Partager l'article ! Marseille a toujours eu cette mauvaise réputation: J'ai toujours dans ma poche Un vieux billet qui s'effiloche C'est to ...
Auteurs - compositeurs : Vidalin Maurice & Jacques Datin
sinon...autre chanson à évoquer : Je n'ai pas changé (par Julio Iglesias)...
Vendredi soir, quartier de Saint-Giniez à Marseille. David, 26 ans, étudiant en AES, et son ami Alain, qui mesure 1,95 mètre, se promènent au Prado. On est à quelques pas du parc Borély, du parking de l'école de danse et de la cité Etienne-Milan, hauts lieux de rencontre nocturne de la cité phocéenne. On y croise des hommes qui cherchent des hommes. Plus loin, c'est un lieu prisé par les échangistes. Le quartier, de l'avis d'un connaisseur, est «assez chic, arboré, on peut facilement s'y planquer». Un autre Marseillais le décrit comme un secteur assez «chaud».
Course poursuite. Pour David, ce soir-là, c'est allé bien au-delà de l'adjectif. «Nous marchions dans la cité Etienne-Milan, quand un groupe de huit à dix jeunes déboule entre deux immeubles, a écrit David dans un communiqué, qui a servi au dépôt de plainte. Ils sont âgés de seize à vingt ans. Vu leur agressivité à mon égard, je prends peur et me mets à courir pour tenter de rejoindre ma voiture.» Alain connaît David, il sait qu'il court vite. Il pense qu'il va pouvoir les semer. Il ne s'inquiète pas outre mesure.
Mais David ne connaît pas bien le quartier. Il se retrouve rapidement dans une impasse. Et ses agresseurs s'en donnent à coeur joie. Ils lui tombent dessus, le passent à tabac. Courageusement, à huit contre un, en lui lançant notamment : «Sale pédé, on va t'arranger.» La violence des coups ne lui laisse aucune chance. Ils le frappent à l'aide de casques de moto et de barres de fer. Ils se concentrent sur le visage. Bilan : nez cassé, quadruple fracture à la mâchoire, pommette enfoncée. «Cela a été très violent, note une source proche de l'enquête. Il a toute la face cassée.» «Ils l'ont laissé raide mort, il avait perdu connaissance», complète l'avocat de David, Alain Molla.
Gueule cassée. Alain, l'ami de David, qui devait être entendu hier, a rapidement alerté d'autres homosexuels qui se trouvaient sur place, pour leur demander de l'aider à le rechercher. Finalement, trois jeunes qui «sortent d'une voiture» alerteront les secours. David a été conduit à l'hôpital Sainte-Marguerite par les pompiers. Hier, il devait subir une opération de chirurgie maxillo-faciale à l'hôpital de la Timone. «Il aura les mâchoires collées pendant quatre semaines. Je ne sais pas s'il pourra bouger les lèvres», dit un de ses proches, qui ajoute qu'il n'a pas de lésion au cerveau, mais l'oeil gauche bien amoché. David doit s'alimenter en mangeant des bouillies à la paille.
Il a porté plainte mais son avocat veut rester «prudent» sur le caractère homophobe de l'agression. Même si, selon lui, «avant les coups il y a peu de mots, il n'y a pas de mobile, pas de vol et cela se passe sur les lieux de drague homosexuelle : c'est une agression qui sent de très près l'agression homophobe». Il avait un portefeuille, un téléphone portable avant l'agression. Après aussi. Une enquête préliminaire a été ouverte, pour «violence volontaire en réunion avec armes ayant entraîné une ITT supérieure à huit jours». En l'occurrence un mois.
La semaine dernière (Libération ), une agression de voisinage avait eu lieu dans le quartier du Panier, mais son caractère homophobe restait plus que sujet à caution. Ce type d'agression «n'arrive pas toutes les semaines, mais reste ponctuelle», précise une source policière. L'avocat : «Ce n'est pas une caractéristique marseillaise, même s'il y a un machisme ambiant, l'homophobie ne s'y exprime pas plus qu'ailleurs.»
Insultes. Pourtant, le communiqué rédigé par les amis de David fait état d'une autre agression «dernièrement» dans le même quartier, et de témoignages où il est question d'«insultes, de jets de pierre et crachats» auprès d'homosexuels. Dans ce quartier, les riverains se disent «excédés» par les allées et venues des voitures et de ceux qui les conduisent. «Nous prenons l'affaire au sérieux dès lors qu'il s'agit d'une atteinte à personne d'une particulière gravité», a expliqué une source judiciaire. Qui a ajouté : «L'enquête doit permettre d'identifier les auteurs et de déterminer le mobile.»
Le responsable de la Ligue des droits de l'homme de Marseille, Philippe Dieudonné, s'est déclaré «choqué de ce qui vient d'arriver». Il a ajouté : «Nous sommes profondément révoltés de cette barbarie pratiquée par des jeunes et cette haine homophobe.»
homo* stigmates...ça explique ? ça justifie l'agression ? ...On dirait? NON ?...
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PARIS MATCH ...
Déjà 18 morts depuis le début de l’année. Nos reporters sont entrées dans les cités. Un an d’enquête
« Celui qui vous dira qui vend de la drogue et qui est impliqué dans les règlements de comptes, soit il est fada, soit il est suicidaire. Et moi, je ne suis ni l’un ni l’autre. » Samir avale une gorgée de whisky on the rocks – un peu fondus les glaçons. C’est un caïd, est-il permis de penser. Personne ne se risque à le désigner comme un des responsables du trafic ou des -tueries. La quarantaine, beau gosse, séducteur, grand, musclé, longiligne, bras et jambes tatoués, Samir concède avoir passé quelques années aux Baumettes, parce qu’il a du caractère, qu’il serait d’une trop grande générosité et qu’il souffre d’une passion maladive pour les « belles femmes », qui l’ont souvent laissé tomber. Samir a aussi des soucis d’argent. Un ami lui a volé des billets, beaucoup, plusieurs milliers d’euros. Plus peut-être. Samir jure qu’il n’essaiera pas de se venger, même s’il admet qu’il peut se montrer violent : « Si on me cherche, je peux m’énerver et faire des trucs sales aux gens. » Samir parle haut et vite, avec un fort accent chantant. Pendant qu’il bavarde, évoquant avec prudence les trois éléments clés de la tragédie locale – came, fric, mort violente –, il est debout dans la rigole du trottoir, en tee-shirt et bermuda, la -casquette à l’envers. Il porte des « méduses », ces chaussures de plage en plastique transparent. Et Samir prend un bain de pieds dans le caniveau. « Avoir les arpions mouillés, j’adore ça ! » Un rire, un clin d’œil, une autre gorgée de scotch noyé. Bienvenue à Marseille.
Ce soir, les quartiers Nord, de sinistre réputation, respirent après de longs jours de canicule. Soulagés par le vent du -désert. Le sirocco, sec et chaud, souffle sur les cités aux noms fleuris mais aux décors et aux mœurs peu champêtres. Bâtiments gris, façades taguées, délavées, commerces fermés, et réseaux de drogue prospères. Marseille compte 150 cités, à peu près autant de lieux de vente. Ici, on les appelle les « magasins ». De shit, d’herbe, de cocaïne, d’héroïne, d’ecstasy, que sais-je encore. Chacun d’eux « emploie » une quinzaine de personnes. L’organisation est toujours la même. Des « guetteurs » surveillent, des « nourrices » cachent les produits, des « charbonneurs » les distribuent, des chefs ramassent les bénéfices. Et des dizaines de milliers de personnes -vivraient du trafic. Leur nombre est difficile à évaluer. Comme le chiffre d’affaires annuel du business. En moyenne, un -réseau marseillais rapporte quotidiennement entre 30 000 et 40 000 euros. Jusqu’à 80 000 euros par jour, dit-on, pour certaines cités comme la Castellane. Derrière elle, il y aurait Bassens, le haut lieu de la vente de shit, avec 60 000 euros. Des « entreprises » lucratives qu’il convient de protéger, parce qu’elles sont vite convoitées. Faibles, elles sont victimes du racket et paient un « loyer » aux bandes organisées, comme celle des frères Bengler, des Gitans, spécialistes en la matière.
Le principe de base de la sécurité, c’est l’information. Alors, sans arrêt, autour de nous, des gamins circulent à -scooter. Aucun n’a le permis et personne ne porte de casque. Ils font des rondes, le plus loin possible du cœur du réseau, plusieurs centaines de mètres, pour donner l’alerte au plus vite. Les patrouilles de police semblent indifférentes. Il y a deux ans, un agent nous avouait qu’elles ne contrôlaient que des conducteurs casqués : « Ils ont quelque chose à cacher. » Force est de constater que les consignes n’ont pas changé.
A Marseille, si la vie n’est pas toujours drôle, elle est « tranquille », dit-on en appuyant sur chaque syllabe. Une tranquillité qui se paie parfois au prix de l’aveuglement. Les -Marseillais des arrondissements chics ont beau jeu de dire qu’ils ne voient rien des magouilles des cités. Et ceux qui y assistent tous les jours préfèrent vivre dans le déni. « Je ne me mêle pas de ce qui se passe dans mon quartier, prétend Karim, un commerçant. Je ne veux pas savoir qui fait quoi. Je n’ai pas envie d’avoir des problèmes. » Karim a 30 ans, des traits sévères. Il sculpte sa silhouette dans un club de gym, raffole des soirées dansantes et craque pour les costumes noirs. Il ne veut surtout pas les froisser et tient sa langue. Autour de lui, pourtant, les travailleurs du deal ne sont pas discrets. Ils ont transformé les entrées d’immeuble en checkpoints. Attentifs, prévenants avec les habitants, mais hostiles quand approchent intrus et curieux. Les bavards ont du souci à se faire.
Près de l’autoroute du Soleil, vers 13 heures, Killian, un peu moins de 20 ans, déambule en short de bain à fleurs avec une serviette de plage sur l’épaule. Une gourmette en or au poignet, et des lunettes italiennes, une marque de luxe, pour dissimuler ses yeux vert clair. Il a la peau mate et bronzée, des cheveux bruns épais et ondulés, le ventre arrondi. Il nous lance un joyeux : « Vous êtes mariées ? » Killian est un dragueur, maladroit. C’est un beau parleur, un « barbot », comme on dit ici ; il badine… sauf sur son travail. Il se contente d’exhiber ses sandales blanches usées : « Regarde, j’ai plus de semelles, pas d’argent pour en racheter, preuve que je ne deale pas ! » Killian et ses copains éclatent de rire. Le « magasin » de shit n’est pas loin, à quelques mètres, sous le porche de l’immeuble, caché dans le faux plafond. Devant nos yeux et ceux des habitants, habitués et indifférents, les acheteurs -défilent. La résine de cannabis est importée du Maroc en -Espagne par hélicoptère. Un pilote toucherait 50 000 euros pour 500 kilos de fret. Puis la marchandise est convoyée jusqu’à Marseille par voiture, des « go-fast » qui effectuent la livraison pour 8 000 ou 10 000 euros. Dangereux, mais rémunérateur...
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" vous êtes protégés -lol-"
sortir d’un club gay de Marseille ça autorise l'agression
Un jeune homosexuel s’est fait tabasser dimanche matin en plein Marseille par un groupe de cinq personnes alors qu’il sortait avec un ami d’un club gay.
Les faits se sont déroulés dimanche, au petit matin. Ce jour-là, Paul, âgé de 26 ans, sort d’un club gay de Marseille avec un ami, Tony, âgé de 25 ans. Mais alors qu’ils auraient dû tranquillement rentrer chez eux, ils ont été pris à partie en pleine rue, dans le premier arrondissement de la ville par un groupe de cinq personnes.
C’est Paul qui a été le plus violemment agressé, rapporte « La Provence». «Ils l'ont balayé et roué de coups au sol», a confié un enquêteur au quotidien régional. Tony a bien essayé de s’interposer, mais en vain. Lui aussi a été violemment frappé. Le tout ponctué d’insultes homophobes. «Ils ne leur ont rien volé mais ont balancé d'emblée des insultes du genre "sales PD". Depuis, mon fils en fait des cauchemars et craque parfois dans de grosses crises de larmes», a déploré le père de Paul dans «La Provence».
Son fils se trouvait toujours à l’hôpital mercredi. Il devait être opéré d’une fracture au poignet et souffre d’un hématome au cerveau ainsi que d’une entorse à la cheville. Tony pour sa part a été blessé au nez.
Les enquêteurs tentent désormais de retrouver le groupe des cinq agresseurs le plus vite possible.
Refrain:}
Marseille, tais-toi Marseille
Tu cries trop fort
Je n'entends pas claquer
Les voiles dans le port
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