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  On passe sa vie à dire merci,
Merci à qui, à quoi ?
A faire la pluie et le beau temps
Pour des enfants à qui l'on ment. P.BRUEL

En Russie, l’homosexualité a été considérée comme un crime jusqu’en 1993 et comme une maladie mentale jusqu’en 1999. Ce n’est plus le cas de nos jours mais en juin 2013, un texte de loi interdisant "l'information du public au sujet des relations sexuelles non traditionnelles" est voté par le Parlement russe. Une loi très controversée qui place une fois de plus les lesbiennes, gays, bisexuels et transsexuels (LGBT) en bouc émissaires.

>> Lire notre entretien avec le militant LGBT Nikolai Alekseev

Alors que les Jeux Olympiques d’hiver de Sotchi placent la Russie au cœur de l’actualité, nombreux sont ceux qui critiquent et pointent du doigt la discrimination homosexuelle, entretenue par le président Vladimir Poutine. À la veille de l’ouverture des J.O., 52 athlètes retraités ou encore en activité ont soutenu une pétition pour que les autorités retirent cette loi "anti-gay", tout comme 200 écrivains russes. Même Google manifestait son opposition en affichant sur sa page d’accueil un logo aux couleurs du drapeau arc-en-ciel.

Dans la même veine, le site Pride Propagandia (qui comme son nom l’indique promu une propagande de la fierté) a mis en ligne d’anciennes affiches de propagande soviétique. Staline, le Drapeau de l'Union des républiques socialistes soviétiques (URSS) ou encore la faucille et le marteau laissent place au drapeau arc-en-ciel et ses six bandes, symbole de la communauté LGBT. Un beau pied de nez au passé de ce pays où marcher dans la rue en arborant le drapeau arc-en-ciel peut être synonyme d’arrestation.