeune homme habillé en femme. Relégué dans un couloir, il passait inaperçu depuis des siècles dans les collections de la famille d’Alec Cobbe (elle compta un archevêque d’Irlande), et portait au dos cette inscription : Lady Norton, daughter of the bishop of Winton. En 2002, Alastair Laing, conseiller artistique du National Trust, vint à passer devant lui et jugea que Lady Norton était un jeune homme habillé en femme, avec lipstick rouge, dentelle de Venise autour du cou et lacs d’amour en pendants d’oreilles. Son propriétaire se lança dans une recherche généalogique et finit par découvrir des liens entre sa famille et les Wriothesley remontant à l’époque élisabéthaine. « My God, se peut-il qu’il s’agisse d’Henry, le troisième comte de Southampton, le patron et peut-être l’amant de Shakespeare ? »

 Les experts tranchèrent, c’était indubitablement l’image la plus ancienne et la plus jeune de Henry Wriothesley, dédicataire de Vénus et Adonis, du Viol de Lucrèce (dans les mêmes termes qu’au sonnet 26, « Lord of my love… je t’envoie ce message »), celui pour qui furent écrites Peines d’amour perdues et peut-être l’énigmatique W.H. des Sonnets. Ces sonnets où Shakespeare semble se mettre à nu. 

 «   Il au lieu de Elle… se peut-il que ces sonnets s’adressent à un homme ? Shakespeare ! Grand Shakespeare !... (De Wailly, Revue des Deux Mondes, 1874). Sacrilège  ! En 1640, John Benson, un papetier de Londres, publia à son compte une édition des sonnets et fit passer tous les pronoms du masculin au féminin. Proust a bien féminisé ses partenaires et on ne peut entrevoir le destin littéraire d’un Albert disparu. Pendant un siècle et demi, les vers de Shakespeare furent lus, intensément, au féminin, jusqu’au rétablissement du genre originel par Edmund Malone en 1780. Lequel, cependant, dans l’espoir d’atténuer la lamentable passion du poète pour le cher ange, détourna sa jalousie sexuelle vers sa femme, Ann Hattaway. Tout le dix-neuvième siècle s’appliqua à lire dans les sonnets de magnifiques exercices littéraires, de simples vues de l’esprit. E.A. Hitchcock (1865) en parla comme d’écrits hermétiques dont le sens mystérieux gît au plus profond.

 

Certains voulurent que les Son-nets aient été adressés à son fils (son) de onze ans, Hamnet. D’autres y virent la preuve que Shakespeare était une femme (par exemple Emilia Bassano, la Vénitienne, candidate elle aussi au rôle de Dark Lady).

C'était vrai mais on n'y crût pas :

Puis, Samuel Butler, dans son édition de 1899 mit en avant leur caractère homosexuel, et cria au loup – un peu trop fort (« flétrissure de lèpre ») pour se mettre lui-même hors sujet. La première lecture intégralement gay attendit Joseph Pequigney, Such is my love, 1985. Les sonnets-confessions, les sonnets-pure-fiction, les sonnets-homoérotiques, les sonnets-fantasmes-biographiques, les sonnets-indépendants-de-leur-auteur, les sonnets-miroirs-pour anxiétés-contemporaines laissent, dans tous les cas, l’affaire ouverte : « William Shakespeare était presque certainement homosexuel, bisexuel ou hétérosexuel. Les sonnets n’apportent aucune preuve à ce sujet » (Stephen Booth).

 Soit donc Wriothesley le sweet love, le Fair Youth des poèmes. Il était, en 1590, au début de leur écriture, un jeune homme de dix-sept ans que son tuteur pressait de se marier. Son nom se prononçait Rosely. Pendant les dix-sept premiers sonnets, le poète adjure le Young Man d’engendrer, de laisser une image de lui, pour que jamais ne meure la Rose de la beauté (dès le deuxième vers du sonnet 1), de ne pas avoir commerce qu’avec lui-même (mise en garde contre la masturbation, sonnet 4), de ne pas rester fiancé à ses yeux brillants et de faire un enfant (un fils). Rosely n’avait pas d’attirance pour les femmes (dont il resta quelques années, il est vrai, la plus belle). Il finit par épouser, secrètement et tardivement (enceinte), Elisabeth Vernon, une dame d’honneur de la reine – autre prétendante au rôle de Dark Lady - dont il eut une descendance. Une de ses filles, à moins que Shakespeare n’en ait été le père, (une idée d’Hildegard Hammerschmidt-Hummel), fut une ancêtre de Lady Diana.

 

 Wriothesley a 20 ans en 1593, date du sonnet 20 aux rimes exclusivement féminines (le poète est tombé explicitement amoureux dès le sonnet 18 : « vais-je te comparer à une journée d’été ? »). Le 20, ce « master-mistress sonnet » le dit avoir été d’abord créé pour être femme, mais la Nature, en la façonnant s’éprit d’elle et lui ajouta une chose : By adding one thing to my purpose nothing. Ces mots ont provoqué des orages de papier. Ils peuvent dire que le dessein hétérosexuel du poète a été mis en échec par ce thing (pénis) dont la nature l’a équipée (pricked, avec jeu de confirmation sur prick, queue), et que ce qu’il voulait faire est désormais impossible (en langage de banlieue « il a niqué mon délire ») ou tout au contraire qu’il peut prendre du plaisir à la manière des femmes, en ayant une relation avec un homme. Le poète tente-t-il d’extraire une femme de ce garçon ? Et refuse-t-il l’addition ? Ovide, déjà, et on peut être certain que Shakespeare l’a lu, voulait être à la fois l’anneau et l’amant de Corinne (Amores, 2,15). Tout poète gréco-latin allait de l’un à l’autre amour, par mille sentiers. « Shakespeare et ses contemporains ne sont pas aisément réductibles à un genre de sexualité quel qu’il soit » (Michael Keevak, Sexual Shakespeare). Ce qui n’est pas une fabrique de simplicité. Un étudiant : « Pourquoi serait-il gay s’il désire que le mec soit une fille ? »

 D’ailleurs, on nous explique que le terme homosexuel n’existait pas avant 1869 (en anglais) et qu’au lieu d’un état, chez les Elisabéthains, seul l’acte existait (la bougrerie du sodomite, le mot est de Calvin). Le désir mâle-male pouvait être exprimé, compatible avec le mariage (Shakespeare ne s’en est pas privé : Iago – un rôle qu’il a joué - partage le lit de Cassio, il l’entend prononcer le nom de Desdémone, « et voilà qu’il met sa jambe sur ma cuisse, il m’embrasse comme s’il arrachait des baisers par la racine »). Peut-être. Oui, mais ces supputations sur l’usage de son pénis par le Barde peuvent aussi bien se froisser d’une main. Il savait que la forme sonnet venait de la poésie arabo-andalouse, où l’amant s’adresse à sa maîtresse au masculin, et passa par les troubadours provençaux qui s’adressent à la dame par le terme midons, « mon seigneur ». Après tout, les Sonnets de Shakespeare sont peut-être de la poésie. « Ce mètre tout méridional, Shakespeare va y plier de force le rude idiome saxon… L’anglais, ce jargon brut, si réfractaire aux assonances, si hérissé de consonnes, Shakespeare va le jeter à la fonte du sonnet et en retirer une langue chaude, étincelante, harmonieuse » (François-Victor Hugo, qui le traduisit). Oui, mais l’aveu (« hélas, il ne fut à moi qu’une seule heure ») du sonnet 33, et la réponse à une possible accusation (« Je suis ce que je suis ») du sonnet 121 ne semblent-ils pas ne laisser aucun doute? Oui, mais, dès le 127, apparaît la Black Lady, et la virtuosité du sonnet du pénis (135), comme l’érection et la détumescence du pénis sans con-science (151) affirment le Shakespeare paysagiste du sexe féminin (les fourrés sombres, les sources agréables de Vénus et Adonis), et des domaines mitoyens de la cuisse frémissante de Juliette. On connaît la beauté physique qui l’attirait : yeux « sombres », front « de velours », bien dégagé, un pied délicat, une peau extrêmement fine et lisse, avec un lacis de veines « bleu comme l’azur céleste ». Oui, mais, la  noire Lady n’est-elle pas le « détestable objet hétérosexuel d’un désir idéalement homosexuel » (J.Fineman) ? Vient alors le 144, « Two loves I have » et la triangulation man-man-woman du poète, du bon ange clair et de la dame sombre. L’ange qui est peut-être en ce moment dans l’enfer (hell : le sexe féminin) de l’autre.

Les étudiants disposeront de nombreux siècles encore pour se faire une opinion de Shakespeare et d’eux-mêmes. Quelqu’un pourra aussi leur démontrer que les 154 sonnets sont des variations sur les 155 psaumes de l’Ancien testament (un a été dédoublé). Cependant, voici revenir Alec Cobbe. Un autre portrait passait inaperçu dans sa famille peu indiscrète. On le tenait pour celui de Sir Walter Raleigh, l’explorateur exécuté. Eh bien, c’était l’original, identifié en 2006, du très répandu portrait de la Folger Shakespeare Library, la prestigieuse bibliothèque implantée sur la colline du Capitole à Washington. Il avait fait, avec celui de Rosely, partie de l’héritage de cette Lady Norton, arrière-petite-fille du troisième comte de Southampton, Henry Wriothesley. Voilà le visage de Shakespeare bien proche du corps de W.H.

[Ce portrait "authentique", dévoilé le 9 mars 2009 à Londres (et identifié il y a trois ans) n'est par pour autant le portrait assuré de Shakespeare. Non seulement il ne ressemble en rien à ce qu'il disait lui-même de son visage et de sa calvitie), mais pour d'autres raisons, qu'il faudra donner, il est à peu près certain qu'il est celui de sir Thomas Overbury, poète et courtisan, empoisonné à la Tour de Londres. Le portrait est daté de 1610 : le vieux poète avait 46 ans et Overbury 29. ).

 

 

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W.H ? Des milliers de chercheurs se demandent encore qui se cache derrière ces initiales de l’édition de 1609. Et si elles signifiaient Who He? Qui lui? (Colin Burrow, éditeur des Sonnets en 2002). Ou même (Arthur Freeman), Whoever He, n’importe qui, qu’il soit mâle ou femelle. Shakespeare a-t-il été durant sa vie « all things to all men » se demandait Eric Partridge (Sakespeare’s bawdy), d’ailleurs une très sainte expression des Corinthiens. Quoiqu’il en soit, la très relevée Philadelphia Shaksper Society, et ses dîners annuels aux thèmes shakespeariens, est toujours réservée aux hommes (all-men).

A venir: "La tête de Shakespeare".

 Alain Garric 

 

ab. 1600 Unknown artist - Henry Wriothesley, 3rd Earl of Southampton:

 

 

 

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Par LORD WRIOTHESLEY - Publié dans : L'ART DE /erotic music ciné danse peintur litter.. - Communauté : Cavaillon communauté gay bi trans lesbienne sur la région
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Dimanche 24 avril 7 24 /04 /Avr 01:42

     le mariage pour tous n'existait pas mais voici l'un de ses amants ci-dessous : bon choix

c'est le 400e anniversaire de sa mort...ses 154 sonnets brûlants à ses amants sont toujours vivants...

 

 

 

 

Henry Wriothesley comte de southampton:

" le pénis" de William Shakespeare

 

La collection de sonnets shakespeariens surtout et certains thèmes récurrents dans ses pièces restent les principales raisons suggérant la bisexualité du poète. Les poèmes furent publiés pour la première fois en 1609 peut-être sans son assentiment. Cent vingt-six d’entre eux sont des poèmes d’amour à l’intention d’un jeune homme (connu comme le « fair lord » — le prince éclatant), et vingt-six d’entre eux sont dédiés à une femme mariée (connue comme « the dark lady » — la dame sombre). Il apparaît que cette édition ne rencontra pas un succès exceptionnel et qu’elle déplut à son lectorat.

Le contenu qui pouvait être interprété comme homosexuel semble avoir dérangé au moins un éditeur du 17e siècle En 1640 John Benson publia une autre édition en transposant tous les pronoms du masculin au féminin, pour faire croire aux lecteurs que la grande majorité des poèmes étaient adressés à la « dark lady ». Cette édition fut produite en masse et devint bientôt le texte de référence. Il fallut attendre 1780 pour qu’ Edmund Malone ne republiât les sonnets dans leur forme originale.

Par conséquent, de nombreux passages des sonnets permettent une interprétation d’un émetteur homo- ou bisexuel. Dans le sonnet 13, le poète s’adresse au jeune homme en lui disant « mon cher amour » et annonce, dans le sonnet 15, qu’il mène « une guerre contre le Temps par amour pour toi ». Dans le sonnet 18, il s’enquiert : « Dois-je te comparer à nos journées d’été ? Tu dépasses leur charme et ta chaleur est douce », suivi du Sonnet 20 où il s’adresse à lui en tant que « maître-maîtresse ». Les critiques butent donc contre une simple question : les sonnets sont-ils réellement autobiographiques ? Doit-on les interpréter littéralement, et considérer que c’est véritablement Shakespeare qui est l’émetteur ? Dans l’édition qui retraçait toutes les variations enregistrées (La Variorum Edition de1944), l’appendice dédié aux sonnets retraçait les critiques contradictoires d’une quarantaine de commentateurs...

La controverse commença véritablement en 1780 avec George Steevens qui s’attarda sur le sonnet 20 pour remarquer : « Il est impossible de lire ce panégyrique dégoulinant de flatteries, adressé à un jeune homme, sans un mélange de dégoût et d’indignation. »

D’autres critiques anglais, effrayés à l’idée que leur héros national soit un vulgaire sodomite, soutinrent le commentaire de Coleridge qui, autour de 1800, proclamait que l’amour de Shakespeare était « pur » et que ses sonnets ne pouvaient faire « en aucun cas allusion au plus méprisable des vices ». Les critiques du continent s’engouffrèrent dans la polémique. En 1834 un commentateur français remarqua : « Il plutôt qu'elle ?... Est-ce possible ? Est-ce que les sonnets pourraient être adressés à un homme ? Shakespeare ! Toi, le grand Shakespeare ? Te serais-tu inspiré de l’exemple de Virgile ? »

Les opposants à la bisexualité de Shakespeare expliquent généralement que ces passages ne témoignent que d’une intense amitié virile, plutôt qu’un amour motivé par le stupre.Douglas Bushdans la préface d’une édition Pélican de  1961, écrit : « Les lecteurs modernes sont souvent déconcertés par l’ardeur de l’amitié masculine et sont facilement enclins à interpréter ces signes comme preuves d’un amour homosexuel... Nous devons nous rappeler que cet idéal [l’amitié virile], souvent exalté comme supérieur à l’amour hétérosexuel, pouvait exister dans la vie réelle deMontaigne  à Thomas Browne et reste manifeste dans la littérature de la Renaissance ». Bush cite Montaigne pour démontrer la valeur platonique d’une telle amitié, mais répète que cette amitié est encore différente de « l’amour hellène, à caractère parfois licencieux ».

Malgré tout, cet argument ne convainc pas tous les spécialistes.C. S Lewis estime que les sonnets sont trop « amoureusement connotés pour définir une amitié virile ordinaire ». Shakespeare parle souvent d’un amour qui le retient éveillé, tenaillé par une jalouse angoisse. De plus, le poète s’attarde avec insistance sur la beauté physique du jeune homme. Dans le sonnet 20, Shakespeare suggère que le jeune homme était d’abord une femme dont Mère Nature était tombée amoureuse. Pour résoudre son dilemme lesbien, elle lui donna un pénis, apparemment « inutile pour le dessein » de Shakespeare. Plus loin dans le même sonnet, il permet à l’adolescent de coucher avec des femmes, mais de n’aimer que lui : « Mon bijou sera ton amour, et tes bijoux seront leur butin ». Beaucoup interprètent ces lignes comme une profession de chasteté homosexuelle tout en confessant une excitation pour les jeunes gens

 

 

sur l'intergénération et les écarts d'âge :  

William Shakespeare
Sonnets
XXII

 

 

 

Ma glace ne me persuadera pas que je suis vieux, tant que la jeunesse et toi vous serez du même âge ; ce n’est que quand je remarquerai sur toi les sillons du temps que je m’attendrai à voir la mort terminer mes jours.

Car toute cette beauté qui te couvre n’est que le vêtement visible de mon cœur, qui bat dans ta poitrine, comme ton cœur dans la mienne. Comment donc puis-je être plus vieux que toi ?

Ainsi, ô mon amour, veille sur toi-même, comme je veille sur toi, non pour moi-même, mais pour toi. Car je porte ton cœur, et je le préserverai de tout mal, avec la vigilance d’une tendre nourrice pour son marmot.

Ne réclame pas ton cœur quand je n’ai plus le mien. Tu me l’as donné, ce n’est pas pour le reprendre.

tous les sonnets : https://fr.wikisource.org/wiki/Sonnets_de_Shakespeare/22 

 

 

 

 

 

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Par WILLIAM SHAKESPEARE - Publié dans : L'ART DE /erotic music ciné danse peintur litter..
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