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18:58 (Il y a 4 heures)
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— Bon, vous voulez que je vous raconte ce que j'ai retenu de cette histoire ? Laissez-moi d'abord m'habiller.
Résumé : François, l"auteur de cette histoire, s'est égaré sur une route de montagne, en vue d'une grande maison qui s'avère être une auberge mystérieuse. Une tempête accompagnée d'un orage provoquant des chutes d'arbres l'oblige à s'installer à l'auberge en attendant la réouverture de la route.
François est très excité par cette scène dans la salle de bains
Panne d'électricité, bain, séchage en commun, il est guidé et accueilli par les fils de ses hôtes, deux jumeaux très attirants et équivoques...
Sera-t- il l'amant de Yannick ou celui de Yohann au cours de cette excitante nuit pleine
de promesses? Non, je préfère vous dire tout de suite qu' il faudra renoncer à aller plus avant, de dévoiler ses intentions, laisser la chose comme possible, ne pas vouloir savoir, ajouter un chapitre aux Occasions perdues : Mon nom est Ce qui aurait pu être
Je m’appelle aussi Jamais plus Trop tard, Adieu.
Surviennent au repas les autres hôtes de l'auberge, notamment le jeune Arnaud, qui fera le quatrième des parties de cartes de la soirée.
"Tableau émouvant d’un ado mal dans sa peau", il est très encadré par ses parents qui l'emmerdent et le rabaissent -"fais pas ci, fais pas çà". La soirée s'achève. François va au lit décidé à dormir puisqu'aucun des jumeaux n'a répondu à ses avances.
François n'est pas très gentil pour le garçon qu'il appelle "Mérou" et pour lequel il n'éprouve aucun désir....et, de sa part à lui, il n'y aura aucune provocation. Il n'est pas dit que le jeune homme n'ait pas été provoqué quand même ! "Installé en face de moi, il m’observait à travers ses deux aquariums. J’étais vache, je savais maintenant qu’il s’appelait Arnaud, mais Mérou lui allait si bien ! Il ne se passa pas une minute avant que Yannick, en posant le plateau de fromages bien au centre de la table, réitère le geste de son frère, sur mon autre épaule, prolongeant même le contact en allant pêcher une corbeille de pain vide. Tant pis pour Arnaud, je résistais de l’épaule et poussais mon bras doucement en arrière contre son entrejambe." Après coup, le jeu des jumeaux vous semblera bien perfide... "La conversation se prolongeait à table, il était encore bien tôt. Les jumeaux vinrent proposer à Arnaud de faire une partie de cartes et perfides, de me joindre à eux. Je laissai passer un temps décent puis je priais mes «nouveaux amis » de m’excuser et allais les rejoindre à une table près du feu. Ils avaient commencé à jouer à des jeux un peu enfantins dont j’avais oublié jusqu’au nom depuis mes dernières colos. En riant, ils m’en rappelèrent les règles et nous fîmes quelques parties plutôt joyeuses. Le poker menteur occasionna de grands éclats de rire mais aussi l’intervention des mères castratrices qui prièrent leurs rejetons de faire moins de bruit. J’étais aux anges, je dévorais Yannick et Yohann des yeux, m’imprégnais de leurs attitudes, me rassasiais de leurs mimiques. Arnaud n’était pas un garçon désagréable. Intelligent et sensé mais encombré par ses bras et par ses jambes, il servait de contrepoint à l’aisance et à la beauté des deux frères. Il est étrange qu'au même âge, certain ados aient l'air déjà de princes, de splendides papillons alors que d'autres ne sont pas encore sortis de leurs chrysalides...." |
Un extrait du texte : [...] Yannick joua le porte flambeau jusque dans ma chambre. Il posa la lampe sur le chevet et s’éclipsa aussitôt, je ne fis rien pour le retenir. Elle était loin maintenant la belle exaltation qui avait porté mes pas au début de la soirée. Cette situation je la connaissais bien, elle présidait souvent à mes amours, à mes désirs et devait être le lot de bien d’hommes qui les partageaient : l’engouement brutal pour un visage, un corps gracieux, l’espoir qui naît par un geste complice, un regard, une parole encourageante et puis le doute et l’hésitation, le mot que l’on ne trouve pas, le regard qui jamais ne se renouvelle, la peur, l’incertitude d’avoir mal interprété ce geste ou ce regard et puis le renoncement, le confort douillet de renoncer à aller plus avant, de dévoiler ses intentions, laisser la chose comme possible, ne pas vouloir savoir, ajouter un chapitre aux Occasions perdues :
Mon nom est Ce qui aurait pu être
Je m’appelle aussi Jamais plus
Trop tard, Adieu. [1]
Je soufflai la lampe sans même penser à sortir mon briquet et m’enfonçai nu entre les draps. Le trop copieux repas pesait sur mon estomac. Je m’endormis sur le dos, d’un sommeil lourd, peuplé de jumeaux sardoniques et facétieux. Dormir est un grand mot, je cheminais à la lisière de la veille et du sommeil, passant indistinctement de l’un à l’autre, continuant le rêve dans les périodes d’éveil. À quel moment me suis-je aperçu qu’une main était posée sur ma poitrine ? Était-ce dans un rêve ? J’émergeais comme du fond d’un océan de nuit, lentement au départ, retenu par des mains invisibles puis brutalement j’atteignis la surface, les yeux grands ouverts sur le noir profond. La main était toujours là, timide et hésitante, elle caressait mon torse.
Premiere étreinte : Je ne bougeais pas mais mon cœur s’affolait, le sang me battait aux tempes, le bonheur m’envahissait, me submergeait, irradiait dans ma poitrine depuis cette main légère. Je ne bandais pas mais tous mes sens étaient en alerte et exaltés. Mes yeux cherchaient inutilement à percer la nuit, mon nez aspirait la fragrance légère d’un corps en émoi, l’ouïe aux aguets pour découvrir le son ténu et oppressé d’une respiration inquiète, jusqu'à mon bras qui ressentait la chaleur irradiée par ce corps si proche. Je glissais ma main sous les draps avec la lenteur d’un photographe animalier à l’affut, doucement pour ne pas effrayer, pourtant je perçus un tressaillement quand mes doigts rencontrèrent un genou. La main se suspendit au dessus de ma poitrine, je la capturai dans la mienne, la pressai délicatement, la reposai sur mon sein. Mes doigts avaient contourné le genou, s’immisçaient dans la tiédeur des cuisses, remontaient entre ces jambes au duvet si doux jusqu’à leur confluent. Allais-je rencontrer le tissu d’un slip ? Ce fut la masse soyeuse, étrangement fluide, presque fuyante, de ses bourses que mes doigt parcoururent, le garçon était entré nu dans mon lit. Au dessus, plantée droite, une verge dure d’une jolie taille, s’échappa à la caresse de mes doigts, vint les refrapper, s’éloigna encore, en proie à une de ces excitations incontrôlable habituelles à cet âge. J’en parcourus les flancs du bout des doigts, sans serrer, depuis une toison étroite et courte jusqu’à un prépuce charnu. Cet effleurement, cette caresse si légère fit accélérer la respiration du garçon et se crisper la main sur ma poitrine. Je continuais en serrant un peu, entraînant dans la descente la peau fine, décalottant le gland humide qui vint se nicher au creux de ma paume. Le souffle se suspendit puis devint halètement. De peur qu’il ne jouisse déjà, je descendis sur les bourses, les prenais à pleine main, jouai avec les lourds testicules, m’enfonçais dans la caverne un peu moite de son entrejambe. C’était l’endroit le plus délicat du monde où cohabitait la finesse de l’aine quand elle rejoint le sillon et la dureté majestueuse du prolongement de la queue. Les jambes s’écartèrent juste assez pour que je puisse, du majeur, suivre la couture, cette sorte de petit bourrelet de peau du garçon en formation, jusqu’à la margelle du puits mystérieux. Il ferma les jambes pour emprisonner ma main contre son bourgeon, mais aussi peut-être pour m’empêcher d’aller plus avant. Après une dernière caresse sur sa verge tendue, je fis musarder le dos de mes doigts sur son ventre moelleux, sur les vallons naissants de sa poitrine, sur ses tétins sensibles puis passant par le cou délicat, j’enlaçais de mon bras ses épaules et son dos. Je l’attirais à moi et le fis rouler sur mon ventre. Il s’y installa, allongé de tout son long, poitrine contre poitrine, les genoux serrés par mes cuisses, sa verge rigide blottie sur mon ventre, enveloppé dans mes bras qui le plaquaient à moi. Il s’abandonnait, la joue contre la mienne, son souffle dans mon cou, ondulant sous mes caresses esquissées, sous les frôlements de mes doigts qui parcourraient son échine et ses flancs dans de grands cercles lents jusqu’à ses jeunes fesses étroites et dures. Il dégagea ses genoux de l’étreinte de mes cuisses, laissant à mes doigts l’accès à son aride vallée. Je la parcourus en randonneur musard, depuis le mont Coccyx jusqu’aux gorges jumelles, faisant naître sous mes pas de brefs tressaillements. L’ingénu, bouleversé par mes caresses, vint de la main, dégager mon sexe et le placer dans sa raie puis il souleva son bassin et fit suivre à mon gland humide le parcours de mes doigts. Son excitation était si visible que je me demandais s’il n’attendait pas de moi une caresse plus virile. Cette idée m’inquiétait : l’étroitesse de sa corolle méritait un bon lubrifiant que nous n’avions pas. Rapidement je compris que ce jeu lui suffisait et j’accentuais le frottement par des mouvements contraires. À chaque rencontre de nos ventres, ses boules se calaient dans la forêt de mon pubis, sa verge glissait entre nos muscles contractés. Il y eut dans le noir de la chambre, un petit cri de gorge, un « Ah » mourant et nos ventres en s’éloignant, entraînèrent une substance poisseuse. Je couvrais sa joue de baisers en cherchant la commissure des lèvres, il me les abandonna comme épuisé puis sa bouche devint dure, sa langue pointue et nous échangeâmes un baiser d’amants pendant qu’entre nos corps roulait sa semence. "
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Deuxième étreinte : "De cette nuit, il me restera d’autres images, d’autres senteurs et goûts. L’odeur de son corps enfiévré, la saveur de son sperme à sa sueur mêlé et puis nos enlacements, nos étreintes cent fois recommencés. Il semblait insatiable sous ma langue, regonflait dans mon palais, offrait son corps à mes mains câlines, sans pudeur ni retenue. De nouveau je sentis sa demande mais également sa peur quand, sur son dos je m’allongeai. Je rompis le combat lorsque mon second doigt salivé ne put s’enfoncer. Il se montra têtu et volontaire, me retourna ventre à l’air, s’installa sur mon bassin. J’écoutais, inquiet, son souffle rauque, ses faibles plaintes nasales. Il s’arrêta tendu et tremblant, les mains crispées sur mes biceps quand mon gland fût passé, puis il se courba, posa son front sur le mien et d’un signe de tête, me donna son accord muet. Anéantis par tant de bonheur, nous reposions l’un contre l’autre, enlacés, sa tête posée sur mon sein, ma cuisse abandonnée entre les siennes. Je pensais mes sens repus et ne plus désirer autre chose que la langueur de l’amour comblé. Peut-être me suis-je assoupi ? Une main qui emprisonnait mon sexe et doucement le branlait et la dureté retrouvée d’une jeune verge collée à ma jambe, réveillèrent au fond de mon ventre un désir enfoui depuis mon adolescence. Plus le garçon se frottait lascivement à moi, plus le désir de le sentir en moi, de lui rendre le plaisir qu’il m’avait offert montait dans mes reins. Je me tournai sur le ventre et l’invitai à me couvrir. Il hésita, certainement intimidé puis se décida et avec toute la fougue de sa jeunesse, cette façon brouillonne mais intense et sans retenue due à l’inexpérience, il me pénétra. Il me fit l’amour longtemps, m’emmenant dans des contrées inconnues, soulevant de son sexe des ondes de plaisir auxquelles je m’abandonnai. Dix fois je crus jouir sans pouvoir l’attendre, dix fois je me retins au bord de l’oubli. Notre délivrance arriva dans un sursaut et nous nous écroulâmes l’un sur l’autre, épuisés et heureux. "
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Je fus sorti de mon lourd sommeil par le bruit entêtant d’une tronçonneuse. Le soleil perçait les volets et donnait un aspect pimpant à la chambre. La place à côté de moi était vide, j’étais déçu
bien entendu de ne pas trouver à mon flan, un corps nu et abandonné, encore plongé dans le sommeil, ce qui est pour moi l’ultime récompense d’une nuit d’amour. Je n’avais nulle impression d’avoir
rêvé, on n’atteint jamais un tel degré de félicité même dans les fantasmes les plus fous et le désordre des draps ainsi que les traces tangibles de nos jouissances me remémoraient nos ébats.
Sommairement lavé et habillé, j’ouvris la fenêtre. À quelques pas de l’auberge, après le parking, des cantonniers municipaux débitaient un sapin tombé en travers de la route. Plus haut, celle-ci
était toujours obstruée par le grand chêne abattu. Bottés de caoutchouc et couverts de leurs cirés, les jumeaux aidaient au travail en entassant des branches élaguées.
Malgré la distance, j’arrivais à les discerner grâce à d’infimes détails de comportement, à la démarche plus sensuelle de Yannick ou celle plus décidée de Yoann, au port de leurs têtes, à leurs gestes qui reflétaient la différence de leurs caractères. C’était Yannick, j’en étais certain qui, en me découvrant à la fenêtre, me gratifiait du plus joli, du plus rayonnant des sourires, un de ces sourires que l’on accorde qu’à un amant. Je fus submergé de tendresse et de bonheur. « Merci Ya » pensais-je, mais dans l’instant, Yoann, arrivé à sa hauteur me décocha un sourire tout autant éclatant et charmeur.
— Descends prendre ton déjeuner, il y a même du pain frais !
Dans la salle Veston et Robe-à-fleurs (ce n’étaient pas les mêmes fleurs) réglaient leur note, ils répondirent à mon sourire radieux par un salut gourmé. Les jumeaux furent appelés à la rescousse pour descendre les bagages. Ils arrivèrent en tempête, entraînant dans leur sillage une odeur de sapin fraîchement coupé.
— Je me débarrasse vite fait de la corvée et je viens te servir ton petit dej’, souffla Yannick en passant près de moi. Yoann pour ne pas être en reste, me fit un clin d’œil et une petite tape sur le bras.
Je m’installai à la table d’hôte après avoir salué. Arnaud n’était pas encore descendu. Je conversai avec le père en attendant le retour de Yannick.
— Nous allons partir, la ligne électrique ne sera pas réparée avant deux jours et ce qui était amusant pour un soir, va devenir une corvée si cela se prolonge… Surtout avec des enfants, ajouta-t-il comme pour s’excuser.
Pauvres enfants, pensais-je, obligés de se laver à l’eau froide et de s’éclairer à la bougie ! Cela ressemblait à une fuite, un abandon de navire et cette annonce me déplaisait fortement. J’essayai de les convaincre de rester, de ne pas laisser l’auberge sans clients et leur dis que j’avais décidé de m’installer ici quelques jours.
— Et vos amis ? intervint la femme.
— Je les ai prévenus hier soir et j’irai les voir ensuite, je ne devais leur faire qu’une courte visite.
— Non, nous ne restons pas, confirma le père, et puis c’est plus cher que je ne le pensais, me dit-il tout bas en se penchant vers moi.
Yannick, débarrassé de son ciré, en jean slim et polo bleu, posait devant moi un plateau chargé à profusion de pain, beurre, confitures, pots de café et de lait.
— Tu as bien dormi ? me questionna-t-il avec un sourire en coin et l’œil égrillard de celui qui en sait long.
— Comme un loir, d’une seule traite ! (menteur !)
Je le regardais s’éloigner, le regard rivé à ses jolies fesses serrées dans le jean étroit.
Arnaud fit alors une apparition chiffonnée. Il était vêtu comme la veille, les cheveux plus embrouillés encore, les lunettes de travers. Ce tableau émouvant d’un ado mal dans sa peau me fit battre le cœur. Et dire que je l’avais snobé hier soir, presqu’ignoré et je m’en voulais terriblement. Il s’assit face à sa mère, de l’autre côté de la table et semblait vouloir éviter mon regard.
— Arnaud ! Tu ne dis pas bonjour à Monsieur François ?
Il me fit un signe de tête contraint. Je lui répondis par un « Bonjour Arnaud » sonore, accompagné d’un petit sourire narquois ce qui lui empourpra les oreilles.
— Mais qu’as-tu fais à tes lunettes, elles sont pleine de traces de doigts... donne-les je vais te les nettoyer. Il dévoila son regard de myope aux yeux gonflés.
— Oh là là, tu n’as pas bien dormi cette nuit, il est temps qu’on rentre ! s’exclama la femme tout en frottant les verres avec une serviette.
Arnaud rechaussa précipitamment ses lunettes, autant pour retrouver la vue que pour cacher ses yeux cernés, il fixait la nappe l’air boudeur, sa mère se leva et sorti pour surveiller la gamine. Alors je poussais mon plateau vers lui et glissais sur le banc pour me placer en face.
— Tiens, je ne pourrai jamais finir tout ça. Commence à manger !
Nos regards s’accrochèrent et avant qu’il ne baisse le sien, je lui fis un clin d’œil appuyé. Il devint pivoine, chercha si on nous regardait puis ses lèvres s’étirèrent dans un fin sourire.
— Vous aviez deviné?
— Dès que j’ai pris ta main.
Je mentais. Cette nuit mes sens endormis, amoindris par l’alcool avaient abusé mon cerveaux et c’était l’image de Ya ou de Yo qui s’y était formée lors de mes premières caresses. En posant ma main sur une nuque chevelue j’avais compris mon erreur mais cela n’avait plus d’importance à ce moment, j’étais déjà conquis par la douceur de sa peau, la délicatesse de son corps, l’intensité de son désir, le feu qui le brûlait. C’était bien Arnaud que j'avais couvert de baisers enfiévrés, c'était bien lui que j'avais chercher à faire jouir de mes mains, de mes lèvres, de ma verge et c'était la verge de ce garçon, pas celle d'un fantasme, d'une illusion de YaYo que j'avais appelé à me transpercer. Oh mon doux et tendre amant, toi que j’avais appelé vilain, chez qui je n’avais pas su oublier les hublots pour trouver ton âme tout comme les trois capitaines n'avaient pas su enlever les sabots d'Hélène [Brassens!] et te dépouiller de tes hardes pour trouver ton cœur. Me pardonneras-tu mon indifférence ? Saurai-je un jour assez te remercier d'avoir forcé ma main et changer notre destin ?
— Je t’aime !
Je ne pouvais pas dire moins et j'étais sincère. Arnaud ne répondit rien, il piqua du nez vers la table puis deux grosses larmes coulèrent de dessous ses lunettes et s’écrasèrent sur la nappe. Il ne bougea pas lorsque Yoann posa devant lui un bol de chocolat brûlant. Les yeux du jeune aubergiste allèrent de mon visage aux joues mouillées d’Arnaud. Sans paraître autrement étonné, il enjamba le banc et passa son bras sur les épaules du garçon. Comment avait-il compris ? Avaient-ils, son frère et lui, été complices, instigateurs, entremetteurs, voyeurs ? C'est un secret que je n'ai jamais percé.
— Tu habites où ?
— La région parisienne...
— Et toi ?
— Pareil, la banlieue, soufflais-je, amusé par le ton de conspirateur que nous prenions.
— Eh bien vous allez vous revoir ! François va te donner son 06.
— Bien entendu... J'ai très envie de te retrouver...
Il y eut de l'incrédulité dans les yeux d'Arnaud puis, à travers les sanglots contenus, son visage s’éclaira du plus joli des sourires. Aucun
garçon n’est laid quand il sourit.
Plus tard nous regardâmes, les jumeaux et moi, s’éloigner la voiture d’où s’échappait une main agitée en signe "d'au revoir" et non pas d'adieu.
— Bon, tu restes combien de temps ? demanda Yannick.
— Je ne sais pas, trois jours…
— Parfait, compléta Yoann, mais pas d’erreur, hein, nous ne sommes pas des Arnaud.
— Ça je l’ai compris. Tout juste de petits allumeurs.
— Eh, il faut bien remplir l’hôtel ! " Fin
FrançoisT L'auberge des garçons miroirs
Ci-desssous, ce Fake convient-il pour représenter Arnaud ? peut-être, mais c'est une merveille au lit ! Personne n'est laid. Seriez-vous partant pour une nuit avec lui ? ?
D'après ce récit "Aucun garçon n'est laid quand il sourit"
Voir les récits de François T dans Gai-eros :
http://www.gai-eros.org/w/index.php/Cat%C3%A9gorie:Auteur:_Fran%C3%A7ois_T.
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