Dimanche 9 mars 7 09 /03 /Mars 08:50
    
 

Comme beaucoup de ce que vous pouvez lire ici, je l'ai copié pour moi, pour le retrouver quand je veux. J'adore la tonalité historique solennelle de ce texte. Vous pouvez ainsi en profiter également !

 

  

 

Ils étaient trente-quatre garçons robustes âgés de seize à quarante-cinq ans, choisis par un maître capitaine prénommé Jacques. La plupart d'entre eux avaient une très bonne expérience de la mer soit comme poissonniers ou hardis aventuriers, prêts à tout pour la gloire de leur Roy et de l'Église. Ils s'embarquèrent sur un léger deux mâts, un jour de fin d'avril 1534, emportés par de grands vents du sud-est. Personne ne savait combien de temps allait durer le voyage; allaient-ils tous revenir sains et saufs de ce périple vers des terres inconnues? Allaient-ils découvrir des monstres fabuleux comme le voulait la légende ou découvrir des trésors merveilleux?... Cependant, ils avaient tous une pleine confiance en ce capitaine qui avait déjà débarqué sur les côtes du Brésil comme sur celles de multiples îles le long du continent africain tout autant que des Antilles, îles couvertes de palmiers et autres arbres exotiques quasi-inconnus en France...

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Parmi cet équipage, deux amis inséparables, Valmont Duchamp et Pierre Pouldrier, dit Lortie, tous deux âgés de vingt-deux ans. Le premier, grand et à l'allure altière, semblait défier la nature entière par sa carrure robuste; le second, de taille moyenne, noiraud, agile comme un chat, Pierre pratiquait tous les métiers avec habileté et patience. Ils avaient acquis ensemble une solide expérience comme moussaillons, mousses puis matelots. Ce que le capitaine et les autres membres d'équipage ignoraient, c'est que Pierre et Valmont étaient amants. L'équilibre entre leurs fonctions et leur passion commune restait camouflée malgré la promiscuité qu'exigeait la cohabitation de l'équipage sur un si petit bateau. Parfois, surtout la nuit, Pierre et Valmont se retrouvaient à la cale afin d'assouvir leur amour physique; profitant de l'accalmie de la mer, ils se livraient l'un à l'autre, faisant la bête à deux dos aussi souvent que possible, à travers cordages et barils de toutes sortes. Au fil des nuits, Pierre s'évertuait combler son amant de caresses, à dépasser les affres de la solitude en mer et les incertitudes du voyage. Une nuit de tempête, ils avaient failli être découverts par le timonier Cousture qui venait clandestinement boire quelques rasades de vin; ils avaient eu à peine le temps de se cacher sous de larges morceaux de toiles de lin réservés aux réparations de la voilure. Ils durent rester cachés durant de longues heures même qu'on les crut passés par dessus bord au cours de la tempête...

Ohe-du-bateau1.jpg

Ils avaient couru des risques. on raconte que sur certains navires portugais ou espagnols, surtout à l'époque d'Isabelle la-très-catholique de Castille, l'usage voulait que lorsque le capitaine découvrait deux hommes de son équipage qui se masturbaient mutuellement ou faisaient l'amour, on condamnait ces hommes à subir "le traitement du tonneau"; on enfermait ces deux complices dans deux tonneaux voisins, des tonneaux munis de deux petites ouvertures circulaires par lesquelles les autres hommes d'équipage se passaient la queue et les condamnés devaient sucer toutes les queues qui se présentaient sans savoir de qui il s'agissait. La punition pouvait durer jusqu'à dix jours sans autre "nourriture". Les risques de contagion par les maladies vénériennes étaient énormes... Mais, revenons à Valmont et Pierre...

Après vingt-huit jours de ballotage en mer, c'est le même Cousture qui avait crié "Terre! Terre!"... Et tout l'équipage en alerte sortit sur le pont avant afin de se remplir les yeux d'espoir ou de tirer quelques filets pour la pêche. Et ce furent Duchamp et Lortie avec deux autres matelots qui furent désignés pour aborder les terres nouvelles, Cousture devait superviser l'opération, ainsi que le Capitaine Jacques à titre de découvreur-explorateur. Les six hommes armés de mousquets et d'un crucifix accostèrent sur la Terre-Neuve. Les yeux médusés par la fraîcheur du paysage, sanctuaire reclus de la nature, ils entreprirent une courte marche de reconnaissance afin au moins de repérer une source d'eau potable. Après plusieurs heures d'une exploration de surface à travers la végétation luxuriante dominée par des pins et des sapins superbes, ils revinrent à la chaloupe qu'ils remplirent de quelques barils d'eau douce auxquels ils ajoutèrent quelques lièvres et autres sauvagines. Pour la première fois depuis des semaines, l'équipage allait manger autre choses que du pain au blé noir et de la viande séchée. Le capitaine distribua lui-même une double ration de vin pour fêter l'événement. Et ils passèrent la nuit au repos, le navire solidement ancré près de la côte inconnue, l'esprit en fête.

Le lendemain, le temps favorable aidant, le Capitaine Jacques ordonna de longer prudemment les côtes, exigeant la prise des coudées régulièrement afin de ne pas échouer le navire. Le scribe prenait les notes dictées par le capitaine et ce dernier n'en finissait plus de faire des calculs dont lui seul possédait les secrets, calculs à l'aide de son sextant, sa boussole, compas et règles graduées afin d'établir une carte fidèle de ses découvertes tout en ajoutant des détails sur la flore et la faune merveilleuse de la nouvelle contrée. Les premiers jours se déroulèrent sans problèmes importants, puis on s'ancra dans une petite anse au sable fin et on retourna chasser. Alors, on fit un festin sur la plage grâce à la capture d'un magnifique daim qui combla l'appétit de tout l'équipage. Ce jour-là d'ailleurs devait coïncider avec une autre fête plus secrète pour Pierre et Valmont. En effet, une fois le repas terminé, nos deux matelots demandèrent au capitaine la permission de coucher à la belle étoile sur les berges du nouveau continent. Malgré des réticences mais après maints avertissements et conseils, les deux complices purent ériger un abri de fortune aux abords d'une crique à l'eau douce. Cette nuit-là fut notée dans les registres de bord mais personne ne se douta de la fête intime à laquelle se livrèrent les amants... Bien sûr qu'on pourrait imaginer qu'ils furent surpris par de quelconques indiens et qu'ils furent scalpés mais ce ne fut pas le cas...

Aussitôt la pénombre arrivée, le feu de reconnaissance allumé, les deux amis voulurent d'abord prendre un bain dans l'eau de la crique pour se laver mutuellement comme en un prélude charnel vers une plus grande connivence de sensualité. Ils dénouèrent d'abord leur tignasse enduite de goudron pour se protéger des poux, puis se lavèrent les cheveux gominés dans l'eau fraîche de la crique. Il faut noter qu'il était rare que les marins puissent se laver de cap en pied car l'eau douce était réservée à la consommation et l'eau de mer n'est pas l'idéal pour prendre un bain sur le navire; alors, la propreté restait au minimum des besoins. Camouflés du bateau par un bouquet d'arbres à l'est de l'anse, baignés par l'eau claire et pure, Pierre et Valmont s'adonnèrent à de longues caresses et, à peine éclairés par une extraordinaire pleine lune de printemps, ils profitèrent au maximum de ces moments de liberté pour assouvir tous leurs désirs d'amoureux. Débarrassés des odeurs poisseuses, les corps légèrement parfumés des effluves du printemps, ils se livrèrent l'un à l'autre sur la plage vierge où flambait le feu de vigie savamment préparé pour durer presque toute la nuit. Les peaux frissonnantes de volupté, les deux corps de ces hommes blancs s'étreignirent dans la nuit, sur cette plage déserte et sauvage d'un nouveau monde; Pierre et Valmont s'embrassèrent dans un rituel personnel et étrange, conscients tous deux qu'ils étaient les premiers hommes à agir ainsi sur cette terre nouvelle. Il s'accouplèrent comme des bêtes, comme s'ils voulaient consacrer cette contrée aux amours illicites, échangeant moult caresses frénétiques de leurs amours clandestines. Emportés par des gestes lubriques, déployant leurs muscles virils jusqu'à l'épuisement de leurs sens, aux cris des hiboux et des chouettes, ils furent le premier couple blanc gai à copuler au Canada en ce sept mai de l'an de grâce 1534...

Pierre savait à peine écrire mais il laissa traces de ses aventures avec Valmont sur un parchemin qu'on découvrit il y a quelques années dans les ruines d'une maison du quinze et demi de la rue Des Granges, à St-Malo, en Bretagne…

______________________________en marge______________________________________

De même que la Bergère et son chat a une version érotique, je suis sûr que maintenant on a une autre lecture de

 

 

Il était un petit navire

un bateau pirate - Momes.net
Il était un petit navire
Il était un petit navire
Qui n'avait ja, ja, jamais navigué
Qui n'avait ja, ja, jamais navigué
Ohé, ohé.../...
On tira z'à la courte paille
On tira z'à la courte paille
Pour savoir qui, qui, qui serait mangé
Pour savoir qui, qui, qui serait mangé
Ohé, ohé...
Le sort tomba sur le plus jeune
Le sort tomba sur le plus jeune
Bien qu'il ne fut, fut, fut pas très épais
Bien qu'il ne fut, fut, fut pas très épais
Ohé, ohé...
.../...L'un voulait qu'on le mit à frire
L'autre voulait le, le fricasser
L'autre voulait le, le fricasser
Ohé, ohé...

 

 

 

Par Lamoureux - Publié dans : LISEZ VISIONNEZ VIDEOS & RECITS FICTIONS FANTASMES - Communauté : Cavaillon communauté gay bi trans lesbienne sur la région
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